La corde à sauter dans tous ses états !

Transcription

La corde à sauter dans tous ses états !
Clés
pour la
Rope skipping
La corde à sauter
dans tous ses états !
#
10
2005
Basket ludique
Ministère de la Communauté française
| Direction générale du Sport
1
Editorial
Un, deux, trois, c’est reparti !
Benjamin STASSEN
2
Sport & enseignement
Exercices de recentrage à l’école primaire (2)
Marie-Françoise JACO & Sophie SIKORSKI
7
Les dossiers de l’Adeps
Regard sur le basket-ball :
des clés pour en faire un outil éducatif (3)
Jean-Luc CORNIA
13
Découverte
Rope skipping : premiers pas, premiers sauts
(1e partie)
Georges BONAVENTURE
24
Information
Chèques sports : une bonne nouvelle !
25
À livres ouverts
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Un, deux, trois :
c’est reparti !
Benjamin STASSEN
Chargé de la publication
Une valse à trois temps
Ce nouveau numéro se distribue en trois parties essentielles.
Toujours soucieux de présenter des pratiques innovantes mais
aisément transposables en milieu scolaire, voici la suite (et fin)
de deux dossiers entamés dans les numéros précédents.
Le premier article est consacré au recentrage des jeunes à l’école
primaire, tant il est vrai que rien ne vaut quelques mouvements simples pour retrouver calme et concentration !
Le second termine en beauté le remarquable travail préparé par
Jean-Luc Cornia pour proposer, sous une forme ludique, l’apprentissage du basket comme jeu de coopération et d’opposition.
Un troisième article inaugure pour sa part un nouveau dossier qui sera réparti en deux livraisons.
Il en surprendra plus d’un : le saut à la corde ? N’est-ce pas
une activité tout à fait désuète ?
Quoi de neuf sous le soleil ?
Elle a cependant subi une cure de jouvence et est en train de
conquérir le monde sous le nom de Rope skipping !
Entraîneur de football, Richard Cendali cherchait à redynamiser la technique du saut sur place, souvent considérée
comme peu attrayante. Et pour ce faire, il a développé toutes sortes de techniques de saut, avec une simple corde ou
deux cordes alternées.
Ainsi relookée, cette discipline donne aujourd’hui lieu à des
compétitions à l’échelon… mondial. La Belgique a d’ailleurs
remporté deux médailles d’or et une de bronze au championnat du monde à Séoul, par exemple.
Le Rope skipping n’est donc pas un simple avatar du saut à la
corde, loisir traditionnel jadis réservé aux fillettes. Il s’agit bel
et bien d’une discipline neuve associant mouvements techniques et acrobatiques, dont la diversité et les innombrables
possibilités d’enchaînements sollicitent de nombreuses compétences : sens du rythme et célérité, coordination et endurance, mais aussi puissance.
Aussi le Rope skipping est-il loin d’être réservé aux seules
sportives (en herbe) : c’est par leur puissance que les garçons
qui le pratiquent parviennent à effectuer des figures spectaculaires en duos ou groupes mixtes.
Et à l’école ?
C’est pourquoi bon nombre d’entraîneurs actifs dans diverses disciplines ont recours à cette nouvelle approche d’un jeu
traditionnel remis au goût du jour : c’est le cas en boxe, basket et football…
Cette discipline encore trop peu connue en Wallonie risque
bien de s’imposer. D’autant plus qu’elle peut se pratiquer en
tout lieu et en tout temps. Et sans bourse délier : elle n’exige
qu’une simple corde à sauter et une bonne paire de chaussures… Enfin, les règles de sécurité sont très simples à mettre en œuvre. La pratique du Rope skipping s’avère donc tout
à fait adaptée au cadre scolaire…
Un dossier, réparti en deux parutions, présente avec un
grand souci de clarté pédagogique, quelques fondamentaux
du Rope skipping. De quoi s’initier à une activité stimulante
pour la condition physique, la créativité et l’esprit de coopération… ■
3
SPORT
&
ENSEIGNEMENT
Exercices de
recentrage
à l’école
primaire
2ème partie
Marie-Françoise JACO
Licenciée agrégée en éducation physique
professeur à l’Athénée de Fragnée à Liège
Sophie SIKORSKI
Institutrice primaire
Depuis quelques années déjà, on observe (et déplore) le manque de concentration, l’hyperkinésie et le mal-être de
certains élèves qui, de leur côté, se plaignent de craintes irraisonnées, de maux
de ventre ou de dos, de fatigues constantes ou de manque de curiosité…
Cet article propose des exercices de
recentrage (respiration, relaxation,
concentration) pour de jeunes enfants,
dont les bienfaits ont été démontrés à la
suite d’une expérimentation réalisée
dans le cadre d’un mémoire de fin d’études d’institutrice primaire à la Haute
École Charlemagne de Liège (19981999).
4
Cette expérimentation a d’ores et déjà permis de
constater que les enfants de 9 ans étaient demandeurs de ces exercices et de conseils pour pouvoir les
refaire chez eux et qu’ils ressentaient effectivement
un besoin de calme et de silence à certains moments
(Voir Clés pour la Forme, # 9).
Au vu des résultats obtenus, il paraît souhaitable
que de plus en plus d’enseignants ou d’animateurs se
servent de ces techniques de relaxation et de concentration pour améliorer le bien-être des enfants qui
leur sont confiés et ainsi favoriser un véritable art de
vivre.
Après avoir présenté les exercices relaxants ou respiratoires, ce second article s’attache aux exercices
dynamisants et aux exercices de concentration.
Les exercices ont été choisis pour être pratiqués dans
une classe avec tables et chaises : nul besoin d’une
salle de gymnastique pour réaliser ces exercices, de
courte durée (environ 7 à 8 min), qui peuvent dès
lors s’effectuer à tout moment de la vie scolaire.
Nullement destinés à remplacer les séances hebdomadaires d’éducation physique, ils constituent des
remèdes aux distractions, fatigues ou énervements
des enfants.
Tous ces exercices peuvent être présentés aux enfants
d’une façon imagée (le ballon, le bûcheron, etc.) et
cela d’autant plus qu’ils sont en bas âge.
SPORT
&
ENSEIGNEMENT
3.2. Exercices dynamisants
Le bûcheron
Objectifs
Étirement de toute la colonne vertébrale et de tout le
corps et libération des tensions par une expiration
forte et bruyante.
Position de départ
Debout, jambes écartées, genoux légèrement pliés,
doigts croisés.
Déroulement
1. Sur une inspiration, lever les bras jusqu’au dessus
de la tête et s’incliner légèrement en arrière;
2. - expirer fortement par la bouche en émettant le
son “ha” (le son vient du ventre);
- tout en abaissant les 2 mains jusqu’au sol,
genoux fléchis (on doit s’imaginer fendant de
grosses bûches);
- recommencer l’exercice 6 à 10 fois.
L’arc
Objectifs
- Synchroniser l’inspiration avec l’ouverture du thorax et l’expiration
avec la fermeture;
- connaître les notions de gauche et de droite.
Position de départ
Debout, dos droit, jambes écartées, bras le long du corps.
Déroulement
1. En inspirant, plier la jambe gauche et placer la main gauche à la
taille et lever le bras droit latéralement jusqu’au dessus de la tête en
inclinant le tronc vers la gauche;
2. Ramener les 2 bras le long du corps, le tronc dans l’axe vertical, les
2 jambes tendues en expirant.
Reprise de l’exercice en pliant la jambe droite et en inclinant le tronc
vers la droite.
5
SPORT
&
ENSEIGNEMENT
Le moulinet
Objectif
Allonger le temps de l’expiration pour évacuer les tensions
nerveuses.
Déroulement
1. Inspirer en levant le bras droit à l’horizontale latéralement;
2. en expirant, effectuer des circumductions du bras droit
tendu en descendant peu à peu le bras;
3. reprise du 1. avec le bras gauche;
4. reprise du 2. avec le bras gauche;
5. réaliser l’exercice avec les 2 bras simultanément.
Reprise de l’exercice de 6 à 10 fois.
La poule qui picore
Objectifs
Ouverture de la cage thoracique et lutte contre les
mauvaises positions du dos.
Position de départ
Debout, dos droit, jambes écartées, les doigts croisés
derrière le dos, bras tendus.
Déroulement
1. inspirer en remontant les bras en arrière le plus haut
possible;
2. expirer en fléchissant le tronc en avant, jambes
légèrement fléchies, bras tendus vers le haut;
3. inspirer en redressant doucement le tronc, bras dans
le dos;
4. expirer en arrêt debout, bras tendus dans le dos,
mains toujours croisées dans le dos.
Reprise de l’exercice 5 à 6 fois.
6
SPORT
&
ENSEIGNEMENT
3.2. Exercices de concentration
L’abeille
Objectif
Prise de conscience à l’intérieur du corps de l’émission d’un son.
Position de départ
Station assise, oreilles bouchées et yeux fermés.
Déroulement
1. inspirer profondément;
2. - faire une longue expiration en émettant un son, bouche fermée,
semblable au bourdonnement d’une abeille;
- ce son doit résonner dans la tête;
- refaire l’exercice 5 à 6 fois.
Variantes
Produire le son «sss» du serpent, tenir le son le plus longtemps possible
(possibilité de concours).
Le cercle magique
Objectif
Apprendre à fixer son regard sur un objet.
Position de départ
Station assise sur une chaise avec le cercle magique posé
sur le pupitre.
Déroulement
1. fixer le centre de la roue pendant 50 secondes;
2. inspirer puis expirer en déplaçant le regard sur le point noir à droite Normalement,
l’image en négatif de la roue apparaît.
Si rien ne se passe, cligner des yeux - ensuite recommencer la fixation.
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SPORT
&
ENSEIGNEMENT
L’espion
Objectifs
Immobilité du corps, en silence et prise de conscience des bruits de son corps et loin de soi.
Position de départ
Station assise, yeux fermés.
Déroulement
1. Respirer profondément et écouter les bruits les plus lointains (couloir, extérieur...);
2. écouter les bruits émis par les autres élèves de la classe;
3. écouter les bruits à l’intérieur de son corps (gargouillis des intestins, respirations,
salive avalée, battements du cœur, etc.);
Remarque
La durée de cet exercice (de 1 à 7-8 min) varie selon l’âge des enfants et leur progression
au cours de l’année.
Variante
On peut demander aux enfants de dessiner ou d’écrire la source des bruits sur une feuille
de papier. Cet exercice peut servir à une initiation aux rythmes.
La photographie
Objectif
Intérioriser un objet observé et se concentrer sur celui-ci.
Position de départ
Station assise sur une chaise.
Déroulement
1. respirer calmement et fixer un objet placé à plus d’un mètre devant soi (exemples
d’objets : une fleur, un dessin, une sculpture, un crayon, une gomme, un mot…);
2. continuer une vingtaine de secondes puis fermer les yeux et poser délicatement les
paumes sur les paupières en essayant de visualiser l’objet;
3. lorsqu’on ne voit plus rien, ouvrir lentement les yeux;
4. avant de recommencer avec un autre objet, laisser reposer les yeux en les refermant,
mains en coque sur eux.
Remarque
Cet exercice peut être utilisé pour “photographier” des mots ou des phrases se trouvant
au tableau avant de les reproduire sur feuille.
Bibliographie
CABROL, C. & RAYMOND, P., La Douce, méthode de gymnastique douce et yoga pour enfants, Éd. Midi, Ottawa, 1987.
CALECKI, M. & THEVENET M., Techniques de bien-être pour enfants - Expression corporelle et yoga, Armand Colin-Bourrelier, Paris, 1983.
CARR, R., Yoga créatif pour les enfants, Éd. Soleil, Genève, 1987.
CHOQUE J., Concentration et relaxation pour les enfants, Albin Michel, Paris, 1994.
CHOQUE J., Compact santé (CD) - Yoga pour enfants.
FLACK, M. & DE COULON, J., Des enfants qui réussissent le yoga à l’école, Éd. Épi, Paris, 1989.
VENNER, A-M., 40 jeux pour l’expression corporelle à l’école, Éd. Retz Pédagogie pratique, Paris, 1991. ■
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Jean-Luc CORNIA
Conseiller technique Basket
auprès de l’Adeps
Inspecteur cantonal primaire CFWB
Regard sur
le basket-ball :
et Monique THIRION
Institutrice primaire et
professeur d’éducation physique
des clés pour en faire un outil éducatif
(3 et fin)
Ce dossier s’inscrit dans un processus d’enseignement dynamique, continu et évolutif d’un jeu de
coopération et d’opposition et non dans un processus d’entraînement à un sport de compétition.
Proposer six séquences, sous une forme imagée et ludique d’apprentissage, semble bien mieux
adapté aux possibilités d’enfants qu’un apprentissage spécifique qui, tourné vers la compétition,
n’a pas vraiment d’intérêt avant 10-12 ans dans un sport collectif.
Les deux premières parties (“Clés pour la Forme” # 8 et # 9) ont présenté les enjeux et quatre
des six séquences de ce dossier. Voici les séquences 5 et 6 qui clôturent ce dossier.
Sequence 5
Cette séquence introduit l’apprentissage de l’acte
du shoot, moment indispensable avant d’apprendre
le geste spécifique du shoot, base même du basketball.
La plupart du temps, l’enfant commence par vouloir lancer le ballon dans l’anneau.
Il l’a vu à la télévision ou au match. C’est un fait de
transmission sociale qu’il ne faut pas chercher à
combattre, que du contraire, mais plutôt canaliser.
L’enfant s’amusera toujours à lancer un ballon vers
une cible. La réussite d’un shoot est ce qui l’intéresse
en premier lieu : il veut shooter, il veut marquer !
Il est important qu’il devienne le plus vite possible le
plus précis possible… non pas dans le shoot mais
dans le geste.
Comme le soulignaient A. Smets et G. Crèvecœur :
« Il est beaucoup plus facile d’inculquer de bons
principes à un débutant que de changer les habitudes prises. »
Nous illustrons le shoot d’une façon simple et imagée.
« FAIRE UN BEAU CANARD »
Dans cette optique, nous n’insistons pas trop sur le
type d’appui à utiliser pour s’arrêter.
À ce moment, notre objectif est le geste global dans
son entièreté. Nous focalisons notre attention spécifiquement sur la position du ballon et sur la synchronisation et l’enchaînement des mouvements
des jambes et des bras.
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CONTEXTE
CONSIGNES
COMPETENCES
DEGRE D’EXIGENCE
Dimanche matin,
le concours du plus
beau canard a lieu sur
la place du village
5. Faire comme …
LE CANARD…
un long cou et un beau bec
Acquérir le « rythme »
du geste du shoot
Position initiale :
gnx fléchis, b. devant
1 M. sous le B. , 1 M. sur
le côté, regard vers le
panier
Le jury est là et regarde
les canards qui arrivent
de toutes les fermes
de la région
Position initiale :
Un « petit canard »
Coordonner la force
des jambes et des bras
Geste : Bs et Js en ext.
Pousser le B. avec 1 M.,
ext. du Bs (= long cou),
fouetté du poignet
(= beau bec)
Position finale :
Un « grand canard »
NB : Figer la position
finale en disant qu’un
journaliste prend une photo
Séquence 6
Cette séquence introduit les changements de direction. Les enfants sont amenés à réfléchir sur le choix
le plus judicieux de la main de dribble en fonction
de la situation rencontrée.
5
En effet, souvent, utiliser la main gauche pour se
déplacer représente un réel obstacle pour le jeune
droitier. Nous allons l’aider à le surmonter de la
manière suivante :
CONTEXTE
CONSIGNES
COMPETENCES
DEGRE D’EXIGENCE
Le concours est fini !
La ville en folie :
▲
▲
▲ ▲
- Synchroniser le passage
du ballon d’une main
à une autre
Le changement de
direction = changer de…
Pour tourner au feu, il faut…
- freiner = pousser sur la
pédale avec le ballon
- Coordonner la vitesse
et la hauteur du dribble
Comme il fait très
chaud et comme ils
n’ont pas envie de
marcher, ils décident
de prendre le bus
- Le bus roule dans la
ville.
Il doit respecter les
feux (= cônes)
- et mettre son clignoteur =
indiquer la direction avec son
bras et sa jambe
Pour ralentir et prendre un
virage, il faut…
- freiner avec la jambe
opposée et écraser
le ballon au sol.
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Position finale :
Js en ext. sur pointe de
pds, ext. du Bs et
fouetté du poignet
maintenir la position.
- vitesse (ralentir accélérer)
- direction
(jeu de jambes)
- main (pousser le b.
vers l’autre main)
- hauteur du dribble
(abaisser le b.
au moment du chgt)
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CONTEXTE
CONSIGNES
COMPETENCES
DEGRE D’EXIGENCE
- « Oh ! regarde, là-haut,
il y a de la neige ! »
La route des tournants :
▲
▲ ▲
▲
▲
- se repérer dans l’espace
Travail spécifique du :
- Varier le rythme de ses
déplacements
1. changement de
direction : se déplacer
vers la droite puis vers la
gauche par rapport aux
points de repère
- « Et si on allait
skier ? »
Suivre la route et prendre
chaque tournant (= cône).
Tous les animaux
prennent leurs skis
Faire comme …
La route est longue et
sinueuse !
la voiture qui monte dans
la montagne :
Ils doivent emprunter la
route des tournants
A chaque tournant, elle
ralentit, tourne (change
de direction) et accélère
- Acquérir une bonne
maîtrise du ballon
- Synchroniser le
changement de direction et
le changement de vitesse
2. changement de
rythme : ralentir avant le
tournant, puis accélérer
lors du changement de dir.
Petit à petit, on exige que
celui-ci change de main
lorsqu’il tourne
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CONTEXTE
CONSIGNES
COMPETENCES
DEGRE D’EXIGENCE
Arrivés au sommet,
ils contemplent le
magnifique paysage
Slalom du skieur :
▲ ▲ ▲ ▲ ▲
- Acquérir une certaine
dextérité (ballondéplacement)
Pour dribbler…
Faire comme le skieur qui…
- « Regarde, Bernard,
il y a une piste de
slalom ! »
- « Suivez-moi, les
amis ! »
Et tous les animaux
empruntent la piste
du slalom
- passe entre les cônes –>
respecter le chemin,
- se fait petit avant chaque
« porte » (=cône) :
flexion – extension des jambes
- tient la « porte » (=cône)
avec la main intérieure :
changement de main de
dribble,
- tourne en prenant appui sur
la jambe extérieure :
jeu de jambes (souplesse)
- Synchroniser les
mouvements du « haut »
(bras-tronc) et du « bas »
(jambes)
- Manipuler son ballon à
son aise
- Maîtriser le ballon en
effectuant le parcours à
une certaine vitesse
- Se déplacer à des
rythmes différents selon
des repères dans l’espace
- Ballon à côté de soi,
hauteur de la taille
- La main bien ouverte, le
bout de tous les doigts en
contact avec la ballon
- Mouvement du bras et
du poignet (flexionextension) en fonction du
rebond du ballon
- Accompagner le ballon
Pour se déplacer…
- Avoir un bon équilibre
dans sa course : fl. js
- Prendre de bons appuis
en fonction de la direction
du dplct : impulsion du
pied (pointe) sur le sol
Ce jeu doit se faire de plus en
plus rapidement.
Le principe de variations de contexte au
départ d’une séquence de Bernard et Bianca
Laisser courir son imagination… Lorsque les
Schtroumpfs vont prendre le thé chez Bernard et
Bianca, ils y rencontrent Astérix !
CONTEXTE :
- Vous connaissez l’histoire des Schtroumpfs ?
- Quels sont les personnages ?
- Et bien voilà, vous êtes les Schtroumpfs et moi,
je suis Gargamel … et voilà Azraël… Les
Schtroumpfs doivent traverser dans la forêt pour
rentrer chez eux. Mais c’est dans cette forêt que
vit Gargamel et il veut absolument les attraper
pour faire réparer sa maison !
Attention les Schtroumpfs, il faut rester dans
la forêt car tout autour, ce sont des marécages !
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DEROULEMENT :
- Les enfants sont dispersés le long de la ligne de fond.
- Ils doivent traverser le terrain pour se rendre
vers la ligne de fond opposée.
CONSIGNES :
- Traverser le terrain en courant.
- Rester à l’intérieur du terrain
- Quand on est touché, on perd la mémoire et on
aide Gargamel à attraper les autres.
VARIATIONS :
- Le Grand Schtroumpf peut les délivrer en
tapant dans leurs mains.
- Le Grand Schtroumpf donne de la potion pour
devenir invisible.
- Faire le jeu avec des ballons soit pour les
Schtroumpfs, soit pour Gargamel et Azraël, soit
pour tout le monde.
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DEVELOPPEMENT D’UNE SEQUENCE « VARIATIONS »
1-
CONTEXTE
CONSIGNES
COMPETENCES
DEGRE D’EXIGENCE
Les Schtroumpfs décident de
ramener des boulets à la
liégeoise en traversant la forêt
Les Schtroumpfs doivent rapporter
les boulets chez eux sans se faire
toucher par Gargamel et Azraël
- S’arrêter en
fonction de ce qui
est rencontré et en
fonction des
exigences
1) Pour dribbler …
(voir séquence 3)
Pour garder les boulets chauds, ils
doivent les faire rebondir
2-
Pour ne pas se faire attraper
par Gargamel et Azraël, ils
téléphonent à Astérix pour
avoir le numéro de GSM de
Panoramix
Ils voudraient posséder la
potion magique qui rend
invisible
3-
Gargamel n’est pas content !
Azraël n’attrape pas assez de
Schtroumpfs.
Il décide de faire appel à
un autre chat … un vrai
chat de gouttières !
Il téléphone à O’Mallet
Mais aujourd’hui, ils ont de la
potion magique de Panoramix !
Pour que la potion magique fasse
effet, les Schtroumpfs doivent faire :
Arrêt kangourou – ballon en mains
Ils deviennent alors invisibles !
(Gargamel ne les voit plus !!!)
- Faire un «arrêt »
correct en prenant
son ballon en mains
- Se déplacer en
dribblant
- Faire preuve
d’esprit stratégique.
Le dribble
Pour contrôler son ballon, il faut :
- positionner sa M. au-dessus du b.
- ouvrir les doigts
- toucher le b. avec tous les doigts
- faire rebondir le b. à côté de soi,
- double mvt vers le bas:
ext. du Bs, fouetté du poignet
- rester en contact avec
le b. le plus longtemps possible
2) Pour s’arrêter…
(voir séquence 1)
Variations :
Le kangourou
Arrêt 1 tps
les 2 pieds en même temps
genoux fléchis, corps en équilibre
après l’arrêt, ne plus bouger
Exiger un autre arrêt comme…
Le chat, le flamant rose ou le chatflamant rose (voir les trois sauts)
Conclusions
Conscients des limites de nos propos, nous pensons
néanmoins qu’une forme imagée et ludique d’apprentissage est bien mieux adaptée aux possibilités
d’enfants qu’un apprentissage spécifique. Nous pensons qu’un apprentissage tourné vers la compétition dans un sport collectif n’a pas vraiment d’intérêt avant 10-12 ans.
Dans les six séquences que nous venons de proposer,
il est certain que la plupart des enfants vont arrêter
de dribbler, perdre le contact avec le ballon, marcher
avec la balle en main, etc.
Cependant, ce n’est pas une raison pour leur casser le
plaisir de jouer, ni celui de lancer le ballon dans la cible.
Nous sommes conscients aussi que ce que nous
avons proposé ne constitue qu’une base de départ
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COMMUNAUTE FRANCAISE DE BELGIQUE –
Administration générale de l’enseignement et de la recherche scientifique, Document socles de compétences, Mai 1999.
CORNIA J.-L., Adapter la formation des jeunes à la réalité
du terrain, stage de formation entraîneur ADEPS, Loverval,
qui demande à être complétée par d’autres séances.
C’est pourquoi, parallèlement à ce référentiel,
nous utilisons des jeux d’équipes comme le jeu
de l’horloge, le rugby drill et autres formes de
course relais …
Parallèlement aussi, nous envisageons des formes
jouées et adaptées du basket en 5c5 en proposant
aux enfants des rencontres en 3c3, un projet pilote
mené en collaboration avec les instances du basket
francophone.
Ces options nous permettent d’amener progressivement les enfants à développer en toute sérénité
des comportements de « joueur habile ».
Cependant, nous insistons fortement pour que soit
bien comprise notre démarche qui s’inscrit dans un
processus d’enseignement dynamique, continu et
évolutif d’un jeu de coopération et d’opposition et
non dans un processus d’entraînement à un sport de
compétition.
En d’autres termes, notre regard sur le basket pour
en faire un outil éducatif repose sur une philosophie
simple :
Il faut que les enfants, quel que soit leur niveau, jouent,
jouent et jouent encore … dans des situations variées
qui leur permettront d’affiner la maîtrise de leurs habiletés personnelles et la compréhension d’un « esprit jeu
collectif ».
Cela nous semble indispensable avant de vouloir
jouer au basketball.
Bibliographie
ASSOCIATION CANADIENNE DES ENTRAÎNEURS, Parlons franchement des enfants et de sport, Les
Éd. de l’Homme, 1997.
14
juin 2000
CORNIA J.-L., La formation des jeunes, un concept à inventer, mémoire pour l’obtention du grade entraîneur ADEPS,
Herve, novembre 2002
CORNIA, J.-L., THIRION N, Education motrice et
sports de ballon de 5 à 8 ans, in L’École des années 2000,
Revue pédagogique de l’enseignant du maternel et du primaire ordinaire et spécial, Labor, Mai / Juin 1999.
CORNIA, J.-L., THIRION N, Projet pilote en province de
Liège – rencontres en 3c3, document interne à l’AWBB,
septembre 2004
CREVECOEUR, G. & SMETS, A., Jouer au basket,
Amphora, 1984.
DANDOY, W., Accéder à l’intelligibilité pédagogique des
socles de compétences, conférence - débat, Ougrée, 21 février
2000.
DURAND, M., L’enfant et le sport, P.U.F, 2000 ( 5e éd.).
FRANSQUET, J-P., Je joue au baby basket ( enfants de 4 à
7 ans ), UVCB.
LACOMBE, J., Le développement de l’enfant de la naissance
à 7 ans, De Boeck, 1996.
MURRAY, Th. R. & MICHEL, Cl., Théories du développement de l’enfant, De Boeck,1994.
PAOLETTI, E., Education et motricité, De Boeck, 2000
TARDIF, J., Pour un enseignement stratégique, Ed.
Logiques, 1992. ■
D É C O U V E R T E
Rope skipping
1
Premiers pas – premiers sauts
(1e partie)
Georges BONAVENTURE
Fédération d’Éducation physique
Introduction
1
Article adapté d’après
l’article homonyme paru dans
Revue de l’Education physique,
vol. 42., 1 & 2, pp. 23-30 et
58-62, avec l’aimable
collaboration de M. Georges
Bonaventure.
2
http://www2.katskip.be:
35750/watisropeskipping.asp
Activité ludique traditionnelle, aussi ancienne que
l’humanité, le saut à la corde n’était plus en vogue.
Elle est cependant en passe de retrouver une nouvelle jeunesse sous le nom de Rope skipping, terme
forgé en 1969 par Richard Cendali.2 Entraîneur de
football, cherchant à rendre plus attrayante la technique du saut sur place, il a développé, dans son
école fondamentale du Colorado, toutes sortes de
technique de saut, avec une ou deux cordes alternées.
En 1983, il fonde l’IRSO (International Rope skipping
Organization) et se lance dans une tournée mondiale
de démonstration, suscitant un intérêt immédiat.
Aussi le vocabulaire spécifique à cette discipline estil issu de la langue anglaise.
En 1991 est née en Belgique une section au sein de
l’équivalent néerlandophone de la Fédération
d’Éducation physique, précédant, en 1993, la création d’une ligue européenne, l’ERSO (European Rope
skipping Organization).
Un véritable engouement pour cette discipline
engendre désormais des compétitions dans le monde
entier. La Belgique s’est du reste distinguée au plus
haut niveau (deux médailles d’or et une de bronze
au championnat du monde à Séoul, par exemple).
On distingue deux grandes familles : le Single Rope
qui ne fait intervenir qu’un sauteur et une seule
corde et le Double dutch qui peut faire intervenir un
ou plusieurs sauteurs avec deux cordes alternées
tenues par deux partenaires supplémentaires.
L’une comme l’autre, ces deux formes ont donné
naissance à de nombreux exercices, en évolution
constante. En général, les compétitions font alterner
une partie Speed (vitesse) et une seconde, Freestyle
(Figures libres), un double jury cotant d’une part la
créativité, d’autre part la difficulté technique.
Le Rope skipping n’est donc pas un simple succédané du saut à la corde, mais une discipline neuve
alliant exercices techniques et acrobatiques, qui sollicitent de nombreuses compétences : rythme, rapidité, puissance, endurance et coordination.
À telle enseigne que de nombreux entraîneurs ont
intégré le Rope skipping, que ce soit dans le monde
du basket, de la boxe, du kickboxing, du football.
Le Rope skipping est parfois considéré comme un
« sport de fille ». Pourtant, les garçons qui le pratiquent se distinguent très souvent : leur puissance
leur permettent d’effectuer des figures spectaculaires,
notamment en duos ou groupes mixtes.
Ce premier article présente, dans une optique éducative, transposable à l’école, quelques fondamentaux du Rope skipping, discipline qui ne nécessite
ni infrastructure ni matériel coûteux : une corde à
sauter (entre 5 et 8 Euros) et une bonne paire de
chaussures, et c’est parti !
Benjamin Stassen
15
D É C O U V E R T E
“La possibilité
d’introduire le
saut à la corde
dans des projets
de spectacle et
de démonstration
rend l’activité
attrayante et
dynamisante…”
1. Rope skipping et compétences
1. Une bonne condition physique
Les vertus du saut à la corde sont bien connues sur
le plan du développement de la capacité aérobie.
Cette activité est donc indiquée dans l’enseignement aux enfants et aux jeunes adolescents.
Chez les sujets plus âgés, les filières anaérobie, la
force, la souplesse et la vélocité peuvent bénéficier
elles aussi de la pratique du Rope skipping.
2. Gestion et entretien de la santé
La possibilité d’introduire le saut à la corde dans
des projets de spectacle et de démonstration rend
l’activité attrayante et dynamisante pour les membres de clubs de loisirs actifs, avec le dénominateur
commun du plaisir, de la santé, de l’éthique, de l’intégration, etc.
16
3. Habiletés perceptivo-motrices
Au même titre que la gymnastique rythmique le
Rope skipping s’ouvre à un florilège varié de praxies,
des plus simples aux plus complexes. Les coordinations neuro-musculaires deviennent de plus en plus
élaborées au fil de l’enseignement.
Le répertoire extrêmement étendu des praxies individuelles, le travail en équipes, mixtes notamment,
ainsi que l’utilisation de cordes très longues – jusqu’à
20 personnes peuvent évoluer simultanément – font
du Rope skipping une activité très riche.
4. Sécurité
Le Rope skipping est une des activités les moins
connues des compagnies d’assurance : le danger y est
quasi nul, pour autant que les lois qui gouvernent
l’intensité de l’effort physique à l’école, ainsi que
les précautions de sécurité passive (revêtement de
sol, équipement du pratiquant) et active (échauffement préalable et stretching en fin de séance) soient
bien respectées.
5. Le corps, moyen d’expression
Le Rope skipping partage avec les autres formes de la
gymnastique et de la danse, et avec toutes les activités sportives comportant une connotation artistique,
l’obligation de donner au mouvement une valeur
esthétique ; ici aussi, le mouvement doit avoir une
âme.
6. La culture
La codification de l’activité Rope skipping lui a
conféré une universalité culturelle au même titre
que tous les autres sports. Le saut à la corde, jeu traditionnel de jadis, peut se prêter à des perspectives
dans l’espace et dans le temps, dans l’ethnologie et
dans l’histoire.
D É C O U V E R T E
7. le développement des structures opératoires des
actes et des pensées
Le développement de l’image du corps, du schéma
corporel, de l’organisation dans l’espace et dans le
temps, est favorisé par le Rope skipping, dans une
mesure qui n’est pas inférieure à celle qui est
reconnue à bien d’autres activités perceptivomotrices. C’est une pratique sportive dont l’introduction peut être chaudement recommandée
à l’école.
Les jeux traditionnels ne sont jamais gratuits : même
si les enfants de jadis n’en étaient pas conscients, les
jeux avec ballon, corde, cerceau, billes, toupies, etc.,
contribuaient à la construction des personnalités,
tant motrices que mentales, socio-affectives et souvent aussi artistiques.
Toujours au nombre des compétences transversales, la complexification progressive des praxies du
saut à la corde donnent au professeur l’occasion
d’attirer l’attention des élèves sur les attitudes mentales et les manières d’apprendre, ainsi que sur les
lois scientifiques, physiologiques et biomécaniques,
qui gouvernent la réussite des actions, dès qu’elles
deviennent quelque peu élaborées.
3
Des cordes de 2.40 m,
2.60 m et 2.90 m coûtent
entre 5 et 7 € auprès de la
Fédération d’Education
physique (04/223 59 55 –
[email protected]).
8. Les attitudes socio-affectives
Les exigences de l’activité s’élèvent rapidement à un
niveau qui postule du pratiquant une acceptation de
l’effort, un sens de l’apprentissage, une volonté et
une application constantes. Elle peut être exploitée
à l’école dans le sens de la formation du caractère.
Le développement de la créativité s’y trouve également favorisé, tant les possibilités offertes à l’invention sont infinies.
Retenons également que la corde peut être manipulée par des équipes de skippers et que la socialisation
des enfants y trouvera matière à développement
constant.
Un aspect non négligeable : l’équipement et le matériel ne nécessitent qu’un investissement financier
négligeable : une bonne paire de chaussures de sport
(à hautes tiges de préférence) et une corde.
Les cordes sont munies de poignées dans lesquelles
elles peuvent tourner grâce à un petit écrou carré. La
longueur de la corde dépend de la taille des sauteurs : le sauteur tenant un bout de la corde dans
chaque main et se plaçant debout, pieds joints, sur la
corde, les deux poignées doivent arriver sous les aisselles (Fig. 1.).3
2. Programme pour les débutants
2.1. Les bases
2.1.1. Sauter dans la corde tournée par deux partenaires
A. Saut simple : le sauteur, bras libres ou mains
aux hanches ou bras croisés derrière le dos, saute
par-dessus la corde à chaque passage de celle-ci sous
ses pieds rassemblés. Au début, les partenaires adaptent la vitesse de la corde et font glisser celle-ci sous
les pieds du débutant.
B. Même travail, mais le sauteur saute deux fois par
tour de corde : il saute donc une fois quand la corde
passe sous ses pieds rassemblés, et une fois sur place
quand la corde passe au-dessus de sa tête.
C. Saut alternatif : le sauteur saute alternativement
sur un pied, puis sur l’autre à chaque passage de la
corde sous ses pieds : il « trottine » sur place dans
la corde.
17
D É C O U V E R T E
Le saut alternatif peut être simple comme en A. ou
redoublé comme en B. Dans ce dernier cas, le sauteur effectue deux sauts sur le même pied à chaque
tour de corde.
2.1.3. Sauter seul
2.1.2. Sauter dans la corde avec un seul partenaire
18
Un partenaire tient un bout de la corde et le sauteur
tient l’autre bout. Le travail s’effectue comme en
2.1.1. : saut simple, saut redoublé, saut alternatif.
Le sauteur tient un bout de la corde dans chaque
main et effectue le travail décrit en 2.1.1. et 1.2.
Dans le cas du saut alternatif simple, il peut rester
sur place ou bien avancer : courir dans la corde.
Remarques
Les sauteurs débutants se caractérisent souvent par
divers comportements instinctifs qu’il convient de
développer ou de rectifier.
D É C O U V E R T E
-
La corde doit être tenue par ses poignées, sans
crispation des doigts ; les avant-bras sont fléchis
à un peu plus de 90°, ouverts obliquement vers
l’extérieur ; les mains sont donc portées en
avant du plan du corps ; la mobilisation de la
corde se localise au niveau de l’articulation des
poignets uniquement.
-
Les débutants sautent beaucoup plus haut que ne
le justifie le diamètre de la corde : il faut donc les
inviter à « glisser la corde sous leurs pieds » plutôt que de « sauter par-dessus la corde » ;
Ils retirent leurs jambes fléchies sous le siège et
leur centre de gravité reste à la même hauteur ;
cette attitude témoigne d’un manque de tonicité
-
corporelle : l’impulsion donnée par les jambes
ne se transmet pas au centre de gravité du corps.
-
Ils ne conservent pas les jambes jointes et tendues lors des sauts simples et redoublés ; on
peut les aider à prendre conscience de la technique correcte en leur demandant de maintenir
un mouchoir de poche entre les talons : le
mouchoir ne doit pas tomber tout au long de la
séquence des sauts.
19
D É C O U V E R T E
3. Les brevets scolaires
-
L’aile néerlandophone de la Fédération royale belge
d’Éducation physique a publié des programmes de
brevets à l’usage des écoles et des clubs débutants.
L’objectif est de donner d’emblée un projet dans
lequel les nouveaux venus peuvent s’investir.
Les brevets se composent d’une série de praxies isolées. Les candidats brevetés doivent exécuter 10 fois
chaque praxie et en réussir au minimum 5.
-
3.1. Premier brevet « Rope skipping accueil »
Le premier brevet se compose de 10 éléments fondamentaux. Les termes techniques sont proposés en
anglais, avec une traduction française quand c’est
possible et nécessaire.
3.1.1. Side swing
-
balancer la corde à la droite du corps, avec la
main gauche au-dessus de la main droite ;
quand la corde est au-dessus de la tête, écarter
les mains pour effectuer un nouveau saut simple
dans la corde ;
enchaîner les séquences.
Qualité du mouvement
- lors de ses balancements à côté du corps (side
swing), la corde tenue à deux mains doit s’inscrire dans un plan sagittal, bien perpendiculaire
à celui des épaules ;
- il est conseillé de tonifier le corps pour que l’impulsion soit donnée exclusivement au niveau de
l’articulation des chevilles ; genoux et hanches
restent tendus autant que possible ;
- il est inutile de sauter trop haut : faire glisser la
corde sous les pieds !
- le buste et la tête participent au caractère expressif du mouvement.
3.1.2. « Side straddle » (position écartée)
20
Technique
- position de départ : le sauteur est debout, pieds
joints, la corde tenue un bout dans chaque
main, derrière les talons ;
- élancer la corde vers le haut et joindre les deux
mains au-dessus de la tête ;
- balancer la corde à la gauche du corps, où elle
effectue un tour complet dans le sens de l’horloge ; la main droite est placée au-dessus de la
main gauche ;
- quand la corde est au-dessus de la tête, écarter
les deux mains et effectuer un saut simple dans
la corde ;
Technique
- position de départ : le sauteur est debout, pieds
joints, la corde tenue un bout dans chaque
main, derrière les pieds ;
- élancer la corde vers le haut et la ramener vers
l’avant (tourner « à l’endroit ») ;
- sauter alternativement en station écartée (side
straddle), puis pieds joints à chaque passage de la
corde sous les pieds.
D É C O U V E R T E
Qualité du mouvement
- ne pas écarter exagérément les pieds lors du saut
en station écartée, ce qui compromettrait la
légèreté du saut ;
- observer toutes les recommandations émises lors
du side swing : tonicité, localisation de l’impulsion aux chevilles, saut de hauteur appropriée,
expressivité du buste et de la tête.
3.1.3. « Forward straddle »
Technique
L’élément est identique au précédent, mais l’écartement des pieds se fait dans le plan sagittal (forward
straddle) et non plus latéral (side straddle).
Il comporte une succession de sauts avec écartement des pieds dans le plan antéro-postérieur, puis
de rassemblement des pieds, à chaque tour de corde.
La qualité du mouvement est conditionnée par les
mêmes consignes que lors de la praxie précédente.
21
D É C O U V E R T E
3.1.4. « Skier »
L’élément rappelle le mouvement de godille, bien
connu des skieurs confirmés.
Il s’agit d’un saut simple dans la corde, le sauteur
prenant appui sur ses deux pieds joints, alternativement à gauche et à droite de son point de départ.
Les jambes restent bien jointes.
Ici aussi, la qualité du mouvement se mesure au
respect des consignes proposées pour les praxies qui
précèdent.
3.1.5. « Bell » (la cloche)
22
Cette cinquième praxie du premier programme est
identique à la précédente, mais les bonds du sauteur
se fond alternativement en avant et en arrière du
point de départ (bell) et non plus à gauche et à
droite (skier).
Mêmes consignes de qualité.
3.1.6. « Criss cross » (la corde croisée)
Technique de l’élément
- départ : le sauteur effectue un premier saut simple, comme décrit dans les praxies de base ;
- lors du second tour de corde, le sauteur croise
ses bras devant le corps et saute donc pieds
joints dans la corde croisée (criss cross) ;
- il ramène la corde par derrière le corps et effectue un nouveau saut simple, pieds joints ;
- il effectue un deuxième criss cross en inversant la
position de ses bras par rapport au premier saut
dans la corde croisée.
Qualités du mouvement
Les premiers essais de criss cross sont rarement couronnés de succès. Il faut que le débutant prenne
conscience de critères techniques qui ne sont pas
instinctifs :
- très fréquemment, le débutant ne croise pas
assez les bras : l’écart entre les deux moitiés de
la corde est inférieur aux dimensions latérales du
corps, lequel ne peut pas passer dans cette porte
trop étroite ; il faut faire prendre conscience
de la position des mains, nettement au-delà des
flancs ;
- souvent aussi, le débutant conserve les mains
trop haut, et la corde ne passe pas en dessous des
pieds ; il faut prendre conscience de la position des mains au niveau des crêtes iliaques, un
peu plus bas que les hanches ;
D É C O U V E R T E
-
quand ces astuces techniques sont acquises, le
criss cross peut s’effectuer en localisant la mobilisation de la corde à l’articulation des poignets,
ce qui sera bien utile lors des développements
ultérieurs de cette praxie.
3.1.7. « Twister »
Le dessus du corps (buste et tête) reste face vers l’avant, mais le bas du corps, à partir des hanches, se
tourne d’un quart de tour à chaque saut (twister).
Il est possible de twister en quatre temps, en intercalant un saut simple entre chaque twist (twist à
gauche, de face, à droite, de face) ; on peut aussi
twister en deux temps, sans sauts intermédiaires
(twist à gauche, à droite). Cette seconde formule
est retenue pour le brevet.
Technique de l’élément
- départ : debout, pieds joints, corde tenue ouverte au
sol derrière les talons, une poignée dans chaque main ;
- élancer la corde vers le haut pour qu’elle passe
ouverte au-dessus de la tête ;
- rapprocher les mains et superposer la main gauche à la main droite ;
- faire tourner la corde à la droite du corps, dans un
plan perpendiculaire à celui des épaules (side swing) ;
Effectuer ensuite un saut dans la corde croisée
(criss cross), bras gauche au-dessus du droit ;
- en ramenant la corde derrière le dos et au-dessus
de la tête, rapprocher les mains et superposer
cette fois la main droite à la main gauche ;
- effectuer un second tour de corde (side swing) à
la gauche du corps ;
- sauter dans la corde croisée (criss cross), le bras
droit étant au-dessus du bras gauche ;
- enchaîner les cercles de corde à côté du corps et
les sauts dans la corde croisée en alternant
chaque fois la position des bras et des mains.
Qualités du mouvement
cf. 3.1.1. et 3.1.6.
3.1.9. « Double under » (saut avec double
tour de corde)
3.1.8. « Side swing criss cross »
Nous affaire ici à une combinaison des exercices 3.1
à 3.6.
Dans cette figure, le sauteur fait passer la corde deux
fois sous ses pieds sur le temps d’un seul saut.
Des éléments de ce premier brevet, c’est certainement le plus difficile.
En effet, les débutants laissent jouer à plein leurs
conduites instinctives inopportunes ; ils peuvent
également manquer d’une capacité requise : la vélocité dans le mouvement des poignets.
23
D É C O U V E R T E
Technique de l’élément
- départ : debout, pieds joints, corde ouverte
tenue au sol derrière les talons, une poignée
dans chaque main ;
- élancer la corde vers le haut et devant le corps,
sauter verticalement et faire passer la corde deux
fois sous les pieds avant de retomber.
- dans la pratique, le saut avec double tour de
corde est précédé d’un ou de plusieurs autres
sauts, simples ou redoublés ;
- enchaîner un minimum de quatre sauts avec
double tour de corde.
Qualité du mouvement
- le débutant peut être victime de son incapacité
à faire tourner la corde assez vite (manque de
vélocité). Pour s’en assurer, inviter le débutant à
sauter sur place en faisant tourner à côté du
corps (side swing) une corde dont les deux poignées sont tenues dans une seule main : la
corde fait-elle 2 tours pendant que le sauteur est
détaché du sol ?
- la tonicité corporelle est capitale : le centre de
gravité du sujet doit s’élever assez que pour permettre le double passage de la corde. Or, le
débutant tend à retirer les talons sous les fesses,
sans que son centre de gravité ne s’élève (cf. Fig.
6) : si, par exception, les pieds n’ont pas accroché la corde, il sera malgré tout impossible d’enchaîner un deuxième saut.
Il faut que le centre de gravité, dont le nombril
représente l’élément directement observable, s’élève à la verticale ;
- il est également très important de placer les
avant-bras dans une position correcte ; souvent, les débutants fléchissent les coudes à angle
aigu ou tirent les mains vers l’arrière, dans l’axe
transversal du corps, sources d’échec : la position correcte des avant-bras est décrite à l’élément 3.1.1. : angle aux coudes légèrement
supérieur à 90°, avant-bras dirigés obliquement
vers l’avant et le dehors, mains portées en avant
du plan du corps ; il est également essentiel
que les coudes soient collés au corps ;
- il importe aussi de localiser l’action mobilisatrice
de la corde à l’articulation des poignets ; faire
intervenir les coudes ou les épaules rendrait le
mouvement trop lent et le double passage de la
corde serait impossible.
24
3.1.10. « Speed » (vélocité)
Les compétitions de Rope skipping comportent des
épreuves de vélocité : les concurrent sautent un
nombre maximum de fois en une unité de temps ;
les sauts sont successivement effectués à pieds joints,
puis d’un pied sur l’autre ; des juges comptent le
nombre de sauts réussis et l’affichent à l’intention
des spectateurs.
Il était donc normal que la vitesse (speed) soit incluse
dès le départ dans les brevets pour débutants.
Il s’agit en l’occurrence, pour obtenir le premier
brevet, de réussir un minimum de 25 sauts en
l’espace de 30 secondes.
Si le sauteur accroche la corde, il doit repartir le
plus vite possible, car seuls les sauts réussis sont
comptabilisés.
Technique de l’élément
- départ : debout pieds joints, corde ouverte
tenue par les deux poignées derrière les talons ;
- élancer la corde par-dessus la tête et sauter
autant de fois que possible en 30 secondes ; au
début, un partenaire peut aider le sauteur en
lui donnant un signal sonore toutes les cinq
secondes par exemple ;
- pour ce premier brevet, le sauteur a le choix
entre le saut à pieds rassemblés ou bien le saut
un pied après l’autre (courir sur place dans la
corde).
D É C O U V E R T E
Qualité du mouvement
L’obligation de vitesse impose une technique de saut
appropriée : on comprendra aisément que les déplacement verticaux du centre de gravité sont inopportuns, parce qu’ils consommeraient trop de
temps.
Le sauteur doit donc :
- pencher le buste légèrement en avant pour placer le centre de gravité général de son corps à la
verticale des points d’appui au sol ; les bras de
levier et donc le moment de la force résistance
en seront réduits d’autant ;
- soulever ses pieds d’une hauteur minimale, sans
transmettre le mouvement à tout son corps, ce
qui ferait perdre du temps ; la technique est
donc opposée à celle qui a été décrite précédemment, tout spécialement à l’occasion du
double tour de corde (double under) ;
-
placer les avant-bras obliques en avant et en
dehors, avec les coudes légèrement plus ouverts
encore que précédemment, les mains se trouvant donc placées plus bas devant le corps ;
- en gardant les semelles au sol plutôt qu’en sautant sur la pointe des pieds, le sauteur localise le
mouvement aux articulations des hanches et des
genoux, plutôt qu’à celles des chevilles dont les
muscles sont moins puissants.
Il est bien évident que les éléments repris au programme de ce premier brevet s’ouvrent à de multiples variantes et intensifications, décrites dans la littérature spécialisée.
Bibliographie
Nadine DE RIDDER, Rope skipping in school en club, Gent,
Publicatiefonds voor Lichaamelijke Opvoding, monographie n° 39. ■
25
I N F O R M A T I O N
Un coup de pouce !
Stages de découverte et affiliation
à un club ne sont pas gratuits. De
là l'idée - bienvenue ! - d'un coup
de pouce pour les plus démunis.
U
ne étude réalisée par l’Observatoire de la Jeunesse le confirme : en Communauté française, plus de 16% de jeunes de 6 à 18 ans font partie de la population dite “fragilisée”.
Autrement dit, précise M. Claude Eerdekens, ministre en charge des Sports à la Communauté française, “un jeune sur six peut connaître des difficultés
pour intégrer clubs ou stages sportifs en communauté française”.
Ce constat a incité le Ministre des Sports et le ministre fédéral de l’Intégration sociale, M. Christian
Dupont, à unir leurs efforts pour rendre plus accessible la pratique du sport pour les jeunes âgés de 6 à
26
18 ans dont les parents émargent auprès d’un CPAS.
A cet effet, les deux Ministres ont chacun dégagé
825 000 Euros. Ces montants permettront aux CPAS
d’acheter une certaine quantité de chèques sports.
Le nombre de chèques attribué à chaque CPAS sera
fonction, notamment, du nombre de jeunes, d’ayants
droit dans chaque commune et de personnes d’origine étrangère inscrites au registre des étrangers et
bénéficiant d’une aide sociale ainsi que du revenu
moyen par habitant comparé à celui de la Région.
Chaque CPAS déterminera le coût d’intervention
pour l’inscription dans un club ou un stage et distribuera les chèques sports, dont la valeur faciale
sera doublée grâce à l’intervention de la Communauté française.
Les premiers chèques sport sont annoncés pour la
rentrée 2005-2006, période très favorable aux
inscriptions dans les clubs.
Une initiative à suivre. À encourager. À… utiliser !
■
À
L I V R E S
O U V E R T S
À livres ouverts
Danse, gym’ rythmique
et acrosport
Danse, gym’ rythmique et acrosport
utilisent l’enchaînement d’actions ou
de figures corporelles sur un support
sonore dont l’aboutissement est la
démonstration devant des spectateurs.
La gym’ rythmique utilise des engins,
parfois présents en danse mais absents
en acrosport, lequel privilégie l’exploit
sur l’expression émotive, d’où une
grande diversité dans l’apprentissage
et… l’évaluation.
C. Catteau et A.-M. Havage proposent aux enseignants une méthode
d’enseignement fournissant les repères
essentiels (modes d’entrée, indicateurs
de progrès…) adaptés aux enfants de 3
à 12 ans. Les auteurs ont eu à cœur de
dépasser le cadre ponctuel pour construire de véritables unités d’apprentissage. Leurs associations multiples permettent d’élaborer un programme
assez souple, susceptible d’accompagner les progrès, rarement linéaires !
De nombreuses situations, illustrées
par des croquis d’une grande lisibilité
et commentées par des textes concis,
rendent ce manuel particulièrement
attrayant et pratique : musique !
C. CATTEAU, C. et A.-M. HAVAGE,
Danse, acrosport, gymnastique rythmique
- Activités artistiques pour les 3-13 ans,
Éd. EPS, Coll. « Activité sportive et
Éducation », 2004, 160 p.
Dans la DH, vous trouverez
aussi bien les champions
de Première Division que
le petit champion
de la maison.
Chaque matin, votre sport régional est dans votre DH.
27
À
L I V R E S
O U V E R T S
L’entraînement
Figure médiatisée, souvent charismatique, l’entraîneur renommé est devenu
acteur à part entière de la pratique
sportive. Mais comment agit-il concrètement ? Comment expliquer que certains réussissent (par athlètes interposés) et d’autres pas ?
Pour répondre à ces questions, les
auteurs ont choisi d’aborder l’activité
des entraîneurs en situation. Une
approche qui permet de dépasser l’opposition entre la conception scientifique et celle, moins cartésienne, d’un
collectif créatif.
Selon un dilemme classique, l’entraînement se réduirait-il à l’application
de règles codifiées ou serait-il une
improvisation permanente ?
Entre ces deux extrêmes, un va-et-vient
permanent entre principes objectifs
(normes, valeurs, croyances) et interaction créatrice permet aux auteurs de
28
montrer les limites des théories de l’entraînement face à la glorieuse incertitude du sport.
En effet, pourquoi certains entraîneurs
sont-ils considérés comme des experts,
plus efficaces que d’autres ? Comment
optimisent-ils le contexte de la performance sportive ? Comment développer une réactivité pour s’adapter aux
situations (de jeu, d’athlètes) nécessairement particulières ? Comment se
transmet ce savoir-faire ?
Ce petit ouvrage n’est donc pas un
énième manuel sur l’entraînement,
mais un véritable petit remue-méninges offrant un regard inhabituel sur ce
que vivent les entraîneurs quand ils
entraînent…
SAURY, Jacques & SÈVE, Carole,
L’entraînement, Éd. EPS, Coll.
« Pour l’action », 2004, 127 p.
À
Football
Il en va du football comme de la plupart des sports collectifs : l’un des
écueils souvent rencontrés par les
entraîneurs est la répétition monotone
de gestes et de jeux qui finissent par
lasser les joueurs. Or, il est indispensable de stimuler l’acquisition de la maîtrise du ballon dans tous les compartiments de jeux.
Aussi les 200 jeux à thèmes proposés
par M. Dumont nous paraissent-ils
bienvenus. Ce volume fait suite à une
première livraison dont il reprend la
méthode désormais largement plébiscitée par le public : présenter les différentes zones du terrain utilisées et les
thèmes, classés sous forme de fiches.
Marquage, contre-attaque, soutien, jeu
en profondeur, mobilité, tirs au but et
d’autres thèmes, déjà abordés dans le
premier volume, font l’objet de nouveaux jeux tandis que les passes, le duel,
le tacle et le dribble sont enfin abordés.
Grâce à une présentation très structurée par thèmes classés et jeux numérotés, soutenue par l’utilisation de fiches
standardisées (objectif, organisation,
durée, matériel, consignes, le tout illustré par un schéma de situation très
clair), ce manuel propose aux éducateurs et entraîneurs une très grande
L I V R E S
O U V E R T S
diversité de séances afin de faire travailler les différents thèmes nécessaires
à une bonne circulation du ballon.
Sans conteste un outil précieux sur le
terrain !
DUMONT, Michel, Football 200 jeux à thèmes, Éd. AMPHORA,
Coll. « Pour l’action », 2003, 224 p.
29
À
L I V R E S
O U V E R T S
Cardio-training
D’abord restreint aux salles de mise en
forme ou en condition physique, l’usage de machines ou ergomètres de
toutes espèces, de plus en plus perfectionnés, s’est généralisé pour gagner
jusqu’à nos appartements.
Mais à quoi bon investir des sommes
parfois rondelettes si l’on ignore les
tenants et les aboutissants de leur utilisation rationnelle. Car bien au-delà de
la maîtrise technique des engins, prime
avant tout une bonne connaissance du
fonctionnement de cette merveilleuse
machine qu’est le corps humain !
A cet égard, Enseignement et pratique du
Cardio-training de Laurent Paquet s’avère une introduction des mieux venues.
D’une parfaite lisibilité, même pour le
néophyte, ces notions quelque peu ésotériques pour la majorité que son
VO2max, PMA et VMA deviennent
aussi limpides que la sueur qui
humecte délicatement votre front.
Les notions de base de l’adaptation du
cœur à l’effort se lisent dès lors à livre
ouvert et l’on peut, selon sa condition
physique, son âge et son poids, entreprendre des programmes mûrement
30
réfléchis de remise en forme et d’entraînement, parfois pointu sans le
moindre risque et avec une compréhension parfaite des enjeux en cours et
des espoirs permis.
D’autant plus que l’auteur a eu la judicieuse idée de partager son expérience
en matière de diététique et de proposer
des exercices modulés selon le niveau
d’entraînement du lecteur. En un mot :
hautement recommandable !
PAQUET, Laurent, Enseignement et
pratique du Cardio-training - Méthode
optimum pour des résultats garantis,
Éd CHIRON, Coll. « Sports Pratique »,
2004, 236 p.
La course de haies
On connaît déjà l’excellente collection
« L’EPS en poche » (Cf # 7) : allégé
de tout propos théorique, ces petits
volumes bien illustrés plongent d’entrée de jeu le lecteur en situation pédagogique : avec les yeux de l’enseignant,
on observe une classe en phase d’initiation, avec le sentiment d’un joyeux
désordre ! Manière de percevoir les
attitudes contre-productives et les lacu-
nes à combler !
La collection accueille un volume
consacré à la course de haies, la plus
“technique” de toutes les courses.
Autant dire que toute improvisation
bâclée est sanctionnée par des chutes
(de haies ou de coureurs, c’est selon) !
On en apprécie d’autant mieux les pistes pédagogiques proposées par les
auteurs pour franchir les haies plus efficacement. Ce qui passe par la conquête
de l’équilibre en course, et donc un
ajustement aux obstacles grâce à des
foulées bien adaptées… sans perdre de
vue le maintien de la vitesse…
Efficacité, ajustement et vitesse : ces
trois axes servent également de balises à
la dernière partie, spécifiquement
conçue pour structurer une méthode
d’apprentissage. Les auteurs proposent
en effet des canevas de situations et
d’exercices bien choisis, car cette collection est bien entendu destinée aux
enseignants et entraîneurs avant tout !
PRADET, Michel & SOLER, Alain,
Enseignement La course de haies en
situation - Observer et interveni, Éd EPS,
Coll. « L’EPS en poche », 2004, 236 p.
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2005
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Ministère de la Communauté française
Direction générale du sport (Adeps)
Responsable de la publication
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Administration générale de l’enseignement
et de la recherche scientifique
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Coordinateur
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Éduca-Santé
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Espace Santé
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Observatoire de la Santé du Hainaut
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Michel Demarteau
Abonnements (2005)
4 numéros l’an
Belgique : 20 € - Étranger : 30 €
Graphisme
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Dessins
© Thierry Schommers ([email protected])
(Au bout du crayon asbl)
Photographies
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Rope skipping : BVLO - www.bvlo.be
Basket : Jean-Luc Cornia
Impression
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