L`évêque Martin de Tours

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L`évêque Martin de Tours
L'évêque Martin de Tours
Martin naît en 316 à Sabaria, dans la province romaine de Pannonie, dans l'Est de l'actuelle
Hongrie.
La jeunesse de Martin
Son père, qui est un tribun de l'armée romaine, commande une légion de 6000 hommes. Les
parents de Martin pratiquent la religion païenne romaine. On sait pourtant, qu'à l'âge de 10 ans,
l'enfant a eu un premier contact avec l'église. A cette époque, la famille était établie à Pavie
dans le nord de l'Italie, le père était devenu vétéran, nous dirions pensionné.
Vers l'âge de 15 ans, Martin est lui-même incorporé dans l'armée et versé dans la cavalerie. Il
est envoyé en garnison au nord de la Gaule, à Reims puis à Amiens. C'est à Amiens qu'il
accomplit le geste décisif de sa vocation. Au cours de l'hiver 338-339, que les contemporains
ont décrit comme si " rigoureux que bien des gens mouraient de froid ", le jeune cavalier
rencontre un pauvre en guenilles qui lui demande l'aumône. Martin n'a pas d'argent sur lui ; il
tire son épée, tranche son manteau par le milieu et donne la moitié au pauvre. Ce geste sera
immortalisé par des milliers de tableaux ou de statues, il sera reproduit sur des quantités de
timbres-poste. La nuit suivante, le Christ lui apparaît, portant la moitié du manteau donné au
pauvre.
" Martin, le catéchumène, lui dit-il, m'a revêtu de ce vêtement "
Martin évêque
C'est à cet endroit que les habitants de Tours dont l'évêque vient de mourir, viennent chercher
Martin pour qu'il lui succède. Comme il refuse, les envoyés s'emparent de lui et le conduisent
quasi de force à Tours. Martin finit par accepter et, le 4 juillet 371, il est sacré évêque. Toujours
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préoccupé de vie monastique, il fondera un autre monastère à proximité de Tours :
Marmoutiers. Son principal mérite pourtant sera celui d'amorcer la christianisation des
campagnes. Jusqu'alors, les évangélisateurs empruntaient les voies romaines, rectilignes,
reliant une cité à une autre ; le christianisme était une religion des villes.
Au temps de Martin, ces routes se sont dégradées ; pour ses tournées apostoliques, il reprend
donc les chemins gaulois ; ce sont les gens des campagnes qu'il évangélise et qui se
convertissent.
Avec Martin, partout surgissent des églises. Il est l'initiateur, le fondateur des paroisses rurales
qui, bientôt couvriront toutes les régions de la Gaule, la France et la Belgique actuelles.
Des traditions locales rappellent les endroits visités par Saint Martin ; dans le diocèse de Tours,
mais aussi bien au-delà : Trèves où réside l'empereur, Lutèce qui deviendra Paris, Lyon,
Bordeaux, l'Auvergne, etc.
Le culte de saint Martin
Son épiscopat va durer 26 ans. Aux derniers mois de sa vie, bien que malade, il se rend à
Candes au nord-ouest de Tours , pour y apaiser un conflit entre clercs. Il y meurt le 8 novembre
397. Sulpice Sévère qui a personnellement connu l'évêque et qui est devenu son premier
biographe, rapporte les dernières paroles que Martin adressa à Dieu, dans le style militaire qu'il
affectionna : " Seigneur, en voilà assez de batailles que j'ai livrées pour toi. Je voudrais mon
congé. Mais si tu veux que je serve encore sous ton étendard, j'oublierai mon grand âge ". Il
avait 80 ans.
A sa mort, les foules accourent de partout et bientôt, on commence à se disputer la dépouille
de l'évêque si vénéré. Les gens de Tours ont le dernier mot ; durant la nuit, il font passer le
corps par une fenêtre et l'emportent jusqu'à une boucle de la Vienne où une barque attend. Le
11 novembre, le corps est ramené triomphalement à Tours. Très vite, le tombeau de saint
Martin devient un des grands pèlerinages de France ; sa renommée s'étend à la chrétienté
toute entière. En Belgique , 382 églises lui sont dédiées ; en France 500 villages et hameaux,
et
3700 paroisses portent son nom.
Comment expliquer pareille ferveur ? Le fait est que, à cette époque, la personnalité de saint
Martin a marqué vigoureusement tous les aspects de la vie chrétienne. Il est soldat qui, en
donnant la moitié de son vêtement à un pauvre, rappelle aux hommes qu'ils doivent partager.
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En menant sa vie érémitique, en fondant le premier monastère de la Gaule, il ouvre à ses
contemporains l'idéal de sainteté de la vie religieuse. Il est l'évêque qui, le premier, évangélise
les campagnes, y créant partout des églises. Après sa mort, son action se poursuit ; il fait des
chrétiens un peuple de pèlerins.
16 e centenaire : 1997
Le 21 septembre 1996, le pape Jean-Paul II s'est rendu à
Tours pour y ouvrir " l'année saint-Martin " à l'occasion du
1600ème anniversaire de la mort de celui qu'on appelle "
l'Apôtre de la Gaule ". Les quelques 11000 paroisses qui lui
sont dédiées dans le monde et parmi elles, depuis le 6ème
siècle, notre paroisse Saint-Martin d'Arlon, témoignent de la
grande popularité de ce moine-évêque missionnaire en qui
l'église reconnaît un des plus grands évangélisateurs de
l'Occident.
Pèlerinage de notre paroisse sur les pas de
saint Martin en Touraine
C'est le lundi de Pâques 1997, qu'un car comprenant 53
personnes nous emmena à Tours en passant par Reims pour
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une visite guidée de la cathédrale. Les grandes étapes de notre
voyage furent la visite de la vieille ville et l'Eucharistie à la
Basilique Saint Martin, l'abbaye de Ligugé, visite à Candes
Saint Martin pour une célébration de l'Eucharistie.
Nous étions partis avec cette idée pour thème :
Saint Martin,
un manteau à partager
une communauté à rassembler
un monde à réinventer...
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Et nous sommes rentrés avec la Foi et l'Espérance dans le
monde à venir. Que saint Martin nous aide au sein de notre
communauté paroissiale à vivre en chrétien convaincu à
partager, à rassembler et à réinventer...Nous avons prié à ces
intentions.
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