It`s The Real Thing: Rachid Ouramdane

Transcription

It`s The Real Thing: Rachid Ouramdane
Kaserne Basel
Öffentlichkeitsarbeit
Katrin Schmidlin
Tel. +41 61 66 66 008
Basel, 25.03.2013
It's The Real Thing: Rachid
Ouramdane
Produktionsdossier
It's The Real Thing: Rachid Ouramdane
«Loin...» / In französischer Sprache mit deutschen Übertiteln
SA 20.04 / 20:30
Pressetext
Die Arbeiten des französischen Choreografen Rachid Ouramdane beschäftigen sich mit
der künstlerischen Erforschung von Identität – besonders seiner eigenen und der seiner
Eltern. Seine Projekte bewegen sich in den Grenzbereichen von Tanz und Dokumentation.
«Loin...» ist ein ungewöhnliches Selbstporträt. Während einer dreimonatigen Reise durch
Vietnam wird dem Sohn algerischer Einwanderer klar, dass man ihn aus dortiger Sicht als
Sohn eines Kolonialisten betrachtet. Der Vater Ouramdanes war Soldat in Frankreichs
ehemaliger Kolonie Französisch-Indochina. Anhand seines Kriegstage-buchs bereiste und
erkundete Rachid Ouramdane die Orte auf der Reiseroute seines verstorbenen Vaters. Mit
dem Videofilmer Aldo Lee hat er dreiundzwanzig Stunden Bildmaterial sowie Interviews
mit zehn Gesprächspartnern aufgenommen. «Loin…» ist keine Reportage, sondern ein
künstlerisches Verfahren, um die eigene Identität im Spannungsfeld postkolonialer
Wirklichkeiten zu verorten.
Nach der Vorstellung findet ein Publikumsgespräch statt.
Konzept und Performance: Rachid Ouramdane Musik: Alexandre Meyer Video: Aldo Lee
Licht: Pierre Leblanc Kostüm und Maske: La Bourette Bühne: Sylvain Giraudeau Assistenz:
Erell Melscoët Stage-Management und Ton: Sylvain Giraudeau Video-Management:
Jacques Hoepffner Licht-Management: Stéphane Graillot
Produktion: L’A
Koproduktion: Théâtre de la Ville (Paris); Bonlieu, Scène nationale d’Annecy; Biennale de
la danse de Lyon
http://www.youtube.com/embed/3hUYD13CNFs
Création à Bonlieu, Scène nationale d'Annecy, 2008
«Le voyage est souvent l’occasion de se revisiter, le moment pour faire le point sur son identité ou
plutôt nos identités. Celles dont on hérite, que l’on porte dans le regard de l’autre et celles qu’on se
projette, qu’on tente d’émanciper. Qu’elle soit nationale, économique, ethnique, minoritaire,
culturelle, médiatique, sexuelle, psychologique, affective ; le voyage questionne ces strates
identitaires qui se reconfigurent lors de tous nos déplacements. Ces différents visages de nousmêmes ont alors souvent à négocier entre l’héritage d’un passé et une identité qui se construit au
présent. C’est lors de ces mouvements qu’apparaît le sentiment d’être ETRANGER. Nos différences
assumées et notre méconnaissance de l’ailleurs créent le lieu pour que notre regard puisse se
repenser. Ce carrefour de la pensée est l’endroit autour duquel j’articule ce projet chorégraphique.
Lors d’un récent voyage au Vietnam et au Cambodge m’est apparue une autre façon de creuser ce
sentiment d’être étranger. À l’occasion d’une discussion sur les violences des conflits qui ont secoué
ces pays je me suis souvenu des pages du carnet militaire de mon père qui avait eu à fouler cette exIndochine. Au fur et à mesure de cette discussion, du fait de ma nationalité française je voyais qu’on
me donnait la place d’un enfant d’ancien colon alors que ce qui liait mon père à cette Indochine était
l’héritage d’une autre colonisation, la sienne en Algérie.
Une fois de plus lors de cet entretien m’apparaissaient les bouleversements et les traces occasionnés
par la violence de conflits armés et auxquels on ne peut échapper quand on réfléchit la figure de
l’étranger dans de nombreux endroits du monde.
Comment la violence des conflits armés nous rend-elle étranger ? Quelle sensibilité naît de cette
violence ?
C’est la question qu’aborde ce projet itinérant suivant les pas d’un voyage effectué il y a plus de 50
ans.» (Rachid Ouramdane)
PRESSE
Libération, le samedi 8 mars 2008
Ce n’était pas prémédité mais, en une soirée à Bonlieu, scène nationale d’Annecy, on a vite compris
que le politique se frayait une nouvelle place sur la scène contemporaine. Avec Loin… autoportrait
de Rachid Ouramdane et Text to Speech de Gilles Jobin, le public est propulsé sur les autoroutes de
l’information, de la propagande. Les deux spectacles sont très différents dans la facture, l’esthétique,
et pourtant ils se saisissent l’un et l’autre de la question de l’engagement, comme s’il s’agissait de
réinjecter du politique sur le plateau pour ramener la culture dans le débat.
Le Suisse Gilles Jobin donne dans la politique fiction, imaginant, sans doute pour mieux prouver que
son pays n’est pas si neutre, qu’une guerre entre catholiques et protestants se déclenchait à Genève.
A partir de cette blague suisse, le chorégraphe met en scène sa table rouge, en référence à la
prémonitoire Table verte de Kurt Jooss (1932). Elle est encombrée d’ordinateurs qui traitent l’info en
direct. Cette autoroute de l’information traverse les salons les plus feutrés. Les écrans diffusent, outre
les nouvelles les plus morbides, de bonnes flambées qui crépitent dans l’âtre. La scène est
encombrée, les corps sont exposés, dans tous les sens du terme. Au tohu bohu des news et autres
brèvouilles qui annoncent les morts à Bagdad, Jobin oppose le luxe, le calme et la volupté de la
flambée sur ordi. Evidemment c’est une blague suisse.
Le solo de Rachid Ouramdane (photo), qui utilise aussi le texte et le reportage, lie l’histoire
personnelle et la grande histoire. Il s’agit aussi de guerre, de son père algérien raconté par sa mère,
intégré aux corps expéditionnaires français en Indochine. Et voilà que le corps du danseur et
chorégraphe français retrouve son étrangeté parce qu’il est choqué, parce qu’il est secoué, parce
qu’il ne jure que par une sensualité retrouvée. Les mains sont si belles. Un solo du colonisé qui
devient colon. Toute une expédition ! On retrouvera ces spectacles en mars à Paris au théâtre de la
Ville.
Le New York Times, le 10 mai 2008
Un homme, seul en scène, feuillette un album de famille inquiétant
Les strates multiples de «Loin…», extraordinaire œuvre intime et poétique d’une heure, créée par le
danseur et acteur multi-média Rachid Ouramdane, dévoilent des aspects de ce qu’on pourrait
appeler le syndrome de stress post-traumatique, post-invasion. Avec ses facettes politiques,
sociologiques et psychologiques, « Loin… » est une œuvre d’art captivante, sans structure explicite,
souvent ambiguë et versant vers l’ineffable : c’est un one-man-show sur l’inconscient collectif.
Dès le début, on se retrouve dans le monde intérieur de Rachid Ouramdane. Au commencement, il
demeure dans l’ombre, et regarde (comme nous) un film montrant des espèces de vaguelettes
formant des motifs qui peu à peu, comme un souvenir, se dissolvent sur le visage d’une femme dont
on entend la voix depuis le début. On découvre alors qu’il s’agit de sa mère. De manière douce,
posée, intime, elle raconte comment son époux fut torturé ; son père, son oncle et d’autres membres
de sa famille tués ; et comment, en Algérie comprend-on, la Légion allait jusqu’à massacrer les
poulets. (…)
Pourtant, « Loin… » ne se résume pas à l’histoire de la famille de Rachid Ouramdane. Grâce à des
supports audio et vidéo, en français et en anglais, sont narrés les récits d’autres vies, soumises à la
colonisation et aux invasions étrangères. Le danseur prend aussi la parole, en un débit rapide,
murmuré, aux accents minimalistes, collage de pensées poétiques, semi-absurde, semi-aléatoire. À
plusieurs reprises émerge l’idée de la défaite des valeurs éthiques.
Pourtant, quand Rachid Ouramdane se met ensuite à danser, il le fait avec une énergie transformée.
Cette fois il ne voyage plus guère, et ses pieds quittent à peine le sol. Vaguelettes et convulsions
remontent à travers son corps. L’expression se fait compulsive, presque torturée, comme si l’artiste
ressentait l’électricité qui mit son père au supplice. Le repos semble alors impossible. Des éclairs
rapides, stroboscopiques s’abattent sur son visage, ses mains, ses pieds. Ses mains s’agitent comme
des phalènes affolés.
Les parties dansées de « Loin… » sont volontairement limitées dans leur portée, et malgré le sens que
je leur accorde, ce sont les moments les plus mystérieux du spectacle. Ce sont aussi les passages les
plus exceptionnels, étant donné la fluidité du courant de conscience et de l’engagement continu de
la performance physique de Rachid Ouramdane. En y assistant, on a l’impression de passer du moi
au ça, de la conscience à l’inconscient, qui semblent incarner les états changeants du sentiment posttraumatique.
http://www.rachidouramdane.com
Video:
http://www.youtube.com/watch?v=3hUYD13CNFs
Infos
Medien
Bildmaterial und Künstler-Dossier finden Sie unter:
www.kaserne-basel.ch/medien
Vorverkauf
Musik & Tanz / Theater bei Starticket:
T: 0900 325 325 (CHF 1.19 / Min.) / www.starticket.ch
Ticketreservation
(ausschliesslich für Tanz / Theater)
T: +41 61 66 66 000 Betriebsbüro Kaserne Basel
Abendkasse
Theater / Tanz: Jeweils eine Stunde vor Vorstellungsbeginn
Musik: Jeweils ab Öffnung Doors
Eintrittspreise
Musik: s. Webseite der jeweiligen Veranstaltung
Reguläre Tickets Tanz / Theater: CHF 35.–
Vergünstigte Tickets: CHF 20.–
AHV / IV / Legi / Schüler / Bühnenschaffende (mit Ausweis)
Gruppen ab 9 Personen:
SchülerInnen bis 16 Jahre CHF 11.– / StudentInnen CHF 12.–
6er-Ticket Tanz / Theater für nur CHF 120.– / 90.–
Gruppenrabatte auf Anfrage
Adresse
Kaserne Basel, Klybeckstr. 1b, 4005 Basel / www.kaserne-basel.ch
T: +41 61 66 66 000, F: +41 61 66 66 011, [email protected]
Anfahrt
Tram Nr. 8 (Richtung Kleinhüningen)
ab Bahnhof SBB bis Haltestelle «Kaserne».