La corde à sauter dans tous ses états !
Transcription
La corde à sauter dans tous ses états !
Clés pour la Rope skipping La corde à sauter dans tous ses états ! # 10 2005 Basket ludique Ministère de la Communauté française | Direction générale du Sport 1 Editorial Un, deux, trois, c’est reparti ! Benjamin STASSEN 2 Sport & enseignement Exercices de recentrage à l’école primaire (2) Marie-Françoise JACO & Sophie SIKORSKI 7 Les dossiers de l’Adeps Regard sur le basket-ball : des clés pour en faire un outil éducatif (3) Jean-Luc CORNIA 13 Découverte Rope skipping : premiers pas, premiers sauts (1e partie) Georges BONAVENTURE 24 Information Chèques sports : une bonne nouvelle ! 25 À livres ouverts É D I T O R I A L Un, deux, trois : c’est reparti ! Benjamin STASSEN Chargé de la publication Une valse à trois temps Ce nouveau numéro se distribue en trois parties essentielles. Toujours soucieux de présenter des pratiques innovantes mais aisément transposables en milieu scolaire, voici la suite (et fin) de deux dossiers entamés dans les numéros précédents. Le premier article est consacré au recentrage des jeunes à l’école primaire, tant il est vrai que rien ne vaut quelques mouvements simples pour retrouver calme et concentration ! Le second termine en beauté le remarquable travail préparé par Jean-Luc Cornia pour proposer, sous une forme ludique, l’apprentissage du basket comme jeu de coopération et d’opposition. Un troisième article inaugure pour sa part un nouveau dossier qui sera réparti en deux livraisons. Il en surprendra plus d’un : le saut à la corde ? N’est-ce pas une activité tout à fait désuète ? Quoi de neuf sous le soleil ? Elle a cependant subi une cure de jouvence et est en train de conquérir le monde sous le nom de Rope skipping ! Entraîneur de football, Richard Cendali cherchait à redynamiser la technique du saut sur place, souvent considérée comme peu attrayante. Et pour ce faire, il a développé toutes sortes de techniques de saut, avec une simple corde ou deux cordes alternées. Ainsi relookée, cette discipline donne aujourd’hui lieu à des compétitions à l’échelon… mondial. La Belgique a d’ailleurs remporté deux médailles d’or et une de bronze au championnat du monde à Séoul, par exemple. Le Rope skipping n’est donc pas un simple avatar du saut à la corde, loisir traditionnel jadis réservé aux fillettes. Il s’agit bel et bien d’une discipline neuve associant mouvements techniques et acrobatiques, dont la diversité et les innombrables possibilités d’enchaînements sollicitent de nombreuses compétences : sens du rythme et célérité, coordination et endurance, mais aussi puissance. Aussi le Rope skipping est-il loin d’être réservé aux seules sportives (en herbe) : c’est par leur puissance que les garçons qui le pratiquent parviennent à effectuer des figures spectaculaires en duos ou groupes mixtes. Et à l’école ? C’est pourquoi bon nombre d’entraîneurs actifs dans diverses disciplines ont recours à cette nouvelle approche d’un jeu traditionnel remis au goût du jour : c’est le cas en boxe, basket et football… Cette discipline encore trop peu connue en Wallonie risque bien de s’imposer. D’autant plus qu’elle peut se pratiquer en tout lieu et en tout temps. Et sans bourse délier : elle n’exige qu’une simple corde à sauter et une bonne paire de chaussures… Enfin, les règles de sécurité sont très simples à mettre en œuvre. La pratique du Rope skipping s’avère donc tout à fait adaptée au cadre scolaire… Un dossier, réparti en deux parutions, présente avec un grand souci de clarté pédagogique, quelques fondamentaux du Rope skipping. De quoi s’initier à une activité stimulante pour la condition physique, la créativité et l’esprit de coopération… ■ 3 SPORT & ENSEIGNEMENT Exercices de recentrage à l’école primaire 2ème partie Marie-Françoise JACO Licenciée agrégée en éducation physique professeur à l’Athénée de Fragnée à Liège Sophie SIKORSKI Institutrice primaire Depuis quelques années déjà, on observe (et déplore) le manque de concentration, l’hyperkinésie et le mal-être de certains élèves qui, de leur côté, se plaignent de craintes irraisonnées, de maux de ventre ou de dos, de fatigues constantes ou de manque de curiosité… Cet article propose des exercices de recentrage (respiration, relaxation, concentration) pour de jeunes enfants, dont les bienfaits ont été démontrés à la suite d’une expérimentation réalisée dans le cadre d’un mémoire de fin d’études d’institutrice primaire à la Haute École Charlemagne de Liège (19981999). 4 Cette expérimentation a d’ores et déjà permis de constater que les enfants de 9 ans étaient demandeurs de ces exercices et de conseils pour pouvoir les refaire chez eux et qu’ils ressentaient effectivement un besoin de calme et de silence à certains moments (Voir Clés pour la Forme, # 9). Au vu des résultats obtenus, il paraît souhaitable que de plus en plus d’enseignants ou d’animateurs se servent de ces techniques de relaxation et de concentration pour améliorer le bien-être des enfants qui leur sont confiés et ainsi favoriser un véritable art de vivre. Après avoir présenté les exercices relaxants ou respiratoires, ce second article s’attache aux exercices dynamisants et aux exercices de concentration. Les exercices ont été choisis pour être pratiqués dans une classe avec tables et chaises : nul besoin d’une salle de gymnastique pour réaliser ces exercices, de courte durée (environ 7 à 8 min), qui peuvent dès lors s’effectuer à tout moment de la vie scolaire. Nullement destinés à remplacer les séances hebdomadaires d’éducation physique, ils constituent des remèdes aux distractions, fatigues ou énervements des enfants. Tous ces exercices peuvent être présentés aux enfants d’une façon imagée (le ballon, le bûcheron, etc.) et cela d’autant plus qu’ils sont en bas âge. SPORT & ENSEIGNEMENT 3.2. Exercices dynamisants Le bûcheron Objectifs Étirement de toute la colonne vertébrale et de tout le corps et libération des tensions par une expiration forte et bruyante. Position de départ Debout, jambes écartées, genoux légèrement pliés, doigts croisés. Déroulement 1. Sur une inspiration, lever les bras jusqu’au dessus de la tête et s’incliner légèrement en arrière; 2. - expirer fortement par la bouche en émettant le son “ha” (le son vient du ventre); - tout en abaissant les 2 mains jusqu’au sol, genoux fléchis (on doit s’imaginer fendant de grosses bûches); - recommencer l’exercice 6 à 10 fois. L’arc Objectifs - Synchroniser l’inspiration avec l’ouverture du thorax et l’expiration avec la fermeture; - connaître les notions de gauche et de droite. Position de départ Debout, dos droit, jambes écartées, bras le long du corps. Déroulement 1. En inspirant, plier la jambe gauche et placer la main gauche à la taille et lever le bras droit latéralement jusqu’au dessus de la tête en inclinant le tronc vers la gauche; 2. Ramener les 2 bras le long du corps, le tronc dans l’axe vertical, les 2 jambes tendues en expirant. Reprise de l’exercice en pliant la jambe droite et en inclinant le tronc vers la droite. 5 SPORT & ENSEIGNEMENT Le moulinet Objectif Allonger le temps de l’expiration pour évacuer les tensions nerveuses. Déroulement 1. Inspirer en levant le bras droit à l’horizontale latéralement; 2. en expirant, effectuer des circumductions du bras droit tendu en descendant peu à peu le bras; 3. reprise du 1. avec le bras gauche; 4. reprise du 2. avec le bras gauche; 5. réaliser l’exercice avec les 2 bras simultanément. Reprise de l’exercice de 6 à 10 fois. La poule qui picore Objectifs Ouverture de la cage thoracique et lutte contre les mauvaises positions du dos. Position de départ Debout, dos droit, jambes écartées, les doigts croisés derrière le dos, bras tendus. Déroulement 1. inspirer en remontant les bras en arrière le plus haut possible; 2. expirer en fléchissant le tronc en avant, jambes légèrement fléchies, bras tendus vers le haut; 3. inspirer en redressant doucement le tronc, bras dans le dos; 4. expirer en arrêt debout, bras tendus dans le dos, mains toujours croisées dans le dos. Reprise de l’exercice 5 à 6 fois. 6 SPORT & ENSEIGNEMENT 3.2. Exercices de concentration L’abeille Objectif Prise de conscience à l’intérieur du corps de l’émission d’un son. Position de départ Station assise, oreilles bouchées et yeux fermés. Déroulement 1. inspirer profondément; 2. - faire une longue expiration en émettant un son, bouche fermée, semblable au bourdonnement d’une abeille; - ce son doit résonner dans la tête; - refaire l’exercice 5 à 6 fois. Variantes Produire le son «sss» du serpent, tenir le son le plus longtemps possible (possibilité de concours). Le cercle magique Objectif Apprendre à fixer son regard sur un objet. Position de départ Station assise sur une chaise avec le cercle magique posé sur le pupitre. Déroulement 1. fixer le centre de la roue pendant 50 secondes; 2. inspirer puis expirer en déplaçant le regard sur le point noir à droite Normalement, l’image en négatif de la roue apparaît. Si rien ne se passe, cligner des yeux - ensuite recommencer la fixation. 7 SPORT & ENSEIGNEMENT L’espion Objectifs Immobilité du corps, en silence et prise de conscience des bruits de son corps et loin de soi. Position de départ Station assise, yeux fermés. Déroulement 1. Respirer profondément et écouter les bruits les plus lointains (couloir, extérieur...); 2. écouter les bruits émis par les autres élèves de la classe; 3. écouter les bruits à l’intérieur de son corps (gargouillis des intestins, respirations, salive avalée, battements du cœur, etc.); Remarque La durée de cet exercice (de 1 à 7-8 min) varie selon l’âge des enfants et leur progression au cours de l’année. Variante On peut demander aux enfants de dessiner ou d’écrire la source des bruits sur une feuille de papier. Cet exercice peut servir à une initiation aux rythmes. La photographie Objectif Intérioriser un objet observé et se concentrer sur celui-ci. Position de départ Station assise sur une chaise. Déroulement 1. respirer calmement et fixer un objet placé à plus d’un mètre devant soi (exemples d’objets : une fleur, un dessin, une sculpture, un crayon, une gomme, un mot…); 2. continuer une vingtaine de secondes puis fermer les yeux et poser délicatement les paumes sur les paupières en essayant de visualiser l’objet; 3. lorsqu’on ne voit plus rien, ouvrir lentement les yeux; 4. avant de recommencer avec un autre objet, laisser reposer les yeux en les refermant, mains en coque sur eux. Remarque Cet exercice peut être utilisé pour “photographier” des mots ou des phrases se trouvant au tableau avant de les reproduire sur feuille. Bibliographie CABROL, C. & RAYMOND, P., La Douce, méthode de gymnastique douce et yoga pour enfants, Éd. Midi, Ottawa, 1987. CALECKI, M. & THEVENET M., Techniques de bien-être pour enfants - Expression corporelle et yoga, Armand Colin-Bourrelier, Paris, 1983. CARR, R., Yoga créatif pour les enfants, Éd. Soleil, Genève, 1987. CHOQUE J., Concentration et relaxation pour les enfants, Albin Michel, Paris, 1994. CHOQUE J., Compact santé (CD) - Yoga pour enfants. FLACK, M. & DE COULON, J., Des enfants qui réussissent le yoga à l’école, Éd. Épi, Paris, 1989. VENNER, A-M., 40 jeux pour l’expression corporelle à l’école, Éd. Retz Pédagogie pratique, Paris, 1991. ■ 8 D O S S I E R Jean-Luc CORNIA Conseiller technique Basket auprès de l’Adeps Inspecteur cantonal primaire CFWB Regard sur le basket-ball : et Monique THIRION Institutrice primaire et professeur d’éducation physique des clés pour en faire un outil éducatif (3 et fin) Ce dossier s’inscrit dans un processus d’enseignement dynamique, continu et évolutif d’un jeu de coopération et d’opposition et non dans un processus d’entraînement à un sport de compétition. Proposer six séquences, sous une forme imagée et ludique d’apprentissage, semble bien mieux adapté aux possibilités d’enfants qu’un apprentissage spécifique qui, tourné vers la compétition, n’a pas vraiment d’intérêt avant 10-12 ans dans un sport collectif. Les deux premières parties (“Clés pour la Forme” # 8 et # 9) ont présenté les enjeux et quatre des six séquences de ce dossier. Voici les séquences 5 et 6 qui clôturent ce dossier. Sequence 5 Cette séquence introduit l’apprentissage de l’acte du shoot, moment indispensable avant d’apprendre le geste spécifique du shoot, base même du basketball. La plupart du temps, l’enfant commence par vouloir lancer le ballon dans l’anneau. Il l’a vu à la télévision ou au match. C’est un fait de transmission sociale qu’il ne faut pas chercher à combattre, que du contraire, mais plutôt canaliser. L’enfant s’amusera toujours à lancer un ballon vers une cible. La réussite d’un shoot est ce qui l’intéresse en premier lieu : il veut shooter, il veut marquer ! Il est important qu’il devienne le plus vite possible le plus précis possible… non pas dans le shoot mais dans le geste. Comme le soulignaient A. Smets et G. Crèvecœur : « Il est beaucoup plus facile d’inculquer de bons principes à un débutant que de changer les habitudes prises. » Nous illustrons le shoot d’une façon simple et imagée. « FAIRE UN BEAU CANARD » Dans cette optique, nous n’insistons pas trop sur le type d’appui à utiliser pour s’arrêter. À ce moment, notre objectif est le geste global dans son entièreté. Nous focalisons notre attention spécifiquement sur la position du ballon et sur la synchronisation et l’enchaînement des mouvements des jambes et des bras. 9 D 5 O S S I E R CONTEXTE CONSIGNES COMPETENCES DEGRE D’EXIGENCE Dimanche matin, le concours du plus beau canard a lieu sur la place du village 5. Faire comme … LE CANARD… un long cou et un beau bec Acquérir le « rythme » du geste du shoot Position initiale : gnx fléchis, b. devant 1 M. sous le B. , 1 M. sur le côté, regard vers le panier Le jury est là et regarde les canards qui arrivent de toutes les fermes de la région Position initiale : Un « petit canard » Coordonner la force des jambes et des bras Geste : Bs et Js en ext. Pousser le B. avec 1 M., ext. du Bs (= long cou), fouetté du poignet (= beau bec) Position finale : Un « grand canard » NB : Figer la position finale en disant qu’un journaliste prend une photo Séquence 6 Cette séquence introduit les changements de direction. Les enfants sont amenés à réfléchir sur le choix le plus judicieux de la main de dribble en fonction de la situation rencontrée. 5 En effet, souvent, utiliser la main gauche pour se déplacer représente un réel obstacle pour le jeune droitier. Nous allons l’aider à le surmonter de la manière suivante : CONTEXTE CONSIGNES COMPETENCES DEGRE D’EXIGENCE Le concours est fini ! La ville en folie : ▲ ▲ ▲ ▲ - Synchroniser le passage du ballon d’une main à une autre Le changement de direction = changer de… Pour tourner au feu, il faut… - freiner = pousser sur la pédale avec le ballon - Coordonner la vitesse et la hauteur du dribble Comme il fait très chaud et comme ils n’ont pas envie de marcher, ils décident de prendre le bus - Le bus roule dans la ville. Il doit respecter les feux (= cônes) - et mettre son clignoteur = indiquer la direction avec son bras et sa jambe Pour ralentir et prendre un virage, il faut… - freiner avec la jambe opposée et écraser le ballon au sol. 10 Position finale : Js en ext. sur pointe de pds, ext. du Bs et fouetté du poignet maintenir la position. - vitesse (ralentir accélérer) - direction (jeu de jambes) - main (pousser le b. vers l’autre main) - hauteur du dribble (abaisser le b. au moment du chgt) D 6b O S S I E R CONTEXTE CONSIGNES COMPETENCES DEGRE D’EXIGENCE - « Oh ! regarde, là-haut, il y a de la neige ! » La route des tournants : ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ - se repérer dans l’espace Travail spécifique du : - Varier le rythme de ses déplacements 1. changement de direction : se déplacer vers la droite puis vers la gauche par rapport aux points de repère - « Et si on allait skier ? » Suivre la route et prendre chaque tournant (= cône). Tous les animaux prennent leurs skis Faire comme … La route est longue et sinueuse ! la voiture qui monte dans la montagne : Ils doivent emprunter la route des tournants A chaque tournant, elle ralentit, tourne (change de direction) et accélère - Acquérir une bonne maîtrise du ballon - Synchroniser le changement de direction et le changement de vitesse 2. changement de rythme : ralentir avant le tournant, puis accélérer lors du changement de dir. Petit à petit, on exige que celui-ci change de main lorsqu’il tourne 11 D 6c O S S I E R CONTEXTE CONSIGNES COMPETENCES DEGRE D’EXIGENCE Arrivés au sommet, ils contemplent le magnifique paysage Slalom du skieur : ▲ ▲ ▲ ▲ ▲ - Acquérir une certaine dextérité (ballondéplacement) Pour dribbler… Faire comme le skieur qui… - « Regarde, Bernard, il y a une piste de slalom ! » - « Suivez-moi, les amis ! » Et tous les animaux empruntent la piste du slalom - passe entre les cônes –> respecter le chemin, - se fait petit avant chaque « porte » (=cône) : flexion – extension des jambes - tient la « porte » (=cône) avec la main intérieure : changement de main de dribble, - tourne en prenant appui sur la jambe extérieure : jeu de jambes (souplesse) - Synchroniser les mouvements du « haut » (bras-tronc) et du « bas » (jambes) - Manipuler son ballon à son aise - Maîtriser le ballon en effectuant le parcours à une certaine vitesse - Se déplacer à des rythmes différents selon des repères dans l’espace - Ballon à côté de soi, hauteur de la taille - La main bien ouverte, le bout de tous les doigts en contact avec la ballon - Mouvement du bras et du poignet (flexionextension) en fonction du rebond du ballon - Accompagner le ballon Pour se déplacer… - Avoir un bon équilibre dans sa course : fl. js - Prendre de bons appuis en fonction de la direction du dplct : impulsion du pied (pointe) sur le sol Ce jeu doit se faire de plus en plus rapidement. Le principe de variations de contexte au départ d’une séquence de Bernard et Bianca Laisser courir son imagination… Lorsque les Schtroumpfs vont prendre le thé chez Bernard et Bianca, ils y rencontrent Astérix ! CONTEXTE : - Vous connaissez l’histoire des Schtroumpfs ? - Quels sont les personnages ? - Et bien voilà, vous êtes les Schtroumpfs et moi, je suis Gargamel … et voilà Azraël… Les Schtroumpfs doivent traverser dans la forêt pour rentrer chez eux. Mais c’est dans cette forêt que vit Gargamel et il veut absolument les attraper pour faire réparer sa maison ! Attention les Schtroumpfs, il faut rester dans la forêt car tout autour, ce sont des marécages ! 12 DEROULEMENT : - Les enfants sont dispersés le long de la ligne de fond. - Ils doivent traverser le terrain pour se rendre vers la ligne de fond opposée. CONSIGNES : - Traverser le terrain en courant. - Rester à l’intérieur du terrain - Quand on est touché, on perd la mémoire et on aide Gargamel à attraper les autres. VARIATIONS : - Le Grand Schtroumpf peut les délivrer en tapant dans leurs mains. - Le Grand Schtroumpf donne de la potion pour devenir invisible. - Faire le jeu avec des ballons soit pour les Schtroumpfs, soit pour Gargamel et Azraël, soit pour tout le monde. D O S S I E R DEVELOPPEMENT D’UNE SEQUENCE « VARIATIONS » 1- CONTEXTE CONSIGNES COMPETENCES DEGRE D’EXIGENCE Les Schtroumpfs décident de ramener des boulets à la liégeoise en traversant la forêt Les Schtroumpfs doivent rapporter les boulets chez eux sans se faire toucher par Gargamel et Azraël - S’arrêter en fonction de ce qui est rencontré et en fonction des exigences 1) Pour dribbler … (voir séquence 3) Pour garder les boulets chauds, ils doivent les faire rebondir 2- Pour ne pas se faire attraper par Gargamel et Azraël, ils téléphonent à Astérix pour avoir le numéro de GSM de Panoramix Ils voudraient posséder la potion magique qui rend invisible 3- Gargamel n’est pas content ! Azraël n’attrape pas assez de Schtroumpfs. Il décide de faire appel à un autre chat … un vrai chat de gouttières ! Il téléphone à O’Mallet Mais aujourd’hui, ils ont de la potion magique de Panoramix ! Pour que la potion magique fasse effet, les Schtroumpfs doivent faire : Arrêt kangourou – ballon en mains Ils deviennent alors invisibles ! (Gargamel ne les voit plus !!!) - Faire un «arrêt » correct en prenant son ballon en mains - Se déplacer en dribblant - Faire preuve d’esprit stratégique. Le dribble Pour contrôler son ballon, il faut : - positionner sa M. au-dessus du b. - ouvrir les doigts - toucher le b. avec tous les doigts - faire rebondir le b. à côté de soi, - double mvt vers le bas: ext. du Bs, fouetté du poignet - rester en contact avec le b. le plus longtemps possible 2) Pour s’arrêter… (voir séquence 1) Variations : Le kangourou Arrêt 1 tps les 2 pieds en même temps genoux fléchis, corps en équilibre après l’arrêt, ne plus bouger Exiger un autre arrêt comme… Le chat, le flamant rose ou le chatflamant rose (voir les trois sauts) Conclusions Conscients des limites de nos propos, nous pensons néanmoins qu’une forme imagée et ludique d’apprentissage est bien mieux adaptée aux possibilités d’enfants qu’un apprentissage spécifique. Nous pensons qu’un apprentissage tourné vers la compétition dans un sport collectif n’a pas vraiment d’intérêt avant 10-12 ans. Dans les six séquences que nous venons de proposer, il est certain que la plupart des enfants vont arrêter de dribbler, perdre le contact avec le ballon, marcher avec la balle en main, etc. Cependant, ce n’est pas une raison pour leur casser le plaisir de jouer, ni celui de lancer le ballon dans la cible. Nous sommes conscients aussi que ce que nous avons proposé ne constitue qu’une base de départ 13 D O S S I E R COMMUNAUTE FRANCAISE DE BELGIQUE – Administration générale de l’enseignement et de la recherche scientifique, Document socles de compétences, Mai 1999. CORNIA J.-L., Adapter la formation des jeunes à la réalité du terrain, stage de formation entraîneur ADEPS, Loverval, qui demande à être complétée par d’autres séances. C’est pourquoi, parallèlement à ce référentiel, nous utilisons des jeux d’équipes comme le jeu de l’horloge, le rugby drill et autres formes de course relais … Parallèlement aussi, nous envisageons des formes jouées et adaptées du basket en 5c5 en proposant aux enfants des rencontres en 3c3, un projet pilote mené en collaboration avec les instances du basket francophone. Ces options nous permettent d’amener progressivement les enfants à développer en toute sérénité des comportements de « joueur habile ». Cependant, nous insistons fortement pour que soit bien comprise notre démarche qui s’inscrit dans un processus d’enseignement dynamique, continu et évolutif d’un jeu de coopération et d’opposition et non dans un processus d’entraînement à un sport de compétition. En d’autres termes, notre regard sur le basket pour en faire un outil éducatif repose sur une philosophie simple : Il faut que les enfants, quel que soit leur niveau, jouent, jouent et jouent encore … dans des situations variées qui leur permettront d’affiner la maîtrise de leurs habiletés personnelles et la compréhension d’un « esprit jeu collectif ». Cela nous semble indispensable avant de vouloir jouer au basketball. Bibliographie ASSOCIATION CANADIENNE DES ENTRAÎNEURS, Parlons franchement des enfants et de sport, Les Éd. de l’Homme, 1997. 14 juin 2000 CORNIA J.-L., La formation des jeunes, un concept à inventer, mémoire pour l’obtention du grade entraîneur ADEPS, Herve, novembre 2002 CORNIA, J.-L., THIRION N, Education motrice et sports de ballon de 5 à 8 ans, in L’École des années 2000, Revue pédagogique de l’enseignant du maternel et du primaire ordinaire et spécial, Labor, Mai / Juin 1999. CORNIA, J.-L., THIRION N, Projet pilote en province de Liège – rencontres en 3c3, document interne à l’AWBB, septembre 2004 CREVECOEUR, G. & SMETS, A., Jouer au basket, Amphora, 1984. DANDOY, W., Accéder à l’intelligibilité pédagogique des socles de compétences, conférence - débat, Ougrée, 21 février 2000. DURAND, M., L’enfant et le sport, P.U.F, 2000 ( 5e éd.). FRANSQUET, J-P., Je joue au baby basket ( enfants de 4 à 7 ans ), UVCB. LACOMBE, J., Le développement de l’enfant de la naissance à 7 ans, De Boeck, 1996. MURRAY, Th. R. & MICHEL, Cl., Théories du développement de l’enfant, De Boeck,1994. PAOLETTI, E., Education et motricité, De Boeck, 2000 TARDIF, J., Pour un enseignement stratégique, Ed. Logiques, 1992. ■ D É C O U V E R T E Rope skipping 1 Premiers pas – premiers sauts (1e partie) Georges BONAVENTURE Fédération d’Éducation physique Introduction 1 Article adapté d’après l’article homonyme paru dans Revue de l’Education physique, vol. 42., 1 & 2, pp. 23-30 et 58-62, avec l’aimable collaboration de M. Georges Bonaventure. 2 http://www2.katskip.be: 35750/watisropeskipping.asp Activité ludique traditionnelle, aussi ancienne que l’humanité, le saut à la corde n’était plus en vogue. Elle est cependant en passe de retrouver une nouvelle jeunesse sous le nom de Rope skipping, terme forgé en 1969 par Richard Cendali.2 Entraîneur de football, cherchant à rendre plus attrayante la technique du saut sur place, il a développé, dans son école fondamentale du Colorado, toutes sortes de technique de saut, avec une ou deux cordes alternées. En 1983, il fonde l’IRSO (International Rope skipping Organization) et se lance dans une tournée mondiale de démonstration, suscitant un intérêt immédiat. Aussi le vocabulaire spécifique à cette discipline estil issu de la langue anglaise. En 1991 est née en Belgique une section au sein de l’équivalent néerlandophone de la Fédération d’Éducation physique, précédant, en 1993, la création d’une ligue européenne, l’ERSO (European Rope skipping Organization). Un véritable engouement pour cette discipline engendre désormais des compétitions dans le monde entier. La Belgique s’est du reste distinguée au plus haut niveau (deux médailles d’or et une de bronze au championnat du monde à Séoul, par exemple). On distingue deux grandes familles : le Single Rope qui ne fait intervenir qu’un sauteur et une seule corde et le Double dutch qui peut faire intervenir un ou plusieurs sauteurs avec deux cordes alternées tenues par deux partenaires supplémentaires. L’une comme l’autre, ces deux formes ont donné naissance à de nombreux exercices, en évolution constante. En général, les compétitions font alterner une partie Speed (vitesse) et une seconde, Freestyle (Figures libres), un double jury cotant d’une part la créativité, d’autre part la difficulté technique. Le Rope skipping n’est donc pas un simple succédané du saut à la corde, mais une discipline neuve alliant exercices techniques et acrobatiques, qui sollicitent de nombreuses compétences : rythme, rapidité, puissance, endurance et coordination. À telle enseigne que de nombreux entraîneurs ont intégré le Rope skipping, que ce soit dans le monde du basket, de la boxe, du kickboxing, du football. Le Rope skipping est parfois considéré comme un « sport de fille ». Pourtant, les garçons qui le pratiquent se distinguent très souvent : leur puissance leur permettent d’effectuer des figures spectaculaires, notamment en duos ou groupes mixtes. Ce premier article présente, dans une optique éducative, transposable à l’école, quelques fondamentaux du Rope skipping, discipline qui ne nécessite ni infrastructure ni matériel coûteux : une corde à sauter (entre 5 et 8 Euros) et une bonne paire de chaussures, et c’est parti ! Benjamin Stassen 15 D É C O U V E R T E “La possibilité d’introduire le saut à la corde dans des projets de spectacle et de démonstration rend l’activité attrayante et dynamisante…” 1. Rope skipping et compétences 1. Une bonne condition physique Les vertus du saut à la corde sont bien connues sur le plan du développement de la capacité aérobie. Cette activité est donc indiquée dans l’enseignement aux enfants et aux jeunes adolescents. Chez les sujets plus âgés, les filières anaérobie, la force, la souplesse et la vélocité peuvent bénéficier elles aussi de la pratique du Rope skipping. 2. Gestion et entretien de la santé La possibilité d’introduire le saut à la corde dans des projets de spectacle et de démonstration rend l’activité attrayante et dynamisante pour les membres de clubs de loisirs actifs, avec le dénominateur commun du plaisir, de la santé, de l’éthique, de l’intégration, etc. 16 3. Habiletés perceptivo-motrices Au même titre que la gymnastique rythmique le Rope skipping s’ouvre à un florilège varié de praxies, des plus simples aux plus complexes. Les coordinations neuro-musculaires deviennent de plus en plus élaborées au fil de l’enseignement. Le répertoire extrêmement étendu des praxies individuelles, le travail en équipes, mixtes notamment, ainsi que l’utilisation de cordes très longues – jusqu’à 20 personnes peuvent évoluer simultanément – font du Rope skipping une activité très riche. 4. Sécurité Le Rope skipping est une des activités les moins connues des compagnies d’assurance : le danger y est quasi nul, pour autant que les lois qui gouvernent l’intensité de l’effort physique à l’école, ainsi que les précautions de sécurité passive (revêtement de sol, équipement du pratiquant) et active (échauffement préalable et stretching en fin de séance) soient bien respectées. 5. Le corps, moyen d’expression Le Rope skipping partage avec les autres formes de la gymnastique et de la danse, et avec toutes les activités sportives comportant une connotation artistique, l’obligation de donner au mouvement une valeur esthétique ; ici aussi, le mouvement doit avoir une âme. 6. La culture La codification de l’activité Rope skipping lui a conféré une universalité culturelle au même titre que tous les autres sports. Le saut à la corde, jeu traditionnel de jadis, peut se prêter à des perspectives dans l’espace et dans le temps, dans l’ethnologie et dans l’histoire. D É C O U V E R T E 7. le développement des structures opératoires des actes et des pensées Le développement de l’image du corps, du schéma corporel, de l’organisation dans l’espace et dans le temps, est favorisé par le Rope skipping, dans une mesure qui n’est pas inférieure à celle qui est reconnue à bien d’autres activités perceptivomotrices. C’est une pratique sportive dont l’introduction peut être chaudement recommandée à l’école. Les jeux traditionnels ne sont jamais gratuits : même si les enfants de jadis n’en étaient pas conscients, les jeux avec ballon, corde, cerceau, billes, toupies, etc., contribuaient à la construction des personnalités, tant motrices que mentales, socio-affectives et souvent aussi artistiques. Toujours au nombre des compétences transversales, la complexification progressive des praxies du saut à la corde donnent au professeur l’occasion d’attirer l’attention des élèves sur les attitudes mentales et les manières d’apprendre, ainsi que sur les lois scientifiques, physiologiques et biomécaniques, qui gouvernent la réussite des actions, dès qu’elles deviennent quelque peu élaborées. 3 Des cordes de 2.40 m, 2.60 m et 2.90 m coûtent entre 5 et 7 € auprès de la Fédération d’Education physique (04/223 59 55 – [email protected]). 8. Les attitudes socio-affectives Les exigences de l’activité s’élèvent rapidement à un niveau qui postule du pratiquant une acceptation de l’effort, un sens de l’apprentissage, une volonté et une application constantes. Elle peut être exploitée à l’école dans le sens de la formation du caractère. Le développement de la créativité s’y trouve également favorisé, tant les possibilités offertes à l’invention sont infinies. Retenons également que la corde peut être manipulée par des équipes de skippers et que la socialisation des enfants y trouvera matière à développement constant. Un aspect non négligeable : l’équipement et le matériel ne nécessitent qu’un investissement financier négligeable : une bonne paire de chaussures de sport (à hautes tiges de préférence) et une corde. Les cordes sont munies de poignées dans lesquelles elles peuvent tourner grâce à un petit écrou carré. La longueur de la corde dépend de la taille des sauteurs : le sauteur tenant un bout de la corde dans chaque main et se plaçant debout, pieds joints, sur la corde, les deux poignées doivent arriver sous les aisselles (Fig. 1.).3 2. Programme pour les débutants 2.1. Les bases 2.1.1. Sauter dans la corde tournée par deux partenaires A. Saut simple : le sauteur, bras libres ou mains aux hanches ou bras croisés derrière le dos, saute par-dessus la corde à chaque passage de celle-ci sous ses pieds rassemblés. Au début, les partenaires adaptent la vitesse de la corde et font glisser celle-ci sous les pieds du débutant. B. Même travail, mais le sauteur saute deux fois par tour de corde : il saute donc une fois quand la corde passe sous ses pieds rassemblés, et une fois sur place quand la corde passe au-dessus de sa tête. C. Saut alternatif : le sauteur saute alternativement sur un pied, puis sur l’autre à chaque passage de la corde sous ses pieds : il « trottine » sur place dans la corde. 17 D É C O U V E R T E Le saut alternatif peut être simple comme en A. ou redoublé comme en B. Dans ce dernier cas, le sauteur effectue deux sauts sur le même pied à chaque tour de corde. 2.1.3. Sauter seul 2.1.2. Sauter dans la corde avec un seul partenaire 18 Un partenaire tient un bout de la corde et le sauteur tient l’autre bout. Le travail s’effectue comme en 2.1.1. : saut simple, saut redoublé, saut alternatif. Le sauteur tient un bout de la corde dans chaque main et effectue le travail décrit en 2.1.1. et 1.2. Dans le cas du saut alternatif simple, il peut rester sur place ou bien avancer : courir dans la corde. Remarques Les sauteurs débutants se caractérisent souvent par divers comportements instinctifs qu’il convient de développer ou de rectifier. D É C O U V E R T E - La corde doit être tenue par ses poignées, sans crispation des doigts ; les avant-bras sont fléchis à un peu plus de 90°, ouverts obliquement vers l’extérieur ; les mains sont donc portées en avant du plan du corps ; la mobilisation de la corde se localise au niveau de l’articulation des poignets uniquement. - Les débutants sautent beaucoup plus haut que ne le justifie le diamètre de la corde : il faut donc les inviter à « glisser la corde sous leurs pieds » plutôt que de « sauter par-dessus la corde » ; Ils retirent leurs jambes fléchies sous le siège et leur centre de gravité reste à la même hauteur ; cette attitude témoigne d’un manque de tonicité - corporelle : l’impulsion donnée par les jambes ne se transmet pas au centre de gravité du corps. - Ils ne conservent pas les jambes jointes et tendues lors des sauts simples et redoublés ; on peut les aider à prendre conscience de la technique correcte en leur demandant de maintenir un mouchoir de poche entre les talons : le mouchoir ne doit pas tomber tout au long de la séquence des sauts. 19 D É C O U V E R T E 3. Les brevets scolaires - L’aile néerlandophone de la Fédération royale belge d’Éducation physique a publié des programmes de brevets à l’usage des écoles et des clubs débutants. L’objectif est de donner d’emblée un projet dans lequel les nouveaux venus peuvent s’investir. Les brevets se composent d’une série de praxies isolées. Les candidats brevetés doivent exécuter 10 fois chaque praxie et en réussir au minimum 5. - 3.1. Premier brevet « Rope skipping accueil » Le premier brevet se compose de 10 éléments fondamentaux. Les termes techniques sont proposés en anglais, avec une traduction française quand c’est possible et nécessaire. 3.1.1. Side swing - balancer la corde à la droite du corps, avec la main gauche au-dessus de la main droite ; quand la corde est au-dessus de la tête, écarter les mains pour effectuer un nouveau saut simple dans la corde ; enchaîner les séquences. Qualité du mouvement - lors de ses balancements à côté du corps (side swing), la corde tenue à deux mains doit s’inscrire dans un plan sagittal, bien perpendiculaire à celui des épaules ; - il est conseillé de tonifier le corps pour que l’impulsion soit donnée exclusivement au niveau de l’articulation des chevilles ; genoux et hanches restent tendus autant que possible ; - il est inutile de sauter trop haut : faire glisser la corde sous les pieds ! - le buste et la tête participent au caractère expressif du mouvement. 3.1.2. « Side straddle » (position écartée) 20 Technique - position de départ : le sauteur est debout, pieds joints, la corde tenue un bout dans chaque main, derrière les talons ; - élancer la corde vers le haut et joindre les deux mains au-dessus de la tête ; - balancer la corde à la gauche du corps, où elle effectue un tour complet dans le sens de l’horloge ; la main droite est placée au-dessus de la main gauche ; - quand la corde est au-dessus de la tête, écarter les deux mains et effectuer un saut simple dans la corde ; Technique - position de départ : le sauteur est debout, pieds joints, la corde tenue un bout dans chaque main, derrière les pieds ; - élancer la corde vers le haut et la ramener vers l’avant (tourner « à l’endroit ») ; - sauter alternativement en station écartée (side straddle), puis pieds joints à chaque passage de la corde sous les pieds. D É C O U V E R T E Qualité du mouvement - ne pas écarter exagérément les pieds lors du saut en station écartée, ce qui compromettrait la légèreté du saut ; - observer toutes les recommandations émises lors du side swing : tonicité, localisation de l’impulsion aux chevilles, saut de hauteur appropriée, expressivité du buste et de la tête. 3.1.3. « Forward straddle » Technique L’élément est identique au précédent, mais l’écartement des pieds se fait dans le plan sagittal (forward straddle) et non plus latéral (side straddle). Il comporte une succession de sauts avec écartement des pieds dans le plan antéro-postérieur, puis de rassemblement des pieds, à chaque tour de corde. La qualité du mouvement est conditionnée par les mêmes consignes que lors de la praxie précédente. 21 D É C O U V E R T E 3.1.4. « Skier » L’élément rappelle le mouvement de godille, bien connu des skieurs confirmés. Il s’agit d’un saut simple dans la corde, le sauteur prenant appui sur ses deux pieds joints, alternativement à gauche et à droite de son point de départ. Les jambes restent bien jointes. Ici aussi, la qualité du mouvement se mesure au respect des consignes proposées pour les praxies qui précèdent. 3.1.5. « Bell » (la cloche) 22 Cette cinquième praxie du premier programme est identique à la précédente, mais les bonds du sauteur se fond alternativement en avant et en arrière du point de départ (bell) et non plus à gauche et à droite (skier). Mêmes consignes de qualité. 3.1.6. « Criss cross » (la corde croisée) Technique de l’élément - départ : le sauteur effectue un premier saut simple, comme décrit dans les praxies de base ; - lors du second tour de corde, le sauteur croise ses bras devant le corps et saute donc pieds joints dans la corde croisée (criss cross) ; - il ramène la corde par derrière le corps et effectue un nouveau saut simple, pieds joints ; - il effectue un deuxième criss cross en inversant la position de ses bras par rapport au premier saut dans la corde croisée. Qualités du mouvement Les premiers essais de criss cross sont rarement couronnés de succès. Il faut que le débutant prenne conscience de critères techniques qui ne sont pas instinctifs : - très fréquemment, le débutant ne croise pas assez les bras : l’écart entre les deux moitiés de la corde est inférieur aux dimensions latérales du corps, lequel ne peut pas passer dans cette porte trop étroite ; il faut faire prendre conscience de la position des mains, nettement au-delà des flancs ; - souvent aussi, le débutant conserve les mains trop haut, et la corde ne passe pas en dessous des pieds ; il faut prendre conscience de la position des mains au niveau des crêtes iliaques, un peu plus bas que les hanches ; D É C O U V E R T E - quand ces astuces techniques sont acquises, le criss cross peut s’effectuer en localisant la mobilisation de la corde à l’articulation des poignets, ce qui sera bien utile lors des développements ultérieurs de cette praxie. 3.1.7. « Twister » Le dessus du corps (buste et tête) reste face vers l’avant, mais le bas du corps, à partir des hanches, se tourne d’un quart de tour à chaque saut (twister). Il est possible de twister en quatre temps, en intercalant un saut simple entre chaque twist (twist à gauche, de face, à droite, de face) ; on peut aussi twister en deux temps, sans sauts intermédiaires (twist à gauche, à droite). Cette seconde formule est retenue pour le brevet. Technique de l’élément - départ : debout, pieds joints, corde tenue ouverte au sol derrière les talons, une poignée dans chaque main ; - élancer la corde vers le haut pour qu’elle passe ouverte au-dessus de la tête ; - rapprocher les mains et superposer la main gauche à la main droite ; - faire tourner la corde à la droite du corps, dans un plan perpendiculaire à celui des épaules (side swing) ; Effectuer ensuite un saut dans la corde croisée (criss cross), bras gauche au-dessus du droit ; - en ramenant la corde derrière le dos et au-dessus de la tête, rapprocher les mains et superposer cette fois la main droite à la main gauche ; - effectuer un second tour de corde (side swing) à la gauche du corps ; - sauter dans la corde croisée (criss cross), le bras droit étant au-dessus du bras gauche ; - enchaîner les cercles de corde à côté du corps et les sauts dans la corde croisée en alternant chaque fois la position des bras et des mains. Qualités du mouvement cf. 3.1.1. et 3.1.6. 3.1.9. « Double under » (saut avec double tour de corde) 3.1.8. « Side swing criss cross » Nous affaire ici à une combinaison des exercices 3.1 à 3.6. Dans cette figure, le sauteur fait passer la corde deux fois sous ses pieds sur le temps d’un seul saut. Des éléments de ce premier brevet, c’est certainement le plus difficile. En effet, les débutants laissent jouer à plein leurs conduites instinctives inopportunes ; ils peuvent également manquer d’une capacité requise : la vélocité dans le mouvement des poignets. 23 D É C O U V E R T E Technique de l’élément - départ : debout, pieds joints, corde ouverte tenue au sol derrière les talons, une poignée dans chaque main ; - élancer la corde vers le haut et devant le corps, sauter verticalement et faire passer la corde deux fois sous les pieds avant de retomber. - dans la pratique, le saut avec double tour de corde est précédé d’un ou de plusieurs autres sauts, simples ou redoublés ; - enchaîner un minimum de quatre sauts avec double tour de corde. Qualité du mouvement - le débutant peut être victime de son incapacité à faire tourner la corde assez vite (manque de vélocité). Pour s’en assurer, inviter le débutant à sauter sur place en faisant tourner à côté du corps (side swing) une corde dont les deux poignées sont tenues dans une seule main : la corde fait-elle 2 tours pendant que le sauteur est détaché du sol ? - la tonicité corporelle est capitale : le centre de gravité du sujet doit s’élever assez que pour permettre le double passage de la corde. Or, le débutant tend à retirer les talons sous les fesses, sans que son centre de gravité ne s’élève (cf. Fig. 6) : si, par exception, les pieds n’ont pas accroché la corde, il sera malgré tout impossible d’enchaîner un deuxième saut. Il faut que le centre de gravité, dont le nombril représente l’élément directement observable, s’élève à la verticale ; - il est également très important de placer les avant-bras dans une position correcte ; souvent, les débutants fléchissent les coudes à angle aigu ou tirent les mains vers l’arrière, dans l’axe transversal du corps, sources d’échec : la position correcte des avant-bras est décrite à l’élément 3.1.1. : angle aux coudes légèrement supérieur à 90°, avant-bras dirigés obliquement vers l’avant et le dehors, mains portées en avant du plan du corps ; il est également essentiel que les coudes soient collés au corps ; - il importe aussi de localiser l’action mobilisatrice de la corde à l’articulation des poignets ; faire intervenir les coudes ou les épaules rendrait le mouvement trop lent et le double passage de la corde serait impossible. 24 3.1.10. « Speed » (vélocité) Les compétitions de Rope skipping comportent des épreuves de vélocité : les concurrent sautent un nombre maximum de fois en une unité de temps ; les sauts sont successivement effectués à pieds joints, puis d’un pied sur l’autre ; des juges comptent le nombre de sauts réussis et l’affichent à l’intention des spectateurs. Il était donc normal que la vitesse (speed) soit incluse dès le départ dans les brevets pour débutants. Il s’agit en l’occurrence, pour obtenir le premier brevet, de réussir un minimum de 25 sauts en l’espace de 30 secondes. Si le sauteur accroche la corde, il doit repartir le plus vite possible, car seuls les sauts réussis sont comptabilisés. Technique de l’élément - départ : debout pieds joints, corde ouverte tenue par les deux poignées derrière les talons ; - élancer la corde par-dessus la tête et sauter autant de fois que possible en 30 secondes ; au début, un partenaire peut aider le sauteur en lui donnant un signal sonore toutes les cinq secondes par exemple ; - pour ce premier brevet, le sauteur a le choix entre le saut à pieds rassemblés ou bien le saut un pied après l’autre (courir sur place dans la corde). D É C O U V E R T E Qualité du mouvement L’obligation de vitesse impose une technique de saut appropriée : on comprendra aisément que les déplacement verticaux du centre de gravité sont inopportuns, parce qu’ils consommeraient trop de temps. Le sauteur doit donc : - pencher le buste légèrement en avant pour placer le centre de gravité général de son corps à la verticale des points d’appui au sol ; les bras de levier et donc le moment de la force résistance en seront réduits d’autant ; - soulever ses pieds d’une hauteur minimale, sans transmettre le mouvement à tout son corps, ce qui ferait perdre du temps ; la technique est donc opposée à celle qui a été décrite précédemment, tout spécialement à l’occasion du double tour de corde (double under) ; - placer les avant-bras obliques en avant et en dehors, avec les coudes légèrement plus ouverts encore que précédemment, les mains se trouvant donc placées plus bas devant le corps ; - en gardant les semelles au sol plutôt qu’en sautant sur la pointe des pieds, le sauteur localise le mouvement aux articulations des hanches et des genoux, plutôt qu’à celles des chevilles dont les muscles sont moins puissants. Il est bien évident que les éléments repris au programme de ce premier brevet s’ouvrent à de multiples variantes et intensifications, décrites dans la littérature spécialisée. Bibliographie Nadine DE RIDDER, Rope skipping in school en club, Gent, Publicatiefonds voor Lichaamelijke Opvoding, monographie n° 39. ■ 25 I N F O R M A T I O N Un coup de pouce ! Stages de découverte et affiliation à un club ne sont pas gratuits. De là l'idée - bienvenue ! - d'un coup de pouce pour les plus démunis. U ne étude réalisée par l’Observatoire de la Jeunesse le confirme : en Communauté française, plus de 16% de jeunes de 6 à 18 ans font partie de la population dite “fragilisée”. Autrement dit, précise M. Claude Eerdekens, ministre en charge des Sports à la Communauté française, “un jeune sur six peut connaître des difficultés pour intégrer clubs ou stages sportifs en communauté française”. Ce constat a incité le Ministre des Sports et le ministre fédéral de l’Intégration sociale, M. Christian Dupont, à unir leurs efforts pour rendre plus accessible la pratique du sport pour les jeunes âgés de 6 à 26 18 ans dont les parents émargent auprès d’un CPAS. A cet effet, les deux Ministres ont chacun dégagé 825 000 Euros. Ces montants permettront aux CPAS d’acheter une certaine quantité de chèques sports. Le nombre de chèques attribué à chaque CPAS sera fonction, notamment, du nombre de jeunes, d’ayants droit dans chaque commune et de personnes d’origine étrangère inscrites au registre des étrangers et bénéficiant d’une aide sociale ainsi que du revenu moyen par habitant comparé à celui de la Région. Chaque CPAS déterminera le coût d’intervention pour l’inscription dans un club ou un stage et distribuera les chèques sports, dont la valeur faciale sera doublée grâce à l’intervention de la Communauté française. Les premiers chèques sport sont annoncés pour la rentrée 2005-2006, période très favorable aux inscriptions dans les clubs. Une initiative à suivre. À encourager. À… utiliser ! ■ À L I V R E S O U V E R T S À livres ouverts Danse, gym’ rythmique et acrosport Danse, gym’ rythmique et acrosport utilisent l’enchaînement d’actions ou de figures corporelles sur un support sonore dont l’aboutissement est la démonstration devant des spectateurs. La gym’ rythmique utilise des engins, parfois présents en danse mais absents en acrosport, lequel privilégie l’exploit sur l’expression émotive, d’où une grande diversité dans l’apprentissage et… l’évaluation. C. Catteau et A.-M. Havage proposent aux enseignants une méthode d’enseignement fournissant les repères essentiels (modes d’entrée, indicateurs de progrès…) adaptés aux enfants de 3 à 12 ans. Les auteurs ont eu à cœur de dépasser le cadre ponctuel pour construire de véritables unités d’apprentissage. Leurs associations multiples permettent d’élaborer un programme assez souple, susceptible d’accompagner les progrès, rarement linéaires ! De nombreuses situations, illustrées par des croquis d’une grande lisibilité et commentées par des textes concis, rendent ce manuel particulièrement attrayant et pratique : musique ! C. CATTEAU, C. et A.-M. HAVAGE, Danse, acrosport, gymnastique rythmique - Activités artistiques pour les 3-13 ans, Éd. EPS, Coll. « Activité sportive et Éducation », 2004, 160 p. Dans la DH, vous trouverez aussi bien les champions de Première Division que le petit champion de la maison. Chaque matin, votre sport régional est dans votre DH. 27 À L I V R E S O U V E R T S L’entraînement Figure médiatisée, souvent charismatique, l’entraîneur renommé est devenu acteur à part entière de la pratique sportive. Mais comment agit-il concrètement ? Comment expliquer que certains réussissent (par athlètes interposés) et d’autres pas ? Pour répondre à ces questions, les auteurs ont choisi d’aborder l’activité des entraîneurs en situation. Une approche qui permet de dépasser l’opposition entre la conception scientifique et celle, moins cartésienne, d’un collectif créatif. Selon un dilemme classique, l’entraînement se réduirait-il à l’application de règles codifiées ou serait-il une improvisation permanente ? Entre ces deux extrêmes, un va-et-vient permanent entre principes objectifs (normes, valeurs, croyances) et interaction créatrice permet aux auteurs de 28 montrer les limites des théories de l’entraînement face à la glorieuse incertitude du sport. En effet, pourquoi certains entraîneurs sont-ils considérés comme des experts, plus efficaces que d’autres ? Comment optimisent-ils le contexte de la performance sportive ? Comment développer une réactivité pour s’adapter aux situations (de jeu, d’athlètes) nécessairement particulières ? Comment se transmet ce savoir-faire ? Ce petit ouvrage n’est donc pas un énième manuel sur l’entraînement, mais un véritable petit remue-méninges offrant un regard inhabituel sur ce que vivent les entraîneurs quand ils entraînent… SAURY, Jacques & SÈVE, Carole, L’entraînement, Éd. EPS, Coll. « Pour l’action », 2004, 127 p. À Football Il en va du football comme de la plupart des sports collectifs : l’un des écueils souvent rencontrés par les entraîneurs est la répétition monotone de gestes et de jeux qui finissent par lasser les joueurs. Or, il est indispensable de stimuler l’acquisition de la maîtrise du ballon dans tous les compartiments de jeux. Aussi les 200 jeux à thèmes proposés par M. Dumont nous paraissent-ils bienvenus. Ce volume fait suite à une première livraison dont il reprend la méthode désormais largement plébiscitée par le public : présenter les différentes zones du terrain utilisées et les thèmes, classés sous forme de fiches. Marquage, contre-attaque, soutien, jeu en profondeur, mobilité, tirs au but et d’autres thèmes, déjà abordés dans le premier volume, font l’objet de nouveaux jeux tandis que les passes, le duel, le tacle et le dribble sont enfin abordés. Grâce à une présentation très structurée par thèmes classés et jeux numérotés, soutenue par l’utilisation de fiches standardisées (objectif, organisation, durée, matériel, consignes, le tout illustré par un schéma de situation très clair), ce manuel propose aux éducateurs et entraîneurs une très grande L I V R E S O U V E R T S diversité de séances afin de faire travailler les différents thèmes nécessaires à une bonne circulation du ballon. Sans conteste un outil précieux sur le terrain ! DUMONT, Michel, Football 200 jeux à thèmes, Éd. AMPHORA, Coll. « Pour l’action », 2003, 224 p. 29 À L I V R E S O U V E R T S Cardio-training D’abord restreint aux salles de mise en forme ou en condition physique, l’usage de machines ou ergomètres de toutes espèces, de plus en plus perfectionnés, s’est généralisé pour gagner jusqu’à nos appartements. Mais à quoi bon investir des sommes parfois rondelettes si l’on ignore les tenants et les aboutissants de leur utilisation rationnelle. Car bien au-delà de la maîtrise technique des engins, prime avant tout une bonne connaissance du fonctionnement de cette merveilleuse machine qu’est le corps humain ! A cet égard, Enseignement et pratique du Cardio-training de Laurent Paquet s’avère une introduction des mieux venues. D’une parfaite lisibilité, même pour le néophyte, ces notions quelque peu ésotériques pour la majorité que son VO2max, PMA et VMA deviennent aussi limpides que la sueur qui humecte délicatement votre front. Les notions de base de l’adaptation du cœur à l’effort se lisent dès lors à livre ouvert et l’on peut, selon sa condition physique, son âge et son poids, entreprendre des programmes mûrement 30 réfléchis de remise en forme et d’entraînement, parfois pointu sans le moindre risque et avec une compréhension parfaite des enjeux en cours et des espoirs permis. D’autant plus que l’auteur a eu la judicieuse idée de partager son expérience en matière de diététique et de proposer des exercices modulés selon le niveau d’entraînement du lecteur. En un mot : hautement recommandable ! PAQUET, Laurent, Enseignement et pratique du Cardio-training - Méthode optimum pour des résultats garantis, Éd CHIRON, Coll. « Sports Pratique », 2004, 236 p. La course de haies On connaît déjà l’excellente collection « L’EPS en poche » (Cf # 7) : allégé de tout propos théorique, ces petits volumes bien illustrés plongent d’entrée de jeu le lecteur en situation pédagogique : avec les yeux de l’enseignant, on observe une classe en phase d’initiation, avec le sentiment d’un joyeux désordre ! Manière de percevoir les attitudes contre-productives et les lacu- nes à combler ! La collection accueille un volume consacré à la course de haies, la plus “technique” de toutes les courses. Autant dire que toute improvisation bâclée est sanctionnée par des chutes (de haies ou de coureurs, c’est selon) ! On en apprécie d’autant mieux les pistes pédagogiques proposées par les auteurs pour franchir les haies plus efficacement. Ce qui passe par la conquête de l’équilibre en course, et donc un ajustement aux obstacles grâce à des foulées bien adaptées… sans perdre de vue le maintien de la vitesse… Efficacité, ajustement et vitesse : ces trois axes servent également de balises à la dernière partie, spécifiquement conçue pour structurer une méthode d’apprentissage. Les auteurs proposent en effet des canevas de situations et d’exercices bien choisis, car cette collection est bien entendu destinée aux enseignants et entraîneurs avant tout ! PRADET, Michel & SOLER, Alain, Enseignement La course de haies en situation - Observer et interveni, Éd EPS, Coll. « L’EPS en poche », 2004, 236 p. # 2005 10 Ministère de la Communauté française Direction générale du sport (Adeps) Responsable de la publication René Hamaite, Directeur général a.i. Chargé de la publication Benjamin Stassen, Attaché principal Rédaction Bd. Léopold II, 44 - 1080 Bruxelles tél. 02 413 25 00 fax. 02 413 28 25 www.adeps.be [email protected] Administration générale de l’enseignement et de la recherche scientifique Luc Legros Direction générale de la santé Coordinateur Roger Lonfils Organismes partenaires Carolo Prévention Santé Michèle Lejeune Éduca-Santé Martine Bantuelle Espace Santé Jeanne-Marie Delvaux Observatoire de la Santé du Hainaut Luc Berghmans Michel Demarteau Abonnements (2005) 4 numéros l’an Belgique : 20 € - Étranger : 30 € Graphisme Polygraph’ ([email protected]) Dessins © Thierry Schommers ([email protected]) (Au bout du crayon asbl) Photographies Benjamin Stassen / Adeps Rope skipping : BVLO - www.bvlo.be Basket : Jean-Luc Cornia Impression Imprimerie Fortemps Ministère de la Communauté française Direction générale du Sport Bd Léopold II 44 – 1080 Bruxelles Tél. : 02 413 25 00 Fax. : 02 413 28 25 N° vert : 0800 20 000 www.adeps.be