Les nouveautés de 2015 Assurance-vie : de l`intérêt
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Les nouveautés de 2015 Assurance-vie : de l`intérêt
AtoutInfos N°11 MARS 2015 À LA UNE Lettre d’informations juridiques et fiscales Les nouveautés de 2015 La Loi de Finances 2015 a ménagé les épargnants. Une fois n’est pas coutume, le texte ne comporte cette année aucune mesure intéressant directement l’assurance-vie et l’épargne retraite. Loi de Finances et Loi de financement de la Sécurité Sociale introduisent néanmoins quelques changements pour les particuliers. Tour d’horizon de ces principales dispositions entrées en vigueur le 1er janvier 2015. Suppression de la première tranche d’imposition à 5,5 % Le nouveau seuil d’entrée dans l’impôt sur le revenu est désormais fixé à 9 690 € et le taux de la première tranche à 14 %. Assouplissement du dispositif Pinel octroyant un avantage fiscal aux personnes achetant un logement pour le louer L’investisseur pourra désormais choisir de faire courir son engagement de location pour 6, 9 ou 12 ans avec une réduction d’impôt correspondante de 12, 18 ou 21 % (en métropole). De plus, il est désormais possible de louer ce bien à un ascendant ou à un descendant sous réserve que ce dernier ne fasse pas partie du foyer fiscal. Le capital décès est désormais fixé forfaitairement Jusqu’à présent, le capital versé par l’assurance maladie aux ayants droit d’un salarié décédé était calculé en fonction de son salaire. Désormais, son montant est forfaitaire et identique pour tous. Il est fixé au 1er janvier 2015 à 3 400 €. Réforme du régime fiscal des plus-values de cessions de terrains à bâtir ÉPARGNE Le régime fiscal est désormais aligné sur celui des plus-values réalisées lors de la vente d’immeubles bâtis, à savoir une exonération totale d’imposition après 22 ans de détention (exonération de prélèvements sociaux après 30 ans). Par ailleurs, se rajoute jusqu’au 31 décembre 2015 et sous certaines conditions, un abattement exceptionnel de 30 % sur les plusvalues réalisées lors de la vente de terrains à bâtir. Assurance-vie : de l’intérêt de détenir plusieurs contrats Un particulier ne peut détenir qu’un seul livret A ou qu’un seul PEA. En revanche, rien ne lui interdit de détenir plusieurs contrats d’assurance-vie. Ceci peut même présenter un vrai intérêt pour concilier deux objectifs : la disponibilité et la sécurité avec un contrat investi principalement en euros et la recherche de la performance sur les marchés financiers à long terme avec un contrat en unités de compte. Détenir plusieurs contrats peut également se révéler intéressant sur un plan fiscal et juridique. À noter : Le plafond de la Sécurité Sociale a été revalorisé pour 2015. Le plafond mensuel est porté de 3 129 € à 3 170 €, soit une hausse de 1,3 % sur un an. Le Pass, le plafond annuel, est pour sa part relevé à 38 040 €. financiers. Lorsque l’assuré effectue un rachat sur son contrat, il est imposable uniquement sur les intérêts ou les produits compris dans le montant racheté. Si, à ce moment-là, une unité de compte affiche une moins-value, il peut donc être fiscalement intéressant d’effectuer le rachat sur cette unité de compte. Si l’assuré peut choisir sur quel support il souhaite procéder au rachat, il ne peut faire cette distinction sur le plan fiscal. L’ensemble du contrat sera, en effet, pris en compte pour calculer l’imposition du rachat. Il peut donc être judicieux de disposer de deux contrats, un contrat investi principalement en euros et un autre en unités de compte. Ainsi, lors du rachat, l’assuré pourra choisir de retirer de l’argent du contrat sur lequel l’opération sera la moins fiscalisée. Transmettre à plusieurs bénéficiaires Optimiser la gestion financière de son épargne Le fonds en euros est un placement garanti dont les intérêts versés chaque année sont définitivement acquis. La valeur des unités de compte varie, en revanche, en fonction des marchés Dans une optique de transmission de son épargne, ouvrir un contrat différent pour chacun de ses bénéficiaires peut avoir du sens. Cela permet d’adapter la gestion financière du contrat aux besoins spécifiques de chacun. En fonction de l’âge du bénéficiaire Les informations contenues dans ce document ne constituent ni un conseil fiscal, ni un conseil patrimonial et ne sauraient engager la responsabilité de SMAvie BTP. AtoutInfos - n°11 - MARS 2015 - page 1 / 5 et de son profil de risque, le souscripteur peut, par exemple, préférer placer l’argent du contrat uniquement sur un fonds en euros pour l’un et opter pour une part d’unités de compte pour l’autre. Il peut aussi être préférable de souscrire autant de contrats que de bénéficiaires plutôt que de souscrire un contrat unique avec une clause désignant plusieurs bénéficiaires. Ceci permet de conserver une certaine discrétion sur les parts dévolues à chacun (dans le respect des droits de chacun dans la succession) et de faciliter la récupération des fonds au décès du souscripteur. En cas de mésentente entre les bénéficiaires, l’argent pourra être débloqué sans attendre que tous aient réuni, par exemple, les pièces justificatives pour toucher le capital. Conserver les avantages des contrats anciens FISCALITÉ Les contrats d’assurance-vie souscrits avant le 20 novembre 1991 bénéficient d’avantages successoraux plus intéressants que le régime fiscal actuel. Ces contrats sont généralement des contrats en euros et peuvent ne plus correspondre à la stratégie d’investissement de l’épargnant. Pour faire face à la baisse du rendement des fonds en euros, ce dernier peut souhaiter investir sur des unités de compte. Il peut alors conserver son ancien contrat, avec ses avantages fiscaux, et ouvrir en complément un contrat multisupport où il affectera une part raisonnable de son épargne. Utiliser son assurance-vie pour garantir un prêt Lorsqu’il accorde un prêt, un établissement financier exige en contrepartie des garanties. En général, l’emprunteur souscrit une assurance de prêt qui le couvre en cas de décès, d’invalidité et parfois même de chômage. Si l’emprunteur dispose d’un contrat d’assurance-vie, il pourra apporter en garantie l’épargne acquise sur le contrat. Cela peut lui permettre d’éviter de payer une assurance de prêt qui peut s’avérer coûteuse, surtout si l’emprunteur est âgé. Les avantages fiscaux de l’assurance-vie après 70 ans Même après 70 ans, l’assurance-vie présente de nombreux atouts pour la transmission de son patrimoine. De prime abord, la fiscalité peut paraître moins avantageuse passé cet âge, ce qui pousse parfois des épargnants à ne plus verser sur leur contrat après 70 ans. Pour chasser les idées reçues, voici en détail la fiscalité de l’assurance-vie en matière de transmission de patrimoine. Contrats souscrits avant le 20/11/1991 Le régime fiscal est identique quel que soit l’âge de l’assuré au moment des versements. Il diffère, en revanche, selon la date où ont été effectués les versements. Cotisations versées avant le 13/10/1998 Cotisations versées depuis le 13/10/1998 Exonération totale des capitaux transmis Abattement de 152 500 € par bénéficiaire sur le capital décès et taxation* au-delà * 20 % sur la fraction des capitaux transmis à chaque bénéficiaire comprise entre 152 501 € et 852 500 €, puis 31,25 % au-delà. Contrats souscrits après le 20/11/1991 Le régime fiscal diffère en fonction de la date où ont été réalisés les versements et de l’âge de l’assuré au moment de ses versements. Cotisations versées avant le 13/10/1998 Cotisations versées depuis le 13/10/1998 Avant 70 ans Après 70 ans Avant 70 ans Après 70 ans Exonération totale des capitaux transmis Droits de succession sur la fraction des versements supérieurs à 30 500 € Abattement de 152 500 € par bénéficiaire sur le capital décès et taxation* au-delà Droits de succession sur la fraction des versements supérieurs à 30 500 € * 20 % sur la fraction des capitaux transmis à chaque bénéficiaire comprise entre 152 501 € et 852 500 €, puis 31,25 % au-delà. Les versements effectués après 70 ans sont dans tous les cas soumis aux droits de succession suivant le degré de parenté existant entre le bénéficiaire et l’assuré. Ces bénéficiaires profitent toutefois d’un abattement global de 30 500 €. En revanche, les gains générés par le contrat sont totalement exonérés de droits de succession et c’est ce qui peut dans certains cas se révéler particulièrement intéressant. Les informations contenues dans ce document ne constituent ni un conseil fiscal, ni un conseil patrimonial et ne sauraient engager la responsabilité de SMAvie BTP. AtoutInfos - n°11 - MARS 2015 - page 2 / 5