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LE CINÉMA DU 123 COLLECTION DVD Pluie noire rue des archives de shohei imamura LE CINÉMA DU 123 La ballade des damnés L E 6 août 1945, l’aviation américaine largue une bombe atomique sur Hiroshima. Trois jours plus tard, Nagasaki subit le même sort : 100 000 victimes à Hiroshima ; 80 000 à Nagasaki. (…) Dans les années qui suivent, le Japon et le monde, travaillés par la guerre froide, découvrent les effets à retardement de « l’arme absolue ». (…) Et le nom d’Hiroshima irradie littéralement la mémoire. Il n’est donc pas étonnant que Pluie noire, de Shohei Imamura, rappelant après tant d’autres œuvres japonaises l’histoire d’Hiroshima et de ses suites, fasse l’événement lors du dernier Festival de Cannes. (…) Le bruit a couru, insistant, que le film était en route pour la Palme d’or. Wim Wenders et son jury lui ont attribué le Prix de la commission supérieure technique. Sorte de médaille en chocolat, mais on ne va pas, ici, remettre en question le palmarès de ce 42e Festival. Pluie noire est un film étrange, irritant par certains côtés, déconcertant dans sa construction, ses ruptures de rythme, incontestablement bouleversant dans sa dernière demi-heure. Et décalé, par rapport aux précédentes mises en scène d’Imamura. On dirait qu’il surgit d’un éboulis de terrain qui aurait, soudain, dégagé un monde autrefois enfoui : il faut un certain collection christophe l. « “Pluie noire”, de Shohei Imamura, semble surgir d’un éboulis de terrain qui aurait soudain dégagé un monde enfoui », commentait Jacques Siclier dans « Le Monde », en 1989 « Montrer des individus confrontés à la mort, à la peur d’une mort qui progressivement les gagne » temps pour s’y retrouver. La pellicule est en noir et blanc, alors que nous avions l’habitude, chez Imamura, de la couleur et même du coloriage (Eijanaika et Zegen). (…) Si célèbre, à juste titre, que soit Shohei Imamura (cinéaste japonais de la génération de Nagisa Oshima), depuis la découverte de La vengeance est à moi, et la Palme d’or de La Ballade de Narayama, en 1983, il est bien difficile aujourd’hui de ramener Pluie noire à une thématique d’auteur, de le rattacher à une inspiration qui trouverait ici, logiquement, un nouveau développement. On sait que, dans sa jeunesse, à la fin de la guerre, Imamura a fréquenté les prosti- tuées et les mauvais garçons, on sait qu’il a défendu la cause du petit peuple japonais, paysans déracinés à la ville, voleurs, mendiants, « misérables » de tout poil. Tout cela est évident dans les deux fresques historiques : Eijanaika et Zegen. Et bien sûr dans l’admirable Ballade de Narayama qui montrait les mœurs barbares du Japon des années 1860, (…) dans un naturalisme d’autant plus violent qu’il était, plastiquement, d’une insoutenable beauté. Voici donc un cinéaste japonais qui a réduit en miettes les représentations officielles de l’histoire du Japon. (…) Un cinéaste violent, lyrique, baroque, passionné qui, avec Pluie noire, fait, après quelques visions d’apocalypse, entendre des chuchotements plus que des cris, glisse vers l’intimisme feutré, et se place hors du temps en ayant l’air de revenir au passé des années 1940-1950. Ce film correspond à une nécessité de porter à l’écran un roman du vieil et important écrivain japonais Masuji Ibuse, dans lequel il est écrit que « la vie n’est pas faite pour attendre la mort ». Il répond aussi à la nécessité de « montrer des individus confrontés à la mort, à la peur d’une mort qui progressivement les gagne ». Imamura voulait ce film ; il lui a fallu cinq ans pour concrétiser son projet. (…) Pluie noire commence à Hiroshima le 6 août 1945. Il fait très chaud. Les gens partent au travail. (…) Soudain, un éclair, le fameux « éclair blanc », déchire le ciel. Sa lueur aveuglante s’accompagne d’un souffle terrible et l’enfer se déchaîne. Les séquences qui suivent évoquent un mauvais film catastrophe tourné dans un hangar avec des figurants maquillés à faire peur. (…) Doit-on attribuer cela aux difficultés de production ? Faut-il plutôt penser que, telle Marguerite Duras écrivant pour Resnais le scénario d’Hiroshima mon amour à partir de l’impossibilité de faire un film sur la bombe atomique, Imamura nous dit, lui aussi, à sa façon : « Tu n’as rien vu à Hiroshima », parce que l’on ne peut pas vraiment représenter l’apocalypse ? La première FILMOGRAPHIE 1958 DÉSIR VOLÉ (Jap., 90 min). Avec Osamu Takizawa, Shinichi Yanagisawa, Hiroyuki Nagato. DEVANT LA GARE DE NISHI-GINZA (Jap., 52 min). Avec Ko Nishimura, Shoichi Ozawa, Frank Nagai. DÉSIR INASSOUVI (Jap., 101 min). Avec Shizuko Kasagi, Tomiko Hattori. 1959 MON FRÈRE AÎNÉ (Jap., 101 min). Avec Hiroyuki Nagato, Kayo Matsuo, Takeshi Okimura. 1961 COCHONS ET CUIRASSÉS (Jap., 108 min). Avec Jitsuko Yoshimura, Yoko Minamida. 1963 LE FEMME INSECTE (Jap., 123 min). Avec Emiko Aizawa, Masumi Harukawa. 1964 DÉSIR MEURTRIER (Jap., 150 min). Avec Masumi Harukawa, Ko Nishimura. 1966 LE PORNOGRAPHE (Jap., 128 min). Avec Shoichi Ozawa, Sumiko Sakamoto, Masaomi Kondo. 1967 L’ÉVAPORATION DE L’HOMME (Jap., 130 min). Avec Yoshie Hayakawa, Shohei Imamura. II/LE MONDE TÉLÉVISION/DIMANCHE 19-LUNDI 20 JUIN 2005 1968 PROFOND DÉSIR DES DIEUX (Jap., 172 min). Avec Kazuo Kitamura, Rentaro Mikuni, Choichiro Kawarazaki. 1970 HISTOIRE DU JAPON RACONTÉE PAR UNE HÔTESSE DE BAR (Jap., 105 min). Avec Tami Akaza, Akemi Akaza, Etsuko Akaza. 1971 EN SUIVANT CES SOLDATS QUI NE SONT PAS REVENUS (Jap., 50 min). Documentaire. 1975 CES DAMES QUI VONT AU LOIN (Jap., 70 min). Documentaire. 1979 LA VENGEANCE EST À MOI (Jap., 140 min). Avec Ken Ogata, Rentaro Mikuni, Chocho Miyako. 1981 EIJANAIKA (Jap., 151 min). Avec Ken Ogata, Shigeru Izumiya, Kaori Momoi. 1983 LA BALLADE DE NARAYAMA (Jap., 121 min). Avec Sumiko Sakamoto, Ken Ogata, Takejo Aki. 1987 ZEGEN – LE SEIGNEUR DES BORDELS (Jap., 124 min). Avec Mitsuko Baisho, Bang-ho Cho, Shino Ikenami. 1989 PLUIE NOIRE 1997 L’ANGUILLE (Jap., 117 min). Avec Mitsuko Baisho, Koji Yakusho, Misa Shimizu. 1998 DOCTEUR AKAGI (It.-Fr., 129 min). Avec Akira Emoto, Kumiko Aso. 2001 DE L’EAU TIÈDE SOUS UN PONT ROUGE (Jap.-Fr., 119 min). Avec Koji Yakusho, Misa Shimizu, Mitsuko Baisho. 2002 11’09’’01- SEPTEMBER 11 (GB-Fr.-Eg.-Jap.-Mex.EU-Iran, 134 min). Segment Japon. LE CINÉMA DU Fiche technique Pluie noire (Kuroi ame, Japon, 1989, 123 min). Réalisation : Shohei Imamura. Scénario : Shohei Imamura, Toshiro Ishido, d’après le roman de Masuji Ibuse. Photographie : Takashi Kawamata, Yasuo Iwaki. Musique : Toru Takemitsu. Production : Imamora Production, Hayashibara Group, Tokoku Shinsha Film Co. Interprètes : Kazuo Kitamura, Etsuko Ichihara, Yoshiko Tanaka, Shoichi Ozawa, Norihei Miki. L’anti-samouraï né en 1926 à Tokyo, Shohei Imamura appartient au fameux club des réalisateurs à deux Palmes d’or – l’une reçue en 1983 pour La Ballade de Narayama, l’autre près de quinze ans plus tard, pour L’Anguille. Pourtant, l’homme, qui va sur ses 80 ans, n’a rien d’un vieux génie vénérable. Insolent, provocateur, Imamura a combattu toute sa vie les convenances, et ce serait lui faire injure que de l’évoquer avec trop de révérence. Le futur cinéaste grandit dans une famille bourgeoise. Adolescent, il voit son pays subir les traumatismes de la guerre et vit la défaite du Japon comme une libération : « Quand l’empereur intervint à la radio pour annoncer notre défaite, j’avais 18 ans. C’était fantastique. Soudain, nous étions libres. » Très tôt, il ressent une attirance profonde pour un autre milieu que le sien. Il fréquente les mauvais quartiers, notamment pour s’adonner au marché noir. Par-dessus tout, Imamura aime les gens ordinaires qu’il juge « réalistes et vigoureux ». Il étudie l’histoire de l’Occident à l’université, puis se lance dans le théâtre d’avantgarde, comme auteur et comédien. En 1951, il est engagé comme assistant par le studio Schochiku (comme Nagisa Oshima). Il y travaille sur trois films du maître Yasujiro Ozu, dont il critiquera plus tard le style. Recruté par Nikkatsu, l’autre grand studio local, il accède au rang de scénariste, et réalise son premier long-métrage. Très vite, Imamura étouffe dans le système corseté des studios et fonde sa propre maison de production. Au cours des années 1970, il se consacre essentiellement au documentaire. Dans En suivant ces soldats qui ne sont pas revenus, il amet jean pierre/corbis sygma hypothèse pourrait être la bonne ; la seconde est bien plus réconfortante pour l’esprit cinéphile. Imamura centre très vite son film sur Yasuko. Au moment de l’explosion, la jeune fille est sur le bateau, en route vers la résidence campagnarde de son oncle. Une pluie noire s’abat sur la mer et sur les passagers. Voilà les images qu’il faut retenir, plus que celles des fantômes déguenillés et mutilés errant dans les amas de gravats et de madriers. Ceux que cette pluie a touchés, souillés, ne savent pas encore qu’ils ont été irradiés. Quelques années plus tard, Yasuko vit à la campagne avec son oncle et sa tante. Des rescapés. La guerre est finie, la vie a repris ses droits. Et c’est dans une ambiance de nature sereine, apaisante, presque idyllique que lentement l’idée de la mort inévitable s’installe. Yasuko ne trouve pas à se marier. On craint sa maladie. Yuishi, un ancien soldat traumatisé par les combats, est le seul être dont elle pourrait partager l’existence. Imamura filme en longs plansséquences. On se croirait parfois chez Ozu, dont il fut autrefois l’assistant. (…) Il fallait ce style épuré, d’une inquiétante langueur, il fallait l’extraordinaire pudeur des interprètes dans le déchirement, la peur et la souffrance – comme celle de Yasuko perdant ses cheveux et reconnaissant le travail de la mort lente – pour, sur le thème cher à Imamura du destin récurrent, dépasser le phénomène historique et ranimer les sensibilités émoussées au fer rouge des angoisses contemporaines. (…) Jacques Siclier Le Monde du 2 septembre 1989 123 Shohei Imamura, à Cannes, en 1997, où son film « L’Anguille » remporta la Palme d’or, ex aequo avec « Le Goût de la cerise », d’Abbas Kiarostami. interroge ces Japonais établis dans d’autres pays d’Asie depuis 1945. Mais il revient vite vers la fiction : « Je me suis rendu compte que la présence de la caméra pouvait changer concrètement la vie Imamura aime les gens ordinaires, qu’il juge « réalistes et vigoureux » des gens. (…) Est-ce que je me prenais pour Dieu en essayant de contrôler la vie des autres ? Je ne suis pas un humaniste sentimental, mais cette idée m’effrayait. » Imamura n’a de cesse de critiquer la société japonaise, son immobilisme, son passé lourd de culpabilité, l’influence américaine de l’après-guerre (Histoire du Japon racontée par une hôtesse de bar ; Pluie noire). L’Occident le découvre avec l’élégiaque Ballade de Narayama, mais Imamura est avant tout féru de satire et de provocation. La noblesse du samouraï ne l’intéresse pas ; il préfère exalter la vitalité des femmes (La Femme-insecte ; Ces dames qui vont au loin), les capacités d’adaptation d’un peuple ballotté par l’Histoire, ou encore plonger dans l’esprit sanguinaire d’un serial killer (La vengeance est à moi), s’intéresser à une équipe de film porno (Le Pornographe). Le temps passe, mais l’audace est toujours là : L’Anguille commence comme un thriller pour mieux se transformer en comédie à tendance surréaliste. Encore et toujours, le vieux cinéaste se passionne pour sa matière première : « Les Japonais, parce que c’est le seul peuple dont je puisse parler de façon compétente. » Florence Colombani LE MONDE TÉLÉVISION/DIMANCHE 19-LUNDI 20 JUIN 2005/III LE CINÉMA DU 123 Résistance du regard collection christophe l. M AIS qu’est-ce donc ? Un orage du soir ? » Les passagers d’une petite barque naviguant près d’Hiroshima ne sont pas, en ce 6 août 1945, exactement à l’épicentre de la bombe H. Seuls des détails leur fournissent quelques indices sur la « pluie noire » qui les souille et l’« orage » que le spectateur, nourri d’archives historiques, identifie comme le champignon atomique. Ce n’est pas un hasard si c’est l’ombre des aiguilles imprimée sur le cadran d’une pendule brisée qui permet à un passager de conclure à « une très forte source de chaleur ». Pour la jeune Yasuko, orpheline de mère qui déménage chez ses oncle et tante, c’est en effet un nouveau temps qui s’ouvre avec la bombe. Un temps arrêté à l’heure H, comme l’ombre des aiguilles, mais qui parallèlement continue de s’égrener pour ceux qui n’ont pas été anéantis. D’emblée, en adaptant le roman de 1969 de Masuji Ibuse, Shohei Imamura pose une dialectique entre le vu et le non-vu, entre ce que traversent, avant de quitter leur maison en feu, les trois personnages principaux de Pluie noire et ce qu’ils ne devront pas raconter lorsque, cinq ans plus tard, installés à la campagne, ils feront face aux soupçons des villageois quant à leur possible contamination. Pourquoi Imamura filme-t-il le plus frontalement possible, au début, l’explosion atomique vécue depuis le train d’employés qui se rendent, avec l’oncle Shigematsu, à l’usine ? Il ne s’interroge pas, dirait-on, sur la représentabilité (ou non) de l’horreur : cadavres calcinés, femme coincée sous une toiture, peaux boursouflées, frère cadet qui, pour convaincre son aîné de son identité, doit montrer sa ceinture, tant son visage est déformé… En fait, ces images prétendent moins reconstituer l’atrocité selon un rendu naturaliste que poser un temps originel, un instant T du trauma qui hante le reste du film, très distinct visuellement et rythmiquement. Peu à peu, ce qui a été vu revient sous la forme d’un mal invisible « Irradiés d’après », Yasuko et ses proches conservent en tête ces images fortes. Mais face aux rumeurs qui interdisent à la jeune femme, réputée stérile, de trouver un mari, ils ne peuvent librement faire le récit de ce qu’ils ont vu. L’usage du noir et blanc contribue à une homologie de matières entre la pluie noire, la substance avec laquelle les irradiés se vaccinent, l’encre avec laquelle l’oncle Shigematsu écrit son journal intime, et le sang de carpe qu’un autre irradié recommande comme remède. Ces liquides sombres, tous aussi inefficaces les uns que les autres, sont liés par le sceau du vu inracontable. Peu à peu, ce qui a été vu et qui, pourtant, a épargné les trois personnages principaux, revient sous la forme d’un mal invisible : un à un, les irradiés tombent malades, s’étiolent, se diluent dans le temps ductile ouvert par l’instant T. La souffrance, et même la « cruauté », dit un irradié, c’est « de mourir comme ça », sans savoir « pourquoi ils ont frappé Hiroshima, et pourquoi pas Tokyo ». A ce qu’ils ont vu et ne peuvent raconter – ils s’en tiennent à des expressions figées imagées telles que : « l’éclair qui tue », « la pluie noire » – correspond une force invisible. Ils peuvent un moment la refouler avec des certificats médicaux (« Yasuko n’a pas été irradiée, elle n’a eu que de la pluie noire… »), mais cette force invisible progresse plus vite que le temps social de la bureaucratie médicale. La thématique du visible et de l’invisible prend l’aspect d’une résistance du regard. Comme Imamura qui tient à montrer les cadavres brûlés même s’il n’a pas de prétention documentaire, Shigematsu tient à marier sa nièce car, dit-il, « il nous faut la voir mariée, tant que nos yeux peuvent voir » : le rite est ici recherché pour sa capacité à faire image, à remplacer une vision atroce par une vision heureuse. Après les travellings sur la scène du désastre, les plans fixes en intérieurs évoquent ceux d’Ozu, chez un cinéaste qui auparavant forçait plutôt sur le baroque et la démesure (La Ballade de Narayama). La tragédie des « irradiés d’après » n’affleure que dans les déchirures d’un quotidien délibérément routinier. Aux funérailles de sa tante, la belle Yasuko se penche devant l’autel, et – horreur – comme la maîtresse d’Oharu dans La Vie d’Oharu, femme galante, de Kenji Mizoguchi, on aperçoit sa calvitie, signe de sa fin certaine, de sa « déparure » galopante. Dans les rituels immémoriaux du Japon rural, ce rond de cheveux absents qui troue l’image métaphorise, en l’inscrivant dans un corps de femme, la béance qui a perforé, un jour d’août 1945, la carte du Japon. Charlotte Garson Offre d’abonnement découverte % 44 n uctio d é r de Bulletin d’abonnement à retourner accompagné de votre règlement à : Cahiers du cinéma • Service abonnements • 60646 Chantilly Cedex • France OUI, je souscris à votre offre exclusive* 3 nos pour 9€ Q Mes coordonnées : Mr Mme Melle Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 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