La pyramide sociale romaine
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La pyramide sociale romaine
La pyramide sociale romaine 1. L'empereur et les membres de sa famille 2. L’ordre sénatorial est constitué par les membres du Sénat (600 sous l'Empire) et leurs proches. Un critère financier est exigé pour faire partie du Sénat. 3. L’ordre équestre (chevaliers): les membres sont choisis par l’Empereur sur la base de critères financiers et de mérites personnels. 4. une couche sociale subdivisée en deux groupes : ● ● a. L’ordre des décurions: c’est l’équivalent de la bonne société locale, à l’échelon des cités de provinces. b. Les très riches affranchis, qui se situent socialement légèrement en dessous des décurions. En deçà de ces groupes s'étagent les couches inférieures de la population, moins bien structurées. Trois catégories d'individus s'y rencontrent : ● a. les hommes libres de condition modeste (citoyens romains ou pérégrins), ● b. les affranchis, ● c. les esclaves. En définitive, la pyramide sociale romaine peut apparaître extrêmement figée et contraignante pour les individus. C’est à la fois vrai et faux : - vrai, parce que la subdivision en classes était constitutive de la société romaine et que chaque classe défendait ses privilèges et en restreignait l’accès pour les membres des classes inférieures ; - faux, parce que la société romaine se caractérisait par une sorte de dynamisme ascensionnel. On pouvait monter d’une classe à l’autre, comme l’illustre la pratique qui voulait que les esclaves âgés de plus de 30 ans soient affranchis et que les fils d’affranchis deviennent citoyens. De manière générale, tout individu qui se démarquait par ses mérites personnels pouvait espérer s’élever dans l’échelle sociale et garantir une meilleure vie à ses enfants. L'ordre sénatorial Les membres de l’ordre sénatorial se distinguent par le port d'une tunique à large bande pourpre (laticlave), qui dépasse sous la toge. Un capital de 1.000.000 de sesterces est exigé pour être admis au Sénat. Un fils de sénateur est membre de l'ordre sénatorial de naissance; on attendait de lui qu'il entre au Sénat une fois parvenu à l'âge adulte et que, dans ce but, il s'engage dans l'administration de l'Empire en se faisant élire à sa première magistrature. Des charges administratives et militaires étaient réservées aux membres de l'ordre sénatorial qui y parvenaient en respectant un ordre précis dans l’exercice des postes. L'ordre sénatorial est une aristocratie héréditaire. Toutefois, sur décision de l’empereur, des chevaliers méritants pouvaient entrer au Sénat. L'ordre équestre les membres de l’ordre équestre se prévalent d'un capital d'au moins 400.000 sesterces; toutefois cette condition financière ne suffit pas. Seules des qualités reconnues permettent d’être élevé à l’ordre équestre par l'empereur. Il n'y a donc pas d'accès héréditaire à l'ordre équestre. Les chevaliers ont droit au port de la tunique bordée d'une étroite bande pourpre (angusticlave) et à un anneau d'or. Ils s'engagent au service de l'Empereur, qui leur offre soit une carrière militaire, soit – après celle-ci –des postes dans l’administration financière. En récompense de sa fidélité à l'Empereur ou de ses compétences, un chevalier peut être admis au Sénat (procédure de l’adlectio). Les décurions Prennent place dans l’ordre des décurions les citoyens les plus fortunés et les plus actifs des cités. La plupart des membres masculins de cette classe entrent au Conseil des décurions, assemblée municipale copiée sur le modèle du Sénat de Rome. Les très riches affranchis se situent à un niveau social légèrement inférieur à l'ordre des décurions. Cependant, les fils des riches affranchis peuvent entrer au Conseil des décurions. Les élites des cités se renouvellent ainsi progressivement. Les classes moyennes Les classes moyennes sont composées d’hommes libres (citoyens romains ou pérégrins), d’affranchis et d’esclaves. Les statuts juridiques distincts de ces individus n'impliquent pas forcément des conditions d'existence différentes : leurs activités professionnelles peuvent être identiques, leur niveau de vie et leurs revenus également. Il arrive même fréquemment que des affranchis, voire des esclaves soient plus riches que certains citoyens. Les inégalités transparaissent essentiellement dans certains droits, accordés aux uns, refusés aux autres (interdiction de mariage d'un-e citoyen-ne romain-e avec un-e esclave, par exemple). Notons que la réduction en esclavage d'un homme libre était très rare à l'intérieur des frontières de l'Empire : les réservoirs de main-d'oeuvre servile étaient constitués par les prisonniers de guerre, par les individus nés fils ou filles d'esclaves et par l'exposition des enfants non désirés. L'usage à Rome sous l’Empire était d'affranchir les esclaves âgés de plus de 30 ans. Et seules quelques obligations envers son ancien patron distinguaient un affranchi d'un citoyen de naissance ; quant aux fils d'affranchis ils étaient citoyens. https://sites.google.com/site/civilisationromaine/la-societe-romaine/l-esclavage http://www.etudes-litteraires.com/societe-romaine.php#4