Détection de plagiat des travaux écrits : information à l - Centre fri-tic

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Détection de plagiat des travaux écrits : information à l - Centre fri-tic
Détection de plagiat des travaux écrits : information à
l'intention des enseignant-e-s
Index
1. Situation initiale ...................................................................................................................... 1 2. Protection des données .......................................................................................................... 1 3. Procédure de contrôle ............................................................................................................ 1 4. Rapport d'origine .................................................................................................................... 2 5. Problèmes fréquents avec copy-stop et leur solution ............................................................. 3 5.1 Oubli du mot de passe.......................................................................................................... 3 5.2 Refus du fichier..................................................................................................................... 3 6. Procédure à suivre en cas de plagiat complet ....................................................................... 4 7. Mesures applicables en cas de plagiat complet ..................................................................... 4 1. Situation initiale
Afin de pouvoir effectuer la détection de plagiat, tous les textes des élèves doivent être enregistrés dans un seul document électronique, au format Word (doc, docx) ou PDF, en plus de la
version papier. Toutes les images doivent être supprimées. La taille du fichier doit être inférieure à 0,5 Mo.
2. Protection des données
La législation sur la protection des données nous impose d'effacer sur la page de titre, dans
l'en-tête ou dans le pied de page de la version électronique le nom de l’auteur, de tierces personnes ou encore de l’enseignant-e qui a reçu le travail. Le travail doit donc être complètement
anonymisé, ce qui est autant dans l'intérêt des enseignant-e-s que des élèves.
Le nom du fichier doit être compatible avec Internet, c'est-à-dire qu'il ne doit comporter aucune
marque diacritique (accent, cédille, tréma, etc.), ni aucun espace ou apostrophe.
Afin de respecter la protection des données, le nom du fichier ne doit pas comporter le nom des
élèves, mais seulement l'année de production et un à deux mots du titre, reliés par des tirets.
Exemple : 09-Fonte-glaciers.
3. Procédure de contrôle
Les élèves remettent à l'enseignant-e le fichier élaboré selon les dispositions ci-dessus et enre-
gistré sur un support de données. L'enseignant-e copie tous les fichiers sur le disque dur. Après
s'être connecté sur le site www.copy-stop.ch au moyen d'un nom d'utilisateur et d'un mot de
passe, il télécharge tous les travaux à vérifier au rythme d’un toutes les dix secondes. Parallèlement au téléchargement, les travaux sont stockés dans une base de données fermée (située
à Zürich). Aucune intervention de l’enseignant-e n’est nécessaire pour cela. La durée de la détection du plagiat peut durer entre une heure et une journée, selon la quantité des travaux téléchargés et les disponibilités du système.
Le logiciel « Docoloc » de Braunschweig charge une copie du travail, l'examine, puis le détruit.
Au cours de l'examen, le document n'est accessible par personne. Dans le même temps, le
texte examiné est indexé, c'est-à-dire catalogué avec les mots-clefs les plus significatifs. Toutefois, l'indexation ne permet pas de retrouver par déduction le texte initial. L’indexation a lieu
deux jours après le téléchargement du document.
L'indexation permet en revanche au logiciel « Docoloc » de comparer les textes non seulement
avec des textes publiés sur Internet, mais également avec tous les autres textes déjà été examinés et enregistrés dans la base de données.
4. Rapport d'origine
À la fin de la vérification, l'enseignant reçoit un rapport de détection qui comprend au maximum
six adresses internet de textes correspondant partiellement ou complètement à des parties du
travail contrôlé. On peut cliquer sur les adresses internet pour lire ces textes.
En cas de correspondance partielle ou quasi complète avec un travail enregistré précédemment
dans la base de données, c'est-à-dire avec un travail transmis auparavant à une école, le message suivant apparaît : http://copy-stop.ch/texte/973_1197903294.txt, mais pas le texte du travail plagié, de manière intentionnelle. En effet l'auteur de « l'œuvre originale » a droit à l'anonymat. Il n'a commis aucune action illégale, même lors de la mise à disposition de son travail à
autrui. Lui seul détient le droit d'auteur.
Le logiciel ne vérifie pas chaque phrase mais un paragraphe sur deux. Sachant que six
adresses internet au maximum peuvent être indiquées, on ne peut pas prouver que l'élève s'est
servi sur un site particulier. La preuve d'origine du plagiat est superflue.
La projection aux élèves d’un rapport d'origine anonymisé a un effet sensible sur la prévention
(par exemple, voir http://www.copy-stop.ch > Téléchargements). Toutefois, les élèves ne doivent jamais pouvoir utiliser eux-mêmes le logiciel. En effet, ceci leur permettrait de constater si
leurs efforts de paraphrase ont été suffisants pour que leur version ne soit pas identifiable avec
le texte original, et ainsi échapper à l'outil de détection du plagiat !
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5. Problèmes fréquents avec copy-stop et leur solution
5.1 Oubli du mot de passe
Taper son adresse de courriel dans la rubrique « mot de passe oublié ».
5.2 Refus du fichier
• La dénomination du fichier n'est pas correcte, c'est-à-dire qu'il contient des marques diacritiques (accent, cédille, tréma, etc.) ou des espaces.
• Le fichier est trop gros (il dépasse la taille maximale de 0,5 MB) ; cela signifie le plus souvent que l'élève n'a pas supprimé les images.
• Le fichier est enregistré sous un format différent de Word (doc, docx) ou PDF.
• Le logiciel ou l’ordinateur qui a produit le PDF n’a pas enregistré dans l’entête du fichier
toutes les informations nécessaires à « Docoloc ». Essayez d'utiliser un autre ordinateur ou
téléchargez le fichier en format Word.
• Le fichier a été téléchargé deux fois. Si par inadvertance vous faites vérifier une fichier une
deuxième fois, il en ressort une concordance presque parfaite avec un texte déjà existant,
ce qui est indiqué ainsi : http://copy-stop.ch/texte/973_1197903294.doc. Avant de déclarer
un plagiat complet (voir paragraphe suivant), veuillez vérifier qu’il ne s'agit pas d'un fichier
que vous avez préalablement téléchargé vous-même !
• Deux fichiers identiques téléchargés consécutivement ne sont pas reconnus comme un plagiat complet. L'indexation dure environ deux jours, le système ne peut les reconnaître
comme identiques qu'au bout de ce laps de temps.
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6. Procédure à suivre en cas de plagiat complet
En général, on considère qu’il y a plagiat complet lorsque plus de 60% des passages désignés
comme plagiat proviennent d’un même travail d'élève. La première caractéristique significative
indiquant qu’il s’agit du plagiat d’un travail d’élève enregistré dans la base de données est un
nombre de 14 chiffres.
Deuxième caractéristique : l'URL, qui renvoie à copy-stop.
L'intention est que le travail indiqué par l’URL ne puisse pas être lu. En
cliquant sur le lien, une fenêtre apparaît vous demandant un mot de
passe (voir ci-contre). Vous ne pouvez pas y accéder.
En cas de soupçon de plagiat complet, l'enseignant demande par courriel au secrétariat «Plagiat» du Centre fri-tic le travail original en version
imprimée.
Veillez à donner des indications claires qui nous permettent de vous
reconnaître en tant qu'enseignant d'une école utilisant le système copystop. Donnez-nous vos coordonnées complètes et le nom de l'école. Cela nous épargnera des
recherches indispensables pour nous assurer que ce n'est pas un élève qui nous écrit pour
s'approprier un travail qui ne sera plus vérifié.
Vous recevrez ensuite une version imprimée du travail, tiré de la base de données.
7. Mesures applicables en cas de plagiat complet
Dans le cas d’un plagiat complet, les règles de procédure en vigueur s’appliquent.
En l’absence de règles, voici quelques réflexions présentant les avantages et inconvénients de
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certaines mesures.
Dans les gymnases, l’éventail des mesures va de l’exclusion de l’établissement scolaire au renvoi du travail à l’année suivante.
Le renvoi d’un an coûte plus de 10’000 francs à l’État. L’exclusion quant à elle incite l’élève et
ses parents à recourir à tous les moyens à leur disposition.
Dans certains cas, il est difficile d’apporter une preuve irréfutable sur le plan juridique d’un plagiat complet. La définition de limites claires au niveau quantitatif pose problème. On peut se
demander si un travail dont les deux tiers ont été réalisés correctement et de manière autonome, mais dont une part importante, par exemple des données statistiques d’une enquête à
grande échelle, a été reprise sans le déclarer, puisse déjà être considéré comme tentative de
fraude et de ce fait mérite les mêmes mesures qu’un plagiat complet ou si des mesures intermédiaires suffisent.
Donner une seconde chance (pendant les mois le séparant de la maturité, l’élève doit traiter un
sujet en étant fortement encadré) peut paraître une sanction inappropriée. Elle présente en revanche l’avantage que l’élève fautif ne pourra pas présenter un recours en se servant des avantages personnels liés à son niveau social ou à l’activité professionnelle de ses parents, avantages que d’autres élèves n’ont pas. Autre élément positif, l’élève devra comprendre que cette
seconde chance est une mesure pédagogique et qu’il doit accepter une grosse charge de travail et de pression. Il est pratiquement impensable que ses parents lui épargnent cette leçon et
souhaitent dépenser de fortes sommes pour déposer un recours.
Tout autre est la situation à l’école professionnelle. En général, le travail de diplôme ou de maturité professionnelle doit être terminé avant les premiers examens pratiques. L’apprenti doit
attendre un an s’il n’a pas suffisamment de temps pour démarrer un nouveau travail. La rétrogradation coûte nettement moins cher que dans un gymnase et dans de nombreux cas, les
coûts sont à la charge de la personne en formation.
Il ne reste plus qu’à espérer que les mesures de prévention aient un impact global et que les
cas de plagiat complet deviennent extrêmement rares.
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