La culture elfe noire

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La culture elfe noire
La culture elfe noire
Personnalité
La nature vicieuse des Ilyhiiris ou drows, comme les surnomment les humains, est en fait
le résultat d’une sélection génétique et d’une éducation très sévère. La plupart des elfes noirs
n’ont pas de capacité empathique envers les autres races et sont totalement dénudés de
conscience. Ils n’ont vraiment rien à faire de personne, mis à part eux-mêmes. Les rares Ilythiiris
qui démontrent la capacité d’aimer sont habituellement considérés comme anormaux, voir mêmes
faibles et handicapés. Ceux-ci ne survivent que rarement à l’adolescence. Soit ils sont convertis
au courant de pensé de leur peuple, soit ils sont condamnés à fuir pour survivre. Les Ilythiiris sont
insatiablement ambitieux et suprêmement arrogants. Dès leur jeune âge, on leur enseigne à
ressentir du plaisir dans la souffrance des autres. La plupart d’entre eux se délectent à torturer et à
souffrir pour la cause de leur peuple, du moment que cela nourrit leur ambition. Les autres
deviennent froids et détachés ou développent un comportement sadique et vicieux. Malgré leur
sombre nature, et peut-être même à cause d’elle, les drows ont un air irrésistible. La grâce de
leurs mouvements et la force de leur volonté fait d’eux de puissants dirigeants qui sont aussi
attirants que terrifiants.
Cupidité :
Les elfes noirs ont une soif insatiable de richesse et de pouvoir, mais ce désir est plus
ardent que de la simple avarice. Ils voient la richesse comme un moyen de pouvoir, et le pouvoir
comme un moyen de contrôle. Les Ilythiiris ont besoin de contrôle. Ils ont la nécessité de se
sentir autant manipulateurs que manipulés. Durant leur vie, les elfes noirs sont emprisonnés dans
une toile de mensonges et de trahisons où chaque pas peut être le dernier. Les forts gouvernent
sur les faibles. Dans cet environnement turbulent et abusif, les drows voient le pouvoir et la
domination comme des moyens, voir les seuls moyens, de sécurité. C’est en vérité une illusion
perpétuée par le fait que même ceux qui atteignent le pouvoir sont paranoïaques, même s’ils
refusent de l’admettre et pour une bonne raison : la peur est vue comme une faiblesse et tourne
même les plus loyaux alliés en ennemis redoutables et les serviteurs les plus serviles en cupides
assassins. La sécurité sera toujours hors de porté des Ilythiiris.
Haine :
Tous les elfes noirs détestent d’une façon ou d’une autre les autres elfes noirs. Cette haine
est due dans plusieurs cas à l’envie. Un Ilythiiri voyant quelqu’un de plus puissant, de plus
intelligent ou de plus sécurisé, le voit automatiquement comme un ennemi. Chacun croit qu’il
devrait être le plus important et le plus fort. En effet, tous les drows désirent la déification ou
l’atteinte du pouvoir ultime. Mais chacun craint que son prochain prouve sa supériorité. Le
niveau d’insécurité d’un Ilythiiri est relié indéniablement à sa place dans la société. Quand la
culpabilité d’un elfe dépasse la haine qu’il a pour les autres, il cesse de prendre des risques et ne
peut plus augmenter son rang social.
Paresse :
Les elfes noirs sont constamment sur leur garde. La fainéantise résulte souvent à un échec.
Cependant, ils sont fatigués d’être toujours en alerte. Le désir de pouvoir est en même temps
l’envie d’une opportunité pour se reposer. Même si plusieurs méditent et participent à de
nombreux loisirs, peu savent vraiment ce que signifie relaxer. Malgré tout, certains drows
deviennent paresseux et fainéants. Ceux là tombent souvent sous les coups de plus ambitieux
qu’eux.
Vengeance :
La colère est le compagnon constant d’un elfe noir. Cette émotion est considérée autant
normale qu’inévitable, mais la réaction de l’Ilythiiri par rapport à celle-ci se divise en deux
camps. Certains canalisent leur colère et l’utilisent comme un outil : la rage donne alors la force
pour persévérer sur les adversaires. D’autre apprennent que la colère peut être froide et calculée :
la cacher donne plus d’opportunités de se venger. Certains utilisent ces deux réactions, selon la
situation, mais le résultat est toujours le même : la revanche. La vengeance est une forme d’art
pour les drows. Elle peut être immédiate comme elle peut prendre des siècles. Elle peut être
longue et douloureuse ou indolore et mortellement rapide. Tous les Ilythiiris apprécient une
vengeance bien exécutée, même s’ils en sont la cible. Il y a autant de saveur à la revanche qu’il y
a d’elfes noirs. Chaque elfe détermine son style favori à un certain âge, l’utilisant comme une
sorte de signature et d’avertissement pour les autres. Certains préfèrent utiliser les techniques de
leurs ennemis afin de mettre le blâme sur les autres, mais ceci devient en retour leur propre façon
de faire.
Prestige :
Le prestige est synonyme d’estime de soi pour les Ilythiiris. Un elfe noir véritablement
humble est destiné à obtenir les plus bas rangs de la hiérarchie sociale. La plupart des drows
agissent souvent comme des brutes pour obtenir ce qu’ils désirent. Ils gardent la tête haute,
intimidant et dégradant tout le monde afin de cacher leurs propres peurs et doutes. Tous ce qui
touche le sens de prestige d’un Ilythiiri provoque une profonde irritation. Ce ressentiment est
souvent la cause des vengeances les plus mortelles.
Cycle de vie
Naissance:
Contrairement aux autres elfes, les Ilythiiris sont aussi fertiles que les humains ou les
orques. Ils peuvent avoir au-dessus de dix fois le nombre normal d’enfant pour les autres races
elfiques. Une femme enceinte de deux enfants ou plus est un cas commun, mais les naissances
multiples sont très rares. Seul le fœtus le plus fort survit. Lorsqu’un fœtus réussit à éliminer un
rival, la mère ressent un intense assaut d’euphorie appelé Chad-zak. L’explication de ce
phénomène est assez floue. La cause est peut-être purement hormonale ou elle pourrait
s’expliquer par un lien semblable à celui que les autres mères elfes ressentent envers leur enfant
naissant. Le processus de naissance en tant que tel est douloureux, mais peu dangereux pour la
mère elle-même. Toutefois, une fois l’enfant libéré, la mère ne ressentira pas la monté de plaisir
hormonale caractéristique des accouchements des autres races.
En règle générale, les femmes enceintes peuvent trouver la sécurité dans les temples de Lloth tout
au long de leur grossesse. Toutefois, après la naissance de l’enfant, le clergé n’est plus
responsable de la protection de la mère et elle sera remise à ses bourreaux sans hésiter si celle-ci
était pourchassée.
Petite enfance :
Les enfants drows ont souvent des pulsions assassines instinctives bien avant d’apprendre
à marcher. La progéniture des familles nobles peut être jumelée à un membre plus vieux, mais les
enfants sont habituellement placés ensemble dans une crèche commune. Cela facilite l’épuration
des plus faibles. Les bébés sont encouragés très tôt à se battre pour leur nourriture ou leur espace
vitale et la violence est récompensée. Seuls les plus forts survivent, les autres sont tués ou
cruellement sacrifiés. Les femelles elfes noires n’ont pas d’affection maternelle et elles ne
visitent que très rarement leur progéniture. Les mâles vont parfois voir leurs enfants, mais c’est
considéré comme un signe de faiblesse autant chez le père que chez le petit.
Enfance :
Au moment où les enfants atteignent l’âge de 8 ans, ils peuvent marcher et parler
facilement. Cet âge est très précoce comparé aux autres races elfiques. Entre l’âge de 8 à 19 ans,
l’enfant est envoyé à l’académie, sous la tutelle des prêtresses mineures. À partir de ce moment,
la vie du jeune elfe est dirigée par un régime strict, renforcé par de sévères punitions physiques.
Cela n’a pas autant d’effet qu’on puisse l’imaginé; seuls les brutes, les habiles ou les forts sont
parvenus à cette étape de toute façon. Les punitions peuvent causer une douleur intense et laisser
des cicatrices, mais ne sont jamais mortelles.
L’éducation consiste principalement à de la doctrine religieuse, mais elle inclut également
les manœuvres de combat, la littérature, les mathématiques, l’alchimie, l’histoire naturelle et les
habiletés manuelles. Un enfant sur trois est tué par ses compagnons de classe et c’est plus souvent
dû à un poignard dissimulé dans l’ombre que d’un accident de combat. Les enfants mâles qui ont
le plus d’affinité à la magie sont donnés comme apprentis à un acolyte. Dans les régions
dominées par le clergé de Lloth, les filles sont toutes destinées à une éducation religieuse.
Adolescence :
Les Ilythiiris qui sont âgés de 20 à 100 ans sont considérés comme adolescents. Ils seront
toutefois considérés comme jeunes adultes jusqu’à l’âge de 150 ans. Malgré ces barèmes d’âge,
les elfes noirs atteignent maturité très rapidement par rapport aux autres races elfiques et un drow
de 20 ans est aussi redoutable qu’un ancien. L’extrême compétition des années précédentes est
réduite quelques peu. À cet âge, l’emphase est mise sur la recherche d’une place pour le jeune
elfe dans la société. Il doit se trouver un mentor qui lui enseignera les bases de sa future vocation.
Le mentor a droit de vie ou de mort sur son élève tant et aussi longtemps qu’il est sous sa tutelle.
Même si l’adolescent est encore relié à une école ou une académie organisée, il se doit d’avoir un
mentor pour lui enseigner l’intuition et la discipline.
C’est à cette étape cruciale que le jeune Ilythiiri gagne habiletés et expérience, autant qu’il
devra se construire un réseau de contact solide afin de pouvoir vivre entièrement indépendant à la
fin de son éducation. À ce point, le jeune elfe attend souvent que quelques chose de terrible arrive
à son maître (ou s’arrange pour que ce quelque chose se produise) afin de prendre sa place dans
la société. La rivalité entre les apprentis atteint alors son paroxysme, chacun réclamant la position
de l’ancien maître. Certains mentors prudents préfèrent toutefois libérer leurs apprentis en leur
trouvant eux-mêmes un poste au sein de la communauté.
Âge adulte :
Seulement un adulte sur vingt est considéré noble. Les autres sont des roturiers, mais
possèdent toutefois autant de talents et de connaissances que leurs supérieurs de naissance. Les
roturiers ne sont pas sujets aux obstacles que Lloth impose à ceux de sang noble, mais ils sont
plus sujets à mourir sous les coups de leurs rivaux. Ce sont souvent les marchands, les artisans et
les soldats de la société elfe noire.
Les Ilythiiris sont confrontés tout au long de leur vie à des tests effectués par Lolth, afin
de vérifier leur foi et leur puissance. Tous les elfes noirs sont testés, mais certains doivent
affronter des épreuves particulièrement intenses appelées Llothtanchwi, les punitions de Lolth.
Ces tests sont connus comme des châtiments extrêmes et même les survivants s’en tirent avec
souffrance, peur et désolation. Les signes envoyés par la déesse comprennent une augmentation
hypersensible des sens, possiblement des visions et la terreur d’un événement imminent. Ceux
qui reçoivent ces signes sont appelés zwy’il ou candidats. Durant sa vie, le zwy’il subira une série
de tests à intervalle régulier. Ces épreuves n’ont aucune autre récompense que la survie.
Toutefois, passer ces tests mène à un niveau supérieur dans la hiérarchie, peu importe la voie que
le zwy’il poursuit. Toutes les prêtresses de Lolth sont des zwy’il.
Mort :
Les Ilythiiris sont immortels. Or, puisqu’ils sont entourés d’un univers hostile et violent,
la plupart d’entre eux s’éteignent de mort non naturelle. Contrairement aux autres races elfiques,
ils côtoient la mort à tous les jours et y sont totalement indifférents. Ils sont toutefois très peu
sujets aux maladies et ne connaissent pas les effets ravageurs du temps. Ils possèdent également
un sens de survie supérieur à celui des autres races et leur corps est très résistant aux méfaits de la
nature.
Société
Pour comprendre la société ilythiiri traditionnelle, il faut savoir que la religion domine la
vie de chacun. Lolth est une déesse cruelle et capricieuse, considérée par plusieurs comme folle.
Elle se délecte à regarder ses fidèles comploter l’un contre l’autre afin que seuls les plus forts
survivent et la servent loyalement. Le chaos et la destruction sont la nourriture la déesse. La
faiblesse est condamnée, la trahison et le meurtre sont idéalisés. Il n’y a pas de place pour
l’amour, la compassion ou la confiance dans le vocabulaire ilythiiri et l’amitié est basée
principalement sur les bénéfices mutuels ou le combat pour une même cause, jamais sur la
crédulité. Toutefois, cela ne signifie pas que les drows sont des êtres indisciplinés et
imprévisibles engagés dans une interminable guerre civile. Ils luttent toujours pour le bénéfice
personnel, mais cette lutte est régie par des règles de loyauté envers le groupe. Même s’ils sont
libérés de l’autorité d’une Maison, d’un gouvernement ou d’un royaume, les elfes noirs se
regroupent en bandes. La survie pour ces êtres belliqueux est une question de supériorité
numérique, de compagnons d’arme sûrs et de tactiques.
Alchimie :
Possédant une vaste gamme d’ingrédients aussi rares que dangereux, le pays natal des
elfes noirs est le paradis des alchimistes. La plupart de ces ingrédients se trouvent sous la terre,
les autres, uniquement en zone volcanique. Beaucoup d’apothicaires étrangers commercent avec
les Ilythiiris pour obtenir des éléments qui sont uniques à Nasgaroth. Au sein de la société
ilythiiri, les alchimistes les plus respectables sont les empoisonneurs. Les drows admirent et
craignent à la fois les empoisonneurs talentueux et avec raison : les meilleurs d’entre eux peuvent
confectionner des poisons auquel il n’existe aucun remède. Les empoisonneurs elfes noirs ont
catalogué des milliers d’agents toxiques et ils en trouvent de nouveaux à chaque année. Un bon
poison est souvent très utilisé et peu parfois jouir d’une popularité semblable à la gloire d’un
parfum exquis chez les autres peuples. Plusieurs empoisonneurs gardent leurs talents secrets,
mais d’autres deviennent populaires pour une création particulièrement ingénieuse. Ces fameux
alchimistes meurent souvent d’un « accident » de laboratoire. C’est ce qui est arrivé au créateur,
maintenant tombé dans l’oubli, du poison soporifique des drows.
Alimentation :
Vivant dans un pays peu fertile, les drows ont une alimentation peu variée, basée
principalement sur la viande de rothays et sur la culture souterraine de champignons. Ils cueillent
également le rare lichen poussant sur les montagnes flamboyantes de Nasgaroth et chassent les
rares animaux qui vivent en profondeur. Les rothays sont de gros mammifères ressemblant à s’y
méprendre à des bœufs musqués. Ils ont un épais pelage bruns et d’énormes cornes qu’ils perdent
et qui repoussent régulièrement. Ces animaux détestent la clarté et vivent à l’état sauvage dans les
cavernes et les galeries souterraines. La culture de champignon est très importante chez les elfes
noirs. Au fil du temps, ils élaborèrent de nombreuses recettes pour cuisiner les innombrables
variétés de champignons, dont ils sont immunisés à la majorité des toxines. Du vin au ragoût à
base de champignon, les Ilythiiris ont su apprêter cette plante fongique afin de satisfaire leur goût
raffiné et exigeant. Au nord de Nasgaroth, certaines régions pratiquent également la pêche et les
elfes font aussi de l’importation pour augmenter la richesse de leur alimentation. Néanmoins, la
cuisine ilythiiri s’avère très épicée. Le sel leur est accessible, mais le sucre, le poivre et d’autres
ingrédients communs aux autres cultures leur sont pratiquement inconnus autrement que par
importation.
Araignées :
Les elfes noirs ont une grande affinité envers les arachnides, particulièrement les
araignées. Ces bestioles sont vénérées par les drows parce qu’elles sont la représentation vivante
de leur déesse. Elles circulent librement dans les cités elfiques et les Ilythiiris les traitent avec le
plus grand soin. Plusieurs espèces d’aranéides côtoient les drows, la plupart se retrouvant
uniquement en Nasgaroth. Parmi celles-ci, on retrouve les Myrlochars ou araignées d’âme. Ces
énormes créatures sont l’extension de la volonté de Lloth et sont originaires des Abysses. Les
Myrlochars ont l’apparence d’araignées squelettiques dont les os de couleur marron, brun roux ou
jaunes luisent d’un rayonnement jaune vert et dont les yeux multiples brillent d’un rouge ardent.
Certaines d’entre elles ont un diamètre qui dépasse les deux mètre. Elles obéissent généralement
aux prêtresses de Lloth, mais peuvent se retourner contre elles au bon vouloir de la déesse. Elles
ont également des propriétés magiques qui en font des adversaires redoutables.
Dans les légendes du peuple drow, Lloth aurait donné à ses protégés les caractéristiques
des araignées afin d’assurer leur survie. Pour les elfes noirs, l’araignée est le prédateur parfait.
Elle tisse minutieusement sa toile, avec un perfectionnisme qui dépasse l’entendement, et peut
attendre sa proie durant des jours. Au moment où l’insecte fait vibrer les fins filaments de la toile,
la tisseuse se jette sur l’intrus et l’emprisonne dans un cocon de soie. À l’exemple de l’araignée,
les Ilythiiris croient que la fin justifie les moyens. Ils se voient eux-mêmes comme ce prédateur
sophistiqué et cruel, doté d’une patience infinie.
Architecture :
Bien que les bâtiments à la surface de Nasgaroth soit d’une architecture assez commune,
surtout à cause de l’instabilité du terrain qui a poussé les habitants de la surface à mettre
l’emphase sur la simplicité, les cités souterraines sont des chef-d’oeuvres époustouflants. Les
talentueux contremaîtres et ingénieurs drows n’ont pas un attachement particulier avec la roche,
telle qu’on le retrouve chez les autres races des profondeurs. Ils ont toutefois réussi brillamment à
lutter avec les profonds entendements de la roche, les mouvements souterrains de l’eau et les
autres conditions propres aux abîmes. Les ingénieurs elfe noirs créent de complexes tunnels en
spirale, des ponts de pierre volants, des balcons et des contreforts avec un talent exceptionnel. La
plupart des villes souterraines sont façonnées à même le complexe réseau de stalagmites et
stalactites qui composent les cavernes. Les Ilythiiris savent également fabriquer des ponts
suspendus au-dessus des profondeurs qui peuvent s’étirer pour survivre aux tremblements de
terre mineurs. Les systèmes hydrauliques sont encore plus impressionnants et plus nombreux. En
effet, les drows sont habiles à recueillir et dévier les eaux souterraines pour leurs usages courants,
comme les besoins commerciaux et industriels et le transport des détritus. Le réseau de conduits
est creusé à même la roche et se relie à un impressionnant système hydraulique. Les spécialités
des elfes noirs sont le taillage et le modelage de la pierre dans des formes doucement gracieuses,
ce qui touche la construction des portes, des murs et des fortifications ainsi que la manipulation
des eaux souterraines. La plupart des drows (environ 70%) sauront parfaitement comment ce
genre de structures sont construites et comment elles fonctionnent, même s’ils n’ont jamais
travaillé sur de telles choses.
Arènes :
Le combat est un art et les elfes noirs se distraient habituellement en regardant de bons
combats sanglants. De ce fait, plusieurs villes drows possèdent une ou plusieurs arènes. Celles-ci
sont de toutes les formes et grandeurs. Certaines sont de simples fausses de combat communes
aux combats de gladiateurs. D’autres sont formées de grandes stalactites ou stalagmites pour
organiser les grandes batailles appelées « le seigneur du pilier ». À ciel ouvert, les dédales
semblables à des donjons sont communs et sont magiquement encastrés dans les zones à
l’extérieur des villes. Des centaines de milliers d’Ilythiiris viennent assister à ces combats et
placer leurs paris sur les compétiteurs. Les combattants de l’arène peuvent être des esclaves, des
gladiateurs de carrière, des monstres capturés ou des êtres conjurés. Les arènes aident à assouvir
la rage de sang des elfes noirs et à éviter qu’ils ne se retournent les uns contre les autres durant
les périodes de paix relative.
Cicatrices :
Le tatouage est connu chez les elfes noirs, mais leur peau d’ébène et leur pauvre vision
des couleurs en absence de lumière rendent cet art peu pratique. Toutefois, les Ilythiiris créent
d’impressionnantes fresques sur leur peau avec des cicatrices. Ils créent ces dessins en coupant
soigneusement l’épiderme avec un scalpel, puis font cicatriser la plaie avec un mélange à base de
champignons.
Les « tatouages » cicatrisés sont souvent complexes et très imaginatifs. En variant
l’épaisseur des coupures, le type de lame et le mélange fongique utilisés, les drows peuvent faire
varier la taille, la largeur et même la texture des cicatrices. Les maîtres cicatriseurs peuvent même
changer, par leurs textures, les traits d’une personne. Les Ilythiiris se rendent souvent chez les
cicatriseurs après une bataille, lorsqu’une blessure ne s’est pas guérie proprement. Après une
administration douloureuse, la marque la plus laide peut se transformer en gravure d’une enviable
beauté.
Code d’honneur :
Bien que cela puisse sembler étrange, les elfes noirs possèdent effectivement un sens de
l’honneur. Toutefois, leur perception de cette valeur peut s’avérée très différente de ce que
conçoivent les autres peuples. En effet, même si les luttes d’influence sont permanentes, certaines
règles se sont imposées d’elles-mêmes. Par exemple, il est proscrit que les conflits armés internes
se déroulent en publique, dans les zones dites « civilisées ». Ce système conduit les factions
rivales à se livrer à des duels codifiés ou à de véritables guerres dans les profondeurs sauvages de
la terre. Un manquement à cette règle entraîne automatiquement l’application de l’impitoyable
justice drow. Le geste n’est pas puni pour l’acte en lui-même, mais simplement pour la
grossièreté de combattre en publique. De plus, au sein de leur caste, les drows sont loyaux envers
le dirigeant mis en place, tant que celui-ci fait démonstration de son influence. Cependant, cette
forme de respect est attribuée au poste et non à l’individu lui-même, qui pourrait changé
subitement suite à un complot ou à une disgrâce.
Un Ilythiiri intelligent servira ouvertement le dirigeant de sa Maison ou de son Clan, tant
que cela reste dans le sens de ses propres intérêts et surtout s’il a lui-même un rang élevé. En
effet, cela lui procure le soutient de membres plus puissants en cas de conflits internes ou avec
une autre Maison. Bien sûr, il saisira toute occasion d’améliorer sa position en fomentant ou en
infiltrant des complots pour les dénoncer par la suite, si cela peut lui rapporter. Le leader doit
constamment démontrer sa force, car les dirigeants se faisant renversés sont ceux qui se sont
révélés faibles et imprévoyants. Le chef du coup de force sera alors considéré comme ayant plus
de valeur, jusqu’à ce qu’un nouveau complot l’abatte à son tour. Il est à noter qu’en présence des
autres peuples, aucune règle n’est de mise. Les elfes noirs ne pensent uniquement qu’à leur
bénéfice personnel et la trahison envers un allié est considérée normale.
Danse :
Les elfes noirs excellent à la danse. Ils dansent au combat, lors du service religieux, lors
de l’union charnelle et même dans la mort. La danse exprime leur don de grâce naturelle et les
elfes tombent inconsciemment dans ses mouvements. Ceux qui sont considérés comme de bons
danseurs ne sont pas enviés pour leur art, mais pour leur talent plus élevé que la norme. La danse
est appréciée lorsqu’elle tente la libido ou qu'elle extermine les ennemis, et les drows croient que
les meilleurs danses sont celles qui font les deux.
Esclavage :
L’esclavage est la base de la société ilythiiri. Les esclaves exécutent toutes les tâches
mondaines de nutrition et de maintien des villes et sont considérés comme indispensables. Dans
certaines régions, le nombre d’esclaves dépasse largement la population drow, et souvent de
plusieurs fois. Les humains et les orques font souvent du commerce d’esclaves avec les drows. Ils
ont toutefois appris à se méfier d’eux. Les elfes noirs s’inquiètent beaucoup moins de la santé
d’un serviteur que les autres peuples esclavagistes. L’esclave n’est pas pour eux un bien
commercial ne devant pas être endommagé, mais simplement une paire de main. Si l’esclave est
tué, il y en a des milliers d’autres qui peuvent le remplacer. Les esclaves doivent s’écarter devant
les Ilythiiris nobles et ne sont pas autorisés à regarder un elfe noir dans les yeux. Les esclaves
peuvent porter des armes uniquement lorsque leur maître noble les en autorise. Les humains,
surtout les artisans, sont des esclaves précieux, mais sont considérés comme dangereux. Les
Ilythiiris mettent rarement les elfes blancs en esclavage, préférant simplement les massacrer. Les
autres races peuvent également faire de bons esclaves, mais leur valeur dépend d’abord de leur
servilité, puis de leur puissance. Les esclaves sont habituellement capturés comme prisonniers de
guerre ou lors de raids et de pillages. Les Ilythiiris considèrent inacceptable de mettre un membre
de leur peuple en esclavage et sacrifient les traîtres plutôt que de les réduire à la servitude.
Fanatisme :
Comme la plupart des sociétés basées sur le mal et la décadence, la culture ilyhtiiri
prévient les agressions sadiques qui pourraient totalement annihiler leur peuple en concentrant
leur rage et leur haine contre un ennemi extérieur. Les Ilythiiris enseignent à leur progéniture à
détester tous ce qui vit en dehors des frontières de leur pays, spécialement les elfes bons. Ces
derniers sont blâmés pour tous les maux et les injustices que les elfes noirs subissent au court de
leur longue existence. Aussitôt que l’enfant apprend la douleur, il apprend à détester les elfes
blancs. Les drows ne s’unissent que sous la bannière de la religion, où ils transforment leur haine
en fanatisme religieux. Ils expliquent tous leurs questionnements par le biais des enseignements
de Lloth. Sa doctrine est incontestable et les elfes s’y soumettent aveuglément. C’est ainsi que la
société ilythiiri garde sa stabilité chancelante.
Hiérarchie sociale :
La société elfe noire est basée sur une hiérarchie très stricte, composée de groupes et de
castes. Les nobles forment les maisons et les marchands forment les clans. Malgré la nature
chaotique des elfes noirs, leur société est rigidement structurée et divisée. Les strates sociales
sont virtuellement immuables. Un elfe noir peut s’avancer dans sa caste, certainement, mais il ne
peut que très rarement la surpasser. Les drows cherchent continuellement à augmenter leur
position dans la société et aux yeux de Lloth. Si cela vient au dépend de la vie d’un autre, le
meilleur prendra le dessus. Cette situation mène même les elfes les moins puissants à défier les
nouveaux venus pour assurer leur sécurité personnelle.
Les clans marchands sont généralement dirigés par des mâles qui forment un « cercle
interne ». Les membres de ce cercle sont les plus expérimentés ou les plus riches marchands du
clan. Déjà exclus par leur statut, ils n’ont aucun scrupule à établir des contacts avec l’extérieur et
les autres races. Considérés comme secondaires par le pouvoir clérical, les Marchands sont en fait
essentiels à la survie de la communauté, et cela leur confère une influence non négligeable même
si elle reste occulte et surveillée. Dans les rangs inférieurs des clans, appelé le « second cercle »,
ont retrouve principalement des non drows de races variées. Dans leur ensemble, les clans
marchands entretiennent des relations commerciales avec le monde extérieur, ce qui permet aux
Maisons Nobles de survivre.
Les Maisons Nobles sont des structures monolithiques et hiérarchisées en fonction des
liens du sang. Elles sont dirigées par une matrone, habituellement la prêtresse de Lloth la plus
âgée de la famille. Son autorité est absolue et renforcée par les autres prêtresses sous ses ordres
(en général ses filles ou ses soeurs). Toutes les femmes du sang de la mère, dans l’ordre de leur
âge, se suivent dans le rang social. Elles n’ont toutefois aucune autorité tant qu’elles ne sont pas
majeures et entraînées. En dessous des filles, viennent les officiers mâles de la Maison : le maître
d’arme (chef des guerriers), le magicien en chef et le patron (le consort actuel de la mèrematrone). Ces rangs peuvent être combinés et même tenus par ceux du rang traditionnel situé
juste en dessous de la hiérarchie : les héritiers mâles de la Maison. Ces héritiers, fils ou frères de
la matrone, obtiennent aussi leur rang en fonction de leur âge. Ils ne sont pas autorisés à regarder
le visage des femmes ni à parler à moins qu’on ne leur ait adressé la parole ou qu’il en soit
ordonné autrement. Ce traitement leur enseigne leur place de subordonnés dans la société elfe
noire. Au-dessous des héritiers, viennent les « chefs de guerre » de la Maison (guerriers en charge
des patrouilles, des groupes d’attaque et des gardes, sous le commandement du maître d’armes),
ainsi que les mages (sous l’autorité du magicien en chef). Sous les membres « de sang » et les
officiels, viennent les guerriers ordinaires, les artisans, les serviteurs et les esclaves. Bien sûr,
tous les titres accordés au sein d’une Maison peuvent être changés à la fantaisie de la mèrematrone. Son titre à elle ne se transmet qu’à la mort, souvent provoquée par sa fille aînée. Dans
les sociétés qui vénèrent Lloth, c’est un acte mortel que de tuer une matrone qui détient encore la
faveur de la déesse. Certaines d’entre elles règnent pendant des centaines, voir des milliers
d’années, maintenue par leur travail assidu pour garder cette fonction. L’assassinat d’une mèrematrone est souvent le châtiment d’avoir perdu les bonnes grâces de Lloth et implique soit une
nouvelle administration de la Maison, soit le début de son déclin.
Joaillerie :
La joaillerie est l’un des rares domaines de confection et d’art pour lequel les drows
passent proches d’apprécier la beauté. La plupart des elfes noirs évaluent les objets
monétairement ou reconnaissent au moins le pouvoir et le prestige que représentent une belle
pièce de joaillerie, mais l’appréciation va plus loin que cela. À toutes les occasions, quand ils
n’ont pas l’intention de passer inaperçus, les elfes noirs des deux sexes s’ornent souvent de
colliers, boucle d’oreilles, bague de nez, bague de lèvres, bracelets, épingles, bandeaux et parfois
même de couronnes. La plupart de ces pièces ont un dessin complexe et contiennent plusieurs
gemmes. Ces objets intrigants et de belle confection ont une valeur certaine pour les autres
peuples. Évidemment, la joaillerie confectionnée par les elfes noirs a souvent un thème aranéide.
D’autres thèmes religieux apparaissent aussi, mais la toile d’araignée est le croquis le plus
communs.
Matriarcat :
La société ilythiiri est très matriarcale et les femelles sont considérées comme entièrement
supérieures aux mâles. La plus basse femelle passe avant le plus important des mâles. On attribue
aux mâles les postes de moindre importance comme le métier des armes ou la basse sorcellerie.
Les femmes, elles, commandent les rangs essentiels de la société. Ce sont les prêtresses,
habituellement de la sombre déesse Lloth, Reine des araignées. Elles ont également la main mise
sur le gouvernement, l’armée et le foyer. Utilisant l’intimidation et des moyens de châtiments
intenses, elles gardent les mâles soumis et apeurés. Elles sont au sommet de la hiérarchie et
gardent jalousement leur pouvoir contre les misérables mâles qui pourraient leur retirer. Leurs
homologues masculins, eux, sont des guerriers efficaces, et peuvent même devenir prêtres ou
magiciens de pouvoir mineur, appelés acolytes. Hors des communautés drows, on les rencontre
très rarement sans autorité féminine. Les seuls groupes commandés par des hommes sont soit des
streeakh, « escouades suicides », soit des dobluth (proscrits) qui ont rejeté la structure autoritaire
traditionnelle de leur peuple.
Musique :
Peu d’elfes noirs peuvent admettre avoir des sentiments pour la musique, mais celle-ci fait
partie même des âmes les plus sombres. Toutes les mélodies drows sont exotiques et semblent
même extra-terrestre pour les autres peuples. Au fil des âges, les Ilythiiris en sont venu à
comprendre la formation des cavernes mieux que quiconque et ils arrivèrent à mélanger les
éléments musicaux uniques à leur environnement avec les instruments des races mises en
esclavage. Leur musique prend souvent avantage des vibrations de la pierre et de l’écho des
cavernes.
La plupart des compositeurs elfes noirs composent de la musique pour les évènements
religieux. Ces symphonies sont souvent puissantes et ne peuvent être exécutées que par un groupe
d’esclaves spécialement entraînés. Certaines œuvres religieuses sont longues, comme un doux
ululement chanté durant une journée entière. Les elfes noirs composent de la musique surtout
pour honorer leur déesse et pour impressionner ceux qui ne font pas régulièrement leur service
religieux. Certaines églises particulièrement cruelles composent un type « spécial » de musique.
Elles rassemblent un grand nombre d’esclaves, de fidèles, de sacrifices et de prêtres dans un
mélange de torture et de plaisirs masochistes. Une simple prêtresse fait alors office de chef
d’orchestre, commandant aux bourreaux d’utiliser leurs talents sur les « chanteurs ». Ce type de
compositions est terrifiant et profondément dérangeant pour les spectateurs, sans compter
qu’elles se terminent souvent dans une orgie de sang et de hurlements. Il est inutile de rajouter
que chacune de ces performances est unique…
Les elfes noirs composent également de la musique pour d’autres raisons, mais ils le font
peu fréquemment. Elle peut être composée pour les danses et les bals, mais ces chansons datent
généralement de plusieurs siècles, voir plusieurs millénaires.
Peinture :
La peinture et les autres représentations planes et en couleur sont peu signifiantes pour les
drows. Incapables de discerner les couleurs dans l’obscurité avec leur vision nocturne, ils
perçoivent la peinture par des teintes de gris. Même si certains sont capables d’apprécier ce type
d’art, la plupart préfèrent de loin la sculpture. En effet, peu s’adonnent à ce type de performances
à moins de poursuivre un but précis. Tous les siècles ou plus, le concept de la couleur redevient
en vogue, et on voit alors apparaître un certain intérêt pour la peinture, mais vraiment peu d’elfes
noirs deviennent maître de cet art ou gagne un réel talent avec les couleurs. Les pigments sont
plutôt rares en Nasgaroth et au moment où les couleurs sont à la mode, les objets colorés venant
d’ailleurs sont très prisés.
Prostitution :
La prostitution est inévitable dans la plupart des sociétés, mais son rôle dans la société
ilythiiri a évolué au fil des siècles pour en venir à son étrange état actuel : les prostituées sont
aussi des gardes du corps. Les elfes noirs engagés dans des activités sexuelles doivent baisser leur
garde, en calmant leurs inquiétudes et en enlevant leurs moyens de protection, qui pourrait
autrement limiter leur plaisir. Quelques générations auparavant, les bordels drows promettaient
protection et discrétion, et chaque prostitué était entraîné à se défendre lui-même ainsi que leurs
clients afin de préserver la réputation de la maison. Aujourd’hui, les prostitués, mâles ou
femelles, peuvent être engagés comme les gardes actuels. Ils servent d’ornements aux bras de
leurs clients, d’objets de plaisir charnel et finalement de protecteurs fidèles. Étrangement, les
Maisons Nobles les engagent souvent pour suivre les enfants qui sont envoyés à l’académie. Le
ou la prostitué protègent le jeune elfe de ses rivaux et peut être une référence pour celui-ci
lorsqu’il devient curieux au sujet de la sexualité ou nécessite différentes sortes d’éducation.
Bien sûr, les bordels classiques existent toujours, souvent dirigés par des non Ilythiiris.
Les elfes noirs s’y rendent pour violer, malmener, torturer ou même tuer si le prix est bon.
Beaucoup de demi Ilythiiris sont les résultats de ce type de divertissement.
Relations extérieures :
Toutes les autres races sont considérées inférieures et sont au plus des outils qui doivent
être utilisés ou détruits. Les Ilythiiris appartiennent à la race doyenne du monde et ils le savent.
Ils sont fiers et orgueilleux quand ils entrent en relation avec les autres peuples. Ils peuvent faire
des alliances avec d’autres races chaotiques, mais ces alliances existent seulement si les elfes
noirs en tirent un certain bénéfice. Ils n’ont aucun remord à se retourner contre leurs alliés,
malgré qu’ils se ventent d’un certain sens de l’honneur.
Sculpture :
Comme la musique, la plupart des sculptures drows sont de nature religieuse et les
temples gardent sans doute les meilleurs œuvres sculpturales. Pour les églises et lorsqu’ils font
des représentation de leur déesse, les Ilythiiris préfèrent utiliser de la pierre très sombre. Les
sculpteurs vont très loin pour se procurer du marbre noir ou d’autres minerais facilement
malléables. Bien sûr, l’araignée est un thème sculptural retrouvé dans la plupart des œuvres
elfiques. La plupart des maisons contiennent au moins une sculpture arachnide en hommage à
Lloth et la beauté de certaines dépassent l’imagination humaine.
Torture :
Même si la torture est rarement perçue chez les autres peuples comme un art, les elfes
noirs prisent hautement celle-ci comme un élément important de leur culture. Des foules viennent
assister aux séances de torture des maîtres bourreaux et plusieurs Ilythiiris étudient dans le
domaine. Pour les drows, la torture ne signifie pas uniquement causer de la douleur : c’est un acte
inné de domination physique et psychologique. Briser la volonté de la victime et contrôler toutes
ses actions au-delà de la peur est une expérience rivalisant avec les meilleures orgies hédonistes.
Tous les Ilythiiris emploient et admirent les actes de tortures. Ils « brisent intérieurement » leurs
esclaves avec un barrage constant de tourments physiques et psychologiques. La brève vie d’un
serviteur est marquée de flagellations, de coups et d’os brisés, avec le risque constant que le
maître soit dans l’humeur de présider une séance de torture.
Verre :
Seuls les Ilythiiris vivant à la surface utilisent ce matériel. Sous terre, la température est
constante et il y a peu de vent, aussi le verre est de maigre utilité pour les villes souterraines. La
seule utilisation commune du verre est la confection de vitraux, particulièrement quand les
couleurs sont en vogue. Les bouteilles et les flacons de verre sont vus comme inutiles et non
pratiques. Ce que les autres gardent dans du verre, les elfes noirs le gardent dans de la poterie et
du métal. De toute façon, les Ilythiiris ont peu accès au sable nécessaire à la fabrication du verre.
Vêtements, armes et accessoires :
Le luxe et le raffinement sont d’une importance capitale chez les elfes noirs et les
vêtements sont confectionnés avec un soin particulier. Parmi les tissus les plus utilisés, on
retrouve d’abord le velours, dont la sobriété et la douceur conviennent aux standards Ilythiiri. On
élève également des vers à soie et des araignées tisseuses. La soie est appréciée pour sa douceur
et sa légèreté et représente un aspect de sensualité qui plaît aux elfes noirs. L’étoffe de toile
d’araignée est le tissu le plus populaire et le plus pratique. Elle est extrêmement résistante, mais
reste tout de même légère, ce qui en fait une fibre très prisée. La production de cette fibre est
exclusive aux elfes noirs et est due à leur affinité particulière avec les araignées.
Connus pour leur habileté à manipuler la magie, les Ilythiiris en imprègnent jusqu’à leurs
vêtements et accessoires. Parmi ces parures quasi-magiques, on retrouve le piwafwi, une cape
sombre qui a la propriété de s’adapter à l’environnement rocheux, ce qui les rends pratiquement
invisibles, mêmes aux yeux les plus perçants. Toutefois, ces capes ne fonctionnent que dans un
environnement sombre et préférablement rocailleux. Donc en dehors de leur pays natal, les
piwafwis elfiques ne fonctionnent que la nuit et peuvent tout de même être détectés. Les bottes
elfiques sont aussi spécialement conçues pour camoufler les pas de leur porteur et donc les
Ilythiiris sont de parfaits assassins, discrets et sournois. Un accessoire également connu est le
masque d’araignée, porté uniquement par les prêtresses les plus importantes. Il existe trois types
communs de ces masques : le Masque de la Veuve Noire, le Masque de l’Araignée d’abîme et le
Masque de l’Araignée Sabre. Par exemple, le Masque de la Veuve Noire est une demi masque
noir de jet orné au front du sablier rouge de l’araignée veuve noire. Il est composé de plusieurs
yeux et le bas du masque forme des crochets arachnoïdes. On prétend que ces masques ont des
propriétés magiques, mais seules les prêtresses savent de quoi il s’agit. Ils inspirent toutefois la
peur et la soumission chez le peuple drow.
Les armes et les armures drows sont habituellement fabriquées à partir d’un métal noir et
flexible, connu sous le nom d’adamantine, un alliage de l’adamantite. Les elfes noirs irradient
également ce matériel d’influences magiques. Le procédé de fabrication est très long. Pour
fabriquer un bouclier de poing en adamantine, par exemple, la fabrication demande un an ou plus.
Elle se déroule dans des cavernes possédant de fortes radiations, situées dans le cœur de ce qui
fut jadis une coulée de lave.
© Roxanne Blouin-Payer

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