Formalités de fin de contrat de travail : le solde de tout compte
Transcription
Formalités de fin de contrat de travail : le solde de tout compte
Formalités de fin de contrat : faites les comptes ! Fiche rédigée par l’équipe éditoriale de WebLex Dernière vérification de la fiche : 24/01/2014 Dernière mise à jour de la fiche : 24/01/2014 Sources : Arrêt de la Cour de Cassation, chambre sociale, du 18 décembre 2013, n° 12-24985 Une salariée démissionne et, au moment de son départ, signe un reçu pour solde de tout compte récapitulant les sommes qui lui sont dues. Quelques temps plus tard, elle conteste la validité de sa démission et attaque en justice son ancien employeur. Elle réclame à ce titre le paiement de diverses indemnités, mais l’employeur s’estime protégé par le reçu pour solde de tout compte. Du moins pense-t-il l’être… Reçu pour solde de tout compte : ne soyez pas avare de précisions ! Une salarié, employée en qualité de préparatrice en pharmacie, démissionne et signe un reçu pour solde de tout compte, détaillant le paiement de 12 heures pour recherche d'emploi pendant la période de préavis qui a été effectuée, de 20 heures travaillées sur le dernier mois d’activité, d’une indemnité spéciale et de l’indemnité compensatrice de congés payés pour 29 jours. Le reçu comporte, en outre, une formule attestant que cette somme est « versée pour solde de tout compte en paiement des salaires, accessoires de salaires, remboursement de frais et indemnités de toute nature dus au titre de l'exécution et de la cessation du contrat de travail ». Ce reçu précise, enfin, que la salariée reconnaît que tout compte entre elle et l’entreprise se trouve entièrement et définitivement apuré et réglé. La salariée saisit, presqu’un an plus tard, le Conseil des Prud’hommes en vue de voir requalifier sa démission en une prise d’acte de la rupture du contrat produisant les effets d’un licenciement sans cause réelle et sérieuse. A l’appui de sa demande, elle réclame notamment le versement de dommages-intérêts pour harcèlement moral, de rappel de salaire au titre des heures supplémentaires, d'indemnité de licenciement, de prime d'équipement, des heures de formation non payées, etc. L’employeur conteste ces demandes et rappelle à la salariée qu’un reçu pour solde de tout compte non dénoncé dans les 6 mois suivant sa signature devient libératoire pour les sommes qui y sont mentionnées. Il lui rappelle aussi qu’elle a signé un reçu attestant du versement d’une somme pour solde de tout compte en paiement des salaires, accessoires, remboursement de frais et indemnités de toute nature dus au titre de l'exécution et de la cessation du contrat de travail. Elle ne peut donc pas présenter d’autres demandes au titre de l'exécution et la rupture de son contrat de travail, puisqu’elle a reconnu que l’employeur ne lui devait plus rien. Mais la salariée fait valoir que le reçu pour solde de tout compte, qui n’est effectivement libératoire que pour les sommes qui y sont mentionnées, ne concerne pas la rupture abusive d'un contrat de travail. Elle ajoute, en outre, que ses demandes sont sans rapport avec les sommes reçues lors de la rupture. Et le juge lui a donné raison : tout en confirmant que le reçu pour solde de tout compte n’a d’effet libératoire que pour les sommes qui y sont mentionnées, il relève que les demandes qu’elle formule ne concernent pas les sommes détaillées sur le reçu. La formule reprise en termes généraux est sans incidence. Vous vous séparez d’un de vos salariés, qu’il s’agisse d’une démission de sa part, d’un licenciement, d’une rupture négociée, etc. Vous allez devoir accomplir un certain nombre de formalités et remettre au salarié sur le départ des documents. Il s’agit là d’une étape importante qui formalise la rupture de la relation de travail. Faisons le point sur ces obligations… et leurs conséquences… Fin du contrat : quelles sont vos obligations administratives ?