Le jeu chez les 55 ans et plus - Centre de réadaptation en
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Le jeu chez les 55 ans et plus: influence des événements de vie sur les habitudes de jeu Isabelle Giroux, Christian Jacques, Serge Sévigny, Philippe Landreville, Maude Poupard Université Laval Francine Ferland Centre de réadaptation en dépendance de Québec Recherche financée par le FRQSC en partenariat avec le MSSS Dans le cadre de la journée vieillissement, santé mentale et dépendance: entre défis et espoir 21 novembre 2013 Plan de la présentation 2 Le jeu et les problèmes de jeu Le jeu chez les 55 ans et plus Objectifs, méthodologie et résultats des trois études Retombées et implications des résultats Pistes de recherches futures Période de questions / discussion Le jeu dans la population générale 3 Jouer à des jeux de hasard et d’argent miser de l’$ ou un objet de valeur sur un jeu qui repose principalement ou totalement sur le hasard. Pratique répandue: 70 % des adultes québécois en 2009 (Kairouz & Nadeau, 2011) Jeux les plus populaires chez les joueurs: La loterie (92,6 %) Les machines à sous au casino (14,4 %) Le bingo (6,5 %), les ALV (6,5 %) et le poker (6,3 %) Le jeu peut être un problème 1,3 % joueurs à risque modéré 0,7 % joueurs pathologiques probables (Kairouz & Nadeau, 2011) Définition d’un problème de jeu (traduction libre, American Psychiatric Association, 2013) 4 Pratique persistante et répétée du jeu qui entraîne des difficultés de fonctionnement cliniquement significatives ou de la détresse (au moins 4 des manifestations suivantes dans les 12 derniers mois) : Besoin de jouer avec des sommes d’$ de + en + importantes pour atteindre le même état d’excitation Se sent agité ou irritable lorsque tente de réduire ou d’arrêter de jouer Efforts répétés mais infructueux pour contrôler, réduire ou arrêter le jeu Se montre souvent préoccupé par le jeu Joue souvent lorsque se sent en détresse Après avoir perdu de l’$ au jeu, retourne souvent jouer un autre jour afin de recouvrer ses pertes, se « refaire » Ment pour dissimuler l’ampleur réelle de ses habitudes de jeu A mis en danger ou a perdu une relation affective importante, un emploi ou des possibilités d’études ou de carrière à cause du jeu Compte sur les autres pour obtenir de l’$ pour se sortir de situations désespérées causées par le jeu Conséquences et difficultés associées aux problèmes de jeu 5 Pour les joueurs Problèmes financiers (Thompson, Gazel, & Rickman, 2012) Plusieurs difficultés concomitantes: abus, dépendance aux substances (Petry & Pietrzak, 2004), troubles psychologiques (Ibàñez et al., 2001), idées suicidaires (Battersby, Tolchard, Scurrah, & Thomas, 2006) Plus susceptibles de vivre un divorce et de vivre seuls (Black, Shaw, McCormick, & Allen, 2012) Relations familiales dysfonctionnelles (Black et al., 2012) Le jeu affecte également les proches Pourquoi s’intéresser au jeu chez les 55 ans et plus ? 6 Vieillissement démographique et augmentation de la proportion des 65 ans et plus au Canada (Statistique Canada, 2005a; 2012) 13,7% en 2006 14,8% en 2011 25 à 30% en 2056 (prévision) Participation au jeu des Américains de 65 ans et plus: 1975 : 23% (Kallick, Suits, Dielman, & Hybels, 1976) 1998 : 50% (National Gambling Impact Study, 1999) Participation au jeu des Québécois de 55 ans et plus: 2009: 76 % des 55 à 64 ans 68 % des 65 à 74 ans 56 % des 75 ans et plus (Kairouz & Nadeau, 2011) Les 55 ans et plus présentent-ils un risque particulier ? 7 Divergence des résultats quant à l’accroissement du risque et des problèmes de jeu avec le vieillissement (Wiebe & Cox, 2005; Levens, Dyer, Zubritsky, Knott, & Oslin, 2005) Les 55 ans et plus présentent-ils un risque particulier ? 8 Non selon certains auteurs / résultats Opinion populaire, médias et professionnels entretiennent à tort l’idée que le jeu est nocif pour les aînés (Hope & Havir, 2002) Utilisent des stratégies pour gérer le jeu (Hagen, Nixon, & Solowoniuk, 2005) En comparaison à des cohortes plus jeunes (18-54 ans) (Potenza, Steinberg, Rounsaville, & O’Malley, 2006) Moins de formes de problèmes de jeu (jeu de table, autre) Moins d’anxiété et de problèmes familiaux causés par le jeu Moins d’actes illégaux et d’arrestations Moins de problèmes de consommation et d’histoire familiale de consommation Les 55 ans et plus présentent-ils un risque particulier ? 9 Oui selon d’autres auteurs / résultats Quantité de temps libre accrue (O’Brien Cousins & Witcher, 2004) Sentiments de solitude et d’ennui (Wiebe & Cox, 2005) Revenu fixe (Levens et al., 2005) et faible (Potenza, et al., 2006) Démence (Mendez, Bronstein, & Christine, 2000) Marketing et incitatifs au jeu (Boisvert, Lesemann &Papineau, 2012) Préférence pour les jeux non-stratégiques (Nower & Blaszczynski, 2008) Événements de vie et capacité d’adaptation (Ferland, Savard, Ladouceur, Fournier, Drouin-Maziade, & Giroux, 2009; Vander Bilt, Dodge, Pandav, Shaffer, & Ganguli, 2004) Les 55 ans et plus: un groupe hétérogène ? 10 Plusieurs différences quant aux événements vécus et à la santé selon le groupe d’âge Perte d’autonomie plus fréquente chez les 75 ans et + que chez les 65 – 74 ans (Statistique Canada, 2005b) Décès du partenaire: 4,9 % des 55 à 64 ans 16,1 % des 65 à 74 ans 52,3 % des 75 ans et plus. On se questionne donc... 11 En fonction des enjeux spécifiques aux 55 ans et plus, existe-t-il des transitions ou des événements particuliers liés au jeu ? Y a-t-il des différences entre les groupes d’âge ? Trois études ont été réalisées dans le cadre de ce projet de recherche 12 La participation aux jeux de hasard et d’argent chez les 55 ans et plus: perceptions des conséquences et des événements influençant le jeu. Habitudes de jeu auprès de joueurs de 55 ans et plus – une analyse par groupe d’âge. Problèmes de jeu chez les aînés: l’influence perçue des événements de vie – Thèse de Maude Poupard Participation aux JHA : perception des événements de vie et des conséquences 13 Objectifs La première étude consiste à identifier et préciser : 1) les événements de vie influençant la participation au jeu des 55 ans et plus et 2) les conséquences de cette participation. Participants n = 19 joueurs âgé de 55 ans et plus sans problème de jeu avoir joué au moins 2 fois par mois à un JHA / dernière année Recrutés à partir de publicités / liste de participants Participation aux JHA : perception des événements de vie et des conséquences 14 Instruments Entrevue téléphonique (inspirée de Ladouceur, Jacques, Chevalier, Sévigny, & Hamel, 2005) Caractéristiques sociodémographiques (âge, genre) Participation et $ dépensé aux JHA Dépistage des problèmes de jeu (ICJE, Ferris & Wynne, 2001) Guide d’animation des groupes de discussion : Présentation des participants et motivations à jouer (15 minutes) Impact positif et négatif de la participation au jeu sur la vie active, la qualité de vie et les finances (45 minutes). Événements de vie et facteurs perçus comme ayant eu un impact sur les habitudes de jeu (30 minutes) Participation aux JHA : perception des événements de vie et des conséquences 15 Procédure Entrevue téléphonique (environ 10 minutes) Participants répartis en trois groupes de discussion 55-64 ans (n= 8) et (n = 5) 65-74 ans (n = 8) Animateurs des groupes: un psychologue spécialisé en JHA et un étudiant au doctorat en psychologie Groupes enregistrés en audio Frais de taxis remboursés aux participants sans transport Certificat-cadeau remis aux participants Participation aux JHA : perception des événements de vie et des conséquences 16 Analyse Transcription des verbatim Analyse de contenu (Guest & MacQueen, 2008) Lecture approfondie des verbatim Développement d’un livre de codes Codage de verbatim par un premier évaluateur (logiciel QDA Miner) Codage de 25 % du contenu des verbatim par un évaluateur indépendant Calcul du score d’interjuges (logiciel QDA Miner): 97,7 % Codage du contenu restant Participation aux JHA : perception des événements de vie et des conséquences 17 Événements liés à l’augmentation du jeu Le passage à la retraite Période propice à l’augmentation de la fréquence de jeu. Les raisons évoquées: augmentation des temps libres et amélioration de la situation financière (rentes de retraite, fin du paiement de l’hypothèque, etc.) L’apparition de problèmes de santé physique Contribue à augmenter la fréquence de jeu lorsque cette activité se relève une alternative aux autres activités jadis pratiquées. Participation aux JHA : perception des événements de vie et des conséquences 18 Autres éléments qui influencent la participation Accessibilité ou disponibilité des jeux ou de l’argent Caractéristiques structurelles des jeux Gros lots à la loterie Coupons électroniques Montant minimum des mises aux tables de jeu Gains et pertes Caractéristiques associées au site de jeu Gratuités Attraits et services offerts Ambiance des aires de jeu Sécurité Participation aux JHA : perception des événements de vie et des conséquences 19 Autres éléments qui influencent la participation Jeu d’autrui Accompagner un joueur Gains ou pertes d’autrui Limites de temps, d’argent et de fréquence de jeu Émotions associées à l’activité de jeu Plaisir Peur de développer un problème de jeu Honte Participation aux JHA : perception des événements de vie et des conséquences 20 Conséquences du jeu Finances / biens matériels Gains augmentent la qualité de vie Pertes ont des effets sur le budget Loisirs Activité de loisir qui procure du plaisir Accaparant un budget qui pourrait servir à autre chose Relations sociales Permet de socialiser Participation aux JHA : perception des événements de vie et des conséquences 21 Conséquences du jeu Relations familiales Occasions de passer du temps en famille Critiques reçues des enfants Relation conjugale Plaisir partagé entre conjoints Désaccords et conflits Santé psychologique Détente, façon de penser à soi Émotions négatives (honte, culpabilité, gêne) Conclusion 22 Des conséquences positives et négatives du jeu sont rapportées sur les finances, les loisirs, la santé psychologique et les relations sociales. Certains événements de vie ressortent du discours des participants comme influençant leurs habitudes de jeu. Est-ce que ces événements de vie diffèrent selon le groupe d’âge ? Habitudes de jeu auprès de joueurs de 55 ans et plus – une analyse par groupe d’âge 23 Objectif Vérifier la présence de distinctions en regard des habitudes de jeu et de variables associées selon les groupes d’âge (55-64 ans, 65-74 ans et 75 ans et +) Méthode Participants n = 300 joueurs Critères de sélection: âgé de 55 ans et plus, avoir joué à des JHA au moins une fois au cours de sa vie Recrutés via: Publicités (Québec et Montréal), Revues s’adressant aux 50 ans et plus Affiches pour le club de la FADOQ (Québec et ChaudièreAppalaches) Liste de volontaires Habitudes de jeu auprès de joueurs de 55 ans et plus – une analyse par groupe d’âge 24 Instruments Entrevue téléphonique (13 questionnaires, durée moyenne de 50 minutes) Inventaire des jeux de hasard et d’argent (Ladouceur et al., 2005) Historique de jeu Dépistage des problèmes de jeu (PGSI de l’ICJE, Ferris & Wynne, 2001) Raisons principales pour jouer à des JHA (inspiré de Philips, 2009) Troubles cognitifs: French Modified Telephone Interview for Cognitive Satus (f-TICS-m) (Brandt et al., 1993) Anxiété gériatrique: Geriatric Anxiety Inventory (GAI-CF) (Pachana & Byrne, 2012) Dépression gériatrique: Geriatric Depression Scale (GDS) (Bourque, Blanchard et Vézina, 1990) Habitudes de jeu auprès de joueurs de 55 ans et plus – une analyse par groupe d’âge 25 Instruments (suite) Entrevue téléphonique (suite) Consommation de médicaments et de cannabis: DÉBA-Drogues (Tremblay, Rouillard, & Sirois, 2001) Consommation d’alcool: Dépistage et évaluation du besoin d’aidealcool version 1.7 (DÉBA-Alcool) (Tremblay, Rouillard, April, & Sirois, 2001) Questionnaire de participation sociale (Richard, Gauvin, Gosselin, & Laforest, 2009) Questionnaire d’auto-évaluation de la santé générale et du moral (Cappeliez et al., 2004) Événements stressants chez les personnes âgées: Geriatric Averse Life Events Scale (GALES) (Devanand, Kim, Paykina, & Sackeim, 2002) Données sociodémographiques (état civil, scolarité, occupation, situation économique, etc.) (inspiré de Ladouceur, 2004) Habitudes de jeu auprès de joueurs de 55 ans et plus – une analyse par groupe d’âge 26 Procédure Entrevue téléphonique : Questionnaires contrebalancés en 6 séquences Durée moyenne de 50 minutes, possibilité d’y répondre 2 temps Dédommagement posté aux répondants Participants répartis en 3 groupes d’âge: 55 à 64 ans (n = 146) 65 à 74 ans (n = 120) 75 ans et plus (n = 34) Analyses (logiciel SAS, version 9.2) Pondération en fonction du genre et du groupe d’âge Pour vérifier l’effet du groupe d’âge sur les variables: analyses descriptives, ANOVA à un facteur, khi-carré (Rao-Scott) En présence de différences entre les groupes d’âge: résidus standardisés de Pearson et comparaisons multiples Habitudes de jeu auprès de joueurs de 55 ans et plus – une analyse par groupe d’âge 27 Résultats 97,5 % de participation à des JHA / dernière année Montant d’$ médian dépensé / an: 1 316$ (M = 4 419$, ÉT = 607,9) Jeux les plus populaires: Loteries à tirage (93,3%), Loteries instantanées (74,2%) et Jeux de casino (59,6%) Comportements de jeu au cours des 12 derniers mois selon l’âge 28 Jeu Loteries à tirage - (mdn: $ dépensé) Loteries instantanées - (mdn: $ dépensé) Âge 55 à 64 65 à 74 75 et plus 93 % 85 % 79 % (316 $) (206 $) (226 $) 74 % 64 % 67 % (112 $) (98 $) (50 $) Loteries quotidiennes 26 % 17 % 20 % Casino (tous les jeux confondus) 60 % 73 % 55 % 58 % 71 % 50 % Loterie vidéo 39 % 29 % 17 % Bingo 26 % 35 % 30 % Poker (hors casino) 16 % 7% 12 % Jeux de hasard et d’argent sur Internet 5% 0% 3% Machines à sous $ dépensé tous jeux confondus (mdn) (1 606 $) (1 329 $) (652 $) Habitudes de jeu auprès de joueurs de 55 ans et plus – une analyse par groupe d’âge 29 Comparaison des groupes d’âge (suite) Problèmes de jeu - pas de différence sig. selon l’âge 14,5% 16,3% 17,3% 51,9% Sans problème Faible risque Risque modéré Excessifs Événements vécus au cours des 12 derniers mois selon le groupe d’âge 30 Âge Catégories d’événements 55 à 64 65 à 74 75 et plus Difficultés au travail / financières 31 % 7% 12 % Maladie(s), accident ou blessure 54 % 54 % 71 % Conflits interpersonnels 39 % 23 % 31 % Perturbation du milieu de vie 16 % 4% 12 % Décès (incluant animal de cie) 32 % 36 % 41 % Autres (agression/vols, difficulté à obtenir aide professionnel, prodiguer des soins) 32 % 36 % 41 % Conclusion 31 Certains jeux sont plus populaires selon le groupe d’âge. Les problèmes de jeu se retrouvent chez chaque groupe d’âge. Les 55-64 ans: vivent dans la dernière année plus d’événements de vie marquants. Comment les événements de vie s’inscrivent dans le parcours d’un joueur problématique? Problèmes de jeu : l’influence perçue des événements de vie 32 Objectifs Mieux comprendre l’interaction entre les événements de vie et les habitudes de jeu problématiques des 55 ans et plus. Identifier et décrire les événements de vie marquants qui exercent une influence dans l’évolution des comportements de jeu. Explorer les différences entre ces événements en fonction du groupe d’âge (55-64, 65-74 et 75 ans et plus). Problèmes de jeu : l’influence perçue des événements de vie 33 Participants n = 18 Provenant de la phase 2, de chacun des groupes d’âge Joueurs à risque ou problématiques (score de 2 et + au PGSI) Instruments et procédure Entrevue semi-structurée d’une durée de 120 minutes Ligne de vie globale (Bastille-Denis et al., 2008) Adaptation du Life history calendar (Nelson, 2010) Analyse Contenu des verbatim (Guest & MacQueen, 2008) Logiciel QDA Miner – 88 % d’accord interjuges Problèmes de jeu : l’influence perçue des événements de vie 35 Résultats Événements et groupe d’âge Les participants lient certains événements avec leurs habitudes de jeu. Évènements éprouvants qui ont eu lieu dans l’enfance et à l’adolescence. Exposition précoce à des comportements de jeu excessifs. Problèmes de dépendances autres que le jeu. Difficultés au sein du couple. Proches qui jouent. Prise en charge d’un proche malade. Décès d’un proche. Dégradation de l’état de santé physique. Augmentation de l’accessibilité au jeu. Départ à la retraite. Problèmes de jeu : l’influence perçue des événements de vie 36 Résultats Événements et groupe d’âge Les participants lient certains événements avec leurs habitudes de jeu. Confrontation des proches. Culpabilité et honte face à l’entourage. Atteindre le fond du baril. Départ à la retraite. Diminution de l’accessibilité au jeu. Réorganisation du temps libre. Participation à des groupes de soutien et des psychothérapies. Développement d’une relation amoureuse avec un non-joueur Problèmes de jeu : l’influence perçue des événements de vie 37 Résultats Événements et groupe d’âge Les participants lient certains événements avec leurs habitudes de jeu. Aucune particularité liée à l’âge n’a été identifiée, à l’exception du décès du conjoint chez les 75 ans et plus. Une variabilité émerge en fonction du vécu, du niveau d’adversité rencontré, de l’âge de début du jeu et de l’utilisation des ressources d’aide. Problèmes de jeu : l’influence perçue des événements de vie 38 Résultats Quatre profils de joueurs problématiques Multi-dépendants avec apparition précoce du jeu 1) • • • • Initiation au jeu et aux drogues/alcool à l’enfance Augmentation du jeu à l’adolescence (fréquence, durée et $ dépensé) Problème de dépendances (jeu/drogues/alcool) inter-reliés Ont fréquenté ou fréquentent des ressources d’aide Problèmes de jeu : l’influence perçue des événements de vie 39 Résultats Quatre profils de joueurs problématiques 2) Dépendants successifs avec apparition tardive du jeu • • • • Événements éprouvants surviennent à l’âge adulte Initiation au jeu plus tardive que le premier groupe (entre 33 et 60 ans) Ont vécu un autre problème de dépendance avant le jeu, mais a été surmonté Font appel à des ressources d’aide Problèmes de jeu : l’influence perçue des événements de vie 40 Résultats Quatre profils de joueurs problématiques 3) Fortuits • • • • • Vivent des événements difficiles qui précèdent le problème de jeu à l’âge adulte, ou avec l’avancée en âge Initiés de façon fortuite au jeu, tardivement, alors que jouait peu ou pas Pas d’autre dépendance Scolarisés Ne sollicitent pas les ressources d’aide malgré les conséquences négatives multiples Problèmes de jeu : l’influence perçue des événements de vie 41 Résultats Quatre profils de joueurs problématiques 4) Accompagnateurs • • • • Pas de difficultés particulières à l’enfance / l’adolescence ni de dépendances Pas de conséquences financières du jeu (montants dépensés moins importants) Jouent pour accompagner un proche, n’iraient pas jouer sans Ne considèrent pas avoir un problème de jeu; ne consultent pas les ressources d’aide Conclusion 42 Les évènements sont des déclencheurs, mais ce sont l’interprétation de l’individu et sa capacité à faire face à cet événement qui sont importants Différents profils de joueurs problématiques chez les 55 ans et plus. Pistes de solution 43 Pour l’accès au traitement Cibler l’ambivalence / le scepticisme des 55 ans et plus à demander de l’aide Entretiennent des préjugés et des croyances. Avoir recours à un porte-parole pour diffuser des informations et les ressources d’aide disponibles ? Offrir des opportunités de discussion sur leur relation au jeu de façon individuelle ou en groupe (avec d’autres 55 ans et plus) Bonne ouverture et dévoilement de soi pour la participation à la recherche. Pistes de solution (suite) 44 • Pour la prévention • Informer les 55 et plus des vulnérabilités pouvant les mener au jeu et des ressources d’aide disponibles. • • • • • Directement dans les aires de jeu ? Solliciter la collaboration de la FADOQ ? Favoriser l’intervention précoce, puisque les problèmes de jeu peuvent perdurer jusqu’à un âge plus avancé. Cibler des périodes ou événements cruciaux pour effectuer du dépistage et de la conscientisation auprès des 55 ans et plus. Importance de la préparation à la retraite. Pistes de recherche 45 L’influence des proches dans la diminution ou l’arrêt du jeu chez les 55 ans et plus. Les profils de joueurs. Adapter l’intervention aux profils de joueurs. Étudier la dynamique sous-jacente qui conduit certains 55 ans et plus vers le jeu alors que d’autres passent à travers les mêmes événements de vie sans développer un problème de jeu. Remerciements 46 Le FRQ-SC et le MSSS La FADOQ Étudiants de 3e cycle: Dominic Nadeau, Priscilla Brochu, Cathy Savard Annie Goulet et Émanuelle Robitaille-Lirette Étudiants de 1er cycle: Ariane Émond Provencher, Bianca Demers Labonté Maxime Chrétien, Daniel Fortin-Guichard, Claudia-Lynn Pelletier Flora Thomas, Jennifer Hains, Sophie Derguy, Sophie Couture Joanie Sansfaçon, Martine Perreault, Simon Rioux Catherine Boudreault Professionnels de recherche: Patricia-Maude Fournier, Adil Nafi et David Émond Nous somme en recrutement de joueurs pour le programme Jeu me questionne TRAITEMENT SEMI-AUTONOME DESTINÉ AUX JOUEURS VOULANT GARDER OU REPRENDRE LE CONTRÔLE SUR LEURS HABITUDES DE JEU. COMPREND LE MANUEL D’AUTO-TRAITEMENT ET DES RENCONTRES TÉLÉPHONIQUES AVEC UN INTERVENANT. OFFERT À DISTANCE Pour des informations, contactez Catherine Boudreault Tél. : 418-656-2131, poste 3251 (1-866-677-5389) Courriel: [email protected] Merci! [email protected] Références 49 American Psychiatric Association. (2013). Diagnostic and statistical manual of mental disorders (5th ed.). Arlington, VA: American Psychiatric Publishing. Bastille-Denis, E., Jacques, C, Lalande, D., Brochu, P., & Giroux, I. (2008). Ligne de vie globale. Québec, QC : Centre québécois d'excellence pour la prévention et le traitement du jeu, Université Laval. Battersby, M., Tolchard, B., Scurrah, M., & Thomas, L. (2006). Suicide ideation and behaviour in people with pathological gambling attending a treatment service. International Journal of Mental Health & Addiction, 4, 233 – 246. doi: 10.1007/s11469-006-9022-z Black, D. W., Shaw, M. C., McCormick, B. A., & Allen, J. (2012). Marital status childhood maltreatment, and family dysfunction: a controlled study of pathological gambling. Journal of Clinical Psychiatry, 73(10), 1293 – 1297. doi: 4088/JCP.12m07800 Boisvert, Y., Lesemann, F., & Papineau, E. (2012). 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