Objectifs de la formation spécialisée en santé publique et médecine

Transcription

Objectifs de la formation spécialisée en santé publique et médecine
Objectifs de la formation spécialisée en santé
publique et médecine préventive
2014
VERSION 1.0
Le contenu de ce document s’applique à ceux qui entreprennent leur formation à compter
du 1er juillet 2014.
DÉFINITION
La santé publique et médecine préventive est la spécialité médicale qui s’intéresse à la
santé des populations. La prévention et le contrôle des maladies et des blessures sont au
cœur de cette discipline, qui s’appuie pour y parvenir sur des activités de protection et de
promotion de la santé. Le spécialiste en santé publique et médecine préventive surveille et
évalue les besoins en matière de santé d’une population en particulier, puis élabore, met en
œuvre et évalue des stratégies qui permettront d’améliorer la santé et le bien-être de cette
population grâce à des partenariats interdisciplinaires et intersectoriels.
En puisant dans ses compétences fondamentales en médecine clinique et sa connaissance
des déterminants de la santé, le spécialiste en santé publique et médecine préventive
démontre son savoir-faire dans les sciences de la santé publique, notamment en
épidémiologie, en biostatistique, en matière de surveillance, de planification, de mise en
œuvre et d’évaluation des programmes et des politiques, de même qu’en leadership, en
défense des intérêts, en communication et dans l’établissement de partenariats. Ces
compétences sont appliquées à un large éventail de problèmes de santé aigus et chroniques
touchant une population, notamment ceux qui peuvent être liés à des expositions
environnementales.
Le spécialiste en santé publique et médecine préventive peut mener une carrière diversifiée
et s’engager dans différents milieux, parmi lesquels :
•
•
•
•
•
une administration municipale, régionale, provinciale ou fédérale;
un organisme international intergouvernemental;
un organisme à but non lucratif ou du secteur privé offrant des services de santé ou des
services sociaux;
une pratique clinique à vocation communautaire axée sur la promotion de la santé, la
prévention des maladies et les soins de santé primaires;
un milieu universitaire, où il peut évoluer en tant que chercheur, érudit ou enseignant.
Dans ces différents milieux, le spécialiste en santé publique et médecine préventive peut
exercer comme expert-conseil, conseiller, médecin hygiéniste, cadre, gestionnaire,
chercheur, érudit ou enseignant.
Le masculin seulement est utilisé pour simplifier le texte .
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Ce document peut être reproduit pour des fins éducatives seulement, et ce, à condition que la phrase suivante soit incluse dans tous les documents relatifs : © 2014 Le Collège royal
des médecins et chirurgiens du Canada. Cité et reproduit avec permission. Veuillez faire parvenir un exemplaire du produit final à l’attention du directeur associé, Unité des spécialités
du Bureau de l’éducation spécialisée. Il faut obtenir l’autorisation écrite du Collège royal pour toutes les autres utilisations. Pour obtenir plus de renseignements sur la propriété
intellectuelle, veuillez communiquer avec nous à [email protected]. Si vous avez des questions concernant l’utilisation de ce document, veuillez communiquer avec nous à
[email protected].
Page 1 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
BUTS
Le résident en santé publique et médecine préventive doit démontrer qu’il possède une
connaissance approfondie de la science et de l’art de sa spécialité, mais aussi la capacité
d’appliquer ce savoir à un large éventail d’enjeux liés à la santé des populations, dans le
contexte socio-économique, politique ou environnemental dans lequel ils s’inscrivent. Le
résident doit démontrer qu’il a les connaissances, les compétences et les attitudes requises
pour évaluer divers déterminants de la santé, comme le revenu, l’environnement, le sexe, la
scolarité, les services sociaux, les comportements liés à la santé et l’accès aux soins des
populations qu’il sert. Il doit aussi démontrer qu’il possède les compétences nécessaires
pour intégrer ces déterminants de la santé à une méthode de rec herche, à la présentation
et à l’analyse de données, ainsi qu’à des stratégies qui auront une influence positive sur la
santé de ces populations.
Au terme de sa formation, le résident devrait avoir toutes les compétences requises pour
assumer, en tant que spécialiste en santé publique et médecine préventive, des fonctions de
direction et de gestion au sein d’une organisation du domaine de la santé, notamment à
titre de consultant dans la spécialité. Le résident doit démontrer qu’il a une connaissance
pratique de la base théorique de la spécialité, y compris de ses fondements dans les
sciences cliniques, les sciences de la santé publique et les sciences humaines.
Le résident doit démontrer qu’il a les connaissances, les aptitudes et les attitudes requises
pour offrir efficacement des soins communautaires à des populations diversifiées. Pour tous
les aspects de la pratique, il doit pouvoir résoudre les problèmes liés aux déterminants de la
santé d’une façon professionnelle et respectueuse de l’éthique. En outre, le résident est
encouragé à atteindre un degré de spécialisation supérieur dans l’une des disciplines
essentielles, comme les maladies transmissibles, l’hygiène de l’environnement ou les
maladies chroniques, et à acquérir des compétences dans un domaine de pratique connexe
à ses propres objectifs de perfectionnement professionnel et personnel, que ce soit en
éducation, en santé internationale, en matière de direction, gestion et administration, ou en
santé au travail.
COMPÉTENCES EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE
Au terme de sa formation, le résident aura acquis les compétences qui lui permettront
d’exercer efficacement les différentes fonctions décrites dans ce document.
Expert médical
Définition
À titre d’experts médicaux, les spécialistes en santé publique et médecine préventive
endossent tous les rôles CanMEDS et utilisent leur savoir médical, leurs compétences dans
les domaines cliniques et de la santé publique, ainsi que les attitudes professionnelles
requises pour offrir des soins aux individus, familles, groupes, organisations, communautés
et populations. Dans le cadre CanMEDS, le rôle d’expert médical en est un pivot dans
l’exercice de la profession de médecin.
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 2 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
Compétences clés et habilitantes : Les spécialistes en santé publique et médecine
préventive peuvent...
1. Agir efficacement à titre de consultant, en exerçant tous les rôles CanMEDS en
vue de la prestation d’interventions éthiques et optimales, à l’échelle de la
personne, de la famille, du groupe, de l’organisation, de la communauté et de la
population
1.1. Effectuer efficacement une consultation, y compris présenter des évaluations et
des recommandations bien documentées, écrites ou verbales, pour répondre à
une demande provenant de sources diverses
1.1.1.
Clarifier, lorsque leur avis est sollicité, la nature de la demande et des
produits à livrer, en établissant des ententes, au besoin
1.1.2.
Rassembler et interpréter efficacement l’information nécessaire au
traitement de la demande
1.1.3.
Formuler des recommandations claires et réalistes
1.1.4.
Présenter les résultats de l’évaluation et les recommandations (sous forme
verbale ou écrite, ou les deux) de la façon la mieux adaptée à la situation
1.1.5.
Évaluer la mise en œuvre ou l’incidence des recommandations
1.2. Exercer toutes les compétences CanMEDS se rapportant à la santé publique et à la
médecine préventive
1.3. Déceler les problèmes d’éthique qui surviennent dans le cadre de la prestation de
soins à des individus, familles, groupes, organisations, communautés ou
populations, et y réagir de façon appropriée
1.4. Démontrer leur capacité à établir efficacement et adéquatement l’ordre de priorité
des obligations professionnelles en présence d’enjeux et de problèmes multiples
1.5. Offrir des soins aux individus, familles, groupes, organisations, communautés et
populations en témoignant de la compassion
1.6. Reconnaître les aspects éthiques de la prise de décisions en matière de santé
publique et de médecine préventive et agir en conséquence
1.7. Démontrer leur expertise dans le domaine médical, dans des situations autres que
la prestation de soins aux patients, notamment en témoignant à titre d’expert ou
en conseillant les gouvernements
2. Acquérir et maintenir un niveau approprié de connaissances, de compétences
et d’attitudes pour exercer en santé publique et médecine préventive
2.1. Appliquer les connaissances fondamentales des sciences biomédicales, cliniques et
de la santé publique relatives à la pratique en santé publique et médecine
préventive
2.1.1.
Décrire l’évolution naturelle, l’épidémiologie, les facteurs de risque et le
fardeau pour le système de santé des principales maladies transmissibles et
non transmissibles (y compris les blessures) d’intérêt pour la santé publique
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 3 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
2.1.2.
Utiliser la connaissance des principes des interventions suivantes :
2.1.2.1.
Prévention et réduction des maladies et des blessures
2.1.2.2.
Surveillance de la santé et des maladies
2.1.2.3.
Protection de la santé
2.1.2.4.
Promotion de la santé
2.1.2.5.
Évaluation de la santé de la population
2.1.3.
Décrire les principes de la lutte contre les infections et leur application à des
stratégies et politiques efficaces et appropriées de réduction des risques
2.1.4.
Décrire les principes généraux de la planification des mesures d’urgence et
de la gestion des incidents
2.1.5.
Présenter les stratégies d’application des connaissances et de marketing
social se rapportant à la promotion de la santé
2.1.6.
Décrire les différents tests et méthodes d’analyse utilisés pour expliquer les
différences sur le plan de la santé et les comportements liés à la santé,
entre autres :
2.1.6.1.
Analyse de la variance (ANOVA)
2.1.6.2.
Test du chi carré
2.1.6.3.
Prévisions
2.1.6.4.
Analyse géospatiale
2.1.6.5.
Coefficient Kappa de Cohen
2.1.6.6.
Tables de survie
2.1.6.7.
Régression logistique
2.1.6.8.
Modélisation
2.1.6.9.
Analyse de survie
2.1.6.10. Test t
2.1.7.
Décrire les méthodes utilisées pour étudier les connaissances, les attitudes,
les croyances et comportements, et les interventions en santé publique,
entre autres :
2.1.7.1.
Méthode Delphi
2.1.7.2.
Groupes de consultation
2.1.7.3.
Sondages auprès d’informateurs clés
2.1.7.4.
Technique du groupe nominal
2.1.7.5.
Observation participante
2.1.7.6.
Analyse du réseau social
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 4 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
2.2. Décrire le cadre des compétences CanMEDS de la spécialité santé publique et
médecine préventive
2.3. Appliquer les compétences d’apprentissage de toute une vie du rôle d’érudit pour
mettre en œuvre un programme personnel d’actualisation et d’enrichissement de
leurs domaines de compétence et maintenir active leur c ertification dans la
spécialité
2.4. Utiliser les meilleures données probantes et pratiques exemplaires disponibles
pour accroître la qualité des soins ainsi que la sécurité des patients et des
programmes en santé publique et médecine préventive
3. Procéder à une évaluation exhaustive et appropriée des individus, familles,
groupes, organisations, communautés et populations
3.1. Évaluer les besoins en santé d’une population donnée dans un but précis, en
utilisant des méthodes (qualitatives ou quantitatives) appropriées, concises et
adaptées au contexte et aux préférences, puis décrire les résultats de l’évaluation
et formuler des recommandations quant aux mesures à prendre
3.1.1.
Analyser les données à l’échelle de la population afin d’évaluer l’état de
santé, les inégalités en matière de santé, les déterminants et les différents
besoins de cette population, de manière à faciliter l’établissement des
mesures prioritaires
3.1.2.
Utiliser et interpréter de l’information provenant d’un éventail de sources
(bases de données, registres et enquêtes sur la mortalité, les admissions en
milieux hospitaliers, le recensement, les soins primaires, les maladies
transmissibles, le cancer, la santé sexuelle et de la reproduction, la santé,
etc.) afin de soutenir les activités en santé publique, suivant une démarche
fondée sur des données probantes, une utilisation judicieuse des ressources
et le respect de l’éthique
3.1.3.
Utiliser diverses méthodes pour évaluer la morbidité et le fardeau de la
maladie au sein des populations et entre elles
3.2. Déceler et examiner efficacement des questions de santé en tenant compte du
contexte, des préférences et des valeurs
3.2.1.
Définir, élaborer, choisir et interpréter des indicateurs sociaux,
démographiques et sanitaires pertinents tirés de différentes sources de
données, notamment de registres, comme ceux de l’état civil, de bases de
données administratives et d’enquêtes
3.2.1.1.
3.2.2.
Discuter et tenir compte des limites inhérentes à ces ensembles de
données et à leur utilisation
Déterminer les comportements des individus, des groupes ou des
populations à l’égard de la nutrition, de l’activité physique, de l’usage du
tabac et d’autres substances, de la sexualité, des activités à risque, de
l’immunisation et des programmes de prévention et de dépistage
recommandés, puis évaluer l’incidence de ces comportements sur la santé
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 5 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
3.3. Mener une évaluation pertinente, concise et réfléchie du contexte et des
préférences pour les besoins de la santé publique et de la médecine préventive
3.3.1.
Structurer et analyser des données, des métadonnées, des renseignements
et des connaissances en utilisant, au besoin, les technologies de
l’information
3.3.2.
Évaluer la validité et la pertinence de données et de systèmes de données
de manière à pouvoir déterminer s’ils sont de qualité et s’ils conviennent à
l’usage envisagé
3.3.3.
Utiliser des données en tenant compte des aspects juridiques et éthiques de
la collecte, de la manipulation, de la conservation et de la communication de
renseignements, de manière à trouver un équilibre entre les avantages pour
la société et le respect de la vie privée
3.3.4.
Intégrer différents types de données, en faisant appel à des ensembles de
données complexes ou à des données de diverses sources, afin de tirer des
conclusions pertinentes
3.3.5.
Examiner et appliquer les lignes directrices pour l’évaluation de la causalité,
en se fondant sur les postulats de Henle-Koch et les critères de Bradford Hill
3.4. Choisir des méthodes de recherche appropriées, fondées sur des données
probantes, faisant un usage efficace des ressources et respectueuses de l’éthique
3.4.1.
Définir, choisir et interpréter des marqueurs biologiques du risque, comme
l’âge, le sexe, la race et le patrimoine génétique
3.4.2.
Choisir et analyser des facteurs socio-économiques, politiques et
environnementaux pertinents pour l’évaluation d’un contexte donné, et en
avoir une bonne compréhension, entre autres :
3.4.2.1.
Répartition des richesses et des pouvoirs
3.4.2.2.
Urbanisation
3.4.2.3.
Industrialisation
3.4.2.4.
Attitudes et valeurs sociales
3.4.2.5.
Politiques en matière d’immigration
3.4.3.
Choisir, analyser et présenter des facteurs environnementaux physiques et
en avoir une bonne compréhension, notamment :
3.4.3.1.
Émissions nocives et déversements de produits dangereux
3.4.3.2.
Bruit
3.4.3.3.
Polluants atmosphériques et aquatiques
3.4.3.4.
Catastrophes naturelles
3.4.3.5.
Effets des changements climatiques pertinents pour la
compréhension d’un contexte de soins de santé en particulier
(individuel, local, régional, provincial, national ou mondial)
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 6 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
3.4.4.
Utiliser des méthodes quantitatives et des tests d’analyse adéquats, puis
interpréter leurs résultats pour expliquer les différences sur le plan de la
santé et des comportements liés à la santé, entre autres :
3.4.4.1.
Tables de survie
3.4.4.2.
Analyse de survie
3.4.4.3.
Test t
3.4.4.4.
Analyse de la variance (ANOVA)
3.4.4.5.
Test du chi carré
3.4.4.6.
Régression logistique
3.4.4.7.
Coefficient Kappa de Cohen
3.4.4.8.
Corrélation
3.4.5.
Interpréter les résultats de méthodes quantitatives et de tests d’analyse
appropriés pour expliquer les différences sur le plan de la santé et des
comportements liés à la santé, notamment :
3.4.5.1.
Modélisation
3.4.5.2.
Prévisions
3.4.5.3.
Analyse géospatiale
3.4.6.
Appliquer et interpréter les méthodes qualitatives d’exploration des
connaissances, des attitudes, des croyances et des comportements,
que des interventions en santé publique, entre autres :
3.4.6.1.
Observation participante
3.4.6.2.
Sondages auprès d’informateurs clés
3.4.6.3.
Technique du groupe nominal
3.4.6.4.
Groupes de consultation
3.4.6.5.
Méthode Delphi
3.4.6.6.
Analyse du réseau social et des approches applicables
ainsi
3.5. Démontrer sa capacité à trouver des solutions et à exercer son jugement en
présence de problèmes qui se rapportent à la santé, notamment en interprétant
les données disponibles et en intégrant l’information pour élaborer et mettre en
œuvre des plans de gestion
3.5.1.
Évaluer l’incidence sur la santé d’une politique ou d’un projet pour une
population définie et formuler des recommandations
3.5.2.
Utiliser, pour répondre à une question précise, des données probantes
issues du secteur de la santé et d’autres secteurs, y compris d’études
qualitatives et quantitatives, en relativisant les forces et les faiblesses des
données utilisées
3.5.3.
Utiliser un cadre de travail approprié pour l’évaluation critique de données
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 7 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
probantes, y compris des études écologiques, qualitatives, étiologiques,
interventionnelles et économiques
3.5.4.
Utiliser une analyse économique (analyse coût-avantages, analyse
d’efficience, analyse coût-utilité, etc.) pour évaluer un problème de santé et
les interventions proposées
3.5.5.
Formuler, à l’intention d’un milieu de santé publique, une recommandation
équilibrée et fondée sur des données probantes dans laquelle des concepts
clés de santé publique sont expliqués, en faisant intervenir ses capacités de
raisonnement, de jugement et d’analyse
3.5.6.
Vérifier, à partir d’une gamme de documents et dans les meilleurs délais, de
l’information clé sur la santé publique (séances d’information, politiques,
rapports récents, etc.), puis l’utiliser de façon appropriée et en lien avec les
connaissances élargies en matière de santé publique
3.5.7.
Intégrer des cadres juridiques et éthiques à l’évaluation de données
probantes
4. Concevoir, puis mettre en œuvre et évaluer de manière efficace des
interventions primaires, secondaires et tertiaires se rapportant à la santé
publique et à la médecine préventive
4.1. Planifier et concevoir un plan de gestion des interventions en collaboration avec
des individus, familles, groupes, organisations, communautés ou populations
4.1.1.
Débattre de l’importance relative des décisions individuelles et collectives
pour les questions de santé et d’éthique liées à la pratique en santé
publique
4.1.2.
Exposer les théories du développement communautaire
4.1.3.
Décrire les forces et les faiblesses des interventions axées sur la promotion
de la santé à l’intention des populations, notamment le marketing social, les
politiques publiques favorables à la santé et la réduction des préjudices
4.1.4.
Faire comprendre la nécessité de mettre en place des stratégies de
promotion de la santé dans une communauté particulière, en présentant un
cas nécessitant de réagir ou de ne pas réagir au problème de santé énoncé
4.1.5.
Élaborer un plan pour répondre à un besoin en santé dans une communauté
donnée, en précisant clairement la base théorique d’une proposition et en
élaborant une analyse de rentabilité pour une activité, en tenant compte des
forces et des faiblesses des interventions de promotion de la santé
4.1.6.
Appliquer les modèles théoriques du changement de comportement à la
population générale et à des groupes difficiles à atteindre présentant un
risque élevé
4.1.6.1.
4.1.7.
Reconnaître des facteurs qui influent sur les possibilités de
changement dans un contexte ou une population en particulier et en
avoir une bonne compréhension
Recourir au transfert des connaissances et au marketing social pour
encourager l’utilisation de pratiques exemplaires
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 8 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
4.2. Démontrer sa capacité de mener à bien, de manière efficace, adéquate et en
temps opportun, des interventions se rapportant à la santé publique et à la
médecine préventive
4.2.1.
Fournir des conseils sur des mesures de santé publique à la lumière des
politiques et lignes directrices locales, provinciales et nationales existantes,
et coordonner leur mise en œuvre
4.2.2.
Décrire les principes généraux de la planification des mesures d’urgence et
de la gestion des incidents
4.2.3.
Contribuer à l’élaboration et à l’utilisation d’un plan de mesures d’urgence
communautaire, provincial ou fédéral, comprenant, entre autres, des
mesures pour prévenir et gérer l’exposition à des agents biologiques et
chimiques ainsi qu’à des agents et à des dispositifs émettant des
rayonnements
4.2.4.
Diriger une enquête sur un incident important (éclosion de maladies
transmissibles, incident lié à une maladie non infectieuse, analyse
rétrospective, etc.), ou y jouer un rôle clé, et assurer la gestion de l’incident
4.2.5.
Participer, à l’échelle locale, provinciale ou fédérale, à l’élaboration d’une loi
ou d’une politique publique favorable à la santé
4.2.6.
Mener une campagne de santé publique, ou y contribuer de manière
importante, en démontrant une compréhension des principes et des
applications du marketing social et des communications de masse
4.2.7.
Mettre en œuvre et évaluer une intervention axée sur la promotion de la
santé, en procédant, entre autres, à l’évaluation des résultats, des
méthodes et des coûts, à la détermination des forces et des limites de
l’intervention, à la communication des conclusions et à la formulation de
recommandations
4.2.8.
Élaborer, mettre en place et évaluer des programmes de protection de la
santé (programme de traitement de l’eau et des eaux usées, de surveillance
de la qualité de l’eau, du sol, de l’air et des aliments, etc.) en s’appuyant
sur la connaissance des dangers environnementaux communs
4.3. Obtenir un consentement éclairé approprié pour les interventions thérapeutiques
et préventives
5. Démontrer une utilisation efficace et appropriée des techniques de diagnostic
et d’intervention
5.1. Démontrer sa capacité à exécuter efficacement, de façon appropriée et en temps
opportun des procédures de diagnostic se rapportant à la santé publique et à la
médecine préventive
5.1.1.
Déterminer les effets connus ou potentiels sur la santé, associés à un
danger particulier pertinent sur le plan de la santé publique et de la
médecine préventive, en misant, au besoin, sur son savoir-faire
5.1.1.1.
Caractériser le risque décelé, tant quantitativement que
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 9 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
qualitativement
5.1.1.2.
Estimer le risque découlant de l’exposition à un danger présent dans
une population
5.1.2.
Intégrer le processus de détection, de caractérisation et d’évaluation des
dangers à une estimation des événements indésirables susceptibles de se
produire dans une population, compte tenu d’un danger décelé dans celle-ci
5.1.3.
Concevoir, mettre en œuvre et évaluer des systèmes de surveillance pour
renseigner les programmes de santé publique
5.1.4.
Appliquer
enquêtes
individus,
ainsi qu’à
les principes de l’épidémiologie des maladies infectieuses aux
sur des éclosions de maladies transmissibles touchant des
familles, groupes, organisations, communautés et populations,
leur gestion
5.2. Obtenir préalablement aux interventions un consentement éclairé approprié et
conforme au cadre juridique et réglementaire de la santé publique
5.3. Commenter les interventions réalisées et leurs résultats, puis diffuser c ette
information
5.4. Assurer un suivi et une évaluation post-intervention adéquats
6. Consulter, au besoin, d’autres professionnels de la santé en reconnaissant les
limites de leur expertise
6.1. Faire preuve de discernement dans ses propres limites d’expertise
6.2. Démontrer qu’il peut, pour optimiser sa pratique, consulter de façon efficace,
appropriée et au bon moment un autre professionnel de la santé
6.3. Organiser la prestation de soins et services de suivi appropriés pour les individus,
familles, groupes, communautés ou populations
Communicateur
Définition :
En tant que communicateurs, les spécialistes en santé publique et médecine préventive
favorisent l’établissement de relations efficaces avec les individus, familles, groupes,
organisations, communautés et populations.
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 10 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
Compétences clés et habilitantes : Les spécialistes en santé publique et médecine
préventive peuvent...
1. Établir de bonnes relations basées sur la confiance et respectueuses de
l’éthique avec les individus, familles, groupes, organisations, communautés et
populations
1.1. Reconnaître qu’être un bon communicateur est une compétence essentielle pour
les médecins et qu’une communication efficace peut favoriser l’amélioration des
résultats
1.2. Établir avec les individus, familles, groupes, organisations, communautés et
populations des relations constructives caractérisées par la compréhension, la
confiance, le respect, l’honnêteté et l’empathie
1.3. Respecter la confidentialité, la vie privée et l’autonomie
1.4. Écouter efficacement
1.5. Être à l’affût des indices non verbaux et y répondre
1.6. Faciliter toute rencontre
2. Obtenir et faire une synthèse précise des renseignements pertinents et des
points de vue des individus, familles, groupes, organisations, communautés et
populations, y compris des collègues et autres professionnels
2.1. Recueillir de l’information sur une situation sanitaire, y compris sur les croyances,
les préoccupations, les attentes et les expériences de toutes les personnes
concernées
2.2. Recueillir et résumer de l’information pertinente provenant d’autres sources et
intervenants
3. Communiquer des renseignements et des explications pertinents et précis aux
individus, familles, groupes, organisations, communautés et populations, y
compris aux collègues et autres professionnels
3.1. Présenter l’information de façon humaine et compréhensible, et encourager la
discussion et la participation à la prise de décisions
4. Concilier les points de vue des individus, familles, groupes, organisations,
communautés et populations, y compris des collègues et autres professionnels,
afin d’élaborer un plan commun
4.1. Cerner et examiner les problèmes à résoudre, notamment la situation, les
réactions, les préoccupations et les préférences des intervenants
4.2. Respecter la diversité et les différences, en tenant compte de l’influence de divers
facteurs sur la prise de décision, comme l’appartenance au sexe féminin ou
masculin et les croyances religieuses et culturelles
4.3. Encourager la discussion, les questions et l’interaction au cours des rencontres
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 11 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
4.4. Faire participer tous les intervenants à la prise de décision commune en vue
d’élaborer un plan
4.5. S’attaquer efficacement aux difficultés de la communication, comme l’obtention
d’un consentement éclairé, l’annonce d’une mauvaise nouvelle, la gestion de la
colère, de la confusion et de l’incompréhension, ou encore les priorités
conflictuelles
5. Transmettre de l’information verbale et écrite efficace
5.1. Tenir à jour des dossiers clairs, concis, exacts et appropriés sur les rencontres et
les plans
5.2. Présenter des rapports sur les rencontres et les plans
5.3. Transmettre de l’information médicale de manière à assurer un transfert
sécuritaire des soins
5.4. Présenter efficacement au public ou aux médias de l’information concernant un
problème de santé
5.4.1.
Présenter des données épidémiologiques et des renseignements sur les
risques aux personnes touchées, au public, à d’autres professionnels et aux
médias en utilisant différentes approches
5.4.2.
Appliquer la théorie de la communication des risques et les styles de
communication
5.4.3.
Élaborer et mettre en œuvre un plan de communication (comportant un
volet médiatique) à propos d’un problème de santé publique
5.4.4.
Répondre efficacement aux demandes du public et des médias relatives à
des questions de santé précises, en utilisant, au besoin, divers canaux de
communication
5.4.5.
Évaluer l’efficacité de différents types de médias (presse écrite ou
électronique, Internet, etc.) pour atteindre l’auditoire visé
Collaborateur
Définition
Comme collaborateurs, les spécialistes de la santé publique et de la médecine préventive
travaillent
efficacement
avec
d’autres personnes afin d’optimiser les résultats
thérapeutiques.
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 12 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
Compétences clés et habilitantes : Les spécialistes en santé publique et médecine
préventive peuvent...
1. Interagir de façon efficace et appropriée au sein d’une équipe
interprofessionnelle et interdisciplinaire ainsi qu’avec d’autres partenaires,
comme les partenaires communautaires et les populations servies, de même
qu’avec des secteurs extérieurs au domaine de la santé
1.1. Décrire les rôles et les responsabilités du spécialiste en santé publique et
médecine préventive à d’autres professionnels, en particulier dans des situations
faisant intervenir une autorité législative ou d’urgence
1.2. Décrire les rôles et les responsabilités des autres professionnels de l’équipe de
santé
1.2.1.
Cerner et décrire le rôle, la contribution attendue et les limites de tous les
membres d’une équipe interdisciplinaire réunie pour aborder un problème
de santé, une activité éducative ou une question de recherche
1.2.2.
Déterminer les personnes, les groupes et les autres prestataires de services
(organismes de services sociaux, organisations vouées à la santé mentale,
organismes sans but lucratif, bénévoles, etc.) pouvant contribuer de façon
significative à définir ou à résoudre un problème de santé publique touchant
un individu, un groupe ou une communauté, ou encore collaborer à une
activité éducative ou à une question de recherche
1.3. Reconnaître et respecter la diversité des rôles, des responsabilités et des
compétences et, s’il y a lieu, l’autorité d’autres professionnels par rapport aux
siens
1.3.1.
Décrire l’organisation, la structure, la fonction et l’efficacité des services
sociaux et de santé communautaires (santé maternelle et infantile, santé
dentaire, violence faite aux enfants, maintien du revenu, etc.) d’au moins
une province, y compris les organismes sans but lucratif, les bénévoles et
d’autres organismes de services
1.4. Collaborer à l’évaluation, à la planification et à l’intégration de services destinés
aux individus, familles, groupes, organisations, communautés et populations
1.5. Collaborer à l’évaluation, à la planification, à l’exécution et à l’examen d’autres
tâches (recherche, éducation, examen des programmes ou responsabilités
administratives, etc.)
1.5.1.
Employer divers moyens pour mobiliser les intervenants clés désignés et
favoriser leur participation
1.5.2.
Énoncer clairement les jalons et les objectifs d’un processus de collaboration
donné
1.5.3.
Favoriser la collaboration entre les autres personnes ou groupes
1.6. Participer efficacement à des interactions interprofessionnelles et
interdisciplinaires, entre autres, à des réunions d’équipe
1.7. Établir des relations interprofessionnelles pour la prestation de soins ou de
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 13 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
programmes de santé de qualité
1.8. Démontrer leur capacité à travailler efficacement en équipe, notamment leur sens
du commandement, en s’appuyant, entre autres, sur les principes de la
dynamique d’équipe, comme le modèle d’intégration en dyade médecingestionnaire
1.9. Respecter l’éthique de l’équipe, y compris la confidentialité, l’attribution des
ressources et le professionnalisme
1.10. Exercer leur leadership au sein d’une équipe soignante, s’il y a lieu
2. Travailler efficacement avec des professionnels de la santé et d’autres
intervenants, y compris les partenaires communautaires et la population
servie, à la prévention, à l’établissement d’ententes et à la résolution de
conflits interprofessionnels ou d’une autre nature
2.1. Respecter leurs collègues et les membres d’une équipe interprofessionnelle
2.2. Collaborer avec d’autres professionnels pour prévenir les conflits
2.3. Recourir à la négociation fondée sur la collaboration pour résoudre les conflits
2.4. Respecter les différences, régler les malentendus et fixer les limites du champ
d’exercice dans d’autres professions
2.5. Reconnaître leurs propres différences, méprises et limites susceptibles de
contribuer à des tensions interprofessionnelles et interdisciplinaires
2.6. Réfléchir à la fonction d’une équipe interprofessionnelle et interdisciplinaire
2.7. Démontrer leur capacité à travailler sur des projets en collaboration avec des
organisations, du personnel et des bénévoles extérieurs au secteur de la santé
2.7.1.
Établir des relations mutuellement complémentaires avec des intervenants
ou des experts d’autres secteurs (commissaires scolaires, responsables de
l’approvisionnement en eau, planificateurs municipaux et représentants du
ministère de la Santé et d’autres ministères, etc.) afin d’évaluer et de régler
des questions ayant une incidence sur les déterminants de la santé ou sur
des services à l’extérieur des soins de santé
2.7.2.
Engager un dialogue constructif avec la population, les clients et les
membres de la population afin de cerner et de résoudre des problèmes qui
les touchent
Gestionnaire
Définition
À titre de gestionnaires, les spécialistes de la santé publique et de la médecine préventive
participent à part entière aux activités organisationnelles, en mettant en place des pratiques
durables, en prenant des décisions d’attribution des ressources et en contribuant à
l’efficacité du système de santé et d’autres systèmes.
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 14 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
Contrairement aux professionnels d’autres spécialités médicales, on attend d’eux, dès qu’ils
ont obtenu leur certification en santé publique et médecine préventive, qu’ils soient aptes à
exercer des fonctions de gestion, d’administration et de direction au sein d’organismes qui
offrent des services de santé publique. Ces compétences sont au cœur de la pratique en
santé publique et médecine préventive.
Compétences clés et habilitantes : Les spécialistes en santé publique et médecine
préventive peuvent...
1. Participer à des activités qui contribuent à l’efficacité de leurs organisations et
systèmes de soins de santé
1.1. Travailler en collaboration avec d’autres membres de leurs organisations
1.2. Participer à des initiatives d’amélioration de la qualité en santé publique et
médecine de prévention visant à accroître la qualité des soins et la sécurité des
patients, en intégrant les meilleures données probantes et pratiques exemplaires
disponibles
1.2.1.
Organiser et mettre en œuvre une collecte de données pour une question
précise de service, puis intégrer ces données aux autres données
pertinentes et habituellement disponibles
1.2.2.
Évaluer les données probantes pour les programmes de dépistage proposés
ou existants, en s’appuyant sur des critères établis (sensibilité et spécificité
diagnostiques, valeur prédictive, nombre nécessaire à dépister, etc.) et en
procédant à des tests de dépistage
1.2.3.
Surveiller et évaluer l’incidence des activités de dépistage et d’autres
programmes de détection et de prévention des maladies
1.2.4.
Décrire les principes de la lutte contre les infections et leur application à des
stratégies et politiques efficaces et appropriées de réduction des risques
d’infection
1.2.5.
Élaborer et mettre en œuvre des lignes directrices pertinentes, puis
procéder à leur évaluation critique
1.2.6.
Enquêter et intervenir lorsqu’un danger potentiel pour la santé est décelé
dans un milieu clinique
1.2.7.
Gérer un projet ou un programme, y compris les ressources humaines,
financières et matérielles
1.2.7.1.
Embaucher, soutenir et guider le personnel, surveiller son rendement
et formuler des commentaires constructifs
1.2.7.2.
Préparer et administrer un budget prévoyant, sans s’y limiter,
l’harmonisation des activités et des responsabilités en matière de
gestion des ressources, l’évaluation des résultats par rapport aux
objectifs et des prévisions budgétaires souples
1.2.7.3.
Élaborer et mettre en œuvre un plan pour la mobilisation des
ressources matérielles requises
1.2.7.4.
Utiliser efficacement les technologies de l’information dans le cadre
de la gestion d’un projet ou d’un programme
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 15 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
1.2.8.
Mettre en œuvre des techniques d’amélioration de la qualité adaptées à
l’organisation et au milieu
1.3. Décrire la structure et les fonctions du système de santé dans le contexte de la
santé publique et de la médecine préventive, y compris les rôles des médecins
1.3.1.
Comparer et opposer les différents modèles de structures de santé publique
au Canada
1.3.2.
Décrire l’organisation des services de santé en milieu de travail dans au
moins une région du Canada
1.3.3.
Décrire les principes du financement des soins de santé, notamment la
rémunération des médecins, l’établissement de budgets et le financement
organisationnel
2. Gérer efficacement leur pratique et leur carrière
2.1. Établir des priorités et gérer leur temps de façon à établir un équilibre entre les
responsabilités professionnelles, les activités externes et leur vie personnelle
2.2. Gérer une pratique, y compris les ressources financières et humaines
2.3. Mettre en œuvre des processus pour assurer l’amélioration de leur pratique
3. Répartir adéquatement des ressources en santé publique limitées et participer
à la planification des services, à l’attribution des ressources et à l’évaluation à
l’échelle communautaire, régionale et provinciale
3.1. Reconnaître l’importance d’une répartition juste des ressources en santé, en
établissant un équilibre entre l’efficacité, l’efficience et l’accès, d’une part, et la
prestation de soins optimaux aux patients, d’autre part
3.1.1.
Répartir des ressources en santé limitées en appliquant les concepts de
données probantes et de respect de l’éthique
3.2. Appliquer des données probantes et des processus de gestion pour offrir des soins
dont le coût est approprié
3.2.1.
Appliquer une analyse des déterminants de la santé à une question donnée
concernant une politique ou un programme, afin d’évaluer les implications
sur le plan de l’équité des options de la politique ou du programme en
question
4. Exercer des fonctions d’administration et de direction
4.1. Présider des comités et des réunions ou y participer efficacement
4.2. Diriger ou mettre en œuvre des changements dans les systèmes de santé
4.2.1.
Élaborer une vision et mettre en œuvre un plan stratégique, puis en
informer efficacement les autres intervenants clés
4.2.2.
Négocier et exercer une influence dans des circonstances où interviennent
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 16 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
des organismes multiples
4.3. Démontrer une aptitude à l’auto-évaluation critique et à exercer de façon réfléchie
des fonctions d’administration et de direction
4.3.1.
Faire preuve de discernement dans son style de leadership, son type de
personnalité et ses préférences en différentes situations
4.3.2.
Exposer et appliquer différentes approches de perfectionnement du
leadership
4.3.3.
Utiliser des styles de leadership efficaces et adaptés aux différentes
situations et cultures organisationnelles, en tenant compte des différences
entre les postes pourvus par élection ou par désignation
4.3.4.
Examiner et utiliser les techniques de gestion des conflits, y compris la
négociation et l’arbitrage
Promoteur de la santé
Définition
Comme promoteurs de la santé, les spécialistes de la santé publique et de la médecine
préventive emploient de façon responsable leur savoir-faire et leur influence pour
promouvoir la santé et le bien-être des individus, groupes, organisations, communautés et
populations. Les spécialistes de la santé publique et de la médecine préventive prônent la
santé des individus et des groupes et doivent utiliser leur jugement pour équilibrer leurs
efforts et faire de la santé pour tous une réalité.
Les compétences nécessaires pour s’acquitter de cette fonction intègrent une
compréhension approfondie des outils d’évaluation de la santé de la population, un
engagement envers la communauté et un travail en partenariat avec un large éventail de
parties intéressées. Les spécialistes de la santé publique et de la médecine préventive
appliquent des stratégies visant à influencer et à établir des politiques publiques favorables
à la santé et des politiques de santé publique, reconnaissent le rôle des facteurs et du
contexte politique et savent utiliser des systèmes officiels et officieux pour influencer les
décideurs et les décisions politiques.
Compétences clés et habilitantes : Les spécialistes en santé publique et médecine
préventive peuvent...
1. Répondre aux besoins et aux problèmes liés à la santé des individus, familles,
communautés et populations
1.1. Déterminer les besoins, les préoccupations et les atouts en matière de santé des
individus, familles, communautés et populations servies
1.2. Repérer les occasions de défense des intérêts, de promotion de la santé et de
prévention des maladies auprès des individus, familles, communautés et
populations servies
1.3. Être conscient que les intérêts peuvent diverger et mettre en œuvre des processus
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 17 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
décisionnels permettant de concilier des intérêts divergents en y intégrant une
dimension éthique
2. Définir les déterminants de la santé des populations servies
2.1. Reconnaître les situations où le besoin de prendre position s’impose et définir des
stratégies propices aux résultats souhaités
2.2. Repérer les sous-groupes de population vulnérables ou marginalisés au sein des
communautés et des populations servies, et intervenir de façon appropriée
2.2.1.
Susciter l’engagement des sous-groupes de population vulnérables ou
marginalisés (populations autochtones, nouveaux immigrants et réfugiés,
personnes et groupes désavantagés sur le plan socio-économique, etc.) et
les mobiliser pour s’attaquer aux inégalités en matière de santé
3. Promouvoir la santé des individus, familles, communautés et populations afin
d’accroître l’équité en matière de santé
3.1. Décrire une approche permettant d’influer sur un déterminant de la santé de la
population qu’ils servent, notamment en définissant les rôles des différents
acteurs de la santé publique
3.2. Décrire et analyser les règles du droit législatif et de la common law en matière de
santé, en ce qui concerne les politiques de santé publique et les politiques
publiques favorables à la santé
3.3. Décrire l’effet des politiques publiques sur la santé des populations servies
3.3.1.
Intégrer les données de la santé publique et médecine préventive et des
sciences sociales aux stratégies visant à influencer les politiques publiques
favorables à la santé
3.3.2.
Décrire les processus d’évaluation des effets sur la santé et analyser
l’incidence des politiques publiques sur la santé
3.3.3.
Décrire les mécanismes d’élaboration de politiques et les méthodes de mise
en œuvre, y compris les lois, la réglementation et les mesures incitatives
3.3.4.
Démontrer une bonne compréhension de la façon dont des valeurs
divergentes (libertés individuelles, égalité, bien commun de la communauté,
prospérité, etc.) influent sur la prise de décisions stratégiques
3.3.5.
Effectuer une analyse et une évaluation des politiques
3.4. Repérer les éléments du système de santé et de sa structure qui exercent une
influence sur la santé de la population
3.5. Décrire les enjeux éthiques et professionnels inhérents à la représentation dans le
domaine de la santé, notamment l’altruisme, la justice sociale, l’autonomie,
l’intégrité, la réciprocité et l’idéalisme
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 18 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
3.6. Démontrer une bonne compréhension de la possibilité de conflit inhérente à leur
double rôle de promoteur de la santé intervenant en faveur d’un patient ou d’une
communauté et de gestionnaire ou de gardien
3.6.1.
Démontrer une bonne compréhension du risque de conflit entre les
multiples responsabilités (des individus, des employeurs, de la population,
des professionnels de la santé, etc.) et mettre en œuvre des stratégies pour
les prévenir
3.7. Décrire le rôle de la profession médicale dans la promotion collective de la santé
des personnes, des populations et des réseaux
3.7.1.
Exposer des stratégies visant à promouvoir la sécurité des patients et
l’amélioration de la qualité dans une perspective de santé publique intégrant
la réduction des inégalités en matière de santé
Érudit
Définition
Comme érudits, les spécialistes de la santé publique et de la médecine préventive
démontrent un engagement de toute une vie envers l’apprentissage fondé sur la réflexion et
à l’égard de la création, de la diffusion, de l’application et du transfert du savoir pertinent.
Compétences clés et habilitantes : Les spécialistes en santé publique et médecine
préventive peuvent...
1. Maintenir et améliorer leurs activités professionnelles par l’acquisition continue
de savoirs
1.1. Décrire les principes de l’entretien de leur compétence
1.2. Décrire les principes et les stratégies de mise en œuvre d’un système de gestion
du savoir personnel
1.3. Reconnaître les problèmes d’apprentissage dans la pratique et en tenir compte
1.4. Évaluer continuellement leurs capacités, connaissances et compétences, connaître
leurs limites professionnelles et demander, au besoin, des conseils et de l’aide
1.5. Formuler une question d’apprentissage appropriée
1.6. Consulter et interpréter les données probantes pertinentes pour une question
d’apprentissage
1.7. Intégrer leurs nouvelles connaissances à leur pratique
1.8. Évaluer l’incidence de tout changement dans leur pratique
1.9. Documenter le processus d’apprentissage
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 19 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
2. Évaluer de façon critique l’information sur la santé et d’autres sujets, ainsi que
les sources, et appliquer judicieusement cette évaluation aux décisions à
prendre dans le contexte de la pratique
2.1. Décrire les principes de l’évaluation critique
2.2. Trouver, consulter et évaluer d’un œil critique des données provenant de
différentes sources (individus, bases de données administratives, Internet,
publications sur la santé, l’épidémiologie et les sciences sociales, etc.)
2.3. Intégrer les conclusions de l’évaluation critique à la pratique professionnelle
3. Faciliter l’acquisition du savoir pour les individus, les familles, les étudiants, les
résidents, les autres professionnels de la santé, le public et les autres
intervenants, le cas échéant
3.1. Décrire les principes de l’apprentissage pertinents pour la formation médicale
3.2. Collaborer à la détermination des besoins de formation et des résultats souhaités
des tiers
3.3. Choisir des stratégies d’enseignement efficaces et un contenu permettant de
faciliter l’apprentissage chez les autres
3.3.1.
Adapter les stratégies pédagogiques et de formation aux besoins des
apprenants
3.4. Animer des conférences ou des présentations efficaces
3.5. Évaluer des rencontres didactiques et y réfléchir
3.6. Fournir une rétroaction efficace
3.7. Décrire les principes de l’éthique en matière d’enseignement
4. Contribuer à la création, à la diffusion et à l’application de connaissances et de
pratiques nouvelles
4.1. Décrire les principes de la recherche et de la recherche savante
4.1.1.
Analyser et appliquer les principes de la recherche et de la recherche
savante quantitative, qualitative et participative, comme la question ou
l’objectif principal, le plan, la conduite, l’analyse, l’interprétation et la
production de rapports
4.1.2.
Analyser et appliquer les méthodes d’échantillonnage, de même que
l’estimation des tailles d’échantillons appropriées, y compris la puissance de
l’étude, les niveaux de risque alpha et bêta, ainsi que la prise en compte
des erreurs de type I et II
4.1.3.
Mesurer la fréquence, entre autres, les totaux, les taux, les rapports et, s’il
y a lieu, leur normalisation, puis interpréter ces mesures
4.1.4.
Mesurer le risque, notamment le risque relatif, la différence de risques, le
risque attribuable, le rapport de cotes, la fraction causale et la fraction
préventive, puis interpréter ces mesures
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 20 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
4.2. Décrire les principes de l’éthique de la recherche
4.3. Poser une question savante et participer au processus de recherche
4.4. Effectuer une recherche systématique et un examen des données probantes,
notamment un examen systématique et une méta-analyse
4.4.1.
Reconnaître dans les travaux de recherche les sources potentielles de biais
et les facteurs confusionnels, et décrire des méthodes permettant de réduire
leur incidence sur le plan de l’étude ou l’analyse
4.4.2.
Décrire l’interaction statistique (modèle additif ou multiplicatif, synergique
et antagoniste, modification d’effet dans la recherche, etc.) ainsi que les
méthodes permettant de repérer et d’interpréter l’interaction
4.5. Choisir et appliquer des méthodes appropriées pour répondre à la question
4.6. Diffuser et utiliser les résultats d’une étude de façon appropriée
4.7. Mener à bien un projet de recherche savante, de contrôle de la qualité ou
d’enseignement se rapportant à la santé publique et à la médecine préventive qui
convienne à une publication ou présentation révisée par les pairs et destinée à un
auditoire universitaire
Professionnel
Définition
Comme professionnels, les spécialistes de la santé publique et de la médecine préventive
sont dévoués à la santé et au mieux-être de la personne et de la société, à une pratique
respectueuse de l’éthique, à l’autoréglementation de la profession et à des normes de
comportement rigoureuses.
Compétences clés et habilitantes : Les spécialistes en santé publique et médecine
préventive peuvent...
1. Démontrer, par une pratique respectueuse de l’éthique, un engagement envers
les individus, les familles, les groupes, les organisations, les communautés, les
populations, la profession et la société
1.1. Avoir les comportements professionnels appropriés dans la pratique, y compris la
responsabilisation, l’honnêteté, l’intégrité, l’engagement, la compassion, le respect
et l’altruisme
1.2. Démontrer leur engagement envers une pratique exemplaire et le maintien de leur
compétence
1.3. Reconnaître les problèmes d’éthique qui se posent dans la pratique et y réagir de
façon appropriée
1.4. Reconnaître et gérer les conflits d’intérêts réels et perçus
1.5. Reconnaître, étudier et appliquer les principes et les limites de la confidentialité,
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 21 de 22
OBJECTIFS DE LA FORMATION EN SANTÉ PUBLIQUE ET MÉDECINE PRÉVENTIVE (2014)
de la vie privée et de l’accès à l’information, tels qu’ils sont définis par les normes
de pratique professionnelle et les lois applicables
1.6. Entretenir des relations appropriées avec les individus, les familles, les groupes,
les organisations, les communautés et les populations
2. Démontrer leur engagement envers les individus, les familles, les groupes, les
organisations, les populations servies, la profession et la société en participant
à l’autoréglementation de la profession
2.1. Démontrer leur connaissance et leur compréhension des codes professionnels,
juridiques et d’éthique encadrant la pratique
2.2. S’acquitter des obligations réglementaires et juridiques visant la pratique actuelle
de la santé publique et de la médecine préventive
2.3. Se montrer responsable envers les organismes de réglementation professionnelle
2.3.1.
Distinguer les rôles respectifs des organismes responsables de la délivrance
des permis, des associations médicales et des sociétés spécialisées
provinciaux et nationaux
2.4. Reconnaître les comportements non professionnels d’autres membres de la
profession et y réagir adéquatement
2.5. Participer aux évaluations par les pairs
3. Démontrer leur engagement envers la santé des médecins et une pratique
durable
3.1. Établir un équilibre entre leurs priorités personnelles et professionnelles afin de se
maintenir en bonne santé et d’assurer une pratique durable
3.2. S’efforcer d’accentuer leur conscience et leur discernement personnels et
professionnels
3.3. Identifier d’autres professionnels ayant besoin d’aide et intervenir de façon
appropriée
RÉVISÉ – Comité d’examen des normes de formation spécialisée – avril 2014
© Le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada, 2014. Tous droits réservés.
Page 22 de 22