LE MARCHE DU VEAU EN FRANCE*

Transcription

LE MARCHE DU VEAU EN FRANCE*
Mises en production
VEAU/FRANCE
LE MARCHE DU VEAU EN FRANCE*
LES MISES EN PRODUCTION ET LES ABATTAGES (cf. tableau 1 en annexe)
L’échéance de la mise aux normes des bâtiments au 31 décembre a probablement perturbé les
mises en production en 2003. Cependant, contrairement à ce que l’on pouvait craindre, les
mises en place réalisées par les plus grands intégrateurs n’ont pas enregistré de repli significatif
à partir du mois d’août. Les veaux correspondants à ces mises en place devaient être abattus
après le 31 décembre 2003 et donc avoir été élevés dans des bâtiments aux normes. Le
maintien du niveau des mises en production au second semestre signifie donc que la mise aux
normes n’a pas entraîné de baisse sensible du potentiel de production, du moins de celui
contrôlé par les plus grandes firmes.
Sur l’année 2003, le niveau des mises en production tel que mesuré par l’indicateur de l’OFIVAL,
qui regroupe les principales entreprises 1, a diminué d’environ 2 %, toute la baisse ayant été
concentrée sur la seconde partie de l’année avec un déficit des mises en place de 5 % sur la
période d’août à décembre.
MISE EN PLACE DE VEAUX DANS LES ATELIERS D'ENGRAISSEMENT
Base 100 = moyenne 2000, lissage sur 3 semaines,
Source : OFIVAL d'après SDVF et Interveau
120
Les animaux mis en place au
delà de cette date sortent après
l'échéance de mise aux normes
indice
110
100
90
2002
2003
51
49
47
45
43
41
39
37
35
33
31
29
27
25
23
21
19
17
15
13
9
11
7
5
3
1
80
Décembre 2003 estimé
Cette baisse des mises en production s’est traduite par un nouveau recul du nombre de veaux
abattus de 1,8 % (- 33.700 têtes). Le poids moyen des veaux de boucherie en 2003 ayant
augmenté de 0,4 % (127,2 kg/tête), le recul des abattages de veaux de boucherie n’est plus que
de 1,4 % en tonnage (232.700 tec).
* Les tableaux et les graphiques sont en annexe, de la page 137 à la page 140
1 qui contrôlent environ 40 % de la production française.
LE MARCHE DES PRODUITS CARNES ET AVICOLES EN 2003
127
VEAU/FRANCE
Abattages
ABATTAGES DE VEAUX DE BOUCHER I E
3 50
3 25
1 3 00
0
0
0 2 75
T
E
C 2 50
2 25
2 00
Sour c e :
87
88
89
90
91
92
OFI VAL d' apr e s SCEES
93
94
95
96
97
98
99
00
01
02
03
2 00 3 EST IM E
En 2003, le nombre de veaux disponibles (estimé à 7,32 millions de têtes) a diminué de 2,1 % en
raison d’une nouvelle réduction des effectifs de vaches présentes lors de l’enquête de cheptel du
SCEES de décembre 2002, malgré une augmentation de 5.000 têtes des importations de veaux
nourrissons.
Côté demande, on observe une nouvelle augmentation des bovins destinés à l’expédition
(+ 20.000 têtes pour les veaux nourrissons et + 23.000 têtes pour les maigres plus âgés), qui
s’est faite au détriment de la production de veau de boucherie (- 1,8 %) mais surtout des bovins
dirigés vers la production de viande rouge (- 4 %).
La proportion d’animaux dirigés vers la production de veaux de boucherie est stable et
représente 25 % des veaux disponibles.
Utilisation des veaux disponibles en France
1000 têtes
1999
2000
2001
2002
2003*
% 03*/02
Nombre de veaux nés (1)(a)
Importations de veaux (2)(b)
Importations de bovins maigres (3)(c)
Abattages veaux 8 jours (d)
Total veaux disponibles A= + b + c - d
7 464
224
17
125
7 580
7 476
139
17
0
7 631
7 363
92
8
0
7 463
7 388
76
13
0
7 476
7231
81
8
0
7 319
-2,1
+5,9
-38,2
Veaux de boucherie(e)
Exportations de veaux (2)(f)
Exportations de bovins maigres (3)(g)
Utilisation sauf viande adulte B = e + f + g
Disponible viande adulte A - B
Part des veaux de boucherie (e / A)
1 891
196
1 207
3 295
4 285
25,0
1 817
204
1 162
3 184
4 448
23,8
1 884
180
1 076
3 141
4 322
25,2
1 864
214
1 262
3 340
4 137
24,9
1 830
234
1 285
3 349
3 971
25,0
-1,8
+9,1
+1,9
+0,3
-4,0
-2,1
* Estimations
Sources : OFIVAL d’après SCEES - Douanes
(1) vaches présentes à l'enquête de décembre de l'année précédente x 0,88
(2) veaux de moins de 80 kg
(3) bovins de + de 80 kg destinés à l'engraissement
128
Mises en production
VEAU/FRANCE
LES ECHANGES
- les veaux de 8 jours (cf. tableau 2 en annexe)
Largement positif au début des années 1990, le solde du commerce extérieur était devenu
négatif en 1999. Depuis 2000, on assiste au mouvement inverse avec une baisse des
importations due au tarissement des flux en provenance des Pays-Bas et d’Italie et à un maintien
voire un développement des exportations, notamment vers l’Espagne.
En 2003, les expéditions de veaux de moins de 80 kg (233.800 têtes) se sont accrues de 9,1 %
(+ 19.600 têtes) en particulier à destination des deux principaux clients, l’Italie (+ 6.700 têtes) et
surtout l’Espagne (+ 15.700 têtes). Les achats des Pays-Bas ont continué de s’éroder (- 5,1 %)
et se sont élevés à 17.000 têtes environ.
Les introductions (80.600 têtes) sont en hausse de 5,9 % (+ 4.500 têtes), mais elles sont très
loin de retrouver leur niveau d’avant la fièvre aphteuse. Seuls les flux en provenance d’Allemagne
se sont relativement maintenus, à hauteur de 45.000 têtes. Par contre, ils ont pratiquement
cessé en provenance des Pays-Bas, d’Italie et d’Irlande.
- les veaux de 80 à 300 kg (cf. tableau 3 en annexe)
Le solde du commerce extérieur des veaux de 80 à 300 kg est largement excédentaire
(+ 505.800 têtes) et demeure relativement stable depuis 1999.
Parmi les veaux de 80 à 300 kg, on distingue :
- les animaux destinés à la boucherie, dont les volumes sont très faibles : 28.000 veaux
exportés pour 17.000 importés. Leurs échanges sont limités car, pour ce type
d’animaux, la distance entre l’élevage et l'abattoir doit être réduite au minimum. A cette
contrainte se sont rajoutées les exigences de la réglementation en matière de bienêtre pendant le transport des animaux vivants,
-
les animaux destinés à l’engraissement, constitués pour l’essentiel d’animaux
maigres légers provenant du troupeau allaitant. A l’image de ce qui a été observé
pour les animaux maigres plus âgés, les flux, qui avaient sensiblement diminué
pendant les périodes de crise, ont retrouvé depuis 2002 un niveau comparable à celui
de 1999. En 2003, les exportations (500.200 têtes) ont légèrement baissé (- 4,1 %)2.
- les viandes de veau
Il n'est plus possible d'analyser le commerce extérieur de viande de veau depuis le 1er janvier
1993 car les nomenclatures douanières correspondantes ont été groupées avec celles des gros
bovins. Les échanges de viande bovine concernent donc l'agrégat "veau + gros bovins" et sont
traités dans la partie gros bovins.
2 Ces flux sont analysés avec plus de détail dans la partie “ gros bovins France ”.
LE MARCHE DES PRODUITS CARNES ET AVICOLES EN 2003
129
VEAU/FRANCE
Prix
Toutefois, les exportations néerlandaises de viande de veau sont approchées par le PVV (Office
néerlandais du bétail et de la viande) à partir d’une enquête réalisée auprès d’un échantillon
d’exportateurs. Or elles représentent une part prépondérante des importations françaises
totales. On peut ainsi approcher de façon imparfaite les échanges de viande de
veau, en faisant l’hypothèse que les importations d’une autre origine que les Pays-Bas sont
compensées par les exportations françaises de viande de veau.
Les expéditions de viandes de veau des Pays-Bas vers la France se sont élevées à
38.800 tonnes en 2003, en baisse de 8,1 % par rapport à 2002. Elles sont inférieures de 19,4 % à
celles de l'année 2000.
La filière veau de boucherie néerlandaise ne s'est pas encore complètement remise des
conséquences de l'épidémie de fièvre aphteuse. De plus, la demande française a été moins
importante en 2003 notamment pendant les fortes chaleurs. La production néerlandaise a été
davantage dirigée vers des marchés plus demandeurs, notamment l'Italie et l'Allemagne. Ainsi,
la part de la France dans les expéditions néerlandaises a baissé de 1,9 point passant de 22,9 %
en 2002 à 21 % en 2003.
EXPEDITIONS NEERLANDAISES DE VIANDES DE VEAU
lissage sur 4 semaines
1 200
Source : OFIVAL d'après P.V.V.
1 000
tonnes
800
600
400
200
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 47 49 51
2003
2002
2001
En 2003, les introductions de viandes néerlandaises ont diminué de 3.400 tec (- 8,1 %) et ont
représenté 14,3 % de la consommation française de veau, en baisse de 0,9 point par rapport à
2002.
Expéditions de viandes de veau des Pays-Bas vers la France
1000 tonnes
1999
Expéditions
2000
47,1
48,2
2001
37,7
2002
42,2
2003
38,8
%03/02
-8,1
Source : OFIVAL d’après PVV
LES PRIX ET LA RENTABILITE
-
130
Prix des veaux de 8 jours (cf. tableau 5 en annexe)
Echanges
VEAU/FRANCE
L’année 2003 marque le retour à des niveaux de prix élevé, comparables à ceux d’avant la crise
de la fièvre aphteuse. Compte tenu des fortes hausses sur les veaux destinés à l’engraissement
et à l’élevage, le prix moyen pondéré des veaux de 8 jours s'est accru de 13,4 %, s’établissant à
221 €/tête sur l’année 2003.
Le prix moyen des veaux de 8 jours de races laitières de 45 à 50 kg destinés à l’engraissement
s’est en moyenne établi à un niveau supérieur de 18,3 % (185 €/tête) à celui de 2002. Dans un
contexte de baisse structurelle des disponibilités, les cours ont été entraînés à la hausse par
l’évolution des prix en Allemagne au 1er semestre. Pendant cette période, ils ont été supérieurs à
2002 d’environ 50 €/tête. Pendant la seconde partie de l’année, leur niveau a été beaucoup plus
proche de celui de 2002.
COTAT ION DES VEAUX DE 8 JOURS A 3 SEMA I NES
DE ST I NE S A L ' ENGRA I S SEMENT
45 A
5 0 KG
3 00
2 50
E
U
R
2 00
O
/
T
E
1 50
T
E
1 00
50
0
Sour c e :
4
8
12
16
2 0 01
20
24
28
20 0 2
32
36
2 00 3
40
44
48
52
OFI VAL
Après deux années de cours bas, la cotation du veau croisé mâle lourd destiné à l'élevage a
retrouvé en 2003 son niveau d’avant la fièvre aphteuse et s’établit en moyenne à 348 €/tête.
Soutenu par la bonne orientation du marché des broutards, il a progressé de 7,9 % par rapport à
2002.
- Prix de l'aliment
Conséquence de la sécheresse et de la canicule de l’été 2003, la collecte laitière française
pourrait être en recul sur la campagne 2003/2004, car, d’avril à novembre 2003, elle est
inférieure d’environ 1,6 % à son niveau de l’année précédente.
En outre, la production de caséines/caséinates a été encouragée par une augmentation de 14 %
de l’aide intervenue le 12 mai 2003. Les fabrications ont ainsi été en hausse d’environ 18 % par
rapport à 2002 avec de fortes augmentations en fin d’année, ce qui a finalement abouti à revoir
l’aide à la baisse (- 6 %) le 19 décembre 2003 pour limiter les fabrications.
Les fabrications de poudre de lait écrémé ont diminué dans des proportions très importantes
(- 10 % sur 10 mois). Les dénaturations pourraient être en baisse d’environ 8,7 % en 2003
(11 mois).
Malgré la baisse de la collecte, le prix de la poudre de lait écrémé s’est maintenu autour de
2 €/kg (+ 2,5 %), proche de son niveau d’intervention (2,055 €/kg), compte tenu de la reprise des
LE MARCHE DES PRODUITS CARNES ET AVICOLES EN 2003
131
VEAU/FRANCE
Prix
exportations communautaires de poudre de lait écrémé vers les Pays Tiers (+ 60 %), qui
retrouvent des niveaux comparables à ceux des années 90.
PRI X DE LA POUDRE DE LAI T ECREME
3 .0
E
2 .5
U
R
O
/
K
G
2 .0
1 .5
Sour c e :
.
20 01
.
2 00 2
OFI VAL d' apr e s FNCL- LES MARCHES
.
2 00 3
.
Par contre, le prix du lactosérum doux destiné à l’alimentation animale a enregistré une forte
baisse (- 20,9 %) et s’est établi à 0,35 €/kg en moyenne sur l’année.
Globalement, le coût des matières premières de l’aliment d’allaitement, influencé également par
l'évolution du prix d’autres composants comme l’huile de palme, a été en baisse d’environ 5 %
en 20033.
- Prix des veaux à la production (cf. tableau 5 en annexe)
Veaux de boucherie
Les prix des veaux de boucherie ont été bien orientés tout au long de l’année 2003. En moyenne,
le prix moyen pondéré a progressé de 5,2 % par rapport à 2002 et s’est établi à 5,38 €/kg. Au 1er
semestre, avant la baisse saisonnière, le prix moyen pondéré des veaux de boucherie s'est
maintenu à environ 5,4 €/kg, soit une progression d’environ 4,5 % sur cette période. Cette
fermeté des prix s’explique d’une part, par le retour des ris de veau à la consommation début
2003, qui a apporté une meilleure valorisation aux carcasses et d’autre part, par le recul des
importations de viandes (- 10,9 %) ainsi que des abattages (- 0,6 %) au 1er semestre 2003.
3 pour une formule contenant 36 % de poudre de lait à 0 % et 64 % de poudre à 50 %.
132
Prix
VEAU/FRANCE
PR I X MOYEN PONDERE DES VEAUX DE BOUCHER I E
6 .0
E
U
R
5 .5
O
/
K
G
N
5 .0
E
T
4 .5
0
Sour c e :
4
8
12
16
2 0 01
20
OFI VAL
24
28
20 0 2
32
36
2 00 3
40
44
48
52
'
La baisse saisonnière du début de l’été a été moins brutale qu’habituellement, malgré la forte
chute de consommation liée à la canicule. Puis la remontée des prix a été très rapide à partir de
la mi-août jusqu’au mois de novembre 2003 où le prix moyen pondéré a atteint 5,60 €/kg net,
niveau qui n’avait pas été enregistré depuis 2001.
Veaux sous la mère
Le prix moyen du veau sous la mère s’est établi en moyenne à 6,46 €/kg (+ 1,7 %), retrouvant
ainsi son niveau de 2000. La baisse saisonnière a été de même ampleur qu’en 2002, mais la
remontée des prix à l’automne a été plus marquée.
PRI X MOYEN PONDERE DES VEAUX ELEVES AU P I S
7 .5
E
U
7 .0
R
O
/
K
6 .5
G
N
E
T
6 .0
5 .5
0
Sour c e :
4
8
12
16
2 0 01
20
24
28
20 0 2
32
36
2 00 3
40
44
48
52
OFI VAL
- Rentabilité de la production
La rentabilité de la production a été satisfaisante au 1er semestre 2003 compte tenu du niveau
élevé des prix à la production des veaux gras et du prix auquel les veaux nourrissons avaient été
achetés 5 mois auparavant. Les résultats se sont dégradés à partir du mois de juillet sous l’effet
des évolutions saisonnières respectives des prix des veaux de boucherie et des veaux de 8
jours. Mais la forte reprise des prix de l’automne a permis de couvrir les coûts de production et
de retrouver une rentabilité satisfaisante.
LE MARCHE DES PRODUITS CARNES ET AVICOLES EN 2003
133
VEAU/FRANCE
Consommation
- Prix de détail (cf. tableau 6 en annexe)
D’après l’INSEE, le prix de détail de la viande de veau a augmenté de 1,6 % entre 2002 et 2003,
soit une progression comparable à celle de l'année précédente (+ 1,8 %).
Selon le panel SECODIP, le prix moyen d’achat des ménages de la viande fraîche (12,32 €/kg) a
enregistré une nouvelle hausse de 2 %, plus forte pour les viandes à bouillir (+ 2,2 %) que pour
les viandes à griller ou à rôtir (+ 1,7 %).
LA CONSOMMATION
L'absence de données spécifiques concernant le commerce extérieur de la viande de veau rend
difficile le calcul d'un bilan de consommation distinct pour les viandes de veau et de gros bovin.
La consommation de viande bovine en 1999 pour l'agrégat “ veau + gros bovins ” est présentée
dans la partie gros bovins.
Toutefois on peut approcher la consommation par bilan en utilisant les statistiques d’exportation
de viande de veau des Pays-Bas et en considérant que le solde des échanges de la France
avec les autres pays est négligeable. La consommation est alors calculée à partir des abattages
nationaux augmentés des importations de viande en provenance des Pays-Bas.
En 2003, la consommation française de viande de veau calculée par bilan (271.500 tec) a
enregistré un recul de 2,4 % par rapport au niveau relativement élevé de 2002. Ce repli a été
supérieur au repli moyen des dix dernières années.
CONSOMMATION DE VIANDE DE VEAU
CALCULEE PAR BILAN
300
1000 tec
290
280
270
260
1994
* Estimations
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003*
Source : OFIVAL d’après SCEES, Douanes et PVV
La consommation individuelle4 estimée par bilan recule de 0,12 kg équivalent carcasse par
habitant en 2003.
4 Changement de la série de population française utilisée (INSEE à la place d’Eurostat) dans le calcul de la
consommation individuelle avec réévaluation de la population des DOM TOM.
134
Prix
VEAU/FRANCE
Consommation individuelle de veau par bilan
en kg équivalent carcasse / habitant
1999
Consommation individuelle
calculée par bilan*
*Estimation
2000
4,70
2001
4,53
2002
4,53
2003*
4,54
%03*/02
4,42
-2,6
Source : OFIVAL d’après SCEES, Douanes, PVV et INSEE
Le panel SECODIP indique un recul des achats des ménages de 5,5 % sur l’ensemble de
l’année 2003, avec un impact particulièrement marqué des fortes chaleurs de la période estivale.
En effet, sur le cumul des 7ème , 8ème et 9ème périodes, c'est à dire du 16 juin au 7 septembre
2003, la baisse a atteint 16,7 % alors qu'elle n'était que de 3,4 % sur le cumul des
six premières périodes de l'année. Au mois de septembre, bien que les températures soient
revenues à la normale, le déficit était encore d’environ 7 %. Il a fallu attendre le mois d'octobre
pour retrouver des niveaux d’achat comparables à 2002.
Le recul des achats des ménages durant la période des fortes chaleurs a également été
observé pour les autres produits carnés, et plus particulièrement pour les autres viandes de
boucherie à braiser et à bouillir (bœuf, agneau).
BILAN DANS LE SECTEUR VEAU
2002
2003*
1 000 têtes 1 000 tec 1 000 têtes 1 000 tec
% 03*/02
têtes
tec
Abattages contrôlés
1863,7
236,0
1830,0
232,7
-1,8
-1,4
Commerce extérieur
Veaux de - de 80 kg
Exportations
Importations
SOLDE
214,2
76,1
+138,1
7,4
2,6
+4,8
233,8
80,6
+153,3
7,8
2,9
+4,9
+9,1
+5,9
+6,0
+11,5
28,0
8,2
+19,8
3,3
0,6
+2,7
27,9
16,9
+11,0
3,3
1,4
+1,9
-0,4
+105,1
+1,1
+136,1
1883,5
238,7
1841,0
234,6
-2,3
-1,7
Veaux de 80 à 300 kg destinés à la
boucherie
Exportations
Importations
SOLDE
Production de veaux finis
Importations de viandes des PaysBas (1000 tonnes)
Consommation
Auto-approvisionnement
* Estimations
85,8%
42,2
38,8
-8,1
278,2
271,5
-2,4
86,4%
Source : OFIVAL d’après SCEES, Douanes et PVV
LE MARCHE DES PRODUITS CARNES ET AVICOLES EN 2003
135
VEAU/FRANCE
Prévisions
LES PREVISIONS POUR 2004
Chez les principales entreprises de production, dont on sait qu’elles ont davantage anticipé la
mise aux normes des bâtiments, les sorties du 1er semestre 2004 devraient être en retrait
d’environ 5 % d’après les résultats de l’indicateur de production de l’OFIVAL. On peut
raisonnablement penser qu’au second semestre 2004, elles auront récupéré leur potentiel de
production. Mais pour l’autre partie de la production française, qui est réalisée dans des
structures de plus petite taille, le passage à la mise aux normes pourrait se traduire par une
baisse de production plus importante. Au total sur l’année 2004, le recul des abattages français
de veau de boucherie pourrait être de l’ordre de 3 à 4 %.
Les nouvelles baisses des cheptels laitiers prévues pour 2004 en France et dans l’Union
européenne vont restreindre les disponibilités en veaux de 8 jours. La part des veaux de 8 jours
se dirigeant vers la production de veau de boucherie étant globalement stable autour de 25 %,
les abattages de veaux de boucherie pourraient baisser d’environ 1,5 % en 2004. Les prix
pourraient bénéficier dans ces conditions d’un contexte proche de celui de 2003.
Dans un contexte de baisse de la production, la consommation de viande de veau pourrait ainsi
être inférieure d’environ 2 %. La demande ne pourra être satisfaite que par un recours accru aux
importations en provenance des Pays-Bas.
Dans le secteur des produits laitiers, l’équilibre européen des marchés devrait être favorisé sur
la 1ère partie de l’année 2004 par des disponibilités en lait un peu réduites. En effet, certains
pays, dont l’Allemagne, devront diminuer leur collecte d’ici la fin de la campagne 2003/2004 afin
de respecter leurs quotas.
1000 tec
2003*
Production
Importations (animaux vivants + viande)
Consommation
*Estimations
136
**Prévisions
234,4
40,0
271,5
2004**
225,5
43,0
265,5
%2004**/2003*
-3,8%
7,4%
-2,2%
Source : OFIVAL
Annexes
VEAU/FRANCE
Tableau 1 : Abattages contrôlés de veaux de boucherie
1 000 têtes
1 000 tec
1999
2000
2001
2002
2003*
1 891,3
236,4
1 817,2
226,2
1 883,8
238,4
1 863,7
236,0
1 830,0
232,7
-1,8
-1,4
125,0
124,5
126,5
126,6
127,2
+0,4
Poids Moyen
(kg/tête)
* Estimations
% 03*/02
Source : OFIVAL d’après SCEES
ABATTAGES CONTROLES DE VEAUX DE BOUCHER I E
DONNEES C . V . J . A .
22
21
1
0
0
20
0
T
19
E
C
18
17
JAN
Sour c e :
FEV
MAR
AVR
MA I
2 0 01
JU I
JU I
20 0 2
AOU
SEP
2 00 3
OFI VAL d' a pr es SCEES
OCT
NOV
DEC
DEC 2 00 3 EST IM E
EFFECT I FS DE VEAUX DE BOUCHERI E ABAT TUS
PO I DS MOYEN DES VEAUX DE BOUCHER IE
3 .5
1 30
L 3 .0
I
1 25
M
I
L
G
ABATTAGES EN TETES
O
POI DS MOYEN
N
N
S
K
E
D
1 20 T
/
E
T
2 .5
E
T
T
1 15 E
E 2 .0
T
E
S
1 .5
87
Sour c e :
88
89
90 9 1 9 2 9 3
OFI VAL d' apr e s SCEES
94
95
96
97
98
99
00
01
LE MARCHE DES PRODUITS CARNES ET AVICOLES EN 2003
1 10
02 03
2 0 03 EST I ME
137
VEAU/FRANCE
Annexes
DEST I NAT ION DES VEAUX D ISPON IBLES EN FRANCE
60
55
50
P
O
45
U 40
R
35
C
E 30
N
T
25
A 20
G
15
E
10
5
0
9 8 9 9 00 0 1 02 0 3
9 8 99 0 0 01 0 2 0 3
VEAUX BOUCHER I E
EXPORT
OFI VAL d' apr e s SCEES - DOUANES
Sour c e :
98 9 9 00 0 1 0 2 03
V I ANDE ROUGE
.
2 0 03 EST I ME
Tableau 2 : Commerce extérieur de veaux de moins de 80 kg
1000 têtes
1999
Exportations totales
203,9
2001
180,4
2002
214,2
2003*
233,8
% 03*/02
+9,1
Union européenne
Espagne
Italie
Pays-Bas
Pays Tiers
196,3
118,8
48,2
28,2
0,0
203,9
130,6
40,2
30,5
0,0
180,4
127,0
26,5
25,8
0,0
214,2
148,5
41,6
17,8
0,0
233,8
164,2
48,3
16,9
0,0
+9,2
+10,6
+16,0
-5,1
Importations totales
223,6
138,5
91,8
76,1
80,6
+5,9
Union européenne
Allemagne
Pays-Bas
Italie
Espagne
Irlande
Pays Tiers
Pologne
221,5
57,8
38,2
64,6
30,0
7,0
2,0
2,0
137,8
40,8
18,0
13,1
36,6
10,6
0,8
0,6
88,4
50,0
8,9
4,5
13,6
0,4
3,4
3,3
76,1
36,8
5,3
2,0
16,4
0,1
0,0
0,0
80,6
45,0
3,0
1,0
18,5
0,0
0,0
0,0
+5,9
+22,3
-43,3
-49,6
+12,9
-27,27
+65,3
+88,6
+138,1
+153,3
SOLDE
* Estimations
138
196,3
2000
Source : OFIVAL d’après Douanes
Annexes
VEAU/FRANCE
Tableau 3 : Commerce extérieur de veaux de 80 kg à 300 kg
1000 têtes
1999
2000
2001
2002
2003*
% 03*/02
Exportations totales
pour la boucherie
pour l'engraissement
527,1
18,9
508,3
473,9
21,6
452,3
456,2
28,3
427,9
549,7
28,0
521,7
528,0
27,9
500,2
-3,9
-0,4
-4,1
Union européenne
Italie
Espagne
Allemagne
Pays-Bas
525,1
302,0
203,9
5,6
4,9
471,7
262,9
195,5
4,1
4,7
454,6
289,3
155,2
2,0
1,8
547,9
293,9
240,1
3,8
4,1
526,2
300,7
219,2
3,3
3,8
-4,0
+2,3
-8,7
-13,2
-7,8
2,0
2,3
1,6
1,8
1,8
+1,6
Importations totales
pour la boucherie
pour l'engraissement
18,8
7,3
11,5
29,1
16,3
12,8
15,0
12,9
2,1
12,6
8,2
4,4
22,2
16,9
5,4
+76,3
+105,1
+22,3
Union européenne
UEBL
Allemagne
Espagne
18,4
2,4
2,2
10,3
29,0
6,1
1,1
13,9
15,0
3,5
1,2
6,1
12,6
3,9
1,6
3,3
22,2
8,1
1,2
4
+76,3
+109,8
-23,6
+20,1
0,4
0,1
0,0
0,0
0,0
+508,4
+444,8
+441,2
+537,1
+505,8
Pays Tiers
Pays Tiers
SOLDE
* Estimations
Source : OFIVAL d’après Douanes
Tableau 4 : Commerce extérieur de veaux de moins de 80 kg
millions d’euros
1999
Exportations
Importations
SOLDE
2000
2001
2002
2003*
2003*-2002
59,4
43,5
61,2
37,4
35,9
19,0
52,2
17,6
61,0
21,8
+15,8
+23,8
+17,0
+34,6
+39,2
* Estimations
+16,9
+24,1
Source : OFIVAL d’après Douanes
Tableau 5 : Prix à la production
1999
2000
2001
2002
2003
189
352
230
187
354
229
131
309
173
157
323
195
185
348
221
18,3
7,9
13,4
Veaux de boucherie en €/kg
net
Prix moyen pondéré
5,17
5,31
5,22
5,11
5,38
5,2
Veaux sous la mère en €/kg net
Prix moyen pondéré
6,29
6,51
6,40
6,35
6,46
1,7
Veaux de 8 jours en €/tête
Engraissement 45-50 kg (A)
Elevage mâles croisés lourds (B)
Prix moyen pondéré (1)
(1) 0,3 * V. élevage mâles tous croisement légers + 0,7 * V. engraissement mâles laitiers 45 à 50 kg
LE MARCHE DES PRODUITS CARNES ET AVICOLES EN 2003
% 03/02
Source : OFIVAL
139
VEAU/FRANCE
Annexes
COTAT ION DES VEAUX DE 8 JOURS A 3 SEMA I NES
DES T I NES A L ' EL EVAGE
-
MAL ES CRO I SES LOURDS
4 00
E
U 3 50
R
O
/
T
E
T 3 00
E
2 50
0
4
Sour c e :
8
12
16
20
2 0 01
24
28
20 0 2
32
36
2 00 3
40
44
48
52
OFI VAL
EVOLUT ION DU PR I X DES MAT I ERES PREM I ERES
UT I L I SEES DANS L ' AL I MENT D ' AL LA I TEMENT
3 .0
2 .8
2 .6
2 .4
2 .2
E
2 .0
U
1 .8
R
O
/
POUDRE DE LAI T
1 .6
1 .4
K
1 .2
G
1 .0
POUDRE DE LAI T -
PRI ME
0 .8
HUI LE DE PALME
0 .6
0 .4
LACTOSERUM
0 .2
0 .0
.
Sour c e :
2 00 0
.
2 00 1
.
2 00 2
.
OFI VAL d' a pr e s Se r vi ce de s Nouve l l e s de s Mar che s
2 00 3
.
Tableau 6 : Prix d’achat des ménages de la viande de veau
Euro/kg
1999
2000
2001
2002
2003*
Viande fraîche
11,13
11,46
11,98
12,07
12,32
2,07
Viande à griller
12,24
12,59
13,20
13,31
13,53
1,65
Viande à bouillir
8,87
8,98
9,41
9,52
9,73
2,21
* Estimations
140
% 03*/02
Source : OFIVAL d’après SECODIP

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