Muy Mexican - Publi Interactive
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shortcut Me xique Mexico Muy Mexican, le «mexican way of luxury» Dès les années 30, les californiens en décapotables franchissent la frontière, transformant de petits villages de Par Hélène Capgras pêcheurs en spots où se croise le Tout-Hollywood. L ‘Américain Teddy Stauffer surnommé «Mr Acapulco» monte les premiers clubs de jazz à Mexico, puis inaugure la première boîte de nuit d’Acapulco «La Perla» et surtout «Villa Vera» qui sera un des lieux mythiques de la jetset des années 60. A l’origine, un luxe «made by America» L’influence américaine continue à se faire sentir dans de nombreux aspects du développement du luxe, que ce soit dans la distribution, dominée par les Department Stores comme Palacio de Hierro, et maintenant les mall de luxe, oasis de sécurité et de confort: Luxury Avenue à Cancun, ou Antara à Mexico City, dans le quartier de Polanco. Pour les créateurs, la New York Fashion Week et les red carpets de Hollywood restent des points de passage obligés vers la reconnaissance. Parmi les marques favorites des riches Mexic ains , l ’A mér ique e s t toujours très présente avec Ralph Lauren, Tiffany, Marc Jacobs. Mais l’Europe est au coude à coude avec Porsche, Vuit ton, le Suis se Mido («mesure» en espagnol), ou Valmont… Une féminité mexicaine chamarrée et inspirante En mode, on dit que les couturiers commencent à créer en habillant leur mère, ou en tous cas, les élégantes qui ont façonné l’imaginaire de l’enfant qu’ils furent. Au Mexique, il est certain que des femmes à l’élégance légendaire ont ouvert la voie à la couture contemporaine: Gloria Rubio y Altorre, devenue Gloria Guiness, qui fut une figure importante du Harper’s Bazaar; Barbara Berger, une mythique collectionneuse de bijoux qui a introduit le “jewel-wear” dans la mode. Leur féminité théâtrale imprègne les univers de Louis Verdad, Christian Cota, ou Alejandro Carlin. Eva Hugues et Kelly Talamas, les éditrices du Vogue Mexico, figures locales incontournables du style, contribuent beaucoup à cet essor de la création mexicaine en matière de mode. Elles soutiennent des marques réputées comme Malosa, la chaussure de luxe qui s’appuie sur les savoirfaire locaux valorisés par un design contemporain, ou Kumkum, grand nom de la joaillerie qui raconte une nature fantastique, présent à Mexico, Monterey, Playa Del Carmen, Puebla. Parmi les non-resident mexicans de la création qui jouent néanmoins un rôle important, on peut citer Phoebe et Annette Stephens, toutes deux d’origine mexicaine, petitesfilles d’une grande designer de bijoux, qui ont créé la marque Anndra Neen. Les références aux corsets métalliques de Frida Khalo sont très présentes dans ces superbes et spectaculaires pièces d’argent réalisées à Mexico. à gauche Collier Anndraa Neen Ci-dessus /Up Kris Goyri Collection “Inhale” left A nndraa Neen Multi C hain Island Shell Necklace Le luxe «Nouveau Mexique» Ce qui s’esquisse, c’est une façon de dépenser plus «locale» pour ces 5 % de riches mexicains et mexicaines qui représentent, selon l’Expansion, plus de la moitié des achats de luxe de l’Amérique latine, mais qui concerne aussi la middle-class en quête d’une modernité à la saveur mexicaine. Des concept-stores aux hôtels de luxe, une nouvelle offre se développe dans les quartiers prestigieux de Polanca, sur la célèbre avenue Masaryck, les quartiers plus créatifs de La Condesa y Roma, et bien sûr, dans les lieux de villégiature: Cancun, Acapulco, Guadalajara... Le nombre de restaurants, bars, boutiques-hôtels explose via des chaînes de luxe comme Habita et des designers comme India Mahdavi, Joseph Dirand ou Yabu & Pushelberg, à qui l’on demande une version “caliente” ou un peu théâtrale du minimalisme international. En gastronomie, Pujol et son Spa Mision del Sol, Cuernavaca chef Enrique Olvera réinterprète de façon moderne les classiques de la cuisine mexicaine. En matière de mode, cette nouvelle consommation va s’exprimer via des lieux comme “Common people”, concept store/mode vintage/ librairie/galerie d’art à Polanca. Quant au spa qui fait partie de l a tr adition mexic aine (le Temazcal est le bain de vapeur hérité des traditions chamaniques indiennes qui mêle encens de copal avec fumigation de romarin et basilic), il est porté au niveau des standards les plus exigeants dans des lieux comme le “Rancho de la Puerta” à Tecate, en B as s e C al ifor nie. A C os t a Careyes chez Gian Fr anco Brignone, ou dans la Vallée de Guadalupe à l’Endemico fleurissent les futurs spots de luxe au parfum définitivement new age. Muy Mexican, the Mexican Way of Luxury T he American Teddy Stauffer, nicknamed “Mr Acapulco,” opened Mexico City’s first jazz clubs, then Acapulco’s first nightclub, La Perla, and above all Villa Vera, which became one of the legendary spots of the jet-set in the 1960s. First, the luxury was American-made American influence continues to be felt in many aspects of luxury development, whether in distribution, dominated by department stores such as Palacio de Hierro, and now luxury malls, oases of safety and comfort: Luxury Avenue in Cancun and Antara in the Polanco area of Mexico City. For designers, New York’s Fashion Week and Hollywood’s red carpets remain required rites of passage to recognition. Among rich Mexicans’ favorite brands, the United States is always present with Ralph 12 BEYOND BEAUTY MAG 06-2012 Lauren, Tiffany, and Marc Jacobs. But Europe is keeping up the pace with Porsche, Louis Vuitton, the Swiss brand Mido (“measure” in Spanish), and Valmont. Mexican femininity, colorful and inspiring In fashion, it is said that couturiers start to create by dressing their mother or at least the elegant women who carved the imagination of the child they once were. In Mexico, it is certain that women of legendary elegance opened the path to contemporary couture: Gloria Rubio y Altorre, who became Gloria Guinness and who was an important figure at Harper’s Bazaar; Barbara Berger, a legendary jewelry collector who introduced “jewel-wear” into fashion. Their dramatic femininity permeated the worlds of Louis Verdad, Christian Cota, and Alejandro Carlin. Eva Hugues and Kelly Talamas, the editors of Mexican Vogue, local all-important figures of style, added much to the boom in Mexican creativity in terms of fashion. They supported reputable brands such as Malosa, the luxury brand that rests on local knowhow valorized by contemporary design, or Kumkum, a major name in jewelry that tells a tale of fantastic nature and that you find in Mexico City, Monterey, Playa Del Carmen, and Puebla. Among non-resident creative Mexicans who nevertheless play an important role are Phoebe and Annette Stephens, both of Mexican origin and the granddaughters of a major jewelry designer, who together founded the brand Anndra Neen. The references to Frida Khalo’s metal corsets are very present in their superb and spectacular pieces of silver made in Mexico. The “New” Mexican luxury The more “local” way of spending for the 5% of rich Mexican men and women who represent, according to l’Expansion, more than half of luxury sales in Latin American is becoming apparent. This type of spending also concerns the middle class in search of Mexican-style modernity. From concept stores to luxury hotels, a new offer is developing in the prestigious neighborhoods of Polanca, on the famous Avenida Presidente Masaryk, the more creative areas of La Condesa y Roma, and of course, in the vacation spots of Cancun, Acapulco, and Guadalajara. The number of restaurants, bars, and designer hotels is exploding through luxury chains such as Habita and designers such as Índia Mahdavi, Joseph Dirand or Yabu & Pushelberg, of whom a “caliente” or dramatic version of international minimalism is being demanded. In gastronomy, Pujol with chef Enrique Olvera is giving a modern twist to classics of Mexican cuisine. In fashion, this new type of consumption expresses itself through places like “Common people,” a concept store/vintage fashion/bookstore/art gallery in Polanca. And spas, which are part of Mexican tradition (Temazcal is the steam bath inherited from shamanist indigenous traditions, where copal incense is blended with the fumigation of rosemary and basil), are brought to the most demanding standards in places like “Rancho de la Puerta” in Tecate, in Baja California. In Costa Careyes at Gian Franco Brignone, or in the Guadalupe Valley at Endemico, future luxury spots with a definitively New Age flavor are springing up. By H. C. Par Hélène Capgras • Brain for Beauty Planning créatif pour le luxe et la beauté, en collaboration avec Jean-Philippe Evrard chez MLC - www.brainforbeautyparis.com Photos D.R. In the 1930s, Californians in convertibles crossed the border and turned small fishing villages into hot spots full of Hollywood’s beautiful people.