Dépendance émotive aux animaux de compagnie

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Dépendance émotive aux animaux de compagnie
Dépendance émotive aux animaux de
compagnie
Est-il possible d'avoir un hyper-attachement à un animal ? C'est un sujet
dont en général on parle peu, mais qui peut être source d'anxiété tant
chez la personne que chez l'animal. Certains troubles du comportement
chez l'animal émergent lors d'un déséquilibre du lien affectif entre lui et
son partenaire humain.
La dépendance émotive s’explique par le fait qu’une personne croit que son
bien-être ou son mal-être dépend directement d'un autre être ou de quelque
chose en dehors d’elle-même. On pourrait définir la dépendance émotive
comme le fait d'attendre que ce soit l'autre qui nous apporte le sentiment
d'être aimé, reconnu, une sensation de complétude, d'être quelqu'un de bien
ou que l'autre nous apporte de l'attention et de l'amour inconditionnel dont
nous manquons secrètement à l'intérieur de nous-mêmes.
Souvent, les animaux de compagnie représentent l'unique source d'amour
authentique et de loyauté d'une personne. Parfois, nos compagnons sont
impliqués dans le soulagement de nos béances affectives.
Le fait d'être en dépendance, c'est-à-dire aussi le fait de donner à l'autre le
pouvoir sur nos émotions, notre bonheur, nous place dans une position
délicate, et place l'autre dans une position inconfortable, instillant
sournoisement un sentiment de dépendance, voire de dette lorsqu'il s'agit d'un
humain.
La dépendance émotionnelle peut nous amener à nous sacrifier, à nous nier, à
délaisser nos centres d'intérêts, nos proches pour obtenir cet amour, cette
reconnaissance.
La dépendance est un sentiment de manque puissant. Un besoin
« douloureux » qu’il est nécessaire d’assouvir. C’est également un manque en
nous que nous cherchons à combler par l’extérieur. Une fois que nous avons
trouvé cette chose à l’extérieur, elle nous est indispensable et nous en sommes
dépendant. La seule et unique solution pour se débarrasser d’une dépendance
est d’aller voir ce manque dans notre propre inconscient. Il est parfaitement
illusoire de vivre pleinement heureux(se) en utilisant l’autre afin de combler ses
vides.
Pourtant, cela peut même se faire à notre insu, si nous ne sommes pas
conscients nous-mêmes que notre motivation à entrer en relation est de
combler un vide.
Conjointement, le dépendant voit son monde s'écrouler lorsque l'objet de son
amour disparaît de sa vie d'une quelconque façon ou en fait une histoire
personnelle lorsque la relation ne prend pas la tournure qu'il avait imaginée.
La dépendance émotionnelle nous met en position de vulnérabilité et de
souffrance, elle est le reflet d'une peur et non d'amour.
La solution consistant bien sûr à s'apporter à soi-même ce regard bienveillant
et aimant, pour mieux s'étendre vers l'autre et l'aimer en toute autonomie et
liberté d'être lui-même et de respecter les besoins liés à son espèce. Bien sûr il
s'agit de différencier la dépendance émotionnelle d'un sain lien d'attachement
et de responsabilisation, toutefois, la confusion peut se glisser entre les deux
concepts.
La dépendance est une blessure ou une souffrance qui s’arrêtera dès lors que
nous serons en mesure de les reconnaître en nous et de les accepter
pleinement sans chercher à les compenser ou à les combler par un autre être.
Notre dépendance sera définitivement terminée dès l’instant où nous saurons
nous donner à nous-mêmes ce que nous cherchons à l’extérieur.
En dehors de cette prise de conscience, cela demande de travailler sur son
estime de soi-même pour apprendre à s’aimer, à reconnaître ses qualités,
apprendre à se valoriser, à s’affirmer, à être fier de soi et ne plus culpabiliser.
Une fois conscient de ses propres manques et en paix avec eux, la rencontre de
l’autre prend une tout autre dimension. L’autre n’est plus là pour nous rendre
heureux(se), puisque nous le sommes déjà, nous partageons notre bonheur
avec lui, sans aucune demande de combler quoi que ce soit. Et, si nous devions
être seul(e), notre amour pour nous-mêmes serait suffisamment intense pour
nous combler pleinement, et dans cet espace la relation offre également
d'avantage de liberté à l'autre.
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