GEORESSOURCES ET ENVIRONNEMENT
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GEORESSOURCES ET ENVIRONNEMENT
Livret guide de l’excursion du Colloque International sur les GEORESSOURCES ET ENVIRONNEMENT Nabeul : 23-24-25 Septembre 2016 Oudhna (Uthina) Une des villes romaines en Tunisie : Le site d'Oudhna correspond à l'antique cité d'Uthina située à 30 km SW de Tunis, appartenant à la délégation de Morneg, gouvernorat de Ben Arous. Cette ville est d'origine préromaine. La maison dite des Laberii : C’est une vaste demeure supposée construite par la riche famille des Laberii (IIe siècle après JC). C’est une des plus belles maisons d’Uthina avec une superficie de 2300 m2. La fondation de la colonie romaine est située vers 27 av.J.-C. quand des vétérans de la XIIIe Légion ont été installés dans cet endroit sous le règne de l'empereur Octave Auguste. Le site est fouillé une première fois au XIXe siècle. Une campagne de fouilles archéologiques reprend en 1993, permettant d'ouvrir le site à la visite dès 1999 : site archéologique. La maison d’Industrius : Elle est construite vers la fin du IIIe siècle et couvre environ 700 m2. Les principaux monuments du site Le capitole : Monument religieux, c’est l’un des plus grands temples d’Afrique romaine. L’amphithéâtre : L’amphithéâtre a une forme semi-circulaire et situé au nord-est du site. Les grands thermes publics : Ils s’étendaient sur une surface de 12000 m2 partiellement dégagée. Les grandes citernes publiques : Ce sont les citernes les plus importantes du site, elles sont situées au sud-ouest du forum, à droite de l’aqueduc d’Oudhna. La grande citerne du forum Elle date de la première moitié du IIe siècle, à l’époque de la construction de l’aqueduc. L’aqueduc : C’est le point d’aboutissement d’un vaste réseau de captage des sources dans les collines situées au sud de la ville. Il alimentait les grandes citernes où l’eau était emmagasinée pour les besoins des habitations. Coordinateurs de l’excursion -Mr Daouda Sow (directeur à l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine) -Mme Mounira Zammouri (FST) -Mme chiraz Abdelmalek-Babbou (FST) Hammam Bent Jedidi Temple des eaux et aqueduc de Zaghouan «Les Hnayas» L’héritage civilisationnel des Romano-Africains quant à l’usage des eaux thermales remonterait à la Pré-histoire. Le village thermal de Hammam Bent Jédidi situé à 78 km de Tunis et à 20 km d’Hammamet, est niché dans une petite enclave montagneuse à laquelle on accède soit en bifurquant de l’autoroute A 1, au niveau de l’échangeur de Hammamet-Sud ou de la fameuse route de l’eau, itinéraire archéologique et touristique créé selon le tracé des restes de l’aqueduc romain qui reliait Zaghouan à Carthage et édifié en 128 ap. J.-C. sous le règne de l’empereur Hadrien. Hammam Bent Jédidi est devenu une station organisée et dotée de tous les commodités d’une vie salubre et moderne. Au IIe siècle, sous le règne de l'empereur Hadrien, on entreprit en 122 le captage des eaux des sources existantes dans les massifs montagneux de Zaghouan et du Jouggar. Le temple des eaux et l’aqueduc de Zaghouan «Les Hnayas» sont des témoignages impressionnants du génie des romains. Cette station thermale est très prisée des curistes du sud du Cap-Bon, ceux de Nabeul et Hammamet notamment, et de Sousse et environs qui la prennent d’assaut de novembre jusqu’à avril pour passer une partie de l’hiver au chaud et profiter des vertus de ses eaux thermales riches en calcium, magnésium, sodium, potassium, bicarbonates, sulfates, chlorures, fluorures et nitrates et conseillées pour soigner des maladies relevant de la rhumatologie ou de la dermatologie longueur totale de l'aqueduc jusqu'à Carthage est de 132 km. Les eaux aboutissaient aux citernes de la Mâalga, réservoirs d'eau d'une capacité de 50 à 60 000 m3 situés sur une partie élevée de la colline de Carthage. Les sources partaient d’un temple édifié en l’honneur de cet empereur, dit Temple de l’eau. Construit au pied du Djebel Zaghouan, ce monument encastré dans la montagne fut érigé sur une source d’eau. C’est un bassin collecteur semi-circulaire composé de 12 niches qui abritaient des statues de divinités comme Neptune et les Néréides. Au centre, une treizième niche, plus importante, constituait le temple proprement dit et renfermait une statue de la divinité protectrice de la source. Les statues sont aujourd’hui exposées au musée national du Bardo. Les eaux des sources furent acheminées du Djebel Zaghouan jusqu’à Carthage, située à 90 km par un aqueduc. L’aqueduc comporte deux branches, l'une venant de Zaghouan (6,01 km) de longueur, l'autre venant du Djouggar (33,63 km), se réunissant à Moghrane. La Cet aqueduc fut partiellement détruit à plusieurs reprises, d'abord par les Vandales, puis par les Arabes. Les Fatimides en auraient restauré une partie. Remis en état au Xe siècle, il fut équipé d'une dérivation sur Tunis au XIIIe siècle. Après les Hafsides (XIIIe-XVIesiècles), son entretien fut négligé. Il fut restauré par le Bey Sadok en 1852. La réparation, qui dura une dizaine d'années, fut complétée par la construction du réservoir de SidiAbdallah, d'une capacité de 3700 m3/jour. Dès 1861, les eaux de Zaghouan et du Jouggar arrivaient de nouveau à Tunis avec un débit de 12 000 m3 en hiver et de 3 000 m3 en été. Après 1872, l’exploitation de l’aqueduc fut progressivement abandonnée. Des travaux récents de restauration visant à préserver les vestiges du Temple et des monuments avoisinants ont commencé en 2006 dans le cadre du projet «La route de l'eau». http://www.isyge .net