comment “parler” du sang sans sang

Transcription

comment “parler” du sang sans sang
Ecole Normale du BOURGET :
COMMENT “PARLER”
DU SANG
SANS SANG ?
…UN SUJET QUI
PASSIONNERA VOS
PETITS VAMPIRES
DU C.M.
Frottis de sang. Cliché professeur Ag. C. Sultan.
SEQUENCES MENEES PAR JEAN-PIERRE GESLIN
PROFESSEUR D’ECOLE NORMALE
DANS LA CLASSE DE CM2
DE JEANINE DURAMOU C.P.E.N.
ECOLE LANGEVIN A DUGNY (93).
Dessins : Gotlib, « Rubrique-à-brac ». Editions Dargaud.
Réédition
Dessin :
Martine
Turminel
JEUDI 2 MAI 1985
I - L’ART ET LA MANIERE D’EN METTRE PLEIN LA
VUE AUX VERMISSEAUX STAGIAIRES *
* Chacun aura compris qu’il s’agit des... instituteurs du stage F12 venus prendre un bain
de jouvence en ce haut lieu de la culture française... l’Ecole Normale du Bourget :
verrière vitrine des Ecoles Normales de notre fastueux pays.
• …Nous garderons éternellement à l’esprit l’émerveillement qui se lisait au sein de
leurs beaux regards lorsque l’auteur de ces lignes leur montra quelle élégance et quelle
dextérité pédagogique s‘associaient avec bonheur à ses connaissances théoriques
encyclopédiques.
• …Ce qui suit s’inspire d’ailleurs largement des nombreuses notes qu‘ils eurent
l’humilité de prendre afin de s’en imprégner avec profit par la suite.
A- DE L’INTRODUCTION DU DOCUMENT INITIAL :
- Chacun d’entre vous a sans doute déjà rendu visite à un médecin... quelles en étaient les
raisons ?
- Nos chers petits, subjugués par la
personnalité du professeur agrégé qui leur
faisait face, ne pouvaient que répondre avec
justesse…
- Quand on est malade ou quand on est
blessé…
- Quand on veut savoir si on est malade
ou pas… (visite de routine).
- Quand on “doit” se faire vacciner.
- Bien...
- Et que fait le médecin ?
- Il nous regarde… Il pose des questions à
mes parents et à moi…
- Il peut nous dire de faire faire une
radio...
- Des fois, il dema nde qu’on fasse une
prise de sang…
- Re-bien...
- Est-ce que l’un de vous sait comment on procède pour effectuer une prise de sang ?
- Moi... !!
- Alors, tu vas nous montrer… Il y a un maître là, au fond, qui veut bien servir de cobaye, oui
celui- là… non l’autre - Xavier, ne te cache pas - … J’ai apporté une seringue… et une aiguille…
aussi de l’alcool pour désinfecter … qui a un caoutchouc large ?... Xavier, viens ici…
« Comment parler du sang sans sang » par Jean-Pierre Geslin, professeur.
2
Notre diligent collègue Xavier Vergez, instituteur célèbre à l’école Victor
Renelle de Stains, s’avance... au bord de l’infarctus…
Ce n’est qu’à la dernière seconde, par pure bonté et parce qu’il a toujours
manifesté un profond respect envers le remarquable meneur de séance, que ce dernier
escamotera l’aiguille transformant ainsi le prélèvement en simulacre.
Etant tous d’accord sur la localisation de la ponction, les gamins (hilares)
sont invités à expliciter le mouvement du piston.
- Que fait-on du sang recueilli ?
- On le met dans des tubes et on l’emporte dans une autre pièce…
- Oui... pour voir ce qu’il y a dans le sang...
- Je vais vous distribuer les résultats d’une analyse de sang pratiquée sur une
jeune femme de vingt-cinq ans environ... Je vous demande de lire avec attention
puis... d’écrire au tableau :
* ici, ce que vous avez remarquer ou compris...
* là, vos questions.
*... et dans cette troisième partie, ce que vous pensez... sans en être sûrs c’est-àdire vos suppositions... ou encore vos hypothèses.
Un bambin se charge de la répartition du premier chef-d’œuvre...
Nous vous prions avec fermeté, au même titre que nos petits délurés, d’en prendre
connaissance... et ceci sans regimber !
Note 1 :
Xavier est
maintenant
directeur à
Epinay…
… juste
promotion...
« Comment parler du sang sans sang » par Jean-Pierre Geslin, professeur.
3
Document n°1 :
Laboratoire d’analyses médicales
Melle XXXXXXXXXX Myriam
Monsieur le Docteur Y
Myriam :
1) Globules rouges = hématies
Numération
Hémoglobine
2) Globules blancs = leucocytes
Numération
3690.000 par
mm3
10,8 g/100ml
4.200 mm3
Valeurs normales :
4000.000 à 5550.000
par mm3
11,5 à 17,5 g/100 ml
6000 à 8000 mm3
Formule leucocytaire
(= % des différents leucocytes)
Lymphocytes
Monocytes
Polynucléaires neutrophiles
Polynucléaires éosinophiles
Polynucléaires basophiles
56 %
6%
38 %
0%
0%
}
de 4200
25 à 35 %
1à7%
60 à 68 %
0à3%
0à1%
}
11 mm
29 mm
98 mm
Les globules rouges contiennent
un produit chimique :
l’hémoglobine qui se charge en
oxygène au niveau des poumons.
Les globules blancs défendent
notre corps contre les microbes.
On distingue 5 types de
globules blancs :
- Les lymphocytes.
- Les monocytes.
- 3 sortes de polynucléaires.
de 7000
3) Vitesse de sédimentation ( = V.S.) :
Lecture après 1 heure
Lecture après 2 heures
Lecture après 24 heures
Quelques explications :
3 à11mm
Maximum 20mm
Maximum 70mm
Les globules
S’accumulent
progressivement
au fond du tube
où on
a mis le sang.
Fait à Epinay le - - - - « Comment parler du sang sans sang » par Jean-Pierre Geslin, professeur.
4
A- CE QUE NOS FRINGANTS CM2 NOTERENT AU TABLEAU :
OBSERVATIONS ET
REMARQUES :
Il y a 5 sortes de
globules blancs :
* Les lymphocytes.
* Les monocytes.
* 3 catégories de
polynucléaires.
Myriam a trop de
lymphocytes en
pourcentage.
QUESTIONS
(APRES CLASSEMENT) :
HYPOTHESES
( = SUPPOSITIONS) :
1- Quelles différences il y a entre les globules.
2- Qu’est-ce que c’est les « globules rouges ».
3- Qu’est-ce que l’hémoglobine ? Que veut dire 1,5g/100ml ?
4- Qu’est-ce qu’un polynucléaire ? Un éosinophile ? Un
basophile ? Un lymphocyte ? Un monocyte ?
5- Quel est le pourcentage normal de chaque type ?
6- Quel est le rôle de ces globules ?
7- Existe-t-il des
globules noirs ?
8- Qu’est-ce que
la vitesse de
sédimentation ?
9- Pourquoi les
globules rouges
mangent-ils les
blancs, les verts,
les rouges ?
Les globules rouges contiennent
des produits chimiques.
L’hémoglobine se charge en
oxygène au niveau des poumons.
On peut dire que les globules
rouges sont des transporteurs
d’oxygène.
« Comment parler du sang sans sang » par Jean-Pierre Geslin, professeur.
5
C- LECTURE CRITIQUE DES PRODUCTIONS ENFANTINES :
1- La crise socratique du P.E.N.
Eux... Oui, il y a bien 5 sortes de globules blancs !
Lui... Quel est le nombre normal de globules rouges dans un millimètre cube de sang ?
Eux... 4.000.000 à 5.550.000.
Lui... Qu’est-ce qu’un millimètre cube?
Eux... ???
Lui... C’est un cube... il le dessine en perspective… qui aurait un millimètre de côté.
Certains... C’est tout petit...
Lui (poétique)... Imaginez dans ce petit cube... plus de 4 millions de globules rouges. Et
Myriam, combien a-t-elle de globules rouges dans un mm3 de son sang ?
Eux (unanimes) : 3.690 000... elle n’en a pas assez... on s’est pas trompé.
Lui (sourcils froncés)... Et l ’hémoglobine?
Eux (excités)... Il en faut au moins 11g/100 millilitres... elle en manque.
Lui (interrogateur)... Que veut dire 11g/100 ml ?...
Combien y a-t-il de ml dans un litre ?
Le matheux de la classe ... Il y a 1000 millilitres dans un litre...11g d’hémoglobine dans
un 10 ième de litre.
Lui (condescendant)… Et à quoi sert l’hémoglobine ?
Eux (démontrant qu’ils savent lire)... A transporter l’oxygène. Elle est dans les globules
rouges. Les globules rouges prennent l’oxygène dans les poumons et le transportent
partout.
Lui... On l’élimine (la question 3 bien sûr... et celle portant sur les globules rouges par la
même occasion)... Ce que vous avez écrit dans la colonne hypothèse aurait dû être inscrit
dans celle des remarques...
Lui (sûr de lui) attaque la
question 4 : « Qu’est-ce
qu’un polynucléaire?… un
éosinophile ?... »
Eux (en cœur)... Des
globules
blancs...
et
Myriam n’a pas assez de
globules blancs... et de
préciser les pourcentages
normaux et ceux de
Myriam répondant ainsi
également à la question 5
et d’affirmer qu’il n’y a
pas de globules noirs,
encore moins de verts et
que dire que les globules
rouges mangent les blancs
est une grosse bêtise…
… qu’il faut effacer....
« Comment parler du sang sans sang » par Jean-Pierre Geslin, professeur.
6
2- Quand cinq minutes de cours
s’immiscent dans une démarche
d’éveil...
"Notre chef bien-aimé 1 " devient
alors "franchement directif 1" et projette
une diapositive afin que la classe puisse
répondre à la question 6 : « Quel est le
rôle des globules blancs ? »
… Une sorte de montagne
gélatineuse apparaît sur l’écran... C’est
un leucocyte en train d’ingurgiter une
colonie de microbes verdâtres : des
bactéries de la tribu streptocoque...
effacement 2 de nos garnements !
Le globule blanc émet un
prolongement ventral, sorte de pelle à
tarte qui se coule sous les coques et
quelques autres protubérances secondaires qui entreprennent un encerclement latéral.
Le P.E.N. (abréviation de Professeur d’Ecole Normale) se met en boule (ce qui n’est
pas bien difficile, étant donné sa morphologie) et mime la progression du globule en le
comparant à un “Barbapapa”. Puis l’œil allumé et la bouche gourmande, il nous
interprète la finale de la phagocytose microbicide en des contorsions dont la bienséance
(en milieu scolaire) nous oblige à taire la description ! Décidé à en rajouter, il se lance
enfin "sans complexe comme à son habitude 1 " dans une histoire de globule boulimique
incapable d’assumer sa digestion et dont la mort aboutit à la formation de PUS !!!
Bien installé dans le traditionnel, il passe une nouvelle diapositive montrant les
« petits sacs rosâtres » qui sont en fait des globules rouges dont l’empilement confère sa
couleur au sang et un globule blanc méconnaissable… tous ont été étalés sur une lame à
l’aide d’une lamelle puis colorés et photographiés grâce à un appareil monté sur un
microscope... Ils sont donc ici vus par-dessus... Les petits points repérables à l’intérieur
du leucocyte sont en fait de minuscules vésicules permettant la destruction - quand elle a
lieu - des virus, des bactéries et des protozoaires...
… Et de comparer les tailles des trois catégories de microbes susnommés.
« Imaginez que l’on grossisse une bactérie jusqu’à ce qu’elle atteigne la taille d’une
piste de cirque... (elle ne fait en vrai qu’environ 1/1000 de millimètre)… eh bien, un virus
moyen - enflé dans les mêmes proportions - aurait à peu près la dimension d’une
citrouille... Un protozoaire - lui - serait grand comme 10 à 100 fois le diamètre de la
piste... au moins ».
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - - - - - - - - - Note 1. Expressions dues à Catherine Rizzo et Danie Bruneteau qui ne perdent rien pour
attendre...
Note 2. Ceci est une coquille de la normalienne (Valérie Nisol) chargée du traitement de
texte... Il faut lire effarement... 2 points de moins au contrôle terminal.
« Comment parler du sang sans sang » par Jean-Pierre Geslin, professeur.
7
3- Qu’est-ce que la vitesse de sédimentation?
Le grand chef invite les chérubins à relire « le document n0 1, colonne 3, en bas à droite »
puis autorise l’un des sous-maîtres présents à venir effectuer une micro-démonstration.
Roland Maherault remercie chaleureusement de
l’honneur qui lui est fait et place des grains de sable
dans un tube à essai... ces grains représentent les
globules… il ajoute de l’eau (censé correspondre au
plasma du sang) puis agite d’une main de sous-maître.
Sans doute épuisé par cet effort inhabituel pour lui, il
cesse... et oh ! miracle… les grains s’accumulent avec
empressement au fond du tube, matérialisant ainsi ce
qu’on entend par vitesse de sédimentation.
Jean-Pierre Geslin, évinçant le second rôle, reprend la
classe et fait comparer les vitesses de sédimentation
Roland en action
normales et celles de la malade... la V.S. de Myriam
est augmentée... précision du P.E.N.... cette augmentation est le plus souvent le signe
d’une infection, c’est-à-dire d’une maladie due à un microbe.
« Barbapapa, montrant des signes évidents de surmenage après un tel
one-man show, accorde à ses loupiots un temps de RE-CREATION 1».
La séquence a duré l h lO mn.
Note 1 : ineptie proférée par l’un des vermisseaux stagiaires... dont nous ne citerons pas le nom
afin de préserver sa santé mentale déjà chancelante.
« Comment parler du sang sans sang » par Jean-Pierre Geslin, professeur.
8
II- DEUXIEME SEQUENCE...
OU LES TRANSES
PEDAGOGIQUES
DE L’AYATOLLAH
BEN GESLIN...
A- RECHERCHE DU MICROBE
RESPONSABLE :
Reste inscrit au tableau :
1. Myriam manque :
- de globules rouges et d’hémoglobine
- de globules blancs.
2. La vitesse de sédimentation est augmentée a
infection probable.
Les élèves fascinés posent illico la question qu’ils auraient eu tort de ne pas
envisager... Quel est le microbe qui fait des misères à Myriam ?
L’émir illuminé distribue alors son second tract (à lire avec ferveur page suivante).
Nos petits diables du C.M. organisés en groupes sont informés de la signification des
flèches...
Si “elles montent “, c’est que le nombre de globules augmente, si “elles baissent”,
c’est qu’il diminue, le signe = indique que le nombre ne varie pas par rapport à la
normale.
La réponse fuse… les globules rouges sont moins nombreux... ou Myriam attend
un bé bé, ou elle a une anémie.
Le démonstrateur de service assure, avec la plus grande conviction, que la
première hypothèse doit être évincée, car on assiste (au moins quand la grossesse est déjà
avancée) à une augmentation du nombre des globules blancs... ce qui n’est pas le cas ici...
(même si le fait d’être gravide peut augmenter la VS.).
On passe à la seconde partie du tableau... chacun note sur un bout de papier sa
conclusion... tous affirment que le microbe à incriminer est un virus (à 2 exceptions près,
plus une abstention)... il est même précisé qu’il n’est pas nécessaire de tout lire… la ligne
numération des globules blancs suffit pour établir le diagnostic !!!
J-P Geslin, Document 2.
B- LA CHASSE AU DOCUMENT 3 :
Sans doute atteint d’une anémie
amnésie
galopante,
"l’ayatollah
Barbapapa" s’emmêle les crayons et
distribue le tract n°4 (de la page 14)...
certains auditeurs mal intentionnés et
évidemment abusés par les misérables
discours diffamatoires qui circulent
quant à la qualité du recrutement des
professeurs d’Ecoles Normales 1
prétendront même que l’objectif visé
était d’abréger la “leçon”.
… Mais nos charmants bambins
n’y voient pas que du feu et réclament à
corps et à cris la prose qui sied à leur
éminente recherche.
---------Confusion... le document n° 3, dans le but avoué de déstabiliser la valeur évidente de cette
flambante prestation, demeure introuvable… un mai 1981 1968 fomente et de douces
couleurs rosissent les joues du prestataire de service... suspense... va-t-il se
métamorphoser en globule rouge ?
OUF ! Le texte “Maladies dues à des virus” réapparaît comme par miracle sous
une pile de dossiers... vous pourrez le trouver page 12 s’il n’a pas repris sa transhumance.
Lecture…
- … « Est-ce que la dame avait les yeux jaunes ? ».
- ... « Oui, les yeux étaient d’un beau jaune d’or » "dit le maître, qui n’était pas
daltonien"2 .
- Alors, elle a une hépatite virale… mais qu’est-ce que c’est une hépatite ?
C’est là, qu’avec sa maîtrise habituelle, le P.E.N. sortit au moment voulu la
diapositive nécessaire... un splendide dessin en couleurs représentant l’intérieur du tronc
avec poumons, cœur et tout ce qu’il faut !... puis, sujet à une nouvelle crise de delirium
pas mince du tout, il entreprit de présenter les poumons capteurs d’oxygène, le cœur
pompe à sang, les reins producteurs d’urine et l’organe de récupération : la vessie élevée
au rang de “réservoir”, l’œsophage menant à l’estomac puis l’intestin… gardant le foie
pour la fin et signalant comme par inadvertance que « quand le foie est malade et qu’il
gonfle, on parle d’ “hépatite”. Ici, le responsable est un virus... Myriam a bien, comme
vous l’avez dit, une « hépatite virale ».
Note 1. Devenues I.U F M ce qui change tout !
Note 2. Mais qui commence à voir rouge... que l’auteur de cette fine plaisanterie passe à
mon bureau...
MALADIES DUES A DES VIRUS :
Nombre de globules blancs
normal ou augmenté
Diminution du nombre
des globules blancs
Taches rouges
sur la peau
Mononucléose
Varicelle (les taches
rouges deviennent des
vésicules)
ou
rougeole (les taches
rouges ne deviennent
pas des vésicules).
Virus de la varicelle
Yeux en général
jaunes mais pas
toujours, parfois
de l’urticaire
(taches rouges
sur la peau… ).
Hépatites
virales
(inflammations du
foie dues à des
virus).
Nous, virus, sommes les plus petits des
microbes. Nous sommes insensibles à la
plupart des médicaments… les
antibiotiques sont sans effet sur nous. Nos
ennemis sont les globules blancs de votre
sang… en particulier les lymphocytes…
dont le nombre augmente quand nous
pénétrons dans votre corps.
J-P Geslin, Document 3.
… Le document n° 4 récupéré précédemment fut diffusé à nouveau et les carabins en
herbe purent lire attentivement les manifestations des hépatites virales et leurs modes de
transmission… Si vous désirez en savoir autant qu’eux… tournez la page.
… Cette deuxième phase n’aura duré que 55 minutes, montre en main.
INTERVIEW DES SPECTATEURS "EBLOUIS ET CHARMES" :
Que pensez-vous de l’époustouflante agilité intellectuelle et de la fantastique
compétence de votre éminent professeur ?
On termine en précisant que Myriam est maintenant guérie.
QUELQUES MALADIES A VIRUS
Transmission
Signes
cliniques
Mononucléose
Varicelle
Rougeole
Hépatites virales
Au début, fièvre
accompagnée de frissons,
de fatigue, de courbatures
et d’une angine.
Ensuite, gonflements des
ganglions du cou, de
l’aisselle et de l’aine.
Augmentation de volume
du foie et de la rate.
Fièvre associée à
Au début, fièvre accompagnée
Au début : fièvre, urticaire, maux de tête,
l’apparition de taches rouges
en général de taches
douleurs articulaires et fatigue associés à un
de la taille d’une tête
blanchâtres à aspect de sucre
manque d’appétit.
d’épingle ou d’une lentille
en poudre qui se situent au
Ensuite, yeux et peau jaunes, nausées et
siégeant au niveau du dos et niveau de la face interne des
vomissements, mais la fièvre disparaît.
de l’abdomen et parfois du
joues : ce sont les «taches de
Le foie très gonflé est en partie détruit par le
visage.
Köplik ».
virus... heureusement, il peut se réparer luimême.
Les taches rouges se
Deux ou trois jours plus tard,
On distingue l’hépatite A, la B, la C (et
transforment en petites
apparaissent des taches
quelques autres...).
cloques nommées
rouges, d’abord derrière les
"vésicules" pleines d’un
oreilles et à la racine des
liquide transparent et
cheveux, puis sur tout le
responsables de
corps... elles ne se
démangeaisons.
transforment pas en vésicules.
Le malade tousse beaucoup.
Transmission orale :
- Particules de salive rejetées - Parcelles de salive émises en - Par voie buccale (aliments souillés par une eau
par un malade lorsqu’il
toussant, parlant et éternuant. infectée par le virus A, quelquefois salive pour
- Verres sales et
tousse.
le virus B).
contaminés.
- Vêtements et objets
- A la suite de piqûres (transfusions de sang et
- Baiser a contagion par la touchés par le sujet infecté.
drogues injectées) dans le cas des virus B et C.
salive.
- Au cours d’un rapport sexuel pour les
hépatites B et C.
- De la mère à l’enfant (hépatite B et moins
souvent C).
Jean-Pierre Geslin. Document 4.

Documents pareils