Le jeu et l`enfant - La malle aux infos

L’INTERET DU JEU
«L’enfant ne joue pas pour apprendre mais il apprend parce qu’il joue.»
Jean Epstein
Exploration, sensation, communication, stimulation, plaisirs sont les atouts essentiels du
jeu pour l’enfant. Le jeu est un élément nécessaire pour le développement de l’enfant. En
effet, c’est en jouant qu’il apprend à vivre. Même si vous ne vous rendez pas toujours
compte ni de ce qu’il apprend concrètement ni de la manière dont il le fait, vous êtes
étonnés de voir leurs progrès
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Définition du jeu
Le jeu est universel, on le trouve dans toutes les cultures, sous différentes formes mais il
est bel et bien présent car jouer c’est grandir.
Le Jeu est une action libre, non imposée, qui est délimitée uniquement dans le temps et
l’espace. C’est une activité sérieuse et intelligente.
C’est l’activité principale de l’enfant durant laquelle il découvre le monde.
Le jeu contribue à :
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L’éveil de l’enfant
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Son développement sur les plans sensori-moteur, intellectuel, affectif et social
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La construction de sa personnalité
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Son bien-être
Le jeu doit être source de plaisir car c’est le plaisir qui est le moteur du jeu.
Au cours des activités, l’enfant va se découvrir à travers ses émotions, qu’elles soient de
l’ordre du plaisir, de l’appréhension, de la frustration… Il va découvrir des capacités
nouvelles (motrices, intellectuelles) qui lui donneront confiance. Peu à peu, il va luimême choisir le jeu qui lui convient.
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Les différents types de jeux
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Jeu d’exercice
Jeu d’exercice sensoriel et moteur répété pour le plaisir des effets produits et des
résultats immédiats
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Jeu symbolique
Jeu permettant de faire semblant, d’imiter les objets et les autres, de jouer des rôles, de
créer des scénarios, de représenter la réalité au moyen d’images ou de symboles
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Jeu d’assemblage
Jeu qui consiste à réunir, à combiner, à agencer, à monter plusieurs éléments pour
former un tout, en vue d’atteindre un but précis
La malle aux infos – numéro 8 – octobre 2013
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Jeu de règle
Jeu comportant un code précis à respecter et des règles acceptées par les joueurs
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Jeu coopératif
Dépourvu de compétition, faisant appel à la solidarité, développant l’esprit d’équipe, ce
sont des jeux où les joueurs vont devoir jouer ensemble pour gagner ou perdre. Il s’agit
pour les joueurs de s’associer et de mettre leur savoir-être, leur savoir-faire et donc de
s’entendre (se parler, se regarder, échanger, se mettre d’accord) afin d’atteindre un
même objectif. La participation de chacun est demandée pour réussir. Le tout est de
prendre du plaisir à jouer à plusieurs.
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La place de l’adulte dans le jeu
Il est nécessaire d’observer l’enfant afin de voir où il en est de ses aptitudes et ne pas
dire : «Il a 2 ans, il doit jouer à cela…». Chaque enfant est singulier et même s’il n’arrive
pas à se concentrer sur un jeu intellectuel (puzzle…), il ne faut pas s’inquiéter car l’enfant
accentue sa concentration et ses capacités dans un autre domaine (moteur…). Ils
peuvent faire des va-et-vient dans leurs apprentissages ou se focaliser sur des aspects et
développer l’autre ensuite… Chacun évolue à son propre rythme.
L’enfant a besoin d’un cadre et de limites cohérentes pour se sentir libre d’expérimenter
en jouant. Cependant, même si on pose les bases du jeu, on ne sait pas comment il va
se dérouler et comment l’enfant va se l’approprier : il n’y a pas de résultat acquis
d’avance. L’adulte doit savoir laisser à l’enfant la place d’être créatif et maître de son jeu.
Il s’agit d’être dans une dynamique d’accompagnement de l’enfant (encourager,
être enthousiaste, lui répondre avec des paroles douces…) sans être interventionniste.
L’enfant a parfois besoin de ne rien faire. Pendant ces temps de rêveries, de pause, il
s’opère une construction psychique fondamentale pour le développement de la pensée. Il
est très important de le respecter et de ne pas solliciter l’enfant en permanence.
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Comment choisir un jeu ?
Pas forcément par rapport à l’âge de l’enfant (même s’il y a des repères), mais
par rapport à ses centres d’intérêt et en lien avec son développement. Il
faut que cela corresponde à ce qu’il est en capacité de faire. Il ne s’agit pas de le
mettre en situation d’échec.
Il existe des ludothèques pour emprunter les jeux, ceux sont des espaces pensés
pour le jeu. Certains RPAM ont eux aussi un système de prêt pour les assistants
maternels.
La malle aux infos – numéro 8 – octobre 2013
Attention, pour un maximum de sécurité les jeux doivent être agréés aux normes
européennes (CE)
«Le jeu, c’est le travail de l’enfant, c’est son métier, c’est sa vie»
Pauline Kergomard
La malle aux infos – numéro 8 – octobre 2013