Blaise Cendrars, La main coupée

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Blaise Cendrars, La main coupée
Blaise Cendrars, La main coupée
DISTEL ALEXANDRE
JORDAN HUGO
1°ES1
LYCEE PAUL CEZANNE
1-Présentation de l'auteur
Blaise Cendrars est un écrivain et poète français d'origine suisse, de son vrai nom
Frédéric Louis Sauser, né le 1er septembre 1887 à La Chaux-de-Fonds et mort à
Paris le 21 janvier 1961. Il a beaucoup voyagé durant sa vie alternant notamment
des voyages à New York ou en Russie. Il publie son premier poème «Les Pâques»
en 1912 puis un an plus tard, il publie son plus long poème: « La prose du
transsibérien et de la petite jeanne de France». Blaise Cendrars a notamment
fréquenté les milieux d'avant garde avec des artistes comme Apollinaire, Chagall,
Picasso, ou encore Modigliani qui lui fera un portrait en 1917. Puis, lorsque la
Première Guerre Mondiale en 1914, il s'engage comme volontaire étranger dans
l'armée française avant d'être versé dans la légion étrangère. Après un an passé en
tant que caporal d'escouade, il est gravement blessé le 28 septembre 1915 puis
amputé de la main droite. C'est de cette expérience passée à la guerre qu'il tirera
son romain «La main coupée» écrit à Aix-en-Provence durant la Seconde Guerre
Mondiale. Après la guerre, il apprend à écrire de la main gauche et est naturalisé
français le 16 février 1916. Il continue à publier des poèmes et des romans avant de
se tourner vers le cinéma mais il n'obtient que des rôles de figurants. Il se lance
ensuite dans un grand voyage au Brésil et continue à écrire jusque dans les années
1930 où il devient grand reporter pour Paris-Soir puis en 1939, lorsque débute la
Seconde Guerre Mondiale, il est correspondant de guerre pour l'armée britannique.
Après la débâcle qui l'affecta fortement, il quitte Paris pour Aix-en-Provence où il
cessera d'écrire jusqu'en 1943: date à laquelle il commence la rédaction de «La main
coupée». En 1950, il retourne à Paris où il réalise des entretiens radiophoniques
pour la Radiodiffusion Française. Son dernier roman «Emmène moi au bout du
monde» est publié en 1956 avant son attaque cérébrale du 21 juillet de cette même
année. En janvier 1959, il est fait Commandeur de la Légion d'honneur puis il meurt
deux ans après le 21 janvier 1961. Il est inhumé au cimetière des Batignolles.
2-Résumé du livre:
Dans ce livre, Blaise Cendrars retrace sa première année passée à la Première
Guerre Mondiale en tant que caporal d'escouade de la 1ère compagnie. Les
chapitres de ce livre sont le plus souvent des portraits d'hommes que Blaise
Cendrars a connu à la guerre et qui sont morts pour la plupart que ce soit le géant
Rossi, Segouana qui était amoureux de la sœur de son meilleur ami Robert Bellesort
ou encore le cuistot Garnéro qu'on croit mort mais qui réapparait des années plus
tard dans la vie de l'écrivain. Ces différents chapitres qu'on trouve au début du récit
laisse au lecteur l'impression que chaque soldat rencontré par l'auteur finira
forcément par mourir à la guerre. Le reste des chapitres qui composent cette œuvre
sont des souvenirs de la guerre de Blaise Cendrars que ce soit ses escapades
nocturnes avec ses compagnons à bord d'un bateau pour chercher un prisonnier
allemand ou ses journées passées en tant que caporal à la Grenouillère, c'est à dire
le refuge qui leur servait de caserne. Le livre s'ouvre donc sur le portait de Vieil, un
soldat qui avait été évacué à Nice pour cause de blessure et qui écrivait à ses
anciens camarades leur faisant état de possibles permissions. Dès le début du livre,
on évoque le rêve de chaque soldat: avoir une permission. En effet, tout au long du
livre, on remarquera que derrière chaque action de la guerre, il y en a plus d'une
volonté de tuer du «boche» comme il est dit dans ce livre, une recherche d'une
permission. Ensuite, le deuxième chapitre fait état de la grande offensive de
printemps qui est ici démystifiée par Blaise Cendrars n'y voyant qu'une «chance de
s'en tirer» après cette avancée, «de se barrer» avec une permission. Dès lors,
l'auteur se penche sur ses anciens camarades que nous avons déjà évoqués plus
haut accordant à chacun un chapitre. Dans l'ordre chronologique, on retrouve des
courts portraits de Rossi, Lang, Robert Bellesort et Ségouana, Goy, Coquoz,
Madame Kupka qui est la femme d'un soldat, Bikoff, Garnéro. Après avoir parlé
différents soldats de son escouade, Blaise Cendrars fait état des différents officiers
qui défilèrent dans son régiment. Excepté le Capitaine Jacottet en qui il voit un bon
officier, l'écrivain va critiquer tous ces officiers qui vont se succéder voyant en ces
derniers des être lâches, méprisants leurs soldats. Il qualifiera même un des ses
lieutenants de «Plein-de-soupe» puis il montera avec ses compagnons d'escouade
un guet-apens pour effrayer ce lieutenant faisant croire à une attaque allemande. Ce
refus de travailler avec ses officiers va poser bien des problèmes à Blaise Cendrars
car ces derniers chercheront n'importe quel prétexte pour éloigner l'auteur. En effet,
ils iront même à l'enlever de son grade de caporal pour le remplacer par un soldat
polonais du nom de Przybyszewski. Heureusement pour Blaise Cendrars, ce dernier
était un ami de l'auteur et il ne désirait pas prendre sa place. A cause de cette
rébellion constante contre l'ordre établi de l'armée, Blaise Cendrars ne récupéra
jamais sa légion d'honneur promise par un colonel après que l'écrivain ait fait un
prisonnier allemand tant demandé par l'État-major. On trouve également dans ce
livre une description des journées des soldats français à la guerre, des fléaux de la
guerre que sont les rats, les poux et les soldats morts, des tranchées et surtout des
patrouilles de nuit qui sont pour Blaise Cendrars un terrain d'aventures et de libertés
dans cette guerre horrible. Il raconte notamment que le jour de l'an, il tenta avec ses
meilleurs amis de guerre que sont Garnéro, Sawo, Griffith et plus tard Opphopf, une
expédition pour lancer une bombe sur le camp allemand après avoir diffusé «La
Marseillaise» à l'aide d'un gramophone. Ces mêmes compagnons iront passer des
nuits à patrouiller dans un bateau trouvé par Blaise Cendrars pour profiter de la
poésie nocturne bercé par les marécages s'échappant des obus qui sautaient de
tous les cotés. Enfin, Blaise Cendrars conclut son roman en dénonçant les horreurs
de la guerre déclarant notamment que Dieu est absent des champs de combats,
décrivant les cris horribles des soldats qui vont mourir, se penchant vers l'avenir
racontant brièvement une anecdote de la Deuxième Guerre Mondiale. Il finit son livre
après avoir enfin obtenu une permission tant attendu.
3-Apport du livre
Ce livre m'a fait réaliser à quel point il existait à l'époque un sentiment patriotique fort
pouvant aller à la haine des autres peuples et cela permet de mieux comprendre
l'histoire qui va suivre cette guerre. De plus, l'escouade qui est évoqué dans ce livre
est celle de la légion étrangère donc de soldats étrangers qui se sont engagés
volontairement. Pourquoi? On a du mal à le savoir mais on peut penser qu'il y avait
une haine des allemands et une volonté de défendre son honneur. Ce roman a
également accentué l'idée que cette guerre était inutile et que les soldats ne savaient
pas pourquoi ils se battaient. De plus, on peut remarquer dans ce livre que cette
guerre a été mal mené par l'état major français qui a notamment commencé la
guerre en faisant porter des pantalons rouges à ses soldats ou encore lorsque qu'un
colonel décide de faire marcher ses soldats alors que des trains avaient été
aménagés spécialement pour ces derniers. J'ai également réalisé les injustices de
cette guerre notamment sur le traitement terrible réservé aux soldats contrairement
aux officiers qui étaient bien lotis et qui ne couraient que peu de risques par rapport
aux soldats. Enfin, on peut voir dans ce livre les conditions de vie horribles des
soldats assaillis par lest poux lorsqu'ils écrivent à leurs femmes, dormant dans le
froid sous la pluie, n'ayant aucun confort. Cela est notamment relaté dans le roman
par le soldat allemand qui est fait prisonnier par l'auteur et qui trouve les conditions
de vie des soldats français horribles et répugnantes bien éloigné du confort qui règne
chez les allemands. Mais j'ai également remarqué grâce à ce livre l'esprit de
solidarité qui existait dans cette escouade notamment contre les allemands et les
officiers car l'adversité faisait naitre chez ses soldats une cohésion entre eux et les
rapprochait. Ce qui est pour nous le mieux montrer dans ce roman, c'est la volonté
de chacun de fuir cette horreur ne serait-ce que quelques jours grâce à une
permission mais à aucun moment grâce à une désertion qui était pour ces soldats,
gonflés de patriotisme et d'honneur, un acte lâche et répugnant. Là est le paradoxe
de cette guerre que les soldats répugnent mais qu'ils ne veulent quitter.
Passage marquant du livre

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