Sam Sam. © Moonscoop. L`Internat. © Émilie de La
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Médium. © CBS Studios Inc / M6. L’Internat. © Émilie de La Hosseraye / M6. Sam Sam. © Moonscoop. Plus belle la vie. © France 3. Dr House. © TF1. Bones. © Twenthieth Century Fox Film Corporation / M6. Gaston Lagaffe. © France 3. La Très Excellente et Divertissante Histoire de François Rabelais. © Jacques Morell /France 2. 04 Équipement et dépenses des ménages en programmes audiovisuels Les dépenses des ménages allouées aux programmes audiovisuels progressent de 1,3 % à 7 927 M€ en 2009. Le poste abonnements est en recul pour la première fois. Le marché de la vidéo (physique et dématérialisée) présente au contraire une progression après quatre années de recul. En valeur, le cinéma devient en 2009 le principal moteur de la croissance des dépenses des ménages en programmes audiovisuels. Alors que l’extinction de la télévision analogique a débuté en France, 78,4 % des foyers français disposent de la télévision en numérique. Heavy Rain. © Quantic Dream. Le Sacrifice de K’iid K’iyaas de Doris Buttignol. © Cinédic Films 2010. Équipement et dépenses des ménages en programmes audiovisuels 04 A LES DÉPENSES DES MÉNAGES EN PROGRAMMES AUDIOVISUELS En 2009, les dépenses des ménages en programmes audiovisuels progressent moins rapidement (+1,3 %) qu’en 2008 (+2,4 %). Cette évolution s’explique par la progression des dépenses de redevance, de vidéo à la demande et de cinéma. Les dépenses d’abonnements sont au contraire en baisse et les dépenses de vidéo physique sont stables. Depuis plusieurs années, l’évolution des dépenses en programmes audiovisuels était décorrélée de celle de l’ensemble des dépenses de consommation des ménages. Depuis 2008, les dépenses en programmes audiovisuels et les dépenses totales de consommation évoluent au même rythme. Entre 2000 et 2009, la croissance des dépenses en programmes audiovisuels (+30,6 %) reste toutefois inférieure à la croissance des dépenses totales de consommation des ménages (+36,7 %). En 2009, chaque foyer français dépense en moyenne 293,4 € en programmes audiovisuels. La croissance du nombre de foyers étant supérieure à celle des dépenses des ménages en programmes audiovisuels en 2009, les dépenses moyennes par ménage apparaissent en diminution de 2,7 % par rapport à 2008. Les dépenses consacrées à la télévision représentent en moyenne 192,5 € par foyer en 2009. Les abonnements à des programmes payants de télévision demeurent le premier poste de dépenses en programmes audiovisuels. Ils s’élèvent à 122,4 € par foyer en moyenne en 2009. Chaque foyer dépense 70,0 € pour la télévision publique (part « télévisuelle » de la redevance collectée TTC, hors radio, INA et audiovisuel extérieur), 52,2 € en achats et locations de vidéogrammes pré-enregistrés et 45,6 € en achats de places de cinéma. En comparaison des autres dépenses, la vidéo à la demande demeure marginale. Elle présente toutefois la plus forte croissance. Rapportée à chaque foyer, la dépense en vidéo à la demande est de 3,0 € en 2009, contre 2,0 € en 2008 et 1,1 € en 2007. 44 Bilan 2009 / dossier du CNC #314 / mai 2010 140 135 130 125 120 115 110 105 100 2000 A 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Évolution des dépenses des ménages1 En indice base 100 en 2000. Source : LFI – Canal+ – GfK – NPA – SEVN – CNC – INSEE. 1 dépenses de consommation totale des ménages dépenses des ménages en programmes audiovisuels 2000 2001 2002 2003 1 572 2 551 1 573 1 572 1 603 2 691 2 801 2 841 1 051 1 245 1 478 1 772 _ _ _ _ 894 1 021 1 030 6 068 6 530 6 881 2004 2005 2006 20074 2008 4 1 677 1 734 2 895 2 990 2 049 _ 996 7 212 2009 1 763 1 764 1 863 1 892 3 157 3 245 3 351 3 308 1 889 1 737 1 543 1 414 1 411 _ 14 29 53 82 1 139 1 031 1 121 1 060 1 142 1 233 7 760 7 644 7 792 7 641 7 823 7 927 redevance (part « télévisuelle ») ............................................................................................................................................................................................... abonnements1 ............................................................................................................................................................................................... vidéo physique 2 ............................................................................................................................................................................................... vidéo à la demande 3 ............................................................................................................................................................................................... cinéma ............................................................................................................................................................................................... total ............................................................................................................................................................................................... A Dépenses des ménages en programmes audiovisuels (M€) Canal+, câble et satellite (estimations IDATE). Données GfK–SEVN retraçant les achats et locations de vidéogrammes pré-enregistrés. Jusqu’en 2003, le périmètre des ventes intègre les hypermarchés, les grandes surfaces spécialisées et la vente par correspondance. Les ventes par internet sont prises en compte à partir de 2004. Seules les ventes en kiosque demeurent exclues. 3 Données issues du baromètre NPA – GfK. 4 Données mises à jour. Source : LFI – Canal+ – GfK – NPA – SEVN – CNC. 1 2 cinéma 14,7 % B La télévision reste le premier poste de dépenses En 2009, la télévision à péage représente une part moins élevée des dépenses des ménages en programmes audiovisuels (41,7 %) qu’en 2008 (42,8 %). Le poids de la redevance est quasiment stable. Elle représente 23,9 % des dépenses en 2009, soit 0,1 point de plus qu’en 2008. Au total, les ménages consacrent près des deux tiers (65,6 %) de leurs dépenses audiovisuelles à la télévision (66,6 % en 2008). Depuis 1980, le total des dépenses des ménages consacrées à la télévision a été multiplié par 12,3. La part des achats et locations de vidéogrammes est en légère diminution au sein des dépenses en programmes audiovisuels des ménages. La vidéo physique représente 17,8 % des dépenses totales en 2009, contre 18,1 % en 2008. Toutefois, en prenant en compte les dépenses allouées à la vidéo à la demande (VàD), la part de la vidéo est stable à 18,8 % en 2009. Le poids de la VàD atteint pour la première fois 1 % des consommations audiovisuelles des ménages en 2009 (0,7 % en 2008). La part des dépenses consacrées au cinéma est à son plus haut niveau depuis 2001. Elle progresse de 1,0 point en un an à 15,6 % des dépenses totales en 2009. Les dépenses d’abonnements reculent pour la première fois En 2009, les dépenses des ménages en matière de télévision payante (Canal+, câble et satellite) diminuent de 1,3 % après avoir progressé de 3,3 % en 2008 et de 2,8 % en 2007. Cette évolution s’explique notamment par la diminution des recettes d’abonnement à Canal+ (-2,0 %). Le nombre total d’abonnés à Canal+ France, qui inclut les clients de l’opérateur en France métropolitaine mais aussi dans les DOM et en Afrique, progresse de 2,2 %. Il s’élève à 10,8 millions en 2009 dont 5,3 millions pour Canal+ et 5,5 millions pour CanalSat. redevance 25,9 % vidéo 17,3 % abonnements 42,0 % 2000 cinéma 14,6 % redevance 23,8 % VàD 0,7 % vidéo 18,1 % abonnements 42,8 % 2008 cinéma 15,6 % VàD 1,0 % redevance 23,9 % vidéo 17,8 % 2009 B abonnements 41,7 % Structure des dépenses des ménages en programmes audiovisuels Source : LFI – Canal+ – GfK – NPA – SEVN – CNC. Bilan 2009 / dossier du CNC #314 / mai 2010 45 04 Équipement et dépenses des ménages en programmes audiovisuels C Nouveau record de dépenses pour le cinéma en salles La consommation cinématographique des ménages progresse pour la deuxième année consécutive (+8,0 %). Le niveau de dépenses des ménages dans les salles de cinéma atteint un nouveau record historique en 2009. Ce résultat s’explique par la croissance de la fréquentation des salles (+5,7 % par rapport à 2008) et par l’augmentation du prix moyen du ticket de cinéma (+2,2 %), dopée par la multiplication des films en 3D pour lesquels le prix du ticket est systématiquement majoré de 2€ ou 3€. Revalorisation de la « contribution à l’audiovisuel public » Les dépenses des ménages consacrées à la redevance (part « télévisuelle ») atteignent 1 892 M€ en 2009, soit une progression de 1,6 % par rapport à 2008. La loi de finances rectificative pour 2008 pose, à compter de 2009, le principe de l’indexation annuelle du montant de la redevance audiovisuelle sur l’indice des prix à la consommation. Par ailleurs, la loi du 5 mars 2009 relative à la communication audiovisuelle et au nouveau service public de la télévision modifie la dénomination de la redevance audiovisuelle, désormais appelée « contribution à l’audiovisuel public ». En 2009, le montant de la contribution s’élève ainsi, pour tout foyer imposable à la taxe d’habitation équipé d’un poste de télévision, à 118 € en métropole et 75 € dans les départements d’outre-mer. Ces montants représentent respectivement une progression de 1,7 % et de 1,3 % par rapport à 2008. Le montant de la contribution n’avait pas été révisé depuis 2001. Le montant de la redevance collectée, déduction faite des frais de recouvrement, progresse de 2,2 % entre 2008 et 2009. Parallèlement, les remboursements d’exonérations, liés notamment au dégrèvement total en faveur des personnes âgées non imposables et pris en charge par le budget général de l’Etat, s’élèvent à 546 M€ en 2009 (535 M€ HT). Au final, le montant versé aux télévisions publiques nationales est en hausse de 2,8 %. 46 Bilan 2009 / dossier du CNC #314 / mai 2010 D En raison de la nature de la redevance, les dépenses des ménages sur ce poste ne traduisent pas directement un comportement de consommation. Elles illustrent les objectifs de la politique fiscale de l’État en matière de financement du secteur public de la communication. Ainsi, les dépenses de redevance sont fonction du niveau de cette taxe, de l’évolution du parc de téléviseurs, de la politique d’exonération conduite et, enfin, de la répartition de la redevance entre les secteurs audiovisuel et radiophonique publics. La vidéo à la demande devient un relais de croissance du marché de la vidéo 2009 marque un coup d’arrêt au recul du marché de la vidéo. D’une part, le marché de la vidéo physique (vente et location) se stabilise (-0,2 %) après quatre années de repli (-7,8 % en 2005, -8,0 % en 2006, -11,2 % en 2007 et -8,4 % en 2008). Les dépenses des ménages en vidéo physique s’élèvent à 1 411 M€ en 2009 (1 414 M€ en 2008). Les achats de vidéogrammes augmentent de 0,5 % à 1 390 M€, portés par la croissance du Blu-ray alors que le DVD poursuit son recul. En revanche, les dépenses de location diminuent de 33,1 %. En 2009, les Français achètent 9,7 % de DVD et de Blu-ray de plus qu’en 2008. Les ventes de supports haute définition atteignent 5,3 millions d’unités, contre 2,2 millions d’unités l’année précédente. Le prix moyen de vente d’un DVD de catalogue diminue de 15,2 %. Celui des nouveautés recule de 3,1 %. Le prix moyen d’un Blu-ray de nouveauté est supérieur d’un tiers à celui des nouveautés en DVD. D’autre part, la vidéo à la demande devient en 2009 un relais de croissance au marché de la vidéo. Selon le baromètre GfK-NPA, le marché de la VàD est estimé à 82,4 M€ en 2009, soit une augmentation de 54,8 % par rapport à 2008. Le nombre de transactions s’élève à près de 23 millions (+64,1 %). Le prix moyen d’un acte locatif en VàD diminue de 5,4 % à 3,6 € en 2009. L’ensemble du marché de la vidéo (physique et dématérialisée) progresse ainsi de 1,8 % à 1 494 M€ en 2009. redevance collectée 2 497 M€ frais de recouvrement 45 M€ montant net de redevance collectée 2 452 M€ (TTC) TVA 51 M€ recettes de redevance disponibles 2 400 M€ télévision 75,8 % C radio 18,7 % INA 2,9 % remboursement de dégrèvement 535 M€ (HT) audiovisuel extérieur 2,2 % autre 0,5 % Dépenses de redevance en 2009 Source : LFI 2009. 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 2000 D 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Évolution des dépenses des ménages en programmes audiovisuels (M€) Source : LFI – Canal+ – GfK – NPA – SEVN – CNC. abonnements redevance vidéo cinéma VàD 2007 2008 2009 E L’ÉQUIPEMENT AUDIOVISUEL DES FOYERS FRANÇAIS La transition vers le tout-numérique a commencé pour la télévision Selon GfK et Médiamétrie, la proportion de foyers équipés d’au moins un poste de télévision progresse de 0,2 point à 98,5 % en 2009. Le multi-équipement concerne plus de la moitié des foyers équipés de téléviseurs. La proportion de foyers TV possédant au moins deux téléviseurs atteint 54,0 % en fin d’année 2009, contre 53,9 % fin 2008 et 51,2 % fin 2007. Le taux d’équipement des foyers TV en téléviseur 16/9e dépasse les 50 % en 2009. Il progresse de 11,9 points en un an et s’élève à 55,7 % fin 2009, contre 43,8 % fin 2008 et 34,9 % fin 2007. D’après l’Observatoire de l’équipement des foyers pour la réception de la télévision numérique, publié en mars 2010, 78,4 % des foyers reçoivent la télévision numérique sur au moins un poste au second semestre 2009 (+14,6 points en un an, +32,1 points en deux ans). Près de la moitié des foyers sont prêts pour l’extinction de l’analogique. 47,7 % reçoivent en effet la télévision numérique sur tous leurs postes à fin 2009. Ils étaient un tiers fin 2008. Seuls 12,9 % des foyers reçoivent la télévision uniquement par voie hertzienne analogique fin 2009, contre 22,4 % fin 2008 et 36,3 % fin 2007. 32,8 % des foyers possèdent toutefois encore un poste recevant uniquement la télévision en mode analogique. La télévision numérique terrestre (TNT) demeure le principal moteur de la conversion des foyers à la télévision numérique devant la télévision par ADSL. Suite aux trois opérations pilotes d’extinction du signal analogique terrestre menées en 2009 dans la zone de Coulommiers en Seine-et-Marne le 4 février, à Kaysersberg dans le Haut-Rhin le 14 avril et dans le Nord-Cotentin le 18 novembre, des régions entières ont basculé vers le tout-numérique au premier trimestre 2010. Dans le cadre du schéma national d’arrêt de la diffusion analogique, l’Alsace a été la première région à arrêter les émetteurs analogiques le 2 février 2010, avant la Basse-Normandie le 9 mars 2010. Ces régions seront suivies par les Pays-de-la-Loire en mai et la Bretagne en juin. L’extinction définitive de la diffusion analogique est fixée au 30 novembre 2011, le Languedoc-Roussillon devant être la dernière région française à passer au tout numérique. D’après le Conseil supérieur de l’audiovisuel, plus de 89 % des foyers métropolitains peuvent recevoir la télévision numérique par voie hertzienne au début de l’année 2010 (87 % fin 2008 et 83 % en mars 2008). L’objectif fixé par la loi est de couvrir au minimum 95 % de la population par la voie hertzienne numérique à la date de l’extinction du signal analogique. 2007 2008 L’engouement des Français pour la TNT, qui permet un élargissement du choix de programmes avec 18 chaînes nationales dont cinq chaînes en haute définition, des chaînes locales et des chaînes payantes, ne s’est pas démenti en 2009. Pour la deuxième année consécutive, le taux d’équipement en adaptateur TNT enregistre en 2009 la plus forte progression de tous les équipements audiovisuels d’après la Référence des équipements multimédias (GfK-Médiamétrie). Plus des deux tiers des foyers TV sont équipés d’un adaptateur TNT fin 2009 (67,8 %), contre 49,0 % fin 2008, 28,2 % fin 2007, 12,7 % fin 2006 et 3,5 % fin 2005. La conversion des foyers semble se poursuivre parallèlement au développement de la couverture numérique et à l’annonce de l’extinction de la télévision analogique. D’après le CSA, la télévision par ADSL (TVIP) devient en 2009 le deuxième mode de réception de la télévision numérique devant le satellite et le câble. 18,4 % des foyers équipés de la télévision possèdent un boîtier ADSL relié à leur poste de télévision en 2009 (+4,0 points), contre 14,4 % en 2008, 10,6 % en 2007 et 6,1 % en 2006 selon GfK-Médiamétrie. Il convient cependant de noter que la proportion de l’ensemble des foyers TV disposant d’un boîtier ADSL est trois fois plus élevée en 2009. 2009 millions % des millions % des millions % des de foyers foyers TV de foyers foyers TV de foyers foyers TV évolution 09/08 (points) lecteur de DVD ............................................................................................................................................................................................... magnétoscope ............................................................................................................................................................................................... 21,6 85,8 22,7 88,9 24,0 90,1 16,3 64,8 15,6 61,1 14,3 53,8 +1,2 console de jeux ............................................................................................................................................................................................... -7,3 9,4 37,6 10,4 40,7 11,6 43,8 +3,1 8,8 34,9 11,2 43,8 14,8 55,7 +11,9 7,1 28,2 12,5 49,0 18,0 67,8 +18,8 +1,0 téléviseur 16/9e ............................................................................................................................................................................................... adaptateur TNT ............................................................................................................................................................................................... home cinéma ............................................................................................................................................................................................... box ADSL ............................................................................................................................................................................................... box ADSL reliée TV ............................................................................................................................................................................................... E 3,0 11,8 3,2 12,6 3,6 13,6 8,7 34,8 11,7 46,0 14,3 53,7 +7,7 2,7 10,6 3,7 14,4 4,9 18,4 +4,0 Structure de l’équipement des ménages Base 2007 : 25,13 millions de foyers équipés TV (soit 97,4 % des foyers français). Base 2008 : 25,51 millions de foyers équipés TV (soit 98,3 % des foyers français). Base 2009 : 26,61 millions de foyers équipés TV (soit 98,5 % des foyers français). Source : GfK–Médiamétrie (Référence des Équipements Multimédias – octobre/décembre 2006 à 2009). Bilan 2009 / dossier du CNC #314 / mai 2010 47 04 Équipement et dépenses des ménages en programmes audiovisuels Elle s’établit à 53,7 %, contre 46,0 % en 2008. L’accélération du développement de la télévision par ADSL est confirmée par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). Parmi l’ensemble des abonnés ADSL, plus de 8,1 millions de foyers ont la possibilité d’accéder à la télévision par ADSL au troisième trimestre 2009, soit une croissance de 44,1 % par rapport au troisième trimestre 2008 (+39,0 % entre le troisième trimestre 2007 et le troisième trimestre 2008). 45,1 % des abonnés ADSL sont éligibles à la télévision par ADSL en 2009, contre 34,6 % en 2008 et 28,8 % en 2007 selon l’ARCEP. D’après les résultats provisoires de l’Observatoire du haut et très haut débit sur réseaux fixes de l’ARCEP publiés le 15 mars 2010, la croissance d’internet haut débit ralentit encore en 2009. Le nombre d’abonnements internet haut débit affiche une hausse de 9,9 % en 2009 après une progression de 13,5 % en 2008, de 22,5 % en 2007 et de 34,4 % en 2006. La France compte ainsi 19,4 millions d’abonnements à internet haut débit au 31 décembre 2009, dont 18,5 millions (soit 95,4 %) via l’ADSL, le reste étant constitué d’abonnés au câble, et, dans une moindre mesure, au satellite. Le nombre d’abonnés très haut débit augmente de 75,8 % en un an, mais reste marginal en comparaison avec les abonnés haut débit. La France compte 290 000 abonnements à internet très haut débit en fin d’année 2009, contre 165 000 fin 2008. Le très haut débit représente donc moins de 1,5 % des accès internet haut et très haut débit en fin d’année 2009. Par ailleurs, l’ARCEP estime que plus de 4,5 millions de logements dans quarante agglomérations métropolitaines se situent à proximité d’un réseau en fibre optique au 31 décembre 2009. Si le déploiement de la fibre optique se poursuit, celle-ci pourrait notamment encourager le développement de nouveaux services et de nouveaux usages en matière audiovisuelle pour les consommateurs. 48 Bilan 2009 / dossier du CNC #314 / mai 2010 F Les achats d’équipement vidéo au plus bas depuis 2000 En 2009, le volume des ventes de lecteurs vidéo (magnétoscopes, lecteurs de DVD, lecteurs de Blu-ray) diminue de 13,8 % par rapport à 2008. Avec 3,7 millions d’unités vendues tous produits confondus, il atteint son plus bas niveau depuis 2000. Tous les types d’équipement affichent des ventes en baisse, à l’exception des lecteurs vidéo haute définition et des lecteurs portables. Cependant, il se vend toujours moins de lecteurs de Blu-ray de salon que de lecteurs de DVD de salon, de lecteurs de DVD portables et de lecteurs enregistreurs de DVD avec disque dur. La haute définition n’est donc pas encore devenue un véritable relais de croissance du marché. Les lecteurs de DVD de salon demeurent le type de lecteur vidéo le plus vendu en 2009 (1,8 million d’unités), même si leur volume de ventes recule de 14,3 % par rapport à 2008. Le taux d’équipement des foyers TV en lecteur de DVD augmente de 1,2 point d’après la Référence des équipements multimédias à 90,1 % en 2009. Le magnétoscope poursuit son recul, tant sur le plan de l’équipement qu’en termes de ventes. 53,8 % des foyers TV sont encore équipés d’un magnétoscope en fin d’année 2009, contre 61,1 % fin 2008. Parallèlement, les ventes de magnétoscope diminuent de 30,0 % à 140 000 unités et sont dépassées pour la première fois par les ventes de lecteurs de DVD haute définition de salon. Les ventes de lecteurs combinés de DVD et VHS diminuent encore plus fortement (-50,0 %). Le marché des lecteurs-enregistreurs de DVD décline depuis 2007. Les trois types de lecteurs-enregistreurs de DVD présents sur le marché (simples, combinés à un magnétoscope, avec disque dur) affichent des ventes en recul de 31,4 % en 2009 à 0,7 million d’unités. Le taux d’équipement des foyers en lecteurs-enregistreurs de DVD progresse ainsi moins rapidement qu’en 2008. Il s’élève à 18,1 % en 2009, contre 17,3 % en 2008 et 15,1 % en 2007. En matière d’équipement permettant d’enregistrer de la vidéo, il convient de noter la progression du taux d’équipement en enregistreur à disque dur (PVR) qui atteint 21,0 % des foyers TV en 2009, contre 18,3 % en 2008, 16,3 % en 2007 et 6,3 % en 2006. Les ventes de lecteurs de DVD portables sont en légère progression en 2009 (+1,5 %). Elles ne retrouvent toutefois pas leur niveau record de l’année 2007. Le taux d’équipement des foyers en lecteurs de DVD portables atteint 9,3 % fin 2009, contre 7,8 % fin 2008. Les ventes de lecteurs de DVD haute définition de salon ont plus que doublé : 270 000 unités ont été vendues en 2009, contre 127 000 en 2008. Toutefois, elles ne compensent pas la baisse des ventes des autres segments et leur croissance est trois fois moins élevée en 2009 qu’en 2008. En 2009, les lecteurs de Blu-ray représentent 7,4 % des ventes de lecteurs vidéo en volume et 15,5 % du chiffre d’affaires total. Les lecteurs enregistreurs de DVD représentent 43,2 % du chiffre d’affaires généré par les ventes d’équipements vidéo hors téléviseurs en 2009 (50,0 % en 2008), contre 53,9 % pour les lecteurs de DVD (46,8 % en 2008) et 2,8 % pour les magnétoscopes (3,2 % en 2008). 2009 est une année record pour les ventes de téléviseurs en France. D’après le Baromètre Haute Définition de GfK, les ventes d’écrans de télévision atteignent 7,1 millions d’unités en 2009, contre 6,0 millions en 2008, 5,8 millions en 2007 et 5,4 millions en 2006. Cette évolution s’explique par la progression du multi-équipement des foyers et par les achats de remplacement, liés notamment au développement de la TNT et à l’évolution esthétique et technique des écrans (écran plat, HD…). Le Syndicat des industries de matériels audiovisuels électroniques (Simavelec) estime que les ventes d’écrans de télévision devraient encore progresser en 2010 à 8 millions d’unités avec la Coupe du monde de football en Afrique du Sud et les évolutions technologiques (téléviseur connectable à internet, téléviseur 3D…). En cinq ans, les écrans plats ont supplanté les téléviseurs à tube cathodique en termes de ventes. En 2005, ces derniers représentaient 70 % des ventes d’écrans de télévision. En 2009, ils constituent 1 % des ventes en volume. À l’inverse, les écrans plats représentent 99 % des ventes de téléviseurs en 2009, contre 83 % en 2008, 77 % en 2007 et 50 % en 2006. Le marché des écrans de télévision est dominé depuis 2007 par les écrans plats 16/9e compatibles avec la haute définition. Les téléviseurs 16/9e « HD ready », dont les prix ont baissé de 38 % en 2009 après avoir diminué de 31 % en 2008, représentent 97 % des ventes d’écrans de télévision en volume en 2009. Dans le détail, les écrans plats 16/9e compatibles HD dont la résolution est inférieure à 1 080 lignes correspondent à la catégorie d’écrans la plus vendue (62 % du total). Les ventes d’écrans plats 16/9e « Full HD » passent de 1,3 million d’unités en 2008 à 2,5 millions d’unités en 2009 et constituent 35 % des ventes d’écrans de télévision en volume et 60 % des ventes en valeur en 2009. D’après l’institut GfK, plus de la moitié des foyers français (52,7 %) est désormais équipées d’un téléviseur compatible avec la haute définition, soit une progression de 19,0 points en un an. De plus, 13,2 % des Français possèdent un téléviseur « Full HD » en fin d’année 2009 (+7,8 points). 2000 Les nouveaux équipements audiovisuels : le téléphone multimédia et le téléviseur connectable à internet Le développement des téléphones mobiles multimédia constitue l’un des principaux faits marquants de l’industrie électronique en 2009. D’après GfK, leur volume de vente serait en progression de 100 % en un an. Les « ordiphones », en plus des fonctions habituelles d’un téléphone mobile, permettent notamment de naviguer sur internet, de regarder la télévision et de visionner des vidéos. Ils participent ainsi au développement des usages des médias en mobilité. La croissance des ventes a notamment été portée par le succès de l’iPhone d’Apple. Les « ordiphones » ont également contribué à la démocratisation d’un nouveau marché en 2009, celui des applications mobiles. Gratuites ou payantes, ces applications sont fabriquées par une multitude d’éditeurs et donnent accès à différents types de services : jeux, télévision, information, météo, localisation… Selon une étude de l’AFOM (Association Française des Opérateurs Mobiles) réalisée en août 2009, 9 % des personnes équipées d’un téléphone mobile personnel posséderaient un « ordiphone ». Ils seraient même 15 % parmi les 12-24 ans. 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2 800 2 320 1 800 1 450 950 475 475 330 200 140 830 1 634 2 480 4 130 5 250 4 450 3 500 2 800 2 100 1 800 _ _ 5 9 75 350 700 850 680 690 _ _ 1 350 550 550 310 190 120 60 _ 1 40 200 480 600 500 330 220 110 _ _ _ _ 30 200 300 220 180 130 _ _ _ 4 100 350 680 700 620 460 _ _ _ _ _ _ _ 28 127 270 magnétoscopes ............................................................................................................................................................................................... lecteurs de DVD de salon ............................................................................................................................................................................................... lecteurs de DVD portables ............................................................................................................................................................................................... lecteurs de DVD et magnétoscopes ............................................................................................................................................................................................... lecteurs-enregistreurs de DVD ............................................................................................................................................................................................... lecteurs-enregistreurs de DVD et magnétoscopes ............................................................................................................................................................................................... lecteurs-enregistreurs de DVD avec disque dur ............................................................................................................................................................................................... lecteurs de DVD Blu-ray de salon¹ ............................................................................................................................................................................................... F Achats d’équipement vidéo (milliers d’unités) ¹ Le Blu-ray, développé par Sony, s’est imposé en 2008 comme le support de référence pour la haute définition. Source : GfK. L’arrivée d’internet sur l’écran de télévision en 2009 transforme ce dernier en écran multiservice. En plus de l’accès aux programmes édités par les chaînes de télévision gratuites et payantes, l’écran de télévision offre désormais de nouveaux services par l’intermédiaire d’internet. Cette évolution pourrait s’accompagner de l’émergence de nouveaux acteurs capables de concurrencer les chaînes de télévision dans l’édition de programmes et sur le plan publicitaire. Les principaux fabricants proposent aujourd’hui des téléviseurs connectables à internet. Pour fonctionner sur la télévision, les services d’internet requièrent seulement une connexion au réseau internet du foyer. Une touche de la télécommande donne ensuite accès à un portail personnalisable de services à valeur ajoutée. Le développement des téléviseurs connectables devrait bénéficier de l’expansion rapide d’internet haut débit et du prochain déploiement à grande échelle de la fibre optique. Il ne nécessite ni boîtier ni abonnement supplémentaire, même si certaines applications pourraient être payantes. Certains services sont disponibles tout en continuant de regarder la télévision (en surimpression ou en écran partagé), d’autres sont consultables en mode plein écran. Les offres de services sont variables selon les constructeurs et sont composées d’applications internationales et locales. La mise à disposition de ces services est soumise à des accords contractuels entre éditeurs de contenus et fabricants de téléviseurs. Plusieurs groupes audiovisuels français ont d’ores et déjà signé des accords avec des constructeurs d’écrans. Les écrans connectables à internet offrent notamment la possibilité de mettre à disposition de nouveaux contenus audiovisuels directement sur le téléviseur : sites de partage de vidéo, télévision de rattrapage, vidéo à la demande. En ce sens, ils pourraient tirer profit de la forte progression de la consommation de vidéo sur internet. D’après le Simavelec, les écrans connectables à internet représenteront plus du quart des ventes de téléviseurs en 2010. Bilan 2009 / dossier du CNC #314 / mai 2010 49