Rapport de situation du 12 juin 2016, République Démocratique du
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Rapport de situation du 12 juin 2016, République Démocratique du
Vaccination Vac acccin i ati ation tiion des des p pr professionnels ofe f ssi ssionn ionnels l de de sa santé nté té é co contre ntr t e llaa fiè fièv è èvre vre jaune jaune à jau Kinshasa avant leur déploiement dans les sites en vue de superviser les activités de vaccination sur le terrain. Photo: OMS/ E. Kabambi 7,5 MILLIONS de personnes dans le besoin d’une aide humanitaire en 2016 1,8 MILLION de personnes déplacées (OCHA) 1,1 MILLION de personnes retournées OMS RDC 15 MILLIONS USD SECTEUR DE LA SANTE 40 PARTENAIRES DU CLUSTER SANTE 6 MILLIONS DE POPULATION CIBLEE MEDICAMENTS FOURNIS AUX STRUCTURES SANITAIRES OU AUX PARTENAIRES Deux kits basics fournis par l’OMS aux autorités provinciales du Sud-Kivu en vue d’assurer une prise en charge clinique appropriée permettant d’éviter les complications graves de la rougeole dans la zone de santé de Mwenga (Suk-Kivu), où l’épidémie a été confirmée. CLUSTER SANTE, ACTION SANITAIRE AVEC OBJECTIFS EN 2016 Les partenaires du Cluster Santé travaillent ensemble pour atteindre les 3 objectifs suivants: Objectif #01 : Accès aux soins de santé de base, aux populations déplacées vulnérables, retournées et leur communauté d’accueil en vue de leur autonomisation à travers le paquet minimum d’activités et achat de kits. 520.181 réfugiés originaires de la RDC exilés dans des pays limitrophes (HCR) FAITS MARQUANTS OMS FINANCEMENT SOLLICITE PAR L’OMS EN 2016 POUR LES BESOINS URGENTS DANS LE SECTEUR DE LA SANTE 1,4 MILLION de familles d’accueil b Fin de la riposte vaccinale dans les zones de santé ciblées du Kongo Central (9) et de Kinshasa (2). Au total, 2 097 087 personnes (106 %) ont été vaccinées contre la fièvre jaune. La notification journalière des cas suspects du virus amaril se poursuit à travers le système national de surveillance. b A la date du 10 juin 2016, au moins 939 cas suspects de fièvre jaune incluant 68 décès (taux de létalité : 7,2 %) ont été rapportés par le système national de surveillance. Parmi ces cas, 56 ont été confirmés dans 20 zones de santé des cinq provinces suivantes: Bas-Uélé, Kwango, Tshuapa, Kongo Central et Kinshasa. Un cas IgM positif de Matadi dans le Kongo Central est en cours de confirmation à l’INRB. b Approbation par le secrétariat CERF du projet élaboré par l’OMS et l’UNICEF en vue de mobiliser les ressources additionnelles dans le cadre de la riposte contre la fièvre jaune en RDC. Le plaidoyer pour l’obtention des doses supplémentaires de VAA auprès de l’ICG se poursuit en vue de couvrir les besoins des nouvelles zones touchées de la RDC. b Epidémie de rougeole confirmée dans la zone de santé de Mwenga (Sud-Kivu) avec 10 cas notifiés au cours de la semaine 22. L’OMS renforce la prise en charge médicale gratuite des cas avec la remise de 2 kits à la zone touchée. b Baisse du choléra à Lubumbashi (Chef-lieu du Haut-Katanga): une régression des cas s’observe depuis la Semaine épidémiologique 14. b Au cours de la semaine 22, la tendance du choléra était à la baisse dans les provinces de Mongala, Equateur, Mai-Ndombe, Kinshasa, Nord-Kivu en dépit de la notification à lahausse pour le HautLomami qui a rapporté 85% des cas enregistrés sur l’ensemble de l’ex-province du Katanga entre les 16 et 22 mai 2016 Objectif #02 : Couverture des besoins médicosanitaires des victimes de violations de droits fondamentaux via des actions correctives. b Depuis le début de l’année 2016, le système national de surveillance rapporte un total de 10.653 cas de choléra avec 220 décès (taux de létalité: 2,07%) dans le pays. Objectif #03 : Réduction de l’impact des épidémies ainsi que d’autres conséquences humanitaires et la mortalité, à travers la prise en charge intégrée des personnes affectées et à risque. b L’OMS renforce son appui nécessaire aux Divisions Provinciales de la Santé (DPS) des provinces susmentionnées avec des fournitures médicales pour traiter les personnes affectées. 1 Mise à jour de la Situation humanitaire • NORD KIVU: la situation humanitaire dans l’Est de la RDC reste marquée par des récents mouvements de populations signalés une fois de plus à Eringeti (Territoire de Beni) à la suite des affrontements entre les présumés rebelles ougandais d’ADF-NALU et les forces loyalistes de la RDC (FARDC). Par ailleurs, la situation sécuritaire a été jugée tendue, imprévisible et volatile dans les territoires de Beni, Walikale, Rutshuru et Masisi. Cette situation est consécutive à l’activisme des groupes armés et des réponses appropriées données par l’armée congolaise, soutenue par la Force de la MONUSCO, en vue de la neutralisation de ces forces négatives. • Toujours dans le territoire de Beni, l’armée congolaise soutenue par la Force de la MONUSCO, poursuit ses opérations contre les éléments réfractaires de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), dans le but de mettre un terme à leur activisme. • Dans le territoire de Walikale, un activisme significatif de différents groupes armés basés dans cette partie de la province, a été rapporté pendant la période sous examen. • HAUT-LOMAMI: plus de 8.200 personnes déplacées internes s’installent dans plusieurs groupements des territoires de Lubudi et Mitwaba. Dans le même temps, environs 2.300 personnes se déplacent de Manono et Malemba-Nkulu, à la suite d’un conflit de succession coutumière. • SUD KIVU: précarité des réfugiés burundais vivant dans des communautés d’accueil. Selon le HCR, ils sont au total 23.340 en RDC, dont 22. 461 au SudKivu. Parmi ceux qui sont dans cette province de l’Est de la RDC, 17.210 réfugiés sont enregistrés au site de regroupement de Lusenda, 83 au centre de transit de Kavimvira à Uvira, 109 au centre de transit de Sange tandis que 5.059 parmi ces réfugiés burundais vivent dans les communautés d’accueil et privés d’accès aux soins de santé de base. Aucun partenaire du secteur santé n’a pour le moment des capacités pour appuyer la prise en charge médicale de ces derniers. Le cluster santé, en étroite collaboration avec les clusters nutrition et sécurité alimentaire a élaboré une note de plaidoyer envoyée aux bailleurs par OCHA/Sud Kivu. • Six formations sanitaires autour du centre de santé de Lusenda nécessitent un appui en soins de santé d’urgence en vue d’assurer l’accès aux soins de santé aux refugiés qui sont dans les familles d’accueil. • Les besoins urgents demeurent la mobilisation des ressources financières additionnelles pour l’achat des médicaments indispensables d’urgence, fournitures médicales et produits consommables en vue de renforcer la prise en charge des malades, les activités de prévention, et le paiement des primes de motivation pour les prestataires locaux sur le terrain, particulièrement là où sévit le choléra. Evolution de la fièvre jaune en RDC A la date du 10 juin 2016, au moins 939 cas suspects de fièvre jaune incluant 68 décès (taux de létalité: 7,2 %) ont été comptabilisés par le système national de surveillance. Parmi ces cas, 56 ont été confirmés par les deux laboratoires - Institut national de recherche biomédicale (INRB) de Kinshasa et Institut Pasteur de Dakar - dans 20 zones de santé des cinq provinces suivantes : Bas-Uélé, Kwango, Tshuapa, Kongo Central et Kinshasa. Un cas IgM positif de Matadi dans le Kongo Central est en cours de confirmation à l’INRB. Six cas autochtones sont confirmés dans le pays depuis le début de l’année 2016. Les deux derniers cas autochtones sont notifiés dans les zones de santé de Kimbanseke (Kinshasa) et de Kahemba (Kwango). La plus récente date de début de la maladie chez un cas confirmé est le 22 mai 2016 dans la zone de santé de Kimbanseke (Ville-province de Kinshasa). Une situation particulièrement dangereuse en zone urbaine. La notification journalière des cas suspects de fièvre jaune se poursuit. Dans les dernières 48 heures, 70 nouveaux cas suspects ont été notifiés dans le pays. Le monitoring des congolais refoulés de l’Angola se fait à un rythme quotidien par le système national de surveillance. Des retours plus massifs sont annoncés principalement dans la province du Kwango (Sud-est) partageant la frontière avec la province diamantifère angolaise de Lunda Norte. Selon les résultats partiels de la campagne de riposte, plus de 2.007 998 (106 %) de personnes ont été vaccinées dans onze zones de santé de Kinshasa (2) et du Kongo Central (9). Préoccupation sanitaire et évaluation des risques • Une investigation approfondie de la situation en avril 2016 conduite par le Ministère de la Santé Publique et l’OMS avait indiqué, dans ses conclusions que les risques d’une transmission locale du virus amaril étaient très élevés dans le pays. • A ce jour, l’épidémie de la fièvre jaune touche trois provinces (Kongo Central, Kinshasa et Kwango). Les risques de l’extension de la maladie dans d’autres provinces de la RDC (Kasaï, Kasaï Central, Lualaba) partageant la frontière avec l’Angola demeurent également élevés. Prorités santaires et réponse • Obtenir en urgence des nouvelles doses de vaccins antiamarils supplémentaires auprès de l’ICG (Groupe International de Coordination) pour organiser une campagne réactive face aux deux récents cas autochtones dont l’un urbain de Kimbanseke, dans la Ville-Province de Kinshasa et l’autre de Kahemba (Kwango). A ce sujet, les autorités sanitaires nationales et leurs partenaires saluent l’approbation par le secrétariat CERF du projet élaboré par l’OMS et l’UNICEF en vue de mobiliser lesdites ressources additionnelles. Les besoins actuels à couvrir pour la RDC en VAA sont estimés entre 3 à 5 millions des doses. • Poursuivre le déploiement des équipes et matériels (OMS, MSP, MSF-F) vers les Provinces du Kwango et du Kongo Central. • Renforcer les activités de mobilisation sociale, de communication d’engagement communautaire en impliquant les personnes de tous les secteurs (autorités administratives, politiques et sanitaires, leaders communautaires et partenaires) dans les zones de santé touchées par la fièvre jaune, particulièrement dans les aires de saté à faible couverture vaccinale. • Redynamiser les capacités multisectorielles locales dans la lutte anti vectorielle en vue de réduire les risques de la circulation locale de la maladie, en procédant notamment à la destruction des gîtes larvaires, gîtes de repos des moustiques de type aedes aegypti, et en renforçant également l’hygiène publique . 2 Situation du choléra Les provinces situées le long du fleuve Congo (Tshopo, Mongala, Equateur, Mai-Ndombe et Kinshasa) ont repris la notification de cas tandis que la province du Maniema n’en notifie plus. Il y a cependant baisse de cas signalée dans les provinces de Mongala et Equateur. Dans le Sud-Kivu, le choléra est actuellement sous contrôle dans la province; seuls 37 cas ont été notifiés au cours de la semaine 22. Selon la Division provinciale de la santé du Sud-Kivu, il n’y a actuellement aucune zone de santé en épidémie depuis la 17ème semaine. Des actions de préparation contre des flambées futures sont envisagées dans les zones de santé endémiques (chloration des points d’eau etc.). Dans le Haut-Katanga, une nette regression du choléra est observée à Lubumbashi depuis la Semaine 14. Likasi, la deuxième ville du HautKatanga n’a plus de cas notifiés depuis trois semaines successives. Seule la zone de santé de Kafubu a rapporté 2 cas suspects de choléra au cours de la Semaine 22. Fig. 1: Cas Suspects et décès de choléra au cours de la Semaine 22 de 2016 dans les deux Divisions provinciales sanitaires (DPS): Haut-Katanga et Tanganyika. Total: 24 cas avec 2 décès; taux de létalité: 8,3%) Dans la Province de la Tshopo, une nette accalmie du choléra est signalée. De la semaine 1 à la semaine 22, il a été notifié un total cumulé de 1.709 cas avec 80 décès (taux de létalité: 4,7%) repartis dans les zones de santé ainsi qu’il suit : Basoko 908/42; Yakusu 71/9; Mangobo 12/0; Tshopo 10/1; Lowa 35/1; Makiso-Kisangani 35/1; Wanierukula 2/1; Lubunga 3/0; Yahuma 381/7; Kabondo 1/0; Opala 16/1; Isangi 167/14; Yalimbongo 73/5; Yabondo 2/0 et Basali 1/1. Pour le moment, tous les Centres de traitement du choléra (CTC) de Makiso-Kisangani, Basoko, Yahuma et Isangi sont en service minimum à la suite de la diminution sensible des cas. L’epidémie est stable suite aux inteventions (Santé, WASH et C4D) qui avaient été mises en place par la DPS/Tshopo avec l’appui de l’Unicef. Situation de la rougeole Dans la ZS de Mwenga (Sud-Kivu), l’épidémie de rougeole vient d’être confirmée après analyse au laboratoire de l’INRB. Des données actualisées dans la communauté jusqu’au 05 juin 2016 comptabilisent 41 cas sans décès dans 4 aires de santé (92% dans la tranche d’âge de moins de 5 ans). En attendant l’organisation de la campagne de suivi planifiée pour juillet 2016, des mesures suivantes ont été mises en place: i) renforcement de la vaccination de routine, ii) organisation de la prise en charge médicale, iii) renforcement de la sensibilisation et diffusion des messages sur l’importance de la vaccination (PEV). Dans la ZS urbaine de Kadutu (à Bukavu, Chef-lieu provincial du Sud-Kivu), il est fait état d’une sous notification des cas de rougeole. L’investigation menée dans cette ZS a noté 37 cas de rougeole et 2 décès, trouvés dans la communauté. La tranche d’âge la plus touchée est celle de 0 à 5 ans; dans le même temps, 4 aires de santé sont touchées, à savoir: CIRIRI, SOS, CUPUMDA et KAFU. Quatre échantillons ont été prélevés et envoyés au laboratoire INRB pour analyse. Au total, 382 cas de rougeole ont été notifiés de la Semaine 1 à la Semaine 22 dans la province du Sud-Kivu. Actuellement, 3 ZS sont touchées par la rougeole, dont 2 épidémies ont été confirmées dans les ZS de Idjwi et de Mwenga. Les cas de rougeole sont toutefois en nette régression dans la ZS d’Idjwi, grâce à la riposte vaccinale. Une campagne de riposte VAR a été organisée dans cette zone avec l’appui de MSF/H. Actuellement, la surveillance se poursuit sur le terrain. Ce Rapport de Situation est produit avec l’appui de la Direction de la Lutte contre la Maladie, des Bureaux provinciaux de l’OMS et des autres partenaires du Ministère de la Santé Publique (UNICEF, MSF, MONUSCO, OCHA etc). Contacts: Dr Yokouidé Allarangar, Représentant de l’OMS, courriel: [email protected]; Dr Ernest Dabiré, Coordonnateur Cluster Santé; courriel: [email protected] ; Dr Sama Rosine Kanembe, Point focal EPR, courriel: [email protected]; Dr Valentin Mukinda, NPO/ EPR, courriel: [email protected]; Eugene Kabambi, Chargé de communications - HSE, courriel: [email protected] 3