L`éventuelle sortie de Save de l`actionnariat de Brussels South

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L`éventuelle sortie de Save de l`actionnariat de Brussels South
L'éventuelle sortie de Save de l'actionnariat de
Brussels South Charleroi Airport
Question orale - 17/03/2016 - Latifa Gahouchi - Parlement de Wallonie - Transports
Destinataire
Carlo Di Antonio, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la
Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal
Vous le faites bien, Monsieur le Président. Ce n'est pas du tout de votre faute. Après
ce que vous avez vécu cette semaine, vous pouvez, je pense. Monsieur le Ministre,
des informations convergent pour indiquer qu'une banque serait mandatée par
l'actionnaire italien de BSCA dans le but de mettre en vente ses parts. Lors de son
entrée dans le capital de BSCA, Save devait apporter une plus-value au
développement de l'aéroport et se comporter comme un actionnaire actif et
investisseur, et non simplement comme un financier attendant la tombée des
dividendes. Pouvez-vous dès lors nous éclairer sur la situation de Save - même si
vous l'avez un peu dévoilée pour mon collègue, M. Dufrane - sur ses intentions
déclarées en termes tant de développement de l'aéroport que de positionnement
financier ? Les avez-vous rencontrés ? Vous y avez déjà répondu, puisque j'ai
entendu que vous alliez les rencontrer au mois d'avril. Quelles sont les options
envisagées en cas de départ de l'actionnaire italien afin de garantir - vous vous
doutez qu'en tant que Carolos, nous y sommes très attentifs - le développement de
l'aéroport de Charleroi, dont la réussite est à souligner une fois de plus ?
Réponse
Madame la Députée, comme je l'ai exprimé à l'instant, l'actionnaire n'a pas pris mon
contact, ni celui de mon cabinet pour faire part d'une quelconque intention, mais les
rumeurs sont bien là. Je le rencontrerai dans le courant du mois d'avril. Ceci dit,
entre-temps, la présence au conseil d'administration est toujours bien assurée, les
décisions sont suivies et les projets peuvent avancer normalement. Il n'y a pas
d'obstacle aujourd'hui. Suite aux décisions du niveau européen, il y a une réflexion
qui s'est fait jour au sein de cette société privée qui hésite peut-être - je n'ai pas tous
les éléments aujourd'hui - puisque l'avenir est assuré, mais en même temps cela ne
sera pas pour tout de suite. Il va falloir réinvestir avant d'avoir de nouveau un
aéroport qui puisse dégager non pas de l'activité - ce qui est notre principal intérêt à
nous - non pas de la création d'emplois, mais un certain temps avant que cela
puisse dégager de nouveau des profits. Un investisseur privé voit également cet
aspect des choses, on ne peut pas le lui reprocher. Comme je l'ai exprimé tout à
l'heure, ce sont les pouvoirs publics - la SOWAER - qui hériteraient des parts, le cas
échéant, qui auraient un droit de préemption. Une solution serait au moins un
L'éventuelle sortie de Save de l'actionnariat de Brussels South Charleroi Airport
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portage. Cela veut dire, au moins dans une période intermédiaire, que la SOWAER
acquière ces actions, quitte ensuite à pouvoir les céder à un autre investisseur
public ou privé en fonction de l'évolution de la structure et des besoins. Nous serions
dans une situation tout à fait différente que celle qui était jusqu'ici connue, tant à
Liège qu'à Charleroi puisque nous avons eu des investisseurs privés qui sont venus
très tôt dans le développement des aéroports et qui, parfois, sont venus avec des
exigences fortes. Si nous devions négocier en partant d'une page blanche
aujourd'hui pour l'entrée à Liège ou à Charleroi, nous serions bien plus forts pour
exiger des compensations plus importantes et une plus forte volonté de s'investir
dans le projet. Je ne suis pas inquiet et je pense que c'est peut-être une opportunité
de soit rebattre les cartes dans le cadre du partenariat avec Save - parce qu'ils ne
sont pas encore partis - soit de passer avec un pouvoir public plus largement
détenteur des actions, ou encore de trouver un privé - un autre - qui pourrait être
actif à Charleroi. M. le Président. - La parole est à Mme Gahouchi. Mme Gahouchi
(PS). - Merci, mais je pense que j'ai bien fait de poser la question puisque vous
m'avez un peu rassurée en me disant qu'il y a des perspectives, que Save reste ou
non actionnaire. Vous avez tout à fait raison de dire que les actionnaires privés, ce
qu'ils attendent ce sont des plus-values, des dividendes très vite. M. Di Antonio,
Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire, de la Mobilité et des
Transports, des Aéroports et du Bien-être animal. - Pas que cela. Mme Gahouchi
(PS). - Non, pas que cela, mais en grande partie, c'est leur but aussi. Si vous me
permettez, Monsieur le Ministre, je reviendrai vers vous pour savoir ce qu'il en a été
de votre discussion avec Save durant le mois d'avril.
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