Augmentation des salaires en 2007 - Le SNASUB-FSU

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Augmentation des salaires en 2007 - Le SNASUB-FSU
Augmentation des salaires en 2007 :
206% pour Sarkozy et 0.8% pour nous. Le compte n’y est pas !
Tous dans la rue le 20 novembre pour notre pouvoir d’achat !
Contrairement à ce qui a été dit, la nouvelle rémunération dont bénéficiera notre président à compter de 2008,
ne sera pas augmentée de 140%, ni même de 172%. Non ! « Aujourd’hui, le traitement du président de la
République est calculé sur l’indice G de la fonction publique, soit 81.671 € bruts par an ou 6.806 € bruts par
mois ». A compter de 2008, Nicolas Sarkozy touchera « 250.302 € bruts par an, soit 20.858 € bruts par
mois ».Sa nouvelle rémunération correspondra à une hausse de... 206%, soit trois fois son traitement actuel.
Et pour nous ? Le ministre du budget, nous propose … un plan de rigueur !!
Encore ? Ça fait 24 ans qu’on subit ce plan de rigueur sur notre salaire et notre point d’indice
Depuis 1983 et la désindexation des traitements sur le prix, le point d’indice de la Fonction Publique a perdu
15% en brut, soit près de 25% en net ; ce qui veut dire que, sans cette mesure de désindexation, un collègue
qui touche aujourd’hui 1200 ou 1400 € devrait toucher 1500 ou 1750 €.
Depuis 2000, le retard est de près de 6%. En moyenne, nous perdons 1% de pouvoir d’achat par an. Faîtes
le compte, divisez votre salaire par 100 et vous savez ce que perdez par mois. En cumulé, mois après mois, les
pertes de pouvoir d’achat depuis 2000 représentent l’équivalent de 2 mois ½ de traitement.
Inflation (%)
Augmentation
salariale (%)
Perte annuelle (%)
2000
1.6
0.5
2001 2002 2003
1.3
2.1
1.6
1.2
1.3
0
- 1.1
- 0.1
2004
1.9
0.5
2005
1.6
1.8
- 0.8 - 1.6 - 1.4 + 0.2 *
* grâce aux grèves de janvier et mars 2005.
2006
1.5
0.7
En moyenne/an
1.93 %
1%
2007
2
0.8
- 0.8
0.93 %
- 1.2
C’est aussi la course perpétuelle du traitement minimum de la FP derrière le SMIC. Ainsi l’indice
minimum porté à 279 au 1er juillet 2006 a dû l’être à nouveau à 283 au 1er juillet 2007, malgré les accords de
janvier 2006 que nous avions refusés mais qui furent signés par la CFDT et l’UNSA et qui devaient durer 3 ans.
1 an, après, il fallait les revoir tellement les augmentations avaient été minimes.
L’écrasement de la grille : comparaison avec le SMIC.
Ecart sur le Catégorie C, E4
SMIC
1986
2006
Au 1er échelon +14,72%
+0,05%
Au
dernier +47,15%
+25,87%
Catégorie B 1er grade
1986
2006
+23,92%
+4%
+95,07%
+65,68%
Catégorie A 1er grade
1986
2006
+63,13%
+24,80%
+206,41%
+129,87%
échelon
Désormais il n’y a plus que l’avancement d’échelon ou les promotions qui assurent le maintien de notre pouvoir
d’achat alors qu’avant c’était pour améliorer le niveau de vie. Et malgré cela, pour le salaire net moyen, il y a
eu un nouveau recul en euros de 0,4% en 2004 après un recul de 0,5% en 2003. En 2006,
La moitié des cat. C a un indice majoré inférieur à ou égal à 327 (soit 1324 € après retenue pour pension) ;
La moitié des cat. B a un indice majoré inférieur à ou égal à 425 (soit 1721 € après retenue pour pension) ;
La moitié des cat. A a un indice majoré inférieur à ou égal à 541 (soit 2191 € après retenue pour pension).
Contrairement à ce que disent les médias et le gouvernement, la part des richesses du PIB consacrée aux
rémunérations des fonctionnaires entre 1999 et 2005 est passée de 4,38% à 3,99% (0,39 point soit 6
milliards €, soit près de 9% de la masse salariale).
Que nous propose sarkozy pour augmenter notre pouvoir d’achat ?
Des primes au « mérite » :
ce qui fait que tout le monde n’en aura pas ; seuls les plus méritants, (ceux qui auront soit un savoirfaire, soit un savoir-plaire) en bénéficieront pour améliorer temporairement leur pouvoir d’achat. La
distribution est aléatoire et arbitraire.
Par principe, une prime, à la différence du salaire qui est lui statutaire et permanent, ne peut être que
temporaire ; elle peut être retirée à tout moment, soit cause d’une maladie, soit à cause d’un changement de
poste ou de fonction, soit parce qu’on ne plait plus au supérieur ou alors sa valeur peut varier à cause des
budgets ou d’un partage avec d’autres collègues.
La prime est une mauvaise solution. On veut une augmentation du point d’indice car seul le
salaire sert au calcul de la retraite.
Chantage d’une enveloppe supplémentaire contre des suppressions de postes :
Pour améliorer notre pouvoir d’achat, il faut accepter le non renouvellement des départs à la retraite.
Pour 2007, les 22.700 suppressions de postes rapporteront environ 700 millions d'euros, La moitié sera affectée
aux rémunérations des fonctionnaires, soit 350 millions à se répartir entre 2,5 millions de fonctionnaires d’Etat.
Marché de dupe car la suppression des postes entraîne une hausse du travail pour les collègues qui restent en
échange d’une hausse de revenu ridicule (350 millions € divisé par 2,5 millions de salariés soit 140 € /
agent soit 11€ /mois) en sachant que ce seront des primes au « mérite » donc pas touchées par tous.
un accord salarial au rabais :
Certains syndicats (UNSA, CFDT, …) ont signé un accord en janvier 2006 qui devait améliorer notre
pouvoir d’achat : - le doublement promis du passage de C en B n’a pas eu lieu, par contre la (re)création du 11°
échelon augmente la durée de carrière à 30 ans ! Et l’augmentation de 0 points à 16 points d’indice en plus par
échelon (1 pt d’indice = 4 € environ) est très nettement inférieure à l’inflation : un marché de dupes.
Et, en dehors de l’inflation, notre pouvoir d’achat est aussi attaqué par :
les franchises médicales (forfait d’un euro sur tous les actes médicaux, 18 euros sur les actes médicaux
supérieurs à 91 €, 50 centimes par boîte de médicament, 50 centimes par acte paramédical (kiné, infirmière;
etc.) et 2 € par transport sanitaire dont le plafond total annuel atteint 100 € (pour le moment car il peut être
modifié n’importe quand). Avant même la création des nouvelles " franchises Sarkozy ", le haut conseil pour
l'avenir de l'assurance-maladie estime que le " reste à charge " atteint en moyenne quelque 400 € par
personne et par an et correspond à environ 3 % du revenu pour ceux sans couverture complémentaire et
110 € par personne avec une mutuelle privée, soit près de 0,9 % du revenu moyen.
des cotisations sociales supplémentaires : depuis janvier 2005, élargissement de l’assiette CSG et du
CRDS de 95 à 97 % de la rémunération brute et cotisation pour la retraite additionnelle (5% sur un montant
plafonné à 20% du traitement indiciaire) … sans compter que de nombreux collègues, avec la baisse de la
retraite et des remboursements sécurité sociale, sont poussés à se tourner et cotiser dans des mutuelles
privées toujours plus chères, dont le but est avant tout de faire du profit.
une future retraite plus modeste : avec la réforme de 2003 acceptée par la CFDT, nos retraites ont
baissé au minimum de 15% et cette baisse va continuer avec la hausse du temps de cotisation (40 puis 41 et
42 ans). Sans compter qu’au nom de l’égalité entre privé et public et régime général et spéciaux, si on passe
sur un calcul sur les 25 dernières années (comme dans le privé), on perdra entre 200 et 400 €/mois !!
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Tout n’est pas perdu. Regardez les pêcheurs bretons qui ont été entendus. Et nous ! la seule fois depuis 2000
où le point d’indice a augmenté au dessus de l’inflation, c’est grâce aux manifestations de janvier et mars 2005
sur le pouvoir d’achat alors que quelques semaine plus tôt, le gouvernement donnait une fin de non-recevoir.
Le 20 novembre tous en grève et manifestons avec la FSU
SNASUB-FSU : 40 rue Piat 75019 Paris – [email protected] – tel : 06 64 32 10 91 www.snasub.fsu.fr

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