Un devoir de Proximité

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Un devoir de Proximité
 Association de prévention et d’éducation spécialisées Rapport d’activité 2015 Tome 2 sur 7 Un devoir de Proximité
des équipes d’éducateurs à Hem, Wattrelos et Roubaix Rapport d’activité 2015 - Un devoir de proximité
1. Le devoir de proximité : un engagement La proximité désigne le fait « d’être à côté de ». C’est une condition indispensable à l’exercice du métier qui découle de la mission « d’aller vers » les habitants de notre territoire. Comment accompagner et accueillir dans une certaine proximité ? C’est une proximité géographique, spatiale dans la mesure où nous intervenons dans leur milieu, sur leurs lieux de vie. Mais c’est aussi et surtout une proximité relationnelle, une attitude empathique qui fonde les bases d’une relation de confiance ; une relation de confiance qui elle‐
même renforce la proximité. Il s'agit pour nous de faire partie du décor, de faire en sorte que notre présence n’étonne pas, qu'elle soit comme une évidence. Ce faisant, nous nous imprégnons de l'ambiance des quartiers, nous sommes repérés, nous présentons nos missions et saisissons les opportunités. Cette proximité, si elle est nécessaire, n’est pas une évidence. Le fait de pouvoir nous contacter directement sans passer nécessairement par un secrétariat, notre disponibilité, notre souplesse, notre réactivité la favorisent. Cette proximité requiert également du temps, un temps nécessaire à l'instauration de la relation de confiance car elle ne se décrète pas. Nous rencontrons parfois des habitants qui la mettent à l’épreuve ou qui vérifient la solidité de la relation éducative, du cadre. Si nous sommes proches, nous sommes professionnels. La limite est subtile mais la proximité induit une certaine distance. Une distance qui varie en fonction des personnes, des situations, des éducateurs. Aller vers les habitants est une démarche volontaire, acceptée et assumée. C’est en ce sens que nous parlons de « devoir de proximité ». Permanence au local, accueil informel, travail de rue, présence sociale constituent les moyens par lesquels nous assumons notre devoir de proximité. Cette année, nous opérons un focus sur la présence sociale. Comme vous allez le constater dans les lignes qui suivent, la présence sociale nécessite une faculté d'adaptation, de la réactivité et de la flexibilité. 3
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2. La présence sociale 2.1.
Approche de ce qu’est la présence sociale La présence sociale est une modalité bien spécifique de notre action. Elle se différencie de l'accueil informel ou de l'accueil au local dans la mesure où elle se réalise hors des locaux d'HORIZON9. Elle désigne le fait d'être présent sur les différents lieux de vie des habitants. Nous allons vers eux, à leur rencontre, dans les espaces qu'ils fréquentent. Ces derniers n'hésitent d'ailleurs pas à nous interpeller pour nous demander d'agir. Ainsi, nous assurons une présence sociale lorsque nous intervenons chez des partenaires ou lors d'un évènement festif organisé par un réseau de partenaires. Nous soutenons et renforçons l'existant avec nos objectifs et nos missions spécifiques, concrétisant le principe de subsidiarité. Une action de présence sociale peut être impulsée par l'équipe éducative, par des partenaires, par des élus, des habitants, des jeunes ou des moins jeunes. Des jeunes peuvent, par exemple, nous solliciter pour participer à un match de foot. Dans un premier temps, il s'agit pour les éducateurs de partager avec eux un moment agréable dans leur vie. Avoir un vécu commun, partager des expériences positives renforcent les liens et contribuent à tisser ou à entretenir la relation de confiance dans le temps. S'intéresser à ce qu'ils font, à ce qu'ils sont dans leur globalité, c'est les reconnaître en tant que personnes à part entière et pas seulement en tant qu'élèves, stagiaires ou personnes accompagnées par HORIZON9. C'est porter un intérêt à leur bien‐être. Ce sont bien souvent des jeunes avec des envies, des passions, des projets... La présence des éducateurs peut venir garantir le bon déroulement de l'action. Notre présence précise les choses, elle peut modifier les comportements ou déranger. Cette présence sociale peut avoir comme impacts le développement du « pouvoir d'agir » des habitants, amener un jeune ou un groupe à nous solliciter pour un accompagnement, renforcer les liens entre éducateurs, jeunes et habitants, maintenir une veille sur l’ambiance des quartiers. 2.2.
Situation choisie La situation que nous allons présenter se déroule à la MPT (Maison Pour Tous) de la Mousserie. C'est une structure gérée par l'association Acti’Jeunes financée en grande partie par la municipalité de Wattrelos. Son action : accueillir et proposer des loisirs aux jeunes de la Mousserie. L'équipe d'HORIZON9 s'y rend régulièrement pour assurer « deux missions ». Nous disposons, en effet, d'une permanence dans les locaux une fois par semaine : le mardi après‐midi. De plus, dans le cadre du travail de rue, nous sommes amenés à y passer très régulièrement, et en particulier le mercredi après‐midi, car les jeunes du quartier y sont nombreux. Comme nous allons régulièrement à la MPT, les éducateurs d'HORIZON9 sont bien identifiés. Ils rencontrent les jeunes dans un contexte favorisant la circulation de la parole : autour d'une partie de ping‐pong, de billard, d'activités numériques ou encore sportives... 4
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Les passages répétés amènent un membre de l'équipe d'HORIZON9 à rencontrer, un mercredi après‐midi, un jeune que nous nommerons Sébastien. Il a 16 ans et est scolarisé en lycée professionnel. Ces premières rencontres ont lieu en début d'année scolaire et c'est en octobre 2014 que le contact est noué. Lors d'un échange, l'éducateur s'étonne de la présence de ce jeune à la MPT. Nous sommes mercredi et son stage doit débuter. Sébastien est déçu car il a essuyé un certain nombre de refus dans le cadre de ses recherches de stage. Il est en attente d'une réponse. L'éducateur contacte un commerçant susceptible de l'accueillir en stage car la proximité c’est aussi connaitre des habitants, des acteurs dans la ville. Le commerçant demande à ce que le jeune se présente avec sa convention et une lettre de motivation. Il tient à lui exposer la nature du travail et ses conditions : assiduité, courage, endurance (journée de travail de 7 à 8 heures). L'entretien préalable est concluant. C'est le premier stage de Sébastien et il fait en sorte qu’il se déroule bien. C'est le cas, le commerçant est très satisfait. Effets, impacts sur le court terme : Si la présence sociale peut déboucher sur des accompagnements complexes, elle peut aussi donner lieu à un accompagnement apparemment simple mais qui n'est pas sans impact sur le jeune concerné. À un moment donné, dans le cadre d'une présence sociale, l'éducateur a su débloquer une situation, apporter une réponse tout en laissant le jeune autonome dans ses démarches. Dans la situation développée ci‐dessus, l'information obtenue à la MPT a enclenché une action sur le parcours du jeune. Cette situation nécessite de savoir créer du lien, de comprendre la demande, de repérer où sont les freins, d'être en empathie, disponible et patient. Il est parfois aussi nécessaire de faire émerger des désirs, des projets. Tout cela nécessite un travail en amont, se faire connaître, avoir une relation de confiance pour co‐
construire le projet du jeune ou du groupe. Les jeunes savent que nous pouvons être là si besoin. Nous en voyons certains régulièrement, d'autres pas et ils n'hésitent pas à nous réinterpeller au bout de quelques mois. Nous concourons ainsi à infléchir positivement les parcours. Ajoutons que rencontrer les parents dans le cadre du travail de proximité colore l'échange de manière particulière ; l'échange est moins protocolaire, la discussion est plus fluide et les parents sont beaucoup plus communicatifs. 5
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3. Ambiance des territoires 3.1.
Ville de WATTRELOS Le quartier de Beaulieu bénéficie de nombreux services : mairie annexe, la Poste, centre social, association Acti’Jeunes, association Agir.com, maison de retraite, pharmacie, collège, cité scolaire, plusieurs écoles maternelles et primaires, piscine, coiffeur... un quartier riche en infrastructures même si quelques commerces ont fermé leurs portes. Depuis la fin de l'ANRU1, les habitations du quartier se sont améliorées. Beaucoup de nouvelles constructions ont vu le jour, dont certaines en accès à la propriété. Au centre du quartier se trouve principalement le parc locatif Vilogia et, en périphérie, des maisons et des pavillons individuels. La qualité de l'environnement s'est aussi nettement améliorée. Un parc arboré avec des jeux pour jeunes et moins jeunes a vu le jour. Les rues sont propres, seules quelques rues sont encore en cours de travaux (voiries, éclairages…). Malgré l’amélioration de l’habitat, restent néanmoins des difficultés notamment des actes de vandalisme, d’incivilités aux abords des collèges. Aussi, le supermarché a dû fermer ses portes suite à de nombreuses agressions. Les anciens habitants sont très attachés au quartier et ne cherchent pas forcément à se rendre sur l’extérieur. Ceux récemment arrivés sont moins visibles dans la vie du quartier. En termes de mobilité, le quartier bénéficie d'une ligne de bus mise en place dans le cadre de l'ANRU. Elle permet un accès plus facile au centre ville et au métro Eurotéléport. 1
Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine 6
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Le climat du quartier est agréable même si beaucoup d’habitants le trouvent moins vivant. Il est perçu comme un « quartier dortoir ». La vie de quartier est animée par quelques évènements festifs : la fête des voisins, les quartiers d’été, la fête de la jeunesse, la braderie du Beau‐Lieu, un vide grenier. De même, des actions de solidarité sont mises en place par les acteurs de la jeunesse : le centre social, l’association Acti’Jeunes et HORIZON9. Des collectifs d’habitants participent à l'animation de la vie de quartier. Ainsi, le groupe Beaulieu Aventure regroupe les bénévoles du centre social et est bien repéré. Le Collectif MAM’S, né début 2015, regroupe des mamans de Wattrelos. Il est encore soutenu par un éducateur d'HORIZON9. Le territoire de la Mousserie est bien pourvu en commerces de proximité : supermarché, boulangeries, boucheries, tabac, restaurations rapides, librairies, café, marché hebdomadaire. La mairie annexe, écoles, centre social, Maison Pour Tous viennent enrichir ces services. Ce quartier est composé principalement de maisons (type 1930), d’immeubles locatifs de taille moyenne et de petits lotissements. Au niveau du Tilleul et du Sapin Vert, l’environnement est plutôt propre et bien entretenu. Par contre, pour ce qui est des « Villas », le quartier rencontre régulièrement des problèmes au niveau de la propreté et est peu entretenu. Les immeubles sont vétustes. S'il y a une identité forte du quartier, les jeunes se rendent quand même à l’extérieur, notamment sur Roubaix. Avec deux lignes de bus utilisées très fréquemment, le quartier est plutôt bien desservi. Des jeunes se regroupent régulièrement sur deux ou trois lieux. Sur le quartier des Villas, il existe un réel sentiment d’insécurité. Sur le reste du territoire, les habitants se sentent plutôt bien dans leur quartier. Toutefois, il y a peu de demandes de logement sur ce quartier qui n'est sans doute pas considéré comme attractif. 7
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Si on ne peut pas dire qu’il existe une réelle mixité sociale, il n’y a pas forcément de difficultés relationnelles entre les habitants. Des actions menées dans le quartier visent à sortir les personnes de leur isolement et à favoriser le vivre ensemble. Elles sont mises en place par les structures sociales du quartier et notre association. Chaque année, des fêtes de quartiers viennent ponctuer la vie de la Mousserie, même si parfois les habitants ne sont pas toujours au rendez‐vous. Il n’y a pas, à proprement parler, de collectifs d’habitants. Notons tout de même, dans le cadre des activités du centre social, un repas organisé chaque vendredi midi par le secteur adulte. Il réunit des mamans du quartier. L'équipe d'HORIZON9 assure une présence au niveau des différentes structures sociales du quartier (CCAS, Maison Pour Tous, centre social). Nous passons, en effet, très régulièrement dans leurs locaux. Le travail de rue s'effectue dans les différents lieux de squat des jeunes. Néanmoins, il nous semble qu’il faudrait une attention particulière sur le quartier des « Villas ». Même si nous y passons, nous pourrions envisager de mettre en place une permanence au sein du quartier. Le secteur du Sartel Laboureur est coupé en deux parties par une rue commerçante. Le Sartel comporte peu d’infrastructures pour les jeunes, mise à part la Mission locale, le centre social et HORIZON9. Le parc locatif est essentiellement constitué de maisons individuelles, avec quelques logements collectifs, principalement sur le quartier du Beck, des logements vétustes où les habitants se plaignent de la propreté, de l’insécurité. Sur le reste de la ville, l'environnement est relativement bien entretenu, principalement par la Ville. Il comporte très peu d’espaces verts. Il y a un attachement certain des habitants à leur ville et plus précisément à leur quartier. La mobilité quotidienne sur les autres quartiers et villes avoisinantes (Roubaix, Tourcoing, Mouscron), est facilitée par les transports en commun, notamment la Liane. 8
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Néanmoins, nous recueillons des plaintes récurrentes d’habitants concernant des regroupements de jeunes sur certains espaces (pelouse du secteur du Laboureur, place du marché, secteur Chénier enclavé), du tapage nocturne, des dépôts de déchets, voire du trafic de produits stupéfiants. La ville est vécue comme une « cité dortoir ». Les habitants souhaiteraient davantage d’animations dans ces quartiers. Il y a très peu de brassage des générations, même si des actions sont menées dans ce sens. Les jeunes participent peu à la vie de quartier, rythmée par les seules fêtes organisées par les associations. Il existe des actions de solidarité ponctuelles et limitées dans le temps. Un collectif de jeunes « Les amis du Laboureur » issus des différents quartiers s’est formé depuis quelques mois, soutenu par le centre social. Il effectue des maraudes et confectionne des repas au centre social. Notons que des habitantes de tous âges ont formé une association « Jeux et partage ». Elles organisent, dans ce cadre, de nombreuses actions festives réunissant parfois jusqu’à une centaine d’habitants. 9
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3.2.
Ville de ROUBAIX Dans les quartiers Moulin et Potennerie, le contexte reste difficile pour les habitants. La précarité est installée depuis de nombreuses années. Certains regroupements d’adolescents et jeunes adultes ont nourri un sentiment d’insécurité. L’équipe a accentué le travail de rue, en investissant différents lieux : l’espace Fontier, l'espace Renan, la rue Jules Guesde, la rue Rocroi, la rue de Bouvines et enfin les rues de Denain, de Bavai, Neuve racine qui appartiennent au quartier Sainte Elisabeth mais qui sont vécues par les habitants comme appartenant au quartier Moulin Potennerie. Le haut du quartier de la Potennerie, le boulevard de Reims, la rue Philippe Auguste, la place du travail et le square du Bosque sont des lieux que l’équipe compte investir à l'avenir. L’année 2015 est marquée par un évènement amer pour les habitants : la fermeture du centre social suite à un conflit interne. Cette fermeture a eu un impact catastrophique au niveau de l’offre sociale pour le quartier. En effet, le centre social, très actif sur le territoire, avait développé de nombreuses activités pour les jeunes et moins jeunes. Cette situation a également amené une montée en charge de l’activité de l’équipe d’HORIZON9. Habitants et jeunes n’ayant plus de lieux d’accueil viennent au local de l’association. Un groupe de travail composé de la Mairie quartier sud, le Comité de quartier Moulin Potennerie et HORIZON9 est mis en place début 2016 pour trouver des solutions à cette situation. Dans le quartier du Pile, le plus pauvre de Roubaix, une opération de rénovation a été lancée depuis deux ans pour tenter « d’enrayer la déchéance urbaine ». Sur le petit millier de maisons ouvrières, une centaine sont promises à la destruction pour dédensifier, ouvrir l’espace urbain et réhabiliter. Au Pile, on passe dans la « très grande pauvreté », avec des revenus qui ne dépassent pas 651 euros par mois. La rénovation urbaine des quartiers anciens a été lancée pour tenter de sortir le Pile de la spirale de la paupérisation et de l’enclavement. La finalisation de ce programme est prévue pour 2017. Les habitants parlent d’un fort attachement à leur quartier, ils se sont beaucoup exprimés à travers un collectif durant cette année 2015. Leurs revendications portent sur la situation des logements, notamment sur les nombreuses maisons murées. 10
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Cette situation a eu pour conséquence de faire baisser la valeur de l’immobilier. Certains habitants parlent d’une baisse de 50 % du prix de leur maison. Notons également qu’il règne une forte solidarité, une entraide peu commune dans ces quartiers. Au niveau de la vie de quartier, certains regroupements d’adolescents et jeunes adultes mettent en lumière un sentiment d’insécurité. Une altercation entre une famille du Pile et un groupe de jeunes stationnant devant chez elle à amener le père de famille à verbaliser leur désespoir par le biais de la presse. Cette affaire a fait l’objet d’une couverture médiatique au niveau national, même internationale, ce qui a renforcé ce sentiment d’insécurité. Les acteurs sociaux du territoire travaillent de concert pour avoir une offre sociale adaptée à ce territoire très dense. Les habitants et les jeunes s’inscrivent assez facilement dans des actions collectives ou de dynamique de quartier qui contribuent à développer le mieux vivre ensemble. Dans le quartier des 3 Ponts, la rénovation urbaine touche à sa fin, le paysage du quartier est totalement modifié. Une grande partie des logements et des voiries ont été réhabilitées. La place des 3 Ponts a changé de visage, un marché devrait s’y installer. La maison des services a également été réaménagée avec une nouvelle entrée. L’ancien centre commercial, symbole du quartier, trop vétuste a été abattu. Les commerçants ont pu occuper de nouveaux locaux un peu plus loin. Seuls les tours A et B n’ont pas été l’objet de démolition, huit familles y habitent encore. Leur situation devrait se débloquer prochainement. 11
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Au niveau de la vie de quartier, l’année 2014 a été noire pour ce territoire avec l’incendie du centre social, « poumon » du quartier, de manière volontaire à deux reprises. Ce tragique évènement sera suivi d’un climat social très tendu, tant au niveau des habitants pour lesquels le centre social occupait une place très importante, mais également au niveau des acteurs sociaux, très affectés par la perte d’un précieux partenaire. L’année 2015 fut marquée par la réouverture du centre social. Il a été renommé (centre social des 4 quartiers) car cette nouvelle structure rayonne sur les autres quartiers Sartel‐Carihem, Fraternité et le Pont rouge. Le déménagement avenue Roger Salengro, en face du vélodrome couvert, doit permettre la réappropriation du lieu par les habitants de ces quartiers. L’équipe d’HORIZON9 travaille en étroite collaboration avec les professionnels du centre social et plus particulièrement avec le poste AILE (Animateur d’Insertion et de Lutte contre les Exclusions) pour l’accompagnement socio‐professionnel des 16/25 ans. 3.3.
Ville de HEM Le quartier est bien pourvu en services de proximité. Il comporte des commerces, une Mission locale, un pôle‐emploi, une UTPAS, de nombreuses associations ainsi que des structures sportives et culturelles. Suite à la rénovation urbaine, le parc de logements locatifs sur les Hauts‐Champs a été rénové. De nombreux immeubles côtoient des maisons individuelles. De nouvelles rues sont apparues. Sur la Lionderie, des maisons dites de transit (mais construites depuis plus de 40 ans) doivent être réhabilitées dans le cadre de l’ANRU 2. Cette attente de rénovation a généré des initiatives d'habitants et du mécontentement. Le secteur des « 3 Baudets » est constitué de logements en accession à la propriété et rénovés par leurs propriétaires. Le quartier des « 3 Fermes » est essentiellement constitué de maisons. Sur Lys‐Lez‐Lannoy et les Hauts‐Champs, nous trouvons principalement des logements collectifs, même si quelques maisons sont sorties de terre. 12
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L’aménagement des quartiers nord de la ville engagé depuis plusieurs années a totalement transformé le paysage urbain. Les rues sont plus aérées et les espaces verts sont plus nombreux. Il y a peu de dégradations et les rues sont dans l’ensemble propres. Seul le territoire de la Lionderie reste inchangé, mais la requalification urbaine de ce quartier est prévue en 2017. Les habitants montrent un réel attachement à leur environnement. De nombreuses personnes s’investissent dans la vie de leur quartier et se mobilisent dans des actions collectives. Il est à noter qu’il existe une mobilité de certains jeunes entre les différents territoires des quartiers nord. L’équipe éducative les rencontre régulièrement en travail de rue. Cette mobilité s’étend également vers l’extérieur grâce notamment au développement des transports en commun (arrivée de la Liane). Le climat social sur territoire d’intervention est plus calme malgré quelques faits de délinquance recensés cette année. L’aménagement urbain des quartiers a modifié de nombreux espaces, avec la présence de caméras de surveillance. Cette situation a eu un impact sur le comportement des jeunes. Il y a moins de jeunes qui stationnent sur les lieux publics, ils sont partis vers des endroits moins visibles. Quelques regroupements de jeunes se tiennent pendant la saison estivale, ce qui crée un sentiment d’insécurité chez les habitants. L’équipe renforce sa présence dans certains lieux repérés où des groupes d’adolescents et de jeunes adultes se retrouvent. Ainsi, cette année 2015, le travail a été ciblé sur le secteur de Schweitzer, la Lionderie et devant les collèges. Cette initiative a permis de rencontrer un nombre important de jeunes déscolarisés ou en voie de décrochage. L’équipe a renforcé sa présence au sein du collège Devos lors des temps de récréation. 13
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Au niveau de la vie de quartier, les habitants se mobilisent et sont assez volontaires dans les actions de dynamique de quartier. Ainsi, l’équipe d’HORIZON9 a mis en mouvement des groupes de personnes, ce qui a permis une émergence de plusieurs collectifs : le café des parents, le collectif de la Lionderie et une association de jeunes. L’année 2015 a été novatrice pour l’Association des Jeunes des Trois Fermes (AJTF) qui a inauguré son restaurant « Pause et partage » le 12 février. Un projet porté par les salariés et les bénévoles de l’AJTF qui proposent des repas tous les jeudis. Ce lieu est l’opportunité aux habitants de Hem et des environs de se retrouver autour d’un copieux repas dans un cadre convivial et familial. 14
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Les acteurs sociaux présents sur ce secteur travaillent ensemble depuis plusieurs années pour être en adéquation avec les besoins du territoire. Ce maillage partenarial est renforcé par une politique jeunesse de la ville de Hem clairement affichée. En effet, la Ville n’hésite pas à mettre des moyens pour accompagner les jeunes, les habitants et soutenir le tissu associatif qui œuvre dans ces quartiers. Le contexte économique actuel risque d’impacter fortement cette synergie partenariale. 15
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