niveau, structure et evolution de la fecondite
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niveau, structure et evolution de la fecondite
CHAPITRE III : NIVEAU, STRUCTURE ET EVOLUTION DE LA FECONDITE L’étude du niveau et de la structure de la fécondité est basée sur le calcul de l’intensité et du calendrier de la fécondité. Les indicateurs de l’intensité et du calendrier de la fécondité, produits à l’échelle nationale, régionale et départementale, comparés à ceux issus des autres sources de données disponibles, renseignent sur l’évolution de la fécondité au cours des périodes précédentes. Ils fournissent aussi certains éléments nécessaires à l’estimation des tendances futures de l’accroissement naturel de la population nigérienne. Avant d’engager toute estimation des indices de fécondité, nous procédons d’abord à l’évaluation de la qualité des données relatives à la natalité et à la fécondité. Nous apprécions ensuite le calendrier de la fécondité à travers la structure par âge de la fécondité obtenue à partir de la distribution des naissances vivantes selon le groupe d’âge de la mère. La moyenne de cette structure par âge de la fécondité désigne l’âge moyen des mères à la naissance de leurs enfants sous l’hypothèse d’absence de la mortalité. L’âge moyen des mères à la naissance de leurs enfants permet ainsi d’observer le caractère précoce ou tardif de la maternité au sein des populations nigériennes. 3.1 : NIVEAU ET STRUCTURE DE LA NATALITE ET DE LA FECONDITE EN 2001 3.1.1 : Niveau et structure de la natalité La mesure de la natalité est effectuée à partir du taux brut de natalité (TBN) qui exprime le nombre de naissances vivantes enregistrées au cours d’une année pour une population moyenne de mille habitants. Entre juin 2000 et mai 2001, on dénombre 547.303 naissances vivantes pour une population moyenne de 11.060.291 habitants ; soit un taux brut de natalité de 49,48 pour mille. Ce taux brut de natalité connaît des variations à travers l’ensemble du pays. Le taux brut de natalité le plus faible s’observe à Niamey (avec 34,74%) tandis que le niveau le plus élevé est constaté à Maradi avec 59,44 pour mille. 1 Tableau 1 : Taux brut de natalité selon les sources de données disponibles (en pour mille) Source des Niger Agadez Diffa données RGPH,1988 51,76 48,72 37,10 RGPH, 2001 49,48 39,51 50,43 Dosso Maradi Tahoua Tillabéry Zinder Niamey 58,17 47,74 56,23 59,44 50,77 44,37 55,90 46,22 42,81 54,25 34,74 Source : Exploitation des résultats des recensements de 1988 et 2001 Les niveaux de taux brut de natalité les plus élevés s’observent à Maradi, Zinder et Diffa tandis que les régions d’Agadez, Tahoua, Tillabery et Dosso présentent des niveaux inférieurs à la moyenne nationale. Le niveau de taux brut de natalité le plus faible est obtenu dans la communauté urbaine de Niamey. En outre, comme on si attendait, il est plus faible en milieu urbain qu’en milieu rural (voir annexe). Figure 1 : Répartition des taux brut de natalité par région selon les sources de données Taux brut de natalité 70 60 50 40 30 20 10 0 Niger Agadez Diffa Dosso Maradi Régions Tahoua Tillabéry Zinder Niamey RGPH-1988 RGPH-2001 Source : RGPH de 1988 et de 2001 2 Comparé à son niveau résultant des données du recensement de 1988, le taux brut de natalité aurait baissé de deux points à l’échelle nationale. Cependant, cette baisse n’a pas été uniforme sur l’ensemble du territoire nationale. Certaines régions comme Agadez, Dosso, Tahoua et Tillabery ont connu une baisse importante de leur taux de natalité. Par contre, dans les régions de Maradi, Zinder et surtout Diffa, la natalité a connu une hausse vertigineuse. Cette augmentation est de 13 points à Diffa, 12 points à Zinder et trois points à Maradi. 3.1.2 : Niveau et structure de la fécondité Le concept de fécondité exprime l’étude des phénomènes quantitatifs directement liés à la procréation. C’est un phénomène en rapport avec les naissances vivantes considérées du point de vue de la femme, du couple ou, très exceptionnellement, de l’homme (Pressat, 1979). On étudie ainsi la fécondité générale, la fécondité légitime, la fécondité des célibataires, la fécondité des adolescentes, la fécondité des femmes hors mariages (veuves, divorcées, etc.). Nous avons calculé le taux global de fécondité générale (TGFG) qui exprime le nombre annuel moyen de naissances vivantes pour mille femmes en âge de procréer ; l’indice synthétique de fécondité (ISF) qui désigne le nombre moyen d’enfants mis au monde par une femme durant toute sa vie reproductive dans l’hypothèse d’une fécondité constante au cours du temps ; et le taux brut de reproduction (TBR) du moment qui indique le nombre moyen de filles mises au monde par une femme au cours de sa vie féconde. Enfin, nous calculons la descendance atteinte pour chaque groupe d’âge qui exprime le nombre moyen d’enfants nés vivants par femme dans un groupe d’âge donné et la descendance finale ou descendance atteinte à 50 ans qui indique le nombre moyen d’enfants nés vivants d’une femme non soumise à la mortalité jusqu’à l’âge de 50 ans. Le tableau 8 et le graphique 10 indiquent la répartition des taux de fécondité par groupe d’âge des femmes selon le milieu de résidence sur le territoire nationale en 2001. 3 Tableau 2: Répartition des taux de fécondité par groupe d’âge des femmes selon le milieu de résidence Groupe d'âge 12-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 Ensemble Niger 30,26 152,54 287,12 306,05 247,59 212,97 132,26 74,53 Population urbaine 20,92 83,94 223,34 254,44 220,75 188,93 119,84 61,48 Population rurale 32,85 167,33 300,23 315,86 255,97 218,01 134,46 77,51 Figure 2: Répartition de taux de fécondité par groupe d'âge des mères selon le milieu de résidence 350 Taux de fécondité 300 250 200 150 100 50 0 12-14 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 Groupe d'âge 45-49 Ensemble Niger Milieu urbain Milieu rural On constate que quels que soit le milieu de résidence, la structure de la fécondité est demeurée identique. Cependant, comme on s’y attendait quels que soient les groupes d’âge considérés, les niveaux de fécondité sont plus faibles en milieu urbain quand en milieu rural. En outre, les niveaux de fécondité demeurent encore importante pour les femmes issues des groupe d’âge à risque de mortalité maternelle et infantile que constituent celles de 12-14 ans et de 45-49 ans. Ces comportements procréateurs à risque sont adoptés non seulement par les femmes du milieu rural mais aussi par celles vivant en milieu urbain. 4 Tableau 3 : Répartition des principaux indicateurs de la fécondité selon le milieu de résidence Ensemble Indicateurs du Niger ISF (15-49 ans) 7,07 ISF (12-49ans) 7,16 TBR 3,49 Age Moyen 29,90 Nces des 12 derniers mois 547303 Population Totale 11060291 TBN ‰ 49,48 Population féminine(12-49ans) 2819688 TGFG ‰ 194,10 Milieu Urbain 5,76 5,83 2,84 30,71 72489 1798477 40,31 493012 147,03 Milieu Rural 7,35 7,45 3,63 29,76 474814 9261790 51,27 2326676 204,07 A partir des taux de fécondité consignés dans le tableau 9, nous avons calculé les principaux indices de fécondité (Tableau 10). Il ressort des résultats de ces différentes opérations, que le taux global de fécondité générale demeure encore trop élevé. Comme le taux brut de natalité, le taux global de fécondité générale cache aussi des disparités selon le milieu de résidence. Il est plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain ; ce qui traduit une différence de comportement procréateur entre les femmes rurales et celles vivant en zone urbanisée. Ces différences de comportement procréateur s’observent au niveau de la structure par âge de la fécondité, de l’indice synthétique de fécondité (ISF) et du taux brut de reproduction. Ces différences peuvent s’expliquer à travers le calendrier de la fécondité. 5 Figure 3: Répartition de l'âge moyen de fécondité par région selon quelques sources de données disponibles 32 31 Âge moyen 30 29 28 27 26 25 24 Niger Agadez Diffa Dosso Maradi Tahoua Tillabéry Zinder Groupe d'âge Niamey RGPH-1988 RGPH-2001 En effet, l’âge moyen des femmes à la naissance de leurs enfants est plus élevé en milieu urbain qu’en milieu rural ; ce qui démontre que la fécondité est plus précoce en milieu rural qu’en milieu urbain. Entre 1988 et 2001, l’âge moyen des mères à la naissance de leurs enfants n’a pratiquement pas évolué à l’échelle nationale ; il a cependant baissé dans certaines régions comme Maradi et Diffa. Cette évolution inattendue du calendrier de la fécondité dénote une insuffisance de l’impact des programmes de contrôle de la fécondité des femmes aux âges jeunes dans ces régions. 3.2 : TENDANCES DE LA FECONDITE AU NIGER Pour apprécier les tendances de la fécondité au Niger, nous avons répertorié le niveau et la structure de la fécondité selon les différentes sources de données disponibles. Nous apprécions les tendances passées de la fécondité à travers l’évolution des taux de fécondité, des descendances atteintes et de l’indice synthétique de fécondité selon certaines caractéristiques des femmes en âge de procréer. 6 3.2.1 : Taux de fécondité Le tableau suivant répertorie les taux de fécondité par âge des femmes selon les différentes sources de données disponibles. Dans les conditions normales de démarrage d’une baisse attendue de la fécondité, on s’attendrait à ce que dans les différentes générations, les femmes déclarent de moins en moins de nombre moyen d’enfants nés vivants par groupe d’âge pour les sources de données récentes. On constate plutôt qu’aucune tendance claire d’évolution des taux de fécondité ne se dégage par rapport aux groupes d’âge des femmes. Tableau 4: Répartition des taux de fécondité par groupe d’âge des femmes selon les différentes sources de données disponibles au Niger Groupe d’âges RGPH, 1988 EDSN, 1992 12-14 15-19 0,2114 0,230 20-24 0,3418 0,327 25-29 0,3430 0,317 30-34 0,2716 0,258 35-39 0,2064 0,196 40-44 0,0873 0,106 45-49 0,0402 0,042 Source : Rapports des enquêtes et recensements EDSN, 1998 0,216 0,322 0,319 0,293 0,206 0,096 0,042 RGPH,2001 0,0303 0,1525 0,2871 0,3061 0,2476 0,2130 0,1323 0,0745 C’est seulement pour les femmes âgées de 30 à 49 ans que les taux de fécondité auraient très faiblement oscillé entre 1960 et 2001. Pour ce qui concerne les groupes d’âges plus jeunes, les variations en dents de scie sont importantes selon les sources de données. Cependant la structure globale de la fécondité selon le groupe d’âge des femmes n’a fondamentalement pas variée au cours de la période. 7 Figure 4: Structure de fécondité selon quelques sources de données disponibles 400 Taux de fécondité 350 300 250 200 150 100 50 0 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 Groupe d'âge EDS-1960 RGPH-1988 EDSN-1992 EDSN-1998 RGPH-2001 Source : Rapports d’enquêtes et de recensements 3.2.2 : Tendance des descendances atteintes par âge et par période Il ressort de l’analyse du tableau 4 que les descendances atteintes par groupe d’âges des femmes ont globalement connu deux types de variation entre 1960 et 2001. Au cours de la période 1960-1992, les descendances atteintes ont connu une légère hausse pour tous les groupes d’âges des femmes en âge de procréer. Par contre, ces taux ont entamé une baisse régulière à partir de 1998. Cette baisse a été confirmée par les résultats définitifs du 3ème RGPH-2001. 8 Tableau 5 : Répartition des descendances atteintes par groupe d’âge des femmes et de l’indice synthétique de fécondité selon les différentes sources de données disponibles au Niger Groupe d’âge 15-19 20-24 25-29 30-34 35-39 40-44 45-49 ISF RGPH, 1988 0 1,055 2,765 4,480 5,840 6,870 7,305 7,506 EDSN, 1992 0 1,150 2,785 4,370 5,660 6,640 7,170 7,380 EDSN, 1998 0 1,080 2,690 4,285 5,750 6,780 7,260 7,470 RGPH, 2001 0 0,765 2,200 3,730 4,970 6,035 6,695 7,070 Source : Rapports des enquêtes et recensements Si l’on s’en tient à l’évolution des descendances atteintes par groupe d’âge des femmes en âge de procréer, on constate une faible tendance à la baisse. Cette tendance encore peu perceptible se manifeste aussi au niveau de l’indice synthétique de fécondité qui, après avoir stagné au tour de 7,5 enfants par femme pendant les années 90, a pratiquement retrouvé son niveau de 1960 en 2001 (Tableau 4). 3.2.3 : Tendance de la fécondité selon le milieu de résidence Hormis l’enquête par sondage de 1960 pour laquelle la couverture géographique de l’échantillon n’a pas été exhaustive sur l’ensemble du territoire national, toutes les autres sources des données fournissent la répartition de l’indice synthétique de fécondité selon le milieu de résidence des femmes en âge de procréer (Tableau 5). Comme on s’y attendait, l’ISF est moins élevé en milieu urbain qu’en milieu rural. Le constat le plus important qui ressort de ce tableau 5 est que l’ISF du milieu urbain a régulièrement baissé au cours de la période sous revue ; par contre celui du milieu rural a connu des oscillations qui ne reflètent pas une tendance claire. Tableau 6 : Répartition de l’indice synthétique de fécondité selon les différentes sources de données disponibles au Niger Milieu de résidence Milieu urbain Milieu rural Ensemble RGPH, 1988 6,8 7,6 7,5 EDSN, 1992 6,7 7,5 7,4 EDSN,1998 5,9 7,9 7,5 RGPH, 2001 5,8 7,4 7,1 Source : Rapports des enquêtes et recensements 9 Ces oscillations peuvent être liées à la qualité de la collecte des données sur la fécondité en milieu rural ou les déclarations de naissances vivantes ne sont pas toujours de bonne qualité. Dans tous les cas, la baisse d’un point de l’ISF du milieu urbain entre 1988 et 2001 n’a pas permis d’influencer considérablement le niveau de la fécondité à l’échelle nationale compte tenu de la proportion trop importante de la population rurale dans la population totale ; la population urbaine ne représente environ que 16% de la population totale. Rappelons que parmi les 16% de la population totale qualifiée d’urbaine, une proportion importante continue a adopter les modes de vie du milieu rural. Les différences régionales de l’ISF traduisent mieux les progrès réalisés en matière de transition de la fécondité au Niger. 3.2.4 : Tendance de la fécondité selon la région de résidence La répartition par région de l’indice synthétique de fécondité selon les sources de données disponibles confirme le démarrage de la baisse du niveau de la fécondité au Niger à la fin des années 90. dans toutes les régions du Niger, le niveau de l’ISF a régulièrement augmenté entre 1988 et 1998 avant d’entamer une baisse entre 1998 et 2001. Cependant, ces tendances globales n’ont pas connu la même ampleur selon les régions de résidence des femmes en âge de procréer. L’augmentation initiale, tout comme la baisse qui s’en était suivie d’ailleurs, ont été plus forte dans certaines régions que d’autres. Entre le recensement de 1988 et celui de 2001, les régions d’Agadez, Dosso, Tahoua, Tillabéry et la Communauté urbaine de Niamey ont enregistré par exemple une baisse de près d’un point de leur indice synthétique de fécondité. Par contre dans les régions de Diffa, Maradi et Zinder, la phase initiale d’augmentation de l’ISF a été tellement forte que l’ampleur de la baisse constatée entre l’EDSN de 1998 et le recensement de 2001 n’a pas permis de rattraper le niveau de 1988. 10 Tableau 7 : Indice synthétique de fécondité selon les sources de données disponibles Source des données RGPH,1988 EDS, 1992 EDS, 1998 RGPH, 2001 Niger 7,5 7,4 7,5 7,2 Agadez 6,6 7,17 7,0 5,70 Diffa 5,0 6,73 7,8 7,23 Dosso 8,0 7,74 7,0 6,81 Maradi 7,7 7,93 8,7 8,16 Tahoua 6,9 7,17 7.0 5,97 Tillabéry 7,7 8,11 7,8 6,78 Zinder 5,8 6,73 7,8 7,35 Niamey 5,86 5,2 4,61 Source : Exploitation des rapports d’enquêtes et de recensements Ces variations de l’indice synthétique de fécondité entre le recensement de 1988 et celui de 2001 peuvent s’expliquer par le recul de l’age moyen de la fécondité. En effet, au cours de la période inter censitaire (1988-2001), l’âge moyen de la fécondité a sensiblement augmenté à l’échelle nationale et dans certaines régions. Tableau 8 : Age moyen de la fécondité selon les sources de données disponibles Source des Niger Agadez Diffa Dosso Maradi Tahoua Tillabéry Zinder Niamey données RGPH,1988 29,52 29,56 29,09 29,64 28,37 29,52 29,60 29,60 RGPH, 2001 29,90 30,19 28,71 29,73 27,05 29,43 30,58 30,06 31,60 Source : Exploitation des résultats des recensements de 1988 et 2001 Il en est des régions d’Agadez, de Dosso, de Tillabéry et de Zinder. La Communauté urbaine de Niamey enregistre le niveau le plus élevé de l’âge moyen de la fécondité. Les femmes repoussent de plus en plus tard l’âge auquel surviennent la plupart de leurs accouchements. C’est certainement l’un des acquis positifs des programmes de planification familiale et du relèvement du taux de scolarisation au Niger. 3.2.5 : Tendance de la fécondité selon le niveau d’instruction Il est unanimement admis que comparativement aux femmes instruites, celles qui n’ont jamais fréquenté un établissement scolaire moderne présentent les niveaux d’indice synthétique de fécondité les plus élevés. Ce qui nous intéresse particulièrement pour cette étude, ce sont les tendances d’évolution et leur ampleur selon les sources de données disponibles au Niger pour chacune des catégories de femmes en âge de procréer. 11 Tableau 9 : Répartition de l’indice synthétique de fécondité par niveau d’instruction selon les différentes sources de données disponibles au Niger Niveau d’instruction Sans niveau d’instruction Niveau d’instruction primaire Niveau d’instruction secondaire Niveau d’instruction supérieur Ensemble RGPH, 1988 7,0 7,9 6,1 3,3 7,5 EDSN, 1992 7,5 6,3 7,4 EDSN,1998 7,8 6,7 4,6 7,5 RGPH, 2001 7,2 6,3 4,5 3,1 7,1 Source : Rapports des enquêtes et recensements Certaines sources de données comme les enquêtes démographiques et de santé n’ont pas donné suffisamment de détail par rapport au niveau de scolarisation atteint par les femmes en âge de procréer. Ceci s’explique le plus souvent par le nombre insuffisant de cas de certaines modalités de la scolarisation dans l’échantillon enquêté. Il a donc fallu procéder à des regroupements de certaines modalités au moment de l’analyse. Pour les modalités du niveau d’instruction dont les séries sont complètes, on remarque que les tendances observées précédemment se maintiennent tant pour les femmes sans niveau d’instruction que pour celles qui ont atteint le niveau primaire. CONCLUSION Malgré leurs niveaux encore trop élevés, l’intensité et le calendrier de la natalité et de la fécondité ont entamé une évolution remarquable au cours de ces dernières années. L’indice synthétique de fécondité a baissé dans la plupart des régions du pays tandis que la structure de la fécondité se modifie peu à peu. Contrairement aux années antérieures, les accouchements se déroulent de plus en plus entre 20 et 35 ans. Cependant, ces tendances d’évolution de la fécondité sont encore très lentes. Elles se confirment davantage en milieu urbain qu’en milieu rural. Dans certaines régions du pays, par contre on assiste à des situation imprévisible d’augmentation du niveau de la natalité et de la fécondité par rapport aux années antérieures. L’étude de la fécondité différentielle permet d’identifier les poches de résistance au changement de comportement procréateur et de mieux cibler les zones d’intervention et les populations cibles appropriées des programmes de planification familiale. 12