Biographie - Salle Jean Hélion / Art plastique de la Ville d`Issoire

Transcription

Biographie - Salle Jean Hélion / Art plastique de la Ville d`Issoire
Sommaire
p.2
Communiqué
p.3
Marc Merolli
Biographie
Expositions personnelles
Textes
Galerie photos ________________________________________
p.4,
p.5, 6
p.7, 8
p.9 à 11
Florent Poujade
Biographie
Expositions personnelles
Textes et extraits de presse
Galerie photos ________________________________________
p.12
p.13, 14
p.15 à 17
p.18 à 21
Les salles Jean-Hélion
p.22
Infos visiteurs - Contacts presse
p.23
2
Les salles Jean-Hélion du Centre culturel Nicolas-Pomel
d’Issoire (63) proposent, du 4 juin au 18 septembre 2016,
une exposition intitulée « LUX TENEBRIS » consacrée aux
œuvres du peintre Marc Merolli et du sculpteur Florent
Poujade.
Cette exposition propose un parcours à travers les œuvres, très différentes mais
complémentaires, de deux artistes, l’un peintre, l’autre sculpteur.
Merolli est habité par des signes intérieurs, des paysages anthropomorphes
secrétant des drames, s'échappant en envolées nocturnes, son écriture fiévreuse,
ses personnages du passé, ses visions aigres et angoissées d'où se soulèvent de
stridentes chromatiques. Nous avons une forte impression autant de l'analytique
que du descriptif, unissant l'extraordinaire à l'ordinaire par le principe agissant
d'analogies culturelles et historiques, jetées sur la toile dans un chaos
suprêmement ordonné qui dresse le constat d'une humanité en déperdition.
Poujade bouscule sa mémoire, il met à nu une méthodologie sous prétexte
d'identifier l'acte de ses fonctions premières. L'objet ainsi perdu, méconnu, oublié, la
pensée alors, ne connait plus d'obstacle pour exercer ses pouvoirs de création. Cette
attitude nourrie du sentiment de l'étrange en cassant l'ordre établi des valeurs
culturelles et sociales, en offrant des expériences créatives, une plastique qui est due
très souvent aux formes et aux matériaux employés, métal, bois, os, verre, résine.
Christian Karoutzos,
Adjoint au Maire d’Issoire chargé de la Culture et du Patrimoine
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Biographie
Marc Merolli vit et travaille à Nîmes.
Sa recherche picturale est exclusivement axée sur la condition humaine.
Au-delà de l'expression d'une inquiétude viscérale, il évoque une complexité de
l'être qui voudrait que l'Homme soit essentiel. Dualité profonde de l'humain
s'empêchant de renouer avec une harmonie initiale.
Si l’œuvre de Merolli s'inscrit volontairement dans une aventure séculaire de la
Peinture, c'est pour mieux se libérer dans le geste, la relation au support, le
procédé d'application de la couleur. Sur le panneau de bois point d'anecdote. Le
motif c'est le corps écrit dans la matière, surgissant, lumineux, de la couleur. Cette
source, ce tombeau de nous-mêmes est protégé autant qu'enfermé par le cadre,
solitaire médium de l'espérance, irradié.
Comme des pensées furtives viennent à l'esprit puis disparaissent, les personnages
peuvent être interceptés par d’autres images. Pensées d’humains coupables de
leur propre servitude. Multitude anonyme et colorée, successive, cyclique,
subissante et combattante. Merolli vient nous chercher, exhume la culpabilité de
l'indifférence et la désacralise en refusant la vacuité de l'image. Devant
l'hypertrophie de la communicabilité, il revendique la persistance de
l'incommunicable, de l'indicible. La vision ne choque pas. La distance établie incite
à la sensation.
Merolli joue l'ambiguïté avec le spectateur. Matières, formes, couleurs interrogent
nos sens pour mieux inviter au face à face. Encouragement à poser un regard
différent sur la peinture, pas seulement en tant que marqueur de son temps mais
comme résonance de l'insoutenable incertitude humaine.
Ici, voir c’est se laisser surprendre par soi.
Christine MOURE, Historienne de l'art
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Expositions personnelles
2014
Espace Molière, AGDE. Galerie des Artistes, UZES.
2013
2012
Galerie la Salamandre, NIMES
Galerie Audrey Carbo NIMES
Galerie CK CLERMONT-FERRAND
Galerie del Arte, GREZES
2011
Espace d'Art Contemporain, BEDARIEUX. Galerie del Arte, GREZES
2010
Galerie CK, CLERMONT-FERRAND
2009
Galerie CK, CLERMONT-FERRAND
Cheval Blanc, NÎMES
2008
Ever'inn, NÎMES
L'Atelier, CLERMONT-FERRAND
2007
Petit théâtre XVIII de l’Hôtel de France, Espace d'Art, Royal Mirabeau, AIXEN-PROVENCE.
Festival REFLETS, MARSEILLE
2006
Exposition Le Temple, Chapelle des JESUITES, NÎMES
2005
Galerie NATHAN, MONTPELLIER
Galerie des ANTONINS, NÎMES
Galerie La Cote Rouge, CAEN
2003
« Visions Intimes », Courants d'Art, Chapelle des Jésuites, NÎMES
Galerie de Passy Paris XVl
2002
« Proposition », PARIS XVI
2001
Galerie de la Salamandre, NÎMES
Galerie Lawrence DURELL, SOMMIERES
2000
« Tondo », Courants d’Art, France, Allemagne
Galerie MOSSERI, ARLES.
1998
Galerie des Annonciades, PONTARLIER
1997
Galerie MEDIART, PARIS IV
Galerie des Arènes, NÎMES
1996
Galerie l'Atelier, LA ROCHELLE
L’Atelier, MARSEILLE
Eglise Saint Joseph, NÎMES
1995
Musée Académia Tadini, LOVERE, Italie
Galerie de la Salamandre, NÎMES
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1994
Galerie KASS, INNSBRUCK, Autriche
Paris Country Club, RUEIL-MALMAISON
1993
Galeria del catalogo generale de le Arte visive, VERONE, Italie
Galerie Les Riches Heures, l'ISLE-SUR-SORGUES
Galerie Simple Curiosité, NÎMES
Opus Café, Café des arts et de la musique, PARIS VI
1992
Chapelle des Jésuites, NÎMES. Galeria Sottopasso, VERONE
Cloitre des Capucins, AIGUES-MORTES
1991
Art vivant en Languedoc, SAUVE
Centre André Malraux, CASTELNAU-Le-LEZ
1990
Grand Prix International de Peinture E. Et R. AGAZZI, BERGAME, Italie
Galerie Espace Gard, NÎMES
1989
Présentation chez Henri PUGET, auteur de « Dali l'œil de la folie » éd. J.
Bailly, PARIS XVI
1988
Titoit de Titus, NÎMES
1985
Les 3s, NÎMES
Galerie de la Maison de la Tour, IRIGNY, Rhône
L'Orangerie, AIRE SUR ADOUR, Landes
1980
Galerie Le Collodion, ARLES
1977
Galerie Notre Temps, NÎMES
1974-1976 Avec le Groupe Décabrachide
Collections publiques
Conseil Départemental du GARD
Bibliothèque Municipale de NIMES
Centre d’Art Contemporain Christian KAROUTZOS, ISSOIRE
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Textes
Marc Merolli revendique la peinture comme moyen d’expression depuis bientôt
trente ans. Si la mode est ailleurs, c’est une raison supplémentaire de s’affirmer
peintre, adepte du support plan et de la « cuisine » des tubes.
La peinture existe aujourd’hui. Elle a une actualité faite de l’acte de peindre et de
son contexte socio-historique. Marc Merolli y ancre son travail après avoir tordu le
cou aux fantômes du passé.
De son cheminement le peintre dit : « Je cherche. Je ne sais pas quoi. Je n’ai pas
trouvé. Je continue. »
Le corps humain devient plus que jamais un motif plutôt que « le » motif de sa
peinture. Le rapport entretenu avec son travail change. La distanciation, telle qu’elle
s’entend au théâtre est plus grande. Quand on est au théâtre, on joue le théâtre ; ici
on est en peinture où on joue la peinture, vers une réalité qui n’est qu’une réalité de
peinture de moins en moins mimétique mais toujours dans la représentation.
Sur le fond, les questions de l’humanité, du chaos, de nos faces cachées
(monstruosités et délices) persistent. Elles sont la substance de ce travail.
La forme s’interroge entre multitude compacte et fragmentation de l’individu,
transparence liquide et opacité colorée, matière frottée et lissité sensuelle.
On voit bien que d’autres questions se posent à nous comme au peintre.
Qu’est-ce que peindre ? Dire ? Montrer ? Proposer ?
Est-ce la profusion ou l’économie de moyen qui est le plus peinture ? La peinture
est-elle un exercice intellectuel ? Sensuel ?
Les images comme dans un état de demi-sommeil, celui où tout est possible,
fantasmes, stress, extase, dédoublement, projection, inhibition, se bousculent sous
les pinceaux de Marc Merolli puis, viennent à notre rencontre pour participer à la
vie. La peinture est vivante de ceux qui la reçoivent.
Christine MOURE, Historienne de l’art. Sept 2001
Les toiles de Merolli portent la trace d’une aventure individuelle et collective.
Elles témoignent d’une force de vie ancrée au creux de l’être, dans son intimité
physique, mais qui a des correspondances dans l’aventure humaine, à la fois celle
de l’espèce et celle de l’esprit.
Car la toile rugueuse qui limite l’œil du peintre va fonctionner comme ces parois de
cavernes libérant des figures rupestres aptes à vaincre la mort.
Une lumière travaille la matière et cherche à se faire jour. Les personnages tendent
à échapper au trait qui les circonscrit pour ne se définir que par une involution
lumineuse, implosion de foi-ce qui les fait rejoindre les « forçats » de Michel-Ange,
« l’Hercule » de Farnèse, la vénus de Willendorf...
La conquête du feu relève de cette aventure lorsque les corps se font braise dans
l’opacité de la matière, Et le cri primitif se tait signe écrit, il accompagne de son
graphisme nerveux la vibration de la lumière.
Mais cette aventure de l’esprit est aussi d’ordre biologique.
La caverne devient celle du corps humain où la vie se love dans le fœtus baignant
dans une nuit céruléenne. Un dynamisme y est enclos; il créera ce mouvement de
corps qui s’épaulent, se dédoublent, éclatent en une profusion de membres.
N’en doutons pas, l’inspiration des toiles de Merolli se propose de retrouver, à
travers la continuité d’un effort séculaire de l’art de vaincre la mort, l’énergie vitale
et l’intuition primitive qui furent, selon le poète, à l’origine de « l’invention du feu et
du tombeau ».
Marcel MANI, critique d’art
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Quoi de plus fugace que la trace laissée dans un miroir ?
Que reflètent nos miroirs ?
Existences, visages, contradictions, troubles...
Que restera-t-il des actes de ce monde ?
Des données, des ondes, des abstractions sensorielles ?
Fugace ?
Nos vies se résument-elles aux cours de la Bourse, à nos intolérances et à nos
peurs ?
De ce que nous sommes, de ce que nous actons, Marc Merolli propose en faisant
appel aux sens.
Il nous engage à voir, à prendre la distance pour décrypter l’image sans la subir.
Nos sens doivent être en éveil, en vigilance.
Il nous offre ce qui reste des impressions confuses et multiples saisies par le
regard, en appelle au toucher avec des empreintes tangibles.
Quelles traces laisserons-nous ?
Chiffres, classifications, statistiques dans toute leur froideur au, si nous nous en
donnons la peine, une avancée dans la connaissance de l’humain, de sa sensitivité,
de sa sensualité ?
Si les codes existent, Marc Merolli nous invite à les utiliser pour nous approprier les
images avoir fait l’effort si incongru de les chercher. Loin du matraquage visuel de
notre temps, nous pouvons à nouveau trouver que voir est exigeant et inépuisable.
Son oeuvre nous entraîne sans nous guider, nous propose sans nous donner.
I1 ne s’agit pas de regarder mais de nous engager en percevant.
Christine MOURE, historienne de l’art - juin 1998
Dedans les corps
D'abord, la symphonie n° 3 de Henryk Gorecki pour ouvrir l'âme.
Lento, dit-il.
II ferme les yeux et se trouve là, seul. La solitude ? Pour que son âme épouse les
autres âmes et que sa mémoire se réveille.
II lui semble que le flanc d'une montagne est contre sa joue. Quelque chose le
berce graduellement, avec la patience d'une migraine qui monte. C'était onctueux,
ça tourne doucement à l'aigre. Son esprit tâtonne et trouve des ombres où brasillent
des ocres et des ors avec ces violets profonds que lui envoie son cœur de peintre.
II pose la couleur et souffre de sa lumière.
Dehors, la nuit pousse sa maison. Dedans, elle le serre et l'étreint. II pressent
l'arrivée de ces images troubles, en grand nombre, qui lui chuchotent toutes
ensembles la même chose. Elles viennent à lui comme une armée d'ombres, sans
bruit, dans un long glissement de transparences. Alors il pose des glacis sur le bois
préparé la veille. II les capture, il file les huiles et les pigments, les tisse puis les
immobilise pour que ces visages et ces corps étouffés s'y arrêtent de force, pris au
jeu de leur captivité.
De leurs corps si lourds, dehors et dedans, s'échappe leur souffrance, celle d'hier
ou celle d'aujourd'hui, comme une transpiration.
Marc Merolli, tes bois peints sont suspendus. Et quand viendra le soir, on fermera la
grille sur tes captifs.
Annick DELACROIX
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Galerie photos
Bois e 4 panneaux - 4 x (80 x 160 cm) - 2000
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Monotype sur papier - 29,7 x 21 cm - 2011
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Toile - 130 x 100 cm - 2008
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Biographie
Florent Poujade est né en 1970. Il vit et travaille à Angoulême.
Il change le métal commun en métal noble. Sa démarche est de construire une
entité reconnue à partir d’éléments seuls et abandonnés.
Sa création est faite de rencontres hasardeuses avec des débris métalliques (le
plus souvent), os, squelettes, cornes, bois... Les choses les plus simples, pour lui,
peuvent être les plus belles. Il suffit de savoir les apprécier, de les imaginer
remodelées, ensemble ou non et de les transformer pour un rendu véritablement
singulier. Ce qui est simple pour Florent Poujade est de valeur.
Florent Poujade est lauréat du Grand Prix de l'art - Festival International Automobile
(février 2013) avec sa « Lady Jag » (Jaguar MK2 découpée en dentelles et
transformée en lupanar).
« Je ne suis pas du genre à faire des discours
sur les raisons qui me font faire telle ou telle chose.
Ce qui compte c’est la forme ; elle est ou elle n’est pas. »
L’univers de l’artiste est la transformation. Florent Poujade redonne une seconde
chance à de la ferraille destinée à ne plus être. Des morceaux de fer récupérés ici
et là, quelques soudures par-ci par-là, des découpes, et des pliures et voici des
chaises, des tables, des consoles et autres mobiliers qui viennent enchanter nos
intérieurs. La créativité spontanée de l’artiste permet la transformation des débris
ordinaires en des objets d’art.
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Expositions personnelles
2015 PAUILHAC Galerie Paschos
LYON La Galerie
PARIS Galerie Nicaise
POITIERS Galerie Grand'Rue
2014 STRASBOURG Galerie Nicolet – St'Art
PARIS Galerie Capazza – Les Elysées de l'art
RENENS (Suisse) Galerie du Château
CAHORS Galerie Le Clos d'Epicure
2013 LIMOGES Galerie Artset
STRASBOURG Galerie Brûlée
SAINT-GEORGES-DU-BOIS 30 ans de bronze Le Clos des Cimaises
MARSEILLE Galerie Anna-Tschopp
2013 CAHORS Musée Henri-Martin
2012 PARIS Galerie Nicaise
STRASBOURG St’Art - Galerie Nicolet
LILLE Galerie NacLil
VALBONNE Salle Saint-Esprit
POITIERS Galerie Grand’rue
RENENS (Suisse) Galerie du Château
SAINT-GEORGES-DU-BOIS Le Clos des Cimaises
OSTENDE (Belgique) Galerie du Rat mort
2011 ABBAYE D’AUBERIVE Rétrospective
2010 CAHORS Juin Jardins
TOULOUSE Galerie Art Sud
LIMOGES Galerie Artset
MARSEILLE Galerie Anna Tschopp
LYON Galerie Françoise Souchaud
SAINT-GERMAIN-SUR-RHÔNE Véga’Art
2008 AJACCIO Musée Marc Petit
PARIS Galerie Samantha Sellem et galerie Béatrice Soulié
BOULIAC Galerie du Saint-James
2007 LIMOGES Les Fonds noirs, pastels - Galerie Artset
2006 PARIS Galerie Sellem
CAHORS ET SAINT-CIRQ-LAPOPIE Musée Henri Martin et Musée Rignault
STRASBOURG Galerie Artsud - St’Art
PARIS La Maison-près-Bastille
2005 AJACCIO Le Lazaret Ollandini
2004 KOBLENZ (Allemagne) Galerie Jean-Marc Laik
2003 ANVERS (Belgique) Galerie Huyse Molensloot
2001 PARIS Galerie Arnoux
ST-GEOURS-DE-MAREMNE Les Chants de la nuit
GRANOLLERS (Espagne) AB Galeria
MALINES (Belgique) Galerie Canvas
ANGERS Galerie Joëlle Maulny
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2000 ROUEN Galerie Duchoze
BARCELONE (Espagne) Galerie Art Sud – Art Expo
1998 LIMOGES Conseil Régional du Limousin
1997 GAND (Belgique) Galerie Art Sud - Linéart
SION (Suisse) Espace Ambuel
DECAZEVILLE Galerie MH Bou
1996 PARIS Galerie Annick Driguez
1995 ST-CERE Maison des consuls
1994 CAHORS Musée Henri-Martin
1993 CASTRES Musée Jean-Jaurès
1988 LIEGE (Belgique) Galerie Évasion
1985 VILLENEUVE-SUR-LOT Centre culturel
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Textes et extraits de presse
Comme nous pouvons le constater la création contemporaine est multiple, sortant
des sentiers battus, des classifications parfois déroutantes qui tendent à l'installer
dans les sillons balisés de l'histoire de l'art. Alors, comment se retrouver dans cette
cacophonie sans fil conducteur et sans excès de la théorie, qui altère souvent le
sens profond de la création, c'est une conséquence inéluctable de l'esprit.
Il n'est pas question pour moi de formuler ici la moindre esquisse de conclusion sur
l'approche créative de Poujade ni d'en établir un bilan. Alors, Florent Poujade est-il
sculpteur ou designer ? Il serait facile de répondre « les deux mon général » ! Cela
serait une grossière erreur, chez Poujade le sens de l'existence passe très souvent
par l'objet et plus particulièrement l'objet le plus usuel, le plus commun. Dans
l'ensemble de ces situations, le traitement de l'objet définit un rapport de la
conscience au monde.
L'artiste bouscule sa mémoire il met à nu une méthodologie sous prétexte
d'identifier l'acte de ses fonctions premières. L'objet ainsi perdu méconnu oublié, la
pensée alors, ne connait plus d'obstacle pour exercer ses pouvoirs de création.
Cette attitude nourrie du sentiment de l'étrange en cassant l'ordre établi des valeurs
culturelles et sociales, en offrant des expériences créatives, une plastique qui est
dû très souvent aux formes et aux matériaux employés, métal, bois, os, verre,
résine. Nous découvrons des chaises surréalistes ou pantagruéliques, des miroirs
fantastiques, des animaux inquiétants, avec un attrait marqué pour les éléments de
récupération de toutes provenances et plus particulièrement des carrosseries de
voitures récupérées dans les casses du coin, métaux de toutes les couleurs, qu'il va
transformer, cabosser, polir, lustrer, de manière à ce que les couleurs et le métal
cohabitent, chantent et dansent ensemble.
Ce sont de grandes fresques polychromes qui très souvent délivrent un message
en cherchant une connivence, une complicité avec le spectateur. L'une d'entre elle
représente un sexe de femme, faire l'impasse sur cette ouvre pourrait être de la
fausse pudeur qui ne saurait être de mise. Le sexe est très central est un peu en
sailli par rapport à l'ensemble du panneau on lit l'amour, la joie, l'exubérance,
l'offrande, la générosité et le plaisir.
Dans son jeu mental, sa création purement intuitive, devient sa seule raison d'être,
une sorte de révolution métaphysique. Alors, sculpteur ou designer ! Je répondrais
sculpteur de la polychromie, outre le fait de transformer la matière, Poujade est un
coloriste de talent, il voit juste et touche au bon endroit, son geste surgit dans
l'instant sans préméditation, il a une aptitude particulière à dire l'essentiel sans
hausser le ton.
L'esprit constamment en éveil, l'œil présent, parfois sceptique, mais toujours
complice. Sa polychromie repose sur la dynamique du geste, elle est action, elle
piège l'instant et le convertit en taches et calligraphies qui aspirent aux signes, on
sent le geste nerveux, sauvage, baroque, ou romantique, dérivé de l'inconscient,
rythmes musicaux et jaillissants, coloris qui fusent et goût de l'audace. Les
sculptures polychromes de Poujade nous interpellent et nous émeuvent.
Christian Karoutzos,
Adjoint au Maire d’Issoire chargé de la Culture et du Patrimoine
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« Le sculpteur charentais Florent Poujade a reçu hier soir aux Invalides le
Grand Prix de l'Art du Festival Automobile International. Il succède au
palmarès à César et Arman.
Chantal Thomass ne pouvait que succomber aux charmes de Lady Jag et de ses
dessous chics en fines dentelles. La célèbre créatrice de lingerie fait partie, avec
l'ancien champion du monde des rallyes Ari Vatanen et le gratin du luxe et des
médias, du jury du Festival Automobile International chargé de décerner ses prix
prestigieux à ce qui se fait de plus sublime dans l'univers de l'automobile: conceptcar, super-car, design, films, etc.
Dans la catégorie «Grand Prix de l'Art», the winner is... Florent Poujade. La
récompense lui a été remise hier soir devant 600 invités triés sur le volet dans le
cadre prestigieux de l'hôtel national des Invalides. Il en faudrait plus pour
impressionner le sculpteur charentais, dont l'atelier est désormais installé à Dirac. Il
succède pourtant au palmarès à des artistes aussi renommés que César, Arman ou
encore Jeff Koons : «C'est clair que ça fait plaisir. mais je pense que je réaliserai
mieux après», expliquait-il dimanche, en emballant sa Lady Jag qui roule des
mécaniques aux Invalides jusqu'à la fin de la semaine.
En lui annonçant la nouvelle la veille de Noël, son agent Cyrille Taesh Wahlen, qui
connaît bien le monde de l'art et celui de l'automobile de luxe, a tenté de lui faire
comprendre l'importance de la distinction: «Tu peux lâcher tes outils et courir
partout dans ton atelier».
Florent Poujade avec Chantal Thomass
Une Jaguar rouillée de 1964
Le patron de Speed Art a flashé sur le travail de Florent Poujade il y a un an. Il parle
de Lady Jag avec les mots de l'amour d'un expert en art : « Sculpture à l'extérieur,
meuble à l'intérieur et jeu de lumière jaillissant du corps d'une voiture de légende,
elle incarne à la perfection la synthèse des différents travaux de l'artiste », écrit-il
dans le dossier qui a permis de séduire le jury.
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Tout en restant prudent comme le paysan qui n'a pas encore récolté son grain,
Raynal Goeffroy, le créateur du soda charento-russe Obo, n'est pas le moins fier. Il
a le premier à avoir misé sur Florent Poujade, il y a 14 ans. Promoteur immobilier à
l'époque, il lui avait commandé plusieurs oeuvres pour décorer des résidences à
Saint-Cybard et à Saint-Yrieix. C'est également lui qui l'a convaincu de se lancer
dans une œuvre majeure, après une expo prometteuse à Monaco: « Je l'ai
emmené dans le garage d'Aimé Gire à Gond-Pontouvre et je lui ai dit de prendre ce
qu'il voulait ». L'artiste a eu le coup de foudre pour une mythique Jaguar MK2 de
1964 mangée par la rouille.
Epaulé techniquement par cinq personnes, essentiellement des Charentais, il a
accouché neuf mois plus tard de ce petit bijou de dentelle métallique. Même sans
moteur, elle n'a pas fini d'en faire rugir de plaisir. »
Charente Libre - Armel Le Ny, publié le 30 janvier 2013
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Galerie photos
« Picasso 1 »
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« Picasso 2 »
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« Crâne de cheval en dentelle »
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« Cow Skull »
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En 1985, l’association « Art Contemporain », créée par Annette
Besserve invite Jean Hélion pour exposer dans ces salles, lequel
accepte qu’elles portent son nom.
Année après année, la programmation de l’association a permis
d’insuffler une dynamique de création et d’innovation dans le
domaine des arts plastiques.
Grâce au soutien et à la notoriété de Jean Hélion, premier artiste
invité dans ce site, le Centre culturel Nicolas-Pomel a pu accueillir
de grandes figures artistiques internationales : Jacques Villon,
Roberto Matta, Fernand Léger, Manessier, Jean Dubuffet, Yan PeiMing, David Tremlett ou Jonathan Lasker.
En osmose avec le cadre historique qui l’entoure, et notamment la superbe
abbatiale Saint-Austremoine et les vestiges de l’ancienne abbaye, ces vastes salles
d’exposition s’ouvrent à une culture vivante, tournée désormais vers des techniques
artistiques toujours plus variées.
Elles ont aussi à cœur de diffuser les œuvres de créateurs moins connus, ou
d’artistes régionaux émergents.
L’objectif demeure de proposer au grand public une vision large de ce qu’offre l’art
contemporain, dans un monde ou la vidéographie et le numérique prennent de plus
en plus d’ampleur, sans délaisser les techniques plus traditionnelles comme la
peinture ou la sculpture.
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Dates de l’exposition :
Du 4 juin au 18 septembre 2016
Vernissage :
Samedi 11 juin à 11h en présence des artistes
Dates de l’exposition :
Un catalogue sera édité à l’occasion de cette exposition
Horaires d’ouverture :
Du mardi au dimanche de 14h à 18h et le samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h
Juillet et août
Du mardi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h
Fermeture
Entre chaque exposition, tous les lundis, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre
Contact presse :
Renseignements :
Pôle Lecture - Arts & patrimoine
Hôtel de Ville d'Issoire
2, rue Eugène Gauttier
BP 2 – 63500 Issoire
Centre culturel Nicolas-Pomel
Salles Jean-Hélion
Place de Verdun
63500 ISSOIRE
Tél. : 04 73 89 07 17
http://expositions-art.issoire.fr
Pierre Deneuve
Adjoint délégué pôle Lecture, Arts & patrimoine
Tél. : 04 73 89 25 57
[email protected]
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