présentation power point

Analyse des impacts sur la santé humaine dans
les périmètres rizicoles à l’Office du Niger
Présenté par
Souleymane DEMBELE, Candidat au
Doctorat en sc. de l’environnement
GEIGER-UQAM
11eme colloque des spécialistes francophones en évaluation environnementale, Bamako 2006
Plan de présentation
z Présentation
de l’Office du Niger
z Les enjeux environnementaux et leur
impacts sur la santé humaine
z Les études réalisées
z Les recommandations
Présentation de la zone Office du
Niger
Situé au Mali dans le delta central nigérien, c’est une zone
d’aménagement hydro agricole d’environ 1million
d’hectares dont environ 130 000 ha sont aménagés a ce
jour.
Présentation de la zone Office
(suite)
Réalités agricoles
Grands aménagements hydro
agricoles
(aménagement/réaménage
ment/réhabilitation;
Riziculture intensive;
Souci de sécurité alimentaire
Rôle de l’agriculture dans
l’économie nationale (80%)
(Production/productivité)
Les enjeux environnementaux et leurs
impacts sur la santé humaine
Les pathologies
z
Le développement de la riziculture dans les périmètres
rizicoles comme l’Office du Niger est source de
nombreuses maladies vectorielles comme le
paludisme et les shistosomiases.
z
La faible existence d’eau stagnante fait que la
bilharziose est quasi endémique dans les périmètres
rizicoles de l’office du Niger depuis les années 1970
Études diagnostic réalises par l’Institut
national de recherche en santé publique
L’Institut National de recherche en santé publique a
effectué deux études dans la zone (Traoré, 2003).
z Étude transversale de la transmission de la
bilharziose dans la zone de l’office du Niger : zone
de Molodo
z Étude de l’impact des pratiques et techniques
culturales sur la transmission des schistosomiases
dans la zone de l’Office du Niger.
Résultats des études
Épidémiologie
-93% des enfants âgés de 4 a 14 ans sont touchés par la bilharziose;
-94% des adultes de 25 a 44 ans sont touchés
z
Social
-22% croient a l’existence des microbes sinon les autres l’attribuent a
Dieu ou au destin
z
La raison est liée au fort pourcentage d’analphabètes (90%).
z
Économie
z
Relation
significative entre la schistosomiase et la surface
cultivée
z
Résultats des études (suite)
z
z
L’état de santé des populations selon cette étude
montre que le risque bilharzien entraîne une perte
significative de la production. Elle dépend de la
charge parasitaire de 50%.
Une autre étude conduite par Audibert confirmait
que la réduction de 10% de la bilharziose
augmenterait de 50% la production de paddy de
2% (Audibert, 1991).
Recommandations
La principale recommandation pour une amélioration de
la production est :
- la lutte contre les schistosomiases;
- l’amélioration du cadre de vie sanitaire par l’assainissement;
- l’instruction des jeunes.
Recommandations (suite)
Installations d’évacuation sanitaire;
On estime que 62% des ménages ont accès à l’eau
potable, la moyenne africaine étant de 34% et en milieu
rural seulement 30% des ménages ne disposent pas de
latrines (.
Cela combinée à de mauvaises conditions d’hygiène est la
cause de maladies parasitaires et diarrhéiques (trachome,
ver de guinée) et de maladies respiratoires.
Le trachome avec une prévalence de 34,9% constitue la
principale cause de consultation après le paludisme.
-
Recommandations (suite)
z
z
Le consortium santé humaine dans une étude suggérait une
approche écosystémique dans laquelle la recherche
agricole au delà de sa propre sphère devrait prendre en
compte les aspects de la sociologie du développement pour
mieux cibler les préoccupations de la population (ADRAO,
1999).
Cette étude recommandait également sur le plan technique
la possibilité de pouvoir identifier les types de végétations
susceptible d’abriter les mollusques.
La question de pollution de la nappe phréatique suite a l’usage
d’intrants agricoles?
Suite aux travaux d’aménagements, le niveau de la nappe a été rehaussé
de 40 cm en 30 ans (Condom, 2000).
De récentes études montrent que la concentration saline pour l’instant
est faible mais les eaux sont alcalines (CE = 0,040dS/m) (Condom,
2000).
La conductivité électrique (CE) et le pH des sols varient,
respectivement, dans les gammes de valeurs suivantes : 0.11 à 1.9 dS/m
(médiane 0.16 dS/m) et de 4.22 à 9.82 (médiane 7.21) (Marlet &
N’Diaye, 1998).
l’usage de pesticides, herbicides et engrais dans
l’agriculture a entraîné quelques cas de décès par
intoxication.
Ces pesticides obsolètes pour la plupart continu
malheureusement d’être utilisés comme dans beaucoup de
zones agricoles du pays. Ce sont les « dirty dozen » ou
organochlorés interdit pour la plupart et reconnus comme
dangereux.
La potabilité de l’eau
Après réaménagement des terres (comparaison 1987 et 1997),
le pH et la conductivité électrique ont augmenté
significativement pour l’horizon 0-20 cm mais, en revanche,
aucune évolution n’est observée en profondeur (Zimmer,
1997; Barral, 1997; Ouvry & Marlet, 1999).
D’après ces études, la salinisation et la sodisation des sols
influent beaucoup sur la dégradation des terres agricoles que
sur la qualité de l’eau de la nappe phréatique.
Donc en résumé la potabilité de l’eau n’est pas
trop remise en cause pour l’instant
Perspectives
Dans le cadre de notre recherche doctorale
nous proposons d’analyser les sources
potentielles de contamination de la nappe
notamment par les engrais a l’aide de la
modélisation environnementale.
Conclusion
Les enjeux environnementaux a l’ON sont surtout liés la
maîtrise de l’eau dans les canalisations et digues, sources de
prolifération de vecteurs responsables de maladies
parasitaires handicapant la force de production.
D’autre part malgré l’existence de risque de pollution de la
nappe phréatique par les pratiques agricoles , aucune étude
scientifique ne confirme pour l’instant cet état de fait.
L’eau de puit présente moins de risque que celui des autres
surfaces en eau.
Toute proportion gardée, il faudrait tenir compte davantage
des mesures d’hygiène préventive autour de ces puits.
Je vous remercie