Mongué, un sacré caractère

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Mongué, un sacré caractère
BERTRAND MERLOZ | Publié le 22.10.2011, 07h00
Il vaut mieux avoir Aurélie Mongué dans sa moitié de terrain que dans l’autre. Même si ce n’est pas
toujours très facile, comme elle le confesse elle-même en riant. | (LP/J.L.)
Volleyeuse, ascendant gymnaste : voilà le thème « astral » d’Aurélie Mongué, un des forts tempéraments du
Coma an II. Cela n’a rien d’anecdotique, ses partenaires vous le diront : si Aurélie Mongué affiche ce « foutu
caractère » qui fait aussi sa force, c’est parce qu’elle était programmée, par neuf ans de gym, pour le sport
individuel.
Et qu’il lui a fallu faire un bel effort sur elle-même pour s’adapter au collectif à 15 ans, lorsqu’elle renonça aux
agrès pour les parquets.
« Au début, je ne supportais pas de dépendre de quelqu’un. Je suis tellement compétitrice que je ne supporte
ni mes erreurs ni celles des autres. Je suis consciente que c’est dur pour mes partenaires, mais j’essaye de me
calmer (rires). Récemment, je suis restée trois jours sans décrocher un mot après une défaite… »
Le sport de haut niveau se nourrissant de belles histoires, en voilà une : une demi-douzaine d’années après une
première rencontre à Asnières — une « révélation » dit Mongué — l’explosive réceptionneuse-attaquante
retrouve à Argenteuil « Svet » Fedossova, « presqu’une deuxième mère » qui sait mieux que personne gérer
son énergie débordante. Peut-être pour l’avoir canalisée in vivo chez sa propre fille (Youlia), tenniswomen sur
le circuit pro. « Elle était toujours derrière moi parce qu’elle croyait en mon potentiel. Je n’oublierai jamais ses
jurons en russe (rires). »
Fan de Federer
Si elle a fait du volley une bonne partie de sa vie (de Romans à Saint-Jean-d’Illac en N1 notamment), malgré
trois années « sabbatiques » entre 2007 et 2010, cette diplômée d’école de photo-journalisme (quelques
clichés sur le site http://www.speosphotographers.com) entretient une étrange relation avec le ballon et les
filets. « Le volley est un exutoire pour moi. Je préfère largement le tennis par exemple. J’y suis arrivée, plus
logiquement que passionnellement, parce qu’on n’échappe pas à ce sport quand on vient d’Asnières où on y
est baigné dès l’école. »
Ce soir, cette fan de Roger Federer répétera son immuable conditionnement d’avant-match. « Les états d’âme
sont finis dès les premières foulées d’échauffement. Ensuite, je suis exigeante du premier au dernier point.
Aucun ballon ne doit tomber dans notre camp. » La venue de Poitiers, 2e de la classe — « homogène » résume
Mongué — est un bon test pour un Coma très prometteur.
COM ARGENTEUIL (7e) - POITIERS SAINT-BENOÎT (2e), ce soir (20 heures), gymnase des Chataigniers. Arbitres :
MM. Serre et Bessou.
Argenteuil : Castelli - Nomo, Mongué, Ba, Petkovic, Freire, Milandou. Entr. : Fedossova.