P is , xs - CLAP Poitou
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P is , xs - CLAP Poitou
CLAP La Grande ville 4 février 3 mars 2015 de Satyajit Ray, 1963 POITOU CHARENTES ASSOCIATION RÉGIONALE DES CINÉMAS D’ART ET D’ESSAI Trains étroitement surveillés de Jiri Menzel, 1967 11 janvier 1er février 2015 e T Chauvigny, le Rex*............................................................... Dimanche 25 janvier 20 h Civray, Ciné-Malice*.............................................................. Dimanche 18 janvier 17 h Gençay, le Cinéma*.......................................................... Dimanche 1er février 20 h 30 La Crèche, Henri Georges Clouzot*......................................... Dimanche 11 janvier 17 h Marennes, l’Estran..................................................................... Mardi 13 janvier 16 h Melle, le Méliès............................ Jeudi 22 janvier 20 h 30, dimanche 25 janvier 17 h 30 Montmorillon, le Majestic..................................................... Samedi 17 janvier 20 h 30 Saint-Jean d’Angély, l’Eden..................................................... Mercredi 14 janvier 18 h Saint-Pierre d’Oléron, Eldorado............................... Du mercredi 14 au mardi 20 janvier Saint-Savinien, le Florida....................................................... Dimanche 25 janvier 17 h Imprimerie Italic 79 certifiée Imprim’Vert • Melle • 05 49 29 03 88 Châtellerault, les 400 Coups................................................... Jeudi 15 janvier 20 h 30 is , Paris, Texas, Wim Wenders, 1984 Du 11 janvier au 1er février 2015 s a x Par 8 mars 30 mars 2015 *présentation du film par Fred Abrachkoff Coordination régionale - Cécile perraud Tél. : 05 49 01 62 76 - http:/www.clappoitoucharentes.fr Rendez-vous avec le cinéma patrimoine Filmographie Paris, Texas USA, Fr, Ger / drame / 1984 / 2h27 Réalisation : Wim Wenders / Scénario : Sam Shepard et L.M Kit Carson Assistante réalisatrice : Claire Denis / Directeur photo : Robby Müller Compositeur : Ry Cooder avec Nastassja Kinski (Jane Henderson), Harry Dean Stanton (Travis H), Hunter Carson (Hunter H), Aurore Clément (Anne H), Dean Stockwell (Walt H)... Frontière mexicaine. Après avoir disparu pendant quatre années, Travis Henderson émerge du désert pour réapparaître dans la vie de son frère Walt, qui le croyait mort et a élevé son fils Hunter depuis sa disparition. Travis a tout oublié et va lentement reprendre possession de son passé et redécouvrir son fils. Il décide alors, en sa compagnie, de retrouver Jane, sa femme... Cannes 1984 : Palme d’or, Prix international de la Critique, Prix du Jury oecuménique César 1985 du Meilleur film étranger Son désert à perte de vue. Ses nuits orangées éclairées par les lumières de la ville. Ses motels de nulle part sous les néons. La route à l’aube, la route en plein soleil, la route au crépuscule, pour une traversée qui de lieu en lieu, mène les personnages vers l’ailleurs, leur destin, leur fuite. Splendeur. Après 26 ans, Paris, Texas n’a absolument rien perdu de sa superbe, plus encore, il se révèle l’ultime chef d’oeuvre de Wim Wenders, sorte de condensé en rêve éveillé de ses obsessions : l’homme dans le paysage infini en quête d’identité, la recherche de soi à travers l’autre et l’Amérique comme lieu éternel du mythe, comme source d’inspiration que chacune de ses oeuvres – d’Alice dans les villes à Au Fil du temps – trahissait en filigrane. L’ouest des héros morts, l’Amérique de Kerouac, du Folk, de la Country… et de Ry Cooder, dont les cordes envoûtantes placent Paris, Texas sous le signe de la ballade noctambule qui vous prend par la main et vous étreint. Le rythme de Paris, Texas en fait un éloge de lenteur, une oeuvre qui s’écoule goutte à goutte en apesanteur. La photo de Robby Müller y est pour beaucoup : elle hypnotise par sa primauté des couleurs primaires dans lesquelles fusionnent les personnages, avec une dominante de rouge et de pourpre, couleurs des habits du père et du fils enfin apprivoisés, rencontrant le rouge vif de la voiture de Jane au bout du périple. Dans Paris, Texas le décor épouse l’état spirituel des héros, multipliant les zones de vide dans lesquelles, à l’instar de Travis, Wenders semble puiser ses propres racines. Par son titre en trompe l’oeil, un titre topographique, un titre voyage, un titre dialogue, au delà du lieu qu’il exprime et de tous les symboles qui l’accompagnent, plus encore que la rencontre du cinéaste allemand avec le scénariste Sam Shepard, Paris, Texas consacre celle des Etats-Unis et du regard européen. Jamais la fascination de Wenders pour la culture américaine ne s’y est le mieux exprimée aussi clairement et somptueusement. Splendeur, donc. Définitivement. Olivier Rossignot, culturopoing.com Wim Wenders - Réalisateur L’Angoisse du gardien de but au moment du pénalty (1971), Alice dans les villes (1974), Faux mouvement (1975), Au Fil du temps (1976), L’Ami américain (1977), Nick’s movie (1980) , L’Etat des choses (1981), Hammett (1982), Les Ailes du désir (1987), Lisbonne story (1994), Par-delà les nuages (1995), Buena Vista social club (1999), The Soul of man (2003), Pina (2011), Le Sel de la terre (2014)... “Viva W. W. !”, titre depuis Cannes Le Matin de Paris, où Michel Pérez analyse bien l’évolution du cinéaste : “Aussi proches de nous que soient les deux meilleurs films de Wilm Wenders (Au fil du temps et Alice dans les villes), on s’est toujours rendu compte qu’ils ne pesaient pas vraiment leur poids de chair et qu’il leur manquait un peu de cette force de conviction qui galvanise un public. Avec Paris, Texas, nous avons un film qui existe totalement, debout sur ses pattes, prêt à prendre la route et à voir le monde, à nous faire voir son monde.” Du côté de Libération, Serge Daney salue en un même long papier Paris, Texas et Il était une fois en Amérique, de Sergio Leone, présenté le même week-end. “Les applaudissements qui ont salué, dès le générique, Paris, Texas, ne trompent pas. C’est le cinéma qui rentre chez lui. C’est-à-dire nous qui repassons encore par l’Amérique.” Wim Wenders : “Le jour de la Palme est un peu flou dans ma mémoire. Il s’est terminé, ça c’est sûr, avec Jim Jarmusch qui avait gagné la Caméra d’or pour Stranger than paradise. Je nous revois, nous étions heureux comme des papes ! Durant la cérémonie, John Huston, qui présentait cette année-là Au-dessous du volcan, et moi étions assis à l’extrémité de nos rangées, moi à gauche du couloir, lui à droite, donc on savait plus ou moins qu’on allait recevoir un prix. A chaque prix, on se regardait avec un clin d’œil. Ça ne peut être que de mieux en mieux ! Finalement, il ne restait que la Palme. On s’est regardés en haussant les épaules. Et puis Dirk Bogarde m’a appelé. J’ai regardé John avec de grands yeux, et il m’a indiqué que je ferais mieux d’y aller. Ce que j’ai fait, bouleversé. Bon, ensuite John a reçu un prix pour l’ensemble son œuvre. Etait-ce mérité ? Pour lui, sûrement !” Aurélien Ferenczi, Télérama Si Paris, Texas a obtenu la Palme d’Or, c’est parce qu’il représente l’accord parfait entre un scénario bien écrit, des images d’une telle beauté qu’elles en deviennent des tableaux - l’avant-dernier plan sur le parking ne dépareillerait pas dans une exposition du peintre Edward Hopper -, des acteurs qui donnent une dimension à leur personnage et une musique qui accompagne si bien qu’elle devient l’ombre des images. Le film le plus beau et le plus émouvant de ces vingt dernières années, et ce pour longtemps encore. Carine Filloux, Film de Culte. La BO du film par Ry Cooder, en suivant ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=X6ymVaq3Fqk