MAIRIE DE SAINT CYPRIEN

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RELEVE DE CONCLUSIONS DE LA RÉUNION DU 12 FÉVRIER 2009
EN PRÉFECTURE DE LA LOIRE
POLLUTION PCB A SAINT-CYPRIEN
Le 12 février 2009 s'est tenue une réunion consacrée aux conséquences de l'incendie de Saint-Cyprien avec
Monsieur le Secrétaire Général de la Préfecture, Messieurs les Maires de St Cyprien , Sury-le-Comtal et
Veauchette et les services de la Direction départementale de l'équipement et de l'agriculture, de la
Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement, et de la Direction des affaires
sanitaires et sociales.
Face au souhait ressenti dans les communes d'obtenir un large éventail d'informations, le Secrétaire
Général précise que confronté à ce type de situation une analyse isolée n'est pas suffisante pour disposer
d'une bonne vision des choses mais qu'il est indispensable de rassembler une série de résultats et
d'organiser un suivi de l'évolution des données recueillies. C'est le dispositif qui a été mis en place et dont
les résultats connus à ce jour ont été exposés.
L'air
La Direction régionale de l'industrie et de la recherche, (DRIRE) précise que des analyses ont été réalisées
par l'AMPASEL (Association de Mesures de la Pollution Atmosphérique de Saint-Etienne et du Département
de la Loire). L'AMPASEL a fait des prélèvements du 15 septembre au 16 octobre. Plusieurs polluants ont
été suivis en particulier dioxines et PCB. Les résultats montrent des valeurs importantes au point
d'émission. Ces mêmes polluants se retrouvent en deux points à 600 m et 800 m proche du village, à des
taux comparables aux concentrations relevées au niveau de Lyon.
La Direction départementale des affaires sanitaires et sociales souligne qu'il faudrait des quantités élevées
de dioxines pour entraîner des risques, et il n'y a pas de problème identifié par les suivis médicaux.
L'eau potable
La DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) indique que dans le cadre du
contrôle sanitaire des eaux destinées à la consommation humaine (eau du robinet), les recherches de PCB
depuis 2001 au niveau des puits du Syndicat Intercommunal du BONSON et de la commune de VEAUCHE
ont toujours été négatives. (derniers résultats : septembre et octobre 2008). Ces puits sont situés
respectivement à 2,5 kms et 4 kms du site.
De manière générale, en ce qui concerne les puits privés, les eaux peuvent être plus ou moins fortement
polluées par des eaux usées provenant d'habitations, des déjections animales, des eaux de ruissellement,
des produits phytosanitaires... On rappelle qu'il est donc fortement déconseillé, en toutes périodes, d'y
prélever de l'eau à des fins d'usages domestiques, notamment pour la consommation humaine, les usages
alimentaires et les usages connexes tels que l'arrosage des jardins potagers.
La Direction départementale des affaires sanitaires et sociales rappelle que le réseau d'eau potable n'est
pas contaminé ; l'eau est un facteur faible de contamination, il n'y a donc aucun de danger sur ce point,
comme le confirment les informations nationales.
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Par ailleurs, le Médecin de la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales souligne que les
problèmes médicaux constatés l'ont été pour des doses 1000 fois supérieures à celles constatées à StCyprien et rappelle qu'un des problèmes importants est l'exposition en continu, ce qui n'est pas le cas.
S'agissant des informations relatives aux piscines, il a été rappelé que la contamination se fait par voie
alimentaire et que, par conséquent, il n'existe pas de risque de contamination par l'eau des piscines.
Lait et viande
La Direction départementale des services vétérinaires rappelle que les animaux sont en bout de chaîne
alimentaire avec des molécules qui se concentrent dans la graisse et c'est pour cela que l'on retrouve
beaucoup de PCB dans les poissons de mer avec des taux supérieurs à ce que l'on trouve sur le site.
Les végétaux n'absorbent pas les PCB par les racines, mais se contaminent par la surface (dépôt de
poussière ou projection de terre) ce qui explique que les mesures de simple précaution consistant à
éplucher les légumes soient suffisantes. Par ailleurs, on note qu'il existe une teneur basse de PCB dans la
plupart des productions alimentaires que tous les Français consomment actuellement.
Une expertise a été conduite au sein d'exploitations agricoles le 26 novembre avec des résultats restitués le
9 décembre : ils dépassaient de 5 à 6 fois la norme dans le lait.
Une enquête épidémiologique a été menée avec tous les agriculteurs situés dans un rayon d'1 km qui a
révélé des résultats pour 2 exploitations dépassant 2 fois la norme. Cela a été complété par une analyse
des graisses, mais les analyses sur les graisses sont plus longues (un mois de délai). Les lots exploitables
étaient non conformes avec un résultat de 5 à 11 fois la norme en particulier pour les animaux ne
produisant pas de lait. Au regard des résultats, 11 exploitations ont été bloquées avec au total 1270 bovins
concernés, bien que tous ne soient pas contaminés. L'évaluation réalisée indique que 500 bovins environ
pourraient être soumis à un abattage.
Concernant les périmètres soumis à des analyses, il apparaît qu'il faudra étendre les investigations
proximité du cercle de un km.
Dans le rayon de 2 à 5 km, un examen sera pratiqué chez les producteurs de lait.
à
Les animaux de basse-cour et les oeufs produits chez les particuliers du secteur sont à proscrire pour
l'alimentation, comme le précise une arrêté préfectoral du 30 janvier.
Les sols
La DRIRE précise que dès le 28 août des analyses ont été pratiquées à proximité (100 m), puis de
nouvelles investigations ont été conduites le 26 novembre jusqu'à 800 m, avec des résultats rendus le 16
décembre. Suite au constat d'impact sur des parcelles éloignées, intervient l'arrêté préfectoral d'urgence
du 24 décembre pour prescrire de nouvelles analyses à la société Vitale sur sols, en surface et en
profondeur, sur eaux de surfaces et souterraines et sur végétaux, sur le site et en dehors du site, afin de
cerner l'impact de l'incendie et faire la part de ce qui est dû à la pollution historique de celle due à
l'incendie, et de déterminer les responsabilités.
Trois prélèvements de surface et un prélèvement à 50 cm de profondeur ont été effectués sur la parcelle
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132 (lieu de l’incendie). Devant les difficultés rencontrées pour obtenir des résultats rapides de Vitale (un
recours a été déposé) l'administration vient de missionner l'Institut National de l'environnement
industriel et des risques (INERIS) pour réaliser une nouvelle série d'analyses. La première campagne de
prélèvements sur le terrain commencera le 23 février. Ils doivent améliorer la connaissance du sol pour en
tirer des interprétations valides.
Dans une deuxième phase, cette expertise servira à mieux cerner et comprendre les phénomènes ( il
pourra être fait recours à des photos aériennes).
Il sera procédé par prélèvements et non par carottages.
La DRIRE précise que des prescriptions ont été notifiées pour les eaux des fossés.
S'agissant de l'implantation de la société Vitale, la DRIRE souligne qu'il s'agit d'une activité qui relève de la
déclaration au titre des installations classées pour la protection de l'environnement (CPE) mais pas de
l'autorisation.
Les végétaux
La Direction départementale des services vétérinaires indique que le Service Régional de protection des
végétaux (SRPV) est intervenu sur l'analyse des fourrages. Toutes les analyses montrent que les fourrages
récoltés avant incendie sont conformes. Par contre, les ensilages de maïs post incendie sont non
conformes. Sur l'herbe en place, il apparaît que 3 analyses sont non conformes et une conforme.
Il a été identifié que ce n'était pas suffisant pour caler les orientations.
La préconisation de la DGAL, face à la pollution des terres, consiste à recourir au labour pour « enterrer »
le polluant. Il est nécessaire de bien mesurer le niveau de contamination et l'évolution de la pollution sur
les herbes. Il faut de toute manière connaître le niveau de contamination des sols afin d'éviter de faire
remonter des sols contaminés, et cette façon de procéder est indispensable avant la remise en culture des
terres, car, s'il s'avérait que les sols étaient pollués, on obtiendrait l'effet contraire de l'effet recherché.
Il faut donc avoir une bonne information sur la contamination en profondeur liée à une pollution ancienne.
Dans l'hypothèse la plus favorable, les terres pourront continuer à être exploitées, par exemple, avec des
cultures hautes et pas de « céréales sèches ». Pour les potagers, des analyses vont être diligentées avec la
DDASS, mais, pour l'instant, il y a nécessité de prendre des précautions, et il n'est pas possible de lever les
prescriptions avant d'obtenir les résultats complémentaires.
Exploitants agricoles
La Direction départementale de l'équipement et de l'agriculture informe qu'un travail est engagé avec la
Chambre d'Agriculture pour évaluer rapidement les pertes des exploitants touchés par les interdictions afin
d'être en mesure d'apporter une réponse financière dans les délais les plus brefs aux exploitants qui
n'enregistrent plus aucune entrée de ressources. Il s'agit là d'une priorité. Le travail est réalisé à partir des
informations fournies par la Direction départementale des services vétérinaires et le Service régional de
protection des végétaux sur les cultures, les fourrages, les ensilages, les prairies, et sur le lait et la viande.
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