Le Ministère de Paul

Transcription

Le Ministère de Paul
Le Ministère de Paul
Expliqué aux anciens d’Éphèse (Actes 20. 17-38)
Quelques mots d’introduction
L’apôtre Paul a fait plusieurs voyages, parfois d’une longue durée. Au cours d’un voyage d’environ cinq
ans, après un long circuit en Macédoine et en Grèce, l’apôtre était de retour dans la région d’Éphèse.
C’était probablement au début de l’année 57 après Christ, vers la fin de son troisième voyage
missionnaire qu’il avait commencé depuis Antioche en Syrie (Act. 18. 22). Antérieurement, Paul avait
œuvré trois ans à Éphèse, où il avait communiqué « des choses qui étaient profitables » (ch. 19 et 20. 1821).
Ensuite, en plusieurs régions où il avait travaillé auparavant, il avait commencé à organiser une collecte
spéciale pour les croyants et pour les pauvres de Jérusalem. Sur son chemin de retour là-bas (Act. 20. 2224), Paul avait appelé auprès de lui les anciens parmi les croyants d’Éphèse pour les voir encore une fois
et leur dire « au revoir ». L’exemple de Paul comme serviteur (en vrai vainqueur) et son amour pour le
Seigneur, sont d’importants sujets parmi beaucoup d’autres en Actes 20. Les pages suivantes résument
quelques points saillants du ministère de Paul et de sa personne, un modèle pour chaque croyant du passé
et du temps présent (1 Cor. 11. 1).
Un nouveau témoignage de la part du Christ glorifié
Le livre des Actes décrit comment Christ, ressuscité et exalté dans le ciel, a commencé une nouvelle
œuvre. Aussi, Il la dirige du ciel et le continue jusqu’à ce jour, s’adressant à chaque être humain. Par le
fait même que Christ avait été rejeté par son propre peuple et aussi des nations, il n’existe plus de
différence – devant Dieu – entre les Juifs et les nations ou les gentils. Cette absence de différences était
une situation complètement nouvelle et cela est expliqué en Romains 3 et, avec plus de détails, en Galates
chs. 3-5. D’ailleurs, cet état de choses représente un contraste évident avec le service du Seigneur Jésus
lorsqu’il était sur la terre. Il travaillait seulement pour la maison d’Israël (Matt. 15. 24), et malgré ce
fidèle service, Israël l’a rejeté (Matt. 23. 37).
Ce rejet par son peuple avait été prévu, Dieu l’ayant d’avance annoncé par ses prophètes de l’Ancien
Testament, par exemple en Ésaïe chs. 49, 50 et 53. En effet, Christ a accompli le plan de Dieu et achevé
l’œuvre de la rédemption : pour la gloire de Dieu et pour notre salut. Ensuite, après son exaltation au ciel,
il a envoyé un message nouveau selon lequel il n’y a pas de différence : « car tous ont péché et sont privés
de la gloire de Dieu » (Rom. 3. 23). C’est pourquoi Paul rendait témoignage et aux Juifs et aux Grecs
(Act. 20. 21).
L’état rebelle et égaré de la race humaine nécessite la repentance (un retour à Dieu, v. plus loin), un
changement indispensable pour être en règle avec Dieu. Les croyants d’entre les Juifs et d’entre les
nations sont donc maintenant placés sur la même base et cela pour toute la période de la grâce. Après
l’enlèvement de l’Église, il y aura à nouveau de grandes différences entre Juifs et nations, comme c’était
le cas dans l’Ancien Testament et aussi pendant le service de Christ lorsqu’il était sur la terre.
Maintenant, dans le temps de la grâce, il y a donc un seul peuple identifié avec Christ glorifié au ciel.
L’Esprit de Dieu demeure dans tous les croyants (1 Cor. 12. 13) qui forment un seul corps et une famille
« dans le Seigneur » (Éph. 2. 12-22; 4. 1-6). En même temps, ils sont un seul troupeau, placé sous le seul
bon Berger (Jean 10. 16).
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Comment peut-on entrer dans cette nouvelle relation et en jouir?
L’apôtre Paul avait reçu une grande grâce de la part de Christ qui lui avait donné une position spéciale
pour recevoir et communiquer les pensées de Dieu (1 Tim. 1. 11-16; 2 Tim. 1. 10-14). Paul avait reçu
plusieurs dons pour pouvoir proclamer, présenter et expliquer des choses profondes. Selon cet appel et
cette capacité, les tâches que Paul s’était vu confier l’ont conduit à insister auprès des Juifs et des Grecs.
Insister veut dire : rendre témoignage d’une façon solennelle (Act. 20. 21 et 24). Le service que Paul avait
reçu de la part de Dieu, est souvent appelé son ministère.
Ce ministère de Paul comporte quatre aspects fondamentaux, qui sont comme quatre piliers nécessaires
pour former le fondement solide d’une maison. Ces quatre « piliers » représentent des concepts divins et
se réfèrent à :
1. La repentance envers Dieu (v. 21), ce qui va ensemble avec la foi en/envers notre Seigneur Jésus
Christ ;
2. L’évangile ou « la bonne nouvelle » de la grâce de Dieu (v. 24) ;
3. La proclamation du royaume de Dieu (v. 25) ;
4. La déclaration de tout le conseil de Dieu (v. 27).
Ces quatre points représentent plusieurs sujets qui sont indiqués par des mots-clés (soulignés en italiques).
Dans la liste de ces points il est facile à noter le progrès dans les pensées de Dieu envers les croyants
parmi les Juifs et les Grecs dans la période de la grâce.
En haut nous avons considéré les points saillants du ministère de l’apôtre Paul. Dans les pages suivantes
nous résumons brièvement les quatre piliers de son service spécial.
(1) Premier pilier du Ministère de Paul : la repentance et la foi
A. La REPENTANCE :
1. Il s’agit d’un changement radical et profond des pensées et de l’entendement, incluant le
jugement de soi-même devant Dieu, en appliquant ses standards justes et saints.
2. Ce changement est aussi un retour à Dieu (la conversion), en réalisant qu’il n’y a pas de
ressources en soi-même: un demi-tour vers Dieu (« U-turn »).
B. La FOI :
Elle consiste à mettre sa confiance en Christ, en se soumettant à Lui (contraste : « la chute », Gen.
3).
Pour une personne qui manifeste l’une et l’autre, Dieu a une bonne nouvelle (v. le pilier suivant). En
Actes 26. 20, devant le roi Agrippa, Paul résumait ce premier point ainsi : « … de se repentir et de se
tourner vers Dieu, en faisant des œuvres convenables à la repentance ».
(2) Second pilier : l’évangile de la grâce de Dieu
Paul lui-même avait été saisi par cette grâce (faveur imméritée) pour (1) être sauvé de la perdition et (2)
pour être adopté comme un fils de Dieu ; (3) ensuite, il est devenu un instrument dévoué du Maitre :
(a) pour répandre ce message de la grâce :
• son efficacité merveilleuse, comme vue dans une transformation complète (Phil. 3. 4-12; 1 Tim.
1. 13-16);
• sa grandeur et son étendu (voir le fils prodigue, Luc 15), comme démontrés en Saul de Tarse,
un modèle pour tous ceux qui croient (1 Tim. 1. 16; 2 Tim. 1. 9; Gal. 1. 13-16) ;
2
(b) pour communiquer « les richesses insondables de Christ », représentant l’administration de la grâce de
Dieu (Éph. 3. 2-12).
(3) Troisième pilier : le royaume de Dieu
Dieu veut placer toutes choses entre les mains d’un Homme. Le premier homme a manqué, c.-à-d. Adam
et toute la race humaine qu’il représente (Rom. 5. 12-21). Mais le Second Homme, le dernier Adam, qui
est notre Seigneur Jésus, n’a jamais manqué. Une fois ressuscité, le Seigneur a, pendant 40 jours, parlé
des choses qui regardent le royaume de Dieu, avant de monter au ciel (Act. 1:3). L’emphase actuelle est
sur le caractère du royaume pendant que le Roi est « absent » : ses droits sont proclamés partout et les
disciples se soumettent à son autorité et à ses droits. Il va revenir pour régner (Act. 1. 6-7) mais entre
temps ses disciples (tous les vrais croyants) le reconnaissent et l’honorent comme Seigneur (cf. 8. 12; 14.
22) dans un monde qui l’a rejeté. Ce sujet a une grande place dans le ministère de Paul, qui a proclamé le
royaume de Dieu (Act. 19. 8; 20. 25; 28. 23, 31) et écrit beaucoup sur ce sujet important, une étude en soi
(Rom. 14:17; 1 Cor. 4:20; Gal. 5:21; Éph. 5:5; Col. 1:13; 4:11; 1 Thes. 2:12; 2 Thes. 1:5). L’importance
pragmatique du royaume se résume ainsi : on ne peut pas mettre les pensées de Dieu en pratique sans se
soumettre à l’autorité du Seigneur Jésus (qui est le Roi).
(4) Quatrième pilier : le conseil ou le propos de Dieu
Le propos ou le plan de Dieu révélé dans le temps de la grâce est unique à plusieurs égards :
1. Au-dessus et avant les plans divins pour Israël et pour les nations sur la terre ;
2. L’assemblée du Dieu vivant était dans ses plans dès avant la fondation du monde.
Ce concept est appelé : « le mystère de Christ » et « le propos éternel » (Éph. 3. 4-11; 2 Tim. 1. 9) et aussi
« les richesses insondables de Christ ». Ce plan de Dieu est donné pour évoquer et produire une réponse
envers Christ et Dieu dans la louange et l’adoration des croyants. Note : L’ennemi ne veut pas que Dieu
reçoive quelque chose de la part de gens (chrétiens) qui se trouvent encore sur « son » territoire, et Satan
les attaque de tout côté. C’est pour cela que Paul dans son ministère nous laisse des ressources suffisantes
et permanentes :

Dieu lui-même (Act. 20. 32) – Paul remet les croyants entre les soins de ce grand Dieu toutsuffisant ;

La parole de la grâce de Dieu qui est toute-suffisante pour édifier et donner un héritage avec ceux
qui sont sanctifiés (cf. Act. 26. 18; Héb. 2. 10) ;

Ceux qui, établis par l’Esprit-Saint, ont des dons et des charges : leur rôle est de paître (= nourrir et
conduire) toute l’assemblée de Dieu. Les anciens1 ne sont pas au-dessus des autres mais au milieu du
troupeau (Act. 20. 28).
Quatre choses de Dieu représentent des ressources spéciales: (1) la grâce (« le Dieu de toute grâce »); (2)
le royaume de Dieu (le Roi étant rejeté); (3) tout le conseil de Dieu (son plan, propos); (4) l’assemblée de
Dieu.
Le Ministère de Paul est sous l’attaque de l’ennemi
Paul prévoyait les attaques de l’ennemi qui suivraient son départ. Comme prophète et homme de Dieu, il
avertissait les anciens (et nous aujourd’hui) de ces deux formes d’attaque (Act. 20. 29-30) :
1
Depuis le départ des apôtres, il n’y a pas de succession apostolique ou officielle comme certains le veulent, mais
Dieu prépare les siens pour continuer son témoignage (en succession morale) par les ressources qu’il donne par son
Esprit (2 Pi. 1. 13-15).
3
1. Des loups redoutables (de l’extérieur) ;
2. Des hommes annonçant des choses perverses (de l’intérieur).
Pour faire face aux dangers et aux attaques de l’ennemi, Paul place devant les croyants des remèdes
pratiques :

Veiller : rester alerte (contraste, les dix vierges, Matt. 25. 1-11) ;

Se souvenir : de l’exemple de Paul et des paroles du Seigneur Jésus (Act. 20. 31, 33-35) ;

Recommandés à Dieu, nos ressources sont en Lui, en sa Parole, non pas dans la sagesse de l’homme ;

Nous sommes avertis (v.29-31), car « un homme averti en vaut deux » et instruits dans les pensées
de Dieu (v.20); contra l’école humaniste) ;

La prière introduit Dieu dans nos circonstances (cf. 20. 36).
Utilisant ces ressources nous serons protégés par l’armure complète de Dieu, expliquée aux Éphésiens (6.
10-20).
A.E. Bouter
Cet article est distribué gratuitement et peut être reproduit sans modification pour la distribution gratuite. On peut se procurer un autre
exemplaire de cette étude ou une liste de traités et d’études, en communiquant avec l’adresse suivante :
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Adapté/imprimé le 26 mars 2009 -- © Alfred E. Bouter
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