bourlinguer - Châteauvallon

Transcription

bourlinguer - Châteauvallon
CHÂTEAUVALLON
THEÂTRE
BOURLINGUER
De Blaise Cendrars
Adaptation & mise en scène Darius Peyamiras
Avec Jean-Quentin Châtelain
Scénographie - Gilles Lambert / Lumière - Jonas Bühler / Son - Michel Zürcher
Durée : 1h20
Vendredi 10 Juin à 20h30
Production / Scene et Public Coproduction/ Théâtre Vidy-Lausanne / Le Poche Genève Compagnie ArgosThéâtre
Avec le soutien du Département de l’Instruction publique du Canton de Genève & La Fondation Casino Barrière Montreux
Soutien à la diffusion Ville de Lausanne
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CITATION
«On naît au hasard, on est tout à coup dans un berceau, on ne sait pas d’où l’on vient, on ne
sait pas où l’on est, on vous apprend ça par la suite. Eh bien moi j’ai toujours vécu comme
ça. Chaque fois que je me suis trouvé quelque part à l’étranger, aux antipodes, n’importe où
en train de bourlinguer, je me demandais: mon pauvre petit vieux, qu’est- ce que tu fous là?
D’où viens-tu? Pourquoi es-tu dans ce pays-ci et pas dans un autre? Exactement comme si je
venais de naître.»
Blaise Cendrars.
NOTE D’INTENTION
Je voulais traiter le thème de la «marche» comme révélatrice de soi face au monde, comme
source de méditation. Lorsqu’on marche plusieurs jours, on perd ses repères spatiotemporels, on échappe à ses habitudes, à la sonnerie de son téléphone portable. C’est un
joyeux égarement, où l’on est porté par les paysages et les rêveries intimes. Je souhaitais
aussi retravailler avec mon complice de longue date, l’acteur Jean-Quentin Châtelain, que
j’avais dirigé sur un précédent spectacle, «Mars» de Fritz Zorn. Ensemble, nous avons lu des
textes sur la marche, la promenade, de Nicolas Bouvier à Robert Walser, en passant par
Gustave Roud, l’auteur du «Petit traité de la marche en plaine».
«Bourlinguer» s’est imposé par sa langue musicale et envoûtante qui semble suivre les
courbes d’une spirale. Mais c’est surtout la vivacité du récit, la profondeur de ce conte
philosophique sur la place de l’homme dans le monde qui m’ont séduit. Le livre rassemble
une série de nouvelles où Blaise Cendrars se met en scène parcourant différents ports
d’Europe, de Venise à Paris «Port-de-Mer», en aventurier des temps modernes. Dans
«Gênes», Cendrars s’arrête d’abord à Naples, terre de son enfance, et c’est ce moment-là que
j’ai choisi de porter à la scène. Car la dimension philosophique de cette fable sur l’enfance,
sur le temps qui passe, mais aussi sur le deuil, m’a infiniment touché.
Darius Peyamiras
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EXTRAITS DE PRESSE
Châtelain réinvente ce texte, au sens du vivant, de sa façon de le rendre prodigieusement
instable, d’en faire un suspense étrange. Au bout d’un moment, cela ressemble à de
l’hypnose. Une magie. Il est dedans tellement, il est bourlingueur tellement qu’il vous noue la
gorge à chaque phrase.
L’hebdo
Un molosse. Jean-Quentin Châtelain mord. Il veille sur un cadavre, en chien revenu de
tous les abois. Il se fond dans les ténèbres. Bourlinguer est une prière d’amour,
ardente et impie. Jean-Quentin Châtelain est cet impie qui prie.
Le temps
Il y a cette voix. Le grain si particulier de cette voix et la manière dont il articule. Des blancs,
des suspens très subtils, des accélérations, une intensité qui varie et appuie sur certains mots.
Cette voix qui est l’être même de cet immense artiste qu’est Jean-Quentin Châtelain. (…)
Darius Peyamiras, qui signe la mise en scène, a adapté le texte d’un des plus longs et des plus
bouleversants récits du livre, « Gênes », en le réduisant sans perdre sa sève. (…)Que vous
connaissiez ou non ce texte immense, vous serez saisi par Jean-Quentin Châtelain, debout,
pieds nus, enveloppé d’une vaste gabardine, immobile. On est suspendu au narrateur, au
souffle de ce comédien hors norme. Un aède, un garçon capable de nous faire sourire avec
« Gros Câlin » de Gary et de nous déchirer avec le « Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas »
de Kertész. Avec le récit des verts paradis, la figure si tendre et qui s’avérera tragique d’Elena,
il est au plus près de chacun. Histoire unique et histoire en laquelle chacun peut se projeter.
Voix, corps, souffle, esprit, intelligence, âme, tout se ligue en cet interprète unique pour nous
offrir ce moment bouleversant.
Le figaro –12 mai 2015
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BLAISE CENDRARS
Blaise Cendrars naît le 1er septembre 1887 en Suisse. Son vrai nom est Frédéric Louis
Sauser. Ayant très tôt le goût de l’aventure, il abandonne ses études à seize ans pour courir
le monde, à commencer par la Russie et l’Extrême-Orient. Ce voyage lui inspire La prose du
Transsibérien, son ouvrage majeur, pierre angulaire de la poésie moderne. A travers une
écriture syncopée, il se livre à une sorte de sténographie de ses sensations. Tour à tour
démuni et millionnaire, il «brûle sa vie» avec une frénésie qu’il n’a de cesse de faire
partager dans ses œuvres. Mais la Première Guerre éclate bientôt : décidé à se battre bien
que ses origines suisses le dispensent de tout engagement, il rejoint alors le corps de la
Légion étrangère. Le bras droit arraché par un obus lors des batailles, Cendrars n’en
éprouve pas moins de fureur face à la vie, fasciné par la culture moderne et ses prouesses
techniques, ainsi que par les nouvelles contrées qu’il traverse – en particulier les terres
désertiques d’Afrique. Retiré à Aix-en-Provence lors de la Seconde Guerre, c’est là qu’il
rédige ses «romans-poèmes» largement autobiographiques.
DARIUS PEYAMIRAS
Né d’une mère suisse et d’un père iranien, Darius Peyamiras fait une formation en sciences
naturelles à Lausanne. Puis il étudie au Conservatoire de Genève (ESAD) et obtient un
diplôme de l’Institut d’études théâtrales de Paris.
Il est lauréat du premier Concours des jeunes compagnies romandes, reçoit le prix du
meilleur spectacle du Festival de Saint-Herblain (France) pour Mars (1992) et le Prix Jeune
créateur en qualité de metteur en scène de la Fondation vaudoise pour la promotion et la
création artistique (1994). Il participe à la création du Théâtre Kléber- Méleau, avec Philippe
Mentha. En 1986, il adapte et met en scène Mars de Fritz Zorn avec Jean-Quentin Châtelain,
qui rencontre avec ce monologue son premier grand succès. Suivront de nombreux
spectacles où Darius Peyamiras aborde tour à tour le répertoire classique et contemporain,
notamment Alfred de Musset (On ne badine pas avec l’amour), Paul Claudel (L’échange),
Botho Strauss (Les sept portes), Tankred Dorst (La grande imprécation), Bernard Comment
(L’orgueil), Sylviane Dupuis (Le jeu d’Eve). L’été dernier, il monte George Dandin ou le mari
confondu de Molière dans le parc Chauvet-Lullin à Vernier.
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JEAN- QUENTIN CHATELAIN
Formé au Cours d’art dramatique de Genève, puis au TNS de Strasbourg, Jean-Quentin
Châtelain a joué dans une cinquantaine de spectacles. Il a notamment travaillé avec Darius
Peyamiras, Jean-Michel Meyer, Adel Hakim, l’autre, Claude Aufaure, Hervé Loichemol, Joël
Jouanneau, Claude Régy, André Engel, Philippe Mentha, Valère Novarina et Jean-Yves Ruf.
A la télévision, il a, entre autre, travaillé avec Pierre Koralnik, Robert Kramer, Don Kent et
Mathieu Amalric.
Il a tourné au cinéma dans une vingtaine de longs métrages réalisés par Andrzej Wajda,
Claire Denis, Joël Jouanneau, Pierre Maillard, Robert Kramer, Simon Edelstein, Laurence
Ferreira-Barbosa, etc…
Châteauvallon a présenté Gros câlin (Théâtre couvert- 2015)
avec Jean Quentin Châtelain
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