citoyen et voyageur : un peu de civisme

Transcription

citoyen et voyageur : un peu de civisme
SÉCURITÉ FERROVIAIRE
CITOYEN ET VOYAGEUR :
UN PEU DE CIVISME !
CORRIGÉ ÉTUDE DE CAS
PARTIE I - LES ACTES DE MALVEILLANCE ET LEURS CONSÉQUENCES SUR LE TRAFIC
A - VOL DE CÂBLES ET INCENDIE / B. DÉPÔT D’UN OBJET SUR LA VOIE
Exemples de réponses aux questions posées :
1 - Définir le terme « acte de malveillance »
Un acte de malveillance est une action qui a pour but de nuire à autrui et qui engendre des
dégradations volontaires de matériel. Dans certains cas, cet acte peut également être à
l’origine de blessures aux personnes.
2 - De quelles manières SNCF a-t-elle réagi ?
SNCF tente de réagir au plus vite, d’abord en réparant ce qui a été endommagé et en
régulant le trafic. L’objectif est de rétablir rapidement une circulation normale sur toutes les
lignes impactées. En parallèle, l’entreprise porte plainte afin qu’il y ait enquête, recherche
et identification des mis en cause puis condamnation.
3 - Comment décririez-vous le tableau montrant l’état du trafic ? Expliquer pourquoi de
nombreux trains ont été impactés.
Les différents tableaux montrent la complexité du trafic ferroviaire compte tenu du nombre
de trains circulant chaque jour en France (15 000 trains).
Un incident sur un train oblige celui-ci à s’arrêter et perturbe en cascade tous les trains
empruntant les mêmes voies. L’impact est donc très important.
C - SIGNAL D’ALARME ABUSIF ET CONSÉQUENCES SUR LE TRAFIC
Exemples de réponses aux questions posées :
1 - À qui s’adresse l’article du blog et par qui a-t-il été rédigé ?
L’article s’adresse aux usagers de la ligne J du Transilien. Il a été rédigé par Hélène Larrouy,
directrice des lignes L, A et J.
2 - Combien de fois le signal d’alarme a-t-il été tiré abusivement en 2011 en Île-de-France ?
6 729 signaux d’alarme ont été tirés abusivement en 2011 sur la seule région Île-de-France.
Cela représente 95% des cas.
3 - En vous aidant à la fois de l’article et de la vidéo, expliquer quelles sont les conséquences de tels actes ?
Les conséquences de tels actes sont multiples : le train prend forcément du retard (au
moins 10-15 minutes), ce qui impacte l’ensemble des trains de la ligne. Aux heures de
pointe, un signal d’alarme tiré impacte et retarde environ 5 000 personnes. Pour chaque
voyageur, les conséquences sont différentes et peuvent être à fort enjeu (un entretien
d’embauche manqué, des enfants laissés sans surveillance, etc.).
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4 - Dans quelles situations a-t-on le droit de tirer un signal d’alarme ?
Comme son nom l’indique, ce signal alerte le conducteur du train d’une situation d’urgence
et de danger (en cas de malaise d’un voyageur, d’une agression, s’il y a risque d’incendie,
etc.).
5 - Quelle sanction encoure un voyageur ayant tiré abusivement le signal d’alarme ? Cela
vous semble-t-il justifié ? Pourquoi ?
Si la volonté d’entraver la circulation est avérée, l’action est alors considérée comme un délit et est passible de 6 mois d’emprisonnement et 3 750 euros(1) d’amende. Si l’on considère
l’ensemble des conséquences possibles sur la collectivité, la sanction peut être justifiée.
(1) Montant au 01/01/2013
PARTIE II - VOYAGER A UN COÛT
A - LE FINANCEMENT DU TRANSPORT PUBLIC FERROVIAIRE EN FRANCE
Exemples de réponses aux questions posées :
1 - Définir le terme « transport public »
Selon le ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, « sont considérés comme des transports publics tous les transports de personnes ou de marchandises, à
l’exception des transports qu’organisent pour leur propre compte des personnes publiques
ou privées. Conformément aux textes européens, la distinction entre transport public ou
privé repose sur le fait qu’il soit organisé par une personne pour le compte d’autrui (transport public) ou pour son compte propre (transport privé). »
2 - Quels sont les différents acteurs qui interviennent dans son financement ?
Depuis les lois de décentralisation, toutes les collectivités territoriales participent aujourd’hui au financement des transports publics : communes, départements (conseils généraux), régions (conseils régionaux), État et même Union Européenne sur certains projets
transfrontaliers ou concernant des eurorégions par le biais du FEDER (Fonds Européen de
Développement Régional). Leur participation dépend de l’échelle du réseau en jeu : ainsi,
les différentes régions interviennent en moyenne pour 72% dans le prix d’un billet de TER,
l’État pour 20% dans celui d’un billet Intercités, le STIF pour 61% dans celui du Transilien en
Île-de-France.
3 - D’où vient l’argent ainsi dépensé ?
Puisqu’il s’agit de financements publics, l’argent investi correspond aux recettes fiscales
perçues aux différentes échelles. Chacun d’entre nous finance donc indirectement les transports publics.
B - LES COÛTS D’EXPLOITATION
Exemples de réponses aux questions posées :
1 - Quelle est la part du budget d’exploitation consacrée à la maintenance du matériel par
SNCF ?
SNCF a consacré 13% de son budget d’exploitation à la maintenance du matériel en 2011.
2 - Comment réduire ces coûts ?
Les dégradations volontaires ou le simple non-respect du matériel engendre des dépenses
de nettoyage et de remise en état qui pourraient être facilement évitées. Puisqu’elles
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pèsent sur le budget de l’entreprise, ce sont autant de sommes qui ne peuvent pas être
investies dans de nouveaux aménagements.
3 - Le prix d’une rame de TER varie entre 1,5 et 11,5 millions d’euros (80 à 580 places).
Estimer les conséquences de la fraude sur le nombre et la qualité des trains en circulation..
En prenant les chiffres de 23 millions d’euros de manque à gagner pour SNCF, cela équivaut, pour les fraudes de la seule région PACA, à une quinzaine de rames TER neuves de 80
places ou à deux rames TER de 580 places. Il y a donc moins de trains en circulation dans la
région que ce que les budgets pourraient en théorie permettre.
SYNTHÈSE
En vous aidant des réponses apportées aux différentes questions, expliquer dans quelle
mesure le fonctionnement du transport ferroviaire est l’affaire de tous.
Exemple de synthèse :
Les réseaux de transport ferroviaire français sont utilisés quotidiennement par des millions de
voyageurs, sur de courtes comme de longues distances et avec les motifs les plus divers. Ils
s’adaptent constamment aux nouvelles exigences quantitatives (explosion des échanges et des
mobilités) mais aussi qualitatives (rapidité, efficacité, accessibilité). De leur bon fonctionnement
dépend l’activité en tout lieu.
Leur financement est essentiellement public : ce sont les collectivités territoriales, en charge
de l’aménagement du territoire à toutes les échelles, qui consacrent une large partie de leur
budget aux transports. SNCF est un ÉPIC, Établissement Public à caractère Industriel et Commercial. Qu’il s’agisse des investissements lourds (rénovation des réseaux, des gares, maintenance et achat de nouveaux matériels) ou du simple nettoyage des voitures, chaque citoyen y
participe financièrement par le biais de l’impôt.
Enfin, le temps passé dans les gares, sur les quais, dans les trains, a constamment augmenté
depuis la Seconde guerre mondiale. Ce sont des lieux de vie où tous les milieux sociaux se
croisent. Il est essentiel que chacun s’y sente à l’aise et en sécurité.
En ce sens, les usagers ont leur part d’engagement et de responsabilité dans les transports
publics. Ils sont en droit de réclamer leur bon fonctionnement mais restent aussi garants des
règles du « bien voyager ensemble ». Du comportement de chacun dépend le confort et la
satisfaction du plus grand nombre. Les transports publics tels que le train sont donc l’affaire de
tous.
2013 - F
iche enseignant - Propriété intellectuelle : SNCF - Conception et réalisation : Tralalere