Le Mémorial du Corps d`armée australien, Le Hamel
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Le Mémorial du Corps d`armée australien, Le Hamel
Le Mémorial du Corps d’armée australien, Le Hamel Le Chemin de mémoire australien permet aux visiteurs de mieux comprendre la part qu’a jouée l’Australie dans l’effort de guerre allié sur le Front occidental durant la Première Guerre mondiale, et à découvrir les récits de soldats ayant combattu à cet endroit. Il propose à cet effet douze sites, de Passchendaele en Belgique à divers lieux où la Force impériale australienne a mené ses derniers combats en France, autour de Péronne en 1918. Ce bref enregistrement audio traite de l’un des douze emplacements du Chemin de mémoire australien. Des informations sur les douze emplacements sont disponibles au téléchargement depuis le site ww1westernfront.gov.au. À cet endroit précis, votre guide personnel : Le Mémorial du Corps d’armée australien, Le Hamel On aperçoit ici le Mémorial du Corps d’armée australien, situé sur la crête surplombant le village du Hamel, près de Villers-Bretonneux, en France. Cet endroit offre une vue superbe vers l'ouest et le nord. Au loin, à quatre kilomètres environ, on aperçoit les tours jumelles de l’Abbaye de Corbie qui date du XVIIIe siècle. Vers la droite, en bas de la colline, coule la Somme, direction l’ouest, à travers de nombreuses étendues d’eau et étangs. Au-delà de la lointaine colline vers le sudouest, on distingue le sommet de la tour du Mémorial national australien. Parmi les noms qui y sont inscrits se trouve « Hamel » pour commémorer la bataille qui s’y livra le 4 juillet 1918. L’auteur du journal de guerre du 44e Bataillon d’infanterie australienne ouvre ainsi son récit : « L’obscurité fit place au jour qui révéla comment nos hommes avançaient doucement mais sûrement vers le sommet de la crête, tandis que huit chars d’assaut grimpaient la pente bon gré mal gré ». C’est pendant la nuit que le bataillon commença son avancée de deux kilomètres et demi vers le Wolfsberg, un solide poste allemand formé de profondes tranchées et qui s’étire sur près de 500 mètres du nord au sud. À 3h10 du matin, un barrage d'artillerie australienne fondit sur les Allemands, et notre chroniqueur peint ce tableau saisissant : « [il] s’abattit avec une soudaineté féroce sur la ligne de front ennemie, la pilonna et la bombarda d’obus de tous calibres : légers, moyens, lourds, à gaz, à balles, explosifs... ». Après quatre minutes de tirs de barrage, les Australiens avancèrent de 90 mètres puis progressèrent chaque minute par étapes, de la même façon. À l’aide de chars britanniques Mark V, les hommes du 44e Bataillon, précédés d’un autre bataillon australien, gagnèrent du terrain vers Le Hamel. Les mitrailleurs allemands ouvrirent le feu et c’est là que les chars jouèrent vraiment leur rôle, comme le raconte le journal de guerre : « [ils] détectèrent immédiatement l’emplacement des féroces mitrailleuses dans les bastions ennemis et se hâtèrent de leur régler leur compte, comme seuls les blindés savent le faire ». À son arrivée au Hamel, le 44e Bataillon fut scindé en deux groupes. Chaque groupe accompagné de trois chars contourna le village pour se diriger tout droit vers le sommet de la colline et le Wolfsberg. Devant eux, le ciel était illuminé par l'explosion de fusées éclairantes et multicolores lancées par les Allemands cernés pour demander le renfort d’artillerie dont ils avaient si cruellement besoin. Le barrage formé ne fut que peu d’utilité au 44e Bataillon qui sut gré à ses chars de la nuisance qu’ils causèrent aux mitrailleuses les plus destructrices. Selon le journal de guerre, c’est en effet l’arrivée des chars d’assaut au sommet de la crête qui permit de dégager les mitrailleurs allemands de leurs postes. Selon le journal, « à cinq heures moins vingt-cinq, la crête était en notre possession » (donc officiellement 85 minutes seulement après que le 44e bataillon eût commencé son avancée). Généralement, la durée de cette avancée australienne très réussie, et de la prise des postes allemands le long de la crête au-delà du Hamel est donnée à 93 minutes. Si le journal s’avère correct, le 44e Bataillon était même huit minutes plus rapide.