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GRAND PRIEURÉ DES GAULES
GRANDE LOGE RÉUNIE ET RECTIFIÉE DE FRANCE
Questions fréquemment posées
Qu’est-ce que la Franc-maçonnerie ?
C’est une société discrète qui cherche à faire évoluer spirituellement l’homme par un travail fondamentalement symbolique,
mais non moins opératif.
Les symboles des Francs-maçons sont leurs outils, ils viennent à la fois des métiers des bâtisseurs et des vertus cardinales et
théologales. Les Francs-maçons réfléchissent à l’homme dans le monde, à sa place, à son rôle, à son origine et à sa destinée.
Quelles sont les origines de la Franc-maçonnerie ?
La Franc-maçonnerie est né d’un besoin de transition, dans les périodes où les hommes, confrontés à de profonds
changements de leur société, voulaient repenser et réaffirmer leurs relations à Dieu, aux autres hommes et à soi-même.
Cette nécessité va se cristalliser en 1717 par la constitution de la fédération de quatre loges en Grande-Bretagne, laquelle
donnera naissance à la Grande Loge de Londres, fondatrice de la Franc-maçonnerie moderne. Peu de temps après sa création,
cette Grande Loge adoptera les Constitutions des Francs Maçons, rédigées par Jean-Théophile Désaguliers et par James
Anderson, dont le 1er article précisera que le maçon ne devra jamais être un athée stupide, ni un libertin irreligieux, et que la
maçonnerie est le centre de l'union et l'heureux moyen de concilier des personnes qui, autrement, n'auraient pu que rester
perpétuellement étrangères.
Qu’est-ce qu’une Loge ? Qu’est-ce qu’une Grande Loge ?
Composée de Francs-maçons, une Loge est un espace qui devient sacré une fois les travaux ouverts. La Loge n’est pas un
local : elle est composée par la réunion des maçons travaillant ensemble, et sur eux-mêmes, pour progresser dans la
connaissance de soi et pour se perfectionner spirituellement et moralement. Ce travail s’effectue à l’aide de rituels, de
symboles, d’emblèmes et d’allégories.
En loge, le travail maçonnique se déroule selon des usages et des rituels anciens dont les institutions maçonniques sont les
dépositaires.
Une obédience, appelée aussi Grande Loge, regroupe un ensemble de loges pratiquant des Rites. Une Grande Loge est dirigée
par un Grand Maître.
Qu’est-ce que le Grand Prieuré Des Gaules ?
Créé en 1935, le Grand Prieuré Des Gaules (GPDG) est une obédience maçonnique chrétienne et chevaleresque, qui a pour
fondement la Foi en Dieu. Il pratique une maçonnerie chrétienne, héritage initiatique qui lui vient du XVIIIe siècle, et
particulièrement de Jean-Baptiste Willermoz (Lyon, 1730-1824), créateur et architecte du Rite Écossais Rectifié – à l’origine,
le GPDG a été constitué pour administrer ce Rite. Il pratique donc des rites authentiques qu'il maintient en l'état, et dans
lesquels chaque maçon est libre de vivre l’épanouissement d'un processus initiatique complet, dans la plénitude de sa foi et
selon son propre rythme. Les Rites pratiqués au GPDG sont inaltérés, ils ont une origine très honorable et respectable.
Au GPDG, la maçonnerie chrétienne trouve son achèvement dans des classes chevaleresques.
Qu’est-ce que la Franc-maçonnerie du GPDG ?
Elle a pour fondement la Foi en Dieu et en sa volonté révélée, elle est donc chrétienne. Ses membres professent la religion
chrétienne et portent partout où ils se trouvent son message. Si la maçonnerie du GPDG est chrétienne, elle n’est pas
confessionnelle, tous les chrétiens, sans exception, sont acceptés.
L’initiation proposée dans sa doctrine, par le travail symbolique et par la pratique quotidienne des vertus, enseigne les
chemins qui mènent à la vie heureuse, qui conduisent à plaire à Dieu et qui obligent à déployer tous les moyens pour se
rendre utile aux hommes et goûter ainsi à l’entraide et au partage, c’est-à-dire à éprouver les charmes d’une bienfaisance
active. Cette initiation procure à ceux qui la reçoivent les moyens de retrouver en eux une dimension divine primitive. Mais
le GPDG propose également une Voie Chevaleresque qui fait de ceux qui s’y engagent des Chevaliers du Christ au service
des hommes. Ces Chevaliers s’engagent à remplir le monde de la divine Lumière.
Qu’est-ce que la Franc-maçonnerie chrétienne ?
La maçonnerie chrétienne est une école qui forme des hommes moraux utiles dans toutes les parties de la société. Le maçon
est formé à l’amour d’une pratique constante des devoirs religieux, moraux et sociaux. Il doit donc acquérir l’habitude de
pratiquer cet amour, vertu aimable et douce, qui, dans une perspective chrétienne, ne mérite le nom de vertu que si il est
fondé sur les bases de la foi chrétienne. La maçonnerie chrétienne n’est pas une société secrète, c’est une société du secret
que chacun est invité à découvrir en lui-même, avec l’aide de Dieu, des vertus et de tous ses frères. C’est l’indicible révélé :
les francs-maçons chrétiens sont invités à entrer dans les mystères du christianisme, dans ses principes ésotériques. Cette
maçonnerie dispense à ses membres une science de l’homme et de l’univers, qui découle de la connaissance de l’action de
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Dieu en nous et dans le monde. Cette science, qui est sacrée, guide l’homme vers un renouvellement moral, vers une
régénération, à l’instar de la résurrection. Le maçon chrétien cherche à remettre l’homme dans son état initial (c'est-à-dire
dans celui d’avant la chute d’Adam), et cette opération se fait avec et dans le Christ. La société des maçons n’est nullement
une société religieuse, bien que ses principes constitutifs ne sont pas totalement étrangers aux principes fondamentaux de la
religion chrétienne.
Peut-on être chrétien et Franc-maçon ?
Oui, bien sûr, même si les confessions chrétiennes ne répondent pas d’une façon homogène à cette question. Il est important
que le chrétien curieux de la Franc-maçonnerie, et singulièrement de la Maçonnerie chrétienne, ne vive cet intérêt dans
l’angoisse, ou même la peur.
Pour l’Église catholique, se posait la question de l'interprétation de l'article 2335 du Code de droit canonique de 1917, article
qui parlait d’excommunier ceux qui complotent contre l'Église ou les pouvoirs civils légitimement établis, dont les Francsmaçons. Le nouveau code de Droit canonique de 1983 a remplacé cet article : aujourd’hui, l’article 1374 précise : Que celui
qui donne son adhésion à une association qui agit contre l'Église soit puni d'une juste peine. La maçonnerie du GPDG,
comme toute maçonnerie théiste, c'est-à-dire celle qui exige de ses adhérents la croyance en Dieu, n’est donc normalement
pas concernée par ce nouvel article. Elle n’est donc pas concernée, même si la Congrégation pour la doctrine de la foi persiste
à déclarer que les Francs-maçons demeurent exclus de la communion.
Pour l’Église Protestante Unie de France, il n'existe ni opposition ni incompatibilité, les fidèles sont libres, ils sont
personnellement et individuellement responsables, en conscience, devant Dieu, et après avoir écouté sa parole, de leurs actes
et de leurs engagements. Même si pour certains responsables protestants, la Franc-maçonnerie reste un mystère, du moins une
étrangeté, et que d’autres peuvent s’alarmer des risques que la Franc-maçonnerie ferait courir aux chrétiens, chaque
cheminement doit rester personnel.
Cela dit, si certains des fondateurs de la maçonnerie moderne étaient protestants, s’il existe des liens étroits entre la Réforme
et les maçons (le Musée protestant de Ferrières, dans le Tarn, montre ces liens dans des décors maçonniques), la Francmaçonnerie n’est pas la fille du protestantisme puisque celui-ci ne l’a pas reconnue.
Pour l’Église orthodoxe, il n’y a pas de position unique face à la Franc-maçonnerie, création de l’Occident. Certes, cette
Église, de tradition orientale, est une, comme Église du Christ, mais elle est multiple dans la diversité de son incarnation en
églises locales, qui elles, peuvent librement légiférer ou approuver et soutenir des ordonnances particulières.
C’est ainsi qu’en 1933, les évêques de Grèce ont promulgué une condamnation solennelle de la Franc-maçonnerie, interdisant
à ses fidèles et à ses clercs d’en être membres, sous peine de dégradation pour ces derniers. Curieusement, les attendus de
cette condamnation reproduisent ceux de l’Église romaine, sans rappeler la vision théologique de l’orthodoxie. Cette
condamnation n’a pas été suivie d’effets, même en Grèce, si bien qu’elle fut renouvelée en 1949, puis en 1969, sans résultat.
Il faut simplement savoir que les Églises orthodoxes ne tranchent pas cette question, certains clercs et fidèles combattent la
Franc-maçonnerie, d’autres l’apprécient et d’autres encore y adhèrent.
En conclusion, il est essentiel de comprendre que la maçonnerie chrétienne, telle qu’elle est pratiquée au GPDG, n’affaiblit
en rien la foi, au contraire, elle relève ceux qui en manquent, affermit ceux qui l’ont et ramène à l’Église ceux qui l’avaient
désertée. Il est important de préciser que le GPDG n’est lié à aucune Église ou Institution religieuse.
Une maçonnerie chrétienne n’accepte-t-elle, comme membres d’appartenance, que des chrétiens ?
Oui, ou des chrétiens en devenir. La maçonnerie du GPDG ne peut accueillir des hommes qui auraient une foi contraire à
celle sur laquelle ils vont s’engager : elle se doit d’éloigner tout prétexte de dispute et d’oppositions d’opinions qui tendraient
à détourner ses membres de l’amour fraternel. C’est pourquoi, il n’y a en maçonnerie ni discussion religieuse ni débat
politique. Tous les maçons du GPDG sont chrétiens, quelle que soit leur confession. Mais le GPDG accueille et reçoit, sur
invitation, tous les frères visiteurs, quelles que soient leurs Obédiences d’appartenance, quels que soient leurs rites, qu’ils
soient chrétiens ou non. Le GPDG reconnaît tous les hommes de désirs.
Pourquoi les Francs-maçons parlent-ils du Grand Architecte de l’Univers ?
La Franc-maçonnerie se rapporte à l’action du Créateur dans l’Univers, qu’elle nomme : Grand Architecte de l’Univers. Le
maçon est appelé a édifier en lui un Temple à partir de deux modèles : l’Univers construit par Dieu et le Temple de Salomon,
dont les plans ont été communiqués au Roi David par Dieu lui-même. Le maçon chrétien se pense dans un processus
d’identification et de reconstruction. Il n’oublie pas que la création de l’univers, en six jours par Dieu, s’est terminée et
achevée par celle de l’homme, et que cet homme, par sa faute, a déshonoré cette place et a profané sa noble origine.
Quel intérêt pour un chrétien de devenir Franc-maçon ?
L’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Pour le chrétien, la chute, découlant de la faute d’Adam, l’a
conduit à être chassé du Jardin d’Eden, loin de son Dieu, et à trouver sur la terre les moyens de se nourrir, de se vêtir et de
vivre. Le christianisme, comme méthode de réconciliation avec Dieu, donne à l’homme les moyens de comprendre le monde
et de se préparer à rencontrer son créateur.
Le but de la maçonnerie chrétienne, complémentaire de celui de la religion chrétienne, est aussi de comprendre le monde et
de préparer l’homme au jugement dernier, mais en retrouvant la ressemblance perdue (d’avant la chute) : c’est le principal
objet de l’initiation maçonnique chrétienne. Le maçon chrétien cherche, par désirs et avec espoir, à ressembler à son
Créateur, à retrouver cette ressemblance perdue. Il cherche à rentrer dans ses anciens droits en s'aidant des vertus. On entre en
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effet en maçonnerie chrétienne accompagné et guidé par les vertus. Le maçon est donc invité à méditer la sublime origine et
la sublime destination de l’homme, chef-d’œuvre de la création. C’est pourquoi la connaissance de soi-même est le grand
pivot des préceptes maçonniques.
Le maçon chrétien doit incarner les vertus contenues dans la Bible – la Bible est sa loi – et être pleinement pénétré de
l’enseignement délivré par les rituels qu’il pratique : c’est ce qui le fortifie dans sa vie. Il faut savoir aussi que dans la
doctrine de Jean-Baptiste Willermoz, doctrine qui est un guide pour le maçon du GPDG, il existe une vision de l’homme, une
anthropologie, contenant des principes non familiers aux Églises chrétiennes.
Quelles différences existe-t-il entre l’Église et la Franc-maçonnerie ?
Le maçon chrétien n’oublie jamais ce qui différencie l’Église de la Franc-maçonnerie : l’une a été instituée par le Christ,
l'autre est une construction de l’homme, même si la divine providence l'a aidée dans son entreprise. Si les deux travaillent en,
et dans la présence de Dieu – comme dit le Christ, dans Matthieu 18/20 : Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je
suis au milieu d’eux – seule l’Église donne à ses fidèles les sacrements. L’initiation maçonnique n’a pas ce pouvoir, même si
elle prépare l’homme à une meilleure réception de ces sacrements. La Franc-maçonnerie chrétienne n’est ni une Église ni une
contre ou une super Église.
Si le chrétien et le maçon travaillent sur les mêmes questions, on le voit, chacun les installe sur des plans différents mais
complémentaires.
Quel intérêt y a-t-il aujourd’hui à devenir Franc-maçon chrétien ?
Dans un monde où tout va vite, ou l’individualisme et l’égoïsme sont revendiqués, dans un monde où avoir et plus important
qu’être, on devient maçon non seulement pour se perfectionner moralement, mais aussi pour exercer en commun une
bienfaisance louable et honorable (but ostensible de la maçonnerie), et enfin, parce qu’une société aussi ancienne, qui a
supporté et résisté à toutes les vicissitudes du monde, doit bien avoir un but important, et même essentiel, qu’elle adresse à
tous les hommes.
Quelles relations la Franc-maçonnerie du GPDG entretient-elle avec les religions et la politique ?
Au Grand Prieuré Des Gaules, on ne commente pas la vie publique et on ne s'exprime pas sur des sujets politiques ou
religieux. En Loge, on ne parle ni de religion ni de politique. Cependant, le GPDG témoigne, par son profond et sincère
attachement au christianisme, d’un rejet de tout système qui ne placerait pas l’amour fraternel de l’homme au centre de ses
interrogations et de ses préoccupations.
Quelles différences existent-ils entre une Franc-maçonnerie d’inspiration laïque et une Franc-maçonnerie
chrétienne ?
La doctrine générale de la maçonnerie est de demander à ses membres de se vouer à une bienfaisance active et universelle qui
s’étend à tout ce qui peut être utile aux hommes, soit aux individus, soit à la société en général, et de se livrer à l’étude et à la
pratique de la morale. La maçonnerie d’inspiration laïque s’intéresse à l’homme dans son environnement sociétal.
Mais en Franc-maçonnerie chrétienne, le maçon doit, de surcroît, s’exercer à pratiquer toutes les vertus religieuses, humaines
et sociales, puisqu’on lui demande de vaincre ses passions, ses vices et ses défauts les plus contraires à la morale chrétienne.
Il doit aussi se dépouiller de ses préjugés : on lui apprend en effet à ne pas être exposé au danger des illusions. Et puis, il doit
véritablement aimer son prochain, devoir qui peut paraître naïf et candide, mais qui signifie beaucoup pour un chrétien qui vit
à l’exemple du Christ. Tout ce que l’esprit peut concevoir de bien, dans la perspective et l’économie du salut, est donc le
patrimoine du maçon chrétien.
Pour tout cela, la maçonnerie chrétienne est une maçonnerie extrêmement exigeante.
Pourquoi les femmes ne sont pas admises ?
La Franc-maçonnerie du GPDG s’appuie sur des traditions issues des anciennes corporations des métiers, qui étaient
exclusivement masculines, elle est l’héritière de cette tradition. Cela dit, il a existé de tout temps des initiations féminines et
des initiations masculines. Cette différence se retrouve aujourd’hui dans le milieu initiatique français : nous trouvons en effet
plusieurs obédiences maçonniques, dont certaines n’acceptent que des femmes, d’autres que des hommes et d’autres enfin
sont mixtes.
S’il n’est pas permis d’admettre les femmes dans les assemblées du GPDG, les maçons de cette obédience se font un devoir
d’honorer en elles la mesure et la vertu. Et puis, le GPDG reconnaît la Franc-maçonnerie féminine et entretient d’excellentes
relations avec certaines de ses Obédiences.
Comment devient-on Franc-maçon ?
Si un postulant est intéressé par le GPDG, que sa maçonnerie correspond à ses préoccupations et à ses recherches, celui-ci se
rendra sur son site Internet (http://www.gpdg.org/). Si son intérêt est confirmé, il rédigera une lettre de candidature en
indiquant ses motivations. Un frère prendra un premier contact avec lui. S’il ne connaît pas d’autre maçon, le maçon de ce
premier contact deviendra son parrain (on entre en maçonnerie parrainé). Un très lent et très long processus va alors
commencer. Il faudra d’abord exposer cette candidature aux frères de la Loge, qui voteront une première fois. Ensuite,
désigner des enquêteurs qui rencontreront le candidat, lesquels chercheront à connaître ses intentions, ses goûts et ses
souhaits, ses résolutions et ses orientations – mais aussi la position de son épouse : son consentement est important, on
n’entre pas en maçonnerie sans cet avis. Ils rédigeront enfin chacun un rapport qui sera présenté aux frères de la Loge : ceuxci voteront alors une seconde fois l’acceptation ou le refus de cette candidature. Le vote pourra se faire par boules noires ou
blanches (il est amusant de noter que blacbouler est un mot d’origine maçonnique – de l’anglais blackball, boule noire – qui
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signifie rejeter un projet ou refuser l’entrée d’une personne par une boule noire). Si le vote est positif, c’est-à-dire « blanc »,
le candidat sera alors reçu au cours d’une cérémonie dont le souvenir lui restera longtemps en mémoire.
Il est important de rappeler que l'on ne devient pas maçon au GPDG pour se procurer quelques amusements mystérieux, ou
pour y faire des affaires, ou encore pour y parler de religion et/ou de politique, mais on y entre pour obtenir les moyens de se
perfectionner.
Qu’est-ce que l’initiation ?
L’initiation maçonnique est une cérémonie qui permet à l’homme de se retrouver dans ce qu’il doit à Dieu, aux autres
hommes et à lui-même. En Franc-maçonnerie chrétienne, on est initié aux leçons de la sagesse. C’est-à-dire qu’il y a
transmission de connaissances nécessaires pour retrouver un état initial. Et ces connaissances sont données par des allégories,
des emblèmes, des symboles. La mise en action des rituels, en assurant l’initiation, agit réellement et profitablement sur
l’homme.
La Franc-maçonnerie chrétienne éprouve graduellement les aspirants, elle les forme à re-devenir des hommes à l'image et la
ressemblance de Dieu, à recouvrer cette ressemblance qui fut le partage de l’homme dans son état d’innocence, mais aussi, à
retrouver une moralité et une droiture qui leur permettront d'être utiles dans toutes les parties de la société humaine.
Qu’est-ce qu’un Rite ?
Un Rite se rapporte à une pratique coutumière et à ses modalités. En maçonnerie, il règle la composition et la disposition de
la loge, et les cérémonies de chacun des grades. Il assure le bon et juste déroulement de ces cérémonies. Il est imprimé dans
un opuscule appelé Rituel, qui comporte également différentes Instructions. Les Rituels du Rite Écossais Rectifié, par
exemple, contiennent l’ensemble de la doctrine de ce Rite sous forme de Catéchismes, d’Instructions et de Règles.
Dans la Franc-maçonnerie chrétienne, il existe plusieurs rites.
Comment choisit-on un Rite ?
Ce choix se fera en discutant avec des maçons.
Le GPDG pratique 3 Rites :
Le Rite Écossais Rectifié : la principale caractéristique de ce rite maçonnique est d’avoir un enseignement initiatique
explicitement énoncé tout au long de l’avancement du maçon Rectifié. Cet enseignement a pour fondement la doctrine
chrétienne traditionnelle. Il incite l’homme, qui est image de Dieu, à retrouver sa ressemblance originelle avec son Créateur
par des symboles, des emblèmes, des allégories, des maximes et des discours. C’est un rite en quatre grades maçonniques qui
s’achève par une classe chevaleresque. Le terme écossais dans Rite Écossais Rectifié indique précisément que ce Rite
possède des grades Chevaleresques. Constitué en France dans le troisième quart du XVIIIème siècle, le Rite Écossais
Rectifié, système maçonnique et chevaleresque chrétien, connaît à notre époque un fort regain d’intérêt et de vitalité. Œuvre
de Jean-Baptiste Willermoz (Lyon, 1730-1824), il a, du point de vue formel, trois origines historiques, et du point de vue
spirituel, deux sources ou inspirations spirituelles.
Le Rite Français : provenant directement des premières loges symboliques fondées dans l’Angleterre du premier tiers du
XVIIIe siècle, il permet au maçon qui s’y engage d’accéder aux symboles des origines de la Franc-maçonnerie spéculative,
qui était chrétienne et qui proposait à l’homme de l’assister dans son perfectionnement moral.
C’est lors de l’exil en France, au XVIIIème siècle, de maçons britanniques, que ce Rite voit le jour dans notre pays, et s’y
répand. Le Rite Français se distingue des systèmes dits écossais en ceci : ses grades, au nombre de sept, sont tous
maçonniques et les trois premiers sont en apparence opératifs. La progression initiatique et spirituelle proposée au maçon
Français, le conduit d’une manière régulière et ascendante à une exaltation et une révélation mystiques.
Le Rite Écossais d’Écosse : pratiqué en Écosse depuis que les loges maçonniques écossaises existent, c’est un rite
maçonnique très ancien. Son originalité tient à sa source, elle-même à l’origine de la tradition maçonnique : on y retrouve en
effet la marque des tailleurs de pierre d’Écosse organisés en loges, à la fin du XVIème siècle, par William Schaw, considéré
par les Écossais comme le « père de la franc-maçonnerie moderne ». Cette marque se concrétise par le sérieux et la rigueur
des travaux de perfectionnement de soi, par un esprit de solidarité, d’accueil, d’écoute et de partage fraternels.
Le terme écossais, dans Rite écossais d’Écosse, signifie que ce Rite possède des hauts grades au-delà du grade de Maître,
c’est-à-dire des grades Chevaleresques.
Pourquoi les Francs-maçons parlent-ils de lumière ?
Pour le maçon chrétien, la chute de l’homme l’a conduit dans la matière et les ténèbres : l’homme a donc perdu la Lumière,
celle de Dieu en lui. Le maçon chrétien sait que l’homme a gardé en lui un faible rayon de cette Lumière, qu’il ne l’a donc
pas entièrement perdue. Mais il sait aussi que par son action, il peut, soit la perdre en entier, soit l’accroître par le bon usage
qu’il en fera. Et surtout, le maçon chrétien sait qu’il peut la recouvrer par une volonté ferme et inébranlable de la pratique du
bien. La vertu seule rend l’homme à la Lumière.
S’engage-t-on en Franc-maçonnerie ?
Oui. Tout au long de sa carrière, le maçon prend plusieurs engagements. Mais, rien d’arbitraire ne lui sera demandé. Ne
pouvant dévoiler les engagements qu’il prendra, il faut simplement savoir que l’engagement du maçon n’est en rien contraire
à ce qu’il doit à la religion, à sa patrie et aux autres hommes.
La Franc-maçonnerie est-elle une secte ?
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Selon la Miviludes (Mission Interministérielles de VIgilance et de LUtte contre les DÉrives Sectaires) la dérive sectaire peut
être définie comme suit : il s'agit d'un dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion ou de religion qui porte atteinte à l'ordre
public, aux lois ou aux règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou à l’intégrité des personnes. Elle se caractérise
par la mise en œuvre, par un groupe organisé ou par un individu isolé, quelle que soit sa nature ou son activité, de pressions
ou de techniques ayant pour but de créer, de maintenir ou d’exploiter chez une personne un état de sujétion psychologique
ou physique, la privant d’une partie de son libre arbitre, avec des conséquences dommageables pour cette personne, son
entourage ou pour la société.
Concernant les membres du GPDG, mais aussi les membres des autres Obédiences, il n’y a ni déstabilisation mentale, ni
pression ou exploitation psychologique, ni exigence financière exorbitante, ni embrigadement, ni demande de rupture avec sa
famille ou son milieu, ni discours antisocial, ni trouble à l'ordre public, ni demande de porter atteinte aux lois de notre pays.
Chaque membre est libre de démissionner quant il le veut. Le GPDG n’est bien évidemment pas un mouvement sectaire.
Peut-on sortir facilement de la Franc-maçonnerie ?
C’est par sa libre volonté qu’un homme entre en maçonnerie, c’est donc par sa libre volonté qu’il peut en sortir à tout
moment, d’une façon simple : par une lettre de démission.
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