8 Panneau Auschwitz - Lycée Henri Bergson
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8 Panneau Auschwitz - Lycée Henri Bergson
AUSCHWITZ I, un des nombreux camps de concentration nazis visant à briser toute résistance Auschwitz I était un camp de concentration pour les résistants polonais principalement, des prisonniers de guerre soviétiques et parfois des juifs européens. C’est à l’origine une ancienne caserne autrichienne puis polonaise située près d’Oswiecim dans le sud de la Pologne qui est devenue un camp de concentration en 1940. Ce camp de concentration fut le « camp mère » qui a servi de base à Auschwitz II -Birkenau et Auschwitz III-Monowitz. Plusieurs dizaines de milliers de personnes y ont été déportés, principalement des membres de l’élite Polonaise. Le 24 juin 1940, le premier convoi comptant 728 prisonniers politiques est arrivé à Auschwitz I. La place d’appel : « on les pendait devant tout le monde » Cette gravure, réalisée par un ancien déporté, représente le moment de l’appel. C’est à ce moment là que l’on comptait le nombre de morts et le nombre des vivants. Cet appel se répétait plusieurs fois par jour. C’est aussi le lieu où l’on pendait devant tout le monde ceux qui avaient tenté de s’évader. Le « mur noir » ou le « mur de la mort » « Arbeit macht frei », (Le travail rend libre) C’est la devise située au dessus de la porte. Elle a été conçue ironiquement par les Allemands car travailler à Auschwitz I ne rendait pas les déportés libres, bien au contraire. On retrouve cette devise dans les autres camps de concentration (Dachau, Oranienburg, Buchenwald…). « A l’appel, on alignait les morts, on alignait les vivants … » Témoignage d’Henri Borlant dans son livre Merci d’avoir survécu ( 2011). Ce fut contre ce mur que les gardiens nazis du camp fusillaient des déportés qui avaient tous été auparavant torturés dans le bloc voisin. Afin de ne pas laisser les déportés approcher et voir les fusillés, les fenêtres des blocs voisins étaient masquées par des caches en bois. Une double rangée de barbelés électrifiés Ces barbelés électrifiés servaient à empêcher les déportés de s’enfuir du camp. « Deux mois après mon arrivée, j’ai été envoyé à Auschwitz I à trois kilomètres de Birkenau. Je suis resté un an a Auschwitz I […] Les pendaisons, c’était un rituel. En particulier quand il y avait des évadés et qu’on les rattrapait ; on nous rassemblait sur la place d’appel et on les pendait devant tout le monde […] Très vite, ce block 7 a acquis une triste réputation. Il fut surnommé par les déportés d’Auschwitz le block punitif. Ces traitements avaient un effet déplorable sur nous, les jeunes de l’école. En une semaine, quatre-vingts personnes furent ainsi traitées. Elles finirent leurs jours à « l’infirmerie ». Les appels faisaient partie du rituel quotidien et se répétaient plusieurs fois par jour […] A l’appel, on alignait les morts, on alignait les vivants, et on nous comptait. Les appels étaient une épreuve redoutable, chaque jour renouvelée dont nous sortions épuisés, transis de froid, les pieds gelés. » Une résistance quasi impossible : A Auschwitz I, très peu de grandes révoltes ont pu avoir lieu. Un cas de résistance concret a été celui de deux déportés qui se sont emparés de vêtements de SS pour ensuite se déguiser et tenter de s’évader. Malheureusement ils ont très vite été démasqués et y ont laissé leur vie. Panneau réalisé par Amèle Djebien, Manon Chalin et Cassandra Rouffiac. 1ère ES. Lycée Henri Bergson. Mai 2012