Echos et Coëvre - Hiver 2015/2016

Transcription

Echos et Coëvre - Hiver 2015/2016
Le journal écrit
par les habitants
de la Codecom
de Fresnes
Echos
&Coevre
n°85
Hiver 2015/16
IE
SA V
E
R
V
I
V
VŒUX
S
O
N
TOUS
016
POUR 2
Une abeille slovaine • cf. page 7
Attention !!!
… le journal change d’adresse mail, à présent vous pourrez déposer
vos articles sur [email protected] pour le 20 janvier 2016
ECHOS Codecom
Éditorial
La rédaction
Quel éditorial rédiger ? Nous nous sommes longuement interrogés. Pas simple de trouver un thème.
En cette fin d’année, nous devrions être d’humeur légère, affairés à préparer les fêtes. Mais l’actualité est là, bien sombre.
Que seront-elles pour les familles durement éprouvées par la
perte d’un proche face aux chaises définitivement vides ? En
ces traditionnelles journées de réunions familiales, amicales,
l’absence n’en sera que plus douloureusement ressentie.
Que sera demain ? Nombre d’entre nous issus de la génération
Baby-boom n’ont pas connu la guerre. Dans une société dominée par le raisonnable scientifique, nous avons souvent vécu
l’insouciance dans un pays de grande liberté, persuadés que
les progrès techniques, technologiques, l’accès généralisé à
l’instruction, à la culture nous éviteraient les drames du passé.
Nous n’avons pas vu ou pas voulu voir, pas su évaluer à leur
juste mesure les signes des bouleversements à venir. Les menaces se profilaient pourtant, lointaines. Nous nous sentions
forts de notre histoire, de nos valeurs, de notre civilisation,
remparts contre tous les dangers. Hélas, la réalité brutale nous
rattrape avec l’évidence que nos enfants, nos petits enfants vont
devoir vivre dans un contexte bien moins serein. Exit le monde
des bisounours !
Autres questions : pourquoi et comment des hommes, des
femmes peuvent-ils abandonner toute parcelle d’humanité persuadés que la violence est le seul moteur de l’action et convaincus que seule la mort est belle ?
Mais qu’est-ce qui nous fait vivre ? Ce n’est pas la peur mais
l’espoir que le meilleur est à venir. Et l’histoire récente nous
le prouve : création de l’Europe et la fin des conflits, chute du
mur de Berlin, fin de l’apartheid en Afrique du Sud, reconnaissance des droits des femmes, développement des aides
humanitaires….
Nous avons à surmonter un traumatisme. À nous « de transformer un événement négatif en pensée, en réflexion, en énergie »
et à espérer que l’année 2016 soit plus paisible.
Sommaire
échos Codecom
3 • Le
mot du président de la Codecom
de la santé pluridisciplinaire de
Fresnes-en-Woëvre
4 • Alexis, réseau d’accompagnement d’aide à
la création d’entreprise
4 • Meuse Entreprise
4 • Garage de Riaville
4 • Parc d’Activités Économiques
3 • Maison
échos Développement
5 • La
5 • Val
bibliothèque s’agrandit !
Coiffure
échos Tourisme
échos Voyage
7 • Voyage
en Slovénie
échos Histoire
8-9 • Louis
Pergaud et la Woëvre
a relooké notre poilu
11 • Jumelage de Latour-en-Woëvre et Rainhill
11 • Le blason de Latour-en-Woëvre
12-13 • Les Eparges d’hier et d’aujourd’hui
14 • Commémoration
10-11 • On
échos Culture
14 • Un
fil à la patte
échos Environnement
boutique… pas comme les autres !
et astuces pour jeter moins
17 • La DDémarche
17 • Plan Paysage des Côtes de Meuse
18-19 • Quid de l’assainissement non collectif
Fresnes-en-Woëvre : la Coëvre N°ISSN 1262-0904.
Directeur de publication : Michel DELAHAYE - 03 29 87 35 22.
Conception : Stéphanie GEORGES • Impression : C2S.
Mes pensées vont tout d’abord aux victimes et leurs
familles, et j’admire le dévouement de nos héros : policiers,
militaires, pompiers et personnels soignants.
Dans ces circonstances tragiques, nous avons assisté à des
élans de solidarité impressionnants. Restons unis face à
l’horreur ! Ensemble, nous sommes et serons plus forts !
Face à ce malheur, au deuil et à la tristesse, il n’y a qu’une
réponse : La Vie. Profitez au maximum des fêtes de fin
d’année pour vous réunir avec ceux qui vous sont chers.
Vivez pleinement ces instants de bonheur et de partage
avec vos proches et continuez ainsi à faire vivre notre
territoire.
Laurent JOYEUX, Président de la Codecom
de Fresnes-en-Woëvre
de loisirs du Colvert de Bonzée, entre
bilan et perspective
16-17 • Trucs
Édité à 2500 exemplaires par l’Association pour le Développement Local du Canton de
C’est le cœur lourd que j’écris ces quelques lignes.
L’année 2015 s’achève. Riche en commémorations
notamment sur le site des Eparges, elle devait, un siècle
plus tard, entretenir et transmettre aux jeunes générations
le nécessaire devoir de mémoire.
Hélas l’actualité nous a rappelé les horreurs de la guerre.
Ils s’appelaient Cédric, Elsa, Quentin, Marie, Fabrice,
Djamila, Maxime, Valéria, Hugo… Ils sont morts dans
les terribles attentats qui ont frappé Paris le 13 novembre
dernier. Un décompte extrêmement lourd, le plus meurtrier
jamais enregistré en France. 130 morts, 350 blessés…
derrière ces chiffres autant de vies et de familles brisées.
Malheureusement, cette année s’achève dans le même
deuil national que celui dans lequel elle a commencé. Pour
la deuxième fois, la France s’est figée lundi 16 novembre à
midi, comme le 8 janvier, au lendemain de l’attentat contre
Charlie Hebdo.
6-7 • Base
15 • Une
Nous vous donnons rendez-vous le 20 janvier 2016 à
17h dans la salle de réunion de la maison des services
de Fresnes-en-Woëvre pour la préparation du prochain
journal Échos & Coëvre. Vous pouvez également nous
transmettre vos articles à l’adresse mail suivante :
[email protected]. La date limite de dépôt des articles
est le mercredi 20 janvier 2016. Le journal sera dans les boîtes à
lettres la semaine du 21 au 25 mars 2016.
Le mot du Président de la Codecom
échos Santé
18-19 • Réduire
les délais de prise en charge
des urgences cardiaques
échos Jeunesse
19 • Calendrier
du Petit Train
échos des lecteurs
20 • Hypocrisie
démocratique ?
20 • Coup de cœur - Coup de gueule
20 • Les potins du canton
Maison de Santé pluridisciplinaire
de Fresnes-en-Woëvre
Ça y est la maison de santé est ouverte !
Depuis le 2 novembre, 4 médecins
généralistes, 4 infirmières, 2 kinésithérapeutes, 1 podologue se sont
installés au 16 bis rue des Eparges à
Fresnes-en-Woëvre.
La MSP a été construite à l’emplacement de l’ancien château d’eau qui a
été conservé lors de la construction
du bâtiment.
• Infirmières
Marie-Hélène Hemonet :
06.86.47.88.83
Nathalie Chardel :
06.86.29.95.92
Joëlle Couturier et Blandine Pion :
06.78.12.69.12
• Médecins généralistes
Bernard Monchablon et JeanMarie Cousin :
03.29.87.32.66 (secrétariat)
Philippe Vespignani et
Perrine Navel :
03.29.87.31.05 (secrétariat).
• Podologue
William Araujo :
03 29 87 18 52
Prochainement • SSIAD
Christine Lemaire :
03.29.88.80.19
• Kinésithérapeutes
Didier Hacquard
et Fabrice Martin :
03.29.87.39.39
Anne-Lise Gruzelle,
Chargée de développement
à la Codecom
de Fresnes-en-Woëvre
3 hiver 2015-16
ECHOS Codecom
ALEXIS : réseau
d’accompagnement d’aide
à la création
d’entreprise
Pour qui ? les porteurs de
projets et chefs d’entreprises
Dans quel but ? Il s’agit
d’étudier les conditions de faisabilité
des projets de création ou reprise
d’entreprise : étude de marché,
stratégie commerciale, prévisionnel
financier, aide au financement, choix
du statut juridique et social.
Le + : Outre le référent généraliste,
ALEXIS met également à disposition
les compétences de son pôle ressources (expert-comptable, juriste,
fiscaliste, documentaliste, informaticien, chargée de communication…)
et de sa couveuse d’entreprises
PACELOR*, qui professionnalise et
sécurise votre test de marché.
Comment ? Des permanences
sont organisées sur le territoire de la
Communauté de Communes ou des
rendez-vous à domicile.
Toutes les structures créées ou les
entreprises du territoire peuvent
également bénéficier d’un accompagnement individualisé lors de
leur démarrage d’activité et de leur
développement.
*couveuse d’entreprise :
- vous permet de tester le marché.
- vous apprend le métier.
- vous permet de bénéficier d’un
double statut tout en gardant vos
droits sociaux.
Une démarche auprès de l’ensemble
des entreprises du territoire va être
mise en place prochainement. Pour
suivre toutes les informations, n’hésitez
pas à consulter notre site internet www.
codecomfresnes.com
Contact ALEXIS : Philippe LADONNET
06.48.30.19.39
ECHOS Développement
Meuse
Entreprise
Accompagnement de votre
projet
Votre société se développe ? Vous
souhaitez créer un établissement
secondaire, implanter un nouveau site ? Relocaliser une de vos
activités ou votre siège social ?
Meuse Entreprise vous accompagne dans votre projet d’installation ou de développement en
Meuse.
Le Parc d’Activités Économiques de
Ville-en-Woëvre dispose de 15 000 m²
disponibles pour l’implantation de
votre entreprise. Situé aux portes de
l’A4, le parc est fractionnable en plusieurs parcelles, à la demande, selon
vos besoins.
2 entreprises sont d’ores et déjà
installées :
• Lorraine Location NAILLON : dépannage automobile et poids lourds,
manutention, transport de voiture
Contact : 03 29 85 10 10
[email protected] Aides et financements
Meuse Entreprise vous apporte
toute son expertise en matière
d’ingénierie de financement de
projets d’investissements et d’accès aux aides publiques.
Contact : Claire JUBERT
03 29 76 83 59
• SARL OBRINGER ALAIN : Collecte
et recyclage de déchets de fers et
métaux
La bibliothèque s’agrandit !
Depuis les vacances d’automne, la bibliothèque cantonale gérée par cinq
bénévoles de l’association A.L.F.A.
s’est agrandie. En effet, la Codecom
a attribué la pièce voisine de la bibliothèque, qui était jusqu’à 2013 utilisée
dans le cadre de l’enseignement informatique, à la bibliothèque devenue
trop exiguë.
Dorénavant, la deuxième salle de
quelques 18m² est attribuée aux
jeunes lecteurs du canton. Pas
moins de 2500 albums, contes,
documentaires, bandes dessinées,
CD, livres de bricolage et de création les y attendent. Un espace plus
convivial, qui leur est exclusivement destiné, de quoi donner envie
de tout lire !
La grande salle est désormais réservée aux adultes , plus spacieuse,
plus aérée, avec une grande table
de lecture, et ses quelques 10 000
livres, romans, romans policiers,
documentaires et BD, sans oublier
les quelques 300 CD.
La bibliothèque a été entièrement
informatisée par les bénévoles et
chaque lecteur a sa propre carte d’adhérent, ce qui permet une gestion plus
efficace des prêts.
Le bibliobus départemental vient de
renouveler le dépôt semestriel (environ 1500 livres et CD). Le prochain
passage aura lieu le 19 mai 2016.
Chaque lecteur peut commander, par
le biais des bénévoles un ouvrage qu’il
ne trouve pas dans notre bibliothèque.
La Bibliothèque Départementale de la
Meuse (BDM) gérée par le Conseil
Départemental, a mis en place un système de navette postale qui permet à
chacun de recevoir le livre qu’il désire
( s’il est disponible à la BDM) dans un
délai de quelques semaines.
Je profite de ce message dans Échos
et Coëvre pour rappeler que les lecteurs occasionnels et/ou retardataires
qui ont encore en leur possession des
livres de la BDM, doivent rapporter
ces livres car s’ils ne sont pas rendus à temps, la BDM nous les facture
(certains sont chez des particuliers
depuis 2 ans voire plus).
Je rappelle que la cotisation annuelle
s’élève à 8 € par famille (ce qui ne représente même pas le prix d’un livre !)
et que les prêts sont d’une durée d’un
mois .
Toute l’équipe des bénévoles
(Paulette Ronat de Fresnes, MarieHélène Klein d’Avillers Ste Croix,
Annie Guckert des Éparges,
Aurélie Tonin de Manheulles, JeanJacques ASSA de Fresnes) ainsi
que les 120 familles de lecteurs remercient la Codecom pour l’agrandissement de la bibliothèque.
La bibliothèque se trouve au 6, rue
de Bonétage (rue entre la mairie
et la poste).
Téléphone : 03 29 87 35 61
Jean-Jacques Assa
Val Coiffure
Concernant les créations d’entreprise,
je suis allé rencontrer Valérie
Hipolite qui vient d’ouvrir son salon
de coiffure en milieu rural au 4 rue de
Moulotte à Harville (96 habitants).
Garage
de Riaville
13, rue de Tonnerre 55160 RIAVILLE
Du lundi au vendredi de 8h à 12h,
de 13h30 à 17h30 et le samedi
matin de 8h à 12h.
Le garage de Riaville a été repris
depuis le 1er septembre 2015 par
Heinrich Gabriel.
Prestations / dépannage poids
lourds, véhicules légers et utilitaires (pneus, vidange, échappement, embrayage, mécanique…).
Contact : 06.78.69.33.32
[email protected]
4 hiver 2015-16
P.A.E.
ACHAT : fer, ferraille, alu, cuivre,
câble, zinc, moteur électrique, inox,
batterie, épave voiture, camion, matériel agricole, matériel de chantier.
DÉMONTAGE : cuve, citerne, tuyauterie, hangar, bâtiment, toutes structures métalliques.
DÉMOLITION : bâtiment, maison,
etc.
Société agréée. pont bascule 50.T
Si vous êtes intéressé(e) :
contactez-nous au 03.29.87.32.85
Anne-Lise Gruzelle, Chargée
de développement à la Codecom
de Fresnes-en-Woëvre
C’est osé, mais bien
réfléchi.
Valérie a 25 ans de métier derrière
elle, dont 6 ans à son compte en
Bretagne de 2000 à 2006.
Après sa rencontre avec Cyril, elle
vient habiter à Harville. Passionnée
par son travail, mais aussi très à
l’écoute des personnes, elle pratique
son métier en tant que salariée dans la
région. En octobre 2014, elle s’installe
à son compte, chez elle, sous le nom
de Val Coiffure. Comme la clientèle
se développe, elle décide de créer
son salon indépendamment de son
domicile.
En 10 mois de travaux, avec l’aide
de son mari et des artisans locaux,
le salon est réalisé et ouvre le 22
septembre.
Il est inauguré le 17 octobre en présence
de 120 personnes (Maires, conseillers
départementaux, clients et amis).
C’est un salon homme, dame, enfant,
accessible aux personnes handicapés.
Ayant suivi une formation spécifique,
Valérie propose également ses
services de barbier. Elle utilise des
produits naturels, notamment sans
ammoniac.
Les rendez vous peuvent être
pris du mardi au samedi
au 06 73 42 54 36.
Michel Delahaye
5 hiver 2015-16
ECHOS Tourisme
ECHOS Voyage
Base de loisirs du Colvert de Bonzée
Entre bilan et perspectives
Catherine Moussa
Au printemps dernier, la
mairie de Bonzée et le CPIE,
avec le soutien d’autres
partenaires, se sont attelés à
la remise en route de la Base
de loisirs du Colvert dans
des délais extrêmement
contraints. Grâce à la
fidélité des baigneurs et
des campeurs, d’une météo
particulièrement clémente
Johann & Vincent
mais aussi de l’engagement
de l’ensemble des personnels
le bilan de la saison 2015 est
sans conteste positif.
Pour sa première année à l’accueil,
Vincent a su prendre “sa” place dans
les 40 ans d’histoire du site. Il n’est
pourtant pas facile de rentrer ainsi
dans un lieu chargé de souvenirs.
En avril, les conversations avec les
habitués débutaient souvent par « à
l’époque..., oui mais, avant..., dans le
temps, ...». Au fil de la saison un « à
venir » est né. Les usagers ont apprécié
la présence ferme mais bienveillante
de Vincent et sa grande disponibilité.
Il a cherché à avoir une attention
particulière pour chacun : s’inquiéter
du bien-être des plus fragiles en ces
périodes de fortes chaleurs, veiller
à la bonne installation des uns et des
autres, répondre aux besoins... et, bien
qu’épaulé efficacement par Leïla, cela
relevait d’une véritable gageure quand
le passage aux entrées était de 1700
personnes dans une journée *!
6 hiver 2015-16
Leïla qui, par ailleurs, a proposé des
animations dont la qualité a conquis
peu à peu l’intérêt des enfants. L’effectif
des groupes n’a cessé de croître au fil
des semaines pour atteindre 15 enfants en août. Les centres de vacances
de passage sur la base de loisirs ont
également utilisé ses compétences
pour des activités « nature ». Regarder
différemment ce qui nous entoure peut
s’avérer rudement intéressant lorsque
l’on est bien accompagné !
L’excellence de la qualité de l’eau (au
regard des normes européennes) a
permis de gagner des touristes à la recherche d’un point de baignade satisfaisant et la location de pédalos et de
kayaks a rencontré un beau succès.
C’est Johann, un jeune habitant du canton, qui a occupé le poste en responsabilité des embarcations durant les
2 mois d’été. Après un bac pro et une
première expérience dans le monde
parfois difficile de la grande distribution où la reconnaissance n’est pas
forcément au rendez-vous malgré les
efforts, il est plus gratifiant de voir les
gens revenir toujours ravis de leur petite escapade sur le plan d’eau!
Johann a également beaucoup apprécié de travailler dans un cadre
agréable, dans une bonne ambiance,
avec la confiance de l’équipe. Cela lui
a permis de développer son autonomie
et de trouver un véritable épanouissement dans le travail. Le jeune homme
complétait son service par des travaux d’entretien sur le site et, lorsque
les gestes étaient plus techniques, il
pouvait toujours compter sur l’aide et
le savoir faire d’Albert qui œuvre au
Colvert depuis plus de 20 ans.
Le restaurant « Les pieds dans le lac »
a lui aussi trouvé son public. Pour
leur première expérience, Sylvain
et Clément ont fédéré les convives
autour d’une carte « sans chichis » qui
n’hésitait pas à réveiller les papilles
avec des plats du jour parfois très
exotiques pour le prix modique de
9 euros. Les produits étaient frais,
achetés dans un rayon de 30 km
maximum et travaillés sur place de
l’épluchage à la finition.
Pour faire face à la fréquentation, les
deux jeunes se sont adaptés au fil de
la saison en renforçant leur duo avec
Julie et Julien les week-ends.
Présents dés 8h30 jusqu’à 15h30 et de
17h30 à 1h du matin ce, 6 jours sur 7,
le jour de « repos » étant consacré en
majeure partie au grand ménage,
au réassortiment des denrées et à la
« paperasserie », Sylvain et Clément
peuvent être fiers d’avoir « tenu le coup »
car, même s’ils espéraient réussir dans
leur entreprise, ils ne s’attendaient
pas à une telle réussite laquelle a mis
leur résistance à rude épreuve... Mais
être son propre patron, être libre de
ses choix, être heureux que sa cuisine
soit appréciée des clients, les voir
revenir, cela donne des ailes et permet
le dépassement de soi. Pas de doute, la
jeunesse a de la ressource !
Voici un bilan (non exhaustif !) qui
offre des perspectives intéressantes.
Pour qu’elle soit pérenne, la structure
doit se ré-inventer, la base de loisirs
du Colvert doit aller chercher d’autres
usagers et offrir une palette encore
plus étoffée d’activités. Des partenariats sont à tisser. Soit pour de l’événementiel avec les mairies, les écoles, les
associations, la fédération de pêche,
la Codecom (Printemps du Grand
Meaulnes)... soit pour des échanges de
service avec par exemple les chantiers
d’insertion ou encore les jeunes du
CER de St Mihiel.
Une participation au salon des comités
d’entreprises, au salon « tendance nature » de Reims ou encore à celui du
tourisme de Liège permettra également de promouvoir le site. Le CPIE et
la mairie de Bonzée planchent sur de
nouveaux statuts.
L’été est fini, la première mission
accomplie, mais le projet de
développement de la base sera pour
les responsables « le » sujet de l’hiver.
Nous leur souhaitons bon courage
et serons ravis de profiter de ce bel
endroit l’an prochain !
* Un grand merci aux quelques habitants
de Bonzée qui sont venus bénévolement
aider à la gestion des entrées les jours de
grande affluence.
Petit voyage
apicole
en Slovénie
Cette année en août, notre
voyage estival familial nous
a conduits en Slovénie ; ma
passion pour les abeilles
n’est cependant pas étrangère au choix de cette
destination.
Ce petit pays (20 273 km 2) fait partie de l’Union européenne depuis
2004 et utilise l’euro depuis 2007.
Indépendant depuis 1991, il partage
ses frontières avec l’Italie, l’Autriche, la Hongrie et la Croatie. Il ne
possède que 50 km de côtes au sud,
sur l’Adriatique et au nord , il marque
le pied des Alpes. Les Slovènes sont
peu nombreux avec seulement 2 millions d’habitants.
Ce qui nous a marqué lorsque nous
avons sillonné la Slovénie, c’est la
propreté omniprésente et la qualité
de l’environnement. Hébergés dans
un ravissant gîte de montagne niché au pied des Alpes Juliennes, le
flanc opposé des Montagnes alpines
que nous connaissons,(la chaleur en
plus), nous avons découvert un habitat ayant de nombreux points communs avec l’Autriche.
Au détour de nos visites et en sortant
des chemins touristiques classique,
nous avons pu mesurer combien la
biodiversité est primordiale dans
ce petit pays. Outre les cultures de
vignes, de pâturages, de grandes
étendues de fleurs que les habitants
prennent grand soin de faire pousser devant leur maison, l’apiculture
fait partie intégrante de la culture
slovène.
C’est en effet l’une des plus anciennes et des plus traditionnelles
activités rurales. Ce pays est le berceau de l’abeille « carniolienne » ou
« carnica ». C’est l’unique abeille
élevée par les Slovènes et l’introduction d’autres races d’abeilles est très
surveillée afin de ne pas « polluer »
l’abeille locale.
La pratique de l’apiculture est très
développée en Slovénie, 1 apiculteur
pour 210 habitants
et 1 ruche pour 12
habitants alors qu’en France il y a un
apiculteur pour 927 habitants et une
ruche pour 47 habitants.
Les apiculteurs slovènes sont très
organisés. Leur association a été
créée en 1873. Aujourd’hui, elle regroupe 7300 apiculteurs (87,3 % des
apiculteurs) répartis en 210 associations locales.
L’abeille carnica : elle est velue, a
une longue langue lui permettant
d’atteindre une plus large gamme de
nectars dans les fleurs, et est habituée aux conditions de haute montagne. Elle a un caractère doux (peu
agressive), résiste aux hivers rudes.
La reine est très prolifique, surtout
au printemps.
La flore est très diversifiée à travers la Slovénie, mais l’on retrouve
les grandes sources de miellée que
nous connaissons dans le grand
Est de la France : merisier, acacia,
châtaignier, tilleuls. Vers 700 m, les
apiculteurs exploitent l’érable sycomore, ainsi que le sapin.
Une autre particularité de l’apiculture slovène est la présence de panneaux en bois peints illustrant des
scènes de la vie courante que les
apiculteurs placent en décoration
devant leurs ruches, ce qui n’existe
nulle part ailleurs dans le monde.
Les débuts de cet art populaire se
situent au milieu du 18 ème siècle.
Les ruchers slovènes ne sont donc
plus de simples abris en bois, ce sont
de véritables musées en plein air qui
ne demandent qu’à être découverts
encore et encore .
Thierry Wolf
7 hiver 2015-16
ECHOS Histoire
ECHOS Histoire
Louis Pergaud et la Woëvre
En bordure de la route de
qui tombe aujourd’hui. La terre est déjà toute blanche et ça
continue doucement, lentement, avec la tranquillité sereine
dont j’ai parlé dans l’histoire de mon vieux renard. »
L et tre à Delphine du 24 décembre 1914
Malgré les combats et le danger, l’homme du Doubs, écrivain animalier, continue à collecter les images d’une nature curieusement encore présente :
« Une compagnie de perdreaux se rallie de temps à autre et
des hordes de chouettes et de chats-huants passent dans le
ciel, légères silencieuses, aussitôt évanouies qu’apparues. »
L et tre du 3 février 1915 à M arcel M artinet, écrivain
socialiste .
Marchéville à Saulx lès Champlon,
une stèle contemple la Woëvre,
comme l’a contemplée Louis
Pergaud il y a cent ans.
Michèle Gori
À la mobilisation, le 2 août 1914, le jeune écrivain a laissé
sa jeune femme Delphine pour rejoindre le 166 ème régiment
d’infanterie basé à Verdun. Après quelques semaines
passées d’abord à la caserne Chevert puis à celle de
Jardin Fontaine, le régiment est déployé dans la Woëvre
en octobre 1914. La vie de Louis Pergaud se déroule alors
sans interruption entre tranchées de première ligne et
cantonnements de l’arrière, entre Riaville, Pintheville,
Manheulles, Haudiomont et Ronvaux.
Il entretient une intense correspondance avec sa jeune
épouse à qui il décrit ses conditions de vie, les adoucissant
le plus souvent pour éviter de trop l’effrayer. Cependant son
témoignage est poignant : le choc des combats le hante, la
vie terrible du poilu l’interpelle. Et l’écrivain observe, note.
Et malgré les difficiles conditions, Louis Pergaud retrouve
ses réflexes d’observateur de la nature, ceux qui ont fait
son succès avec le prix Goncourt attribué en 1910 à “De
Goupil à Margot”.
La Woëvre lui apporte à la fois de rares occasions de paix
au contact de la nature et de regrets de ce qu’il a dû sacrifier à la guerre.
Dès octobre 1914, il décrit à Delphine :
« Par un jour superbe, un soleil magnifique de limpidité,
nous sommes arrivés aux emplacements que nous devons
occuper. Me voici homme des bois : ce serait tout à fait
délicieux si les nuits n’étaient pas si fraîches… La forêt est
superbe avec ses teintes automnales. »
L et tre à Delphine du 3 octobre 1914
Alors que son régiment est en quarantaine aux alentours
d’Haudiomont à cause de cas de typhoïde, il utilise le temps
libéré pour découvrir la campagne :
« Ce matin, je me suis engagé un instant dans les bois
qui entourent le camp pour écouter comme je le faisais les
années d’avant, les geais se rassembler et piauler. Un ramier
m’a fait l’honneur de se poser sur un chêne au-dessus de
ma tête. Il a regardé et écouté longuement et puis prrt !
mon pantalon rouge qu’il a dû entrevoir entre les branches
ne lui a pas inspiré confiance et il est parti dans un fracas
épouvantable. » L et tre à Delphine du 20 octobre 1914.
8 hiver 2015-16
Il savoure la saison et la dépeint avec de charmants accents
lyriques :
« Aujourd’hui, jour d’automne superbe, éblouissant. La forêt
autour de nous ruisselle de tous les ors les plus splendides :
chasuble bariolée, toute éclatante de soleil. Qu’il ferait bon
vivre tranquille ! »
L et tre à Delphine du 23 octobre 1914
Il retrouve les mots de Goupil à Margot pour raconter son
« … petit tour au bois survolé par un taube (note 1) …où les
foyards (note 2) commencent à ressembler à des manches à
balai ou tout au moins à rougir, les chênes tiennent encore
bon. Ma nitée (note 3) de bouvreuils siffle du matin au soir,
dans les petits sapins du haut du camp. »
L et tre à Delphine du 24 octobre 1914
Il apparaît, au détour de ses lettres, que la nature est à la
fois un moyen de conserver un lien avec son ancienne vie
et de retenir ainsi l’humanité qui est battue en brèche par
les terribles épreuves vécues mais aussi une manière de
cacher à Delphine la réalité exacte de sa vie au front en
feignant calme et sérénité .
Ainsi il raconte que la Toussaint passée à Manheulles lui
apporte plaisirs mais aussi soupirs :
« Le jour de la Toussaint était adorable : les alouettes
chantaient dans le soleil, les sansonnets passaient, la prairie
était verte, jaune et grise. Qu’il aurait fait bon courir les
champs au lieu de rester terré comme un renard qui de
temps en temps met le nez hors de son trou. »
L et tre à Delphine du 3 novembre 1914
Mais rapidement, la pluie « …une pluie persistante
détrempe ce terrain marécageux et le transforme en éponge
boueuse »
s’invite dans l’hiver meusien et rend la vie des Poilus très
difficile.
L et tre du 9 décembre 1914 à Eugène Chatot ami d’enfance,
Puis c’est la neige qui redessine provisoirement la
campagne :
« Après le beau soleil de ces jours derniers, c’est la neige
Le printemps est attendu avec impatience :
« La campagne ne reverdit pas vite ; c’est encore gris avec
des raies d’eau qui zèbrent les champs de lames d’argent ;
les arbres non plus ne se pressent pas de bourgeonner mais
les oiseaux commencent à revenir : il y a des pinsons jolis
comme des amours, quelques chardonnerets et des bandes
d’alouettes et de verdiers. »
L et tre à Delphine du 3 mars 1915
L’homme épuisé par ce long hiver dans la boue, la mort, la
peur, cherche dans le printemps l’espoir :
« Peut-être reverrons-nous les champs reverdir et les fleurs
pousser. Déjà quelques marguerites apparaissent dans
les herbes sèches et l’autre jour à R… malgré les pluies de
marmites (note 4), j’ai vu pousser des violettes. »
L et tre à Delphine du 3 avril 1915
Espoir surtout de la fin de cette guerre qui broie les
hommes mais fin que Louis Pergaud ne verra pas. Dans la
nuit du 7 au 8 avril 1915, parti avec ses hommes à l’assaut
de la cote 233, il disparaissait à Marchéville.
La boue de « la plaine marécageuse » a définitivement
englouti l’écrivain à l’âge de 33 ans et la Woëvre restera à
jamais son dernier terrain d’observation.
Note 1 Taube : avion monoplan allemand utilisé au début de
la guerre.
Note 2 Foyard ou fayard (régional) : hêtre. “Son petit cœur
battait puissamment de joie en évoquant, pour un proche
avenir (...) les assauts, au haut des fûts des foyards, des
nids de grives et les rudes combats autour des nichées de
corbeau” (Pergaud, De Goupi l à Margot, 1910, p. 105)
Note 3 Nitée (régional) : Nichée
Note 4 Marmite (argot militaire de la guerre de 14-18) : Gros
obus ennemi
Source : Louis Pergaud Lettres à Delphine (correspondance
1907-1915) Le Temps retrouvé Editions Mercure de France
COMPLÉMENTS
• Biographie
1882 • Naissance le 22 janvier à
Belmont (Doubs)
1900 • Décès de ses parents à
un mois d’intervalle
1901 • Après des études à
l’Ecole Normale de Besançon,
nommé instituteur à Durnes
(Doubs)
1903 • Mariage avec Marthe
Caffot, institutrice
1904 • Parution d’un recueil de
poésies, l’Aube
1905 • Mutation à Landresse
(Doubs) où il rencontre Delphine
Duboz
1907 • S’installe à Paris pour se
consacrer à l’écriture
1910 • Divorcé de Marthe,
épouse Delphine en juillet
1910 • Parution de Goupil
à Margot publié au Mercure
de France, qui obtient le Prix
Goncourt
1911 • Parution de la Guerre des
boutons
1913 • Parution du Roman de
Miraut
1915 • Disparition le 8 avril 1915
à Marchéville (Meuse)
Louis Pergaud et la guerre
Août 1914 • Mobilisation au
166e R.I., caserné à Verdun grade de sergent
Octobre 1914• Le 166ème R.I.
déployé dans la Woëvre
Février 1915 • Nommé adjudant
de bataillon
Mars 1915 • Nommé
sous-lieutenant
Bibliographie
(collection Folio – Gallimard)
- De Goupil à Margot
- La guerre des boutons
- Le roman de Miraut
- Les rustiques, nouvelles
villageoises
Pour en savoir plus :
• Les amis de Louis Pergaud
http://pergaudlouis.free.fr
• Les tranchées de Louis
Pergaud de Bernard Piccoli
(éditions Connaissance de la
Meuse)
• Carnet de guerre (suivi d’) Un
tombeau pour Louis Pergaud
(Editions Mercure de France)
• Consulter sa fiche sur http://
www.memorialgenweb.org
9 hiver 2015-16
ECHOS Histoire
ECHOS Histoire
On a relooké notre poilu
pas assez foncée : tu as raison je vais
passer de la lasure dessus. Il est beau
ton Lebel Maddy, on croirait un vrai !
Et même Baguette la chienne du
GAEC nous donne un sérieux coup de
patte.
C’est une impression ou il a l’air
moins triste notre poilu ? Il faut dire
que Maddy se contorsionne justement avec son pinceau pour radiateur
dans les coins et recoins sous sa capote. Il en entend des vertes et des
pas mûres. Scrogneugneu Maddy, j’ai
débordé sur ton bleu ; et moi sur ton
beige, Édith ! On lui chante l’eau vive :
Guy Béart vient de nous quitter. On
lui a même donné un prénom, mais on
ne vous livrera pas tous nos secrets !
Puis vient le temps des finitions : un
bouton doré par ci, un clou argenté
par là, lacets, fourragère, croix de
guerre (eh oui, il a été décoré), rosalie ou quillon, moustaches, sourcils,
lèvres un poil plus foncées, ongles
plus clairs, lettres dorées sur la plaque
commémorative. Tu ne chantes plus
Maddy ? Tu t’appliques !
Edith Gougeon
Lorsque Gilbert et Christian nous
font part de leur projet de repeindre
aux couleurs d’origine le poilu qui
surmonte le monument aux morts, je
réponds : en voilà une drôle d’idée !
Mais ma voisine Maddy, optimiste invétérée, est partante à 50 %, elle a déjà
repeint la pompe à incendie située
près de la mairie. Je scrute le poilu en
question, il est vrai qu’il a besoin d’un
bon coup de nettoyage. Il nous sert de
point de rendez-vous, de repère, de
rond-point mais fait tellement partie
du paysage qu’on ne le remarque plus
et seuls les étrangers qui viennent à
Pareid l’observent.
C’est une réplique en fonte du sculpteur Étienne Camus (né à Toulouse en
1867), spécialiste du poilu au repos.
Pour la petite histoire, Jonville-enWoëvre possède un exemplaire de poilu victorieux.
Benoît et Thierry nous le déposent
manu militari dans l’atelier du GAEC
de Pareid, situé au 3, rue de l’église,
où il va squatter pendant 4 semaines.
L’idéal : l’endroit est spacieux, ventilé
et lumineux, avec vue sur les moutons.
Respect : l’homme de 1,75 m, bien
bâti, chausse du 43 et pèse près d’une
demie tonne, grandeur nature quoi.
Du haut de son piédestal il nous paraissait plus petit. Maddy s’extasie
sur les détails de la sculpture, en particulier ceux du fusil ;
son mari Gérard, armurier de son état, nous donne déjà
les coloris du Lebel. Mais c’est le regard de l’homme qui
fascine : visage impassible émacié, les yeux sombres nostalgiques. L’artiste a traduit indéniablement la tragédie de
cette époque et même l’interrogation.
Et dire qu’on va encore lui en faire voir de toutes les couleurs ! Je suggère qu’on pourrait lui peindre la culotte en
rouge garance... Malheureuse, me rétorque Gérard, c’est
un poilu de 1918, pas de 1914 ! Bien, on se renseigne sur
les vrais coloris : on regarde plus attentivement les monuments des autres villages, on s’égare au musée de
Gravelotte qui traite de la guerre de 1870, on nous renvoie
au récent musée de la Grande Guerre de Meaux, au sud de
Paris. Finalement, c’est sur internet qu’on va trouver notre
bonheur et tomber tous d’accord.
10 hiver 2015-16
Latour-en-Woëvre & Rainhill
Christian et Gilbert nous ramènent du beau matériel. Gérard barre la rue de l’église le temps de
nettoyer sous haute pression et traiter les pierres
du monument, puis nous pouvons repeindre la
grille qui en fait le tour, en noir.
Gilbert commence le décapage de la statue,
plus fastidieux qu’il n’y paraît ; il découvre des
impacts de balle que notre poilu a reçus à la fin
de la guerre de 39-45, en guise de représailles
par les Allemands. On décide de lui garder ces
cicatrices. Il a droit à un traitement par saintofer
car une benne de camion plus récemment lui a décollé
la tête qui a été maintenue par une longue tige filetée.
Antoine, maçon en retraite, comble un gros trou dans le
socle : ciment, chaux et sable tamisé s’il vous plaît. Puis
il ira refaire dans les mêmes règles de l’art, les pierres du
monument qui soutiendra le tout.
Il est prêt à être peint notre poilu ! Il est beau et lisse, et
si on le laissait comme ça ? Non ? Bon, préparons nos pinceaux, Maddy, on laisse tomber nos bicyclettes et on y va !
Le bleu horizon est de rigueur, plus pâle pour le foulard et
les bandes molletières, plus bleu pour le casque et le pantalon. Au milieu d’une ambiance bon enfant, les 5 associés
de la ferme nous font bonne place. Michel et Daniel s’inquiètent de savoir si on a froid ou si on a la bonne luminosité.
Baptiste, d’un oeil aigü, trouve que la crosse du fusil n’est
Le 29 septembre 2015, Benoît, aux
commandes de son chariot télescopique, et guidé par Thierry et
Baptiste, soulève la statue protégée et
sanglée et la promène rue de l’église
pour la reposer dé-li-ca-tement sur
le socle du monument, le regard toujours tourné vers le nord. Elle est reboulonnée et refixée pour un certain
temps : et c’est tant mieux parce qu’on
ne ferait pas ça tous les jours !
Jumelage du dimanche 20 septembre 2015
P laque de jumelage offerte
Par la Mission Histoire de Verdun
À 10h, le conseil municipal a organisé
une cérémonie pour fêter cet événement.
De nombreuses personnalités du canton
et des environs étaient présentes et
bien sûr les habitants de Latour, venus
nombreux.
Les nouveaux panneaux de signalisation
À Rainhill**, à cette même heure - où toutes les
cloches des églises, St Ann, St Barthélémy et St
James ont carillonné - se déroulait une cérémonie
identique à la nôtre.
Nous étions réunis dans l’Instant.
Les enfants ont participé au lâcher de ballons.
Il reste, désormais, à renforcer et poursuivre cette
nouvelle amitié par des échanges culturels, associatifs et amicaux pour notre commune et au niveau du canton.
**Rainhill est une ville située dans le Nord-Ouest
de l’Angleterre à 15 km de Liverpool. Elle compte
environ 12000 habitants. En 1829, des essais
donnent les Stephenson’s Rocket comme première
locomotive à vapeur moderne.
Ils ont créé, en Angleterre - entre Liverpool et
Manchester - la première ligne de transport de passagers, interurbaine.
Edith Vouge
Blason de Latour-en-Woëvre
Il a changé notre poilu,
et nous aussi, il a fait évoluer
notre regard sur les autres.
Dorénavant, chaque fois
que je passerai à côté, je le
regarderai, et autrement.
Et vous ?
Les bénévoles de Pareid sur ce coup là :
Christian Gianini, Gilbert Nigault, Maddy
& Gérard Lelièvre, Antoine Petrachi,
Benoît Chané, Thierry Demange, Baptiste
Richard, Édith Gougeon-Lequy.
De sinople à la tour carrée d’or,
posée sur une plaine d’argent,
accompagnée en chef de deux pattes
de lion affrontées du même, armées
de sable et mouvantes des angles.
Supports : deux loups de sable
armés et lampassés de gueules.
Croix de guerre 14/18 appendue.
Motivation : une tour carrée (arme
parlante en héraldique) de l’ancien
château. Une plaine (la woëvre).
Deux pattes de lions (anciens seigneurs du village), elles sont affrontées, elles gardent et protègent les
gens du village. Deux loups qui supportent le blason (les villageois sont
surnommés des Loups). Sobriquets
en patois « des laws ». Attribution de
la croix de guerre 14/18.
Dominique Larcher
11 hiver 2015-16
ECHOS Histoire
ECHOS Histoire
Les Eparges, d’hier et d’aujourd’hui
Jeannine Preud’homme
Un peu d’histoire :
Issu du latin Barricum, le village en
1003, se serait appelé Esparges, en
1223 Pargia, en 1378 les Parges puis
Parge et les Eparges .
Il est situé dans la vallée du Longeau,
sur la côte des Hures où, selon
certains historiens, des romains
auraient séjourné. Le ban des Parges
comprenait également Trésauvaux,
Champlon et Combres.
En 1300, l’évêque de Verdun devient
propriétaire du village et de ses
dépendances. En 1358, le trésor
épiscopal étant vide, le ban et le finage
– l’étendue de la paroisse – doivent
être cédés à Thierry de Lenoncourt.
Il a apporté une aide précieuse à
l’évêque durant sa guerre contre
le comte de Bar. Cependant, une
faculté de rachat est établie mais il
faut attendre le XVème siècle pour que
l’évêque reprenne possession du ban.
Dans les quatre villages, l’évêque
est le seul seigneur. Sans son
autorisation, les mariages ne peuvent
être célébrés. En plus des autres
impôts, les habitants sont soumis à un
versement de dîme : notamment deux
poules pour chaque ferme.
En sont exempts « les gens de justice »
et les arquebusiers (soldats possédant
une arme avec mise à feu au moyen
d’une mèche).
En 1783, Joseph-Théodore-Pierre
de Puygreffier est le seigneur du
domaine du ban des Eparges situé
à Champlon. Il y est décédé le 18
décembre 1806.
La guerre de 14-18 :
La bataille des Eparges ou « bataille
de Combres » pour les Allemands
a engendré des combats d’une
extrême violence. La crête des
Eparges et notamment le point X
détenu par les Allemands était un
lieu stratégique que les Français
voulaient reprendre. Dès février 1915,
assauts, bombardements intensifs,
12 hiver 2015-16
mémoire : 106 ème régiment d’infanterie,
génie, 302ème régiment d’infanterie ;
celui du pont X a été construit sous
l’impulsion de la comtesse de Cugnac
en souvenir de son fiancé René. Le
monument du coq est dédié à la 12ème
division d’infanterie.
La commune a été décorée de la croix
de guerre 1914-1918 et la mention
“Les Eparges 1915” est inscrite sur le
drapeau des régiments cités lors de la
bataille des Eparges.
Claudine Boigegrain a ainsi pu
constituer un véritable “fonds de
mémoire”. Ces archives sont réunies
dans la maison du site des Eparges,
ancienne salle de classe réhabilitée.
l’évolution de l’agriculture, l’utilisation
d’outils traditionnels, la vie du village
et de ses environs depuis cent ans.
Les promenades en calèche, en chariot bâché, remportent aussi un grand
Une autre association “Horizon
14/18 Les Eparges” a été créée
en juin 2014. Elle est présidée par
Patrice Losson, un régisseur de
Connaissance de la Meuse. Elle
propose des randonnées en des
lieux insolites de la 1ère guerre mondiale : bois haut, ravin de Sonvaux et
Friquevaux.
Dans leurs costumes de poilus, les
membres et leurs amis participent à
de nombreuses manifestations auxquelles ils apportent de la solennité.
La ferme de Sonvaux, avec
ses trente hectares de prairies,
ses écuries, sa cinquantaine de
chevaux et poneys, ses animaux de
la ferme, son manège, ses ateliers,
présente un attrait indéniable. Elle
est dirigée par le couple Pruvost :
Bernard, le fondateur, titulaire
d’un monitorat d’attelage et Nadja,
titulaire d’un monitorat d’équitation,
du diplôme de guide de tourisme
équestre et de chef de caravane en
attelage. Cette ferme pédagogique
permet la découverte du poney et
du cheval, l’approche des animaux
et de leurs petits, offre des cours
d’équitation, des ateliers de travail
du cuir, des stages d’attelage, de
bourrellerie. Les animations sont
variées. Certaines sont destinées à
des scolaires qui peuvent découvrir
succès. Bernard et Nadja ont également créé trois chambres d’hôtes
confortables. Grâce à leur persévérance, ils ont fait de leur ferme un lieu
harmonieux qui attire petits et grands.
Les associations :
lutte impitoyable à la grenade et à la
baïonnette se succèdent.
Une guerre des mines se met en place,
des tranchées (sapes) sont creusées :
46 mines allemandes et 32 françaises
explosent. Sur le site, des traces sont
encore visibles : entonnoirs, entrées
de sapes. Le 9 avril, la bataille est
intense et le lendemain, 80% de la
crête des Eparges sont repris aux
Allemands qui cependant restent en
possession du point X et du versant
sud de la butte.
La crête des Eparges sera totalement
récupérée en septembre 1918.
Les pertes françaises sont évaluées
à 40 000 hommes, on en dénombre
autant du côté allemand.
Vingt ans plus tard, sculpteur, il édifie
le monument du 106 ème régiment
d’infanterie.
Le village est entièrement détruit
mais en 1919, quelques familles
s’installent dans des baraques en
bois. La reconstruction est envisagée
et en plus des dommages de guerre,
la commune reçoit des aides
financières : celle d’un petit village du
Doubs, Le Barboux qui offre dix mille
francs or (30 000 euros de nos jours)
et celle d’un diamantaire hollandais
Van Wezel qui fait cadeau de 500 000
francs or. La rue principale des
Eparges porte son nom et une plaque
sur un mur de la mairie rappelle sa
générosité.
L’église Saint-Martin :
Les monuments
et le cimetière :
Construite en 1852, détruite en 1915,
elle a été reconstruite grâce aux dons
des paroissiens et des pèlerins.
En présence de l’abbé Tripied et du
maire Georges Pancher, elle a été
bénie le 8 avril 1929 par Monseigneur
Ginisty, évêque de Verdun. Elle
renferme la chapelle des ex-voto 14-18.
Quant au tabernacle, sa porte en
bois peint a été retrouvée en 1915 au
milieu des ruines de l’église par un
jeune soldat Maxime Real del Sarte.
Sur la route de Fresnes, on trouve un
calvaire en pierre sculpté par l’artiste
italien Duilio Donzelli.
En direction de Saint Remy, est érigée
une borne du sculpteur Paul MoreauVauthier, combattant de 14-18.
La nécropole nationale du Trottoir
rassemble 2960 corps de soldats :
2108 en tombes individuelles et 852 à
l’ossuaire.
Des monuments sont érigés à leur
Créée en 2008, l’Esparge, sous l’égide
de sa présidente Patricia Pierson a défini des buts qui sont atteints : veiller
à la préservation du patrimoine du
village, le faire découvrir et organiser des animations culturelles. Les
manifestations se succèdent : conférences, projection de documentaires,
de films, expositions, représentations
théâtrales, circuits historiques et littéraires. Les explications, les évocations rappellent l’enfer des batailles,
les stigmates d’un passé douloureux
évoqué par Louis Pergaud, AlainFournier, Ernest Jünger, écrivain allemand et Maurice Genevoix.
Afin de marquer le centenaire de la
bataille des Eparges, l’association
a voulu rendre hommage à cet
écrivain-combattant qui a participé
à l’attaque de la butte des Eparges.
Il sera grièvement blessé le 25 avril
1915 sur la Calonne. Ses récits
regroupés sous le titre “ceux de 14”
sont impressionnants. Soutenue par
une association présidée par des
membres de la famille de Maurice
Genevoix, l’Esparge a réussi à faire
ériger un buste de l’écrivain, buste
réalisé par Virgil Magherusan.
Au pied du socle de granit, est inscrite
une phrase “choc” : “ce que nous
avons fait, c’est plus qu’on ne pouvait
demander à des hommes, et nous
l’avons fait”.
Quatre fois par an, l’Esparge publie
son “petit journal”. Il relate des
évènements du passé, des “épopées
villageoises”, présente les dates des
futures manifestations et la liste des
familles qui cherchent des indices sur
la mort de leurs soldats aux Eparges.
Démographie :
En 1846, le village comptait 380
habitants, 161 en 1911, 57 en 1921,
73 en 2012. Dans les années 1920, on
dénombre un aubergiste–épicier et
neuf agriculteurs.
Succédant à Jacques Thiery, Bernard
Pancher, Hubert Perroud, XavierMarie Pierson est maire depuis
décembre 2014.
Le nom « les Eparges » entraîne
systématiquement l’évocation
de l’enfer de la Grande Guerre,
la destruction des paysages,
la disparition de milliers de
soldats.
Il n’est pas question de
passéisme mais le devoir de
mémoire doit se poursuivre.
Le village des Eparges en fait
la démonstration : avec ses
réalisations et ses projets, il
prouve qu’il est possible de faire
vivre passé et futur.
13 hiver 2015-16
ECHOS Environnement
ECHOS Histoire
Commémoration
Le 19 septembre, les deux brigades
de gendarmerie de Fresnes-en-Woëvre
et d’Herbeuville ont été célébrées pour s’être
illustrées il y a cent ans, au tout début
de la Grande Guerre.
En septembre 1914, les Allemands
recherchent les positions autour
de Verdun. Le brigadier Faucheu,
les gendarmes Salomon, Lenoir et
Mertens de Fresnes, le brigadier
Schimberg et les gendarmes Royer,
Champtiaux et Brunet d’Herbeuville
harcèlent l’ennemi. Bien que faiblement armés, ils défendent leurs résidences avec acharnement et résistent
pendant plus de 15 jours. Le village
d’Herbeuville est bombardé.
Le 9 septembre, les gendarmes de
Fresnes s’emparent d’un véhicule
allemand transportant deux officiers. L’un deux est tué, l’autre fait
prisonnier ainsi que le chauffeur. Des
documents renfermant des renseignements précieux sont récupérés.
Pour ces faits, les brigadiers sont décorés de la médaille militaire et avec leurs
six camarades cités à l’ordre de l’armée.
Les deux brigades sont citées à l’ordre
des troupes de la garnison de Verdun.
En présence d’un public nombreux,
une plaque commémorative apposée
à l’entrée de la gendarmerie a été
dévoilée par le général de division de
gendarmerie de Lorraine et pour la
zone de défense et de sécurité Est.
La cérémonie fut rehaussée par la
présence de la musique de la Garde
Républicaine.
Ce fut aussi l’occasion d’une remise de décorations : l’une médaille
de l’ordre du Mérite, une Croix de
Combattant et quatre médailles de la
Sécurité Intérieure. Une somptueuse
réception à la salle des fêtes clôtura la
cérémonie.
Au cours de cette édition, la boutique
de l’Ecomusée s’est vue obtenir le
label “Boutique du Parc” en présence
de M. Thibaut Villemin, son président,
Danielle Leprince, Présidente de
notre Écomusée, Mme MarieAstrid Strauss et M. Jean Picart,
nos conseillers départementaux, M.
André Humbert, notre Président
d’Honneur, M. Jean-Claude Humbert
notre maire, M. Michel Demoyen,
Vice-président de notre Codecom,
ainsi que des représentants de
notre village et plus largement des
communes voisines…
Un fil à la patte
Danielle Leprince
14 hiver 2015-16
coups de théâtre, humour décalé et
rencontres imprévues.
La mise en scène signée Franck
Lemaire de Transversales a permis
aux onze acteurs de la troupe de
s’éclater pour donner le meilleur
d’eux-mêmes au service de cette
pièce plutôt déjantée mais très bien
écrite. Hélas Franck nous quitte pour
d’autres horizons après quatre années
à nous diriger avec professionnalisme
et souplesse ! Bienvenue à Françoise
Demange qui prend le relais pour les
années à venir.
La 17ème édition du Marché
d’Automne s’est déroulée sous
les plus beaux auspices, malgré
un temps capricieux mais tout
de même plus favorable aux
sorties, que celui de l’édition
2014 ! Près de 1 500 personnes
ont bravé la fraîcheur pour faire
leurs emplettes auprès des 80
exposants présents, bénéficier
des animations (variées et
de qualité…), ainsi que de la
restauration issue des produits de
notre terroir.
Un grand (très grand !) MERCI
aux personnes, qui de près ou de
loin, se sont impliquées dans cette
organisation.
Martine Winger-Galtié
ECHOS Culture
L’atelier NA ! a présenté son travail de
l’année en proposant la comédie de
Feydeau “Un fil à la patte”, à la salle
polyvalente d’Hannonville. Le public,
toujours fidèle, s’est offert une heure
trente de rire tant les personnages
étaient savoureux et les situations
comiques. Un général amoureux d’une
chanteuse légère que son amant ne
sait comment quitter, pour se marier
« dans le monde », une baronne qui
sent le mariage de sa fille compromis,
un clerc de notaire pigeonné, un
ami particulièrement malodorant, le
« père de l’enfant de Madame », des
domestiques très « classe », une future
mariée qui n’a pas froid aux yeux et
sa Miss qui ne comprend pas un mot
de français… bref, l’univers haut en
couleur de Feydeau s’est déroulé trois
soirs de suite, alignant quiproquos et
Une boutique… pas comme les autres !
Les répétitions ont lieu le jeudi à 20h,
à la salle académique d’Hannonville
sous les côtes, pour une nouvelle
année d’apprentissage.
AU PROGRAMME : la « mise en
bouche » de janvier pour préparer le
groupe au spectacle de fin d’année.
Prendre contact auprès de Danielle
Leprince, 03 29 87 36 89, si vous
désirez intégrer la troupe.
Merci à tous nos partenaires qui nous
soutiennent : Transversales, la commune d’Hannonville, la Codecom de
Fresnes, le conseil départemental et
bien sûr l’Écomusée. Merci aussi à
« Scènes et Territoire » pour le prêt
gracieux des gradins.
favorisant les savoir-faire et les
circuits courts de distribution, cette
action s’inscrit entièrement dans une
démarche de développement durable.
Quels sont les avantages
pour l’Ecomusée… et pour
nous tous, consommateurs ?
Pour l’Écomusée, cette reconnaissance est importante car elle finalise le
travail accompli depuis de nombreuses
années en matière de valorisation
des savoir-faire locaux, culinaires et
artisanaux…
La boutique de l’Écomusée est une
belle vitrine des richesses de notre
territoire !
Ouverte à tous, vous y trouverez de
manière permanente : vins des côtes,
terrines et pâtés, miels, jus de fruits,
et d’autres douceurs sucrées et de
beauté/bien-être ; savons, crèmes à
base de lait de chèvre. Autres valeurs
sûres, des céramiques ainsi que des
objets en bois utiles ou décoratifs, des
livres et jeux pour petits et grands
autour du jardinage, de la nature, de la
santé, de la cuisine saine, de la vannerie
traditionnelle… Les valeurs sociales
et humaines étant essentielles pour
l’Écomusée, vous y trouverez aussi de
nombreux produits de consommation
courante issus du commerce équitable
(café, chocolat, riz...).
Vous souhaitez offrir un cadeau local
et original ? Des colis ou paniers,
joliment décorés, y sont proposés
ou encore des bons cadeaux… À
noter qu’un sac cabas, en coton bio,
réutilisable, à l’effigie des “Boutiques
du Parc” vous sera offert dès 40€
d’achats (*).
Pour nous tous, consommateurs, ce
nouveau point relais permet de profiter
de produits de qualité, évolutifs au fil
des saisons et qui ont un faible impact
sur notre environnement.
Si l’on devait résumer…
Ce concept est donc une formule
gagnant-gagnant c’est-à-dire qui
profite à tous !
L’éco-boutique de l’Écomusée est ouverte
toute l’année (sauf vacances de Noël).
Eté : tous les jours de la semaine 10h-12h
et 14h-18h, week-end et jours fériés
14h-18h
Autres saisons : semaine uniquement
10h-12h et 14h-17h
Plus de renseignements au 03.29.87.32.94
ou [email protected]
(*) dans la limite de nos stocks.
Blandine Leprince
Pourquoi des boutiques
labellisées “Boutiques
du Parc”
Pour soutenir l’agriculture sur son
territoire et réduire les dépenses
énergétiques des habitants liées à la
consommation alimentaire, le PnrL
souhaite promouvoir les productions
agricoles locales et les savoir-faire
culinaires. C’est pourquoi, le Parc a
créé un réseau de 15 points de vente de
produits du terroir qui a pour objectif
d’assurer la promotion et la diffusion
de produits locaux. Sur le territoire du
Parc, ces commerces sont identifiés
par le label “les Boutiques du Parc”.
Mettant en réseau les acteurs de
l’économie locale, valorisant et
15 hiver 2015-16
ECHOS Environnement
ECHOS Environnement
Trucs et astuces pour jeter moins
va impliquer des changements
Route de Trésauvaux à Fresnes
Horaires d’ouverture :
• Lundi : 14h-17h
• Mercredi : 14h-17h30
• Samedi : 9h-12h
de comportements dans la gestion
PRET DE LIVRES
Le passage à la redevance incitative
quotidienne des déchets.
On pense souvent que jeter moins est
trop difficile à réaliser. La Codecom
vous propose quelques trucs et astuces
pour réduire la production de déchets.
Au quotidien :
• Utiliser des objets réutilisables :
sacs, piles, vaisselle, verres… Les gobelets ou la vaisselle en plastique se
jettent et ne sont pas encore recyclés.
Des progrès ont été faits mais ce type
de recyclage est encore trop couteux.
• Limiter les impressions. Tous les
mails ou informations reçus ne doivent
pas forcément être imprimés.
• Rapporter les médicaments inutilisés ou périmés en pharmacie.
• Mettre en place un composteur ou
adopter une poule. Il reste encore environ 30% de déchets organiques dans
la poubelle. Les poules mangent entre
100 et 150 kg de nourriture- déchets
par an. Avec l’avantage d’avoir des
œufs frais à portée de main !
• Cuisiner les restes au lieu de les jeter. On trouve de nombreuses recettes
pour cuisiner les restes alimentaires.
Faire un cake ou une compote avec des
fruits un peu trop mûrs, une quiche
avec des restes de légumes, une purée
avec des restes de pommes de terre,
du pain perdu avec le pain rassis …
• Mettre les vêtements dans les colonnes prévues à cet effet : ils seront
triés et réutilisés. Les vêtements les
moins abimés seront vendus à petits
prix par des associations. Les plus
abimés seront recyclés (isolation notamment). Les vêtements peuvent
être déposés dans des bornes Relais,
présentes sur les communes de :
Verdun, Charny, Etain, Dugny,
Sommedieue,
Dieue,
Apremont,
Génicourt, Ancemont, Mars-la-Tour…
Des bornes textiles seront prochainement disponibles sur le territoire de la
Codecom !
16 hiver 2015-16
DÉCHETTERIE
Pendant les courses :
• Préparer une liste de courses et/
ou préparer les menus de la semaine.
Ainsi, on achète uniquement ce
dont on a besoin. Chaque année, un
français jette en moyenne 7kg de
déchets encore emballés !
• Éviter d’acheter les produits suremballés et préférer le cabas. Les
suremballages et les sachets de
course ne se recyclent pas. Préférer
les cabas et les sacs réutilisables, ou
les produits sans suremballages (sans
films en plastique, sans protection
carton,…).
• Utiliser des écorecharges. Ces formats ont entre 50 à 70% d’emballages
en moins (produits d’hygiène, d’entretien …).
• Acheter au détail, à la coupe
ou en grosse quantité (= moins
d’emballages). Selon la composition
du foyer, il peut être plus intéressant
d’acheter selon ces différents formats.
Les familles nombreuses préféreront
les grosses quantités (paquet de
2 kg au lieu de 500 g par exemple).
Les personnes seules préféreront les
produits à la coupe, permettant de
n’acheter que la quantité nécessaire.
• Vérifier les dates de péremption
dans le magasin. À savoir que les
produits ayant une DLUO (date limite
d’utilisation optimale) “à consommer
de préférence avant le” peuvent être
consommés après cette date, sans
risque pour la santé (farine, riz, pâtes,
conserves…).
Limiter les déchets de tri :
• Même si de nombreux déchets se
recyclent, il n’est pas nécessaire de
créer un surplus de déchets, coûteux
à traiter. Les emballages évités à la
source sont autant de ressources
naturelles sauvegardées.
La Codecom de Fresnes, en lien avec
le SMET, met à votre disposition trois
ouvrages sur le jardin, le compost et
le paillage. Un système de prêt est
mis en place gratuitement.
Vous pouvez passer consulter ou
emprunter ces livres directement à
la Codecom.
Vous pouvez également télécharger gratuitement la plaquette de
l’ADEME “Utiliser ses déchets verts
et de cuisine au jardin” sur le site
de la codecom :
w w w. c o d e c o m f r e s n e s . c o m ,
rubrique Ordures Ménagères
Pour plus de renseignements :
03.29.87.33.06
• Mettre un stop-pub sur sa boite aux
lettres. La Codecom propose de petits
autocollants à installer sur la boite
aux lettres pour ne plus recevoir les
pubs. Les journaux des collectivités
continuent d’être distribués.
• Boire l’eau du robinet = moins
de bouteilles en plastique. L’eau du
robinet est aussi bonne pour la santé
que l’eau en bouteille, et c’est une eau
très contrôlée.
Penser au don ou au
partage :
• Donner ou faire réparer les objets
dont on ne se sert plus. Certains objets
peuvent être réparés à moindre coût
et resservir pour une autre famille. Ils
ont alors une seconde vie.
• Louer ou se faire prêter les objets,
outils dont on se sert peu. Au lieu
d’acheter un objet qui ne nous servira
qu’une fois par an, il est parfois préférable de le louer ou de se le faire prêter.
Anne-Lise Gruzelle, Chargée
de développement à la Codecom
de Fresnes-en-Woëvre
Semaine de réduction
des déchets …
du 21 au 29 novembre,
la Codecom s’engage !
Dans le cadre de la DDmarche, de nombreuses animations ont été réalisées
lors de la SERD en partenariat avec le CPIE de Meuse.
À la cantine :
• Inauguration avec les élus : explication des actions de la Codecom, du
compostage…
• Installation d’un gachimètre pour le pain
• Récupération de certains déchets alimentaires pour les animaux en
partenariat avec la ferme du Sonvaux aux Eparges
• Plateaux-type photographiés et identification des déchets
• Documentation sur le gaspillage
• Atelier cuisine
• Pesée animée par le CPIE
Au périscolaire et scolaire
Chariot gaspi, chariot éco : création d’un petit magasin et observation des
déchets d’emballage
• Opération recettes anti gaspi
• Collecte des petits appareils électriques et électroniques usagés, collecte
des jouets en partenariat avec le SMET Meuse et Eco-systèmes
• Collecte de cartouches d’impression vides multimarques (jet d’encre et
laser)
• Les secrets du compost
À la déchetterie
Visite de la déchetterie, explication du tri.
Des expositions
• “Réduisons vite nos déchets, ça déborde” Maison des services
• “Le gaspillage alimentaire” Cantine.
• Exposition “Triez, c’est
gagnez ! » à la Codecom
jusqu’en janvier
L’opération de troc d’habits “Ca
t’ira mieux qu’à moi”.
Pour toutes informations
concernant les déchets, le
développement durable, les
actions de la codecom, consultez
notre site internet
www.codecomfresnes.com
Plan Paysage
des Côtes de
Meuse
• Le 1er septembre s’est tenu un
comité technique au restaurant “Les
Pieds dans le lac” situé à la base de
loisirs du Colvert de Bonzée. Les
acteurs du territoire ont travaillé sur
les pistes d’actions issues des 4 axes
stratégiques ressortis du diagnostic.
AXE 1 “Cultiver les Côtes de
Meuse” • Les actions majeures
concernent les enjeux liées au foncier,
à l’entretien et la valorisation du bois et
des haies, à la commercialisation/valorisation des Labels de qualité et enfin à
la formation.
AXE 2 “Habiter les Côtes de
Meuse” • Il était question de réfléchir à une stratégie commune de développement urbain qualitatif sur l’ensemble du territoire tout en gardant
la spécificité des villages mais aussi
de chercher à préserver et valoriser le
cadre de vie local.
AXE 3 “Valoriser la nature des
Côtes de Meuse” • Les actions ressorties concernaient la protection des
espaces naturels remarquables, le
maintien des continuités écologiques
et le développement d’un tourisme vert.
AXE 4 “Découvrir les Côtes de
Meuse” • Il était question de la valorisation de la diversité et de la richesse
des Côtes de Meuse, du développement de la connaissance du territoire,
de l’organisation des acteurs du tourisme et de l’offre touristique.
• Le 20 octobre un second comité
technique a eu lieu pour identifier et
prioriser les actions.
• Actuellement : Les fiche-actions
sont en cours de finalisation et seront
consultables sur le site internet de la
codecom www.codecomfresnes.com
• La suite ? Le programme d’actions
sera proposé au comité de pilotage
qui étudiera les possibilités de mise
en œuvre.
Anne-Lise Gruzelle, Chargée
de développement à la Codecom
de Fresnes-en-Woëvre
17 hiver 2015-16
ECHOS Environnement
ECHOS jeunesse
Quid de l’assainissement non collectif
Emilie Rassat, Technicienne
environnementt à la Codecom
de Fresnes-en-Woëvre
L’assainissement
non
collectif
(ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux
usées. Toute habitation non reliée
au réseau d’assainissement collectif
doit avoir sa propre installation. Et
ce en conformité avec le code de la
santé publique et l’article L1331-1-1
“Les immeubles non raccordés au réseau public de collecte des eaux usées
sont équipés d’une installation d’assainissement non collectif dont le propriétaire assure l’entretien régulier et qu’il
fait périodiquement vidanger par une
personne agréée par le représentant de
l’Etat dans le département (…)”.
Compétence
La Communauté de communes est
compétente en matière d’assainissement non collectif. À cet effet, elle a
créé son propre Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC).
Ce service a l’obligation de réaliser un
état des lieux de toutes les installations
d’assainissement non collectives sur
son territoire (article L2224-8 du
code des collectivités territoriales) :
“Pour les immeubles non raccordés au
réseau public de collecte, la [collectivité]
assure le contrôle des installations
d’assainissement non collectif. Cette
mission consiste :
1° Dans le cas des installations neuves
ou à réhabiliter, en un examen préalable de la conception joint, s’il y a lieu,
à tout dépôt de demande de permis de
construire ou d’aménager et en une vérification de l’exécution (…) ;
2° Dans le cas des autres installations,
en une vérification du fonctionnement
et de l’entretien. À l’issue du contrôle,
la [collectivité] établit un document
précisant les travaux à réaliser pour
éliminer les dangers pour la santé
des personnes et les risques avérés de
pollution de l’environnement”.
Les propriétaires ont quant à eux pour
obligation de laisser le SPANC réaliser
ce diagnostic (article L1331-11 du code
de la santé publique) : “Les agents du
service d’assainissement ont accès aux
propriétés privées : Pour procéder à la
mission de contrôle des installations
d’assainissement non collectif prévue au
III de l’article L. 2224-8 du code général
des collectivités territoriales”.
Le diagnostic de l’existant
et de bon fonctionnement
Ce diagnostic consiste en la vérification, quand cela est possible (ouvrages visibles et regards accessibles,
ouverts), de quatre points de contrôle
principaux :
• La collecte des eaux pluviales et les
systèmes de ventilation.
• Les ouvrages de prétraitement
(fosse toutes-eaux, bac dégraisseur,
préfiltre….)
• Les dispositifs de traitement (lit
d’épandage, lit filtrant à sable…).
• Le rejet des effluents.
Un premier diagnostic est effectué afin
de faire un état des lieux du territoire.
Puis, un contrôle de bon fonctionnement périodique est mis en place, tous
les 4 à 8 ans, selon les collectivités.
La communauté de communes sera
prochainement concernée par ces
contrôles périodiques.
Travaux et réhabilitation
Si vous souhaitez installer ou réhabiliter un système d’assainissement, il
Le Petit Train
est obligatoire de consulter le SPANC
en amont. Ce dernier étudie les dossiers et conseille les propriétaires mais
ne donne aucune obligation quant
au choix du système. Une fois le projet approuvé et le système installé, le
SPANC contrôle la bonne réalisation
du projet. Les documents sont disponibles sur le site de la Codecom www.
codecomfresnes.com, rubrique “créer,
développer, aménager”.
Règles de
dimensionnement
Après un arrêt cardiaque, chaque
minute écoulée fait perdre une
chance de survie de 7% à 10% au
patient. Peu d’entre eux survivent
après une perte de conscience supérieure à 12 mn. C’est pourquoi,
dans le cadre du Contrat Local de
Santé, l’Agence Régionale de Santé
de Lorraine et le PETR Cœur de
Lorraine souhaitent réduire les délais de prise en charge des urgences
cardiaques. L’objectif est d’informer et de former un maximum
d’habitants du territoire sur les
bons réflexes à adopter :
18 hiver 2015-16
• Appel rapide du 15 (SAMU),
• Massage cardiaque rapidement
entrepris,
• Défibrillation précoce,
• Soins médicalisés rapide (grâce à
l’appel prioritaire du 15).
Pour ce faire, l’action comporte
2 éléments complémentaires et
indissociables :
• L’aide aux petites communes, engagées dans des Contrats Locaux de
Santé, à acquérir des défibrillateurs.
Cette action est portée par l’association des Maires de Meuse, et financée
par l’ARS Lorraine, la Fondation CNP
Assurance et le Crédit Agricole de
Lorraine.
Elle a pour objectif de rendre accessibles et aisément localisables les
défibrillateurs. Ainsi, chaque défibrillateur doit être : en un endroit rapidement identifiable et commun à chaque
village : la mairie ; accessible à toute
heure du jour ou de la nuit ; obligatoirement répertorié au service des urgences ; facile d’utilisation.
• La réalisation de formations aux
gestes de premiers secours.
La formation sera dispensée par les
Avec le soutien financier de ses partenaires : le Conseil Départemental de la
Meuse, la CAF, la CODECOM de Fresnes, le REAAP, avec l’aide des communes accueillantes.
Janvier
Mars
Il existe une règle simple permettant
de dimensionner son installation.
Les dimensions se calculent en fonction du nombre de pièces principales
(chambre, salon, salle à manger, bureau, mezzanine. La cuisine, les pièces
d’eau ou d’entreposage ne sont pas
concernées), avec la formule suivante :
1 Pièce Principale = 1
Equivalent-Habitant
M
5
Pintheville
M
1
Pintheville
J
7
Hannonville
J
3
Hannonville
M
12
Fresnes
M
8
Fresnes
J
14
Watronville
J
10
Labeuville
V
15
Woël
M
15
Pintheville
M
19
Pintheville
J
17
Hannonville
J
21
Hannonville
V
18
Woël
Pour tous renseignements, vous pouvez
contacter la Codecom au 03.29.87.33.06
ou vous rendre sur le site http://
www.assainissement-non-collectif.
developpement-durable.gouv.fr/
M
26
Fresnes
M
22
Pintheville
J
28
Labeuville
J
24
Watronville
V
29
Herbeuville
V
25
Herbeuville
M
29
Fresnes
J
31
Hannonville
ECHOS Santé
Réduire les délais de prise en charge
des urgences cardiaques
Jeux, rencontres pour les enfants de 0 à 6 ans accompagnés de leurs parents, leurs grands-parents. Les futurs parents sont les bienvenus.
Accueils de 10h à 12h à Pintheville, Watronville, Woël, Labeuville, et Herbeuville,
dans les salles communales, à Hannonville, dans la salle académique et à
Fresnes, au Pôle Culturel
Renseignements : 03.29.90.03.83
médecins du SAMU de Verdun.
Les objectifs sont : d’organiser
plusieurs sessions sur le territoire du PETR Cœur de Lorraine
afin qu’un maximum d’habitants
puisse s’y rendre ; de former des
habitants de toutes les communes
bénéficiaires d’un défibrillateur.
Au total, ce sont 26 défibrillateurs
qui ont été installés dans le cadre
de cette action, dont 5 sur le territoire de la communauté de communes du canton de Fresnes-enWoëvre à Doncourt-aux-Templiers,
Haudiomont, Labeuville, Latouren-Woëvre et Woël.
Février
M
2
Pintheville
J
4
Hannonville
V
5
Woël
M
5
vacances
M
9
vacances
J
7
vacances
J
11
vacances
M
12
vacances
M
16
vacances
J
14
vacances
J
18
vacances
M
19
Fresnes
M
23
Fresnes
J
21
Labeuville
J
25
Watronville
V
22
Woël
V
26
Herbeuville
M
26
Pintheville
J
28
Hannonville
V
29
Herbeuville
Avril
PETR Cœur de Lorraine
19 hiver 2015-16
ECHOS des lecteurs-
Hypocrisie
démocratique ?
Masset François, propriétaire
à Fresnes et utilisateur des
services locaux (pharmacie,
coiffeur, Proxi, producteurs
de fruits, de vin et autres...)
Les édiles de la commune
de Fresnes-en-Woëvre
souhaitent voir érigée une
Superette dans leur chef-lieu
de canton. Cela pose bien
évidemment débat.
Le Conseil Municipal, par la voix de son
Maire et le biais du bulletin communal
d’informations, a avisé la population
sur sa position « Pro Superette » et l’a
soumise à un « étrange » référendum !
D’aucunes et d’aucuns sont d’accord
avec ces arguments de la mairie ;
évolution du métier des commerçants
locaux, opposition au refus du changement et à l’appréhension de l’avenir,
refus de légitimer un statu quo stérile
et sans ambition. D’autres s’y opposent
afin de sauvegarder le commerce du
village et des villages avoisinants (épiceries, pharmacie, boulangeries, boucherie, etc.), mais aussi celui des producteurs du canton (fruits, légumes,
vins, etc.). Maintenir, en fait, ce qu’est
et devrait demeurer la ruralité et
tout ce qui en fait une essence de vie
agréable et différente.
Bref, il y a donc référendum.
Oui mais, sur le petit papier de format
A5 à déposer dans la boîte aux lettres
municipales, qui était « fourni » avec le
bulletin municipal, une seule question :
« Si vous êtes favorable…. »
Comme si « on » voulait ne pas prendre
le risque d’un vote contraire à celui que
les autorités attendent.
Comme si « on » trichait volontairement en manipulant, afin d’interpréter
comme bon lui profitera, le résultat de
cette consultation populaire fantoche.
Quid des « Non » et des « Sans
opinions ?»
Et pourquoi n’interroger qu’une partie des habitants alors que c’est l’ensemble de la population cantonale qui
est concernée ?...
20 hiver 2015-16
Enfin, osons la démocratie jusqu’au
bout en prévoyant, après en avoir sérieusement informé chaque citoyenne
et chaque citoyen de chaque village, un
dimanche de vote dans les bureaux de
vote habituels. Chiche !...
Coup de cœur,
Coup de gueule
Martine Winger-Galtié
Une nouvelle fois, notre pays
est terriblement frappé
par des actes terroristes
Spontanément, face à l’horreur, le
peuple dans sa diversité répond, se
mobilise. Petits gestes individuels tels
qu’allumer une bougie, déposer une
fleur, s’incliner devant les lieux des attentats, envoyer un court message sur
les réseaux sociaux, jouer « Imagine »
de John Lennon mais aussi collectifs
et solennels avec rassemblements,
minute de silence, sonnerie du glas
et chant de l’hymne national. Nous
sommes blessés, douloureusement
meurtris. Cependant, oublieux de nos
différences, nous voulons affirmer
notre volonté de défendre notre mode
de vie, nos valeurs. La devise de Paris
« Fluctuat nec mergitur » prend ici
tout son sens.
Réunion exceptionnelle du Congrès.
Dans son discours, le Président de la
République « appelle tous nos compatriotes à faire preuve des qualités
qui font l’honneur de notre pays :
la persévérance, l’unité, la lucidité
et la dignité ». Toute appartenance
politique gommée, l’ensemble des
parlementaires chante a capella « La
Marseillaise ». Symbole fort qui affirme l’union nationale.
Hélas, dès le lendemain, alors que le
deuil national est toujours en vigueur,
lors de la séance de questions au gouvernement, la belle image vole en
éclats. Huées à n’en plus finir, prises
de paroles polémiques, interventions
vociférées… Triste spectacle où s’affichent sans vergogne les intérêts partisans et les visées électoralistes.
Messieurs et Mesdames les Députés,
que devons-nous croire de vos prises
de paroles au lendemain des attentats
nous invitant à « refuser les divisions,
faire bloc, rester unis » ? Votre statut
d’élu du peuple par le peuple vous
exonère-t-il de l’impératif proclamé?
En ces jours tragiques, vos compatriotes, « le peuple » savent se montrer
dignes et responsables. Mesdames et
Messieurs les Députés, vous ne les
méritez pas !

Documents pareils

échos portrait Une institution à Fresnes : Le café

échos portrait Une institution à Fresnes : Le café Woël, Watier à Haudiomont, les maçonneries Mazzia et Marinoni, la plomberie Oury, la ferronnerie Pessy... ou les sidérurgistes qui, travaillant en 3x8 à Homécourt, viennent de quitter leur poste et...

Plus en détail

Échos et Coëvre - Juin 2013 - La Communauté de Communes du

Échos et Coëvre - Juin 2013 - La Communauté de Communes du Nous vous donnons rendez-vous le 10 juillet 2013 à 17h dans la salle de réunion de la Codecom de Fresnes-en-Woëvre pour la préparation du prochain journal Échos et Coëvre. Vous pouvez également nou...

Plus en détail