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LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 27 SEPTEMBRE 2013 25 WEEKEND CULTURE Dark Tranquility L’Boulevard, il y a que ça de vrai Le Maroc, une expérience à renouveler TÉLÉVISION ● Après 20 ans de carrière, «Dark Tranquility» n’a pas pris une seule ride. Toujours aussi énergiques sur scène. Les ÉCO a rencontré le chanteur et tête d'affiche de la journée Rock/Metal du Boulevard 2013, Mikael Stanne. p.29 p.26-27 Med1 TV au parfum du social p.28 HOMMAGE Amidou, adieu au Belmondo marocain p.30 LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 27 SEPTEMBRE 2013 32 Tendances Des lunettes de diva imaginées par Bulgari ● Ces lunettes d’une féminité absolue se veulent un trésor de savoir-faire joaillier: l’acétate est délicatement façonné et fraisé à la main, tandis que chacun des éléments décoratifs en or est coulé séparément, puis assemblé et fixé sur la monture. ● Les lunettes ne sont plus un accessoire. Elles deviennent de vrais bijoux. «C es lunettes exclusives ont été imaginées pour sublimer l’un des plus grands atouts de la femme: le regard». Les lunettes Diva sont des créations uniques qui abolissent la frontière entre l’accessoire et le bijou. Laissant libre cours à une créativité éclectique et ludique, elles allient le scintillement de l’or et des pierres précieuses aux tonalités raffinées de l’acétate, sans oublier les nuances subtiles des verres fumés, qui apportent juste ce qu’il faut de mystère. Le premier modèle de ce défilé est une monture yeux de chat en acétate lavande, ornée sur le devant d’une fine virgule en or ponctuée de diamants d’une grande pureté : l’audacieuse disposition géométrique de ces pierres éternelles évoque les cils longs et troublants qui habillaient d’intensité le regard des stars dans les années 1960. Ces lunettes d’une féminité absolue se veulent un trésor de savoir-faire joaillier: l’acétate est délicatement façonné et fraisé à la main, tandis que chacun des éléments décoratifs en or est coulé séparément, puis assemblé et fixé sur la monture. Taillés selon différentes techniques, les diamants sont sertis de manière à créer un «maquillage» enchanteur, brillant de mille feux. Enfin, les verres rose/violet assortis au coloris sobre de l’acétate s’éti- rent au-delà de la monture avec une espièglerie résolument féminine. Le deuxième modèle joue la carte de la créativité, et s'inscrit dans la plus pure tradition de Bulgari. Tout droit sorties d’un bal de carnaval multicolore, les lunettes de soleil à l’imposante monture inspirée des années 1960 se métamorphosent en un véritable loup tenu par une baguette latérale faisant allusion au Carnaval de Venise. Rehaussés de précieuses décorations et finitions telles d’authentiques œuvres d’art, les loups étaient utilisés lors de ces festivités pour dissimuler le visage, laisser planer le mystère et inviter les courtisans à entrer dans la danse. La monture de ces lunettes est ornée d’une rosace en or blanc sertie d’émeraudes et coiffée de plumes polychromes,à l’image des divas des années 1930 et 1940 : ces femmes fatales envoûtantes s’enveloppaient de boas légers comme l’air qui glissaient langoureusement pour sensuellement dévoiler leur cou et leurs épaules. Véritable prouesse technique et esthétique, cette rosace est réalisée selon des techniques joaillières propres à Bulgari: chaque «pétale» est façonné puis serti de pierres avec une précision absolue. Le motif est ensuite assemblé avec les plumes -sélectionnées une à une dans un souci de parfaite harmonie avec la nuance des pierres- puis appliqué sur la monture. La baguette latérale fait office de trait d'union entre le carnaval et la réalité: amovible, le masque fait de nouveau place aux lunettes de soleil, accessoire mystérieux et contemporain par définition. Enfin, le célèbre motif Serpenti s’invite sur les lunettes à l’imposante monture ronde, illuminant les branches et la partie antérieure d’écailles en or blanc rehaussées de diamants. ● RENDEZ-VOUS Top chef selon LG ●●● Bulgari lance sa collection de lunettes raffinées et audacieuses, à son image. LG Electronics vient de lancer le concours «LG Home Chief Championship 2013» pour trouver les meilleurs cuisiniers amateurs. Les candidats doivent soumettre leurs meilleures recettes sur www.lgcooking.com/fr_ma pour tenter de gagner un four Lighwave à convection et participer à la finale du concours LG-HCC à Cape Town, en Afrique du Sud, le 4 décembre. Organisé depuis 2008, ce concours réunit des participants dans différentes villes comme Istanbul, Santiago, Bangkok, Dubaï et Séoul. Contrairement aux compétitions culinaires qui s’ adressent aux chefs professionnels, le «LG Home Chief Championship» est ouvert aux amateurs passionnés d’art culinaire. Le grand gagnant recevra des cadeaux d’une valeur de 10.000 dollars et le titre du «Grand Master Home Chief», alors que les autres gagnants recevront des cadeaux d’une valeur de 5.000 dollars et des certificats de Master Home Chief”. Enfin, LG a décidé d’accompagner son concours d’un geste humain. Ainsi LG va verser 5 dollars américains au Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations-Unies pour chaque recette soumise et 1 dollar supplémentaire pour chaque recette partagée via Facebook. L’an dernier, le PAM a touché plus de 97 millions de personnes dans 80 pays. Et LG Electronics est parte● naire du PAM depuis 2009. . Un hiver façon «glamour» FASHION Boots à découpe Broderies précieuses Œil pour œil Dévoilées chez Chanel et Fendi, les boots à découpe sont les chaussures parfaites de demi-saison. Entre sandales et boots, elles permettent enfin un passage en douceur entre été et hiver. Pas trop de questions à se poser, il suffit de les porter comme n'importe quelle paire de bottines. Les broderies précieuses sont revenues sur le devant de la scène mode avec la vague baroque de l'automne-hiver 2010-2011. Déjà vêtements-bijoux en elles-mêmes, il est préférable de porter les pièces à broderies précieuses sur une tenue assez sobre. L'œil est le motif déjanté incontournable pour l'automne-hiver 2013-2014. Derrière ce nouveau venu dans les bizarreries fashion adorées des modeuses, la maison Kenzo, connue pour ses imprimés et motifs devenus cultes. S’adapte à tout… LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 27 SEPTEMBRE 2013 31 Cinéma Portraits de femmes à la Woody Allen ● «Blue Jasmine» est le nouveau chef-d’œuvre de Woody Allen, qui met en scène Cate Blanchett. Un portrait de deux sœurs que tout oppose et que tout va rapprocher. Un film sorti en salles le 25 septembre. l’aide de sa soeur Ginger, caissière de supermarché à San Francisco», indique le réalisateur. Jasmine et Ginger sont diamétralement opposées, depuis toujours, et le fossé entre elles est parfois immense. Elles ont toutes les deux été adoptées, sans être nées des mêmes parents. Jasmine a toujours été plus choyée que sa sœur : «Jasmine a toujours dégagé quelque chose d’attirant. Elle était plus intelligente, plus jolie et plus élégante de naissance. Ginger s’est toujours vue comme l’enfant non désirée et non aimée, un peu comme la brebis galeuse», commente Sally Hawkins, lors qu’elle voit son mariage, avec Hal, un qui joue Ginger. Bien qu’elles ne soient pas très homme d’affaires fortuné, battre de l’aile, proches, celle-ci répond présente lorsque Jasmine a Jasmine quitte son New York raffiné et besoin d’elle «car elle a toujours admiré Jasmine, et elle mondain pour San Francisco et s’installe comprend que l’occasion se présente de renouer avec dans le modeste appartement de sa sœur Ginger elle», ajoute la comédienne. Les rapports entre soeurs pour remettre de l’ordre dans sa vie. C'est un nouveau ont déjà été traités par Allen, notamment dans le faportrait de femme que propose Woody Allen avec meux «Hannah et ses soeurs». D’ailleurs, avant de s'apBlue Jasmine. Après Diane Keaton, Mia Farrow ou Scar- peler «Blue Jasmine», le film devait s'intituler «Jasmine lett Johansson, le réalisateur braque sa caméra sur French». «En raison de la bande originale, on s’est dit Cate Blanchett dans un film aux accents plus drama- que «Blue Jasmine» correspondait mieux à l’atmotiques que ses dernières réalisations. Son héroïne est sphère du film», révèle le cinéaste qui précise que «Jasdépressive et désorientée.«Dès le début du film, on mine fait allusion à «Blue Moon», car c’est la chanson comprend que Jasmine est paumée. Alors qu’elle est qu’elle a entendue quand elle a rencontré Hal : les céau fond du gouffre, à la fois financièrement et psycho- lèbres paroles : «'Tu m’as vu alors que j’étais tout seul», logiquement, et qu’elle ne sait plus où aller, elle sollicite font écho à la scène où Jasmine rencontre Dwight...● A Lhermitte fait de la politique ● Adapté de la bande-dessinée de Blain et Lanzac, «Quai d'Orsay», le film de Bertrand Tavernier, séduit grâce à la performance de Thierry Lhermitte. A lexandre Taillard de Vorms est grand et magnifique qui plait aux femmes. Et il est accessoirement ministre des Affaires étrangères du pays des lumières. Sa crinière argentée posée sur son corps d’athlète légèrement halé est partout, de la tribune des Nations-Unies à New-York jusque dans la poudrière de l’Oubanga. Là, il y apostrophe les puissants afin de ramener la paix, calmer les nerveux de la gâchette et justifier son aura de futur prix Nobel de la paix cosmique. De Vorms est un esprit puissant, guerroyant avec l’appui de la Sainte Trinité des concepts diplomatiques : légitimité, lucidité et efficacité. Il y pourfend les néoconservateurs américains, les Russes corrompus et les Chinois cupides. Le monde a beau ne pas mériter la grandeur d’âme de la France, son art se sent à l’étroit enfermé dans l’Hexagone. Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du «langage» au ministère des Affaires étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où l les coups fourrés ne sont pas rares... Alors qu’il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l’inertie des technocrates. Avec «Quai d’Orsay» Bertrand Tavernier signe son film le plus joyeux. «Adaptée de la bandedessinée du même nom et emmenée par le truculent Thierry Lhermitte, cette réjouissante parodie des hautes sphères de l’État devrait séduire le public français, voire même européen, mais l’Amérique du Nord, moins concernée par tout cela, aura probablement un peu plus de difficultés à apprécier ce film», souligne le ● Hollywood reporter. Sortie le 13 novembre ! DANS LES SALLES Lone Ranger, Naissance d'un héros Durée : 2h29 min Genre : Aventure, Western Avec : Johnny Depp, Armie Hammer, Tom Wilkinson... Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption. Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d’humour. Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30. Conjuring : Les dossiers warren Durée : 1h52 min Genre : Épouvante, horreur Avec : Vera Farmiga, Patrick Wilson, Ron Livingston... Avant Amityville, il y avait Harrisville... THE CONJURING raconte l'histoire horrible, mais vraie, d'Ed et Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée. Contraints d'affronter une créature démoniaque d'une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l'affaire la plus terrifiante de leur carrière... Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30. Chennai Express Durée : 2h20 min Genre : Action , Comédie , Romance Avec : Shahrukh Khan, Deepika Padukone, Rani Mukerji... Rahul, célibataire de 40 ans, entreprend un voyage vers le sud de l'Inde au sein du «Chennai Express» pour réaliser le dernier ? vux de son père défunt. Mais il ne savait pas que ce voyage allait se transformer en une aventure rocambolesque pleine de surprises ... mauvaise et bonne ! Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30. KICK ASS 2 Durée : 1h43 min Genre : Action Avec : Aaron Taylor-Johson, Chloë Grace Moretz, Christopher Mintz-plasse,... Kick-Ass, Hit Girl et Red Mist sont de retour pour un KICKASS 2 ! L'audace insensée de Kick-Ass a inspiré une pléthore de vengeurs masqués autodidactes, le Colonel Stars & Stripes en tête, auxquels notre héros va s'allier pour patrouiller les rues de la ville et assurer la sécurité générale. Mais quand Red Mist, réincarné en Mother F%&*^r, décide de s'attaquer à ces super-héros amateurs, seuls les sabres acérés de Hit Girl sauront les sauver de la destruction. Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30. LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 27 SEPTEMBRE 2013 30 Hommage HAMIDOU BENMASSOUD Comédien Adieu au Belmondo marocain ● Du charisme, une bonne tête d’acteur comme on n’en fait plus et un jeu d’une justesse incroyable, c’est ce qui caractérisait Hamidou Benmassoud, dit Amidou, décédé jeudi dernier, des suites d’une longue maladie. Claude Lelouch en avait fait son acteur fétiche et l’international se l’arrachait. Retour sur une carrière riche en qualité et en longévité… S a dépouille a été rapatriée à Rabat ce dimanche face à un parterre d’artistes qui était là pour lui rendre un dernier hommage. Rabat où il est né le 2 août 1935 et qu’il a quitté pour devenir le premier acteur marocain à obtenir un prix d’interprétation au Conservatoire national d’art dramatique, et à faire ses premiers pas au théâtre, avec Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, dans «Les paravents» de Jean Genet, en 1968. De plus, il a été un des acteurs fétiches de Claude Lelouch, tournant plus de dix films avec lui, dont le premier long-métrage du cinéaste : «Le propre de l’homme» (1960). Il a joué aussi dans «Un homme et une femme», «Vivre pour vivre», «Le voyou», «La belle histoire» ou encore «And now... Ladies and gentlemen». Il a travaillé avec de nombreux réalisateurs français de renom, dont Georges Lautner (La valise), Philippe de Broca (La poudre d’escampette) ou Alexandre Arcady (Le grand pardon 2, L’union sacrée…). Au total, une quarantaine de films au compteur. Le dernier ? «Les cinq doigts de la main» (2010) d’Alexandre Arcady. Toutefois, la France ne lui suffit plus et l’appel de l’international se fait entendre. Malgré des seconds rôles, l’acteur est le premier marocain à jouer dans des productions américaines. On retient des films avec William Friedkin (Le convoi de la peur, L'enfer du devoir), Otto Preminger (Rose- Amidou, acteur franco-marocain, a joué dans plus de quarante films. bud), John Huston (À nous la victoire), John Frankenheimer (Ronin),ou encore Tony Scott (Spy game, jeu d'espions). À la télévision également, il se distingue avec des rôles comme dans «L'inspecteur Leclerc enquête : Les Blousons gris» de Marcel Bluwal et Catherine de Marion Sar- raut, Amour et chocolat (Hot chocolate) de Josée Dayan, «Joséphine Ange gardien : Romain et Jamila» de Farid Dahoud, «Ali Baba et les 40 voleurs» de Pierre Aknine et jusqu’à l’année dernière dans «Aïcha» de Yamina Benguigui où il joue le père. Acteur complet à la comédie dans le sang, il reçoit de nombreuses récompenses à l’image du prix d'interprétation masculine au Festival international du film du Caire pour le film «Poursuite», en 2004 et du prix d’interprétation masculine au festival du court-métrage méditerranéen de Tanger, en 2004. Toutefois, c’est en 2005 qu’il se voit remettre un trophée en hommage à sa belle carrière de la part de Martin Scorsese en personne lors de la cérémonie d'ouverture du Festival international du film de Marrakech. Un grand moment qui avait beaucoup ému l’acteur. Amidou, qui avait la double nationalité française et marocaine, était le père de la comédienne Souad Amidou, distinguée chevalier d’honneur, laquelle a suivi le chemin de son père tantôt à la télévision et tantôt au cinéma avec des films comme «Le nombril du monde» d’Ariel Zeitoun, «Tom est tout seul», «Et si l'on vivait ensemble», «Le plus beau métier du monde» de Gérard Lauzier, «And now... Ladies and Gentlemen» de Claude Lelouch , «3 zéros» de Fabien Onteniente, «Munich», «Adieu mères», «Le noir (te) vous va si bien» de Jacques Bral. Une fille qu’il aura inspirée comme bien d’autres jeunes maghrébins. En résumé, le cinéma franco-marocain a perdu un acteur cher à son cœur. Son regard pétillant et son charme auront marqué le grand écran. Il a ouvert les portes a bien des générations, sans le savoir. ● Adieu maestro ! LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 27 SEPTEMBRE 2013 26 Culture BILLET Jihane Bougrine [email protected] Le Majordome mérite une pluie d’oscars M ercredi soir, au Mégarama de Casablanca, Méditel invitait à l’avant-première de Majordome, film de Lee Daniels qui rassemble Forest Whitaker, Robin Williams, John Cusack et la reine de la télévision Oprah Winfrey. Tous les ingrédients sont réunis pour faire un carton lors de la cérémonie des Oscars: des acteurs de haut niveau, une histoire sur la lutte des Afro-américains pour la reconnaissance de leurs droits civiques sur fond d’histoire d’amour, une bonne musique, de l’émotion, de belles images et un produit aux allures de film indépendant… Forest Whitaker est un habitué de la cérémonie des Oscars, Oprah Winfrey aussi. Forest Whitaker, toujours fidèle à lui-même, incarne un homme qui passe sa vie dans les coulisses de l’histoire, au service de huit présidents à la Maison-Blanche. Eugene Allen (1919-2010), rebaptisé Cecil Gaines, devient en quelque sorte l'ambassadeur des Noirs américains. Une sorte de Martin Luther King ou de Malcolm X qui avait un rêve presque enfoui, révélé par l’engagement de son fils dans la lutte contre la ségrégation raciale, mais tempéré par une femme qui sait profiter du progrès et de ses bienfaits en bonne hédoniste…Un film qui frôle la perfection en somme, un moment de bonheur et de cinéma de 2h50...Tous les ingrédients sont là pour rempor● ter la statuette en or. ● Près de 60 formations pour un public de plus de 60.000 personnes ont marqué l’événement musical de l’année à Casablanca. L’boulevard, il n’y a que ça de vrai ! ● Du 13 au 22 septembre, la capitale économique était clairement culturelle grâce à la 14e édition du L’boulevard. Retour en images et en souvenirs sur 10 jours de fête. L e 13 septembre déjà, la couleur était annoncée. L'événement, après deux ans d’absence, était attendu comme le messie. Dans les anciens abattoirs de Casablanca, la culture était au rendez-vous, souks, ateliers, concerts en plein air et tremplin en donnaient plein la vue au public curieux et mélomane ! Pendant les deux premiers jours, les festivaliers avaient rendez-vous avec le talent et la jeune scène alternative avec des jeunes groupes marocains plein d’énergie et de rêves dans trois catégories différentes : Hip Hop remporté par «Stone Crew» de Casablanca, Rock Métal remportée par «The Basement» de Casablanca et «Hell’s rockers» de Rabat ex aequo, et Fusion qui a été dignement représenté par «Made In Bled» de Tiznit. De la musique mais pas seulement puisque le talent est reconnu dans toutes les catégories, même les plus sportives, avec notamment des compétitions de roller, skate et bmx remportées respectivement par Ayoub Gharir, Amine Lagroune et Amine Kaab. Underground et urbain, le premier week-end de L’boulevard a laissé place à la magie du live et de la découverte avec des artistes connus dans leurs pays respectifs pour leurs dons musicaux, comme Yori Swart, Rogier Pelgrim des PayBas, Noisea et Barry de chez nous ou encore Fabrice de France. Partage, couleurs, bonne humeur étaient au rendezvous pour donner le ton à cette 14e édition qui ne s’arrêtera pas de sitôt. Le 19 septembre, en effet, c’est au COC de Casablanca que l’on découvrira la programmation des concerts du L’boulevard. Une programmation des plus riches et des plus fines. Une programmation qui a du goût, et qui ne mise pas sur le commercial comme certains festivals se plaisent à le faire, mais sur de vrais moments de musique. En résumé, quatre jours de concerts, près de 60 formations pour un public de plus de 60.000 personnes, des groupes comme «Herbalizer», «Bob Lmaghrib», «Dark Tranquility» ou encore Rachid Taha, ont caractérisé l’événement musical de l’année. Ce ne serait pas exagéré que de le dire ! Parce qu’un festival pour les mélomanes, par des mélomanes, ne peut être que réussi. Le danger de la culture au Maroc, c’est qu’elle est souvent dirigée par les mauvaises personnes, celles qui ne connaissent rien à la culture justement. Ce n’est pas pour rien que Mohamed Merhari alias Momo et ses acolytes militent, se rebellent pour créer des évènements vrais, tout simplement, «car la musique, comme toute création artistique digne, est tout sauf un produit de comptoirs. Le Maroc encore ● moins». Qui dit mieux ? LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 27 SEPTEMBRE 2013 27 Culture ● Awadi : Pionnier du mouvement rap au Sénégal, il réchauffe les coeurs casablancais. ● Dark Tranquility : la référence du Death Metal mélodique a enflammé Casa. Grand moment de musique ! ● L’boulevard, c'est pas seulement de la musique mais du sport urbain avec à l'honneur roller, skate et bmx ! ● Lazywall : le groupe tangérois qui n'a rien de lazy, a fait tomber les murs du L'boulevard. ● Hell’s rockers : les gagnants du tremplin prouvent que le rock marocain se porte à merveille. ● Bred of burden : Le death metal mélodique maroco anglais a convaincu ! ● Bob Maghrib : refaire revivre Bob Markey à la marocaine...quelle merveilleuse idée ! ● Loonope : la magie du hiphop théâtral et novateur du duo Flip & Flow et le rock expérimental du groupe Nope. LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 27 SEPTEMBRE 2013 29 Interview DARK TRANQUILITY Groupe de death metal mélodique même chose, et nous avons essayé de nouveaux sons. C’était un peu la même approche que nous avions adoptée dans les années 1990 quand nous avions sorti «The Gallery» et «The Mind’s eye». Nous nous étions dit : «comment les choses vont se développer à partir de ce point ?». C’est ce que nous avons fait cette fois. Nous avons com- Le public marocain est très connaisseur et nous regrettons de n’être pas venus plus tôt. mencé à écrire dans le studio d’enregistrement et jouer ensemble, et à chaque fois, nous avons essayé de chercher la meilleure façon d’écrire les morceaux. C’était une première dans une carrière longue d’une vingtaine d’années. «Le Maroc, une expérience à renouveler» ● Après 20 ans de carrière, «Dark Tranquility» n'a pas pris une seule ride. Toujours aussi énergiques sur scène, les membres du groupe restent soudés malgré le départ en début d’année du bassiste, Daniel Antonsson. Les ÉCO a rencontré le chanteur et tête d'affiche de la journée Rock/Metal du Boulevard 2013, Mikael Stanne. Les ÉCO : Qu’est-ce que cela vous fait de jouer dans un pays où vous n’aviez jamais encore donné de concert ? Mikael Stanne : C’est merveilleux. Jouer dans un pays où nous n'étions jamais allés, jouer pour un public qui ne s’attendait pas à nous voir est le moment de la tournée que nous préférons. C’est une petite tradition que nous avons instaurée il y a quelques années. Par moment, il nous arrive d’avoir honte en pensant «désolés de n’être jamais encore venus ici», mais généralement, il est toujours très agréable de voir la réaction du public, d’en découvrir un nouveau et de savoir quel genre de musique il écoute. C’est le sentiment que j’apprécie le plus au monde. Monter sur scène et ne pas savoir à quoi m’attendre. Du coup, comment avez-vous établi votre setlist pour ce concert ? Dans des festivals comme celui-là, nous essayons de choisir des morceaux différents de notre répertoire. Nous jouons des morceaux de nos derniers albums, mais aussi des standards dont le succès est garanti auprès de nos fans. Cependant, cela reste quelque chose de difficile. Nous ne savons pas comment le public réagira. C’est une expérience que nous discutons à chaque fois pour améliorer sans cesse nos concerts. C’est aussi l’occasion de voir en direct la réaction du public à notre nouvel album «Construct». Justement, cet album est très différent de ce que vous faisiez avant. C’est une musique plus sombre, mais moins «Death Metal»… Qu’est-ce qui a changé dans votre manière de composer ? Nous en sommes arrivés au point où nous nous sommes dit qu’il fallait changer un peu, «briser» l’identité que nous avions construite au fil des années. Dans notre avant-dernier album, nous avons eu beaucoup de mal à franchir le pas. Nous nous sommes donc décidés à faire un pas de côté, quelque chose de nouveau. À vrai dire, nous étions un peu fatigués de toujours jouer la Ces albums sont restés dans les annales des fans de ce genre de musique. Pensez-vous que cela sera le cas pour «Construct» ? Il est vrai que les fans ont eu un peu peur à la sortie de ces albums. Puis après, ceux-ci se sont hissés à la tête des classements de ventes de la catégorie Metal dans plusieurs pays. Cette réaction est naturelle. Les gens ont peur de la nouveauté et ne savent pas à quoi s’attendre puis, quand ils découvrent que leur groupe peut faire autre chose, cela leur plaît. Pour «The Gallery», «The Mind’s Eye» et maintenant «Construct», la réaction du public dépassait nos attentes. Avez-vous déjà commencé à chercher un bassiste, après le départ de Daniel Antonsson ? Nous n’avons pas de bassiste pour ce concert. Nous jouerons avec une piste enregistrée. Ce n’est pas la meilleure façon de faire, mais nous sommes en train de chercher un musicien qui nous accompagnera au moins pendant la tournée. Pour ce qui est de trouver un nouveau membre, nous pensons qu’il va falloir attendre un peu. ● PROPOS RECCUEILLIS PAR MEHDI LAHDIDI [email protected] LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 27 SEPTEMBRE 2013 28 Culture Médi 1 TV au parfum du social LECTURE ● MEDI 1 TV lance une nouvelle saison de «Bidoun haraj takafoul», le rendez-vous de la solidarité, à retrouver le lundi 30 septembre à partir de 20h50. «B idoun Haraj», le rendez-vous hebdomadaire de débat sociétal de MEDI 1 TV, a lancé sa nouvelle saison avec de nouvelles thématiques, celles-ci restant directement liées aux questions auxquelles fait face la société marocaine aujourd’hui. À travers un débat positif, étayé par des avis d’experts et des témoignages concrets, l’émission continue d’apporter aux familles marocaines les éclairages nécessaires pour comprendre et appréhender chaque problématique sociale dans sa globalité. Il en va de même pour «Bidoun haraj takafoul», l’édition solidaire de «Bidoun haraj»’, qui entame sa seconde saison en cette rentrée 2013 - 2014. Action d’engagement social lancée par MEDI 1 TV en février dernier, «Bi- doun haraj takafoul» dédie son antenne à une cause sociale ou une initiative associative qui œuvre pour le développement économique et social du Maroc. En donnant la parole aux acteurs sociaux engagés et reconnus d’utilité publique, «Bidoun haraj takafoule» est l’occasion de porter un regard enthousiaste sur l’action associative et ses réalisations, mais également de mobiliser le citoyen pour des projets qui restent à concrétiser. Cette émission a permis de collecter des fonds qui serviront à la prise en charge des projets portés par les associations participantes à la première saison de l'émission, à savoir les associations INSAF, AMSAT, L’heure Joyeuse et ASF. Pour cette nouvelle saison, l'émission s’intéressera notamment aux questions de la scolarisation des filles en mi- lieu rural, au désenclavement des régions difficiles d’accès et à la situation des enfants de la rue. L’édition de ce mois, qui sera diffusée le lundi 23 septembre à partir de 21h.00, ouvrira le débat sur la situation des enfants abandonnés ou ceux dont les familles ne peuvent subvenir à la prise en charge par manque de moyens. La parole sera donnée à l’action de l’association d’utilité publique SOS Villages d’enfants, qui œuvre dans le domaine de la protection de l’enfant. L’émission dressera ainsi un diagnostic complet de la situation et apportera un éclairage précieux sur les enjeux liés au cadre réglementaire. Ce sera également l’occasion de lancer un appel aux dons, afin que chacun puisse participer et s’engager à venir en aide à ces enfants pour leur offrir une maison, une mère SOS pour l’entretenir, une fratrie et un environnement propice à leur épanouissement.Les dons peuvent être effectués en envoyant le mot «HIBA» par SMS au 9779, ou encore par virement bancaire au numéro de compte de l’association : 022.780.000.132.00.271487.79.74. Rendez-vous est pris pour le lundi 30 septembre à partir de 20h50, ● sur MEDI 1TV. La Scandinavie à l’honneur ● Le Festival international du film de Marrakech (FIFM) qui aura lieu du 29 novembre au 7 décembre prochain poursuit son travail d’accompagnateur de talents en rendant hommage à la cinématographie des pays scandinaves. D epuis ses débuts, le Festival témoigne de la richesse et de la diversité du cinéma scandinave à travers la sélection de films nordiques en compétition et après avoir récompensé en 2012 le film danois «Hijacking» de Tobias Lindholm du prix du jury et du prix d’interprétation masculine, la 13e édition du Festival continuera ainsi à mettre en avant les passerelles existantes entre les lumières du Nord et les éclats du Maroc. Une importante délégation d’acteurs, de réalisateurs et de producteurs, présidée par le metteur en scène danois, Bille August, deux fois Palme d’or au Festival de Cannes, avec ses films «Pelle le conquérant» et «The Best Intentions», viendra recevoir l’hommage qui lui sera rendu le ● mercredi 4 décembre 2013.. L’ÉTOILE JAUNE ET LE CROISSANT Sur les 23.000 «Justes parmi les nations», il n'y a pas un seul Arabe et pas un musulman de France ou du Maghreb. Alors, j'ai décidé de chercher. J'ai exhumé des archives, écouté des souvenirs, même imprécis, et retrouvé de vraies histoires : comme celle de cette infirmière juive ou celle du père de Philippe Bouvard qui ont échappé à la déportation grâce au fondateur de la Grande Mosquée de Paris, Kaddour Benghabrit. Cet homme a sauvé d'autres vies. Des anonymes ont également joué un rôle en fournissant aux Juifs de faux certificats attestant qu'ils étaient de confessions musulmane. Et l'action du roi Mohammed V au Maroc durant l'Occupation ne lui vaudrait-elle pas le titre de Juste ?«Celui qui écoute le témoin devient témoin à son tour.» J'avais toujours à l'esprit cette phrase d'Elie Wiesel. Je l'ai écrite plusieurs fois, et suis parti en quête de témoins pour ne pas rompre le fil ténu de la mémoire. Mohammed Aïssaoui, Editions Gallimard, 230 DH. LE DÉRÈGLEMENT DU MONDE En ces premières années du XXIe siècle, le monde présente de nombreux signes de dérèglement. Dérèglement intellectuel, caractérisé par un déchaînement des affirmations identitaires qui rend difficiles toute coexistence harmonieuse et tout véritable débat. Dans cet essai ample, l'auteur Amine Maalouf, cherche à comprendre comment on en est arrivé là et comment on pourrait s'en sortir. Pour lui, le dérèglement du monde tient moins à une «guerre des civilisations» qu'à l'épuisement simultané de toutes nos civilisations, et notamment des deux ensembles culturels dont il se réclame lui-même, à savoir l'Occident et le Monde arabe. . Amine Maalouf, Editions LGF, 90 DH.