philipp rathmer saisit l`abrupte réalité du déplacement 11

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philipp rathmer saisit l`abrupte réalité du déplacement 11
CULTURE – COMMERCE – AFFAIRES PUBLIQUES
Samaya Mammadova, 86 ans, déplacée interne de Shusha. Photo : Philipp Rathmer
PHILIPP RATHMER SAISIT L’ABRUPTE RÉALITÉ DU
DÉPLACEMENT
Également dans ce numéro :
La chambre des Lords accorde son soutien à la perspective azerbaïdjanaise
Examen du rôle de l’Azerbaïdjan dans la 2nde Guerre mondiale
Le cinéma azerbaïdjanais contemporain présenté à Londres
La manifestation BTC and Beyond porte sur le rôle crucial de l’Azerbaïdjan
SOFAZ financera la construction du TANAP
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11 / 2012
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Novembre 2012
Bienvenue dans le Cercle Européen d’Azerbaïdjan (TEAS)
TEAS (The European Azerbaijan Society) est une organisation paneuropéenne qui se consacre à la promotion de la culture, du commerce et
des affaires publiques azerbaïdjanaises auprès d’un public international. En outre, TEAS participe activement à la création d’un sentiment de
communauté parmi les Azerbaïdjanais expatriés.
TEAS a été lancé en novembre 2008, prenant la suite de la London Azerbaijan Society, créée quatre ans auparavant. Cette organisation est
maintenant présente au Royaume-Uni, en Belgique, en France et en Allemagne, avec une antenne en Azerbaïdjan.
Les opérations de TEAS portent sur trois domaines principaux :
• Culture – TEAS fait connaître la culture riche et dynamique de l’Azerbaïdjan à un public international, en organisant des manifestations
culturelles et en servant de centre de networking.
• Commerce – TEAS compte parmi ses adhérents des entreprises européennes et azerbaïdjanaises. Il sert de plateforme à des
organisations afin d’établir des liens et de renforcer les relations commerciales existantes par le biais d’un programme de networking à
travers le continent.
• Affaires publiques – TEAS cherche à mieux faire connaître l’Azerbaïdjan auprès des principaux faiseurs d’opinion, décisionnaires et
autres personnalités du monde politique, universitaire et de la société civile.
TEAS cherche à réaliser les objectifs suivants :
• Établissement de liens forts entre des personnalités azerbaïdjanaises et européennes, afin d’aider l’Azerbaïdjan à s’intégrer pleinement
dans la famille des nations européennes.
• Renforcement des liens entre l’Azerbaïdjan et des structures économiques, politiques et sociales importantes à travers l’Europe.
• Promotion de l’Azerbaïdjan comme pays moderne, laïque et tourné vers l’Occident, avec un immense potentiel économique et un
patrimoine culturel important.
• Création d’un esprit de communauté entre les Azerbaïdjanais expatriés en Europe.
• Sensibilisation au conflit persistant au Haut-Karabagh et sur la situation désespérée de ses 875 000 réfugiés et déplacés internes.
Infolettre
TEAS, qui propose toujours les toutes dernières nouvelles, positions et interviews sur tous les
aspects de l’Azerbaïdjan, lance une e-infolettre gratuite bihebdomadaire. Pour en savoir plus,
inscrivez-vous sur www.teas.eu.
Dates à retenir
20 nov. (exposition jusqu’au 1er déc.)
Inauguration : Exposition photo
« L’Azerbaïdjan sous l’objectif »
La Galleria Pall Mall, 30 Royal Opera Arcade,
Londres, SW1Y 4UY, Royaume-Uni
19h30. Entrée gratuite
Elle présente certaines participations au
concours de photo L’Azerbaïdjan sous
l’objectif, organisé par TEAS. Les gagnants
seront annoncés lors de l’inauguration, à
laquelle seront servis boissons et canapés.
Répondez à [email protected]
Soutien et engagement
24 novembre
« Gratitude » : Renara Akhoundova en
concert
Pushkin House, 5a Bloomsbury Square,
Londres, WC1A 2TA, Royaume-Uni
18h00. Entrée : 20 £ (15 £ par personne pour
2 tickets ou plus)
Renara Akhoundova, pianiste de Bakou,
(www.renara.org) retourne à Londres pour
un concert où elle présentera ses propres
compositions. Au cours de sa grande carrière
internationale, elle a déjà joué, entre autres,
au Royaume-Uni, en Belgique, en Espagne,
en Italie, en Russie, en France, dans les États
baltes et au Koweït. Réservations : +44
(0)207 269 9770.
La page Facebook de TEAS vous permet de connaître l’actualité,
les manifestations, les campagnes de TEAS et autres sujets
d’intérêt liés à la communauté azerbaïdjanaise. Dites « J’aime »
en cliquant « like » sur cette page : http://bit.ly/TEASFB
Adhésions récentes
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7 décembre
Sur les traces d’Odin
Basement Room, Pushkin
House,
5a
Bloomsbury Square, Londres, WC1A 2TA,
Royaume-Uni. 19h30. Entrée gratuite.
Lors de cette soirée parrainée par TEAS,
David Parry, auteur, dramaturge et président
du théâtre Gruntler, exposera sa conviction
selon laquelle Odin était en fait un chaman
tribal, qui fit traverser l’Azerbaïdjan à
son peuple pour se rendre en Suède, et
selon laquelle l’Azerbaïdjan a une relation
historique plus étroite avec l’Europe du Nord
qu’on ne le pensait.
Adhésion
TEAS propose diverses formules d’adhésion, pour les
particuliers et les entreprises, avec des avantages tels que
publicité, rencontres, rabais sur les voyages et aide à l’obtention
de visas. Pour en savoir plus, contactez : [email protected]
Médias partenaires
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Autres membres sur le site Internet
Novembre 2012
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Politique et actualité
Le débat a été
organisé sur
l’initiative de
Lord Laird
Les Lords débattent de
l’Azerbaïdjan
Le débat L’Azerbaïdjan et le Caucase du
Sud a eu lieu à la Chambre des Lords, sur
l’initiative de Lord Laird, membre de l’organe
consultatif TEAS. Lors de sa présentation,
Lord Laird a évoqué l’état actuel des relations
entre le Royaume-Uni et l’Azerbaïdjan, le
développement économique rapide du pays,
ainsi que le conflit arméno-azerbaïdjanais au
sujet du Haut-Karabagh et des sept régions
environnantes.
Lord Laird a expliqué que le Groupe de Minsk
de l’OSCE, chargé de négocier la fin du conflit,
échoue depuis près de 20 ans. Il a souligné que
les trois pays co-présidents – États-Unis, France
et Russie – étaient des pays dans lesquels la
diaspora arménienne avait une forte présence,
et s’est interrogé sur la priorité donnée au conflit
par le gouvernement britannique. Lord Laird a
expliqué que le Royaume-Uni pouvait jouer un
rôle important dans la résolution et a proposé
d’organiser la visite d’une délégation de Lords
en Azerbaïdjan.
Lord Sheikh a déclaré que l’économie
azerbaïdjanaise comptait parmi les plus
évolutives du monde : « Les domaines
que l’Azerbaïdjan veut développer incluent
la finance, les télécommunications et les
infrastructures. Des contrats importants ont
récemment été signés dans les secteurs de la
technologie et du bâtiment avec des sociétés
de plusieurs pays européens. Nous devons
nous dépêcher d’améliorer nos relations
commerciales avec l’Azerbaïdjan, plutôt que
de nous laisser distancer par d’autres pays. »
Il a souligné l’importance d’organiser des
délégations afin d’améliorer la coopération
commerciale avec l’Azerbaïdjan.
Cette position a été reprise par Lord Kilclooney,
qui a souligné la nécessité des visites de David
Cameron, Premier ministre du Royaume-Uni,
et de William Hague, ministre des Affaires
étrangères du Royaume-Uni. Il a par ailleurs
évoqué la tolérance au sein du pays, où Juifs,
Musulmans, Chrétiens et les membres d’autres
communautés religieuses jouissaient des
mêmes droits. Concernant le conflit persistant
au Haut-Karabagh, Lord Kilclooney a expliqué
qu’environ 18 % du territoire azerbaïdjanais
reste sous occupation arménienne et a fait
remarquer que le Groupe de Minsk de l’OSCE
appliquait deux poids, deux mesures.
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Lord German, Lord Wallace, Lord Triesman et
Lord Sandwich sont aussi intervenus, soulignant
la nécessité de renforcer les relations entre le
Royaume-Uni et l’Azerbaïdjan. La baronne Cox,
présidente du groupe parlementaire multipartite
sur l’Azerbaïdjan (APPG), a répondu à quelques
allégations sans fondement faites contre
l’Azerbaïdjan.
Lord Wallace a conclu le débat en déclarant que
le Parlement britannique restait mobilisé pour
cette région et a souligné que le Premier ministre
Cameron avait rencontré Aliyev, le Président
azerbaïdjanais à deux reprises : « Nous nous
sommes engagés auprès de cette région
parce qu’elle fait partie des pays voisins de
l’Europe. Nous nous sommes engagés avec nos
partenaires européens parce que nous avons
des intérêts communs. Nous nous sommes
engagés, en tant que pays exportateur actif, à
concurrencer nos partenaires européens - les
Allemands, les Français et d’autres – en matière
de commerce et d’investissement dans cette
région. Dans le cadre de nos intérêts communs,
nous reconnaissons l’importance croissante de
l’Azerbaïdjan, et l’importance du Caucase dans
son ensemble, pour notre sécurité énergétique
future, ainsi que l’importance d’aider le Caucase
à devenir plus stable, plus prospère et plus
démocratique, pour la paix de cette région et
pour notre région dans son ensemble.
Le Père Patrick
Desbois a fait
part du résultat
d’une étude
récente
03
du Royaume-Uni et des États-Unis. Lors de ces
présentations,
les intervenants ont souligné l’importance
du pétrole azerbaïdjanais, qui a servi à
approvisionner l’armée soviétique qui combattait
l’Allemagne nazie, et l’importance accordée aux
ressources azerbaïdjanaises par l’élite nazie. Ils
ont également évoqué d’autres contributions
azerbaïdjanaises à l’effort de guerre soviétique.
Les sujets principaux portaient sur la campagne
nazie d’extermination de la communauté juive et
d’autres catégories de la société, ainsi que le rôle
crucial de l’Azerbaïdjan en tant que refuge. Ces
présentations ont mis en lumière de nouvelles
perspectives sur le rôle du pays durant la 2nde
Guerre mondiale, et ont abouti à un débat
animé entre les intervenants et l’assistance, qui
comprenait des universitaires, des journalistes et
des étudiants. De nouvelles études sont prévues
concernant le rôle de l’Azerbaïdjan dans la 2nde
Guerre mondiale; TEAS et Yahad-In Unum sont
déterminés à développer cette initiative cruciale
en entreprenant de plus amples recherches
universitaires.
Le professeur Kerim Shukurov, responsable du
Centre des études azerbaïdjanaises de TEAS,
a conclu la manifestation en annonçant qu’un
musée de l’Holocauste devait être construit en
Azerbaïdjan afin de mieux informer sur le rôle
du pays dans la protection des communautés
menacées.
EN BREF
Coopération azéro-ONU renforcée à
l’avenir
Elmar Mammadyarov, ministre azerbaïdjanais
des Affaires étrangères, et Antonius Bernardus
Broek, nouveau coordinateur sur place de
Examen du rôle de
l’Azerbaïdjan dans la
2nde Guerre mondiale
Un symposium international capital a eu
lieu à Bakou en octobre. Intitulé Le Rôle de
l’Azerbaïdjan dans la 2nde Guerre mondiale et
en tant que refuge suite à l’Holocauste dans le
Caucase, il a été organisé conjointement par
TEAS et l’organisme d’étude Yahad-In, basé
à Paris. Cette manifestation a commencé par
la présentation de Tale Heydarov, président et
fondateur de TEAS, et d’Ali Hasanov, chef du
département sociopolitique du gouvernement
azerbaïdjanais. Les discours introductifs ont
été prononcés par le père Patrick Desbois,
président de Yahad-In, et par Paul Shapiro,
directeur du Centre d’études avancées
de l’Holocauste, au musée commémoratif
américain de l’Holocauste.
l’ONU en Azerbaïdjan et représentant sur
place du Programme des Nations unies pour le
développement (PNUD), ont discuté du potentiel
de l’approfondissement de la coopération entre
l’Azerbaïdjan et les institutions de l’ONU. Lors
de cette réunion, Mammadyarov a présenté
le rôle de l’Agence pour le développement
international de l’Azerbaïdjan et la mise en
œuvre de divers projets visant à renforcer la
coopération entre l’Azerbaïdjan et le PNUD.
Morningstar : l’Azerbaïdjan reste
important pour les USA
Suite à la réélection du président Obama
le 7 novembre, S.E. Richard Morningstar,
ambassadeur américain en Azerbaïdjan, a
souligné que le pays resterait important pour
les États-Unis : « Je pense certainement que,
le président Barack Obama restant à son
poste pour les quatre prochaines années, nous
ne prévoyons pas de changements majeurs
dans
la
politique
étrangère
américaine.
L’Azerbaïdjan restera un pays extrêmement
Ensuite, 18 présentations ont été effectuées
par de grands historiens azerbaïdjanais et
des universitaires internationaux venus de
France, Allemagne, Russie, Turquie, Ukraine,
important
pour
les
États-Unis
et
nous
continuerons à travailler avec l’Azerbaïdjan
sur les sujets sur lesquels nous collaborons. »
Novembre 2012
04
Politique et actualité
Le programme
d’amélioration
du service
de santé
azerbaïdjanais
est bien
avancé
Extension du projet de
la Banque mondiale sur
la réforme médicale
Initiée en 2006, la période de mise en œuvre
du projet de la Banque mondiale (BM) visant
à réformer le système médical azerbaïdjanais
a été prolongée jusqu’à mi-2013. Elle devait à
l’origine se terminer fin 2012. Un porte-parole
de la BM a déclaré : « Les travaux sont presque
finis, mais l’aspect assistance technique n’est
pas encore achevé. » Le projet comprend
actuellement 4 éléments principaux :
•
•
•
•
développer la gestion du ministère
de la Santé, planifier la politique et la
réglementation
améliorer la qualité et l’efficacité des soins
dans cinq régions pilotes, notamment la
modification du service initial au niveau
régional ; construction de trois hôpitaux
régionaux ; et renforcement des liens
entre les soins de premier et de second
plans
réformer le financement médical, pour
permettre une transition progressive vers
une assurance médicale obligatoire
augmenter
la
capacité
humaine,
notamment grâce à un programme de
certification pour le personnel médical.
Le projet total coûte 78,3 M$ (60 M€), 50
M$ (38,5 M€) apportés par la BM et le reste
apporté par le gouvernement azerbaïdjanais.
Forum
viennois
pour
les
étudiants
azerbaïdjanais
d’Europe
Le Forum de Vienne sur le conflit arménoazerbaïdjanais du Haut-Karabagh pour les
étudiants azerbaïdjanais en Europe, qui s’est
déroulé les 26 et 27 octobre, a exposé les
aspects juridiques, humanitaires et autres du
conflit. Tofiq Musayev, représentant adjoint
permanent de l’Azerbaïdjan à l’ONU et expert
en droit international, a évoqué le contexte
juridique et donné des informations sur le statut
du Haut-Karabagh selon le droit international.
Rovshan Rzayev, député azerbaïdjanais, a
parlé de la fondation et du développement
de l’organisation publique « Communauté
azerbaïdjanaise du Haut-Karabagh », et de
la contribution de la diplomatie publique à la
Novembre 2012
résolution du conflit, en sensibilisant l’opinion
sur les aspects humanitaires.
et la tolérance religieuse était placée dans le
contexte du multiculturalisme européen. »
Farhad Mammadov, directeur du Centre
azerbaïdjanais des études stratégiques, a
évoqué les études internationales effectuées
en relation avec le conflit, tandis que Leyla
Aliyeva, Nijat Mammadli et Sevinj Isgandarova,
de la campagne « Justice pour Khojaly »,
ont donné leur opinion sur la mobilisation
des jeunes et des étudiants afin d’informer
la communauté internationale sur le conflit
du Haut-Karabagh. La manifestation s’est
conclue par des présentations de Matthew
Bryza, ancien ambassadeur américain en
Azerbaïdjan et actuellement directeur du
Centre international des études pour la
défense ; de Nigar Göksel, rédacteur-en-chef
de Turkish Policy Quarterly ; et d’Adil Baguirov,
directeur exécutif d’US Azeris Network (réseau
des Azerbaïdjanais aux États-Unis - USAN),
qui a parlé du travail actuellement effectué
pour aider à comprendre la position de
l’Azerbaïdjan.
Suite à cela, le Dr Farida Mammadova a parlé
de l’histoire de l’Islam, de la Chrétienté et du
Judaïsme en Azerbaïdjan. Des représentants
des communautés musulmane, chrétienne
et juive en Azerbaïdjan ont parlé de leur
expérience, et ont proposé d’établir un centre
de dialogue interreligieux et de tolérance dans
leur pays.
Le
multiculturalisme
azerbaïdjanais
abordé au parlement
britannique
Une conférence intitulée Perspectives du
multiculturalisme européen : le modèle
azerbaïdjanais de dialogue interreligieux et de
tolérance a eu lieu à Portcullis House, au palais
de Westminster. Organisée conjointement
par la Société anglo-azerbaïdjanaise, basée
à Londres, et par l’Organisation Odlar
Yourdou, cette conférence a été soutenue
par le Comité d’État azerbaïdjanais sur les
associations religieuses et par l’ambassade
de l’Azerbaïdjan au Royaume-Uni.
Leyla Aliyeva, vice-présidente de la Fondation
Heydar Aliyev, a déclaré : « Les représentants
des différentes religions coexistent dans
notre pays depuis des siècles, dans la paix
et l’harmonie. » Les Lords, les députés,
les diplomates et des représentants des
communautés anglicane, juive et musulmane
étaient dans l’assistance. Ilham Nagiyev,
président de l’Organisation Odlar Yourdou,
a ensuite expliqué que le modèle de
tolérance religieuse azerbaïdjanais pouvait
servir d’exemple dans les pays européens.
S.E. Fakhraddin Gurbanov, ambassadeur
azerbaïdjanais au Royaume-Uni, a dit que
ces conférences renforçaient l’entente entre
l’Azerbaïdjan et l’Europe de l’Ouest.
Elshad Iskandarov, président du Comité
d’État azerbaïdjanais sur les associations
religieuses, a expliqué que cette conférence
était « la première manifestation importante
sur la tolérance religieuse en Azerbaïdjan à
être organisée à l’étranger. L’expérience de
l’Azerbaïdjan dans le dialogue interreligieux
Lennmarker reconnaît
l’impact de la diaspora
arménienne
Göran Lennmarker, ancien envoyé spécial
de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE
sur le conflit du Haut-Karabagh, et président
de l’Institut de recherche international de
Stockholm, a parlé dans un entretien sur le
site news.az des perspectives de résolution
du conflit : « La diaspora arménienne
est prospère, mais cela cause quelques
problèmes.
Les
Arméniens
d’Arménie
veulent la paix, car ils vivent dans la région.
Cependant, la diaspora vit bien au-delà
des frontières du pays, en Californie et à
d’autres endroits. Ce sont principalement
des nationalistes, dans le mauvais sens du
terme, par rapport aux Arméniens vivant en
Arménie. Les Arméniens doivent comprendre
que la seule solution pour l’Arménie est la vie
en harmonie avec ses voisins, notamment
avec l’Azerbaïdjan. »
L’écotaxe à l’étude
Malgré divers projets de nettoyage au cours
des dix dernières années, l’Azerbaïdjan reste
fortement pollué, le secteur pétrolier, les
grandes exploitations agricoles et les usines
de ciment et de béton étant parmi les pires
pollueurs. Le gouvernement azerbaïdjanais
a annoncé qu’il allait imposer une écotaxe
aux entreprises les plus polluantes. Akif
Musayev, directeur du service de politique
fiscale et de recherche stratégique, ministère
azerbaïdjanais de la Fiscalité, a commenté
dans le magazine Taxes : « Les taxes liées à
l’environnement sont l’un des outils les plus
efficaces pour les politiques économiques et
environnementales. »
Sous la législation azerbaïdjanaise actuelle,
les entreprises paient des tarifs allant de 100
à 400 € par tonne de rejets « autorisés »
dans l’atmosphère ou dans l’eau qui
approvisionnent le fonds de protection
environnementale de l’État. Les amendes
pour dépassement des quotas de pollution
vont de 75 000 à 100 000 €. En 2011, le fonds
a recueilli 1,2 million €, utilisé pour diverses
mesures de protection environnementale,
allant de stations de purification de l’eau le
long de la mer Caspienne à des projets de
protection des forêts.
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Corporate Profile – BNS
Profil d’entreprise - BNS
! " #
Ltd.
BNS Management Consulting Ltd.
BNS Management Consulting, dont le siège
social se situe à Londres, propose conseils
et consultations pour des projets complets,
sur les secteurs du tourisme et des arts.
Cette entreprise aide ses clients à trouver
le bon partenaire, à chaque étape. Grâce à
son expérience internationale, BNS propose
une formule complète pour les investisseurs,
promoteurs, institutions et fondations privées.
Initialement, BNS analyse les visions de
son client et les définit, les transformant en
plans structurés. De plus, BNS applique
des concepts et des idées innovants, basés
sur son expérience. Ces idées créatives et
innovantes sont la première étape mais, pour
les concrétiser, elles doivent être faisables.
Ceci nécessite :
Une étude de marché :
• analyse des marchés nationaux et
internationaux
• analyse des concurrents et des entreprises
similaires
• comparaisons régionales et internationales
• tendances régionales et internationales de
la diversité culturelle et du développement
des arts et du tourisme
• analyse de la demande
• Étude de faisabilité :
• reconnaissance du terrain
• analyse des marchés et infrastructures
• analyse SWOT pour évaluer les points forts
et les points faibles du client, ainsi que les
potentiels et les risques sur le marché et
l’industrie en question
• établissement d’un budget de projet et
contrôle du projet financier
• calcul du retour sur investissement (RSI) à
long terme
• proposition de partenaires éventuels
BNS est spécialisé dans la recherche du
bon partenaire pour chaque étape d’un
projet, en veillant à ce que chaque étape
soit surveillée pendant la phase de mise en
œuvre. Le contrôle de la qualité et du coût de
tous les services fournis par les partenaires
est effectué afin de garantir une réalisation
en respectant les délais et le budget. Ces
services peuvent comprendre des contrats
de gestion d’hôtel, le développement de la
gestion locale et la programmation d’activités
culturelles, en collaboration avec des artistes
et établissements locaux et internationaux.
En Azerbaïdjan, BNS a participé, entre autres,
à trois projets importants :
www.teas.eu
Chambre de commerce austro-azerbaïdjanaise
Créée à Vienne en 2009, la Chambre de
commerce austro-azerbaïdjanaise (ATAZ) est née
de la collaboration de grands entrepreneurs des
deux pays. Ses activités portent sur l’intensification
et le renforcement des relations économiques
entre l’Azerbaïdjan, l’Autriche et l’Europe centrale.
Dans ce cas-là, BNS a donné ses conseils
en développement commercial, acquisition et
développement de projet.
Couples de
l’École Oxford
de Bakou
arrivant sur
la piste du
premier bal
viennois
organisé en
Azerbaïdjan
Bal viennois au Kempinski Badamdar
BNS a organisé le premier bal viennois officiel en
Azerbaïdjan, en coopération avec la mairie de
Vienne et d’autres partenaires. Plus de 200 invités
ont participé au bal, ouvert par une démonstration
effectuée par 18 couples de danseurs de l’École
d’Oxford de Bakou et par un groupe de danse
composé de 18 enfants. Tous les danseurs étaient
dirigés par Ingeborg Tichy-Luger, président du
club de danse classique de l’opéra d’État de
Vienne. La musique était jouée par la Wiener
Johann Strauss Capelle. S.E. Sylvia Meier-Kajbic,
ambassadrice autrichienne en Azerbaïdjan, était
dans le public.
Festival de musique international de Gabala
BNS a fait évoluer la totalité du concept de
festival dans le cadre du Festival de musique
international de Gabala, notamment la conception,
les relations publiques, le marketing, la vision et
la mission, ainsi les opérations et les suggestions
de programmation. Créé par le ministère
azerbaïdjanais de la Culture et du Tourisme et la
Fondation Heydar Aliyev, ce festival, consacré
à la musique classique, acquiert une notoriété
considérable et attire des célébrités internationales
du monde de la musique. Désormais dans sa
4e année, Gabala trouve son créneau dans le
calendrier culturel international et attire de grands
artistes montants ou confirmés.
Concours Eurovision de la chanson 2012
Le Concours Eurovision de la chanson est l’une
des émissions télévisées les plus anciennes au
monde. En tant que ville organisatrice, Bakou a
eu l’occasion unique de promouvoir l’Azerbaïdjan
en tant que membre de la famille des nations
européennes et d’accroître sa notoriété. BNS s’est
occupé de la planification, la construction et la
logistique pour la production au Crystal Hall, où le
concours était organisé.
TEAS s’est entretenu avec Niclas Schmiedmaier,
Associé de BNS Management Consulting, pour en
savoir plus :
05
Niclas
Schmiedmaier,
partenaire
de BNS
Management
Consulting
Quelle est la spécialisation de votre entreprise ?
BNS est un grand cabinet de conseil dans les
domaines touristique et artistique.
Comment a évolué votre entreprise au cours des
12 derniers mois ?
Elle a progressé de 200 % en termes de revenus.
Votre entreprise a-t-elle pénétré sur de nouveaux
marchés ou secteurs de marché ?
BNS a commencé à travailler en Italie, au
Kazakhstan et en Suisse.
Comment a évolué la présence de votre
entreprise en Azerbaïdjan ?
BNS a maintenant une adresse commerciale. Son
savoir-faire a été utilisé pour lancer la Chambre de
commerce austro-azerbaïdjanaise et organiser le
bal viennois de Bakou.
Avez-vous subi une concurrence externe à
l’Azerbaïdjan ?
Aucun concurrent potentiel actuellement actif en
Azerbaïdjan ne peut proposer notre réseau de
partenaires.
Quelles sont les aspirations de votre entreprise
en Azerbaïdjan au cours des 12 prochains mois ?
BNS souhaite appliquer son savoir-faire à des
projets en Azerbaïdjan dans une perspective plus
large.
Comment considérez-vous le climat pour les
entreprises en Azerbaïdjan ?
Le marché évolue encore ; on passe d’un marché en
plein essor à une économie hautement développée.
Votre entreprise propose-t-elle un des
programmes de formation ou d’apprentissage ?
BNS propose une formation en gestion touristique
et artistique, ainsi que des stages pour certains
postes.
Quels avantages a apporté TEAS à votre
entreprise depuis qu’elle en est devenue
adhérente ?
L’adhésion à TEAS a permis à BNS d’établir des
liens très utiles.
BNS Management Consulting Ltd.,
Acre House, 11–15 William Road,
Londres, NW1 3ER, Royaume-Uni
Tél. : +43 69919713213
Site : www.bns-consulting.co.uk
Novembre 2012
06
Personnalités – Philipp Rathmer
Five Roads Back Home
– saisir l’angoisse des
déplacés
Philipp Rathmer, né à Düsseldorf, est un des
plus grands photographes de mode, de l’art
de vivre et de la publicité dans le monde. Dans
le domaine de la publicité, il compte parmi
ses clients Vodafone, Nivea, Mercedes-Benz,
Sony et Wella. Il a par ailleurs photographié
des célébrités telles qu’Eva Green, Sophia
Loren, Max Raabe et Lady Gaga. Philipp
s’intéresse fortement à l’actualité et intercale
dans ses projets clairement commerciaux des
projets tels que Chances, entendez le monde,
qui sensibilise à la situation désespérée des
enfants sourds de Nairobi, et Enfants boxeurs
de Cuba, série d’images en noir et blanc sur les
enfants cubains, pour qui la boxe représente
l’une des façons d’échapper à une misère
effroyable.
Récemment, Philipp a visité l’Azerbaïdjan
pour photographier quelques-uns des 875
000 réfugiés et déplacés internes, victimes du
conflit arméno-azerbaïdjanais au sujet du HautKarabagh et des sept régions environnantes. Il
a reçu carte blanche sur l’approche à adopter
pour représenter le problème. Le résultat,
c’est une collection étonnante et émouvante
de portraits en gros plan, montrant la diversité
des personnes déplacées et saisissant leur
état émotionnel. TEAS a rencontré Philipp
juste avant l’inauguration de l’exposition à
Epicentro, à Berlin, où se trouvaient plus de
500 personnalités des médias, des arts et de la
société civile, intitulée Five Roads Back Home
(Cinq chemins de retour).
Quand avez-vous visité l’Azerbaïdjan pour le
projet Five Roads Back Home ?
Mon assistant et moi avons visité l’Azerbaïdjan
huit jours en juillet 2012. Au début, nous avons
passé du temps à Bakou, avant de visiter
deux camps de déplacés, dans le Sud, près
de la frontière arménienne, à Takhtakorpu et
à Guzanli. Nous y avons passé quatre jours,
avant de retourner à Bakou, où nous avons
visité le camp de Darnagul, puis nous sommes
allés au nord de Bakou, à Gizilgum, pour y voir
un autre camp.
Toutes ces photos sont des portraits en gros
plan pris sur fond noir. Quelle idée essayiezvous de saisir ?
J’essayais d’éviter de photographier les
conditions de vie des déplacés dans les
camps pour me concentrer sur leur visage et
leur histoire. Il y avait beaucoup de similarités
entre les conditions des différents camps, seul
l’hébergement variait. Pour chaque photo, j’ai
juste utilisé un morceau de tissu noir comme
fond et j’ai essayé de saisir la nature profonde
de ces personnes. Dans les portraits, on peut
vraiment voir leur visage et leur âme, ce qui est
possible seulement s’il n’y a pas d’influence
de l’arrière-plan. Si on ne lit pas la légende, on
ne peut pas identifier le camp où la personne
déplacée réside. En raison de cette approche,
tous les portraits sont uniformes, sans élément
superflu. Ces photos représentent les déplacés
internes azerbaïdjanais, mais aussi les
déplacés du monde entier.
Tous les déplacés et les réfugiés partagent le
même problème fondamental : ils ne peuvent
pas rentrer chez eux. Dans ces photos, ce
problème n’est pas du tout montré – on ne
voit que des visages. On peut identifier les
Le mari de
Kubra Orujova,
58 ans, est
mort dans
le camp de
déplacés de
Takhtakorpu,
sans revoir
sa maison de
Lachin
Gunei
Karimova, neuf
ans, n’a jamais
vu son village
de Bozguney,
Lachin
Oruj Jabbarov,
déplacé
d’Ahmadavar,
Aghdam, a
combattu lors
du conflit du
Haut-Karabagh
et a sauvé
de nombreux
enfants
difficultés sur leur visage, dans leurs yeux et
leurs rides. On comprend leur histoire et, pour
moi, c’est beaucoup plus fort qu’une photo de
presse ordinaire, où l’arrière-plan est toujours
inclus.
Avez-vous tenté de saisir le sentiment
d’avoir perdu sa terre natale ?
C’était mon objectif principal. Comme on le
voit dans les yeux de ces personnes, elles
sont toutes très différentes. Certains déplacés
semblaient peu enclins à participer pleinement
au projet et à donner des informations sur leur
vie, alors que d’autres étaient très ouverts. La
diversité des personnalités ressort dans les
photos. J’ai tenté de saisir leur humanité, et
de permettre aux personnes qui les verront de
voir les similarités entre elles et les déplacés.
Il y avait parmi les déplacés des personnalités
totalement différentes. Certains sourient et,
bien sûr, sont parvenus à trouver une sorte de
normalité dans les camps. Ils ont été déplacés
il y a 20 ans et, depuis, des écoles, des crèches
et autres aménagements ont été construits,
même s’ils continuent de vivre dans les camps.
En fin de compte, ils veulent rentrer chez eux,
dans leur région d’origine.
Les photos exposées proviennent-elles des
quatre camps ou d’un seul ?
Les 50 photos exposées ont été prises dans
les quatre camps que nous avons visités.
Au total, j’ai photographié 168 personnes et,
dans l’exposition, j’ai essayé de mélanger
des images prises dans les différents camps,
que ce soient des hommes, des femmes, des
enfants et quel que soit leur âge. Par exemple,
certains de ces enfants n’étaient même pas
nés quand la guerre a eu lieu. Ils ont passé
toute leur vie dans les camps et ne connaissent
pas du tout leur ville d’origine. Bien sûr, leurs
parents leur ont parlé de leur terre ancestrale.
Les personnes déplacées de l’exposition
avaient entre quatre et 86 ans.
Quelles étaient les conditions dans les
camps?
Novembre 2012
www.teas.eu
Personnalités – Philipp Rathmer
Dans quelle mesure les clichés étaient-ils
préparés et éclairés ?
Dans tous les clichés. J’ai construit un petit
studio, qui ressemblait à une tente noire, avec
du tissu noir sur les côtés, toujours orienté vers
le sud, avec ouverture vers le nord. J’ai utilisé la
lumière indirecte du soleil pour éclairer chaque
cliché, car je voulais éviter toute influence de la
lumière artificielle sur les photos. Chaque fois, le
sujet était éclairé avec une lumière très douce.
En postproduction, j’ai fortement augmenté le
contraste pour faire ressortir les rides, les yeux
et les imperfections. C’est le contraire avec la
photographie de célébrités, de publicité ou
de mode où le but est que tout soit parfait et
propre. Aucune photo n’a été retouchée, j’ai
juste travaillé sur le contraste.
Voyez-vous votre travail se développer dans
cette direction ?
Je fais des reportages tout le temps, j’en fais
depuis que j’ai commencé la photo. Je cherche
constamment des projets sur lesquels travailler
entre les photos de mode, de publicité et
de célébrités. Par exemple, j’ai accepté les
commandes Enfants boxeurs de Cuba et
Chances, entendez le monde. Je me concentre
toujours sur les portraits, et c’est ce mélange
de sujets et de styles qui rend mon travail si
plaisant. La photographie de mode, de publicité
et de célébrités est un travail merveilleux, mais
j’adorece genre de projets audacieux. Ils
nécessitent de se préparer minutieusement, de
voyager et d’apprendre à connaître les gens.
Cette exposition voyagera-t-elle dans le
cadre d’une tournée ?
Elle va certainement voyager entre Bakou,
Bruxelles, Londres et Paris, villes où se trouvent
les bureaux de TEAS.
(Photo: Henrik Jordan)
Elles variaient beaucoup. Guzanli était très bien,
ressemblait à un petit village de petites maisons
construites par l’État, avec accès au gaz, à
l’électricité et à l’eau. Ce n’était pas le cas dans
d’autres camps. Dans un cas, les déplacés
étaient dans des maisons en terre. Le camp
de Darnagul comprenait un grand immeuble
en mauvais état. Je n’ai vu que quatre camps,
mais j’ai pu voir que les conditions variaient
énormément dans tout l’Azerbaïdjan.
Comment le livre est-il distribué ?
Il sera bientôt possible d’acheter le catalogue
de l’exposition sur le site de Seltmann +
Söhne (www.seltmannundsoehne.de) ou sur
Amazon. Il contient les 50 portraits, avec des
informations sur chaque sujet. Quand nous
étions en Azerbaïdjan, les sujets de chaque
photo répondaient à un petit questionnaire.
Chacun devait écrire son nom, son âge, sa ville
d’origine, le nom de son camp, son métier et
une présentation de soi. Tout cela se trouve
dans le catalogue.
Quelle a été votre première expérience de
l’Azerbaïdjan ? Comment les habitants vous
ont-ils reçu ?
C’était impressionnant – Bakou est une ville
très belle, qui associe l’ancien et le neuf. J’ai
été particulièrement fasciné par les Flame
Towers, qui sont vraiment étonnantes, surtout
la nuit. Elles font partie d’une séquence du
court-métrage qui accompagne l’exposition,
et il est possible de les voir éclairées de LED
et couvertes de projections d’œuvres d’art.
Nous avons conduit six heures à travers la
campagne ; nous avons vu des routes en
construction partout. Les gens étaient tous
Plus de 500
personnes
ont assisté à
l’inauguration
de l’exposition
à Berlin
07
Le
photographe
Philipp
Rathmer
a saisi
l’expression
de 168
déplacés dans
quatre camps
d’Azerbaïdjan
Les personnes
présentes ont
été informées
de la tragédie
humaine du
conflit
Marc Fiedler,
fondateur et
propriétaire
d’Epicentro, où
l’exposition a
eu lieu
accueillants et amicaux et, si je n’avais pas été
dans le pays pour prendre des photos, j’aurais
probablement mangéles plats locaux pendant
tout le voyage.
Les déplacés étaient très hospitaliers et
voulaient tous nous montrer où ils vivaient.
J’aurais aimé passer une semaine dans chaque
camp. Tout le monde voulait m’inviter pour le
thé, mais je n’en avais pas le temps. J’espère
que l’exposition aura sur les gens l’impact
que je voulais produire, et fera ressortir la
situation désespérée des déplacés et réfugiés
azerbaïdjanais.
For more information on Philipp
Rathmer’s work, go to
www.philipprathmer.de. To obtain a copy
of the Five Roads Back Home book, go
to www.seltmannundsoehne.de or order
through Amazon.
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Novembre 2012
08
Personnalités – Farhad Badalbeyli
Farhad
Badalbeyli
pratique pour
se préparer
au concert du
soir au Festival
de musique
international de
Gabala
Photos: Fiona Maclachlan
Farhad Badalbeyli – faire
connaître la musique
azerbaïdjanaise à tous
les niveaux
Farhad Badalbeyli fait partie des musiciens
azerbaïdjanais les plus connus, tout à la
fois pianiste, chef d’orchestre, compositeur,
enseignant et ambassadeur de la musique
de son pays. Descendant d’une lignée
illustre de musiciens, acteurs et metteurs en
scène, il s’est produit dans le monde entier.
Avec le violoncelliste et chef d’orchestre
Dmitry Yablonsky, il dirige tous les ans le
Festival de musique international de Gabala
en Azerbaïdjan, dont la 4e édition a eu lieu
en juillet / août 2012. Pour voir un reportage
Euronews sur le festival de cette année,
rendez-vous sur http://bit.ly/Gabala.
Ces deux musiciens se sont récemment
rendus à Londres pour deux concerts à
Cadogan Hall, au centre de Londres, tous
deux mettant la musique azerbaïdjanaise
à l’honneur. Le premier était avec le Royal
Philarmonic Orchestra, sous la baguette
de Dmitry Yablonsky, l’orchestre résident,
pour la deuxième fois au festival 2012. Ce
concert célébrait le 90e anniversaire de
la naissance de feu le compositeur Fikret
Amirov, et comprenait son morceau Cappricio
d’Azerbaïdjan (1961) et Concerto pour piano
sur des thèmes arabes (1957), pour lequel le
soliste était Farhad Badalbeyli, avec en fin
de programme une révision de 1947 de la
suite de ballet Petrouchka de Stravinsky. Le
deuxième concert était plus intime, avec des
duos entre Dmitry et Farhad, et présentant
la transcription au violoncelle que Dmitry a
faite de la Sonate pour violon d’Azer Rzayev,
outre des œuvres de Bach, Schumann,
Brahms et Chostakovitch. TEAS a interrompu
les répétitions de ce dernier concert pour
interroger Farhad sur ce projet et d’autres :
Vous êtes actuellement à Londres, avec
Dmitry, pour célébrer le 90e anniversaire
de la naissance de Fikret Amirov. Les
Novembre 2012
deux morceaux joués reprennent le genre
musical « mugham symphonique » qu’il
a créé. Quelle a été la réaction du public
londonien ?
Lorsque la musique d’Amirov est jouée, elle
suscite beaucoup d’émotion dans le public.
Rien de nouveau : Leopold Stokowski avait
joué et enregistré Capriccio d’Azerbaïdjan
avec le Houston Orchestra dans les années
1950. Amirov avait une grande maîtrise
de la composition et de l’orchestration,
et son écriture traduit de nombreuses
caractéristiques nationales. Dans Capriccio
d’Azerbaïdjan, l’écriture de la section cuivres
était particulièrement stridente. À Londres
comme à d’autres concerts, de nombreux
membres du public entendront la musique
d’Amirov pour la première fois, et j’espère
qu’ils seront impressionnés. Il faut préciser
qu’il a composé le Concerto pour piano sur
des thèmes arabes conjointement avec la
pianiste azerbaïdjanaise virtuose Elmira
Nasirova, âgée aujourd’hui de 84 ans.
Quel était l’importance de la création du
genre « mugham symphonique » dans
l’histoire de la musique azerbaïdjanaise ?
D’autres compositeurs ont-ils adopté le
style d’Amirov ?
Le peuple d’Azerbaïdjan a le mugham
dans les gènes, il serait impensable que
les compositeurs classiques n’utilisent pas
de thème mugham. Le mugham contient
des éléments vraiment exquis. Certains
jeunes compositeurs azerbaïdjanais ont
essayé d’éviter le mugham et suivent des
compositeurs européens d’avant-garde tels
que György Ligeti, mais ils n’ont rien dit de
nouveau. Les compositeurs contemporains
retournent au mugham, parce qu’il leur
donne un matériau fantastique à travailler.
Cependant, ils ne peuvent pas espérer
rivaliser avec Amirov, qui avait atteint la
perfection dans la synthèse des formes
classiques avec la musique azerbaïdjanaise
nationale.
Malgré sa popularité dans l’ancienne
Union soviétique, l’œuvre d’Amirov reste
relativement peu connue en Occident,
contrairement à celle de Chostakovitch, par
exemple. Pourquoi, à votre avis ?
Ayant une personnalité similaire à celle de
son compatriote Kara Karayev, il ne savait
pas comment essayer de plaire au public et
manquait d’ambition, il préférait se concentrer
sur la composition. Karayev et Amirov étaient
les élèves de Chostakovitch, mais ils n’ont pas
autant été mis en avant par les Soviétiques que
les compositeurs de Moscou. Il est maintenant
temps que leur œuvre soit jouée dans le monde
entier, il n’est jamais trop tard pour présenter
des œuvres vraiment exceptionnelles. En
outre, le public peut aussi être un peu obtus et
préférer les concerts de musique qu’il connaît
bien. Nombreux sont les amateurs de musique
qui ne veulent pas de surprises.
À l’époque, Moscou abritait aussi de
nombreux grands solistes, qui ont facilité la
promotion de la musique de Chostakovitch,
tels que Mstislav Rostropovitch, de Bakou. Le
compositeur soviétique Alfred Schnittke, par
exemple, est resté peu connu jusqu’à ce que
Gidon Kremer commence à faire connaître son
œuvre et, maintenant, le monde entier connaît
sa musique. Ce sont souvent les musiciens
qui décident qu’un morceau doit être mieux
connu, puis il est propagé par les personnes
qui assistent à leur concert.
Il nous revient peut-être, à Dmitry et à moi, de
mettre en avant cette musique azerbaïdjanaise
et de la faire connaître au public. Par exemple,
la Sonate pour violon d’Azer Rzayev est
fantastique, et je suis ravi de pouvoir jouer sa
transcription au violoncelle. Je suis également
enchanté que le Royal Philarmonic Orchestra
enregistre un nouveau CD pour le label
Naxos à Cadogan Hall, pendant que nous
sommes à Londres. Ils enregistrent Capriccio
d’Azerbaïdjan d’Amirov, ainsi que les suites de
ballet Sept beautés et Sur la piste du tonnerre
de Karayev.
Nous voulons faire connaître la musique
azerbaïdjanaise en donnant des concerts
dans toutes les grandes salles de concert
du monde. Depuis l’effondrement de l’Union
soviétique, il y a 20 ans, la scène artistique
de nombreuses ex-républiques soviétiques
n’obtient plus de financement. L’un des
problèmes permanents de l’Azerbaïdjan a
toujours été la disponibilité des partitions
dans les bibliothèques étrangères, afin que
les orchestres occidentaux puissent jouer ces
œuvres. Il existe actuellement un projet de
collaboration avec le ministère azerbaïdjanais
de la Culture et du Tourisme, afin de produire
des éditions définitives des œuvres des
grands compositeurs azerbaïdjanais. Ensuite,
nous voulons les faire publier par la dizaine
de maisons d’édition principales, notamment
Schott et Boosey & Hawkes, de façon à ce
que cette musique soit accessible partout. Le
manque de partitions présente actuellement
un obstacle à la programmation d’œuvres
azérbaïdjanaises.
www.teas.eu
Personnalités – Farhad Badalbeyli
Farhad (à
gauche)
répète un
duo de piano
avec Mourad
Adigozalzade,
chef
d’orchestre
de l’Orchestre
symphonique
de l’État
d’Azerbaïdjan
Sergei
Leiferkus,
baryton russe,
interprète
un leider,
accompagné
par Farhad
Naxos a-t-il enregistré d’autres CD de
musique azerbaïdjanaise ?
À ce jour, trois CD ont été publiés : Dmitry a
conduit l’Orchestre philarmonique de Russie
pour un enregistrement de la 3e Symphonie
de Karayev, le poème symphonique Leyli et
Majnum et la musique d’accompagnement
du film Don Quichotte. Ils ont aussi enregistré
un CD des œuvres d’Amirov, notamment Shur
et Capriccio d’Azerbaïdjan. Sur un autre CD,
j’étais aussi le soliste pour le Concerto pour
piano sur des thèmes arabes d’Amirov, avec le
Royal Philarmonic Orchestra, à nouveau dirigé
par Dmitry, ainsi que pour un programme
d’autres œuvres pour piano azerbaïdjanaises.
Ce sera le 4e CD de musique azerbaïdjanaise
que nous produirons avec Naxos. Je crois
que les ventes des CD Naxos de musique
azerbaïdjanaise ont été excellentes, et que le
CD contenant les œuvres de Karayev est l’un
des plus demandés chez ce label.
Le deuxième concert de duos au violoncelle
et au piano inclura la transcription que
Dmitry a faite de la Sonate pour violon d’Ayer
Rzayev. Qui a influencé Rzayev ? Décrivez
l’importance de cette œuvre.
J’ai joué pour la première fois la partie piano
de cette sonate vers 1968 au Conservatoire
de l’État d’Azerbaïdjan, où enseignait Rzayev.
Il était expert en musique de chambre, et j’ai
étudié grâce à lui les sonates de Brahms,
de Chostakovitch et d’autres. C’était un
merveilleux professeur de musique de chambre
et aussi un violoniste. Il connaissait les secrets
de tous les instruments. Son Concerto pour
violon a été joué cette année au Festival de
musique international de Gabala, et le soliste
était Shlomo Mintz. Son Concerto pour violon,
alto et orchestre ressemble à une symphonie
concertante. C’est une œuvre merveilleuse,
que nous adaptons actuellement pour alto,
violoncelle et orchestre.
Le CD des œuvres d’Amirov et de Karayev
que vous enregistrez à Londres sortira-t-il
cette année ?
Naxos sort les CD au moins six mois après
leur enregistrement alors, en principe, il sera
disponible à la prochaine saison. Les CD sont
à un prix modéré, ce qui donne aux acheteurs
la possibilité de découvrir des œuvres
méconnues. De plus, ce label fonctionne
différemment des autres labels classiques,
comme Deutsche Grammophon, qui ont
tendance à mettre en avant les artistes plus
que les compositeurs. Naxos veille à publier
des musiques différentes, et les CD sont
faciles à trouver.
Il a maintenant 81 ans et, malheureusement, il
ne compose plus. La Sonate pour violon que
Dmitry a transcrite pour le violoncelle est l’une
de ses œuvres principales. La mère de Rzayev
était une célèbre chanteuse de mugham,
spécialisée dans l’interprétation d’opérettes
d’Uzeyir Hajibeyli. Il est indéniable que des airs
du folklore azerbaïdjanais ont été intégrés à la
Sonate pour violon de Rzayev. C’est une sonate
dramatique merveilleuse sous forme classique
qui, pourtant, illustre la langue nationale. Il y
a deux ans, le Royal Philarmonic Orchestra
a joué ce morceau à Londres, avec Shlomo
Minz comme soliste, au concert de clôture du
Festival des arts buta.
www.teas.eu
09
Avant le concert avec le Royal Philarmonic
Orchestra, un film intitulé Dans les
montagnes de Gabala, au sujet du Festival
de musique international de Gabala, a été
projeté. Quel succès a eu le festival, cette
année ?
C’était sa 4e édition. Il semble avoir de plus en
plus de succès, année après année, et attire
maintenant 20 000 personnes au total. Il y a
des gens du coin, mais d’autres viennent en
avion depuis Londres, Berlin et Bakou. Des
vols vers le nouvel aéroport de Gabala ont
désormais été mis en place le week-end. Les
moments forts étaient notamment la Symphonie
n° 6 (Pathétique) de Tchaïkovski, dirigée
par Charles Dutoit, la nuit du mugham et la
première mondiale du poème symphonique
Khojaly, écrit par Aleksandr Tchaïkovski. Le
jazz était représenté par un concert d’Isfar
Sarabsky, 23 ans, gagnant du premier prix du
concert de piano solo du Festival de Jazz de
Montreux en 2009.
Pouvez-vous décrire le poème symphonique
Khojaly et son impact sur le public ?
Il était très important qu’Aleksandr Tchaïkovski,
compositeur russe, ait écrit ce morceau pour
tar, piano, alto et violoncelle, suite à une
commande du ministère azerbaïdjanais de la
Culture et du Tourisme. Il a suscité une forte
émotion dans le public. Youti Bashmet dirigeait
l’ensemble à l’alto, avec Dmitry au violoncelle
et moi-même au piano. J’ai donné des
conseils au compositeur concernant l’écriture
de l’improvisation au tar. De nombreux
Azerbaïdjanais ont perdu des membres de
leur famille dans le massacre de Kholajy. J’ai
moi-même perdu des parents dans ma ville
de Shusha, dont je suis originaire, près de la
région du Haut-Karabagh. Nous envisageons
d’enregistrer ce morceau avec d’autres
compositions commémorant des tragédies
dans le monde, pour l’inclure au programme
de la tournée début 2014.
Quels sont les projets pour le Festival de
musique international de Gabala 2013 ?
Pour la première fois, nous ferons venir deux
orchestres étrangers, en plus de l’Orchestre
symphonique de l’État d’Azerbaïdjan. Ces
orchestres étrangers seront l’Orchestre
symphonique de Jérusalem et l’Orchestre
symphonique de la Nouvelle Russie, dirigé
par Youri Bashmet. Le concours de piano
bisannuel va avoir lieu ; la dernière fois,
15 pays et au moins 10 nationalités étaient
représentés, notamment la Biélorussie, la
Chine, la Géorgie, l’Allemagne, la Russie et
la Corée du Sud. Il y aura aussi un ou deux
concerts de musique de chambre chaque jour
au cours du festival.
Participez-vous à d’autres projets, en ce
moment ?
Un autre projet passionnant est celui du
ministère azerbaïdjanais de la Culture et
du Tourisme, qui veut sortir quatre CD
d’enregistrements de musique classique
azerbaïdjanaise par an.
Novembre 2012
10
Culture et sport
(à partir de la
gauche) Les
réalisateurs
de cinéma
azerbaïdjanais
Rafig Guliyev
et Yaver
Rzayev ; Aynur
Asgarova, conseiller principal,
service cinéma
du ministère
azerbaïdjanais
de la Culture
et du Tourisme
; et Sanan Aliyev, président
de l’AZICS
Les
cinéphiles
londoniens découvrent
le cinéma contemporain
azerbaïdjanais
Le lancement d’ALOFF (Festival du film
azerbaïdjanais de Londres) a eu lieu au
Shortwave Cinema, à Londres, le 1er novembre,
culminant avec une projection spéciale
du célèbre film d’Ilgar Safat, The Precinct.
Organisé par l’AZICS (Société interculturelle
azerbaïdjanaise), parrainé par TEAS et soutenu
par Your Frontier Film Productions et le ministère
azerbaïdjanais de la Culture et du Tourisme, ce
festival de quatre jours présentait des films et
des documentaires azerbaïdjnais encensés
par la critique. Réparties sur trois sites, les
projections d’ALOFF ont été complétées par
des discussions et une exposition d’œuvres
d’art de l’artiste azerbaïdjanaise basée à
Londres Naile Zulfuqarova.
À l’inauguration, S.E. Fakhraddin Gurbanov,
ambassadeur de l’Azerbaïdjan au RoyaumeUni, a déclaré : « Le cinéma a joué un rôle
immense dans la culture du XXe siècle à travers
le monde, et c’est sans conteste le cas en
Azerbaïdjan. De nombreux films sont restés
dans le cœur et l’esprit des gens. Depuis que
l’Azerbaïdjan a retrouvé son indépendance,
il y a 21 ans, il y a eu de grandes avancées
technologiques dans l’industrie. ALOFF
représente une occasion parfaite de présenter
la culture azerbaïdjanaise à Londres et
permettra au public de comprendre notre
nation. »
Aynur Asgarova, conseiller principal, service
cinéma du ministère azerbaïdjanais de la
Culture et du Tourisme, a poursuivi : « C’est un
événement très important, car nous projetons
films et documentaires réalisés depuis
l’indépendance de l’Azerbaïdjan à un public
nouveau. »
Sabina Rakcheyeva, conseillère des arts et de
la culture à TEAS, a commenté : « Au cours
des quatre dernières années, TEAS a promu
Novembre 2012
la culture azerbaïdjanaise au Royaume-Uni.
Pourtant, jusqu’à présent, nous n’avions pas
montré la richesse du cinéma de ce pays. C’est
une occasion importante de présenter un
autre genre culturel au public britannique. »
Sanan Aliyev, président de l’AZICS, a
commenté à son tour : « En langue azérie,
ALOFF signifie “flamme”, symbolisant l’esprit
du pays. Un journal des divertissements
de Londres écrivait à propos d’ALOFF :
“Bienvenu au nouveau-venu”. Je suis ravi que
la scène cinématographique londonienne soit
maintenant prête à nous accueillir. J’espère
qu’ALOFF permettra au public britannique
de mieux connaître l’Azerbaïdjan. Peu de
cinéphiles connaissent les grands réalisateurs
azerbaïdjanais présents et passés, et la nature
fabuleuse de l’Azerbaïdjan. » Pour en savoir
plus, allez sur www.aloff.org
La
pianiste
Renara
arrive à Londres
La célèbre pianiste de Bakou, Renara
Akhoundova, (www.renara.org) retourne à
Londres le 24 novembre pour donner un concert
intitulé Gratitude, à Pushkin House, pour lequel
TEAS est le partenaire média. Basée à Paris
depuis 20 ans, elle a déjà joué sa musique
spirituelle, entre autres, au Royaume-Uni, en
Belgique, en Espagne, en Italie, en Russie, en
France, dans les États baltes et au Koweït.
Sa musique a été utilisée lors de nombreuses
manifestations spirituelles, comme les séances
d’enseignement soufi, et les ateliers de
communication non violente de Rosenberg.
Récemment, Renara a collaboré avec le Père
Artemy Vladimirov, de l’Église orthodoxe russe
de Moscou, pour une série de concerts en
Russie, Autriche, Estonie et Ukraine. Lors de ces
concerts, elle improvise plusieurs morceaux pour
accompagner les mots du prêtre. Pour écouter
un extrait de sa musique, allez sur http://bit.ly/
Renara1, réservations au +44 (0)207 2699770.
FeMusa joue à Oman
Nazrin Rashidova, violoniste azerbaïdjanaise
basée à Londres, qui enseigne au Royal
College of Music, a emmené son ensemble
de cordes féminin FeMusa à Oman pour son
premier concert à l’étranger. En la présence du
Sultan Qabous ben Saïd, ils ont joué les Quatre
saisons de Bueños Aires d’Astor Piazzolla, avec
Ines Abdel Daïm, célèbre flûtiste égyptienne, à
l’Opéra Royal de Muscat.
Avant cela, Nazrin s’était rendue à Bakou pour
jouer à un concert intitulé Tu es ma mélodie, en
mémoire de Muslim Magomayev, le grand baryton
azerbaïdjanais. Le concert a eu lieu au palais
Heydar Aliyev, avec certaines des vedettes de
la chanson populaire russe et azerbaïdjanaise,
telles que Svetlana Sozdateleva et Emin. Nazrin
a présenté pour la première fois l’arrangement
fait par Niyazi Hajibeyli de Mugamsayagi,
d’Asaf Zeynalli, accompagnée par l’Orchestre
symphonique de l’État d’Azerbaïdjan, conduit
par Rauf Abdullayev. Le concert a été diffusé sur
les télévisions russe et azerbaïdjanaise.
En outre, Nazri a joué lors d’un concert de
chambre à Lolland, au Danemark, où le
programme comprenait une transcription pour
quintette à cordes de la Sonate à Kreutzer de
Beethoven, et de la Quintette en ut majeur,
D956, de Schubert. Pour en savoir plus, rendezvous sur www.nazrin.co.uk.
Manchester
United
partenaire de Bakcell
Manchester United a passé un contrat de trois
ans avec la société de télécommunications
Bakcell, qui va devenir le premier partenaire
de diffusion officiel en Azerbaïdjan. Bakcell
acquerra les droits de diffuser dans le pays
la chaîne de télévision officielle de l’équipe,
MUTV, avant de lancer une formule officielle de
téléphonie mobile, permettant aux abonnés du
pays d’accéder aux médias officiels du club.
Richard Arnold, directeur commercial de
Manchester United, a commenté : « Le club
est heureux de joindre ses forces à celles de
Bakcell. Nos deux organisations ont en commun
d’avoir été les premières dans leur domaine :
Bakcell a été la première société de téléphonie
mobile en Azerbaïdjan, avec maintenant plus
de 2,5 millions de clients. Ce nouveau contrat
est une nouvelle première pour Manchester
United, étant le seul partenariat que le club a
dans ce pays.
« Le nombre de nos supporters azerbaïdjanais
augmente constamment, et nous espérons
que notre relation avec Bakcell nous permettra
de créer une relation avec ces fans, en leur
donnant un accès exclusif à leur club favori. »
Richard Shearer, directeur exécutif de Bakcell,
a poursuivi : « Étant le premier opérateur de
téléphonie mobile en Azerbaïdjan, Bakcell
a toujours été la société des “premières”.
La collaboration avec Manchester United,
première marque de football au monde, en est
une autre preuve. »
www.teas.eu
Culture et sport
La poupée
Ulduz Buta de
Tilman Grawe
sera mise aux
enchères afin
de recueillir
des fonds pour
l’UNICEF
Tilmann Grawe crée une
poupée pour l’UNICEF
Tilmann Grawe, le célèbre créateur de mode
basé à Paris, a créé la superbe poupée Ulduz
Buta, commandée par TEAS France. Elle sera
mise en vente le 3 décembre au Petit Palais,
à Paris, lors de la 10e édition des Frimousses
de créateurs, manifestation organisée par
l’UNICEF pour permettre la vaccination des
enfants du Darfour, au Soudan. Cette vente
aux enchères présentera des poupées
décorées par certains des plus grands
créateurs de mode dans le monde. Lors
d’une séance de photos de mode à Bakou,
Tilmann a parlé à Visions of Azerbaijan :
« J’étais présent quand TEAS a organisé sa
première réception afin de présenter leur
organisation à Paris. Comme je sais que
l’UNICEF permet aux créateurs de faire des
choses pour les autres, nous avons pensé
que Tilmann Grawe pouvait faire quelque
chose pour TEAS. Ils ont vu ce que j’avais
fait avant, les poupées qui s’étaient vendues,
et chacune avait un élément narratif, alors on
a commencé. »
« Cette petite poupée s’appelle Ulduz
Buta, qui était à l’origine une poupée toute
simple de l’UNICEF, mais que j’ai un peu
modifiée. C’est une forme que j’aime – la
poupée a toujours ma tête, au fait ! Je l’ai
un peu changée pour représenter la forme
buta azerbaïdjanaise. La tête est en forme
de buta, et le corps entier est couvert de
différents éléments buta, de toutes les tailles.
Nous commençons par les couleurs de base
du drapeau : bleu, vert et rouge, en allant du
bleu en bas, vers le vert pour le haut. Chaque
petit buta contient un peu de rouge, ce qui
donne du mouvement à la poupée. Bien sûr,
c’est une poupée est unisexe, née à Bakou
en 1991, l’année où l’Azerbaïdjan a recouvré
son indépendance. N’oublions jamais que la
poupée doit être vendue le plus cher possible,
car les enfants bénéficieront de l’argent
recueilli. » Pour en savoir plus, rendez-vous
sur www.frimoussesdecreateurs.fr.
La pianiste Saïda joue
au Festival d’Avallon
La 2e édition du Festival d’Avallon a eu lieu
à l’institut Karma Ling, en Haute-Savoie. Le
thème du festival était « travailler sur soi,
www.teas.eu
travailler sur le monde et célébrer la vie ». La
dimension artistique du festival reposait sur neuf
soirées thématiques, présentant des artistes
internationaux de nombreux genres différents,
de la musique classique à la musique sacrée,
en passant par la techno/trance, les musiques
du monde et le jazz.
La pianiste azerbaïdjanaise Saïda Zulfugarova,
qui réside en France depuis 10 ans, a participé
au concert inaugural du festival, avec un
programme d’œuvres de Chopin, Debussy,
du compositeur turc Fazil Say du compositeur
azerbaïdjanais Farhad Badalbeyli. Pendant
que Saïda jouait, David Myriam créait de
remarquables peintures de sable inspirées de
sa musique.
Le lendemain, Saïda a donné un concert de
musique classique azerbaïdjanaise, avec des
œuvres de Kara Karayev, Fikret Amirov, Azer
Rzayev, Ismayil Hajibeyov et Oqtay Zulfugarov,
de sa famille. Dans le public se trouvait la
célèbre pianiste portugaise Maria João Pires,
l’une des organisatrices du festival.
Détail des
peintures
de sable de
David Myryam,
créées
pendant le
concert de
Saïda
Saïda
Zulfugarova
(à droite) avec
la pianiste
virtuose
classique
Maria João
Pires
Sarabsky joue lors du
Jazz Loft Party à New
York
Le pianiste de jazz azerbaïdjanais Isfar
Sarabsky, 23 ans, continue à faire des vagues
sur la scène internationale du jazz, avec
une apparition au concert caritatif Jazz Loft
Party. Il est organisé par la Jazz Foundation
of America, présenté conjointement par
le vétéran du cinéma Danny Glover. Isfar
a remporté le premier prix du concert de
piano solo du Festival de Jazz de Montreux
en 2009 et, l’an dernier, a été le plus jeune
musicien à obtenir le titre d’Artiste honoré
d’Azerbaïdjan. Il a fondé conjointement
son trio avec Sarabsky et le batteur russe
Alexander Mashin, en 2009, lors de leurs
11
concerts en Azerbaïdjan, avant d’être rejoint
par le bassiste russe Makar Novikov. À ce
jour, le trio s’est produit au Sion Festival, au
club Duc des Lombards à Paris, au Queen
Elizabeth Hall à Londres, au club Porgy and
Bess à Vienne et au club Asphalt à Berlin. Il
a partagé l’affiche du Jazz Loft Party avec
le saxophoniste James Carter, le pianiste
virtuose légendaire de 84 ans Junior Mance,
et Melvin Van Peebles.
Amina Figarova jouera
à Berlin
Le 25 novembre, l’Amina Figarova Sextet doit
jouer au célèbre club de jazz B-Flat de Berlin.
Maintenant basée à New York, après de
nombreuses années à Rotterdam, la pianiste
Figarova jouera aux côtés de Johannes
Mueller (saxophone ténor), Ernie Hammes
(trompette), Bart Platteau (flûte), Jeroen
Vierdag (basse), et Chris Strik (percussions).
Ce concert permettra de faire la promotion de
Twelve, le 12e CD de Figarova, son premier
avec le label allemand In + Out. Harold Reich a
écrit dans le Chicago Tribune : « Compositeur
douée et imaginative. Née en Azerbaïdjan,
Figarova apporte une gamme d’influences
d’une remarquable diversité à ses œuvres,
ce qui peut expliquer leur attrait. On entend
l’influence de sa formation classique dans le
soin qu’elle apporte à son écriture. Pourtant,
la nature changeante et imprévisible de ses
thèmes musicaux – et la façon intrigante dont
elle les développe – traduit un compositeur
passionné par les possibilités créatives du
jazz. » Pour en savoir plus sur son œuvre,
rendez-vous sur www.aminafigarova.com.
Les ministres de la
Culture azerbaïdjanais
et
britannique
se
rencontrent à Londres
Pendant sa visite à Londres, pour assister
à l’exposition World Travel Market, Abulfaz
Garayev, ministre azerbaïdjanais de la
Culture et du Tourisme, a rencontré Edward
Vaizey, ministre britannique de la Culture,
des Communications et des Industries
créatives qui a souligné qu’il avait été
impressionné par les réussites du pays
pendant sa visite à Bakou pour l’exposition
Bakutel sur les technologies de l’information
et de la communication.
Garayev a loué la coopération culturelle
entre les deux pays, citant la participation
du Royal Philarmonic Orchestra au récent
Festival de musique international de Gabala.
Il a ensuite invité M. Vaizey au Forum
international sur le dialogue interculturel, qui
se tiendra à Bakou l’an prochain.
Novembre 2012
12
Haut-Karabagh
L’ambassadeur
Morningstar a
reconnu le respect accordé
au patrimoine
arménien en
Azerbaïdjan
Selon
l’ambassadeur
Morningstar, le patrimoine
culturel doit être protégé
Dans un communiqué de presse de
l’ambassadeur
américain,
S.E.
Richard
Morningstar, ambassadeur américain en
Azerbaïdjan, a reconnu que de nombreux
monuments historiques avaient été détruits ou
endommagés dans le Sud du Caucase suite au
conflit du Haut-Karabagh : « Je suis néanmoins
touché par les efforts de chacun des deux pays
pour protéger le patrimoine de l’autre pays,
malgré le conflit. Par exemple, aujourd’hui,
à Bakou, j’ai visité la cathédrale arménienne
de Saint-Grégoire-l’Illuminateur, où j’ai appris
l’histoire de l’église et la préservation des livres
et manuscrits en langue arménienne. »
Morningstar a expliqué que les États-Unis
soutiennent les projets azerbaïdjanais et
arméniens visant à protéger dans leur
communauté les archives historiques de l’autre
communauté. Par exemple, des archivistes
arméniens et azerbaïdjanais vont bientôt se
rendre aux États-Unis dans le cadre d’un
programme commun, afin de mieux savoir
comment protéger le patrimoine culturel. Mr
Morningstar poursuit : « Ces efforts méritent
d’être reconnus. Nous ferons de notre mieux pour
soutenir des initiatives à l’avenir. Récemment,
je me suis rendu au Nakhitchevan, mais aussi
à Lenkoran, Shaki, Oguz, Guba et Lahic. J’ai
ainsi pu voir de près le patrimoine culturel varié
de ce pays – une expérience que je considère
importante pour toutes les personnes qui vivent
et travaillent en Azerbaïdjan. »
Des experts de tous
horizons se rencontrent
à Londres
Le 21 novembre, un débat intitulé Le processus
de paix au Haut-Karabagh – peut-on sortir de
l’impasse ? aura lieu à la School for Oriental and
African Studies (SOAS), Université de Londres,
organisé par SOAS et Conciliation Resources,
qui soutient la résolution du conflit depuis
2004. Deux analystes du conflit très respectés
s’exprimeront sur cette question dans un débat
public. Tatul Hakobyan, du think tank Civilitas,
basé à Erevan, et Tabib
Novembre 2012
Huseynov, directeur du Programme Caucase,
pour l’organisation londonienne Saferworld,
ont observé le processus de paix au HautKarabagh sur une longue période, et ont écrit
des monographies sur des sujets connexes.
Tatul est l’auteur de Journal du Karabagh : vert
et noir, et a récemment publié Vue du mont
Ararat : les Arméniens et les Turcs. Tabib a une
connaissance et une expérience étendues de
la région, acquises pendant son travail pour
International Crisis Group, de 2007 à 2011.
Tous deux ont participé à un dialogue sur des
questions telles que le déplacement forcé et le
statut politique. Laurence Broers, directeur des
projets Caucase pour Conciliation Resources
et associé de recherche au Centre pour l’Asie
centrale contemporaine et le Caucase, présidera
le débat. Pour savoir comment assister à ce
débat gratuit, rendez-vous sur http://bit.ly/
NKSOAS1.
(from left)
OSCE
Minsk Group
Co-Chairs
Igor Popov
(Russian
Federation),
Robert Bradtke
(US), and
Jacques Fauré
(France)
during a visit
to NagornoKarabakh
Les co-présidents de
l’OSCE présentent le
rapport annuel
Les co-présidents du groupe de Minsk de
l’OSCE – Robert Bradtke (États-Unis), Igor
Popov (Fédération de Russie) et Jacques
Fauré (France) – avec l’ambassadeur Andrzej
Kasprzyk, représentant personnel du président
en exercice de l’OSCE, ont présenté le rapport
annuel au conseil permanent de l’OSCE le 8
novembre.
Les co-présidents ont exposé leurs activités
au cours de l’année passée, notamment
des réunions, où ils se sont rendus seuls ou
conjointement, et des déplacements dans la
région, avec un engagement de chacun des
pays co-présidents et une réunion trilatérale des
présidents russe, arménien et azerbaïdjanais à
Sochi, en janvier. Ils ont parlé de leur rôle dans la
gestion des moments de tension et de la façon
d’éviter l’aggravation des tensions dans les
zones de violence, notamment grâce au travail
de l’ambassadeur Kasprzyk et de son équipe
dans la région.
Les co-présidents ont aussi organisé une réunion
du groupe de Minsk de l’OSCE et rencontré
des délégations ukrainiennes et suisses, car
ils seront les futurs présidents de l’OSCE. Les
co-présidents du groupe de Minsk de l’OSCE
visiteront les régions occupées à la fin du mois,
avant la réunion ministérielle de l’OSCE à Dublin,
en décembre.
NOUVELLES DE
BRUXELLES
Le 6 novembre, TEAS s’est félicité de la décision
de l’UE de lancer la deuxième phase de son
programme de société civile intitulé Partenariat
européen pour la résolution pacifique du conflit
du Haut-Karabagh (EPNK). Roman Huna,
directeur de TEAS Belgique, a expliqué que
TEAS appréciait l’attention croissante accordée
par l’UE à la région du Caucase du Sud, mais
que ce lancement ne devait pas faire oublier la
nécessité pour les décisionnaires européens
d’être plus actifs dans la résolution du conflit. Il
a ajouté que la remise récente du prix Nobel de
la Paix à l’UE rappelait ce que l’Europe pouvait
réussir avec de la volonté.
M. Huna a dit que le programme de société
civile pouvait jouer un rôle utile pour aboutir
à une résolution pacifique du conflit. Il s’est
particulièrement félicité de l’importance donnée
à la nécessité de faire entendre les personnes
marginalisées, telles que les 875 000 réfugiés et
déplacés internes en Azerbaïdjan, qui veulent
rentrer chez eux, au Haut-Karabagh et dans les
sept régions azerbaïdjanaises environnantes.
Cependant, il a expliqué que ce programme
de partenariat représentait seulement une
des mesures que l’UE pouvait prendre pour
s’engager plus activement dans des efforts
diplomatiques de résolution du conflit. Selon
lui, le programme ne remplace pas les actions
de l’UE visant à promouvoir une résolution
pacifique, basée sur le droit international et
les quatre résolutions votées par le Conseil de
sécurité de l’ONU, qui reconnaissent que le
Haut-Karabagh fait partie de l’Azerbaïdjan.
M. Huna a expliqué : « C’est une bonne
initiative, mais nous pensons aussi qu’il est
essentiel que l’UE prenne une position claire
pour appuyer le retrait immédiat des forces
armées arméniennes des territoires occupés.
C’est seulement alors que nous pourrons
construire une paix durable dans les frontières
à l’est de l’Europe. »
L’EPNK est un consortium de cinq ONG :
International Alert, Conciliation Resources,
Crisis Management Initiative, Kvinna till Kvinna
Foundation et London Information Network on
Conflicts and State Building. Il encourage une
plus grande participation au processus de
paix des personnes affectées par le conflit,
notamment des femmes, des jeunes, des
déplacés internes et des réfugiés.
E-mail: [email protected]
www.teas.eu
Haut-Karabagh
Adam Sterling
reconnaît
le risque
accru que
le conflit du
Haut-Karabagh
fait courir à
la sécurité
régionale
Les
États-Unis
reconnaissent la menace
constante pour la région
Adam Sterling, ambassadeur adjoint des ÉtatsUnis en Azerbaïdjan, a reconnu que le conflit du
Haut-Karabagh reste la plus grande menace
pour la sécurité du Caucase du Sud. Il a fait cette
déclaration à la Conférence internationale sur le
rôle de la coopération azerbaïdjano-américaine
pour assurer la paix et la sécurité dans le SudCaucase : « La résolution de ce conflit ne peut
pas venir de l’extérieur. En tant que co-président
du groupe de Minsk de l’OSCE, les États-Unis
veulent un règlement pacifique du conflit. La
position de Washington ne change pas : les
États-Unis soutiennent le règlement pacifique du
conflit du Haut-Karabagh, et nous poursuivrons
nos efforts dans ce sens. »
Ban Ki-Moon demande
une
plus
grande
implication de l’ONU
dans la résolution du
conflit
Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU,
a rencontré des représentants du comité
permanent de la Conférence internationale des
partis politiques d’Asie (ICAPP). Asaf Hajiyev,
député azerbaïdjanais qui y a participé, a posé
la question des risques émanant d’un blocage
au Haut-Karabagh. Dans sa réponse, Ban KiMoon a reconnu le rôle du groupe de Minsk de
l’OSCE et a admis que l’ONU devait augmenter
la pression pour régler le conflit. José De
Venecia, coprésident de l’ICAPP, a souligné la
position équitable de l’Azerbaïdjan concernant
le problème du Haut-Karabagh. L’ICAPP
comprend 330 partis politiques d’Asie, et son
comité permanent se compose de représentants
et de deux coprésidents provenant de 18 partis
politiques.
Zannier souligne
manque de progrès
le
Lamberto Zannier, secrétaire général de l’OSCE,
a parlé de son inquiétude sur le manque de
www.teas.eu
progrès dans le règlement du conflit du HautKarabagh. Parlant sur Interfax : « S’agissant
du Haut-Karabagh, tout le monde s’inquiète de
l’absence de progrès, et de la détérioration de
la situation sur le terrain, avec 28 personnes
tuées cette année. Je partage personnellement
cette inquiétude – nous continuons à soutenir les
efforts du groupe de Minsk de l’OSCE et de ses
coprésidents – la Russie, la France et les ÉtatsUnis. »
Il a relayé l’opinion selon laquelle les efforts
internationaux resteront vains en l’absence d’une
volonté politique venant de deux côtés afin de
négocier une solution pacifique : « C’est ce que
j’ai souligné lors de mes récentes rencontres
avec les ministres des Affaires étrangères
respectifs, à New York. Retourner à l’essence
des négociations et regarder vers l’avenir sont
les seules façons d’éviter l’aggravation du conflit
et d’apporter à la région une sécurité espérée
depuis longtemps. »
Le ministre de la Défense
italien demande une
résolution du conflit lors
de sa visite à Erevan
Lors d’une conférence de presse à Erevan,
l’amiral Giampaolo di Paola, ministre de la
Défense italien, a parlé de la nécessité urgente
de résoudre le conflit : « La résolution du
conflit du Haut-Karabagh est d’une importance
stratégique égale pour la sécurité régionale et
la sécurité européenne. En tant que membre
du groupe de Minsk de l’OSCE, l’Italie essaie
de trouver une solution au problème actuel.
Nous attachons une grande importance au
règlement du conflit du Haut-Karabagh, qui est
essentiel, d’un point de vue stratégique pour la
sécurité régionale et la sécurité européenne.
Nous appelons l’Azerbaïdjan et l’Arménie à
créer une atmosphère de confiance, à respecter
les dispositions des Accords d’Helsinki et à
construire des relations de confiance mutuelle
pour le bien-être et la prospérité de tous les
peuples. »
La
Junge
Union
allemande adopte le
document sur le HautKarabagh
Un document sur le conflit du Haut-Karabagh
a été adopté lors de la Conférence annuelle
Deutschlandtag de la Junge Union, organisation
pour les jeunes sous la houlette de la coalition
de l’union démocratique chrétienne et de
l’union sociale chrétienne en Allemagne. Selon
ce document, l’Arménie est reconnue comme
l’agresseur puisqu’elle a occupé le Haut-
13
Karabagh et les sept régions adjacentes. Dans
ce document, l’organisation Junge Union incite
le gouvernement allemand à renforcer ses efforts
internationaux, par le biais de l’OSCE, de l’UE
et de l’ONU, afin de résoudre le conflit du HautKarabagh.
Ce document stipule : « Le gouvernement
arménien doit immédiatement mettre fin à
l’occupation du Haut-Karabagh et des autres
territoires azerbaïdjanais, car ce sont des
parties inséparables de l’Azerbaïdjan. L’intégrité
territoriale de l’Azerbaïdjan, l’inviolabilité de ses
frontières et la sécurité des personnes vivant
dans la région frontalière doivent être assurées
sans restrictions. »
Tale Heydarov, fondateur et président de TEAS, a
indiqué qu’un des principaux objectifs de TEAS
était de fournir des informations sur le conflit du
Haut-Karabagh et de favoriser un règlement
équitable du conflit par des moyens pacifiques.
L’organisation de jeunes appelée Junge Union,
qui compte 130 000 membres, est la plus grande
organisation politique pour les jeunes en Europe.
EN BREF
Le groupe de Minsk de l’OSCE
rencontre des ministères des Affaires
étrangères à Paris
Les co-présidents du groupe de Minsk de
l’OSCE ont rencontré Elmar Mammadyarov,
ministère
azerbaïdjanais
étrangères,
et
Edward
homologue
arménien,
des
Affaires
Nalbandian,
à
Paris.
son
Andrzej
Kasprzyk, représentant personnel du président
en exercice de l’OSCE, a également participé
à cette réunion. Les co-présidents ont souligné
l’importance de réduire les tensions entre les
parties et ont présenté une proposition de
travail, visant à faire avancer le processus
de paix. Les deux ministres des Affaires
étrangères on réitéré leur détermination à
continuer à travailler avec les co-présidents
afin de parvenir à un règlement pacifique et ont
accepté une nouvelle discussion lors de la visite
des co-présidents dans la région en novembre.
La France réitère son soutien à
l’Azerbaïdjan
Le ministère français des Affaires étrangères a
déclaré que la France veut poursuivre son rôle
dans le règlement pacifique du conflit du HautKarabagh, s’acquittant ainsi de ses devoirs
dans le cadre de la médiation du groupe de
Minsk de l’OSCE. Le ministère pense que « sur
fond de tensions croissantes entre l’Azerbaïdjan
et l’Arménie, il est essentiel que le processus de
négociation ne s’arrête pas. L’invitation envoyée
aux ministres arménien et azerbaïdjanais des
Affaires étrangères de se rendre à Paris, en
septembre, par les coprésidents du groupe de
Minsk de l’OSCE, leur a permis de rencontrer
chacun des deux ministres. Ils les ont incités
à poursuivre leurs efforts afin de résoudre le
conflit du Haut-Karabagh par la négociation. »
Novembre 2012
14
Commerce
Des
diplomates
discutent du rôle de
l’Azerbaïdjan dans la
sécurité énergétique
européenne
Des décisionnaires, des diplomates et
des universitaires éminents ont débattu
de certains des sujets les plus importants
concernant
l’avenir
de
la
sécurité
énergétique européenne à la conférence
sur l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC),
BTC and Beyond, qui s’est déroulée à King’s
College, Londres, le 24 octobre, et à laquelle
ont assisté environ 80 personnes. Organisée
pour commémorer le 10e anniversaire
des débuts des travaux de construction
de l’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, qui
achemine quotidiennement jusqu’à un
million de barils de pétrole de l’Azerbaïdjan
à la côté méditerranéenne de la Turquie, la
conférence a commencé par les discours
introductifs de S.E. Fakhraddin Gurbanov,
l’ambassadeur azerbaïdjanais au RoyaumeUni ; S.E. Ünal Çeviköz, ambassadeur turc
au Royaume-Uni ; et S.E. Giorgi Badridze,
ambassadeur géorgien au Royaume-Uni.
Cette
conférence,
co-organisée
par
TEAS, a eu lieu à un moment crucial de
la construction du corridor gazier sudeuropéen, qui contournera la Russie et
approvisionnera l’UE en énergie provenant
de la Caspienne, l’Azerbaïdjan ayant le
double rôle de producteur d’énergie et de
pays de transit. Le projet Shah Deniz II –
conçu pour apporter 10 Md de m3 de gaz
supplémentaires à l’Europe chaque année
(dont 6 Md à la Turquie) – devrait être mis
en service en 2017. En début d’année, les
protocoles de transit ont été signés entre
l’Azerbaïdjan et la Turquie, rendant le
TANAP (gazoduc transanatolien) viable. L’an
prochain, le consortium Shah Deniz décidera
si l’itinéraire européen traversera le gazoduc
Nabucco ou le gazoduc transadriatique
(TAP). Les découvertes récentes en
Azerbaïdjan comprennent le champ gazier
Umid qui, d’après les experts, contiendrait
jusqu’à 600 Md de m 3 de gaz.
L’ambassadeur Gurbanov a commenté : «
L’oléoduc BTC a été construit après plusieurs
années de négociations, et a reçu un soutien
politique fort de l’Occident. La région du
Caucase du Sud détient la clé de la sécurité
énergétique de l’UE. L’approvisionnement en
gaz provenant de Shah Deniz II sera d’une
importance considérable. L’Azerbaïdjan
sera le facilitateur du couloir gazier
méridional. En janvier 2011, José Manuel
Barroso, président de la Commission
européenne, a reconnu qu’il représenterait
l’avenir de l’approvisionnement énergétique
Novembre 2012
de l’UE. Lors d’une visite à Bakou, Günther
Oettinger, commissaire européen en charge
de l’énergie de l’UE, a déclaré qu’il accordait
une grande importance au développement
du corridor sud-européen. »
L’ambassadeur Çeviköz a déclaré : « Le
BTC, qui relie deux nations, l’Azerbaïdjan
et la Turquie, a servi à créer un pôle
pétrolier méditerranéen dans mon pays. Sa
construction a eu un impact sur les marchés
mondiaux de l’énergie, et son succès a
illustré le rôle de la Turquie comme pays
de transit. Quand Shah Deniz II entrera en
service, la Turquie jouera un rôle central
dans une vision plus large, et le port de
Ceyhan prendra une importance cruciale. »
L’ambassadeur Badridze a annoncé : « Le
BTC continue à être l’histoire d’une grande
réussite, en transformant nos trois pays. Ce
projet aurait pu facilement capoter, et il a
fallu beaucoup de négociations politiques
en chemin. En outre, il a permis les réformes
économiques de la Géorgie, ravagée par le
communisme. Le couloir méridional jouera
un rôle précieux dans l’acheminement des
ressources d’Asie centrale vers l’Europe. »
Chris Pincher, député, président du
groupe parlementaire multipartite sur
l’Azerbaïdjan, s’est exprimé : « De
nouvelles cartes énergétiques sont en cours
d’élaboration. Actuellement, le RoyaumeUni est responsable de 49 % de tous les
investissements directs étrangers (IDE) en
Azerbaïdjan. Il est essentiel que le corridor
sud-européen soit soutenu de toutes parts. »
John Roberts, spécialiste de la sécurité
énergétique chez Platt’s, a commenté : «
Il faut que le débat sur l’énergie soit bien
géré, c’est pourquoi la sécurité énergétique
est bien ancrée dans ces pays. Le BTC a
aidé l’Azerbaïdjan à générer des revenus
considérables, à l’origine de grands
changements. Le corridor sud-européen a
aussi le potentiel d’acheminer le gaz kazakh
et turkmène vers l’Europe. »
Parmi les autres intervenants se trouvaient
John Baldwin, conseiller politique du
groupe BP Royaume-Uni ; Angus Miller,
conseiller sur l’énergie de la Caspienne,
ministère des Affaires étrangères ; Christian
Dolezal, chargé des communications
et des affaires publiques concernant la
gazoduc Nabucco, et Michael Hoffmann,
directeur des affaires externes concernant
le gazoduc transadriatique.
Suite à de nombreuses questions dans
la salle, les intervenants et le public ont
continué leur conversation lors d’une
séance de prise de contact. En-dehors de
TEAS, la conférence était organisée par
EUCERS (European Centre for Energy and
Resource Security), l’institut allemand pour
les affaires internationales et de sécurité
(SWP), et l’université King’s College,
Londres.
Le projet de gazoduc
de l’Azerbaïdjan et de
la Turquie
L’Azerbaïdjan et la Turquie ont révélé
leur projet de commencer cette année
les travaux du TANAP. Selon Natiq Aliyev,
ministre azerbaïdjanais de l’Industrie et
de l’Énergie, le projet sera terminé vers
2017. Parlant en marge d’une conférence
à Bakou, M. Aliyev a dit : « Concernant
la sécurité énergétique européenne,
nous devenons un pont très important. »
Initialement, le TANAP aura une capacité
de 16 Md de m 3/an de gaz azerbaïdjanais,
avant de passer à 31 Md de m 3 vers 2020,
et des prolongements éventuels pour
acheminer du gaz du Turkménistan et du
Kazakhstan. Il pense que le projet Shah
Deniz II pourrait produire jusqu’à 20-25 Md
de m 3, beaucoup plus que les 16 Md de m 3
prévus par BP, son opérateur. Récemment,
BP a révélé qu’il prendrait une part de 12 %
dans TANAP.
La
BERD
révise
ses
prévisions
sur
la
croissance
é c o n o m i q u e
azerbaïdjanaise
La
Banque
européenne
pour
la
reconstruction et le développement
(BERD)
a
révisé
ses
prévisions
concernant la croissance économique
de l’Azerbaïdjan, en indiquant qu’elle
prévoyait que la croissance du PIB réel
fin 2012 serait de 2 %, et de 3 % pour
2013 : « La diversification de l’économie
est importante, car les risques associés
à la dépendance vis-à-vis du secteur
pétrolier sont devenus évidents quand le
prix du pétrole a diminué sur les marchés
mondiaux.
Cependant,
les
risques
macroéconomiques
imprévus
restent
limités grâce à la position financière très
solide de l’Azerbaïdjan. »
Selon les experts de la BERD, la baisse de
la production pétrolière azerbaïdjanaise a
été partiellement compensée par la forte
croissance de son secteur non pétrolier,
stimulé principalement par des dépenses
budgétaires. Ils affirment que le volume
d’IDE devrait atteindre 1,4 % du PIB en
2012. Le surplus comptable actuel sur
la balance des paiements devrait, cette
année, se monter à 26,5 % du PIB.
www.teas.eu
Commerce
SOFAZ financera une
partie de TANAP
Le Fonds pétrolier d’État de l’Azerbaïdjan
(SOFAZ), qui vaut actuellement près de 25 Md
€, doit aider à financer le gazoduc TANAP à
hauteur de 6 Md €, selon Shahmar Movsumov,
directeur exécutif de SOFAZ. De plus, il a révélé
que SOFAZ cofinancerait plusieurs autres
grands projets énergétiques l’an prochain,
notamment la construction d’une nouvelle
raffinerie pétrolière, d’une usine de liquéfaction
du gaz et d’une usine chimique : « SOFAZ
commencera à financer le projet TANAP en
2013. De plus, il participera au financement
d’un projet de construction d’un complexe
pétrole-gaz-chimie. »
Les revenus de SOFAZ proviennent de contrats
pétroliers, de vente de pétrole et de gaz, de
tarifs de transport et autres. À ce jour, ces
revenus ont servi à financer les dépenses
sociales et les infrastructures. Movsumov n’a
pas précisé le montant que le fonds projetait
d’investir dans TANAP. De janvier à octobre,
SOFAZ a obtenu des revenus de 10,1 Md €,
tout en dépensant 7,5 Md €. Mosumov pense
que les dépenses totales de SOFAZ en 2012
atteindront 13,6 %d € et ses revenus 11,8 Md €.
Fitch évalue AtaBank
comme étant stable
Fitch Ratings a attribué à la banque
azerbaïdjanaise AtaBank un B comme note
défaut émetteur (IDR) à long terme, avec une
perspective stable et un B comme note de
viabilité (VR). Les notes IDR et VR d’AtaBank
reflètent la qualité vulnérable de ses actifs, en
raison de l’environnement opérationnel très
risqué de l’Azerbaïdjan, de sa capacité limitée
d’absorption des pertes, de ses liquidités
modérées et de ses franchises concentrées.
La banque a indiqué qu’une nouvelle injection
de capitaux aurait sans doute lieu fin 2012, en
préparation à la conformité avec les nouveaux
critères de capital obligatoires (50 M €) qui
entreront en vigueur le 1er janvier 2014.
Projet d’un groupe
indonésien sur une
raffinerie de 3,7 Md €
Le groupe indonésien OSO a annoncé son
intention de construire une raffinerie pétrolière
de 3,7 Md €, dans le cadre d’une coentreprise
avec la SOCAR (société pétrolière d’État de
la République d’Azerbaïdjan). Ce projet sera
finalisé en novembre. L’objectif sera de traiter
600 000 barils par jour, quand la raffinerie
ouvrira en 2017. L’usine se situera sur la
concession que possède OSO dans la zone
franche, près de l’île de Batam, à proximité des
voies de navigation de l’Asie de l’Est.
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Selon Reuters, Mariano Asril, PDG du groupe
OSO, a révélé : « Nous allons raffiner le pétrole
du groupe à partir de l’Azerbaïdjan. Le but est
de négocier ou de vendre le pétrole transformé
à l’Indonésie ou à d’autres pays de la région
Asie-Pacifique. Le financement viendra des
deux côtés, mais principalement d’Azerbaïdjan.
Nous leur fournirons tous les aménagements,
le permis et le terrain. » SOCAR a déjà établi
des co-entreprises avec d’autres partenaires
internationaux, mais ce serait son premier
projet en Indonésie.
Annonce
du
coût
du
développement
d’Internet
en
Azerbaïdjan
Iltimas
Mammadov,
ministre
adjoint
azerbaïdjanais des Communications et des
Technologies de l’information a indiqué
qu’environ 18 000 km de câbles de fibre
optique vont être posés en Azerbaïdjan, dans le
cadre d’un projet de développement de l’ADSL
dans le pays. À ce jour, environ 7 000 km ont
été installés :
« Le développement de ce projet en est à
son stade final, et les experts internationaux
évaluent le projet qui. Celui-ci avait été
auparavant estimé à plus de 400 M €, somme
qui devrait être financée par SOFAZ. » Ce
projet, qui couvre l’ensemble de l’Azerbaïdjan,
sera terminé fin 2015.
Le FMI reconnaît les
mérites du secteur non
pétrolier
Le FMI (Fonds monétaire international) a
félicité l’Azerbaïdjan de ses réussites dans le
secteur non pétrolier, des améliorations dans
ses dépenses et de la croissance viable du
secteur non pétrolier privé. Ces commentaires
ont été prononcés par Raja Al-Marzugi,
nouveau responsable de la mission du FMI,
lors d’une réunion avec Samir Sharifov, ministre
azerbaïdjanais des Finances. Al-Marzugi a noté
la stabilité macroéconomique et financière de
l’Azerbaïdjan.
Sharifov a déclaré que l’Azerbaïdjan attachait
une grande importance à la coopération
avec le FMI : « Le FMI a apporté une
grande contribution aux programmes de
développement économique mis en œuvre
dans le pays. »
La réunion portait sur les développements et
perspectives macroéconomiques récents en
Azerbaïdjan, le développement du secteur
non pétrolier, l’amélioration de l’environnement
commercial
azerbaïdjanais,
les
projets
15
régionaux et internationaux auxquels le pays
participe, le budget 2012, ainsi que des détails
sur les budgets provisoires et consolidés de
l’État pour 2013 et les 3 années suivantes.
La Banque mondiale
examine une nouvelle
stratégie agricole
Le gouvernement azerbaïdjanais et la Banque
mondiale (BM) ont annoncé l’élaboration d’une
nouvelle stratégie du secteur agricole. Le
bureau de la BM à Bakou a commenté : « Le
gouvernement s’intéresse à ce nouveau projet,
car cette branche de l’économie est une priorité.
Il faut préparer une nouvelle stratégie, qui pourra
faire face aux difficultés présentes. » Elle pourra
être élaborée comme troisième phase d’un
développement adapté et d’un programme
de prêts agricoles en Azerbaïdjan, ou comme
projet indépendant.
En février, la BM a terminé la deuxième phase
du développement adapté et du programme
de prêts agricoles, dont le contrat de crédit
a été signé à l’automne 2006. La stratégie
de la BM vise à optimiser les revenus des
agriculteurs et la productivité agricole. Le
projet total coûte 45,8 M €, dont 22,48 M €
seront prêtés par la BM. Les autres sources
de financement comprennent l’Association
internationale de développement (AID),
qui a attribué 15,8 M €, et le gouvernement
azerbaïdjanais, qui y a contribué à hauteur de
9,7 M €. Dans le cadre de la deuxième phase
du programme, 46 000 petits prêts d’une
valeur de 48 M $ ont été fournis, permettant
des investissements supplémentaires dans
les zones rurales. Des entreprises de taille
moyenne du secteur commercial agricole
ont reçu 110 crédits d’investissement, d’une
valeur de 13 M €. De plus, 74 subventions
ont été attribuées lors de la deuxième phase,
concernant l’introduction et le transfert de
technologies améliorées.
En outre, le bureau de la BM de Bakou a
déclaré que la mise en œuvre du projet AzRIP-2
(2e investissement rural azerbaïdjanais)
commencera
très
prochainement,
les
montants de la BM étant versés par le biais
de la BIRD (Banque internationale pour la
reconstruction et le développement). Ce
projet coûte 41 M €, dont 23 M € seront fournis
par la BIRD et 18 M € par le gouvernement
azerbaïdjanais.
Ce projet s’appuie sur les résultats du premier
projet, qui a permis d’augmenter les revenus
de 600 000 paysans, d’améliorer le service
d’irrigation pour 700 000 personnes et de
fournir de l’eau potable à 150 000 résidents
des zones rurales. Ce projet couvrira cinq
zones principales : Shirvan, Mugan-Salyan, la
république autonome du Nakhitchevan, ainsi
que les régions Nord et Nord-ouest.
Novembre 2012
Novembre 2012
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