Morris Clip : les classiques ne meurent jamais
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Morris Clip : les classiques ne meurent jamais
Morris Clip : Morris Clip : les classiques ne meurent jamais Interview de Morris Clip, chef de la Brasserie Schuman. Quelques mots sur votre itinéraire ? Elevé dans une famille de restaurateurs, j’ai commencé ma carrière comme chef-propriétaire au restaurant « La Bicoque » à Transinne, dans la province du Luxembourg belge. C’est là que j’ai développé mon style pendant 12 années. Au niveau de la cuisine, j’aime les produits frais et notamment les champignons que je vais ramasser quand je retourne dans mon fief. Je m’efforce de magnifier une cuisine simple, traditionnelle en apportant une petite touche de modernité. A mes yeux, le ‘must’, c’est de pouvoir cuisiner au restaurant comme on le ferait chez soi à la maison pour des amis, en laissant une large place à l’improvisation, aux surprises. Quel bilan tirez-vous de vos 18 premiers mois au Luxembourg ? Avant tout, je dois dire que j’ai une chance incroyable. L’emplacement de la Brasserie est unique, au carrefour du monde des affaires à midi et de l’univers du théâtre le soir. Chez nous, les businessmen de midi reviennent souvent le soir en famille ou après une représentation. Ensuite, notre équipe est très soudée : je retrouve souvent mes collègues le dimanche pour le simple plaisir d’être ensemble, et Laurence m’a permis de m’intégrer très rapidement au Grand-Duché. Côté cuisine, je me félicite de voir des habitués venir à la Brasserie Schuman pour des plats précis : il me serait aujourd’hui impossible de retirer de la carte des plats comme la boulette à la Liégeoise, le Schnitzle de veau façon Orloff ou l’os à moelle. Avec mon équipe, nous mettons par ailleurs un point d’honneur à créer un plat du jour différent et inventif à chaque fois. A mes yeux, c’est à travers lui que le vrai visage du chef transparaît. Avez-vous des projets en perspectives ? Nous venons d’intégrer l’association « Euro-Toques », qui constitue à mes yeux un atout supplémentaire. Notre restaurant accueille parfois jusqu’à 300 personnes, ce qui m’oblige à adapter l’organisation de ma cuisine par rapport à l’époque de « La Bicoque », mais mon équipe et moi-même ne renonçons en aucun cas à nos fondamentaux : une cuisine créative, simple, authentique. C’est difficile de faire simple ! Si les conditions le permettent, j’aimerais proposer à l’avenir un peu plus de catering et des cours de cuisine. Avec un père prof à l’école hôtelière de Libramont pendant 27 ans, j’ai la pédagogie dans mes gènes.