La CGT-Cheminots ouvre la voie à la validation de l`accord sur le

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La CGT-Cheminots ouvre la voie à la validation de l`accord sur le
LE MONDE, 23/06/2016
La CGT-Cheminots ouvre la voie à la validation de l’accord sur le
temps de travail à la SNCF
Par la rédaction
En décidant de ne pas exercer son droit d’opposition à l’accord sur le temps de travail à la SNCF, signé par
l’UNSA et la CFDT, la fédération des cheminots CGT a ouvert la voie, jeudi 23 juin, à une validation de facto
de ce texte, même si elle ne le signera pas.
S’opposer à l’accord aurait été « remettre en cause le fruit de la mobilisation des cheminots », qui ont fait
grève du 1er au 15 juin, explique, dans un communiqué le principal syndicat de la SNCF, car l’accord obtenu
est « proche » de la réglementation SNCF actuelle.
Sous la pression du gouvernement, la SNCF avait renoncé à assouplir le régime de travail. L’accord
d’entreprise, à durée indéterminée, consacre l’essentiel des règles en vigueur (RTT, repos) et en améliore
d’autres (travail de nuit). Mais il prévoit la possibilité de dérogations autorisées par les seuls syndicats
signataires de l’accord, une clause très critiquée par la CGT et SUD.
La CGT ajoute qu’elle n’exercera pas non plus son droit d’opposition à la convention collective négociée au
niveau de la branche et signée par trois syndicats (UNSA, CFDT, CFTC).
« La CGT a fait preuve de responsabilité »
La validité de ces deux accords reposait sur la décision de la CGT : la fédération SUD-Rail, qui a dénoncé les
deux textes, ne disposait pas à elle seule des 50 % de voix nécessaires pour les faire invalider. Les deux
accords, d’entreprise et de branche, viennent compléter les règles de base communes à l’ensemble du
secteur posées par le gouvernement dans un « décret socle » publié le 9 juin. Invalider les deux accords aurait
« ramené » les « conditions de vie et de travail » des cheminots aux « dispositions régressives de ce décret »,
explique la CGT-Cheminots.
« La CGT a fait preuve de responsabilité en ne s’opposant pas aux accords », a déclaré Claude Faucher,
délégué général de l’UTP (Union des transports publics et ferroviaires, qui regroupe la SNCF et ses
concurrents privés). « Cet accord n’était pas celui que souhaitaient chacune des organisations syndicales ni
chacune des entreprises adhérentes de l’UTP, mais c’était le meilleur compromis possible compte tenu de la
situation actuelle du système ferroviaire », a-t-il ajouté.

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