DETTE REGION-F-161013
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DETTE REGION-F-161013
Observatoire de Dirigeants de l'Industrie et des Services LA DETTE Région « HAUTS-de-FRANCE » 2016 Analyse effectuée par : ANIESA Léo (IESEG) BOTCHAK Cinthia (ICN) HENNEGUIER Mathilde (Lille 3 Finances) MAILLARD Robin (Sciences Po Strasbourg) Avertissement Ce dossier est le fruit du travail d’étudiants qui, lors d’un stage de courte durée – 2 mois – découvrent et analysent le fonctionnement des collectivités locales sous 4 angles : finances, gestion, investissement et fiscal. Le lecteur fera preuve de compréhension s’il constatait quelques erreurs. L’essentiel n’est pas ici dans le détail. Les étudiants se répartissant le travail, on peut rencontrer des présentations légèrement différentes et le temps leur manque pour les harmoniser. Ainsi, certains ont utilisé le graphique que d’autres ne savaient pas encore gérer Présentation L’étude 2015 a été réalisée en très grande partie par des étudiants stagiaires de formations diverses, à savoir de l’ICN Nancy, le L3 OGC Lille 1, l’IESEG de Lille ou Science Po Strasbourg. La dette, ici prise en considération, est celle de la seule entité communale. Nous ne reproduisons pas, dans ce comparatif, la méthode utilisée pour les ratios édités dans les pages « Podiums des Municipalités® », c’est-à-dire : moyenne de 4 années comptables – incorporation des données de l’EPCI, de manière identique, au prorata des populations. Elle porte sur une strate de 67 communes de plus de 10.000 et de moins de 20.000 habitants (15 en Picardie et 52 en Nord et Pas de Calais); ainsi que sur celle de 37 communes de plus de 20.000 habitants (8 en Picardie et 29 en Nord et Pas de Calais), soit au total 104 entités communales. S’y ajoutent 41 Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) auxquels les communes sont rattachées : une métropole (la Métropole Européenne de Lille1), 2 communautés urbaines (Arras et Dunkerque), 18 communautés d’agglomération et 20 communautés de communes. 21 de ces EPCI sont en Nord et Pas de Calais et 20 sont en Picardie. La population concernée se compte comme suit : • Population des communes de 10.000 à 20.000 habitants = 861.473 habitants • Population des communes de plus de 20.000 habitants = 1.427.621 habitants • Population des territoires des EPCI repris à l’étude = 4 410 367 habitants La Région Hauts-de-France comptait 5 973 100 personnes au 1er janvier 2013 (source estimation INSEE) Ainsi, le « panel » ODIS – communes et EPCI - représente 74% de la population totale de la nouvelle région. 1 La Communauté Urbaine de Lille est devenue une Métropole au 1 er janvier 2015, comme le prévoit la loi MAPTAM. Trois communes sur les 104 recensées ont préféré s’abstenir de toute communication. Il s’agit des villes de Marly dans le Nord, Villers-Cotterêts (Aisne) et Nogent-sur-Oise (Oise) Dans cette étude quelques raisons apparaîtront aux motifs de certaines abstentions. Tous les EPCI (au nombre de 41), sauf un, ont contribué à la collecte des données financières, la majorité en participation active, c'est-à-dire en renseignant en ligne leur formulaire, ce qui, a priori, évite toute erreur de transcription de données.2 La CC Pays du Coquelicot (Albert) et la CC Villers-Cotterêts en Picardie ont participé de manière partielle, en ne renseignant qu’une partie des données. Regrettable pour Albert, nouvelle dans la course au trophée qui, grâce au professionnalisme de sa directrice du service des finances, avaient renseigné, d’un seul coup, les 4 années du formulaire de données. Seul Château-Thierry avait fait de même l’an dernier ! Inutile de dire que leur indice « Partenariat pédagogique » est au maximum ! 3 Par contre, la CC du Pays du Noyonnais a refusé son concours : dommage aussi pour la commune de Noyon qui s’était immédiatement investie. Au final, le taux de participation volontaire et spontanée aux « PODIUMS » est de 97% 2 Le « Partenariat pédagogique » établit un dialogue entre l’étudiant et les entités qui sont l’objet d’une analyse rédigée par celui-ci. Une mise à disposition rapide des données à étudier, directement en ligne, garantit la rigueur de sa réflexion. Son analyse est par ailleurs soumise à la critique des responsables de la commune. Refuser ce partenariat, c’est faire montre de peu d’intérêt et d’ouverture d’esprit envers ces jeunes confrontés aux « arcanes » des finances publiques, sujet dont ils ignoraient tout, avant de débuter leur stage court (2 mois). Leurs travaux méritent plus de remerciements que de critiques. 3 Refus de collaboration : Lorsque ODIS essuie un refus de présentation des documents souhaités, les performances retenues sont celles publiées par le Ministère des Finances (MINEFI). Elles ont l’inconvénient d’être parfois « approximatives » et fragmentaires Ces données ne favorisent pas l’entité dans les ratios secondaires ! A\ Les communes de 10 000 habitants à 20 000 habitants Population (répartition) En police rouge, les communes ayant refusé de transmettre leur CA. Par ordre alphabétique Commune Aire-sur-la-Lys Albert Anzin Auchel Avion Bailleul Berck-sur-Mer Bondues Bruay-sur-l'Escaut Bully-les-Mines Carvin Caudry Chantilly Château-Thierry Chauny Clermont Comines Condé-sur-l'Escaut * Courrières Crépy-en-Valois Douchy-les-Mines Etaples Fâches-Thumesnil Fourmies Gravelines Harnes Haubourdin Hautmont Hem Hirson Jeumont Le Portel Leers Lillers Longuenesse Lys-lez-Lannoy Marly Marquette-lez-Lille Méricourt Méru Population 2015 10 036 10 125 14 073 11 604 18 327 13 625 15 565 10 130 12 122 12 858 17 570 14 632 11 197 15 019 12 315 11 066 12 592 9 829 10 566 14 778 10 809 11 261 17 107 12 941 11 981 12 451 14 490 14 229 17 988 9 778 9 855 9 837 9 260 10 109 11 707 13 045 11 958 10 104 12 114 13 838 Par ordre décroissant de population Population Commune 2015 Nogent-sur-Oise Ronchin Avion Hem Carvin Faches-Thumesnil Saint-Amand-les-Eaux Senlis Sin-le-Noble * Saint-Omer Berck-sur-Mer Château-Thierry Crépy-en-Valois Caudry Outreau Haubourdin Tergnier Hautmont Anzin Noyon Méru Mouvaux Bailleul Wattignies Lys-lez-Lannoy Somain Fourmies Roncq Raismes Bully-les-Mines Pont Sainte-Maxence Montataire Comines Seclin Harnes Noeux-les-Mines Chauny Bruay-sur-l'Escaut Méricourt Gravelines 19 319 18 368 18 327 17 988 17 570 17 107 17 022 16 514 16 469 15 842 15 565 15 019 14 778 14 632 14 547 14 490 14 320 14 229 14 073 13 983 13 838 13 674 13 625 13 427 13 045 12 945 12 941 12 897 12 860 12 858 12 827 12 809 12 592 12 465 12 451 12 350 12 315 12 122 12 114 11 981 Par ordre alphabétique Commune Population 2015 Par ordre décroissant de population Population Commune 2015 Montataire Marly 12 809 Montigny-en-Gohelle Longuenesse 10 406 Mouvaux Saint-André-lez-Lille 13 674 Neuville-en-Ferrain Auchel 10 368 Noeux-les-Mines Saint-Martin-Boulogne 12 350 Nogent-sur-Oise Saint-Saulve 19 319 Noyon Etaples 13 983 Oignies Chantilly 9 938 Outreau Clermont 14 547 Pont Sainte Maxence Douchy-les-Mines 12 827 Raismes Villers-Cotterêts 12 860 Ronchin Courrières 18 368 Roncq Montigny-en-Gohelle 12 897 Saint-Amand-les-Eaux Neuville-en-Ferrain 17 022 Saint-André-lez-Lille Vieux-Condé 11 707 Saint-Martin-Boulogne Bondues 11 469 Saint-Omer Albert 15 842 Saint-Saulve Lillers 11 364 Sallaumines Marquette-lez-Lille 9 716 Seclin Aire-sur-la-Lys 12 465 Senlis Oignies 16 514 Sin-le-Noble * Jeumont 16 469 Somain Le Portel 12 945 Tergnier Condé-sur-l'Escaut * 14 320 Vieux-Condé Hirson 10 169 Villers-Cotterêts Sallaumines 10 807 Wattignies Leers 13 427 TOTALREGION HAUTS-de-FRANCE (traité) 11 958 11 707 11 707 11 604 11 469 11 364 11 261 11 197 11 066 10 809 10 807 10 566 10 406 10 368 10 169 10 130 10 125 10 109 10 104 10 036 9 938 9 855 9 837 9 829 9 778 9 716 9 260 861 473 RATIO 1 : Endettement par habitant L’endettement ramené à son montant par habitant est un mode de comparaison équitable. Il met en avant le poids (ainsi que le risque) que les communes, indépendamment de leurs ressources, font peser sur l’administré sans que ce poids soit parfaitement réparti. Attention ! Ce ratio ne suffit pas à une vision objective et exhaustive. Il faut y adjoindre la « Capacité de désendettement » de l’entité qui prend en considération les ressources de la collectivité. Ce ratio sera mentionné en supra. En regroupant la Picardie et le Nord et Pas de Calais - qui forment désormais la région Hauts-de-France - nous observons que près de 25 communes se situent au-dessus de la moyenne qui s’établit à 826 €uros par habitant et 42 se situent en-dessous de la moyenne. Commune Hautmont Le Portel Hirson Gravelines Saint-Amand /-Eaux Noyon Carvin Caudry Auchel Neuville-en-Ferrain Jeumont Saint-Omer Berck-sur-Mer Raismes Lillers Crépy-en-Valois Etaples Outreau Douchy-les-Mines Bruay-sur-l'Escaut Condé-s/-l'Escaut * Senlis Chantilly Fourmies Somain Endettement par habitant 2013 Population 2015 Dette totale 2015 14 229 9 837 9 778 11 981 17 022 13 983 17 570 14 632 11 604 10 368 9 855 15 842 15 565 12 860 10 109 14 778 11 261 14 547 10 809 12 122 9 829 16 514 11 197 12 941 12 945 37 867 895 19 619 880 17 848 631 20 594 207 28 117 611 22 847 503 28 615 083 22 816 09915 032 970 13 098 359 11 746 856 18 147 231 17 667 190 14 372 986 11 283 405 15 148 766 11 379 783 14 372 761 10 573 979 11 786 107 8 776 150 14 598 678 9 491 086 10 784 525 10 686 504 2 304 2 031 10 036 11 707 16 469 13 838 8 257 249 9 463 760 13 195 173 11 038 206 976 909 629 1 649 1 344 1 702 1 560 1 180 1 407 1 137 1 197 1 191 1 206 1 326 980 1 014 1 357 1 011 985 837 958 Endettement Endettement Variation par habitant par habitant 2014/2015 2014 2015 2 211 2 067 1 322 1 762 1 526 1 730 1 819 1 561 1 097 1 332 1 266 992 1 222 1 183 1 218 1 054 1 044 1 055 1 075 958 932 607 724 1 255 881 MOYENNE Aire-sur-la-Lys Saint-André /-Lille Sin-le-Noble * Méru 2 661 1 994 1 825 1 719 1 652 1 634 1 629 15411 295 1 263 1 192 1 146 1 135 1 118 1 116 1 025 1 011 988 978 972 893 884 848 833 826 20% -4% 38% -2% 8% -6% -10% -1% 18% -5% -6% 15% -7% -6% -8% -3% -3% -6% -9% 1% -4% 46% 17% -34% -6% 826 902 831 879 788 823 808 801 798 -9% -3% -9% 1% Endettement par habitant 2013 Population 2015 Dette totale 2015 Noeux-les-Mines Comines Pont Sainte-Maxence Tergnier Avion Marquette-lez-Lille Mouvaux Faches-Thumesnil Château-Thierry Vieux-Condé Clermont Lys-lez-Lannoy Longuenesse Haubourdin Méricourt Harnes Sallaumines Anzin Courrières Chauny Saint-Saulve Oignies Albert Montataire Bully-les-Mines Roncq Wattignies Seclin Bailleul Montigny-en-Gohelle Villers-Cotterêts Ronchin Saint-MartinBoulogne Leers Hem Bondues 12 350 12 592 12 827 14 320 18 327 10 104 13 674 17 107 15 019 10 169 11 066 13 045 11 707 14 490 12 114 12 451 9 716 14 073 10 566 12 315 11 364 9 938 10 125 12 809 12 858 12 897 13 427 12 465 13 625 10 406 10 807 18 368 9 794 472 9 862 433 9 901 595 10 900 458 13 911 104 7 664 443 10 150 431 12 690 722 11 084 744 7 324 434 7 951 176 9 330 769 8 109 883 9 301 384 7 430 668 7 578 573 5 888 911 8 387 115 5 899 410 6 548 963 6 004 672 4 981 169 4 908 911 5 538 199 4 993 513 4 451 125 4 541 925 3 256 298 3 516 456 2 576 452 2 212 000 3 667 164 766 938 11 469 9 260 17 988 10 130 Nogent-sur-Oise Marly 19 319 11 958 Commune Endettement Endettement Variation par habitant par habitant 2014/2015 2014 2015 181 766 861 806 688 797 764 670 706 745 790 721 709 755 635 567 666 649 572 582 598 660 532 528 352 461 384 366 279 326 269 239 202 793 783 772 761 759 759 742 742 738 720 719 715 693 642 613 609 606 596 558 532 528 501 485 432 388 345 338 261 258 248 205 200 4% -9% -4% 11% -5% -1% 11% 5% -1% -9% 0% 1% -8% 1% 8% -9% -7% 4% -4% -11% -20% -6% -8% 23% -16% -10% -8% -6% -21% -8% -14% -1% 2 207 031 903 662 922 931 74 549 239 125 55 15 217 112 56 11 192 98 51 7 -11% -13% -8% -33% Inconnu Inconnu- 755 1 002 725 - 673 850 778 784 680 789 814 696 570 683 610 414 611 429 560 501 423 397 295 375 206 Bondues reste la commune la moins endettée de cette strate et la plus endettée est Hautmont (elle l’était également l’an dernier)… mais les investissements y sont considérables, à la satisfaction des administrés-contribuables qui « plébiscitent » leur maire à chaque élection. Bondues, avec seulement 7 €uros par habitant, c’est 44 €uros de moins que Hem qui mène depuis plusieurs années une politique de désendettement. Dans les graphiques ci-après, les étudiants ont séparé la Picardie, en non-respect des instructions. DEPARTEMENTS du NORD et PAS-de-CALAIS DEPARTEMENTS de la PICARDIE Les villes qui ont réduit leur endettement : Fortement (plus de 10%) Carvin (-10%), Fourmies (-34%), Saulve (-20%), Bully-les-Mines (-16%), Roncq (-10%), Bailleul (-21%), Saint-Martin-Boulogne (-11%), Leers (-13%), Bondues (-33%) Soit 9 communes. Plus légèrement (sans atteindre 10%) : Le Portel (-4%), Gravelines (-2%), Neuville-en Ferrain(-5%), Jeumont (-6%), Berck-sur-Mer (7%), Lillers(-8%), Douchy-les-Mines(-9% ), Outreau (-6%), Etaples (-3%), Condé-surl’Escaut (-4% ), Aire-sur-la-Lys (-9%), Somain (-6%), Sin-le-Noble (-9%), Comines (-9%), Saint-André-lez-Lille (-3%), Avion (-5%), Vieux Condé (-9%), Longuenesse(-8%), Harnes (9%), Sallaumines (-7%), Courrières (-4%), Oignies (-6%), Seclin (-6%), Hem (-8%), Wattignies (-8%), Montigny-en-Gohelle ( -8%), Resmes(-6%). Soit 27 communes. On ne compte, au total, que 9 communes pour lesquelles, la stratégie de désendettement semble apparaître de manière significative. La dette de certaines villes est stable comme celle de Marquette-lez-Lille, Ronchin, Haubourdin, Bruay-sur-l’Escaut ou Lys-lez-Lannoy, soit 5 communes. D’autres ont augmenté leur endettement : Fortement (plus de 10%) : Hautmont (20%), Auchel (18%), Saint-Omer (15%), Mouvaux (11%), Soit 4 communes. Plus légèrement (autour de 10%) : Saint-Amand-les-Eaux (8%), Nœux-les-Mines (4%), Faches-Thumesnil(5%), Anzin (4%), Méricourt (8%) Soit 5 communes. Au total, 10 communes voient leur dette s’accroître significativement. Elles restent minoritaires par rapport aux communes « précautionneuses ». Les communes dont l’endettement passe la barre symbolique des 1.000 euros par habitant, devraient être vigilantes et ce, d’autant plus si l’EPCI a une dette propre importante (Cf. §.C sur les groupements). Elles sont 12 dans cette strate à dépasser le seuil et la dette de leur EPCI n’est pas incluse. Certaines pourraient se heurter à quelques difficultés pour se financer sur le marché. Hautmont et Le Portel restent les deux communes les plus endettées du Nord-Pas-deCalais. Hautmont passe la barre des 2 000€ par habitant (2 661€), Le Portel étant juste derrière avec une dette de 1 994€ par habitant. De plus, si nous observons les communes qui dépassent la moyenne par habitant, ce sont principalement les communes qui possèdent un emprunt structuré. Picardie La moyenne de la strate en 2015 est de 914€ par habitant, et 3 communes sont au-dessus de cette moyenne, 9 communes en-dessous. Montataire est de loin la commune la moins endettée de la strate, 432 euros par habitant, soit une différence de 100 euros par rapport à Chauny, la deuxième moins endettée. Montataire est effectivement la commune de Picardie la moins endettée mais entre 2014 et 2015 son endettement a augmenté, contrairement à Chauny qui voit sa dette diminuer sur les deux exercices. Les villes qui ont réduit leur endettement : Fortement (plus de 10%) : Chauny (-11%). Soit 1 commune Plus légèrement (sans atteindre 10%) : Noyon (-6%), Crépy-en-Valois (-3%), Pont Sainte-Maxence (-4%) Soit 3 communes On ne compte que 7 communes pour lesquelles la stratégie de désendettement semble apparaître de manière significative. La dette de certaines villes est stationnaire : Méru, Château-Thierry, Clermont Soit 3 communes D’autres ont augmenté leur endettement : Fortement (plus de 10%) : Hirson (38%), Chantilly (17%), Senlis (46%), Montataire (23%) Soit 4 communes Plus légèrement (autour de 10%) : Tergnier (11%) Soit 1 commune En Picardie, il n’y a que 3 communes qui dépassent la barre des 1 000€ par habitant. Et la dette de leur EPCI n’est pas incluse. Comme dans le Nord-Pas-de-Calais, certaines pourraient se heurter à quelques difficultés pour se financer sur le marché. Noyon et Hirson sont les communes les plus endettées de cette strate en Picardie. De plus l’endettement par habitant augmente de 38% pour Hirson entre 2014 et 2015. Ici, comme par la suite, en raison d’un historique inexistant pour certaines communes et EPCI, les interprétations faites des chiffres doivent être regardées avec précaution. Pour mémoire, blocs communaux – RATIO n° 01 – les 5 extrêmes Communes Ratio (€) Gravelines 3176.89 Hautmont 3152.35 Neuville-en-Ferrain 2885.65 Saint-André-lez-Lille 2396.47 Marquette-lez-Lille 2361.76 Montataire 539.88 Bailleul 405.08 Montigny-en-Gohelle 386.30 Saint-Martin-Boulogne 372.05 Villers-Cotterêts 276.04 RATIO 2 : Annuité par habitant L'annuité de la dette se compose de deux montants additionnés : • Celui des remboursements en capital ou amortissements, qui figurent parmi les dépenses directes d'investissement. • Celui des intérêts des emprunts, qui sont inscrits dans les charges de la section de fonctionnement. Ce comparatif permet de mesurer le poids exact de la dette sur le fonctionnement de la collectivité Communes Gravelines Auchel Noeux-les-Mines Noyon Le Portel Douchy-les-Mines Hirson Caudry Saint-Amand-les-Eaux Carvin Saint-Omer Hautmont Jeumont Lillers Etaples Neuville-en-Ferrain Berck-sur-Mer Senlis Cr y-en-Valois Tergnier Marquette-lez-Lille Château-Thierry Outreau Méricourt Lys-lez-Lannoy Bully-les-Mines Comines Annuité Montant de l’annuité par habitant (€uros) 2013 2014 2015 3 709 084 3 585 353 3 439 999 3 427 991 2 002 412 2 157 445 1 889 747 2 749 892 3 087 502 2 950 328 2 656 667 2 323 972 1 534 019 1 569 812 1 731 539 1 454 721 2 183 335 2 244 051 2 007 206 1 873 387 1 242 237 1 822 727 1 746 174 1 448 771 1 514 584 1 479 802 1 440 441 311 181 139 inconnu 199 165 inconnu 170 46 161 201 218 175 154 146 107 137 inconnu inconnu Inconnu 116 Inconnu 60 92 164 61 95 311 121 142 209 206 226 154 162 48 156 195 178 138 159 155 104 143 135 139 84 122 124 58 92 130 78 110 1 111 482 1 836 242 1 152 861 121 110 Inconnu 114 109 103 MOYENNE Aire-sur-la-Lys Faches-Thumesnil Chantilly 310 309 279 245 204 200 193 186 181 168 168 163 156 155 154 140 140 136 136 131 123 121 120 120 116 115 114 VARIATION 0% 155% 96% 17% -1% -12% 25% 15% 278% 8% -14% -8% 13% -2% -1% 35% -2% 1% -2% 55% 1% -2% 107% 30% -11% 48% 4% 112 111 107 103 -3% -2% -1% Communes Condé-sur-l'Escaut Saint-Saulve Somain Mouvaux Vieux-Condéé Sin-le-Noble * Montataire Méru Saint-André-lez-Lille Fourmies Longuenesse Raismes Harnes Chauny Pont Sainte-Maxence Haubourdin Clermont Bailleul Albert Bruay-sur-l'Escaut Avion Anzin Oignies Sallaumines Courrières Roncq Wattignies Saint-Martin-Boulogne Montigny-en-Gohelle Ronchin Seclin Leers Hem Bondues Marly Nogent-sur-Oise Villers-Cotterêts Annuité 1 005 982 1 116 141 1 271 193 1 335 841 969 388 1 562 569 300 444 1 298 260 1 098 012 1 202 500 1 084 402 1 476 667 1 089 424 1 074 064 1 072 243 1 163 658 876 838 1 060 987 742 818 858 046 1 227 826 916 365 600 491 555 428 552 358 601 992 550 912 365 251 326 635 541 419 264 512 165 917 85 979 44 092 Montant de l’annuité par habitant (€uros) 2013 2014 2015 VARIATION 99 68 97 112 114 12 Inconnu Inconnu 93 91 96 114 96 Inconnu Inconnu 76 Inconnu 52 Inconnu 119 56 64 89 144 83 27 119 49 28 117 90 19 7 4 107 85 100 110 98 21 29 89 94 99 95 122 104 115 87 82 82 54 91 121 63 70 88 169 56 28 90 32 41 119 59 18 5 4 102 98 98 98 95 95 94 94 94 93 93 89 87 87 84 80 79 78 73 71 67 65 60 57 52 47 41 32 31 29 21 18 5 4 -4% 16% -2% -11% -3% 352% 223% 5% 0% -6% -2% -27% -16% -24% -4% -2% -4% 44% -20% -42% 6% -7% -31% -66% 94 Inconnu inconnu 128 147 61 131 150 51 MINEFI MINEFI MINEFI 67% -54% 0% -23% -75% -64% 0% -4% 9% Sur les 32 communes de l’ancienne région Nord Pas-de-Calais, 22 ont une annuité par habitant supérieure à la moyenne (112 €uros). Sur les 15 communes picardes, 5 dépassent la moyenne des villes de la strate : Noyon (245€) – Hirson (193€) – Senlis et Crépy-en-Valois (136€) – Tergnier (131€) L’annuité par habitant est la plus élevée dans des communes telles que Gravelines et Auchel dans le Nord Pas-de-Calais ou encore à Noyon en Picardie, où elle dépasse les 245 € par habitant. Des villes choisissent d’avoir une annuité élevée pour se désendetter au plus vite. Ce qui n’est pas forcément le cas pour Gravelines, qui culmine avec une annuité de 310 €uros… mais sa « richesse » est bien connue ! Puis on retrouve certaines communes qui augmentent fortement leur annuité, pour réduire leur endettement. C’est le cas pour Saint-André-lez-Lille (342%), Saint-Amand-les-Eaux (278%) ou encore Auchel (155%) bien que cette dernière supporte sur l’exercice des intérêts « énormes » - de l’ordre de 30%, sur ses 4 emprunts structurés, devenus véritablement « toxiques » pour elle seule ! Au contraire, d’autres communes telles que Bondues ou Hem s’accrochent à une annuité très faible, ne dépassant pas les 10€. Entre ces extrêmes, les communes ont une annuité par habitant moyennement faible. Elles préfèrent parfois étaler le remboursement de leur dette dans le temps, en empruntant sur le long terme, de sorte à ce qu’elle ne soit pas un poids pour la population. Pour mémoire, blocs communaux – RATIO n° 06 – les 5 extrêmes (Euros) Communes Ratio en € Gravelines 605.13 Neuville-en-Ferrain 332.48 Lys-lez-Lannoy 319.12 Marquette-lez-Lille 314.03 Faches-Thumesnil 303.95 Bailleul 68.55 Saint-Martin-Boulogne 59.37 Montataire 57.81 Montigny-en-Gohelle 56.91 Villers-Cotterêts 50.70 RATIO 3 : Taux d’intérêt moyen Ce ratio permet de comparer le coût de la dette d’une ville à une autre. Commune Saint-Saulve Bondues Somain Carvin Saint-Amand-les-Eaux Courrières Oignies Noeux-les-Mines Harnes Bruay-sur-l'Escaut Comines Jeumont Marquette-lez-Lille Neuville-en-Ferrain Chauny Longuenesse Raismes Auchel Hirson Lillers Leers Caudry Outreau Saint-Martin-Boulogne Etaples Faches-Thumesnil Fourmies Montigny-en-Gohelle Le Portel Aire-sur-la-Lys Berck-sur-Mer Wattignies Avion Albert Crépy-en-Valois Ronchin Dette totale 2015 6 004 672 74 549 10 686 504 28 615 083 28 117 611 5 899 410 4 981 169 9 794 472 7 578 573 11 786 107 9 862 433 11 746 856 7 664 443 13 098 359 6 548 963 8 109 883 14 372 986 15 032 970 17 848 631 11 283 405 903 662 22 816 099 14 372 761 2 207 031 11 379 783 12 690 722 10 784 525 2 576 452 19 619 880 8 257 249 17 667 190 4 541 925 13 911 104 4 908 911 15 148 766 3 667 164 Charges d'interêts 2015 378 338 4 585 564 611 1 506 739 1 442 039 301 668 248 668 459 516 354 513 550 796 458 145 545 098 351 600 587 957 293 110 357 346 633 114 634 636 730 388 460 919 36 822 907 314 576 489 87 895 449 464 500 516 422 312 100 739 764 400 318 186 679 543 173 201 525 404 184 588 558 673 134 298 Taux moyen d’intérêt 2013 2014 2015 4,1% 5,3% 5,1% 4,6% 5,4% 5,0% 4,6% 4,3% 4,2% 5,1% 4,2% 3,9% 3,9% 4,3% 3,3% 5,6% 5,1% 4,7% 5,5% 5,1% 4,8% 3,6% 4,9% 5,3% 3,9% 3,6% 4,6% 4,5% 4,4% 4,3% 4,3% 5,2% 4,1% 4,2% 4,1% 3,3% 3,8% 3,7% 4,5% 4,4% 3,0% 3,3% 4,1% 3,9% 3,7% 3,7% 3,7% 5,2% 3,9% 3,7% 6,3% 6,2% 5,3% 5,3% 5,2% 5,1% 5,0% 4,7% 4,7% 4,7% 4,6% 4,6% 4,6% 4,5% 4,5% 4,4% 4,4% 4,2% 4,1% 4,1% 4,1% 4,0% 4,0% 4,0% 3,9% 3,9% 3,9% 3,9% 3,9% 3,9% 3,8% 3,8% 3,8% 3,8% 3,7% 3,7% 4,4% 4,3% 6,9% 4,0% 4,4% 3,5% 3,8% 4,8% 4,6% 4,3% 4,2% 2,9% 4,0% 4,6% 3,6% 3,7% 4,1% 4,3% MOYENNE Condé-sur-l'Escaut * Bailleul Saint-André-lez-Lille Vieux-Condé Bully-les-Mines Lys-lez-Lannoy EVOLUTION +91% 11% 3% 12% -7% 1% 4% +31% -5% -11% 19% 29% 0% 0% 1% 3% 1% -19% 1% -2% 0% +20% 7% 8% -13% -11% +29% 18% -6% 0% 4% 2% 3% -27% -5% -2% 3.6% 8 776 150 3 516 456 9 463 760 7 324 434 4 993 513 9 330 769 318 979 127 058 334 543 256 272 163 111 301 156 3,4% 3,1% 3,5% 3,8% 3,0% 3,6% 3,7% 3,2% 3,8% 3,2% 3,3% 3,1% 3,7% 3,6% 3,5% 3,5% 3,3% 3,2% 0% 13% -7% 9% 1% 3% Commune Gravelines Mouvaux Douchy-les-Mines Chantilly Méricourt Clermont Saint-Omer Haubourdin Château-Thierry Noyon Tergnier Anzin Sallaumines Roncq Sin-le-Noble * Senlis Pont Sainte-Maxence Montataire Seclin Méru Hautmont Hem Villers-Cotterêts Nogent-sur-Oise Marly Graphiques : Dette totale 2015 20 594 207 10 150 431 10 573 979 9 491 086 7 430 668 7 951 176 18 147 231 9 301 384 11 084 744 22 847 503 10 900 458 8 387 115 5 888 911 4 451 125 13 195 173 14 598 678 9 901 595 5 538 199 3 256 298 11 038 206 37 867 895 922 931 Charges d'interêts 2015 653 475 317 876 326 787 284 161 218 186 227 017 507 834 257 898 295 361 603 595 280 647 199 263 138 779 98 877 285 809 310 869 201 993 89 860 38 182 128 766 402 816 7 562 - Taux moyen d’intérêt 2013 2014 2015 3,8% 4,3% 3,6% 2,3% 2,6% 3,3% 4,1% 3,3% 3,6% 3,9% 3,6% 4,7% 3,2% 2,9% 2,8% 3,0% 2,5% 2,3% 2,4% 2,8% 3,8% 2,4% 1,0% 1,4% 1,2% 1,5% 1,9% 3,2% 3,1% 3,1% 3,0% 2,9% 2,9% 2,8% 2,8% 2,7% 2,6% 2,6% 2,4% 2,4% 2,2% 2,2% 2,1% 2,0% 1,6% 1,2% 1,2% 1,1% 0,8% inconnu inconnu 4,8% 3,3% 2,7% 4,6% 3,9% 3,3% 2,5% 2,7% 2,4% 2,4% 3,5% 1,1% EVOLUTION -3% -23% -5% -18% -24% -21% -40% -12% -8% -6% -14% -4% 2% -7% -23% -45% -14% 66% -16% 0% -30% -56% MINEFI MINEFI MINEFI DEPARTEMENTS du NORD et PAS-de-CALAIS DEPARTEMENTS de PICARDIE La moyenne des villes de 10 000 à 20 000 habitants du Nord-Pas-de-Calais est de 3,68 %. En 2014, elle était de 3,83 % et en 2013 de 4,85 %. On peut constater une baisse ces 3 dernières années de la moyenne du « Taux d'intérêt» Parmi les 27 communes qui la dépassent, seules 6 supportent un taux moyen supérieur à 5%. Parmi elles, Bondues qui a un endettement résiduel bas (74 549 euros) qui ne justifie pas une renégociation, certainement plus coûteuse que les 4 585 euros d’intérêts payés en 2015. Saint-Saulve est impacté par une renégociation de ses emprunts structurés : 3% de plus pour dépasser 6% en moyenne Dès lors que le taux moyen dépasse la barre des 4%, il devient logique de suspecter les effets d’emprunts structurés Si on se concentre sur l'augmentation du taux d'intérêt moyen de la dette sur les deux derniers exercices, 3 villes se distinguent avec une évolution d'environ +30 % : Fourmies, Jeumont et Noeux-les-Mines. Nous pouvons remarquer que près de 25 % de la dette de Fourmies et Jeumont est composée d'emprunts structurés. Chez Noeux-les-Mines, on a cru « berner » le stagiaire sur son seul emprunt structuré de cotation 6F qui lui a valu de faire appel, en 2016, au Fonds de soutien, proposé par l’Etat, pour en terminer avec celui-ci ! Voir le montant des intérêts augmenter de près de 17% n’est pas rassurant !* Comines connaît une augmentation du taux d'intérêt moyen de sa dette de 19 % de 2014 à 2015, alors que 6 communes voient leurs taux d'intérêt moyen augmenter d'environ 10 %. Il ne peut s’agir que de conséquences de renégociations ou d’impact d’emprunts structurés. Seclin, qui était la ville la plus performante en 2014 et malgré une nouvelle baisse de -16 % et un taux d'intérêt moyen de 1,17 %, se voit cette année dépassée par quatre communes avec des taux d'intérêt de 1 % ou moins, dans l'ordre : Hautmont (1,06%), Hem (0,82%), Montigny-en-Gohelle (0,28%) et Saint-Saulve (0,06 %) Sur les 20 villes en dessous de la moyenne, seules 4 voient leurs taux d'intérêt moyen augmenter. Et sur l'ensemble des 48 communes ici étudiées, 11 connaissent une augmentation de plus de 5 % sur les deux derniers exercices, alors qu'en 2014, elles étaient 20. Enfin, l'évolution moyenne de la strate est de -2,53 % et la moyenne du taux d'intérêt moyen est plus basse qu'en 2014. Ainsi, nous pouvons conclure d'une baisse générale du taux d'intérêt moyen de la dette pour les communes de la strate, ce qui est très encourageant. Picardie La moyenne des villes de 10 000 à 20 000 habitants de Picardie est de 2,64 %. Nous pouvons remarquer qu'elle est plus faible que celle du Nord-Pas-de-Calais. Cependant, sur les 14 villes de la strate, des données nous manquent pour 6 d'entre elles, il faut donc prendre cette moyenne avec précaution. Parmi les 8 communes étudiées, 6 dépassent la moyenne mais aucune ne supporte un taux moyen supérieur à 5%. Hirson et Crépy-en-Valois dépassent les 3,5 % avec respectivement 3,69 % et 4,09 %. Les 4 autres ont un taux compris entre 2,99 % et 2,64 %. Si on se concentre sur l'augmentation du taux d'intérêt moyen de la dette sur les deux derniers exercices, seule Montataire se distingue négativement avec une augmentation de +66 %. A rappeler que Montataire a refusé la transmission de ses données ! 2 villes ont des taux stables Clermont est la ville la plus performante avec une baisse de -21 %. Cependant elles est suivie de près par Chantilly (-18 %) et Pont Sainte-Maxence (-14%). Sur l'ensemble de la strate, seule une commune voit son taux d'intérêt moyen augmenter. Ainsi cette strate de la Picardie est plutôt performante pour les villes ici analysées. Pour mémoire, blocs communaux – RATIO n° 09 – les 5 extrêmes (Euros) Communes Ratio en % Auchel 5.33 Saint-Amand-les-Eaux 5.18 Somain 5.02 Marly 4.82 Courrières 4.76 Senlis 2.46 Hautmont 2.26 Pont Sainte-Maxence 1.92 Montataire 1.62 Méru 1.45 RATIO 4 : Les emprunts structurés Qu’est-ce qu’un emprunt « structuré » ? Depuis 1986, dans le cadre de la libéralisation des marchés financiers et de la décentralisation, les collectivités territoriales peuvent accéder aux marchés financiers. Pour financer leur investissement uniquement, elles peuvent emprunter auprès d’organisme de crédit. La financiarisation de l’économie a conduit les banques à proposer aux collectivités des produits de plus en plus complexes et risqués entre 2000 et 2008. Mais, la crise des subprimes en 2008 a entraîné une forte volatilité des marchés. La faillite d’un des principaux fournisseurs de produits structurés, Dexia, et la situation financière catastrophique de certaines communes soumises au effet de leur dette structurée et toxique, a conduit à une prise en compte généralisée des dangers de ces produits toxiques et une réflexion au niveau de l’Etat sur le financement des collectivités territoriales. Elles ont le choix entre des produits à taux fixes, à des taux indexés (variables ou révisables) ou bien à des emprunts structurés. Bien qu’il y ait plusieurs définitions, on admet généralement qu’un emprunt structuré intègre dans un même contrat un emprunt et un instrument dérivé4. Les instruments dérivés étant des produits financiers dont les effets sont déterminés par l’évolution d’indice sous-jacent (inflation, écart de change), un emprunt structuré est un emprunt indexé sur un indice sous-jacent. Il comporte trois phases le plus souvent : • Une phase bonifiée sur une courte période (2 à 3 ans). Les taux avant 2008 étaient proches de 5% pour la plupart des collectivités, un taux bonifié pouvait être proche de 3% par exemple. • Un produit dérivé sur 10 à 15 ans • Un taux fixe sur une période courte Il existe plusieurs types de produit dérivés : • Les emprunts à barrières : avec ou sans multiplicateur ou levier Par exemple, un emprunt indexé sur l’Euribor 12 mois avec levier : si l’Euribor 12 mois dépasse 5%, le taux est celui de l’Euribor plus une marge Par exemple, un emprunt indexé sur l’Euribor 12 mois avec levier multiplicateur : si l’Euribor 12 mois dépasse 5%, le taux est égal à un taux fixe bonifiée plus trois ou cinq fois la différence entre l’Euribor actuel et la barrière de 5%. • Les emprunts de pente avec un différentiel entre un taux long et un taux court • Un emprunt de change sur des devises • Un emprunt de courbe avec un taux d’intérêt corrélé aux écarts entre indices économiques de zones différentes. • Les produits cumulatifs ou boules de neige où le taux dépend du taux de la période précédente • D’autres produits sur l’inflation, le cours du brent… 4 Circulaire du 25/06/2010 sur les produits financiers offerts aux collectivités territoriales et à leurs établissements publics, Annexe 3. Les célèbres emprunts indexés sur le Franc suisse illustrent bien la toxicité de certains emprunts structurés. Les produits indexés sur le franc suisse ont pu voir leur taux passer de 15% à 25% à la suite de l‘abandon du taux plancher de 1,20 CHF pour un euro par la BNS début 20155. Le Franc suisse s’est en effet fortement réévalué. Les réponses de l’État face à la crise des emprunts toxiques Même si tous les emprunts structurés ne sont pas forcément toxiques, certains ont plongé des communes dans des situations critiques. En 2008, le Ministère des Finances et celui de l’Intérieur ont chargé un Inspecteur des Finances, Eric Gissler, de rechercher une solution à cette crise. Les établissements bancaires et les associations d’élus locaux ont signé une Charte de bonne conduite en 2009 : cette dernière crée une classification de ces emprunts, la classification Gissler mesurant par un chiffre entre 1 et 5 la complexité de l’indice servant à calculer les intérêts et une lettre entre A et E la complexité de la formule de calcul des intérêts. Dans cette Charte, les banques s’engagent à ne plus proposer de produits trop risqués (effet boule de neige, actions, matières premières), à mieux informer les collectivités. De leur côté, les collectivités s’engagent à développer la transparence concernant leur politique d’emprunt et de gestion de dette et à développer l’information financière sur les produits qu’elles ont souscrits. La Circulaire du 25 juin 2010 relative aux produits financiers offerts aux collectivités territoriales a créé une catégorie F6, pour les produits les plus risqués et a fortement déconseillé le recours aux produits structurés. Elle a aussi refondu les annexes du compte administratif (incorporation de la Charte de Gissler…) pour mieux informer les assemblées. Enfin, le Décret 2014-984 du 28 août 2014 a encadré les emprunts des collectivités et interdit les emprunts structurés. 5 http://www.challenges.fr/economie/20150424.CHA5263/les-275-collectivites-les-plus-shootees-auxprets-toxiques.html Le fonds de soutien aux collectivités Ce fonds crée en 2014 vise à permettre aux communes de payer l’Indemnité de remboursement anticipé (IRA) de leur emprunt structuré : il couvre jusqu’à 75% de l’IRA pour les emprunts souscrits avant 2013, sauf si le taux est supérieur à celui de l’usure. 676 collectivités ont été aidées jusque-là. En effet, le coût de sortie de ces emprunts est très élevé et difficile à calculer car très technique, par exemple pour les emprunts DEXIA. Pour le département du Nord, le capital restant dû cumulé de l’ensemble des emprunts des 28 communes ayant sollicité le Fonds de soutien s’élevait en février 2015 à plus de 186 millions d’euros6. Mais, la renégociation de ces emprunts générera des indemnités de remboursement anticipé (IRA) de plus de 229 millions d’euros que les collectivités devront verser à leur établissement bancaire, en plus du capital. L’aide de l’État est donc indispensable. Par exemple, la Préfecture du Pas de Calais indique que 31 collectivités sont concernées : Boulogne sur Mer, CC Opale Sud, Carvin, Hénin-Beaumont (nous ne listons que les communes de cette étude). Des conventions seront signées prochainement avec Auchel, CA de Béthune, Bruay, Noeux et environs, Bruay-la-Buissière, Arras, CA du Calaisis, Avion, Noeux-les-Mines, CC du Pays d'Aire, Calais, Carvin. Le montant total pris en charge par l’État est de 83 M € dans le département. A partir de l’année comptable 2013, nous avons écarté les emprunts d’indice Gissler inférieur à 3, considérés comme non dangereux. N’ayant pas d’assurance que les données 2012 aient été modifiées en conséquence, nous nous abstiendrons de certaines comparaisons. Les villes de plus de 10 000 habitants et de moins de 20 000 de la région Haut-de-France possédant des emprunts structurés sont au nombre de 19 et sont Auchel, Avion, Bully-lesMines, Carvin, Etaples, Fourmies, Jeumont, Le Portel, Longuenesse, Marly, Marquette-lezLille, Méru, Neuville-en-Ferrain, Nœux-les-Mines, Oignies, Saint-Amand-les-Eaux, SaintAndré-Lez-Lille, Saint-Saulve, Sallaumines. 4 villes possédant des emprunts structurés supérieurs à 3 n’ont pas souhaité indiquer leur montant pour 2015, il s’agit d’Oignies, Saint-André-Lez-Lille, Marly, Saint-Saulve. On notera que ces 3 dernières avaient des niveaux alarmants d’emprunts structurés en 2014. On remarquera que seule Marly de l’ancienne région Picardie possède des emprunts structurés. 6 http://www.nord.gouv.fr/Actualites/Actualites/Fonds-de-soutien-aux-emprunts-a-risque-Le-prefet-duNord-signe-les-premieres-conventions a) Dette structurée par habitant Le montant d’emprunts structurés par habitant est dangereux (Indice Gissler >3) pour une dizaine de villes des Hauts-de-France. Il s’agit de Carvin (543€), Avion (495€), Jeumont (308€), Sallaumines (268€), Neuville-en-Ferrain (258€), Etaples, Fourmies, Auchel, SaintAmand-les-Eaux et Longuenesse. En cas d’effet de levier important ou de situation économique très défavorable, les finances publiques de ces villes peuvent devenir très compliquées à gérer et le niveau de service de ces communes peut fortement diminuer. Les villes de Méru, Bully-les-Mines, Nœux-les-Mines, Marquette-lez-Lille et Le Portel ont un niveau acceptable d’emprunts structurés et en cas de situation économique défavorable, ces communes pourraient avoir à faire des efforts pour maintenir le niveau de service. A défaut de valeur 2014, il s’agira de l’évolution 2013/2015 et à défaut de valeur 2015, il s’agira de l’évolution 2013/2014. Ville Montant emprunts structurés par habitant (€uros) 2013 2014 Evolution 2014/2015 2015 Carvin 959 940 543 -42,2% Avion 566 518 495 -4,4% ? 383 308 -19,5% Sallaumines 285 282 268 -5,0% Neuville-en-Ferrain 296 278 258 -7,1% Etaples 483 ? 208 -57,0% Non déclaré Non déclaré 204 ? Auchel 681 618 178 -71,2% Saint-Amand-les-Eaux 212 280 140 -49,8% Longuenesse 162 143 126 -12,1% Inconnu inconnu 56 ? 32 29 29 -1,1% Non déclaré Non déclaré 12 ? 212 ? 10 -95,3% 19 9 9 0,1% 6 5 4 -14,0% Saint-Saulve 267 213 0 -100% Saint-André-lez-Lille 205 179 0 -100% Marly 637 587 MINEFI -7,8% Jeumont Fourmies Méru Oignies Bully-les-Mines Noeux-les-Mines Marquette-lez-Lille Le Portel Le premier point positif de l’étude est que toutes les évolutions sont négatives, ce qui signifie que les emprunts structurés diminuent dans toutes les collectivités. Ce qui est logique, compte tenu des dispositions prises par les pouvoirs publics Ensuite, on ne peut que souligner les importants efforts de certaines villes pour réduire les emprunts structurés afin d’avoir une situation plus stable et plus prévisible sachant que cela augmente le capital à rembourser à taux fixe. On distinguera la ville de Nœux-les-Mines qui a réduit de plus de 95 % ses emprunts structurés en 2 ans, celle d’Auchel de plus de 70 % en une année, Etaples plus de 57 % entre 2013 et 2015, et celle de Carvin qui a réduit de plus de 40 % ses emprunts structurés en 1 exercice. On soulignera aussi que les villes de Saint-Saulve, Jeumont, Le Portel, Saint André Lez Lille et Longuenesse ont toutes réduit leurs emprunts de plus de 10 %. En revanche, les villes de Neuville-en-Ferrain, Sallaumines, Avion, Oignies et Marquette Lez Lille ont toutes réduit leurs emprunts structurés mais au rythme normal de l’échéancier et la réduction du capital à rembourser des emprunts structurés est de moins de 8 % par an. On peut affirmer que certaines villes ont pris l’année dernière conscience de la dangerosité que peut être un emprunt structuré et ont décidé en 2015 de réduire fortement son montant. Il est aussi pertinent d’étudier le poids des emprunts structurés dans la dette totale. Logiquement, les villes avec le plus d’emprunts structurés par habitant sont celles dont ce type de dette pèse le plus lourd dans la dette totale. Seule la ville d’Avion a une majorité d’emprunts structurés dans sa dette totale. Pour les communes du Portel, de Marquette-lezLille, Nœux-les-Mines, et Bully-les-Mines, les emprunts structurés dangereux sont presque insignifiant dans la dette totale. Pour mémoire, blocs communaux – RATIO n° 03 – les 5 extrêmes (Euros) Communes Ratio en € Carvin 870.13 Marly 620.87 Auchel 581.64 Avion 536.10 Neuville-en-Ferrain 458.98 22 blocs communaux sans emprunts structurés b) Part des emprunts structurés dans la dette Pour la plus grande partie des communes des Hauts-de-France de moins de 20 000 habitants la part des emprunts structurés dans la dette totale est en baisse. Cela se produit notamment lorsque la dette totale est stable et que la ville n’a pas effectué de nouveaux emprunts à risque. Pour les villes comme Jeumont, Sallaumines, ou Neuville-en-Ferrain la stratégie est de désendetter des emprunts structurés et non structurés au même rythme. ES par habitant 2015 2013 2014 2015 495 84% 65% 65% - 47% 44% 44% Carvin 543 56% 51% 33% Jeumont 308 ? 25% 26% Fourmies 204 ? ? 24% Etaples 208 46% ? 21% 56 21% 21% 20% Longuenesse 126 20% 19% 18% Auchel 178 58% 56% 14% 9 16% 10% 9% Ville Avion Sallaumines Neuville-en-Ferrain Saint-Amand-les-Eaux Méru Bully-les-Mines Emprunts structurés / Dette totale 268 7% 12 ? ? 3% 258 28% ? 1% Marquette-lez-Lille 9 2% 1% 1% Le Portel 4 0,29% 0,24% 0,21% Marly ? 84% 81% 0% 10 6% 6% 0% 140 23% 22% 0% - 63% 32% 0% Noeux-les-Mines Oignies Saint-André-lez-Lille Saint-Saulve Le nombre de ? (Montant non déclaré) témoigne du peu d’envie de ces communes à communiquer sur le sujet. En effet, on peut s’interroger sur le degré de sens critique des souscripteurs à ces offres « alléchantes » présentées par des commerciaux intéressés (financièrement) ! Pour mémoire, blocs communaux – RATIO n° 03 – les 5 extrêmes (Euros) Communes Ratio en % Marly 62.02 Avion 52.58 Carvin 45.76 Auchel 42.53 Etaples 34.53 22 blocs communaux sans emprunts structurés B\ Les communes de plus de 20 000 habitants Population (répartition) Toutes les communes de cette strate ont accepté de nous transmettre leurs données cette année. Par ordre alphabétique COMMUNE Abbeville Armentières Arras Beauvais Béthune Boulogne sur mer Bruay-la Buissière Calais Cambrai Compiègne Coudekerke Branche Creil Croix Denain Douai Dunkerque Grand Synthe Halluin Hazebrouck Hénin-Beaumont La Madeleine Lambersart Laon Lens Liévin Loos Marcq en Baroeul Maubeuge Mons en Baroeul Roubaix Saint-Quentin Soissons Tourcoing Valenciennes Villeneuve d'Ascq Wasquehal Wattrelos Population 2015 24 953 25 701 43 499 55 659 26 530 44 060 24 165 75 239 33 345 41 344 22 918 34 145 20 789 20 423 43 205 94 446 21 166 20 372 21 741 26 728 22 506 28 997 26 991 34 938 32 473 22 085 40 480 31 435 21 349 95 182 57 761 29 711 92 620 44 362 64 328 20 216 41 799 Par ordre décroissant de population COMMUNE Roubaix Dunkerque Tourcoing Calais Villeneuve d'Ascq Saint-Quentin Beauvais Valenciennes Boulogne sur mer Arras Douai Wattrelos Compiègne Marcq en Baroeul Lens Cambrai Liévin Maubeuge Lambersart Hénin-Beaumont Béthune Creil Soissons Laon Armentières Abbevile Bruay-la Buissière Coudekerke Branche La Madeleine Loos Hazebrouck Mons en Baroeul Grand Synthe Croix Denain Halluin Wasquehal TOTAL REGION HAUTS-de-FRANCE Population 2015 95 182 94 446 92 620 75 239 64 328 57 761 55 659 44 362 44 060 43 499 43 205 41 799 41 344 40 480 34 938 33 345 32 473 31 435 28 997 26 728 26 530 34 145 29 711 26 991 25 701 24 953 24 165 22 918 22 506 22 085 21 741 21 349 21 166 20 789 20 423 20 372 20 216 1 427 661 Les 7 communes picardes comptent 270.564 habitants (19% de la population régionale) RATIO 1 : Endettement par habitant L’endettement ramené à son montant par habitant est un mode de comparaison équitable. Il met en avant le poids (ainsi que le risque) que les communes, indépendamment de leurs ressources, font peser sur l’administré sans que ce poids soit parfaitement réparti. Attention ! Ce ratio ne suffit pas à une vision objective et exhaustive. Il faut y adjoindre la « Capacité de désendettement » de l’entité qui prend en considération les ressources de la collectivité. Ce ratio sera mentionné en supra. COMMUNE Maubeuge Béthune Abbeville Bruay-la-Buissière Tourcoing Calais Lens Wattrelos Hénin-Beaumont Cambrai Boulogne sur mer Valenciennes Beauvais Compiègne Arras Liévin Roubaix Grand-Synthe Saint-Quentin Wasquehal Population 2015 Dette totale 2015 31 435 26 530 24 953 24 165 92 620 75 239 34 938 41 799 26 728 33 345 44 060 44 362 55 659 41 344 43 499 32 473 95 182 21 166 57 761 20 216 66 525 300 48 773 289 38 822 710 37 550 528 137 255 621 104 172 500 48 005 138 56 886 128 34 477 066 42 575 910 55 475 220 52 665 358 64 719 622 47 449 919 47 932 919 35 758 502 103 147 696 22 841 327 59 719 731 20 146 615 Dette par habitant (€uros) 2013 2014 20165 2 244 1 985 1 457 1 417 1 383 1 087 1 376 1 324 1 337 1 276 1 270 922 1 434 1 227 1 219 1 183 2 259 1 858 1 514 1 228 1 475 1 387 1 470 1 383 1 398 1 330 1 226 1 193 1 196 1 208 982 1 292 1 146 1 122 1 026 1 112 MOYENNE Halluin Douai Armentières Denain Dunkerque Croix Villeneuve d'Ascq Hazebrouck Creil Loos Lambersart Soissons Laon Coudekerke Branche La Madeleine Marcq-en-Baroeul Mons-en-Baroeul 2 116 1 838 1 556 1 554 1 482 1 385 1 374 1 361 1 290 1 277 1 259 1 187 1 163 1 148 1 102 1 101 1 084 1 079 1 034 997 Variation 2014/2015 -6% -1% 3% 27% 0% 0% -7% -2% -8% -4% 3% 0% -3% -5% 12% -15% -5% -4% 1% -10% 987 20 372 43 205 25 701 20 423 94 446 20 789 64 328 21 741 34 145 22 085 28 997 29 711 26 991 22 918 22 506 40 480 21 349 19 573 090 41 250 944 24 531 597 18 495 593 72 798 748 15 381 328 45 083 716 14 704 426 21 567 438 12 591 122 16 004 352 15 166 188 13 370 092 10 633 505 3 268 992 3 816 986 - 1 114 1 183 957 852 736 827 696 484 636 550 518 189 148 - 1 034 1 080 971 898 799 795 721 871 581 615 585 527 465 491 164 121 - 961 955 954 906 771 740 701 676 632 570 552 510 495 464 145 94 -7% -12% -2% 1% -4% -7% -3% -22% 9% -7% -6% -3% 6% -6% -11% -22% En 2015, les 37 communes de la strate 20.000 à 100.000 habitants se répartissent de la sorte : 17 communes en dessous de la moyenne, 20 communes au-dessus. Comme nous vous en informions, la municipalité de Maubeuge est la commune la plus endettée en 2015 comme elle l’était en 2014 et en 2013, la dette par habitant est supérieure à 2.000 €/habitant. La deuxième commune la plus endettée est Béthune avec 1.838€ de dette par habitant. Néanmoins la situation continue de s’améliorer puisque ce ratio diminue de 1%. Ce ratio avait aussi diminué sur 2013-2014 de 6.42%. Les communes les moins endettées de la région se trouvent groupées dans la métropole lilloise. En effet, Marcq-en-Barœul (94 euros), suivie de La Madeleine (145 euros) se distinguent avec une dette totale qui n’hypothèque pas l’avenir des jeunes habitants. On rappellera que Mons-en-Baroeul a, encore pour l’instant, un endettement municipal nul. On constate que chez certaines, le ratio de dette par habitant augmente assez fortement. C’est notamment le cas de la ville de Bruay-la-Buissière dont l’endettement par habitant augmente de 27% entre 2014 et 2015. On constate qu’à Arras également, la dette par habitant connaît une hausse de 12%. Il ne faut pas perdre de vue que certaines communes parmi les plus endettées, ont souscrit des emprunts structurés, c’est notamment le cas de Béthune qui est en seconde position de ce « classement », ce qui n’a pas vocation à rendre aisée la gestion de la dette. Soulignons tout de même que si l’endettement de Béthune reste important, il baisse d’année en année. DEPARTEMENTS du NORD et PAS-de-CALAIS DEPARTEMENTS PICARDS • En Nord-Pas-de-Calais En examinant la dette totale en fin d’exercice (ou CRD = Capital Restant Dû) de chacune des communes de cette strate, on note que 16 communes sont au-dessus de la moyenne de 971 euros et donc 13 communes en-dessous. On remarque que Marcq-en-Barœul est de loin la commune la moins endettée de la strate, 94 euros par habitant - soit une différence de 51 euros par rapport à La Madeleine, la deuxième moins endettée. Le désendettement exigé par la situation des finances publiques, émerge certes, mais est encore trop minoritaire ! Les villes qui ont réduit leur endettement : Fortement (plus de 10%) : Liévin (-15%), Wasquehal (-10%), Douai (-12%), La Madeleine (-11%), Marcq-enBarœul (-22%) Soit 5 communes. Plus légèrement (sans atteindre 10%) : Maubeuge (-6%), Wattrelos (-2%), Lens (7%), Hénin-Beaumont (8%), Cambrai (-4%), Roubaix (-5%), Grande-Synthe (-4%), Halluin (-7%), Armentières (-2%), Dunkerque (4%), Croix (-7%), Villeneuve d’Ascq(-3%), Hazebrouck (-3%), Lambersart (-6%), Coudekerke Branche (6%), Loos(-7%). Soit 16 communes. On ne compte, au total, que 5 communes pour lesquelles, la stratégie de désendettement semble apparaître de manière significative. La dette de certaines villes est stable : Béthune, Tourcoing, Calais, Valenciennes, Denain Soit 5 communes. D’autres ont augmenté leur endettement : Fortement (plus de 10%) : Bruay la Buissière (27%), Arras (12%) Soit 2 communes. Plus légèrement (autour de 10%) : Boulogne (3%) Soit 1 commune 3 communes voient leur dette s’accroître significativement. Elles sont minoritaires par rapport aux communes « précautionneuses ». Les communes dont l’endettement passe la barre symbolique des 1.000 euros par habitant, devraient être vigilantes et ce, d’autant plus si l’EPCI a une dette propre importante (Cf. §.3) Elles sont 15 dans cette strate à dépasser le seuil et la dette de leur EPCI, ici, n’est pas incluse. Dans la continuité, Maubeuge est la commune la plus endettées de la strate avec plus de 2.000€ de dette par habitant ! Béthune est juste derrière avec une dette de 1.838€ de dette par habitant. A noter : les communes qui dépassent la moyenne d’endettement par habitant sont principalement celles qui se retrouvent « chargées » d’un emprunt à structure complexe. • Picardie En examinant la dette totale en fin d’exercice (ou CRD = Capital Restant Dû) de chacune des communes de cette strate, on note que 3 communes sont en dessous de la moyenne de 934 euros et donc 4 communes au-delà. On remarque que Laon est de loin la commune la moins endettée de la strate en Picardie 495 euros par habitant Les villes qui ont réduit leur endettement : Aucune ville de Picardie n’a réduit sa dette de plus de 10%. 3 communes ont réduit leur dette plus légèrement (sans atteindre 10%) : Beauvais (-3%), Compiègne (-5%), Soissons (3%) La dette de Saint Quentin est stable. D’autres ont augmenté leur endettement : Aucune commune n’a augmenté son endettement de plus de 10%. 3 communes ont augmenté plus légèrement leur endettement (sans atteindre 10%) : Creil (9%), Laon (6%), Abbeville (3%) Au total, 3 communes voient leur dette s’accroître significativement. Elles sont moins nombreuses que les « plus prudentes ». Les communes dont l’endettement passe la barre symbolique des 1.000 euros par habitant, devraient être vigilantes et ce, d’autant plus si l’EPCI a une dette propre importante (Cf. §3). En Picardie elles sont 4 à dépasser le seuil. Pour mémoire, blocs communaux – RATIO n° 01 – les 5 extrêmes (Euros) Communes Ratio en € Maubeuge 2987.84 Tourcoing 2946.17 Wattrelos 2915.56 Roubaix * 2707.08 Grande-Synthe 2648.49 Denain 1125.16 Creil 848.41 Hazebrouck 759.68 Soissons 697.80 Laon 563.68 RATIO 2 : Annuité par habitant L'annuité de la dette se compose de deux montants additionnés : • Celui des remboursements en capital ou amortissements, qui figurent parmi les dépenses directes d'investissement. • Celui des intérêts des emprunts, qui sont inscrits dans les charges de la section de fonctionnement. Communes Liévin Maubeuge Cambrai Hénin-Beaumont Béthune Beauvais Boulogne sur mer Valenciennes Bruay-la Buissière Compiègne Wasquehal Douai Tourcoing Halluin Arras Lens Calais Roubaix Saint Quentin Annuité 9 221 189 7 198 636 7 352 295 5 683 563 5 357 590 10 784 997 8 314 166 8 132 308 4 373 547 7 373 092 3 522 796 7 013 510 14 611 201 3 114 906 6 483 548 5 130 622 10 702 231 13 313 228 7 899 390 Montant de l’annuité par habitant (€uros) 2013 2014 2015 310 226 204 192 227 174 156 175 164 168 133 133 157 130 154 365 300 227 204 185 221 175 181 223 185 157 176 167 156 136 139 135 144 333 150 MOYENNE Abbeville Armentières Croix Grand Synthe Wattrelos Denain Soissons Dunkerque Creil Hazebrouck Villeneuve d'Ascq Laon Coudekerke Branche Lambersart Marcq en Baroeul La Madeleine Loos Mons en Baroeul 284 229 220 213 202 194 189 183 181 178 174 162 158 153 149 147 142 140 137 VARIATION -5% 1% 8% 15% -9% 11% 4% -18% -2% 14% -1% -3% 1% 12% 7% 9% -1% -58% -9% 135 3 249 717 3 262 424 2 584 327 2 535 220 4 530 569 2 060 254 2 921 202 9 192 047 2 973 217 1 871 456 5 491 447 2 263 685 162 108 163 115 113 129 102 85 122 121 113 133 111 98 174 120 89 94 82 94 130 127 124 120 108 101 98 97 87 86 85 84 1 125 731 47 49 49 1 312 287 1 238 290 562 885 235 167 - 28 32 28 96 - 37 31 37 58 - 45 31 25 11 - 7% 5% 10% -10% -2% -43% -19% -2% -8% 4% -10% 22% -1% -32% -82% Ce comparatif permet de mesurer le poids exact de la dette sur le fonctionnement de la collectivité. Nous pouvons distinguer deux catégories de villes. D’une part, celles qui désirent avoir un désendettement rapide et qui pour cela élèvent leur annuité à un haut niveau pour accélérer le remboursement de leur dette. Cette dernière est bien souvent élevée, d’où le fait de vouloir l’éponger au plus vite. A moins, qu’il s’agit d’effets d’emprunts structurés non résorbés ! D’autre part, il y a celles qui préfèrent rembourser leur dette plus lentement. Il semblerait que ces dernières ne veuillent pas brusquer leur population. Sur les 30 villes du Nord-Pas-deCalais, 16 ont une annuité au-dessus de la moyenne qui est de 131. Sur les 7 communes de plus de 20 000 habitants de la Picardie, 4 ont une annuité au-dessus de la moyenne (130€). Dans la première catégorie, on retrouve des villes qui disposaient déjà les années précédentes d’une annuité par habitant déjà élevée telle que Liévin, Maubeuge ou Cambrai où elle dépasse les 200 €. On y trouve aussi des villes qui augmentent leur annuité de plus de 10%, telles que Hénin-Beaumont ou encore Compiègne. Dans la seconde catégorie, on retrouve des villes qui au contraire choisissent de diminuer leur annuité par habitant, telles que Loos (-82%), La Madeleine (-32%) qui se trouvent avec l’annuité par habitant la plus faible, signe pour elle de désendettement. Enfin, on retrouve Mons-en-Barœul, qui ne dispose d’aucune annuité par habitant puisqu’elle a mis en place une politique de non endettement depuis des années. Pour mémoire, blocs communaux – RATIO n° 06 – les 5 extrêmes (Euros) Communes Ratio en Roubaix * 489.59 Grande-Synthe 441.98 Dunkerque 417.24 Wasquehal 364.59 Coudekerque-Branche 348.71 Lens 174.03 Denain 172.93 Creil 117.91 Laon 111.02 Hazebrouck 104.16 RATIO 3 : Taux d’intérêt moyen A comparer aux taux des marchés financiers actuels COMMUNE Croix Bruay-La Buissière Hénin-Beaumont Halluin Béthune Coudekerke Branche Marcq-en-Baroeul Wasquehal La Madeleine Dette totale 2015 Charges d'intérêts 2015 15 381 328 37 550 528 34 477 066 19 573 090 48 773 289 10 633 505 3 816 986 20 146 615 3 268 992 1 444 840 1 077 624 2 869 656 1 625 870 2 357 590 497 640 173 406 898 969 144 271 66 525 300 55 475 220 38 822 710 41 250 944 35 758 502 48 005 138 56 886 128 47 449 919 42 575 910 52 665 358 21 567 438 24 531 597 64 719 622 18 495 593 13 370 092 14 704 426 72 798 748 22 841 327 47 932 919 104 172 500 15 166 188 137 255 621 45 083 716 59 719 731 103 147 696 16 004 352 12 591 122 2 820 191 2 249 017 1 548 156 1 625 891 1 392 740 1 780 779 2 102 027 1 714 980 1 505 887 1 750 945 714 888 796 818 2 068 999 573 003 406 700 440 480 2 167 272 678 363 1 416 574 3 014 515 419 777 3 724 144 1 167 597 1 512 405 2 347 856 357 188 235 167 - - MOYENNE Maubeuge Boulogne-sur-Mer Abbeville Douai Liévin Lens Wattrelos Compiègne Cambrai Valenciennes Creil Armentières Beauvais Denain Laon Hazebrouck Dunkerque Grand-Synthe Arras Calais Soissons Tourcoing Villeneuve d'Ascq Saint Quentin Roubaix Lambersart Loos Mons en Baroeul Taux moyen 2013 2014 2015 6,2% 4,4% 6,7% 5,4% 5,1% 4,2% 4,6% 4,7% 2,3% 6,7% 5,4% 6,3% 5,9% 5,0% 4,7% 4,6% 4,5% 6,7% 9,4% 8,8% 8,3% 8,3% 4,8% 4,7% 4,5% 4,5% 4,4% 3,61% 3,85% 4,25% 4,2% 2,8% 3,7% 4,3% 4,0% 4,0% 3,7% 3,4% 4,0% 3,6% 2,5% 6,5% 2,8% 3,4% 3,3% 3,5% 3,0% 3,0% 3,0% 3,2% 3,5% 3,0% 2,9% 2,7% 2,8% 2,9% 2,5% 2,0% 4,6% 4,2% 4,1% 4,0% 3,9% 3,9% 3,7% 3,7% 3,6% 3,5% 3,3% 3,3% 3,2% 3,2% 3,1% 3,0% 3,0% 3,0% 3,0% 3,0% 2,9% 2,8% 2,7% 2,6% 2,5% 2,3% 2,2% 1,9% 3,8% 3,5% 4,3% 3,9% 3,6% 2,7% 3,4% 3,6% 4,8% 3,3% 3,4% 5,3% 4,3% 2,5% 3,1% 2,6% 1,8% 4,6% EVOLUTION 2015/2014 41% 64% 33% 41% -4% 0% -1% -1% -34% 16% -5% -1% 0% 5% 9% -7% 1% 40% -49% 17% -6% -4% -10% 3% 1% 0% -6% -15% -3% -4% 2% -7% -12% -7% 12% -60% DEPARTEMENTS du NORD et PAS-de-CALAIS DEPARTEMENTS PICARDS a) NORD et PAS-de-CALAIS La moyenne des villes de 20 000 à 100 000 habitants du Nord-Pas-de-Calais est de 4,25%. En 2014, elle était de 3,85 % et en 2013 de 3,61%. On peut constater une augmentation, ces 3 dernières années, de la moyenne du Taux d'intérêt moyen. Parmi les 27 communes, 9 dépassent la moyenne et seules 4 supportent un taux moyen supérieur à 5%. Elles ont un taux moyen d'intérêt supérieur à 8 %, coût d’emprunts structurés. Croix paie le plus cher son endettement avec 9,39% d'intérêt moyen. Elle retrouve ainsi le premier rang qu'elle occupait déjà en 2014 avec 6,68% (+ 41% par rapport à 2014). Si on se concentre sur l'augmentation du taux d'intérêt moyen de la dette sur les deux derniers exercices, 5 villes se distinguent avec une évolution de plus de 30 % : Bruay-laBuissière, Halluin, Croix, Cambrai et Hénin-Beaumont. Bruay-la-Buissière connaît une forte augmentation de 64 %. Nous pouvons également remarquer que parmi ces villes, plusieurs possèdent des emprunts structurés comme nous pouvons le voir plus bas. Valenciennes, qui connaît une baisse de son taux d'intérêt moyen de -49 %, est la ville de la strate la plus performante cette année. En plus de Valenciennes, 3 villes voient leurs taux d'emprunts diminuer de plus de 10 %, ce qui est très encourageant : Arras, Denain et La Madeleine. Enfin, l'évolution moyenne de la strate est de +3,89 % et la moyenne du taux d'intérêt moyen est plus élevée qu'en 2014. Ainsi, nous pouvons conclure d'une augmentation générale du taux d'intérêt moyen de la dette pour les communes de la strate, résultant de renégociation dont les effets bénéfiques apparaîtront à partir de 2017. b) PICARDIE Le taux moyen pour les 7 villes de 20 000 à 100 000 habitants de Picardie est de 3,21%. Nous pouvons remarquer qu'elle est plus faible que celle du Nord-Pas-de-Calais. Parmi les 7 communes étudiées, 4 dépassent la moyenne mais aucune ne supporte un taux moyen supérieur à 4%. Abbeville est au premier rang, comme en 2014, avec 3,99 %. Cependant son taux reste stable car il était de 4,03 % en 2014. Nous pouvons remarquer que Creil voit son taux d'intérêt augmenter de 17 % sur les deux derniers exercices alors que Saint-Quentin le voit baisser de -12 %. Pour Saint-Quentin, cette baisse en fait la ville la plus performante de sa strate. Les autres variations sont mineures. L'évolution moyenne du taux d'intérêt de l'ensemble de la strate est de 0,11 %, ce qui est plutôt encourageant. Ainsi la strate de la Picardie est performante pour les villes ici analysées. Pour mémoire, blocs communaux – RATIO n° 06 – les 5 extrêmes (%) Communes Ratio en % Hénin-Beaumont 6.64 Halluin 5.25 Croix 5.22 Béthune 5.02 Boulogne-sur-Mer 4.59 Dunkerque 2.90 Grande-Synthe 2.82 Soissons 2.81 Saint-Quentin 2.66 Creil 2.55 RATIO 4 : Emprunts structurés Les villes de plus de 20 000 habitants ne possédant pas d’emprunts structurés d’indice supérieur à 3 sur la charte de Gissler sont Armentières, Arras, Béthune, Cambrai, Compiègne, Coudekerque-Branche, Denain, Laon, Lens, Soissons, Tourcoing, Villeneuve d'Ascq et Wasquehal Les villes de plus de 20 000 habitants possédant des emprunts structurés d’indice supérieur à 3 sur la charte de Gissler sont Abbeville, Boulogne, Bruay-la-Buissière, Croix, Douai, Halluin, Hénin-Beaumont, Loos, Roubaix, Saint-Quentin, Valenciennes, Wattrelos. On notera que les villes d’Hénin-Beaumont, de Loos et de Saint-Quentin continuent d’avoir des emprunts structurés en 2015 mais n’ont pas souhaité indiquer leur valeur. Loos a indiqué être en cours de renégociation ! Les villes de Denain et de Loos n’ont désormais plus d’emprunts structurés « toxiques ». La ville de Denain a totalement remboursé sa dette, celle de Lens l’a restructurée passant d’une dette classée >3 en 2014 à une dette < 3 en 2015. Certaines villes n’ont pas renseigné le niveau de leurs emprunts structurés. Il s’agit notamment de Beauvais, Creil, Grande-Synthe, Hazebrouck, La Madeleine, Lambersart, Liévin, Marcq-en-Barœul, Maubeuge Seules deux villes de Picardie de plus de 20 000 habitants possèdent des emprunts structurés « déclarés » (St Quentin et Abbeville), le reste concerne le Pas-de-Calais ou le Nord. a) Emprunts structurés par habitant 3 villes possèdent un taux d’emprunts structurés par habitant très élevé : Wattrelos, Abbeville et Croix. Les villes d’Halluin et de Bruay-la-Buissière ont également des taux élevés. Pour ces 5 villes, le niveau d’emprunts structurés – sans renégociation en cours - est alarmant et peut peser lourdement sur les finances de ces communes. Au vu des années précédentes, on peut penser que les villes d’Hénin-Beaumont et de Loos ont également des niveaux élevés. En revanche, Dunkerque, Roubaix, Calais, Valenciennes, Douai, Boulogne-sur-Mer ont des niveaux corrects, mais ce type d’emprunts peut peser lourdement dans les finances publiques surtout en cas de présence d’effet de levier important ou de situation économique défavorable. Il faut supposer que toutes les dispositions sont prise pour les éliminer en faisant appel au fonds de soutien mis en place par l’Etat. COMMUNE Population Dette structurée 2015 Montant ES par habitant (€uros EVOLUTION 2013 2014 2015 Wattrelos 41 799 14 578 356 365 367 349 0,55% Abbeville 24 953 7 538 898 398 317 302 -20,26% Croix 20 789 4 961 183 252 247 239 -1,98% Bruay-la-Buissière 24 165 3129041 288 270 129 -6,25% Dunkerque 94 446 3 128 337 ? ? 33 Roubaix 95 182 2 923 245 35 33 31 -5,71% Halluin 20 372 2 732 692 147 139 134 -5,44% Calais 75 239 1 559 246 91 23 21 -74,73% Valenciennes 44 362 1 135 511 158 64 26 -59,49% Douai 43 205 789 000 30 25 18 -16,67% Boulogne-sur-Mer 44 060 444 657 112 111 10 -0,89% Saint-Quentin 57 761 59 50 Hénin-Beaumont 26 728 672 687 ? ? Loos 22 085 202 197 Denain 20 423 13 12 0 ? 0 -100% ? = non renseigné On remarquera que toutes les villes réduisent leurs emprunts structurés et que 4 villes ont fait un gros effort de désendettement ; il s’agit de Boulogne-sur-Mer qui a divisé par 11 son niveau d’endettement, de Valenciennes et Bruay-la-Buissière qui ont divisé par 2.5 et 2 leurs emprunts structurés, ainsi que de Douai qui a vu ses emprunts structurés diminuer de plus de 25 %. Les villes de Calais, Roubaix, Wattrelos, Abbeville, Halluin, Croix réduisent également leurs emprunts structurés mais à un rythme plus lent (entre 3 % et 10 % entre 2014 et 2015) On soulignera les efforts de Boulogne-sur-Mer et de Bruay-la-Buissière qui connaissent des niveaux importants d’emprunts structurés mais qui, malgré tout, essayent de le réduire fortement. Pour indication, les variations de Saint-Quentin, Hénin-Beaumont et Loos entre 2013 et 2014 sont respectivement de – 15.4 %, + 2.2 % et -2.4 %. Pour mémoire, blocs communaux – RATIO n° 03 – les 5 extrêmes (Euros) Communes Ratio en € Maubeuge 781.13 Hénin-Beaumont 708.37 Wattrelos 531.45 Croix 418.74 Loos 371.98 7 blocs communaux sans emprunts structurés b) Part des emprunts structurés dans la dette Un autre indicateur qui peut être pertinent à étudier est le poids des emprunts structurés dans la dette totale. Logiquement, les villes avec la plus grande part d’emprunts structurés dans la dette totale sont celles avec le montant par habitant le plus important. On notera que cette part est globalement stable ou en légère diminution sur la période 2013-2015. Sans surprises, les plus importantes diminutions sont Bruay-la Buissière, Calais et Boulogne-sur-Mer. Les plus grandes parts sont pour Hénin-Beaumont (2014), Croix, Wattrelos, Abbeville et Halluin. COMMUNE Dette structurée 2015 ES par habitant 2015 20 789 41 799 24 953 20 372 24 165 94 446 95 182 44 362 43 205 75 239 44 060 26 728 22 085 57 761 4 961 183 14 578 356 7 538 898 2 732 692 3129041 3 128 337 2 923 245 1 135 511 789 000 1 559 246 444 657 ? ? ? 239 349 302 134 129 33 31 26 18 21 10 ? ? ? 20 423 0 0 Population Croix Wattrelos Abbeville Halluin Bruay-la Buissière Dunkerque Roubaix Valenciennes Douai Calais Boulogne sur mer Hénin-Beaumont Loos Saint-Quentin Denain ? = non renseigné ES / Dette totale 2013 2014 2015 29,83% 43,25% 27,06% 13,21% 19,51% 6,02% 2,87% 12,63% 2,52% 6,51% 8,72% 50,79% 32,02% 5,65% 1,51% 31,05% 42,25% 21,02% 13,41% 21,95% ? 2,87% 2,63% 2,33% 14,43% 9,07% 47,51% 31,72% 4,85% 1,33% 32,25% 25,63% 19,42% 13,96% 8,33% 4,30% 2,83% 2,16% 1,91% 1,50% 0,80% ? ? ? 0 Pour mémoire, blocs communaux – RATIO n° 04 – les 5 extrêmes (%) Communes Ratio en % Hénin-Beaumont 46.98 Maubeuge 26.14 Wattrelos 18.23 Croix 17.79 Bruay - La Buissière 17.58 7 blocs communaux sans emprunts structurés C\ Les groupements de communes (EPCI) Population (répartition) En police rouge, les EPCI ayant refusé de transmettre leur CA. Les populations comptées dans cette partie d’étude - 4.410.367 habitants - se répartissent sur : • Une Métropole (MEL) = 1 136 539 habitants Crée au 1er janvier 2015 dans le cadre de loi MAPAM, la Métropole européenne de Lille (85 communes) exerce de nombreuses compétences : aménagement du territoire, culture, déchets ménagers, développement durable, eau et assainissement, économie et emploi, espace public et voirie, Europe et international, Habitat et logement, politique de la ville, nature et cadre de vie, sport, tourisme, transport et mobilité, accessibilité handicap et crématorium. Sa taille et son champ d’intervention fait qu’on ne peut pas la comparer aux autres EPCI de la région. Elle est comparée aux autres métropoles dans le dossier Dettes des Grande villes. • 2 communautés urbaines (CU) = 307 575 habitants Une communauté urbaine est un EPCI à fiscalité propre regroupant des communes d’un seul tenant et sans enclave qui forme un ensemble de 250 000 habitants. Elle a comme compétences obligatoires : • Aménagement et développement économique, social et culturel de l’espace communautaire ; • Equilibre social de l’habitat ; • Politique de la ville ; • Protection et mise en valeur de l’environnement ; • Politique du cadre de vie ; • Gestion des services d’intérêt collectif. Il en existe deux en région Hauts-de-France : la Communauté Urbaine de Dunkerque (CUD) et la Communauté Urbaine d’Arras. • 18 communautés d’agglomération (CA) = 2 185 081 habitants La communauté d’agglomération doit former, lors de sa création, un ensemble de plus de 50 000 habitants, autour d’une ou plusieurs communes de 15 000 habitants. Ce seuil n’est toutefois pas exigé lorsque la communauté d’agglomération comprend le chef-lieu du département ou la commune la plus importante du département, ou, depuis la loi NOTRe, qui introduit une nouvelle souplesse, lorsque la commune la plus peuplée est la commune centre appartenant à une unité urbaine de plus de 15 000 habitants. Elle exerce obligatoirement les compétences suivantes : aménagement de l’espace, développement économique, équilibre social de l’habitat, politique de la ville. Elle doit aussi choisir trois compétences parmi : voirie, assainissement, eau, cadre de vie, équipements culturels et sportifs ou action sociale. • 20 Communautés de communes (CC) = 781 172 habitants Une Communauté de commune regroupe plusieurs communes sur un territoire comprenant un ensemble de plus de 15 000 habitants. Ce nouveau seuil, introduit par la loi NOTRe remplace l’ancien seuil de 5 000 habitants en 2015, mais ne concerne pas les zones à faible densité. Une Communauté de communes exerce des compétences obligatoires et doit choisir des compétences facultatives (trois parmi neuf compétences) La loi NOTRe a aussi imposé des nouveaux schémas départementaux de coopération intercommunale pour les 4 départements de la région. Le Préfet du Nord a, par exemple, acté la fusion de la CC des Weppes dans la MEL ou de la CC de la Vacquerie dans la CA de Cambrai au 1er janvier 2017. Ce bref aperçu des EPCI de la région montre leur grande diversité à la fois dans leur forme institutionnelle ou leur environnement socio-économique ou encore dans leur niveau d’intégration. La comparaison n’est donc possible qu’entre forme d’EPCI semblable : CC, CA ou CU. Même au sein d’un seul type d’EPCI, le principe constitutionnel de libre administration des collectivités locales laisse le choix aux communes de déléguer des compétences, en plus des compétences obligatoires ou facultatives. Tous les EPCI (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale) régionaux concernés par notre étude, soit 41 au total, ont participé au recueil de données. Cette implication est méritoire, car un EPCI ne retire aucun profit ou enseignement direct de ce comparatif. Toutefois, pour une raison « obscure », la CC Villers-Cotterêts, qui a renseigné en ligne son formulaire 2015 (merci !), a omis de renseigner la section « DETTE ». Les relances du stagiaire n’y ont rien fait. Quand on sait que la ville a refusé sa participation, on est en droit de s’interroger ! La Métropole Européenne de Lille et la Communauté d’agglomération d’Amiens sont repris dans les dossiers « Grandes Villes » Ex Région Nord – Pas-de-Calais = 3.388.766 habitants Picardie = 1.021.601 habitants (23%) Ordre alphabétique EPCI Ordre décroissant de population POPULATION CA Agglomération Creilloise CA Amiens Métropole CA Artois CA Beauvaisis CA Boulonnais CA Cambrai CA Cap Calaisis CA Douaisis CA Hénin Carvin CA Lens Liévin CA Maubeuge Val de Sambre CA Pays de Laon CA Porte du Hainaut CA Région Compiègne (ARC) CA Saint-Omer (CASO) CA Saint-Quentin CA Soissonais CA Valenciennes Métropole 72 624 180 298 227 000 81 570 121 133 78 150 98 901 157 393 125 612 248 786 126 366 45 212 159 706 73 060 66 226 74 981 53 655 194 408 CC Abbevillois CC Aire Cantilienne² CC Caudrésis et Catésis CC Château-Thierry CC Chauny - Tergnier CC Cœur d’Ostrevent CC Flandre intérieure CC Mer et Terre d’Opale CC Opale Sud CC Pays d’Aire CC Pays Clermontois CC Pays Coquelicot (Albert) CC Pays Noyonnais CC Pays Oise et Halatte CC Pays Trois Rivières (Hirson) CC Pays du Valois (Crépy) CC Sablons (Méru) CC Sud Avesnois CC Trois Forêts (Senlis) CC Villers Cotterêts 31 851 47 583 65 324 32 411 40 561 72 987 100 316 33 029 26 218 15 972 38 453 29 996 33 793 34 887 22 734 55 464 35 765 27 125 20 619 16 084 CU Arras CU Dunkerque 105 275 202 300 Métropole Européenne de Lille TOTAL POPULATION 1 136 539 4 410 367 EPCI Métropole Européenne de Lille POPULATION 1 136 539 CU Dunkerque CU Arras 202 300 105 275 CA Boulonnais CA Lens Liévin CA Artois CA Valenciennes Métropole CA Amiens Métropole CA Porte du Hainaut CA Douaisis CA Maubeuge Val de Sambre CA Hénin Carvin CA Cap Calaisis CA Beauvaisis CA Cambrai CA Saint-Quentin CA Région Compiègne (ARC) CA Agglomération Creilloise CA Saint-Omer (CASO) CA Soissonais CA Pays de Laon 121 133 248 786 227 000 194 408 180 298 159 706 157 393 126 366 125 612 98 901 81 570 78 150 74 981 73 060 72 624 66 226 53 655 45 212 CC Flandre intérieure CC Cœur d’Ostrevent CC Caudrésis et Catésis CC Pays du Valois (Crépy) CC Aire Cantilienne² CC Chauny - Tergnier CC Pays Clermontois CC Sablons (Méru) CC Pays Oise et Halatte CC Pays Noyonnais CC Mer et Terre d’Opale CC Château-Thierry CC Abbevillois CC Pays Coquelicot (Albert) CC Sud Avesnois CC Opale Sud CC Pays Trois Rivières (Hirson) CC Trois Forêts (Senlis) CC Villers Cotterêts CC Pays d’Aire 100 316 72 987 65 324 55 464 47 583 40 561 38 453 35 765 34 887 33 793 33 029 32 411 31 851 29 996 27 125 26 218 22 734 20 619 16 084 15 972 4 410 367 RATIO 1 : Endettement par habitant Dette par habitant Population 2015 Dette totale (CRD 2015) 2013 2014 2015 1 136 539 1 648 179 133 1 612 1 512 1 450 CU Dunkerque (CUD) 202 300 244 485 309 1 783 1 208 1 209 CA de Saint Quentin 74 981 69 752 647 930 930 CA Maubeuge Val de Sambre 126 366 106 186 123 946 840 CA Région Compiègne (ARC) 73 060 58 457 158 795 800 CA Amiens 180 298 138 720 691 707 769 CC Pays du Noyonnais 33 793 24 558 000 727 727 CU Arras (CUA) 105 275 72 968 014 752 693 EPCI Métropole européenne de Lille MOYENNE 781 679 814 876 772 677 642 634 CC de l'Abbevillois 31 851 20 202 446 CA Douaisis 157 393 90 848 329 664 427 577 CA Cap Calaisis 98 901 54 855 006 425 425 555 CA Cambrai 78 150 37 732 428 668 592 483 CC Château-Thierry 32 411 11 978 398 ? 284 370 CA Lens Liévin 248 786 84 859 137 277 261 341 CC Mer et Terre d'Opale 33 029 10 782 925 ? ? 326 CA Porte du Hainaut 159 706 50 396 430 283 312 316 CC Cœur d'Ostrevent 72 987 22 311 885 371 209 306 CC du Caudrésis et Catésis 65 324 17 464 000 222 222 280 CC du Pays d’Aire 15 972 4 427 907 323 300 277 CC Opale Sud 26 218 7 252 341 319 298 277 CA Saint Omer (CASO) 66 226 16 788 931 63 69 254 CA Agglomération Creilloise-CAC 72 624 17 809 275 ? 251 245 CA Valenciennes Métropole 194 408 39 854 866 292 230 205 CC du Pays des 3 Rivières 22 734 4 523 894 594 199 CA Artois 227 000 42 921 614 115 189 103 EVO LUTI ON 2015 /201 4 4,1% 0,0% 0,0% 11,2 % 0,7% 8,80 % 0,0% 7,8% 12,4 % 1,2% 35,2 % 30,5 % 18,4 % 30,1 % 30,7 % , 1,1% 45,9 % +26. 2% 7,6% 7,2% 267, 4% 2,1% 10,9 % 66,5 % 64,4 % CA du Soissonais 53 655 9 806 339 CA Hénin Carvin 125 612 22 173 474 CA du Beauvaisis 81 570 CC Pays du Valois 63 183 187 177 13 099 708 127 161 55 464 7 814 643 139 141 CC Aire Cantilienne (CCAC) 47 583 5 784 792 46 122 CC Flandres interieure 100 316 10 787 503 56 56 108 CA Boulonnais 121 133 11 085 826 192 105 92 CC Pays Oise et Halatte 34 887 3 094 718 98 89 CC Pays Clermontois 38 453 2 723 638 92 71 CC de Chauny Tergnier 40 561 2 759 615 118 68 CC Pays du Coquelicot 29 996 1 967 883 69 66 CC des Trois Forêts (CC3F) 20 619 690 112 - 33 CC des Sablons (Méru) 35 765 796 000 31 22 CA Pays de Laon 45 212 876 834 50 19 CC Sud Avesnois 27 125 496 437 16 18 4 213 985 2 844 718 TOTAL CC de Villers-Cotterêts 16 084 180 000 179 121 11 189, 1% 5,6% 26,3 % 1% 162, 6% 92,0 % 12,8 % 9,6% 22,8 % 42,1 % 28,9 % 61,3 % 14,4 % MINEFI Nous constatons une forte disparité au niveau de l’endettement par habitant qui respecte cependant un ordre établi entre les 3 types d’EPCI : communauté urbaine, communauté d’agglomération, communauté de communes, avec un montant d’endettement qui, ramené à l’euro par habitant, va décroissant avec le niveau des compétences exercées et le champ des investissements. Une seule communauté faisait exception au constat du niveau d’endettement moyen en fonction du type d’EPCI. En effet la Communauté d’Agglomération Maubeuge Val de Sambre et environs se situe parmi les CU, avec un montant de dette par habitant qui plafonne à 840 euros pourtant en baisse par rapport à l’année dernière (646 € par habitant). Néanmoins, il y a beaucoup d’habitants dans cette CA (plus que la CU d’Arras), pour une dette de plus de 106 millions d’euros. L’EPCI qui à l’endettement par habitant le plus élevé est la MEL. Il atteint 1.450 euros d’endettement par habitant et situe la MEL au-dessus du niveau d’endettement des autres groupements, toutes strates confondues. En meilleure position, c’est-à-dire « moindre endettement », nous trouvons la Communauté de Commune Sud Avesnois avec une dette par habitant 2015 de 18 € par habitant que « marque à la culotte » la CA de Laon avec un euro de plus ! Les 3 communautés urbaines, ont un endettement moyen par habitant de 1.361 euros Les 18 communautés d’agglomérations moyennent à 362 euros. Les 20 communautés de communes ont un endettement par habitant de 962 euros. Certains groupements ont une part non négligeable dans l’endettement total de la ou leurs communes rattachées. Cet endettement total peut être constaté dans les pages du site onglet « Ratios » Au ratio n°1, la dette y est comparée en moyenne li ssée sur 4 années et se voit ajoutée, suivant la même formule, à celle moyenne supportée par le groupement sur 4 années. C’est le cas plus particulièrement des communautés urbaines, qui, exerçant plus de compétences (et d’investissements), ont un recours plus important à l’emprunt. Métropole Européenne de Lille, Communauté Urbaine Grand Littoral de Dunkerque (CUD) et Communauté Urbaine d’Arras (CUA), à elles seules, avec une moyenne de 1.361 euros d’endettement par habitant, font monter la moyenne générale de l’endettement des EPCI à 677 euros. La CU d’Arras semble être, des trois communautés urbaines, celle qui a le moins recours à l’emprunt avec 693 euros d’endettement par habitant. Les deux autres communautés urbaines de la région ont un endettement de 1.209 euros (CUD) et 1.450 euros (MEL) Toujours sur les territoires des 3 CU, on note que les communes rattachées à celle d’Arras sont privilégiées et ont une dette cumulée inférieure à la moyenne de la strate. C’est particulièrement vrai pour toutes celles comptant de 10.000 à 20.000 habitants. Ensuite, le troisième EPCI qui a l’endettement par habitant le plus élevé est la Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin. Il compte pour 930 euros alors que celui cumulé du bloc communal atteint 2.025 euros (moyenne 4 ans) Ainsi, nous voyons que si certaines communes ont à elles seules un endettement très faible, les contribuables sont parfois ignorants de l’endettement qui leur pèse de par les emprunts souscrits par les EPCI auxquels leur commune est rattachée. RATIO 2 : Annuité par habitant EPCI CU Dunkerque CA Saint Omer (CASO) CC de l'Abbevillois Métropole Européenne de Lille CA Région Compiègne (ARC) CA Maubeuge Val de Sambre POPULATION 2015 202 300 66 226 31 851 1 136 539 73 060 126 366 ANNUITE 2015 60 962 919 16 145 454 7 238 228 221 620 225 9 131 095 12 942 107 ANNUITE HABITANT 2013 2014 2015 305 237 301 40 19,3 244 ? 227 226 189 195 ? 125 75 80,8 102 MOYENNE CA Douaisis CA Amiens CU Arras CC Cœur d'Ostrevent CC Pays du Noyonnais CA de Saint Quentin CC Château-Thierry CA Cambrai CA Porte du Hainaut CA Cap Calaisis CA du Soissonais CC du Pays d’Aire CA Valenciennes Métropole CA Lens Liévin CC Opale Sud CA Agglomération Creilloise (CAC) CA Artois CC Mer et Terre d'Opale CA du Beauvaisis CC du Pays des 3 Rivières CA Hénin Carvin CC du Caudrésis et Catésis CC Sud Avesnois CA Boulonnais CC Flandres interieure CC Pays Clermontois CC Pays du Valois CC Pays Oise et Halatte CC Aire Cantilienne (CCAC) CC des Sablons (Méru) CC de Chauny Tergnier CA Pays de Laon CC des Trois Forêts (CC3F) TOTAL CC de Villers-Cotterêts EVOLUTION 2014 /2015 27,2% 126,43% 3,2% 26,8% 101 157 393 180 298 105 275 72 987 33 793 74 981 32 411 78 150 159 706 98 901 53 655 15 972 194 408 248 786 26 218 72 624 227 000 33 029 81 570 22 734 125 612 65 324 27 125 121 133 100 316 38 453 55 464 34 887 47 583 35 765 40 561 45 212 20 619 14 764 934 16 590 004 9 422 765 6 430 749 2 908 000 6 210 593 2 134 038 4 472 111 7 522 711 4 570 345 2 376 765 554 563 6 323 927 7 835 947 812 911 2 145 612 5 956 043 860 696 1 918 189 489 383 2 654 230 1 335 303 481 940 2 118 059 1 376 188 516 215 724 054 423 295 553 861 304 000 258 263 271 418 43 371 4 364 287 443 400 511 16 084 145 000 86 46 230 156 95 94,1 41.0 41,4 ? ? ? 79 54 83 43 33 33 ? 22 33,8 35 34,6 32 31,2 25 26,4 30 5 25 22 17 19 2 17 5 ? ? 30,2 22 15,4 17,7 2 ? ? ? ? ? ? ? ? 94 92 90 88 86 83 66 57 47 46 44 35 33 31 31 30 26 26 24 22 21 20 18 17 14 13 13 12 12 8 6 6 2 103,9% - 41% -4,9% 212.6% 9 MINEFI 6,0% 9,5% 40,0% 3% -6,0% 1,0% 17,4% 54,3% 421,2% -30,0% -7,1% 15,4% -1,2% 6 des 40 EPCI ont une annuité qui se situe au-dessus de la moyenne de 101 € : CU de Dunkerque (301€) - CA de Saint-Omer (244€) – CC Abbeville (227€) – MEL (195€) – CA Compiègne (125€) et CA Maubeuge (102€) Le cas de la CA Saint-Omer est particulier : sa dette augmente de manière exponentielle – de 4.5 à 16.7 M€ - d’où une annuité par habitant qui augmente de plus de 120% - de 20€ à 244€. Le constat est différent pour la CC Cœur d’Ostrevent. Sa dette est stationnaire, mais son annuité par habitant augmente de 200% (de 3M€ à 6.5M€) La raison est plus difficile à cerner : données années 2013 et 2014 MINEFI ou emprunts structurés non déclarés, renégociés en 2015 ? 25 EPCI ont une annuité qui ne dépasse pas les 50 € par habitant. Dans la région Nord-Pas-de-Calais, le constat est que les EPCI ne sont que très faiblement endettés. Le constat est le même pour les EPCI de la Picardie : la moyenne de l’annuité par habitant est de 53 €. L’annuité la plus élevée est celle de la CC de l’Abbevillois (227 €), suivie de celle de l’ARC (125 €). Ce sont les seuls EPCI qui ont des annuités par habitant supérieures à 102 (moyenne). Au contraire, les EPCI qui ont les plus faibles annuités sont la CC3F (2 €), la CA Pays de Laon et la CC Chauny-Tergnier (6 € chacune) Les EPCI s’endettent moins – rapporté à l’habitant - en rapport de leurs communes rattachées. Non pas qu’ils aient moins besoin de financements, mais parce que leurs montants sont répartis sur une population plus nombreuse. Ensuite, intervient le niveau des compétences exercées, moindres pour une CC que pour une CU avec moins d’investissements. Il est donc logique de trouver la quasi-totalité des CC en, bas de l’échelle de ce ratio. Il est à noter que les EPCI chargés d’emprunts structurés dans le total de leur dette, « subissent » plus que les autres. C’est le cas pour la CU de Dunkerque, avec la plus forte annuité par habitant (301 €) car subissant les effets d’un emprunt structuré représentant 22% de sa dette totale. A remarquer, la chute de l’annuité à la CA d’Amiens (-41%) suite à renégociation. RATIO 3 : Taux moyen d’intérêt Taux moyen d'intérêt EPCI CC Sud Avesnois CA Douaisis CC Villers Cotterêts CC du Pays des 3 Rivières Métropole Européene de Lille CA Saint Omer CA Boulonnais CC Flandre Interieure Dette (CRD) 2015 Intérêts 2015 496 437 90 848 329 81 415 8 032 695 2013 1,34 5,30 4 523 894 1 648 179 133 16 788 931 11 085 826 10 787 503 239 883 83 737 873 828 614 490 497 469 528 3,34 3,98 3,34 2,79 2014 /2015 2014 15,22 6,23 2015 16,40 8,84 7,8 41,9 4,18 4,60 4,43 2,79 5,30 5,08 4,94 4,42 4,35 21,5 7,3 -0,1 56,0 MOYENNE 4,27 CC du Pays d’Aire CA Maubeuge Val de Sambre CC Pays du Valois CC de l'Abbevillois CA du Soissonais CA Porte du Hainaut CC Pays Clermontois CU Arras CC de Chauny Tergnier CA Cambrai CC Opale Sud CA Lens Liévin CA Pays de Laon CC Pays du Noyonnais CA Cap Calaisis CA Hénin Carvin CC Pays Oise et Halatte CC Cœur d'Ostrevent CA Région Compiègne (ARC) CC Château-Thierry CC Mer et Terre d'Opale CA Artois CC des Trois Forêts (CC3F) CA Valenciennes Métropole CU Dunkerque CA du Beauvaisis CC des Sablons (Méru) CA de Saint Quentin CA Agglomération Creilloise) CA Amiens Métropole CC Aire Cantilienne (CCAC) 4 427 907 106 186 123 7 814 643 20 202 446 9 806 339 50 396 430 2 723 638 72 968 014 2 759 615 37 732 428 7 252 341 84 859 137 876 834 24 558 000 54 855 006 22 173 474 3 094 718 22 311 885 58 457 158 11 978 398 10 782 925 42 921 614 690 112 39 854 866 244 485 309 13 099 708 796 000 69 752 647 17 809 275 138 720 691 5 784 792 TOTAL 2 972 842 526 126 838 361 CC de Villers-Cotterêts Variation % 180 000 185 991 4 388 514 320 335 816 684 387 001 1 958 986 105 742 2 767 200 103 024 1 373 785 256 767 2 812 773 28 785 801 000 1 775 649 691 102 96 154 684 557 1 554 717 304 090 267 383 1 047 627 16 484 892 832 5 459 662 284 521 16 000 1 248 620 257 418 1 978 559 75 894 12 000 4,28 2,99 3,93 3,21 2,84 3,87 4,08 3,90 3,41 2,11 4,37 3,78 3,60 4,26 3,74 3,95 3,74 3,91 2,99 2,61 3,69 3,33 3,69 3,47 1,99 1,56 3,04 2,39 1,57 1,73 4,20 4,13 4,10 4,04 3,95 3,89 3,88 3,79 3,73 3,64 3,54 3,31 3,28 3,26 3,24 3,12 3,11 3,07 2,66 2,54 2,48 2,44 2,39 2,24 2,23 2,17 2,01 1,79 1,45 1,43 1,31 6.66 6,9 28,7 0,4 -2,8 -4 -1,7 -22,2 -13,4 -20,3 17,6 -32,8 -29,7 -26,3 -6,6 -17,4 MINEFI Le taux moyen pour la région est de 4.27% : c’est élevé. Il traduit la présence d’emprunts structurés Il faut préciser que les 10 premiers EPCI dont les taux payés sont à plus de 4% de l’endettement total, représentent 67% de l’endettement total des EPCI de la région. Normal, qu’ils tirent la moyenne vers le haut. Devons-nous dire que ce sont les mauvais élèves ? 12 EPCI sur 40 sont en amélioration de leurs conditions d’emprunt. Il y a un effort réel pour réduire les taux d'intérêt moyens : comme le CA Lens-Liévin (-22% en gagnant 1 point) comme la CC Mer et Terre d'Opale. Ou la CA Amiens Métropole (-17%) CA Cap Calaisis, le CA Hénin Carvin, le CA Artois et le CA Valenciennes Métropole « grignotent ») 0.80 point, ce n’est pas négligeable. La CC Sud Avesnois reste, comme l'année précédente, au premier rang concernant le taux d'intérêt moyen de la dette avec 16,40% (emprunts structurés masqués ? Renégociation ?) La CA Douaisis est à la seconde place avec 8,84%, mais surtout avec une évolution de 2.60 points (également, emprunts structurés, pour 1/3 de la dette totale). D'autres EPCI connaissent des évolutions importantes la CC Flandres Intérieure (+56 ), la Métropole européenne de Lille (+21,5 ), le CA Maubeuge Val de Sambre (+28,7 ) ou encore la CC Coeur d'Ostrevent ( +17,6) Comme ces taux augmentent sur plusieurs exercices d'affilés, il faut bien regarder du côté des emprunts structurés (Cf ratio suivant n° 4) Le taux d'intérêt moyen des EPCI de Picardie est de 2,19%, ce qui, en majorité, les situe curieusement en dessous du taux des EPCI du Nord Pas de Calais qui serait de 4,58 % : on négocie mieux en Picardie ? La CC Pays des 3 Rivières, qui est au premier rang, est également le seule EPCI à avoir un taux d'intérêt moyen supérieur à 5% (5.30% exactement) - 6 autres un taux d'intérêt moyen supérieur à 3 % . Sur l'ensemble des EPCI de Picardie, nous ne pouvons que souligner les taux d'intérêt particulièrement bas auxquels empruntent 5 d’entre elles à 2% et surtout les CA d’Amiens Métropole et de l’Agglomération Creilloise, ainsi que la CC Aire Cantilienne qui empruntent à moins de 1,5% RATIO 4 Emprunts structurés Les établissements de coopération intercommunale qui ne possèdent pas ou plus d’emprunts structurés sont au nombre de 12. C’est dire que 2 EPCI sur 3 se sont laissés « subjuguer » par ces offres « mirobolantes » vendues par des commerciaux « experts ». Il s’agit de : CC Château-Thierry, CA du Soissonais, CA Porte du Hainaut, CC Cœur d'Ostrevent, CC Sud Avesnois, CA du Pays de Laon, CC Agglomération Creilloise, CC des Sablons, CC Pays du Valois, CC Pays Oise et Halatte, CA Hénin-Carvin. Les entités possédant des dettes structurées mais inférieures à un indice de Gissler de 3 sont (8) CC de Chauny Tergnier, CA Valenciennes Métropole, CC du Pays des 3 Rivières, CA Cambrai, CU Dunkerque, CA Région Compiègne, CA Cap Calaisis Terre d'Opale, CU Arras. 16 entités n’ont pas ou plus d’emprunts structurés (Indice Gissler >3) : CU Dunkerque CC du Caudrésis et Catésis – CA Cap Calaisis – CA Hénin-Carvin - CA Maubeuge Val de Sambre (n’en déclarant plus depuis 2014) - CA du Beauvaisis - CC Aire Cantilienne - CC des Trois Forêts - CC Pays Clermontois - CC Pays du Noyonnais - , CA Lens-Liévin - CA Saint-Omer (étonnant !) - CC Mer et Terres d'Opale (plus depuis 2014) CC Opale Sud - CC de l'Abbevillois - CC Pays du Coquelicot. Les entités avec une dette structurée supérieure à 3 sur l’échelle de Gissler, que nous retenons pour notre analyse, sont au nombre de 7 (18% du total) : CA de Saint Quentin - CC Flandres Intérieure - Métropole européenne de Lille - CA Douaisis - CA Boulonnais - CA de l'Artois - CC du Pays d'Aire. Comme dans les précédentes analyses, nous verrons en premier lieu le niveau des emprunts structurés, ensuite nous étudierons son poids dans la dette totale avant de finir sur diverses observations. a) Emprunts structurés par habitant EPCI Métropole Européenne Lille Population ES Montant ES 31/12/2015 par €uros habitant 1 136 539 120 001 995 CA Artois 227 000 1 058 540 CA du Boulonnais 121 133 1 471 547 CA Douaisis 157 393 30 361 509 74 981 1 215 242 100 316 216 146 15 972 2 239 695 CA Saint-Quentin CC Flandre Intérieure CC Pays d‘Aire TOTAL 106 € 5€ 12 € 193 € 16 € 2€ 140 € 1 833 334 156 564 674 On constate que la petite Communauté de communes du Pays Airois est quelque peu « embourbée » dans un emprunts structuré « méchant ». Que Douai a aussi quelques soucis. b) Part des emprunts structurés dans la dette EPCI DETTE CRD 2015 €uros ES 31/12/2015 ES / Dette 2014 €uros % 1 648 179 133 120 001 995 8,64% 7.00% -15.77% CA Artois 42 921 614 1 058 540 26,00% 2.00% - 90.50% CA du Boulonnais 11 085 826 1 471 547 28,00% 13,00% - 53.00% CA Douaisis 90 848 329 30 361 509 32,20% 33,00% + 3.80% CA Saint-Quentin 69 752 647 1 215 242 1,74% 1,74% = CC Flandre Intérieure 10 787 503 216 146 7,76% 2,00% - 74,30% 4 427 907 2 239 695 48,60% 51,00% + 54,90% 1 878 002 959 156 564 674 Métropole Européenne Lille CC Pays d ‘Aire TOTAL ES / Dette EVOLUTION 2015 2015/2014 % % 8,34% Logiquement, plus le montant par habitant des emprunts structurés est élevé, plus son poids dans la dette totale est important. Il représente plus de la moitié du capital restant dû (CRD) pour la CC du Pays d’Aire, plus du tiers pour le Douaisis mais moins de 15%pour les autres entités. On notera que pour la MEL, malgré son montant élevé par habitant, ses emprunts structurés représentent un peu plus de 7 % de ses emprunts totaux. C’est logique puisque sa dette totale dépasse le milliard et demi d’euros. Il peut être intéressant d’étudier le cas du CA d’Artois dont les emprunts structurés sont passés de 6.845.135 en 2014 à 1.058.540 en 2015. Cet écart s’explique par le rachat de leurs emprunts structurés par un nouvel emprunt à un taux fixe. Dans le cas présent, le rachat de 5.8 millions d’euros d’emprunts structurés s’est traduit par une hausse de plus de 12 millions d’euros du capital dû à un taux fixe. La dernière observation est de constater que 4 des communautés d’agglomération des Hauts-de-France possèdent des emprunts structurés contre seulement 2 des communautés de communes. Conclusion générale sur les emprunts structurés Pour conclure sur les emprunts structurés dans la région Hauts-de-France, on peut dire qu’ils concernent davantage les entités du Nord et du Pas-de-Calais que de l’ancienne Picardie. Les communes et EPCI les plus peuplés semblent posséder plus d’emprunts dangereux que les autres. On peut souligner la prise de conscience des pouvoirs publics de la dangerosité de ce type de dette. En effet, en valeur brute et en part totale de la dette, les emprunts structurés diminuent régulièrement, même lorsque cela demande d’importants efforts aux collectivités. Elles préfèrent désormais payer plus cher un emprunt afin de gagner en visibilité et en sécurité. ANNEXE : Lexique des emprunts structurés LES TAUX INDEXES LES TAUX MONETAIRES European Overnight Index Average (EONIA) : taux au jour le jour du marché interbancaire de la zone euro calculé par 57 banques (dépôts et compensations interbancaires) et publié par la Fédération des banques européennes le lendemain ouvrable pour une date d’effet le jour J. Taux Moyen Mensuel du Marché Monétaire (T4M) : moyenne mensuelle des 30 ou 31 EONIA du mois publié le 1er jour ouvrable du mois suivant. Taux Annuel Monétaire (TAM) : taux annuel postfixé des 12 derniers T4M publié chaque fin de mois Taux Annuel Glissant (TAG) : correspond au T4M de la période (1, 3, 6 ou 12 mois). Les T4M, TAM et TAG sont des taux dérivés de l’EONIA. Euro Interbank Offered Rate (EURIBOR) : taux moyen interbancaire préfixé calculé chaque jour par les 57 banques pour des périodes de 1 à 12 mois (taux auxquels les banques s’échangent de l’argent). LIBOR, STIBOR, PRIBOR, CIBOR : taux interbancaires équivalent à l’Euribor sur des marchés étrangers. LES TAUX OBLIGATAIRES Bons à intérêts annuels (BTAN) : bons émis par le trésor pour des durées de 1 à 5 ans. Bons à Taux fixes (BTF) : bons à taux fixes et à intérêts précomptés émis par le Trésor pour des durées de 13, 26 ou 52 semaines. Obligations Assimilables du Trésor (OAT) : taux de rendement actuariels ; sert souvent de références au calcul de l’indemnité actuarielle des emprunts à taux fixes. Lorsque les taux montent, elles baissent et inversement. Taux à Echéances Constantes (TEC) : taux de rendement actuariel d’une OAT fictive de 5 ou 10 ans obtenu par interpolation linéaire des deux OAT dont les maturités encadrent la période correspondante. Taux moyen du Marché Obligataire : taux de rendement des nouveaux emprunts à taux fixes émis au cours du mois. Taux Moyen des Emprunts d’Etat (TME) : taux de rendement des emprunts d’Etat in fine à taux fixe supérieurs à 7 ans sur le marché secondaire publié chaque mois par la CDC. LES CONSTANT MATURITY SWAP (CMS) Les CMS (ou échange de taux) reflètent le cours d’un swap taux fixe contre un euribor sur un profil identique à celui des emprunts d’Etat in fine ; ils peuvent être calculés pour toutes les durées. Analyse effectuée par : ANIESA Léo (IESEG) - MAILLARD Robin (Sciences Po Strasbourg) HENNEGUIER Mathilde (Lille 3 Finance)s - BOTCHAK Cinthia (ICN) CONCLUSION L’évolution de la dette en région Hauts-de-France n’est pas aussi satisfaisante qu’on pouvait l’espérer, compte tenu de l’endettement des étages supérieurs : Départements, Régions, Etat. Peu de blocs communaux sont en régression d’endettement, car c’est bien de l’endettement de ceux-ci dont il faut tenir compte au final, compte tenu du jeu des transferts de charges liés à ceux des compétences. Si on liste les blocs ayant diminué leur endettement de moins de 5 %, on trouve : - 7 communes de moins de 20.000 habitants : Aire-sur-la-Lys (5,94%) – Chauny (10.71%) – Courrières (-9.89%) – Fourmies (12.24%) – Montigny-en-Gohelle (5.27%) – Oignies (5.09%) – Saint Martin Lez Boulogne (12.77%) Alors que 17 villes ont augmenté leur endettement de plus de 5% et 22 villes de plus de 1% et de moins de 5% ! - 5 communes de plus de 20.000 habitants : Calais (8.31%) – Compiègne (10.53%) – Coudekerque-Branche (6.51%) – Grande-Synthe (6.97%) – Laon (12.50%) Alors que 8 villes ont augmenté leur endettement de plus de 5% et 11 villes de plus de 1% et de moins de 5% ! La lecture du dossier « Evolution des Dotations Globales de Fonctionnement ou DGF » apporte une réponse partielle à cette inflation regrettable. Des communes, en proie à des difficultés de réduire leurs charges de fonctionnement, donc, principalement, les charges de personnel (*), et peu désireuses, d’autre part, d’augmenter la fiscalité, se sont en quelque sorte, « rabattues » sur ce qui est moins apparent et moins indolore, dans l’immédiat, du moins. Il s’agit de l’emprunt… en espérant que l’Etat, bien qu’au bord de la faillite, annule ses dispositions de réduction drastique des DGF ! Un autre paramètre doit être pris en considération. Il s’agit de l’éradication des emprunts structurés que des communes ou groupements - peu au fait des stratégies financières mondiales - avaient souscrits de bon cœur… et en toute bonne foi d’ignorance. Certes, l’allégement de leurs poids sur les finances des collectivités concernés, se fait avec l’intervention de l’Etat, donc avec un coût fiscal ! François DEBOOSERE Président-Fondateur 10/10/2016 (*) Voir dossier « Charges de personnel » Certes des collectivités ont réduit leurs effectifs (de contractuels) mais peu d’impact sur les dépenses réelles de fonctionnement. - 5 communes de moins de 20.000 habitants : Bailleul (4.56%) - Caudry (18.26%) – Etaples (4.16%) – Montigny-en-Gohelle (2.66%) - – Pont Sainte-Maxence (10.85%)… mais 19 blocs communaux en augmentation ! - 2 communes de plus de 20.000 habitants : Creil –4.76%) – Maubeuge (3.18%)… mais 22 blocs communaux en augmentation Il y a encore du chemin….