Vous pouvez télécharger la brochure Le Conseil par ses Services.

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Vous pouvez télécharger la brochure Le Conseil par ses Services.
le
conseil
par ses services
LES CONSEILS, C’EST ESSENTIEL !
Quotidiennement, dans toutes les régions du Québec, nos Conseils
régionaux contribuent à l’amélioration du bien-être des membres de
la FTQ et de la population de la région. Ils développent des liens
d’entraide et de solidarité et interviennent pour :
> Soutenir les sections locales lors de négociations, de grèves ou
de luttes diverses (santé et sécurité, fermeture d’entreprise, etc.);
> Favoriser l’échange d’informations et de stratégies entre les
sections locales qui proviennent de secteurs différents;
> Développer des services en commun, notamment en éducation;
> Créer et appuyer des réseaux comme ceux des déléguées et
délégués sociaux, de santé et sécurité, de condition féminine,
de jeunes, de syndicalistes à la retraite;
> Travailler avec les groupes communautaires et développer des
liens entre eux et les sections locales;
> Représenter et défendre les intérêts des syndicats de la région
auprès des autorités municipales et scolaires particulièrement
dans les instances de développement socioéconomique régional.
Ces rôles multiples du Conseil régional ne sont pas que des vues
de l’esprit. Grâce à l’engagement et au militantisme de centaines
de membres de la FTQ, les Conseils régionaux sont au centre de la
solidarité régionale.
Nous incitons fortement toutes les sections locales non seulement
à s’affilier à leur Conseil régional mais également à s’impliquer et à
participer aux diverses activités. Ce faisant, vous contribuerez
à bâtir des régions et une centrale encore plus fortes1.
Le secrétaire général,
Le président,
René Roy
Henri Massé
b
c
CTION
Le Conseil régional FTQ Montréal métropolitain regroupe environ
150 sections locales représentant plus d’une vingtaine de syndicats
FTQ de la grande région de Montréal. Il est le porte-parole d’environ
240 000 travailleurs et travailleuses de tous les types d’industries et
de services, du secteur privé et du secteur public. Le Conseil est un
lieu physique à partir duquel des services sont dispensés et c’est une
adresse postale à laquelle les sections locales affiliées acheminent
leur cotisation mensuelle.
Le Conseil régional FTQ Montréal métropolitain, c’est une équipe
permanente de travailleurs et de travailleuses. Elle est formée de
deux secrétaires, d’un conseiller et de trois conseillères, du président
et du secrétaire général. Une équipe réduite qui réalise au jour le
jour une grande partie du travail et de l’action. L’équipe bénéficie du
soutien d’un conseiller régional de la FTQ pour Montréal et Laval et
d’un second pour la Rive-Sud. L’équipe est chapeautée par le Bureau
de direction qui est composé de quinze membres qui dirigent les
destinées du Conseil. Ces femmes et ces hommes se réunissent une
fois par mois et voient au bon fonctionnement du Conseil en vertu de
la mission, des orientations et des mandats. En plus d’être membres
du Bureau de direction, certaines et certains membres détiennent des
responsabilités au niveau des comités du Conseil.
Le Conseil régional FTQ Montréal métropolitain, c’est aussi un lieu
de rencontre et de décision qui coordonne l’action syndicale de la
région ainsi que la prise de position régionale. C’est en assemblée
générale mensuelle se tenant le deuxième mardi de chaque mois
(sauf en juillet et en août), que les membres délégués traitent des
sujets d’actualité syndicale et politique. C’est l’occasion privilégiée
de s’y rencontrer, d’échanger et de partager sur la vie syndicale
puisque les affiliés et les groupes en conflit sont invités à venir
expliquer leur dossier et leur lutte et que le Conseil y présente les
grandes campagnes nationales de la centrale. C’est aussi un lieu de
renforcement de l’action sociale des syndicats où sont invitées des
personnes provenant de coalitions et de groupes communautaires. Le
Conseil émet annuellement plus de 500 cartes de membres délégués.
Le Conseil régional FTQ Montréal métropolitain, avec l’aide de
ses nombreux militants et militantes, intervient dans les lieux de
représentation sur la scène municipale et régionale. Plusieurs de nos
membres sont impliqués au sein d’instances de développement local
et régional, tels les Corporations de développement économique
et communautaire (CDEC), les Conseils locaux de développement
d
(CLD) ou les Conseils régionaux de développement (CRD), pour y
faire valoir le point de vue du monde du travail.
CTION
Le Conseil régional FTQ Montréal métropolitain organise des
activités et des événements, il initie des mouvements de solidarité,
il coordonne des luttes et des campagnes de même qu’il rassemble
divers intervenants autour d’actions communes. Le succès de toute
action syndicale repose sur de multiples solidarités et le Conseil est là
pour les faciliter par le biais de ses services que nous décrivons dans
les pages suivantes.
e
Le Service de soutien aux luttes
De tous les services mis sur pied par le Conseil, le soutien aux
luttes est le service le plus ancien. Il est au mouvement syndical ce
qu’est l’essence au moteur. C’est par le soutien aux luttes que se
développe et s’exprime le mieux et le plus concrètement la solidarité
intersyndicale et régionale. Ce soutien peut emprunter plus d’une
forme et se manifester à différentes occasions. Et, elles ne manquent
pas ! Les enjeux et les problématiques qui requièrent la solidarité
syndicale sont nombreux.
Le Service de soutien aux luttes est là : qu’il s’agisse de faire la
publicisation des enjeux d’une négociation ou d’un conflit de travail
lors des assemblées générales ou dans le journal du Conseil, qu’il
s’agisse d’une aide technique à un affilié pour élaborer un plan
d’action durant la négociation ou durant le conflit, qu’il s’agisse
d’une participation aux lignes de piquetage avec des grévistes, aux
manifestations ou à d’autres activités de solidarité pour élargir la
mobilisation.
Il peut aussi s’agir d’organiser une manifestation pour le maintien des
emplois, de supporter la syndicalisation d’un groupe de personnes
salariées, de combattre la privatisation des services publics, de
dénoncer les conditions de travail dans les ateliers de misère, etc.,
c’est aussi la mission du Service de soutien aux luttes.
Et qui organise la fête internationale des Travailleuses et des
Travailleurs (1er Mai) ? Le Service de soutien aux luttes, évidemment !
Le Service de soutien aux luttes peut-il vraiment faire tout ça ?
Oui… à la condition qu’il puisse compter sur la présence, la
mobilisation, la participation des affiliés du Conseil. Sinon, tous
les discours sur la solidarité syndicale ne sont plus que des vœux
pieux, des paroles vides de sens, une solidarité virtuelle. Ceux et
celles qui ont déjà participé à une manifestation ou piqueté avec des
grévistes connaissent bien ce sentiment de fierté, d’estime de soi que
l’on retire à se battre aux côtés de nos frères et sœurs. Ces activités
ravivent et redonnent tout leur sens à nos convictions, à nos valeurs
fondamentales. Des convictions qui ne s’expriment pas dans l’action
deviennent théoriques, ratatinent et sèchent. Ça ne nous arrivera pas !
L’information
f
Un peu d’histoire
CTION
Dès la fin du XIXe siècle, plusieurs journaux ouvriers tentent de
percer, mais en vain. Citons entre autres, le Trait d’union (1887) qui
n’a paru que quelques mois, le Vox Populi (1905) qui ne rencontrait
plus les besoins du mouvement ouvrier moins d’un an après sa
première parution ou encore à L’Ouvrier qui, par manque de fonds,
était abandonné après huit mois. Puis un autre journal voit le jour,
Le Monde ouvrier dont le Conseil des métiers publie le premier
numéro, le 18 mars 1916. Le directeur de l’époque définit ainsi la
raison d’être de ce journal « Le Monde ouvrier sera là […] réveillant
les consciences endormies, fustigeant comme ils le méritent les
tripatouilleurs et les exploiteurs du peuple, défendant les faibles
et les opprimés contre les empiètements toujours croissants des
monopoles et des trusts, prêchant courageusement et sans faiblesse
en faveur de relations harmonieuses entre le Capital et le Travail,
démontrant que si le peuple a des devoirs à remplir, il a également
des droits à faire prévaloir.2» De nos jours, il suffit de feuilleter une
parution du Monde ouvrier pour se rendre compte que cette citation,
datant de 1916, est encore tout à fait appropriée et que l’on n’a pas
dérogé de cette ligne de pensée à travers les années.
En 1937, le journal passe aux mains de la Fédération provinciale du
travail du Québec (FPTQ), nouvellement formée. Le Conseil n’a donc
plus de journal. De son côté, le Conseil industriel diffuse ses activités
dans le journal du Congrès canadien du travail, l’ancêtre du Congrès
du travail du Canada. La fusion entre le Conseil des métiers et le
Conseil industriel aboutit en 1958 et les membres de l’assemblée de
fusion adoptent le nom de Conseil du travail de Montréal (CTM).
Ce n’est qu’en 1974, que le CTM se dote de nouveau d’un journal,
le CTM information est né. S’ensuit en 1999, l’uniformisation
des appellations des Conseils de la Fédération des travailleurs et
travailleuses du Québec (FTQ). Le CTM changea de nom pour
Conseil régional FTQ Montréal métropolitain, nous obligeant ainsi
à modifier le nom de notre publication. Un concours fut lancé parmi
les affiliés et, de la cinquantaine de suggestions reçues, les membres
délégués à l’assemblée générale votèrent en faveur de l’appellation
L’infoConseilmétro.
g
L’infoConseilmétro
Il est essentiel de faire circuler le plus largement possible les
informations qui touchent de près ou de loin le mouvement syndical
et de sensibiliser nos affiliés sur les questions locales et régionales
entre autres, dans le domaine du développement socioéconomique.
Nous diffusons dans notre journal des informations sur les
négociations, les grèves et leurs règlements, les fermetures et les
mises à pied. Nous transmettons des informations en provenance
de la FTQ sur les dossiers de l’heure, les grandes campagnes de
mobilisation et les manifestations diverses qui nous touchent et nous
influencent.
L’infoConseilmétro, c’est aussi des nouvelles directes du Conseil
dont le compte rendu de la dernière assemblée générale et la
présentation de la prochaine ainsi que des informations sur les
dossiers et les activités de nos différents services tels que celui des
déléguées et délégués sociaux, de l’éducation et Urgence-emploi.
Notre objectif
Notre objectif est fort simple, informer tout en sensibilisant. Mais,
L’infoConseilmétro est seulement une des façons de rejoindre
nos militants et nos militantes. Que l’on pense aux consultations
régionales, aux campagnes nationales de la centrale que le Conseil
coordonne sur le plan régional, aux formations spéciales ou aux cours
réguliers dispensés par le Service de l’éducation, aux assemblées
générales mensuelles ou encore, au congrès qui se tient à tous les
trois ans.
L’information donne une forme, une structure, une signification à nos
actes de solidarité. Bonne lecture.
h
Le Service de l’éducation
Un peu d’histoire
Dans sa déclaration de principe de 1897, le Conseil fédéré des métiers
et du travail de Montréal (CFMTM)3 affirme : « Un des principaux
buts de ce Conseil est l’éducation […] une association où les hommes
représentant le mouvement ouvrier pourront se rencontrer, se mieux
connaître et là, augmenter leurs connaissances; un endroit où les idées
pourront s’échanger en toute liberté et où les graves problèmes de
réformes sociales seront discutés et analysés4. »
CTION
Au début du siècle, les conditions déplorables de travail et les
injustices flagrantes des employeurs exigeaient des organisations
syndicales une constante attention. L’éducation syndicale se faisait
surtout lors des débats tenus pendant les assemblées générales et un
peu par l’entremise des journaux syndicaux. Un peu, car ces derniers
avaient rarement longue vie et cessaient généralement d’être
publiés après quelques mois seulement. Il faut attendre 1916, date à
laquelle Le Monde ouvrier paraît pour la première fois, pour que le
mouvement syndical se dote d’un outil efficace et permanent.
Mais les organisations syndicales ne se préoccupent pas seulement
de la formation syndicale et sociale de leurs membres dans leur
structure. À la fin du XIXe siècle, début XXe siècle, la révolution
industrielle introduit les enfants dans les manufactures. Dès lors,
nous menons une lutte pour encadrer leur travail, pour arrêter leur
exploitation. Le Conseil des métiers souligne en 1907 dans le procèsverbal de l’exécutif « que l’enfant ne doit pas être envoyé dans les
manufactures mais à l’école; que c’est là sa véritable place5 ».
Parallèlement, nous exigeons la gratuité scolaire et obligatoire ainsi que
la hausse de l’âge de l’abandon scolaire. La gratuité car les ouvriers
n’ont pas les moyens de payer les frais de scolarité; la fréquentation
scolaire obligatoire car une meilleure formation de base permet
d’améliorer notre standard de vie mais aussi d’augmenter notre
participation à la vie citoyenne.
C’est donc dire qu’au Conseil, plusieurs aspects de l’éducation nous
ont préoccupés à travers les années. Mentionnons entre autres, la
gratuité scolaire, la fréquentation obligatoire, la hausse de l’âge de
l’abandon scolaire, la création d’un ministère de l’Éducation, une
seule commission scolaire sur l’île de Montréal, le droit de vote pour
les locataires, l’enseignement laïque et l’éducation des adultes.
i
Certaines revendications furent obtenues, d’autres nous préoccupent
toujours. Pensons entre autres, à la gratuité des cours universitaires.
Ce n’est qu’après les grandes campagnes d’organisation syndicale
d’avant et d’après-guerre, qui gonflèrent les effectifs syndicaux, que
la formation syndicale se développa. Dans les années 40, le Conseil
des métiers s’en remet au programme d’éducation du Congrès
des métiers et du travail du Canada (CMTC). Il n’a pas son propre
Service de l’éducation mais organise des conférences-forums sur
des sujets variés tels que l’organisation syndicale au Québec, la
négociation collective et les devoirs des représentants d’usine.
Pour sa part, le Conseil industriel met sur pied en 1944 un comité
d’éducation. Ce dernier établit une « école syndicale où les participants
et les participantes élisent leurs dirigeants, élaborent des règlements,
tiennent des assemblées régulières et assurent le fonctionnement
d’une section locale6». De fil en aiguille, les cours évoluent et sont
perfectionnés. En plus des cours qui touchent le quotidien des ouvriers
(négociation, griefs, procédures d’assemblée), on met sur pied des cours
incluant des notions d’histoire, d’économie et de politique.
Lors de sa formation en 1958, le Conseil du travail de Montréal se
soucie toujours d’éducation et met sur pied un comité. Le comité
d’éducation élaborera des cours à partir des années 60. Au début des
années 70, le comité offre un programme comprenant « trois volets :
1. L
es problèmes des travailleurs et travailleuses, les luttes et
l’organisation syndicale;
2. L
e capitalisme, le rôle de l’État et du syndicalisme;
3. U
ne réflexion sur l’homme et son milieu dans le but de former des
militants et des penseurs autonomes7».
C’est à partir de 1974, que le Conseil embauche, à temps partiel, une
personne qui verra au bon déroulement des sessions de formation.
Par la suite, quatorze responsables s’y succéderont. Grâce à diverses
subventions gouvernementales, le poste deviendra éventuellement
permanent. Les programmes d’éducation au Conseil se concrétisent,
les assises sont assurées. Nous créons un comité d’éducation élargi
qui réunit une fois par année les responsables de l’éducation de nos
sections locales affiliées. Nous écoutons leurs besoins et faisons les
ajustements nécessaires à notre programme.
Mais les compressions budgétaires et le désengagement de l’État
dans l’éducation, spécifiquement dans les programmes de formation
j
syndicale, font perdre au Conseil les subventions. Dès lors, cette
importante perte de revenus pèse lourdement sur les finances du
Conseil. Le poste ne s’autofinance plus. Trente ans après sa première
embauche, le Conseil ne comble pas le poste laissé vacant par le
départ de la responsable, à l’automne 2003. Le secrétaire général en
assume la permanence.
Le programme d’éducation
CTION
La formation syndicale au Conseil permet aux militants et aux
militantes d’apprendre, de se développer, tout en échangeant avec
des membres provenant d’une multitude de secteurs d’activité.
En se fiant aux commentaires compilés lors de l’évaluation des cours
par les participants et les participantes, cette mosaïque de différents
milieux de travail est fortement enrichissante et appréciée.
Le Conseil publie à chaque année son programme d’éducation dans
lequel on retrouve des cours réguliers inscrits à l’avance à l’horaire
ainsi que les titres des cours pouvant être donnés sur demande.
Les cours du Conseil sont variés et complètent ceux offerts par
les syndicats. Il y a les cours de base tels, Le délégué syndical, la
déléguée syndicale, Comment s’organiser syndicalement en santé
et sécurité, Déléguée sociale, délégué social/relation d’aide et
Conditions de vie et de travail des femmes. Ceux-ci sont suivis par les
cours intermédiaires comme Le dossier du grief à l’arbitrage, Enquête
d’accident, Les collectifs de travail ou encore Le harcèlement sexuel.
En dernier lieu, nous offrons des cours avancés. Mentionnons
entre autres, Relations avec les médias ou Règles de preuve et de
procédure.
Il existe deux autres catégories de cours au Conseil. Il s’agit de
séances d’information en général d’une durée de trois heures (en
soirée principalement) et qui sont organisées par le comité de la santé
et de la sécurité du travail, par le comité de conditions de vie et de
travail des femmes ou encore par le Service des déléguées et délégués
sociaux. Il y a aussi les sessions d’information sur le syndicalisme
qui s’adressent à des personnes non syndiquées, généralement
constituées de groupes de jeunes ou de personnes immigrantes.
Lorsqu’il s’agit d’un groupe de jeunes, nous parlons généralement
de jeunes du secondaire ou qui participent à des programmes de
préparation ou d’insertion à l’emploi. Cette session dure trois heures.
Pour ce qui est des groupes de personnes immigrantes, il s’agit
d’organismes d’accueil et de services qui s’occupent entre autres,
1)
d’intégration à l’emploi. Cette session dure aussi trois heures et est
donnée de concert avec un représentant du Fonds de solidarité FTQ.
Lors de ces sessions, un jeu-questionnaire est distribué. Les questions
qui y sont posées incitent les participants et les participantes à discuter
de divers sujets.
Le rapport sur les activités d’éducation
Le Conseil publie à chaque année un rapport sur ses activités
de formation. Le rapport est divisé en plusieurs parties. Dans la
première, vous retrouvez des données sur les résultats globaux c’està-dire la quantité d’activités, le nombre d’inscriptions, le taux de
présence, le taux de féminité, la provenance des participants et des
participantes ainsi que celle des formateurs et des formatrices.
Dans la deuxième partie, nous donnons les résultats selon les divers
types d’activités. Pour ce qui est des cours réguliers et des cours horsprogramme, nous énumérons les titres de cours, lesquels furent suivis
et lesquels furent annulés. Concernant les séances d’information et la
formation externe, on y retrouve le nombre de sessions ainsi que les
organismes qui les ont demandés.
Ensuite, vient le bilan des activités du service. Nous parlons de
la planification et de l’organisation des activités d’éducation (de
nos lieux de formation, de l’encadrement, des perspectives pour
le prochain programme) et de notre collaboration avec la FTQ
et les syndicats (participation au comité d’éducation de la FTQ,
mobilisation pour les cours et recrutement de formateurss ou de
formatrices).
Finalement, des annexes complètent le document : provenance par
syndicat des formateurs et des formatrices mais aussi des participants
et des participantes, liste des cours dispensés et annulés, statistiques
sur les inscriptions et les sigles des syndicats.
Le rapport sur les activités d’éducation est disponible au Conseil pour
les affiliés qui en font la demande.
Comité d’Éducation élargi
La rencontre annuelle du comité d’éducation élargi du Conseil
regroupe les responsables du dossier de l’éducation de nos sections
locales affiliées, les membres du Bureau de direction du Conseil ainsi
que l’équipe du Conseil. À chaque rencontre, nous déposons notre
rapport sur les activités d’éducation du Conseil des deux dernières
1!
sessions venant de se terminer. Nous proposons le prochain programme
régulier dans le but de répondre aux besoins de nos affiliés.
Comité d’éducation de la FTQ
Les Conseils régionaux ainsi que les responsables des Services
de l’éducation des syndicats affiliés à la centrale, assistent aux
rencontres du comité d’éducation de la FTQ qui se tiennent environ
six fois par année. Pendant ces rencontres, nous transmettons le bilan
de nos activités. Ces réunions nous permettent aussi d’exprimer nos
besoins en formation concernant les cours (mise à jour, contenu,
cours à développer) mais aussi sur nos besoins en tant qu’encadreur
de formateurs et de formatrices.
CTION
En plus de répondre à ces besoins, les responsables des Services de
l’éducation élaborent un programme de formation pour les militants
et les militantes qui aimeraient donner des cours ainsi que des
sessions de perfectionnement pour les formateurs et les formatrices
qui désirent donner un nouveau cours. Évidemment, ce programme
est élaboré en lien avec les demandes des syndicats affiliés.
Il existe une bonne complicité entre le Conseil et les responsables
des Services de l’éducation des syndicats affiliés. Celle-ci se traduit
de plusieurs façons. Mentionnons entre autres, l’aide apportée par
une mobilisation nous permettant d’obtenir un nombre suffisant de
participants et de participantes à un cours et par l’aide apportée au
recrutement d’un formateur ou d’une formatrice pour donner une
session de formation au Conseil.
La Semaine québécoise des adultes en formation
La Semaine québécoise des adultes en formation est célébrée
depuis 2002. Elle a pour objectif de mettre en valeur la
formation pour adultes qui, tout au long de leur vie, apprennent
de mille et une façons. Ainsi, des activités locales, régionales et
nationales ont lieu un peu partout au Québec pour montrer la
variété des formations et permettre aux adultes de partager leurs
expériences.
Le ministère de l’Éducation du Québec (MEQ) a confié à l’Institut
canadien d’éducation des adultes (ICÉA) la maîtrise d’œuvre de la
Semaine. Ce dernier, en plus de développer des outils favorisant
l’émergence d’activités, a entrepris une vaste mobilisation afin de
s’adjoindre le plus grand nombre de partenaires possible. C’est ainsi
que le Conseil participe à la Table de coordination régionale de
1@
Montréal.
La Table de coordination régionale est un lieu de mobilisation et de
concertation des partenaires régionaux et locaux pour la réalisation
de la Semaine. Elle réunit des organismes et des adultes en formation
représentatifs de la diversité des milieux de l’éducation et de la
formation des adultes. Son mandat est de donner des avis sur les
meilleurs moyens de réaliser la Semaine, de mobiliser les partenaires
régionaux et locaux, de soutenir la tenue d’activités, de veiller à leur
visibilité et de participer à son évaluation.
Dans le cadre de la Semaine québécoise des adultes en
formation, le Conseil planifie une activité en profitant de la Journée
des adultes en formation en milieu de travail, qui a pour but de
valoriser la formation syndicale auprès de nos membres.
Pour conclure
Au fil du temps, la place grandissante de la formation syndicale
dans nos diverses instances, au Conseil comme à la FTQ et dans
ses syndicats affiliés, témoigne de son importance et de son rôle
primordial. En désirant former leurs membres, les syndicats ont fait
un choix, celui de permettre à leurs membres de prendre part à la
vie syndicale et d’assumer leur rôle de délégué ou de déléguée mais
aussi de citoyen ou de citoyenne.
La formation syndicale n’est pas toujours ce qu’elle devrait être. Dans
certains milieux de travail, il y a un manque évident de ressources
au niveau des déléguées et délégués sociaux et dans d’autres, il n’y
a aucun plan d’action syndicale pour la protection de l’emploi. Deux
facteurs influencent ces situations : les syndicats n’en reconnaissent
pas les bienfaits ou ils éprouvent des difficultés financières les privant
d’un accès à la formation. Dans un cas comme dans l’autre, il est
important de trouver des solutions. Un syndicat dont les membres sont
bien formés et informés, s’ouvre sur le monde et devient un acteur à
part entière dans les structures du mouvement syndical.
La formation syndicale a touché des milliers de travailleurs et de
travailleuses qui ont décidé de suivre une formation, d’apprendre,
de partager, d’agir, de se dépasser et de vivre une expérience
unique. Le Conseil, de concert avec tous les partenaires mentionnés
précédemment, continuera d’offrir divers services d’éducation visant
toujours l’amélioration de nos conditions de vie et de travail.
1#
Le Service des déléguées
et délégués sociaux
Le réseau des déléguées et délégués sociaux (que nous appellerons
DS) est formé de militants et de militantes de vos sections locales.
Le réseau du Conseil a 20 ans
CTION
Le réseau des DS du Conseil a 20 ans. Depuis ses origines, le
mouvement syndical se préoccupe des conditions de vie des
travailleurs et des travailleuses. Le réseau des DS s’inscrit dans la
mission sociale des syndicats. Les travailleurs et les travailleuses ne
sont pas seulement des « ressources humaines », mais des personnes
ayant leur lot de joies, de peines, de problèmes au travail comme
dans leur vie privée. Elles peuvent avoir besoin d’aide, de soutien, de
ressources et c’est le rôle des DS de s’en occuper.
Dans notre structure syndicale, les DS sont appelés à être des aidants
naturels et ont toujours été présents dans les milieux de travail. La
naissance du réseau en 1984, a permis de mieux coordonner leur
action, en plus d’améliorer et de multiplier leurs outils d’intervention.
Centraide, notre partenaire
Le réseau des DS s’est implanté dans nos syndicats à partir de 1984,
suite à une entente entre Centraide du grand Montréal et le Conseil.
Cette entente assure une partie du financement de la coordination du
réseau et est renouvelée à tous les trois ans. L’orientation du service
est assurée par un comité conjoint composé de quatre représentants de
Centraide du grand Montréal, de quatre représentants du Conseil et
des deux coordonnateurs.
Ce partenariat a consolidé des liens qui existaient bien avant la
naissance du réseau puisque les travailleurs et les travailleuses de la
FTQ contribuaient à la campagne de Centraide depuis de nombreuses
années.
Qui sommes-nous
et quel est notre
champ d’action ?
En ce début de 21e siècle, le réseau du
Conseil compte plus de 1 200 DS actifs
dans 206 sections locales, provenant de
25 syndicats différents assurant ainsi une
1$
Le rôle des DS
• L’écoute;
• Le soutien;
• La référence;
• L’accompagnement;
• La prévention.
présence dans 525 milieux de travail.
À l’origine, les DS se préoccupaient surtout des problèmes d’alcoolisme
et de toxicomanie vécus par les travailleurs et les travailleuses. Au fil du
temps, leur champ d’action s’est élargi et s’est adapté aux changements
sociaux. De nouvelles formes de dépendance sont apparues ou ont
pris de l’ampleur telles la cyberdépendance, le jeu compulsif ou la
dépendance affective.
L’augmentation du nombre de divorces, la détresse psychologique et
le suicide font également partie des problèmes qui nous préoccupent.
Malheureusement, ces problèmes sont catalogués comme personnels
et certaines personnes diront qu’ils ne concernent pas le syndicat. Elles
sont dans l’erreur. Peu importe l’origine des problèmes, ils affectent la
qualité de vie et de travail de la personne, de son entourage et celle de
sa famille. Nos préoccupations trouvent donc justification.
Au cours des années 80, ce sont les problèmes de santé mentale et de
violence au travail qui ont augmenté d’une manière très importante.
En 2003, la réforme du Code du travail qui légifère en matière de
harcèlement psychologique, nous interpelle et nous procure un nouvel
outil pour assurer un climat de travail plus sain.
Les objectifs des DS
• Assurer le mieux-être des membres, au travail et dans leur vie privée ;
• Offrir une aide d’égal à égal, volontaire et confidentielle ;
• Faire de la prévention des problèmes psychosociaux, une priorité.
Une aide adaptée au milieu
La principale force des DS réside dans leur connaissance du
milieu et dans la flexibilité et la rapidité de leur intervention.
Ils sont en quelque sorte, des travailleurs de rue dans les
milieux de travail, des gens près des gens. D’ailleurs, de récentes
études démontrent que l’intervention des personnes provenant
du milieu est plus efficace en situation de crise que celle des
personnes extérieures.
Il est toujours difficile pour une personne aux prises avec
un problème de demander de l’aide mais le respect, le
non-jugement et la confidentialité sont des facteurs qui la
sécurisent. Souvent, elle craint que son problème ne soit
1%
connu de son patron ou qu’il fasse l’objet de rumeurs.
Protéger le travailleur ou la travailleuse, éviter les mesures
disciplinaires, assurer les liens avec les responsables des
comités suivants, soit la santé et la sécurité du travail, les
griefs, la condition féminine, etc. sont autant d’interventions
possibles des DS dont bénéficie la personne en difficulté.
DS, programmes d’aide aux employés
et firmes de consultants
CTION
Les DS ne sont pas des professionnels. Ce sont des pairs
aidants formés pour assister leurs confrères et leurs consoeurs
aux prises avec des problèmes. Ils sont redevables à leur
syndicat.
Les programmes d’aide aux employés (PAE) et les firmes de
consultants sont financés par les employeurs, c’est donc à eux
qu’ils rendent des comptes.
Devons-nous utiliser les programmes d’aide aux employés et
transiger avec les firmes de consultants ?
Chaque syndicat doit faire une réflexion sur cette question
et évaluer ses expériences avec ces intervenants. Le réseau
a ses propres références que nous considérons comme plus
appropriées aux besoins des travailleurs et des travailleuses.
Certains syndicats misent exclusivement sur le réseau pour
s’occuper des personnes en difficulté. Ils ont parfois réussi
à négocier avec l’employeur du temps de libération pour
les DS et des clauses dans la convention collective. D’autres
ont conclu une entente avec l’employeur sur un programme
conjoint entre le réseau et le programme d’aide aux employés.
Dans ce cas, les personnes syndiquées profitent
de ressources payées par l’employeur. Il est important ici
d’assurer le parité dans la gestion du programme et de mettre
en place des mécanismes de préservation de la confidentialité.
Le réseau des DS, les PAE et les firmes peuvent fonctionner
parallèlement et les personnes ayant besoin d’aide doivent choisir
leur intervenant. Il faut savoir que le secret par lequel sont liés les
professionnels ne se limite pas seulement aux personnes utilisatrices
mais aussi aux payeurs. Ainsi, lorsque l’employeur paie, il a accès au
dossier. C’est pour cette raison que la vigilance syndicale s’impose.
1^
Le rôle de la coordination régionale
• Assurer la formation de base des DS;
• Mettre à jour et dispenser une formation sur les nouvelles
problématiques;
• Entretenir les liens avec les officières et les officiers syndicaux;
• Aider les sections locales à mettre en place et à faire fonctionner leur
réseau;
• Apporter du soutien aux DS dans les sections locales;
• Établir et entretenir les liens avec les ressources du milieu;
• Évaluer les ressources et les faire connaître aux DS;
• Assurer les liens avec Centraide et appuyer la campagne de
financement.
Les ressources externes
Pour bien accomplir leur rôle, les DS ont recours à plusieurs
ressources externes. Ces ressources sont évaluées sur la capacité
qu’elles ont de fournir des services adaptés à nos membres.
Les responsables du réseau du Conseil maintiennent des liens avec
la communauté. Ils visitent régulièrement des maisons de thérapie,
des organismes communautaires et rencontrent des psychologues,
des psychothérapeutes, des avocats, etc. Ils font partie de plusieurs
associations, participent à des colloques et sont abonnés à plusieurs
publications spécialisées. Ils sont ainsi au fait des dernières
découvertes scientifiques.
La formation et l’information
Le rôle principal des responsables du réseau consiste à fournir aux
DS les outils nécessaires pour faire face aux problèmes qui surgissent.
Pour ce faire, nous avons mis en place différentes formations et des
mécanismes de communication qui assurent le partage de l’expertise
et l’échange sur les ressources.
Le cours du Conseil Déléguée sociale, délégué social/relation d’aide,
permet aux participants et aux participantes de comprendre les
différentes problématiques : alcoolisme, toxicomanies, jeu et autres
dépendances, endettement, divorce et autres problèmes familiaux,
suicide, santé mentale et violence au travail. Il donne également les
éléments de base pour consolider ou construire le réseau avec leur
structure syndicale.
1&
Les responsables du réseau du Conseil sont accessibles pour les
DS, les officières et les officiers syndicaux ainsi qu’aux membres. Ils
peuvent offrir des formations sur mesure, des conférences sur des
sujets spécifiques, des interventions collectives en cas de problème ou
en situation de crise : suicide, violence entre collègues, harcèlement,
mise à pied et fermeture. De plus, au cours des dernières années, nous
avons développé un outil pour intervenir auprès des travailleurs et des
travailleuses : le collectif d’entraide.
Le collectif d’entraide
CTION
Pour faire face aux fermetures d’entreprises,
aux mises à pied massives ainsi qu’à tout état
de crise, nous avons développé une approche
rapide d’intervention en thérapie de groupe
: le collectif d’entraide. Cette démarche
de groupe structurée vise à mobiliser les
personnes pour mettre des mots sur leurs maux
et chercher ensemble des solutions.
Le collectif permet de développer une attitude
proactive face aux crises, aux problèmes et aux
changements. C’est un lieu d’expression où
chacune et chacun peut dire ce qu’il vit comme
être humain.
La méthode
Nous réunissons les travailleurs et les
travailleuses en groupe (un maximum de dixhuit personnes) pour une durée qui peut varier
de trois à douze heures, selon le problème et
son ampleur.
Les objectifs
du collectif
• Se parler;
• S’informer;
• Conjurer la peur :
la peur paralyse
et nous rend
vulnérables;
• Mettre en commun
l’intelligence de
chacun et de
chacune;
• Partager nos
stratégies et nos
solutions pour
faire face aux
problèmes;
• Construire
des solutions
collectives : réagir,
résister ensemble;
• Se supporter,
s’entraider.
Phase 1
La parole : comment on se sent ?
Permettre aux personnes de dire ce qu’elles
vivent et d’exprimer leur perception de la
situation.
Phase 2
Les forces : qui sommes-nous ?
Permettre aux personnes d’identifier leurs forces personnelles et leurs
compétences pour affronter la situation.
1*
Phase 3
Les solutions :
Que pouvons-nous faire les uns pour les autres et qui peut nous aider ?
Phase 4
Le suivi :
Qu’attendons-nous de notre syndicat ?
Qu’attendons-nous de notre employeur ?
Phase 5
Évaluation de la démarche et des pistes d’action.
Le réseau local
Le Conseil maintient les liens entre les DS et aussi avec les
responsables de réseaux locaux. Malheureusement, nous n’avons pas
encore de réseaux locaux dans tous les syndicats, ni dans toutes les
sections locales. Toutefois, le développement se poursuit.
Comment organiser son réseau ?
Les manières de faire fonctionner le réseau et la place donnée aux DS
varie d’un milieu de travail à l’autre.
Il n’y a pas de modèle unique, chaque milieu a sa propre culture.
Cependant, il existe trois modes de fonctionnement :
1. U
n réseau syndical d’aide, sans collaboration établie avec les
programmes d’aide aux employés instaurés par les employeurs;
2. U
n réseau syndical qui fonctionne conjointement avec l’employeur
et ses ressources externes;
3. U
n réseau syndical reconnu par l’employeur et qui est la référence
privilégiée pour les travailleurs et les travailleuses.
Les perspectives du réseau régional
Le réseau a atteint en quelque sorte son rythme de croisière.
L’intégration des DS reste cependant difficile dans certains syndicats
et aussi auprès des employeurs. La reconnaissance des DS dans les
conventions collectives est chose faite dans plusieurs milieux de
travail. Dans d’autres milieux, le temps de libération est un problème
majeur, ce qui limite les possibilités d’action du réseau syndical.
Pour garder notre réseau en santé, la reconnaissance des DS par la
structure syndicale et l’inclusion de clauses dans les conventions
1(
collectives sont fondamentales. Mais plus encore, la collaboration
régulière et soutenue entre les réseaux syndicaux (santé et sécurité
du travail, condition féminine et DS) est absolument nécessaire
pour faire face aux nouveaux problèmes de santé mentale qui se
développent dans nos milieux de travail.
Selon la Direction de la santé publique du Québec, il y a un
travailleur sur quatre qui a un niveau de détresse psychologique
élevé. De plus, cinq à six suicides par semaine sont liés au travail.
La détérioration de la santé mentale au travail est alarmante et il est
urgent d’unir nos forces syndicales pour y faire face.
Les forces du réseau
CTION
• Des DS bien formés;
• L’efficacité de nos interventions;
• Une crédibilité accrue tant dans les syndicats que dans la
communauté;
• Notre connaissance des ressources, nos liens avec les professionnels
et les services communautaires;
• La préoccupation constante d’aider la personne en difficulté tout en lui
permettant de se maintenir en emploi;
• Des liens de plus en plus étroits avec la structure syndicale;
• Des mécanismes de communication (déléguées et délégués sociaux,
responsables du réseau, ressources) souples et efficaces;
• Une autonomie plus grande des réseaux des sections locales.
2)
Le Service Urgence-emploi
Historique
Dans ce vaste terrain du monde du travail, la récession majeure
vécue au début des années 80 lançait un signal d’alarme important.
En effet, à chaque semaine les médias faisaient état de pertes
d’emplois et de fermetures d’entreprises. Le taux de chômage ne
cessait de grimper à travers le Québec, affectant particulièrement
la région de Montréal.
Durant ces années difficiles, les travailleurs et les travailleuses ainsi
que les syndicats sortaient les pancartes, dénonçaient les mises
à pied et les fermetures mais souvent sans grands résultats. Le
secteur manufacturier, principalement syndiqué à la Fédération des
travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), était fortement touché.
Plus qu’un simple ralentissement de l’activité, cette récession a été
un point tournant dans la redéfinition de nos interventions face à
l’emploi.
La FTQ et son implication
La FTQ s’implique de façon active dans le combat pour préserver
et accroître l’emploi. Il faut désormais s’engager dans une stratégie
offensive, voire préventive, continue et à long terme. C’est dans cette
optique qu’en 1983, la FTQ met sur pied le Fonds de solidarité des
travailleurs du Québec (FTQ). Elle se dotait ainsi d’un outil financier
et syndical unique au monde, dont l’objectif est le maintien et la
création d’emplois.
La création du Service Urgence-emploi
Face à la crise économique des années 90 et à ses conséquences
dramatiques sur l’emploi, le Conseil se donne aussi des outils pour
trouver des solutions aux problèmes occasionnés par les récessions
ayant profondément secoué le mouvement syndical. Devant la
permanence des problèmes, l’aide et le dépannage ne suffisent plus.
Le Conseil innove en créant le Service Urgence-emploi en 1992.
Le Conseil est persuadé qu’il est possible de changer le cours des
choses si l’intervention se fait dès l’apparition de signes de difficulté.
Mais pour y parvenir, il faut convaincre les travailleurs et les
travailleuses de l’importance d’agir et non simplement de réagir. Leur
implication était donc primordiale puisque ce sont ces personnes qui
2!
vivent au quotidien les répercussions des décisions prises dans leur
entreprise. Il ne faut plus attendre les mauvaises annonces, il faut
être proactif.
Le service a donc répondu aux besoins de milliers de travailleurs
et de travailleuses afin de prévenir les mises à pied, les fermetures
d’entreprises et de protéger les emplois.
Ce service est aujourd’hui connu et reconnu par tous les acteurs
impliqués dans le développement socioéconomique local et régional.
Il est donc primordial de maintenir ce dernier et de consolider ses
opérations.
CTION
L’outil de base du service est un document produit par la FTQ en
1991, le Guide d’action pour sauver nos emplois. Ce guide, malgré
sa pertinence, n’a pas eu l’impact prévu. Malgré sa diffusion,
son utilisation fut peu répandue. Bien souvent, les membres
s’approprient le guide après une formation ou après une intervention
effectuée par le Service Urgence-emploi.
Le guide a été réécrit en 2003 et s’intitule maintenant Guide d’action
pour l’emploi, prévenir, intervenir, agir... Il demeure toujours, selon
les conseillères du service, un excellent outil d’intervention pour
sauver des emplois.
La mission du Service Urgence-emploi
Le Service Urgence-emploi a été créé afin d’intervenir de
façon proactive pour sauver les emplois et éviter les fermetures
d’entreprises. Le service demeure avant tout un outil préventif.
Le service a développé trois volets d’intervention soit la prévention
des pertes d’emplois et des fermetures d’entreprises, la réintégration
lorsque les mises à pied n’ont pu être évitées et finalement le
développement régional et local pour harmoniser et consolider nos
efforts.
Le premier volet, la prévention de licenciement collectif
et de fermetures d’entreprises
Il s’agit de dépister les signes de difficulté dans les entreprises,
d’analyser la situation à partir des cinq fonctions principales
de l’entreprise (gestion, finances, marketing, production et
ressources humaines) et d’identifier les causes des difficultés et les
conséquences qu’elles ont sur l’emploi.
Cette démarche conduit à la réalisation d’un plan d’action afin
2@
d’intervenir auprès de l’employeur en le questionnant sur les faits
observés et en proposant des pistes de solutions visant à éliminer
les problèmes. Ces pistes portent entre autres, sur la gestion et la
réorganisation du travail, le redressement financier en collaboration
avec le Fonds de solidarité FTQ, la formation de base, la formation
professionnelle et le repositionnement sur le marché du travail. Ce
travail peut donner lieu à la formation d’un comité de concertation.
Selon la situation, le service apporte son soutien pour mettre en place
un comité de veille stratégique. Ce type de comité regroupe autour
d’une même table le syndicat, la section locale, des représentants
et des représentantes de la FTQ, du Fonds de solidarité FTQ, des
organismes communautaires, des intervenants du ministère du
Développement économique et régional, des élus politiques, etc.
Le Conseil travaille activement au développement des alliances avec
les différents milieux puisque celles-ci nous permettent d’établir
des stratégies communes et un plan d’intervention pour tenter
d’empêcher la fermeture de l’entreprise mais aussi pour maintenir
une vie sociale dans le quartier touché.
Le deuxième volet, la réintégration en emploi
Face à un licenciement collectif ou lors de la fermeture d’une
entreprise, le syndicat local doit intervenir et penser à la réintégration
en emploi. La première intervention du service consiste à informer
le syndicat local de son rôle et des droits de ses membres. Ensuite,
il soutient le syndicat local dans la mise sur pied d’un comité de
reclassement de la main-d’œuvre et, au besoin, d’un comité de
relance de l’entreprise.
Le troisième volet, le développement socioéconomique
local et régional
L’implication socioéconomique du Conseil et de la FTQ se poursuit
à travers le Service Urgence-emploi. En effet, par son rôle de
recrutement, d’information et de soutien, ce dernier sert de lien aux
représentants et aux représentantes de la FTQ qui siègent sur des
organismes de développement socioéconomique local et régional, tels
que les Corporations de développement économique communautaire
(CDEC), les Conseils régionaux de développement (CRD), les
Centres locaux de développement (CLD).
2#
C’est entre autres, pour nos représentants et nos représentantes que le
service collige périodiquement des données sur l’emploi et le chômage
et qu’il publie le bulletin Urgence-emploi vous informe. Il leur offre
également son soutien dans la compréhension des nouvelles lois
affectant l’emploi et il organise des soirées d’information et d’échange
sur différents sujets.
Rôle du Service Urgence-emploi
CTION
Le soutien d’Urgence-emploi prend la forme de sessions de formation
adaptées à la démarche et aux besoins des syndicats. Il aide les
conseillères et les conseillers syndicaux ainsi que les exécutifs des
syndicats locaux à dépister les signes de difficulté de l’entreprise et à
réagir de façon proactive en proposant des mesures de redressement
avec l’aide des programmes gouvernementaux. Urgence-emploi est
aussi là pour soutenir et conseiller ceux et celles qui sont aux prises
avec une situation de fermeture ou de licenciement collectif.
Les interventions du service se font selon une logique de soutien à la
démarche des travailleurs et des travailleuses. Cet objectif vise ainsi
la prise en charge et l’autonomie des sections locales sur la question
de l’emploi. Pour tendre vers cet objectif, le service a développé une
session de formation pouvant aider à faire le portrait de l’emploi
dans son milieu de travail, à dépister les signes de difficulté de
l’entreprise et à y trouver des solutions appropriées à l’intérieur d’un
plan d’action syndical. Au fil des ans, ce cours s’est transformé pour
s’adapter davantage aux besoins des syndicats. Aujourd’hui, il s’agit
d’une formation sur mesure selon le type d’intervention demandée au
service.
Urgence-emploi : ses dossiers, ses alliances
Depuis sa création il y a plus de dix ans, le service est intervenu
dans 238 entreprises. Pratiquement tous les syndicats de la FTQ ont
été en contact avec le service. Ces dossiers d’intervention totalisent
plus de 52 000 emplois directs situés pour la plupart dans la région
métropolitaine. De ces réalisations, il est important d’ajouter, sans
être capable cependant de les comptabiliser, les milliers d’emplois
indirects qui ont été maintenus ou créés.
Certains dossiers ne connurent pas un dénouement heureux,
cependant, ils ont tous eu comme objectif principal la protection, le
maintien et le développement des emplois.
Le Service Urgence-emploi travaille principalement avec les sections
locales de la FTQ dans la région métropolitaine mais il est de plus en
2$
plus appelé à intervenir en région.
La lutte pour l’emploi exige un élargissement de la mobilisation des
ressources car les luttes syndicales ne se gagnent pas seules. C’est
ainsi qu’au fil des années, nous avons développé des alliances très
fortes et durables avec, entre autres, les organismes communautaires,
les commissions scolaires, les conseillers municipaux, les députés
provinciaux et fédéraux, les ministères, les Corporations de
développement économique et communautaire (CDEC), les Centres
locaux d’emploi (CLE), les syndicats FTQ et le Fonds de solidarité
FTQ.
Une recherche effectuée par le Service aux collectivités de l’Université
du Québec à Montréal nous démontre que les actions syndicales ont
évolué dans un cadre relativement bien établi.
Quand l’entreprise réalisait des bénéfices, le syndicat revendiquait
une meilleure répartition de ces derniers, de meilleures conditions
de travail, une meilleure qualité de vie au travail. Les dernières
décennies ont vu ce cadre se transformer. Les luttes pour une meilleure
redistribution de la richesse produite par l’entreprise ont lentement
perdu de leur importance, au profit de luttes pour le maintien de
l’emploi des travailleurs et des travailleuses. L’entreprise est devenue
un lieu de transaction et de spéculation. Elle est achetée, revendue,
fermée, convertie, relocalisée au gré des besoins du capital.
La mondialisation, les processus de réorganisation, la libéralisation
des marchés, la déréglementation et la privatisation de certains
services publics jouent en faveur du capital. Ces phénomènes
provoquent un appauvrissement de la population, y compris pour une
partie importante de la population au travail. Le chômage de courte
et de longue durée est devenu une réalité généralisée.
Dans un tel contexte, il n’est pas étonnant que les actions syndicales
s’adaptent pour faire face à la nouvelle réalité. Confrontés à une
fermeture d’entreprise, les travailleurs et les travailleuses ne peuvent
se rabattre sur les seuls moyens d’action traditionnels. Ils doivent
mobiliser de nouvelles ressources, travailler avec de nouveaux
interlocuteurs afin de construire un rapport de force propice au
maintien de leurs emplois.
La contre-attaque syndicale s’organise principalement sur le front de
l’emploi. Outre la mobilisation de ses membres, de nouveaux outils
apparaissent à la FTQ dont le Fonds de solidarité FTQ. Au Conseil, le
Service Urgence-emploi est mis sur pied.
2%
Une nouvelle culture syndicale émerge, renouant avec la mission
et le rôle social du syndicalisme. De nouvelles solidarités sont
possibles et efficaces. La lutte pour l’emploi demande l’adoption ou le
renforcement de nouveaux comportements de la part du mouvement
syndical et exige un élargissement de la mobilisation des ressources.
Sans être contradictoire, elle n’a pas la même nature qu’une lutte
plus traditionnelle menée pour une meilleure répartition de la
richesse produite dans l’entreprise.
Voici quelques exemples de syndicats qui avec l’aide du Service
Urgence-emploi, ont mené une bataille pour la survie de leur
entreprise et la sauvegarde de leurs emplois.
CTION
Emballages Consumers (Métallos-206G)
En 1989, Consumers Glass achète Dominion Glass. Des difficultés
financières surgissent suite à cette acquisition. Au début des années
90, le syndicat local prend connaissance de cette situation et entre en
communication avec le Conseil pour demander de l’aide. Le RESO et
le Fonds de solidarité FTQ prennent connaissance du dossier. Cette
entreprise, la dernière du genre au Québec, fabrique des contenants
de verre et emploie 600 travailleurs et travailleuses, membres du
Syndicat des Métallos.
Une coalition syndicale et communautaire est alors mise sur pied
pour sauver l’entreprise et plusieurs stratégies sont élaborées dont
la mobilisation des élus politiques afin qu’ils interviennent auprès
de la direction canadienne. Consumers risque la faillite au profit des
concurrents américains.
Un CAMO est mis en place et un plan de redressement est élaboré.
À partir de là, tout change. Les travailleurs et les travailleuses
reprennent confiance et le syndicat s’implique dans l’organisation
du travail. Donc, un premier sauvetage pour les 600 emplois. Malgré
cette victoire, le syndicat demeure vigilant. Il avise régulièrement
le Service Urgence-emploi de tout nouveau développement dans le
dossier.
En janvier 2001, des difficultés majeures surgissent de nouveau.
Le 1er février, Consumers Glass annonce son intention d’arrêter les
paiements de sa dette qui s’élève à 460 millions de dollars et de
procéder à la négociation de celle-ci. Elle annonce aussi la fermeture
de certaines lignes de production dans ses usines. De plus, des
fournisseurs exigent d’être payés sur livraison.
2^
Le Service Urgence-emploi est alors mis à contribution en traçant le
portrait de l’entreprise. Le document devient la base des interventions.
Urgence-emploi avec l’aide du RESO, met sur pied un comité de veille
stratégique. Ce comité est composé de représentants du Syndicat des
Métallos, du Fonds de solidarité FTQ, de Développement économique
Canada et du ministère de l’Industrie et du Commerce.
Le 23 mai 2001, Consumers annonce qu’elle se met sous la protection
de la Loi des arrangements avec les créanciers des compagnies.
Plusieurs actions sont entreprises pour garder ouverte la seule usine
de verre au Québec. Résultat, le dossier devient prioritaire pour le
gouvernement. En août, la vente des usines canadiennes à Owens
Illinois est annoncée et l’usine s’appelle dorénavant Owens Illinois
Canada Corporation. Le comité de veille stratégique organise une
rencontre avec les nouveaux dirigeants à Toledo, en Ohio. Les
objectifs étant entre autres, de connaître leurs projets pour l’usine, de
présenter une étude faisant état des forces et des faiblesses de l’usine
et de proposer des solutions pour pallier à ces problèmes.
Lors de cette rencontre, la direction rassure les personnes présentes
sur le maintien de l’usine de Montréal. Des investissements majeurs
sont prévus qui assureront la survie de l’usine. À ce jour, les
investissements tardent à arriver. Nous sommes toujours vigilants
et demeurons en contact avec le syndicat local. Nous ferons tout en
notre pouvoir pour conserver les emplois à l’usine.
Kraft Canada à LaSalle (TUAC-766-P)
Au début de l’année 2003, le Service Urgence-emploi a contacté le
syndicat local en apprenant que la compagnie comptait faire des
mises à pied suite au transfert de la production du café en boîte
de conserve. Il est à noter que le service est déjà intervenu dans
le dossier et que nous le suivons de près depuis ce temps. Avec le
syndicat, nous avons tracé le portrait de l’usine afin d’élaborer un
plan d’action. Un comité de veille stratégique composé de la CDEC
Lachine-LaSalle, du ministère des Finances, de l’Économie et de la
Recherche, du Service Urgence-emploi et du syndicat local a été mis
sur pied. Nous regardons les possibilités d’augmenter le volume de
production grâce à de nouveaux produits.
Nous avons donc organisé avec le syndicat trois rencontres de même
qu’une visite de l’usine pour des représentants du Fonds de solidarité
FTQ, d’Investissement-Québec, du ministère de l’Agriculture, des
Pêcheries et de l’Alimentation, de Développement économique
2&
Canada, du sectoriel agro-alimentaire, de la Société générale
de financement, du ministère du Développement économique et
régional et d’Agriculture Canada. L’employeur a participé à ces
rencontres qui avaient pour but de développer différentes stratégies
qui assureront l’avenir de l’usine.
CTION
Parallèlement, le syndicat et l’employeur ont travaillé de concert
avec une firme de consultants afin d’élaborer des stratégies qui
permettraient de mieux positionner l’usine face à la corporation
américaine Kraft. Le travail s’est effectué en sous-comités composés
de travailleurs, de travailleuses et de membres de la direction. Les
sous-comités étaient chargés d’étudier la performance de l’usine, ses
communications internes, ses ressources humaines, ses programmes,
sa visibilité face à la corporation Kraft ainsi que la recherche de
nouveaux produits pour la rentabiliser. Nous avons soutenu le
syndicat local tout au long de ces rencontres. Nous continuons
de suivre le dossier car en mars 2004, la haute direction de Kraft
n’a toujours pas donné son approbation face à la production d’un
nouveau produit qui assurerait la rentabilité de l’usine.
Bauer Nike (Métallos-967)
Malgré le fait que cette entreprise ne soit pas située sur le territoire
desservi par le Conseil, le Service Urgence-emploi soutient la section
locale affiliée au Syndicat des Métallos dans sa démarche pour la
sauvegarde des emplois.
En juin 2003, l’employeur annonce les premières mises à pied
permanentes. Une quarantaine de personnes perdront leur emploi à
la fin de l’année. Les lignes de production déménagent en Asie pour
aller rejoindre celles qui y sont déjà. L’usine Bauer de Saint-Jérôme
fabrique de l’équipement de hockey : casques et patins. Le syndicat
a rencontré les travailleuses et les travailleurs de l’usine pour savoir
s’ils devaient négocier des montants forfaitaires ou s’ils devaient
se battre pour garder les emplois. Les travailleurs ont décidé de se
battre : les pertes d’emplois, c’est assez chez Bauer Nike. Rappelons
qu’en 2003, il y avait 176 travailleuses et travailleurs à l’usine alors
qu’en 2000, ils étaient environ 1 200.
Peu de temps après la première annonce, l’employeur informe le
syndicat qu’en plus des 40 mises à pied prévues, d’autres lignes
de production quitteront l’usine pour l’Asie. Ces nouvelles pertes
de production occasionneront une centaine de mises à pied
durant l’année 2004. Il ne restera que le centre de recherche et de
2*
développement, ce qui représente une quarantaine de travailleurs et
de travailleuses incluant le personnel de bureau.
Le service a effectué avec le syndicat local le dépistage des signes
de difficulté afin d’avoir un portrait global de l’entreprise. Un comité
de veille stratégique a été mis sur pied. Le Syndicat des Métallos
organise une manifestation pour dénoncer les agissements de Bauer
Nike à Saint-Jérôme où près de 400 manifestants se déplacent en
soutien aux travailleuses et aux travailleurs touchés.
Une délégation du comité de veille stratégique a rencontré à Ottawa
des représentants du CTC ainsi que des représentants syndicaux
d’une autre usine Bauer qui est aussi affectée par la restructuration
de l’entreprise. Nous avons développé avec eux des stratégies
d’action communes afin de préserver les emplois. Le CTC nous
appuie et nous soutient dans nos démarches.
De plus, il faut qu’une plainte exigeant une barrière tarifaire soit
déposée au Tribunal du Commerce extérieur mais le syndicat ne
peut déposer une telle plainte. C’est pourquoi une rencontre avec
Mme Lucienne Robillard et M. Petterson sera demandée afin de les
sensibiliser à notre dossier et les inciter à déposer eux-mêmes la
plainte au nom du ministère, ce qui est permis par la pratique.
Les élus politiques de la région ont été interpellés afin d’élargir nos
actions et d’augmenter la pression sur la compagnie. Les élus nous
ont affirmé vouloir nous aider dans notre dossier. Un plan d’action a
été élaboré avec eux.
En conclusion
L’expertise développée par le Service Urgence-emploi à travers
les années et ses dossiers, lui permet de répondre aux besoins des
syndicats locaux. L’expérience démontre qu’il y a possibilité de
sauver l’entreprise et les emplois si on intervient dès les premiers
signes de difficulté et les résultats sont probants à ce sujet.
L’utilisation de notre service est l’occasion pour les syndicats locaux
de développer une autonomie face à leur milieu de travail. Il faut
cependant avouer que, si des pas ont été faits, cet objectif demeure
toujours un défi pour Urgence-emploi. Encore trop de groupes
abordent les mises à pied ou les fermetures avec fatalisme et
lorsqu’ils nous font signe, il est souvent trop tard.
Plus que jamais, le service doit partager son expertise car celle2(
CTION
ci a permis le maintien et la sauvegarde de nombreux emplois.
Notre priorité est donc de consolider et de promouvoir ce service
car nos interventions contribuent directement au développement
socioéconomique de la région de Montréal et du Québec.
1. Tiré de la brochure FTQ Les Conseils, c’est essentiel. Automne 2001, p. 1.
2. MURRAY, Sylvie, TREMBLAY, Élyse, Cent ans de solidarité, Histoire du CTM 1886-1986, Montréal, VLB éditeur,
1987, p. 54.
3. Le Conseil des métiers et le Conseil industriel fusionnent en 1958 pour former le Conseil du travail de Montréal qui
en 1999 pris le nom de Conseil régional FTQ Montréal métropolitain.
4. MURRAY, Sylvie, TREMBLAY, Élyse, Cent ans de solidarité, Histoire du CTM 1886-1986, Montréal, VLB éditeur,
1987, p. 139.
5. Idem, p. 35.
6. Idem, p. 139.
7. Idem, p. 141.
3)
3!
3@
CTION