Biographie - Salle Jean Hélion / Art plastique de la Ville d`Issoire
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Biographie - Salle Jean Hélion / Art plastique de la Ville d`Issoire
Sommaire p.2 Communiqué p.3 Marc Merolli Biographie Expositions personnelles Textes Galerie photos ________________________________________ p.4, p.5, 6 p.7, 8 p.9 à 11 Florent Poujade Biographie Expositions personnelles Textes et extraits de presse Galerie photos ________________________________________ p.12 p.13, 14 p.15 à 17 p.18 à 21 Les salles Jean-Hélion p.22 Infos visiteurs - Contacts presse p.23 2 Les salles Jean-Hélion du Centre culturel Nicolas-Pomel d’Issoire (63) proposent, du 4 juin au 18 septembre 2016, une exposition intitulée « LUX TENEBRIS » consacrée aux œuvres du peintre Marc Merolli et du sculpteur Florent Poujade. Cette exposition propose un parcours à travers les œuvres, très différentes mais complémentaires, de deux artistes, l’un peintre, l’autre sculpteur. Merolli est habité par des signes intérieurs, des paysages anthropomorphes secrétant des drames, s'échappant en envolées nocturnes, son écriture fiévreuse, ses personnages du passé, ses visions aigres et angoissées d'où se soulèvent de stridentes chromatiques. Nous avons une forte impression autant de l'analytique que du descriptif, unissant l'extraordinaire à l'ordinaire par le principe agissant d'analogies culturelles et historiques, jetées sur la toile dans un chaos suprêmement ordonné qui dresse le constat d'une humanité en déperdition. Poujade bouscule sa mémoire, il met à nu une méthodologie sous prétexte d'identifier l'acte de ses fonctions premières. L'objet ainsi perdu, méconnu, oublié, la pensée alors, ne connait plus d'obstacle pour exercer ses pouvoirs de création. Cette attitude nourrie du sentiment de l'étrange en cassant l'ordre établi des valeurs culturelles et sociales, en offrant des expériences créatives, une plastique qui est due très souvent aux formes et aux matériaux employés, métal, bois, os, verre, résine. Christian Karoutzos, Adjoint au Maire d’Issoire chargé de la Culture et du Patrimoine 3 Biographie Marc Merolli vit et travaille à Nîmes. Sa recherche picturale est exclusivement axée sur la condition humaine. Au-delà de l'expression d'une inquiétude viscérale, il évoque une complexité de l'être qui voudrait que l'Homme soit essentiel. Dualité profonde de l'humain s'empêchant de renouer avec une harmonie initiale. Si l’œuvre de Merolli s'inscrit volontairement dans une aventure séculaire de la Peinture, c'est pour mieux se libérer dans le geste, la relation au support, le procédé d'application de la couleur. Sur le panneau de bois point d'anecdote. Le motif c'est le corps écrit dans la matière, surgissant, lumineux, de la couleur. Cette source, ce tombeau de nous-mêmes est protégé autant qu'enfermé par le cadre, solitaire médium de l'espérance, irradié. Comme des pensées furtives viennent à l'esprit puis disparaissent, les personnages peuvent être interceptés par d’autres images. Pensées d’humains coupables de leur propre servitude. Multitude anonyme et colorée, successive, cyclique, subissante et combattante. Merolli vient nous chercher, exhume la culpabilité de l'indifférence et la désacralise en refusant la vacuité de l'image. Devant l'hypertrophie de la communicabilité, il revendique la persistance de l'incommunicable, de l'indicible. La vision ne choque pas. La distance établie incite à la sensation. Merolli joue l'ambiguïté avec le spectateur. Matières, formes, couleurs interrogent nos sens pour mieux inviter au face à face. Encouragement à poser un regard différent sur la peinture, pas seulement en tant que marqueur de son temps mais comme résonance de l'insoutenable incertitude humaine. Ici, voir c’est se laisser surprendre par soi. Christine MOURE, Historienne de l'art 4 Expositions personnelles 2014 Espace Molière, AGDE. Galerie des Artistes, UZES. 2013 2012 Galerie la Salamandre, NIMES Galerie Audrey Carbo NIMES Galerie CK CLERMONT-FERRAND Galerie del Arte, GREZES 2011 Espace d'Art Contemporain, BEDARIEUX. Galerie del Arte, GREZES 2010 Galerie CK, CLERMONT-FERRAND 2009 Galerie CK, CLERMONT-FERRAND Cheval Blanc, NÎMES 2008 Ever'inn, NÎMES L'Atelier, CLERMONT-FERRAND 2007 Petit théâtre XVIII de l’Hôtel de France, Espace d'Art, Royal Mirabeau, AIXEN-PROVENCE. Festival REFLETS, MARSEILLE 2006 Exposition Le Temple, Chapelle des JESUITES, NÎMES 2005 Galerie NATHAN, MONTPELLIER Galerie des ANTONINS, NÎMES Galerie La Cote Rouge, CAEN 2003 « Visions Intimes », Courants d'Art, Chapelle des Jésuites, NÎMES Galerie de Passy Paris XVl 2002 « Proposition », PARIS XVI 2001 Galerie de la Salamandre, NÎMES Galerie Lawrence DURELL, SOMMIERES 2000 « Tondo », Courants d’Art, France, Allemagne Galerie MOSSERI, ARLES. 1998 Galerie des Annonciades, PONTARLIER 1997 Galerie MEDIART, PARIS IV Galerie des Arènes, NÎMES 1996 Galerie l'Atelier, LA ROCHELLE L’Atelier, MARSEILLE Eglise Saint Joseph, NÎMES 1995 Musée Académia Tadini, LOVERE, Italie Galerie de la Salamandre, NÎMES 5 1994 Galerie KASS, INNSBRUCK, Autriche Paris Country Club, RUEIL-MALMAISON 1993 Galeria del catalogo generale de le Arte visive, VERONE, Italie Galerie Les Riches Heures, l'ISLE-SUR-SORGUES Galerie Simple Curiosité, NÎMES Opus Café, Café des arts et de la musique, PARIS VI 1992 Chapelle des Jésuites, NÎMES. Galeria Sottopasso, VERONE Cloitre des Capucins, AIGUES-MORTES 1991 Art vivant en Languedoc, SAUVE Centre André Malraux, CASTELNAU-Le-LEZ 1990 Grand Prix International de Peinture E. Et R. AGAZZI, BERGAME, Italie Galerie Espace Gard, NÎMES 1989 Présentation chez Henri PUGET, auteur de « Dali l'œil de la folie » éd. J. Bailly, PARIS XVI 1988 Titoit de Titus, NÎMES 1985 Les 3s, NÎMES Galerie de la Maison de la Tour, IRIGNY, Rhône L'Orangerie, AIRE SUR ADOUR, Landes 1980 Galerie Le Collodion, ARLES 1977 Galerie Notre Temps, NÎMES 1974-1976 Avec le Groupe Décabrachide Collections publiques Conseil Départemental du GARD Bibliothèque Municipale de NIMES Centre d’Art Contemporain Christian KAROUTZOS, ISSOIRE 6 Textes Marc Merolli revendique la peinture comme moyen d’expression depuis bientôt trente ans. Si la mode est ailleurs, c’est une raison supplémentaire de s’affirmer peintre, adepte du support plan et de la « cuisine » des tubes. La peinture existe aujourd’hui. Elle a une actualité faite de l’acte de peindre et de son contexte socio-historique. Marc Merolli y ancre son travail après avoir tordu le cou aux fantômes du passé. De son cheminement le peintre dit : « Je cherche. Je ne sais pas quoi. Je n’ai pas trouvé. Je continue. » Le corps humain devient plus que jamais un motif plutôt que « le » motif de sa peinture. Le rapport entretenu avec son travail change. La distanciation, telle qu’elle s’entend au théâtre est plus grande. Quand on est au théâtre, on joue le théâtre ; ici on est en peinture où on joue la peinture, vers une réalité qui n’est qu’une réalité de peinture de moins en moins mimétique mais toujours dans la représentation. Sur le fond, les questions de l’humanité, du chaos, de nos faces cachées (monstruosités et délices) persistent. Elles sont la substance de ce travail. La forme s’interroge entre multitude compacte et fragmentation de l’individu, transparence liquide et opacité colorée, matière frottée et lissité sensuelle. On voit bien que d’autres questions se posent à nous comme au peintre. Qu’est-ce que peindre ? Dire ? Montrer ? Proposer ? Est-ce la profusion ou l’économie de moyen qui est le plus peinture ? La peinture est-elle un exercice intellectuel ? Sensuel ? Les images comme dans un état de demi-sommeil, celui où tout est possible, fantasmes, stress, extase, dédoublement, projection, inhibition, se bousculent sous les pinceaux de Marc Merolli puis, viennent à notre rencontre pour participer à la vie. La peinture est vivante de ceux qui la reçoivent. Christine MOURE, Historienne de l’art. Sept 2001 Les toiles de Merolli portent la trace d’une aventure individuelle et collective. Elles témoignent d’une force de vie ancrée au creux de l’être, dans son intimité physique, mais qui a des correspondances dans l’aventure humaine, à la fois celle de l’espèce et celle de l’esprit. Car la toile rugueuse qui limite l’œil du peintre va fonctionner comme ces parois de cavernes libérant des figures rupestres aptes à vaincre la mort. Une lumière travaille la matière et cherche à se faire jour. Les personnages tendent à échapper au trait qui les circonscrit pour ne se définir que par une involution lumineuse, implosion de foi-ce qui les fait rejoindre les « forçats » de Michel-Ange, « l’Hercule » de Farnèse, la vénus de Willendorf... La conquête du feu relève de cette aventure lorsque les corps se font braise dans l’opacité de la matière, Et le cri primitif se tait signe écrit, il accompagne de son graphisme nerveux la vibration de la lumière. Mais cette aventure de l’esprit est aussi d’ordre biologique. La caverne devient celle du corps humain où la vie se love dans le fœtus baignant dans une nuit céruléenne. Un dynamisme y est enclos; il créera ce mouvement de corps qui s’épaulent, se dédoublent, éclatent en une profusion de membres. N’en doutons pas, l’inspiration des toiles de Merolli se propose de retrouver, à travers la continuité d’un effort séculaire de l’art de vaincre la mort, l’énergie vitale et l’intuition primitive qui furent, selon le poète, à l’origine de « l’invention du feu et du tombeau ». Marcel MANI, critique d’art 7 Quoi de plus fugace que la trace laissée dans un miroir ? Que reflètent nos miroirs ? Existences, visages, contradictions, troubles... Que restera-t-il des actes de ce monde ? Des données, des ondes, des abstractions sensorielles ? Fugace ? Nos vies se résument-elles aux cours de la Bourse, à nos intolérances et à nos peurs ? De ce que nous sommes, de ce que nous actons, Marc Merolli propose en faisant appel aux sens. Il nous engage à voir, à prendre la distance pour décrypter l’image sans la subir. Nos sens doivent être en éveil, en vigilance. Il nous offre ce qui reste des impressions confuses et multiples saisies par le regard, en appelle au toucher avec des empreintes tangibles. Quelles traces laisserons-nous ? Chiffres, classifications, statistiques dans toute leur froideur au, si nous nous en donnons la peine, une avancée dans la connaissance de l’humain, de sa sensitivité, de sa sensualité ? Si les codes existent, Marc Merolli nous invite à les utiliser pour nous approprier les images avoir fait l’effort si incongru de les chercher. Loin du matraquage visuel de notre temps, nous pouvons à nouveau trouver que voir est exigeant et inépuisable. Son oeuvre nous entraîne sans nous guider, nous propose sans nous donner. I1 ne s’agit pas de regarder mais de nous engager en percevant. Christine MOURE, historienne de l’art - juin 1998 Dedans les corps D'abord, la symphonie n° 3 de Henryk Gorecki pour ouvrir l'âme. Lento, dit-il. II ferme les yeux et se trouve là, seul. La solitude ? Pour que son âme épouse les autres âmes et que sa mémoire se réveille. II lui semble que le flanc d'une montagne est contre sa joue. Quelque chose le berce graduellement, avec la patience d'une migraine qui monte. C'était onctueux, ça tourne doucement à l'aigre. Son esprit tâtonne et trouve des ombres où brasillent des ocres et des ors avec ces violets profonds que lui envoie son cœur de peintre. II pose la couleur et souffre de sa lumière. Dehors, la nuit pousse sa maison. Dedans, elle le serre et l'étreint. II pressent l'arrivée de ces images troubles, en grand nombre, qui lui chuchotent toutes ensembles la même chose. Elles viennent à lui comme une armée d'ombres, sans bruit, dans un long glissement de transparences. Alors il pose des glacis sur le bois préparé la veille. II les capture, il file les huiles et les pigments, les tisse puis les immobilise pour que ces visages et ces corps étouffés s'y arrêtent de force, pris au jeu de leur captivité. De leurs corps si lourds, dehors et dedans, s'échappe leur souffrance, celle d'hier ou celle d'aujourd'hui, comme une transpiration. Marc Merolli, tes bois peints sont suspendus. Et quand viendra le soir, on fermera la grille sur tes captifs. Annick DELACROIX 8 Galerie photos Bois e 4 panneaux - 4 x (80 x 160 cm) - 2000 9 Monotype sur papier - 29,7 x 21 cm - 2011 10 Toile - 130 x 100 cm - 2008 11 Biographie Florent Poujade est né en 1970. Il vit et travaille à Angoulême. Il change le métal commun en métal noble. Sa démarche est de construire une entité reconnue à partir d’éléments seuls et abandonnés. Sa création est faite de rencontres hasardeuses avec des débris métalliques (le plus souvent), os, squelettes, cornes, bois... Les choses les plus simples, pour lui, peuvent être les plus belles. Il suffit de savoir les apprécier, de les imaginer remodelées, ensemble ou non et de les transformer pour un rendu véritablement singulier. Ce qui est simple pour Florent Poujade est de valeur. Florent Poujade est lauréat du Grand Prix de l'art - Festival International Automobile (février 2013) avec sa « Lady Jag » (Jaguar MK2 découpée en dentelles et transformée en lupanar). « Je ne suis pas du genre à faire des discours sur les raisons qui me font faire telle ou telle chose. Ce qui compte c’est la forme ; elle est ou elle n’est pas. » L’univers de l’artiste est la transformation. Florent Poujade redonne une seconde chance à de la ferraille destinée à ne plus être. Des morceaux de fer récupérés ici et là, quelques soudures par-ci par-là, des découpes, et des pliures et voici des chaises, des tables, des consoles et autres mobiliers qui viennent enchanter nos intérieurs. La créativité spontanée de l’artiste permet la transformation des débris ordinaires en des objets d’art. 12 Expositions personnelles 2015 PAUILHAC Galerie Paschos LYON La Galerie PARIS Galerie Nicaise POITIERS Galerie Grand'Rue 2014 STRASBOURG Galerie Nicolet – St'Art PARIS Galerie Capazza – Les Elysées de l'art RENENS (Suisse) Galerie du Château CAHORS Galerie Le Clos d'Epicure 2013 LIMOGES Galerie Artset STRASBOURG Galerie Brûlée SAINT-GEORGES-DU-BOIS 30 ans de bronze Le Clos des Cimaises MARSEILLE Galerie Anna-Tschopp 2013 CAHORS Musée Henri-Martin 2012 PARIS Galerie Nicaise STRASBOURG St’Art - Galerie Nicolet LILLE Galerie NacLil VALBONNE Salle Saint-Esprit POITIERS Galerie Grand’rue RENENS (Suisse) Galerie du Château SAINT-GEORGES-DU-BOIS Le Clos des Cimaises OSTENDE (Belgique) Galerie du Rat mort 2011 ABBAYE D’AUBERIVE Rétrospective 2010 CAHORS Juin Jardins TOULOUSE Galerie Art Sud LIMOGES Galerie Artset MARSEILLE Galerie Anna Tschopp LYON Galerie Françoise Souchaud SAINT-GERMAIN-SUR-RHÔNE Véga’Art 2008 AJACCIO Musée Marc Petit PARIS Galerie Samantha Sellem et galerie Béatrice Soulié BOULIAC Galerie du Saint-James 2007 LIMOGES Les Fonds noirs, pastels - Galerie Artset 2006 PARIS Galerie Sellem CAHORS ET SAINT-CIRQ-LAPOPIE Musée Henri Martin et Musée Rignault STRASBOURG Galerie Artsud - St’Art PARIS La Maison-près-Bastille 2005 AJACCIO Le Lazaret Ollandini 2004 KOBLENZ (Allemagne) Galerie Jean-Marc Laik 2003 ANVERS (Belgique) Galerie Huyse Molensloot 2001 PARIS Galerie Arnoux ST-GEOURS-DE-MAREMNE Les Chants de la nuit GRANOLLERS (Espagne) AB Galeria MALINES (Belgique) Galerie Canvas ANGERS Galerie Joëlle Maulny 13 2000 ROUEN Galerie Duchoze BARCELONE (Espagne) Galerie Art Sud – Art Expo 1998 LIMOGES Conseil Régional du Limousin 1997 GAND (Belgique) Galerie Art Sud - Linéart SION (Suisse) Espace Ambuel DECAZEVILLE Galerie MH Bou 1996 PARIS Galerie Annick Driguez 1995 ST-CERE Maison des consuls 1994 CAHORS Musée Henri-Martin 1993 CASTRES Musée Jean-Jaurès 1988 LIEGE (Belgique) Galerie Évasion 1985 VILLENEUVE-SUR-LOT Centre culturel 14 Textes et extraits de presse Comme nous pouvons le constater la création contemporaine est multiple, sortant des sentiers battus, des classifications parfois déroutantes qui tendent à l'installer dans les sillons balisés de l'histoire de l'art. Alors, comment se retrouver dans cette cacophonie sans fil conducteur et sans excès de la théorie, qui altère souvent le sens profond de la création, c'est une conséquence inéluctable de l'esprit. Il n'est pas question pour moi de formuler ici la moindre esquisse de conclusion sur l'approche créative de Poujade ni d'en établir un bilan. Alors, Florent Poujade est-il sculpteur ou designer ? Il serait facile de répondre « les deux mon général » ! Cela serait une grossière erreur, chez Poujade le sens de l'existence passe très souvent par l'objet et plus particulièrement l'objet le plus usuel, le plus commun. Dans l'ensemble de ces situations, le traitement de l'objet définit un rapport de la conscience au monde. L'artiste bouscule sa mémoire il met à nu une méthodologie sous prétexte d'identifier l'acte de ses fonctions premières. L'objet ainsi perdu méconnu oublié, la pensée alors, ne connait plus d'obstacle pour exercer ses pouvoirs de création. Cette attitude nourrie du sentiment de l'étrange en cassant l'ordre établi des valeurs culturelles et sociales, en offrant des expériences créatives, une plastique qui est dû très souvent aux formes et aux matériaux employés, métal, bois, os, verre, résine. Nous découvrons des chaises surréalistes ou pantagruéliques, des miroirs fantastiques, des animaux inquiétants, avec un attrait marqué pour les éléments de récupération de toutes provenances et plus particulièrement des carrosseries de voitures récupérées dans les casses du coin, métaux de toutes les couleurs, qu'il va transformer, cabosser, polir, lustrer, de manière à ce que les couleurs et le métal cohabitent, chantent et dansent ensemble. Ce sont de grandes fresques polychromes qui très souvent délivrent un message en cherchant une connivence, une complicité avec le spectateur. L'une d'entre elle représente un sexe de femme, faire l'impasse sur cette ouvre pourrait être de la fausse pudeur qui ne saurait être de mise. Le sexe est très central est un peu en sailli par rapport à l'ensemble du panneau on lit l'amour, la joie, l'exubérance, l'offrande, la générosité et le plaisir. Dans son jeu mental, sa création purement intuitive, devient sa seule raison d'être, une sorte de révolution métaphysique. Alors, sculpteur ou designer ! Je répondrais sculpteur de la polychromie, outre le fait de transformer la matière, Poujade est un coloriste de talent, il voit juste et touche au bon endroit, son geste surgit dans l'instant sans préméditation, il a une aptitude particulière à dire l'essentiel sans hausser le ton. L'esprit constamment en éveil, l'œil présent, parfois sceptique, mais toujours complice. Sa polychromie repose sur la dynamique du geste, elle est action, elle piège l'instant et le convertit en taches et calligraphies qui aspirent aux signes, on sent le geste nerveux, sauvage, baroque, ou romantique, dérivé de l'inconscient, rythmes musicaux et jaillissants, coloris qui fusent et goût de l'audace. Les sculptures polychromes de Poujade nous interpellent et nous émeuvent. Christian Karoutzos, Adjoint au Maire d’Issoire chargé de la Culture et du Patrimoine 15 « Le sculpteur charentais Florent Poujade a reçu hier soir aux Invalides le Grand Prix de l'Art du Festival Automobile International. Il succède au palmarès à César et Arman. Chantal Thomass ne pouvait que succomber aux charmes de Lady Jag et de ses dessous chics en fines dentelles. La célèbre créatrice de lingerie fait partie, avec l'ancien champion du monde des rallyes Ari Vatanen et le gratin du luxe et des médias, du jury du Festival Automobile International chargé de décerner ses prix prestigieux à ce qui se fait de plus sublime dans l'univers de l'automobile: conceptcar, super-car, design, films, etc. Dans la catégorie «Grand Prix de l'Art», the winner is... Florent Poujade. La récompense lui a été remise hier soir devant 600 invités triés sur le volet dans le cadre prestigieux de l'hôtel national des Invalides. Il en faudrait plus pour impressionner le sculpteur charentais, dont l'atelier est désormais installé à Dirac. Il succède pourtant au palmarès à des artistes aussi renommés que César, Arman ou encore Jeff Koons : «C'est clair que ça fait plaisir. mais je pense que je réaliserai mieux après», expliquait-il dimanche, en emballant sa Lady Jag qui roule des mécaniques aux Invalides jusqu'à la fin de la semaine. En lui annonçant la nouvelle la veille de Noël, son agent Cyrille Taesh Wahlen, qui connaît bien le monde de l'art et celui de l'automobile de luxe, a tenté de lui faire comprendre l'importance de la distinction: «Tu peux lâcher tes outils et courir partout dans ton atelier». Florent Poujade avec Chantal Thomass Une Jaguar rouillée de 1964 Le patron de Speed Art a flashé sur le travail de Florent Poujade il y a un an. Il parle de Lady Jag avec les mots de l'amour d'un expert en art : « Sculpture à l'extérieur, meuble à l'intérieur et jeu de lumière jaillissant du corps d'une voiture de légende, elle incarne à la perfection la synthèse des différents travaux de l'artiste », écrit-il dans le dossier qui a permis de séduire le jury. 16 Tout en restant prudent comme le paysan qui n'a pas encore récolté son grain, Raynal Goeffroy, le créateur du soda charento-russe Obo, n'est pas le moins fier. Il a le premier à avoir misé sur Florent Poujade, il y a 14 ans. Promoteur immobilier à l'époque, il lui avait commandé plusieurs oeuvres pour décorer des résidences à Saint-Cybard et à Saint-Yrieix. C'est également lui qui l'a convaincu de se lancer dans une œuvre majeure, après une expo prometteuse à Monaco: « Je l'ai emmené dans le garage d'Aimé Gire à Gond-Pontouvre et je lui ai dit de prendre ce qu'il voulait ». L'artiste a eu le coup de foudre pour une mythique Jaguar MK2 de 1964 mangée par la rouille. Epaulé techniquement par cinq personnes, essentiellement des Charentais, il a accouché neuf mois plus tard de ce petit bijou de dentelle métallique. Même sans moteur, elle n'a pas fini d'en faire rugir de plaisir. » Charente Libre - Armel Le Ny, publié le 30 janvier 2013 17 Galerie photos « Picasso 1 » 18 « Picasso 2 » 19 « Crâne de cheval en dentelle » 20 « Cow Skull » 21 En 1985, l’association « Art Contemporain », créée par Annette Besserve invite Jean Hélion pour exposer dans ces salles, lequel accepte qu’elles portent son nom. Année après année, la programmation de l’association a permis d’insuffler une dynamique de création et d’innovation dans le domaine des arts plastiques. Grâce au soutien et à la notoriété de Jean Hélion, premier artiste invité dans ce site, le Centre culturel Nicolas-Pomel a pu accueillir de grandes figures artistiques internationales : Jacques Villon, Roberto Matta, Fernand Léger, Manessier, Jean Dubuffet, Yan PeiMing, David Tremlett ou Jonathan Lasker. En osmose avec le cadre historique qui l’entoure, et notamment la superbe abbatiale Saint-Austremoine et les vestiges de l’ancienne abbaye, ces vastes salles d’exposition s’ouvrent à une culture vivante, tournée désormais vers des techniques artistiques toujours plus variées. Elles ont aussi à cœur de diffuser les œuvres de créateurs moins connus, ou d’artistes régionaux émergents. L’objectif demeure de proposer au grand public une vision large de ce qu’offre l’art contemporain, dans un monde ou la vidéographie et le numérique prennent de plus en plus d’ampleur, sans délaisser les techniques plus traditionnelles comme la peinture ou la sculpture. 22 Dates de l’exposition : Du 4 juin au 18 septembre 2016 Vernissage : Samedi 11 juin à 11h en présence des artistes Dates de l’exposition : Un catalogue sera édité à l’occasion de cette exposition Horaires d’ouverture : Du mardi au dimanche de 14h à 18h et le samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h Juillet et août Du mardi au dimanche de 10h à 12h30 et de 14h à 18h Fermeture Entre chaque exposition, tous les lundis, le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre Contact presse : Renseignements : Pôle Lecture - Arts & patrimoine Hôtel de Ville d'Issoire 2, rue Eugène Gauttier BP 2 – 63500 Issoire Centre culturel Nicolas-Pomel Salles Jean-Hélion Place de Verdun 63500 ISSOIRE Tél. : 04 73 89 07 17 http://expositions-art.issoire.fr Pierre Deneuve Adjoint délégué pôle Lecture, Arts & patrimoine Tél. : 04 73 89 25 57 [email protected] 23