forum news - Forum Européen des Femmes

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forum news - Forum Européen des Femmes
FORUM NEWS
n.° 5 – janvier-mars 2007
a.s.b.l.
OBSERVATOIRE EUROPÉEN SUR LA FEMME, LA FAMILLE ET LE
TRAVAIL DANS LA SOCIETÉ ACTUELLE
http://www.webspawner.com/users/forumfef/index.html
Av. de Tervuren, 192/5, 1150 Bruxelles
mail: [email protected]
Chères amies du Forum Européen des Femmes,
En ce début d'année 2007, permettez-nous d'abord de vous présenter nos meilleurs voeux:
que cette nouvelle année vous soit douce et fructueuse.
Souhaitez-vous soutenir notre asbl cette année encore? Votre participation aux lunch-débats que nous organisons est déjà pour nous un encouragement à approfondir la
réflexion sur les délicates questions liées à la situation de la femme, spécialement dans les
domaines de la famille et du travail professionnel.
En devenant membre de notre asbl par une cotisation annuelle de 30 euros, ou, si vous êtes
déjà membre, en renouvelant votre cotisation pour l'année 2007 (au compte
611-3240880-83 du Forum), vous nous apporterez un appui très précieux pour la poursuite
de notre activité. Et notre journal, le Forum News, vous sera envoyé régulièrement.
Nous avons aussi le plaisir de vous faire
parvenir, ci-joint, l'invitation à notre
prochain lunch-débat qui se tiendra le
lundi 12 mars 2007. Le Docteur Sophie
Ghariani témoignera de la possibilité de
concilier avec bonheur une carrière de
médecin clinicien et une vie de mère et
d'épouse. Nous espérons avoir le plaisir
de vous rencontrer à cette occasion.
Véronique Van de Cruyce
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ACTIVITÉS ORGANISÉES en 2006
28 mars 2006: Sandro Mameli
“Les enjeux de la conciliation de la vie familiale et professionnelle
pour l’Europe de demain”
La conciliation n’est pas un thème parmi d’autres, mais bien une approche
générale. Il faut revoir les politiques en termes de conciliation: la conciliation ne
doit pas former une politique en soi, mais se trouver à la base de toutes les
politiques. L’articulation est statique, la conciliation est structurelle.
La conférence du 28 mars 2006 jette un regard
perçant sur les questions liées à la conciliation
travail-famille et vie privée, qui ont formé
jusqu’à présent un des principaux thèmes des
débats du Forum. Ce sera Sandro Mameli,
administrateur
au
Parlement
Européen
(Commission des droits de la femme et de
l’égalité des chances), qui nous fera réfléchir à
cette problématique, nous présentant une
esquisse des politiques en route et un aperçu
d’ensemble des tendances générales dans ce
domaine. Il commence par nous situer dans le
contexte du débat parlementaire et des activités
de sa propre Commission.
2
Mais… “ Une Commission des Droits de la
Femme est-elle nécessaire?” La question
surprend le public. Serait-ce encore un
subterfuge politique? Les questions sont-elles
résolues par le seul fait de les inscrire à
l’agenda? Ou y a-t-il une différence entre
identifier les problèmes et les résoudre?
Sandro Mameli nous ouvrira une perspective
profondément analytique et critique de plusieurs
clichés actuels à propos des droits des femmes.
La bonne volonté politique ne suffit pas. Il nous
montre la distance qui existe parfois entre les
législations et la pratique. Par exemple, la
directive sur l’égalité des salaires a fêté ses 30
ans, mais dans l’Europe communautaire on
constate encore une différence moyenne de 15 %
entre les salaires des hommes et ceux des
femmes, qui peut même atteindre, selon les
secteurs et les pays, jusqu’à 40 %.
La
tendance
actuelle
est
de
créer
systématiquement un effet “genre”: de vérifier
du début jusqu’à l’implémentation qu’il n’y a
pas de discrimination. Les institutions
européennes consacrent des ressources à
l’égalité. Elles s’occupent de la position des
femmes dans les différentes législations –
fertilité,
produits
chimiques,
produits
cosmétiques. Elles s’efforcent d'harmoniser les
législations, mais la formule de la directive, qui
reste à transposer dans chaque droit national,
n'est pas toujours une garantie: les États
membres ont des cultures différentes, et
possèdent une grande marge de manoeuvre.
D’autre part la non discrimination ne génère pas
l’égalité: la femme et l’homme sont différents, et
ils remplissent dans la société des fonctions
différentes. Ils ont évidemment droit aux mêmes
opportunités et à des traitements égaux. Mais,
affirme Mameli, le fait est que seule la femme
peut assurer la continuité de la société – la
fonction vitale d’enfanter. Et l'égalité des
traitements ne peut pas être synonyme d'une vie
professionnelle égale. Les vies personnelles sont
différentes, ce qui n'est pas toujours pris en
compte.
C’est ici que se pose un problème radical
d’approche de toutes ces questions de
conciliation, si on les subordonne à une égalité
théorique. Car la conciliation ne se situe pas au
même niveau que des questions telles que
crèches, garde des enfants, flexibilité des
horaires, temps partiel, congé parental etc. Ces
dernières sont des questions pratiques
d’articulation, alors que la conciliation doit
former une philosophie de fond, enracinée dans
la réalité même de la vie de la femme.
Pour Sando Mameli cette réalité n’est pas
toujours prise en compte. Il nous donne plusieurs
exemples de la réalité professionnelle de nos
jours: on nous présente le congé parental comme
un choix pour pour l’homme aussi bien que pour
la femme. Mais dans la pratique, pour l’homme,
il constitue un étendard, et pour la femme, un
handicap. Les horaires flexibles, le temps partiel,
apparaissent comme des droits plus ou moins
acquis pour les mères de jeunes enfants, mais au
moment d’évaluer la carrière, le poids négatif de
cette disponibilité se fait sentir. La femme qui,
après 10 ans, veut se présenter à un poste de
direction, s’entendra dire: “Vous n’avez pas fait
vos 10 ans à plein temps”. Quant à
l’établissement de quotas de femmes dans
certains postes professionnels ou publics, non
seulement il n’a pas apporté de résultats positifs
vérifiables, mais il fragilise souvent le sérieux et
le prestige de ces positions.
“Changeons de paradigme”, propose Sandro
Mameli. Il y a une note de défi et d’espoir dans
sa proposition: la vie familiale de la femme doit
être envisagée comme une partie de sa carrière.
Les années passées à la maison avec des enfants,
le nombres d’années passées enceinte, devraient
pouvoir compter dans l’ensemble de la carrière,
tout comme, par exemple, le service militaire.
Tout est lié, tout cela devrait être pris en compte
comme temps de valorisation et de service de la
société. Mais d’une façon spécifique à la femme,
celle qui enfante: “les experts de tous les
domaines ont des idées très claires sur la
question:
anthropologues,
psychologues,
économistes, juristes, ils vous diront tous la
même chose”.
A. M.
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3
9 avril 2006 : Une activité du Forum dans le domaine de l’art
Visite de l’exposition “Nanny Still – Ambassador of Design”
au Design Museum de Gand
Dimanche 9 avril 2006 : un groupe de membres
et d’amis du Forum se réunit à l’entrée de
l’ancien Hôtel De Coninck, un imposant hôtel du
centre historique de Gand, qui héberge depuis
1920 le Musée des Arts Décoratifs et du Design.
A côté de la collection permanente du musée,
une construction contemporaine adossée à
l’ancien
bâtiment
permet
d’accueillir
d’originales expositions temporaires qui
montrent les arts décoratifs sous de multiples
expressions et applications: mobilier, céramique,
verre, textile… architecture, transport, cuisine.
La visite de ce dimanche ne sera pas une visite
comme les autres. L’artiste Nanny Still a voulu
accueillir personnellement le Forum, et nous
conduira elle-même dans le parcours de son
œuvre. Le Design Museum a mis en œuvre
toutes ses ressources pour rassembler, un peu
partout dans le monde, les productions souvent
dispersées d’une infatigable carrière de
cinquante ans de conception artistique. Ce sont
des centaines d’objets d’art, qui proviennent de
collections publiques et privées, de musées de
marques commerciales prestigieuses, de maisons
royales…
Et c’est dans ce merveilleux décor, peuplé de
lumière et couleur, que Nanny Still nous
expliquera son univers magique. Connue
également sous son nom de femme mariée,
Nanny Still-McKinney est l’une des figures les
plus significatives du design finlandais. Elle a
travaillé la porcelaine, le cristal, le verre, le
4
métal, le bois. L’élégance des ses pièces va des
lustres aux bijoux, mais c’est peut-être dans l’art
de la table qu’elle a laissé l’empreinte la plus
significative sur le design scandinave. L’audace
de la modernité à côté des héritages classiques,
l’originalité des lignes, et partout l’abondance
débordante de la couleur, feront de cette petite
grande femme un emblème de son pays, un
symbole qui évoque beauté, bon goût, art de
vivre et de rendre la vie agréable autour de soi.
Nanny Still marque d’une présence particulière,
de son âme de femme, l’histoire du design
contemporain.
La créativité de Nanny Still, bien fondée sur
l’étude et le travail, et sur une profonde
connaissance des matériaux, se prolonge dans sa
conception “sociale” de l’art, dans sa perspective
de l’absence de frontières entre la beauté et la
fonctionnalité, dans sa perception très
personnelle de l’art intégré dans la vie de chaque
jour.
C’est avec grand enthousiasme et sensibilité que
Nanny Still répond à nos questions sur sa
carrière et nous parle de l’harmonie entre ses
créations artistiques et sa vie familiale. Elle nous
parle dans la langue de l’art, qui est une forme
privilégiée du dialogue entre les cultures, et qui
est aussi la langue du dialogue inattendu qu’elle
a su établir entre les matériaux et les formes.
Maria Ana Marques
28 novembre 2006:
“Les défis d'une journaliste face à l'information-spectacle”,
par la journaliste Margarida Martins
On l’appelle infotainement. Non, ce n’est pas
une faute de frappe, mais le mot-cocktail
d’origine anglo-saxonne, fruit d’une fusion
entre information et entertainment, qui
désigne la nouvelle façon dont les medias
traitent l’information. Celle qui estime que
toute information doit servir à divertir,
autrement dit, que le divertissement fait
intégralement partie de l’information.
C’est le sujet qui a été discuté, le temps d’un
lunch, à l’occasion d’un rendez-vous du
Forum Européen des Femmes. Margarida
Martins, journaliste portugaise invitée par le
F.E.F., était bien placée pour parler de l’
info-spectacle; elle travaille pour une
télévision portugaise très branchée sur
l’information à caractère ludique.
L’ infotainement «résulte de la banalisation
du concept d’information», avertit Margarida
Martins. Cette banalisation provient de ce
qu’on a laissé de côté la fonction éducative
des medias. Destituée de sa mission
éducative, l'information devient banale et
manipulable. Elle perd de son sérieux, de son
aspect normatif, de son but dans un contexte
social. Elle devient simple produit de
consommation, au même titre qu’un aliment
auquel on ajoute du sel ou du poivre à
volonté en fonction de son goût personnel.
Sans l’indicateur «éducation», la qualité de
l’information
en
tant
qu’événement
susceptible d’influer sur la vie d’un citoyen
est minimisée pour laisser place à un enjeu
purement économique : les taux de vente et
l’audimat. Est information tout ce qui fait
vendre. Autrement dit, tout faits divers qui se
vend bien devient information. Nous avons
affaire à un cocktail de vérité, supposition,
information, enjeux et concurrence.
Margarida Martins explique que, dans la
pratique, l’ infotainement se caractérise par
l’importance excessive accordée à la
publicité, ainsi que par l’irruption de celle-ci
dans l’espace qui était auparavant
exclusivement dédié à l’information. Dans le
courant du journal télévisé on annonce déjà,
comme une information parmi d’autres, tous
les programmes de détente qui suivront.
Même le non-sens peut être considéré
informatif.
Cette confusion des niveaux de l’informatif
et du spectacle apparaît dans la façon dont le
journaliste se positionne face aux nouvelles.
Dans ce contexte, il n’est plus un spectateur
autorisé et impartial qui vise l’objectivité, la
transmission de l’événement tel qu’il a été
visualisé, mais il devient, lui-même,
protagoniste d’une l’histoire qu’il a en partie
forgée. Enfin, il fait jouer l’objectivité et la
subjectivité dans une image qui se veut
essentiellement ludique.
Si cette tendance va en crescendo, ajoute
Margarida Martins, c’est aussi en grande
partie la faute des spectateur, de leur absence
de réaction. Il faut se rendre compte de
l’énorme impact que l’opinion des
spectateurs peut avoir sur l’agenda d’un
média, ne serait-ce que par un coup de fil ou
un e-mail. Ces moyens ont un impact très
élevé, a- t-elle conclu. Il faut amener les
journalistes à retourner aux sources de leur
métier, à chercher des clés de compréhension
des événements, à aider à découvrir
l’ampleur de l’histoire derrière le courant des
événements.
Maria Homem
5
OPINION
Femmes au foyer: faut-il un salaire?
« Dans le cadre du Forum News, nous nous permettons de vous faire parvenir notre analyse à la question
posée: "Femmes au foyer: Faut-il un salaire?"
Nous estimons qu'il serait bon d'obtenir un soutien financier temporaire sinon le libre choix de rester au
foyer le temps nécessaire n'est plus possible.
Le terme "salaire" nous interpelle car il est lié à un travail professionnel récompensant un temps de
travail presté. A contrario, le travail au foyer étant sans limite de temps, il ne serait pas monnayable sous
cet aspect.
Il serait également regrettable qu'un enfant puisse dire à sa mère (ou à son père): "Tu es payé(e) pour ça!"
Par contre, établir une allocation parentale d'éducation et de soin (care) ou un revenu de remplacement
(suivant le modèle des allocations de chômage) permettrait à plus de couples de pouvoir faire ce choix et
apporterait à ce choix une vraie reconnaissance sociale. Les années ainsi consacrées à la famille devrait
également rentrer dans le calcul de la pension. »
Alexia PETIT, Présidente, asbl Femmes et Foyer
Avenue d'Auderghem 233, 1040 – Bruxelles - Tél./fax: 02/640.35.00 - www.femmesetfoyer.be
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INVITATION
Le
a.s.b.l.
a le plaisir de vous inviter au lunch-débat
«Femme, mère et médecin: quelle gestion du quotidien?»
par le Docteur Sophie Ghariani
Neuropédiatre, Directeur Médical du Centre Neurologique William Lennox
le lundi 12 mars 2007, de 12h15 à 14h00
Adresse du jour : Mme de Abreu Rocha, rue Major Pétillon, 4 - 1040 Bruxelles
PAF: 7€ (membres), 10 € (non-membres)
RSVP avant le 5 mars 2007: Sandra Aquilanti 02/779 27 70
ou [email protected]
OBJET ET BUT DU FORUM EUROPÉEN DES FEMMES
Les statuts du Forum Européen des Femmes ont été déposés à Bruxelles le 5 octobre 2004.
L'association a pour objet de sensibiliser et d’informer tout public intéressé sur la situation de la femme,
en particulier dans ses rapports avec le monde du travail et de la famille.
Le but de l'association est de donner à la femme, ou de lui rendre, la place qui lui revient dans le travail et
la famille. L'association vise ainsi à contribuer à la promotion de la dignité de la femme.
Inscription: Remplir le formulaire ci-dessous et le renvoyer au Forum Européen des Femmes,
Av. de Tervuren, 192/5, 1150 Bruxelles
ou par mail: [email protected]
Cotisation annuelle: 30 €, à verser au compte 611-3240880-83
Formulaire d'inscription
Nom et prénom______________________________________________________________
Adresse ___________________________________________________________________
Tél. ______________________________ mail _____________________________________
Facultatif:
Date de naissance _______________________État civil _____________________________
Profession __________________________________________________________________
Intérêts spécifiques ___________________________________________________________
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NOUS AVONS LU
Pour l’amour de Massoud,
La femme au temps des cathédrales,
par Sediqa Massoud , XO Editions 2005
par Régine Pernoud, Ed. Stock
Régine Pernoud, avec son expérience de 30 années de vie
d’archiviste, s’est toujours intéressée aux questions liées
au statut de la femme. Certains livres ont apporté des
réponses partielles (par exemple, Aliénor d’Aquitaine ,
Héloïse et Abélard, La Reine Blanche, Pour en finir avec
le Moyen-Âge).
Massoud. assoud. Ce nom évoque l’homme qui a résisté
dans les montagnes d’Afghanistan, d’abord aux
soviétiques, puis aux talibans. Il a été assassiné par des
extrémistes islamistes le 9 septembre 2001, soit 2 jours
avant les attentats de New York. Il n’avait eu de cesse de
prévenir la communauté internationale que l’Afghanistan
ne pourrait pas conbtinuer longtemps à servir de rempart
au terrorisme. « Mais, disait-il, seul le silence est mon
interlocuteur ». En avril 2001, Nicole Fontaine, Présidente
du Parlement Européen à Strasbourg, sera la seule
responsable politique à le recevoir officiellement.
Le livre est écrit par sa veuve avec l’aide de Marie-France
Colombani, journaliste au magazine Elle, et de Chebeka
Hachemi, présidente de l’ONG Afghanistan libre, Premier
Secrétaire de l’Ambassade d’Afghanistan auprès de
l’Union Européenne. C’est le commandant Massoud luimême qui leur avait fait rencontrer sa femme, peu de
temps avant sa mort. Toutes deux sont devenues amies de
Sediqa Massoud.
Massoud avait 34 ans lorsqu’il a épousé Sediqa, qui n’en
avait que 17. Il l’a choisie parce qu’elle avait grandi dans
la guerre et qu’elle pourrait comprendre et accepter sa vie
de résistance. Epousée dans le plus grand secret, elle lui a
donné 6 enfants qu’il a chéris.
Ce livre est le témoignage d’une femme qui raconte son
enfance d’abord heureuse puis bouleversée par la guerre,
son adolescence dans une famille très impliquée dans la
résistance, son mariage avec Massoud, ses années de
bonheur aux côtés d’un homme engagé, jusqu’à la fin
tragique...On y découvre la face cachée d’un grand chef
visionnaire, qui avait notamment compris que l’avenir de
son pays passait par l’éducation des femmes. Un homme
sensible qui aimait sa femme avec tendresse, délicatesse et
respect, qui chérissait ses enfants et se souciait de leur
éducation, qui était passionné de poésie, de littérature et
d’histoire, qui aimait profondément son pays, et soutenait
ses soldats et leurs familles dans le combat pour la liberté
et la paix. Un très beau témoignage décliné au féminin !
Cet ouvrage-ci développe le sujet de manière
systématique. Régine Pernoud ne laisse échapper aucun
aspect des activités féminines au cours de la période
féodale et médiévale : administration des biens, métiers et
commerce ; domaines de la pensée, de la littérature, de la
politique même.
On y trouve un schéma de l’évolution du « pouvoir » de la
femme au fil des siècles. Et l’évolution ne va pas toujours
dans le sens que l’on imagine… !
Ainsi, l’influence de la femme a été plus importante du
Xème à la fin du XIIIème siècle, qu’aux XIVème et
XVème, au cours desquels la mentalité change
foncièrement, sous diverses influences, entre autres celle
de l’Université (!).
L’auteur puise tant dans l’histoire du droit que dans celle
des événements et des faits sociaux.
On y apprend notamment que le plus ancien traité
d’éducation est dû, en France, à une femme, que les
femmes médecins ont été courantes jusqu’au XIIIème
siècle, que ce n’est qu’au XVIIème siècle que la femme a
été obligée de prendre le nom de son époux…
Voilà une étude approfondie mais néanmoins captivante
sur un sujet qui nous touche toutes.
D. G.
Véronique Depreter
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