L`emploi, la formation et l`éducation

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L`emploi, la formation et l`éducation
DOSSIER DU CESRW
L’EMPLOI, LA FORMATION
ET L’EDUCATION
MAI 2011
1.
L’emploi
L’emploi intérieur
L’emploi intérieur comprend tous les emplois exercés sur le territoire de la Wallonie, qu’ils soient occupés par des personnes résidant en Wallonie ou non. D’après les statistiques publiées par l’Institut des Comptes nationaux, l’emploi intérieur en Wallonie compte 1.191.859 personnes au 31 décembre 2009. Les secteurs qui emploient le plus de main‐d’œuvre en Wallonie (plus de 10% du total de l’emploi intérieur) sont par ordre décroissant : ‐ l’immobilier, location et services aux entreprises (14,5% de l’emploi intérieur) ; ‐ le commerce, les réparations automobiles et d’articles domestiques (13,6%) ; ‐ la santé et action sociale (13,3%) ; ‐ les industries manufacturières (11,9%) ; ‐ l’administration publique (11,3%). Toujours sur base des données issues des comptes régionaux (ICN), en 2009, les indépendants constituent 17,5% de l’emploi intérieur wallon. Entre fin 2000 et fin 2009, l’emploi en Wallonie augmente de 96.173 unités, soit 8,8%. Schématiquement, cette évolution pourrait être décrite en trois périodes : ‐ entre 2000 et 2006, la croissance de l’emploi intérieur (+58.628 unités, soit +5,3%) est portée essentiellement par la croissance du nombre de salariés (+67.836 salariés, soit +7,7%), tandis que le nombre d’indépendants a reculé (‐9.208 indépendants, soit ‐4,3%) ; ‐ entre 2006 et 2008, tant l’emploi salarié (+ 37.537 salariés, soit +4,0%) que ‐ dans une moindre mesure toutefois ‐ l’emploi indépendant (+3.217 indépendants, soit +1,6%), contribuent à la progression de l’emploi intérieur (+40.754 unités, soit +3,5%) ; ‐ entre 2008 et 2009, la crise économique touche tant les salariés (‐2.309 unités) que les travailleurs indépendants (‐900 unités). L’impact de la crise sur l’emploi intérieur wallon entre le 31 décembre 2008 et 2009 apparait cependant modéré en valeurs relatives (‐0,3%). En effet, malgré un recul de l‘activité économique de l’ordre de 3 %, le recours au chômage temporaire et aux mesures de crise limite les pertes d’emploi. De plus, certains secteurs restent dans une dynamique de croissance de l’emploi, compensant ainsi en partie les pertes d’emploi massives dans d’autres branches d’activités. Face à la crise, ce sont les industries manufacturières qui subissent les pertes d’emploi les plus conséquentes (‐5.730 unités, soit ‐3,9%), suivies par l’« immobilier, location et services aux entreprises » (‐2.493 unités, soit ‐1,4%) et par le « commerce, réparations automobiles et d’articles domestiques » (‐844, soit ‐0,5%). D’autres secteurs comme l’agriculture, la construction et les activités financières voient également leur niveau d’emploi baisser. Sur la même période, l’impact de la crise sur l’emploi est atténué par l’augmentation du nombre de travailleurs dans le secteur de la santé et l’action sociale (+5.057 unités, soit +3,3%), l’éducation (+2.093 unités, soit +1,9%), l’administration publique (+705 unités, soit +0,5%) et la production et distribution d’électricité, de gaz et eau (+615 unités, soit +7,8%). 2 L’emploi résident salarié
L’emploi salarié résident comprend tous les emplois exercés par des travailleurs salariés déclarés à l’ONSS et résidant en Région wallonne, qu’ils travaillent en Wallonie ou dans une autre région du pays. Ainsi, au 30 juin 2010, 955.694 wallons disposent d’un emploi salarié déclaré à l’ONSS. En termes d’évolution, l’emploi salarié résident régresse à partir du 4ème trimestre 2008, et ce jusqu’au 3ème trimestre 2009. Il repart ensuite à la hausse. Ainsi, entre juin 2009 et juin 2010, l’emploi salarié wallon est en progression de 8.244 unités, soit +0,9%. L’emploi indépendant
Selon les données de l’INASTI, au 31 décembre 2009, la Wallonie compte 243.016 travailleurs indépendants (hors aidants), à titre principal pour la plupart (67,8%), à titre complémentaire (24,2%) ou actifs après l’âge de la pension (7,9%). Près de 7 indépendants sur 10 sont des hommes. Malgré la crise, le nombre d’indépendants progresse à un an d’écart (+1,4%), cette augmentation étant portée à la fois par la croissance des indépendants à titre principal (+1.573 unités, soit +1,0%), à titre complémentaire (+1.288 unités, soit +2,23%) et actifs après l’âge de la pension (+572 unités, soit +3,1%). On compte également 18.770 travailleurs aidants affiliés à l’INASTI. A l’inverse des indépendants, les aidants sont majoritairement des femmes (66,9%) et leur nombre diminue à un an d’écart (‐1.446 unités, soit ‐7,15 %). 2.
La population active occupée
Sur base d’une estimation issue des données de l’enquête sur les forces de travail relatives aux 3 premiers trimestres 2010, la population wallonne de 15 à 64 ans, considérée « en âge de travailler » conformément aux définitions internationales, compte 2.312.087 personnes. Rappelons que cette définition de la population en âge de travailleur ne correspond guère à la réalité belge (cf. par ex. obligation scolaire) et a dès lors un impact défavorable sur les taux d’activité et d’emploi globaux et particulièrement des plus jeunes. 3 Ce sont finalement 1.473.873 personnes, formant la « population active », qui se présentent sur le marché du travail, soit 63,7% des 15 à 64 ans. Parmi cette population active, 168.400 personnes sont au chômage, soit 11,4 %, alors que 1.305.473 occupent un emploi1. Cette population active occupée représente 56,5% de la population « en âge de travailler ». Ces 3 pourcentages forment respectivement le « taux d’activité », le « taux de chômage BIT » et le « taux d’emploi », taux de base du marché du travail abordés ci‐dessous. 3.
Les taux de base du marché du travail
Le taux d’activité
Selon l’enquête sur les forces de travail, au 3ème trimestre 2010, le taux d’activité, c’est‐à‐
dire la proportion des Wallons en âge de travailler (15‐64 ans) qui se présentent sur le marché du travail (qu’ils soient en emploi ou au chômage), s’élève à 64,2%, 70,5% pour les hommes et 57,9% pour les femmes. En corrélation avec la régression du nombre de non actifs, le taux d’activité augmente de 1,4 point de pourcentage (p.p.) à un an d’écart. Ce sont les plus jeunes (15‐24 ans) qui bénéficient le plus de cette croissance (+3,5 p.p.), mais leur taux d’activité reste extrêmement faible (34,4%). Le taux d’emploi
Au 3ème trimestre 2010, le taux d’emploi, qui rend compte de la participation effective à l’emploi de la population « en âge de travailler », s’élève à 57,1%, 62,8% chez les hommes et 51,4% chez les femmes. A un an d’écart, il progresse de 1,4 p.p. et retrouve ainsi un taux proche de celui du 3ème trimestre 2008, après une année 2009 marquée par la crise. Ici aussi, ce sont les 15‐24 ans qui bénéficient le plus de cette croissance (+4,5 p.p.), bien que leur taux d’emploi reste très bas (25,2%). Le tableau ci‐joint illustre la situation wallonne et belge au regard des objectifs fixés au niveau européen à l’horizon 2010. Taux d’emploi global
(15-64 ans)
Taux d’emploi des
femmes (15-64 ans)
Taux d’emploi des
travailleurs âgés
Région wallonne
Estimation 2010 2
Belgique
Estimation 2010 3
Objectif européen
2010
56,5 %
61,8 %
70 %
50,1 %
56,2 %
60 %
47,1 %
(50-64 ans)
50,6 %
(50-64 ans)
50 %
(55-64 ans)
Source : EUROSTAT, Enquête sur les forces de travail. 1
Si l’on prend en compte toutes les tranches d’âge, la population active occupée en Wallonie est supérieure et s’élève à 1.317.339 personnes, certains travailleurs (en très grande majorité des indépendants) poursuivant leur activité professionnelle au‐delà de 65 ans. 2
Estimations issues des données de l’enquête sur les forces de travail relatives aux 3 premiers trimestres 2010. 3
Estimations issues des données de l’enquête sur les forces de travail relatives aux 3 premiers trimestres 2010. 4 On notera que la Commission européenne, dans le cadre de la stratégie Europe 2020, a récemment fixé de nouveaux objectifs à l’Union européenne. Ainsi, le taux d’emploi de la population de 20 à 64 ans devrait atteindre 75 % à l’horizon 2020. Le taux de chômage
Le taux de chômage au sens du BIT, à savoir le nombre de chômeurs BIT divisé par la population active, est de 11,1% au 3ème trimestre 2010 en Wallonie. Il stagne à un an d’écart, mais subit des évolutions variables selon les tranches d’âge. Ainsi, le taux de chômage augmente chez les 50‐64 ans (+1,1 p.p.) alors qu’il baisse nettement chez les plus jeunes (‐6,3 p.p. en un an). Cette tendance favorable chez les 15‐24 ans est cependant insuffisante au regard du taux de chômage particulièrement élevé dans cette catégorie (26,7%). 4.
Le chômage
L’évolution du chômage
L’évaluation de la situation et de l’évolution du chômage passe nécessairement par l’examen de plusieurs indicateurs basés sur différentes sources. Ainsi, à côté des données relatives au chômage au sens du BIT issues de l’Enquête sur les forces de travail et présentées ci‐dessus, la banque de données administratives stat 92 offre des informations sur les demandeurs d’emploi inoccupés (DEI), alors que la statistique des paiements de l’ONEM (stat info) 4
comprend les chômeurs complets indemnisés inscrits comme demandeur d’emploi (CCI‐de) . Demandeurs d’emplois inoccupés et chômeurs complets indemnisés demandeurs d’emploi en
Wallonie
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
DEI Wallonie
Taux de
Nombre
croissance
d’inscrits
à un an
246 076
+8,4%
260 658
+5,9%
266 978
+2,4%
274 400
+2,8%
258 391
-5,8%
243.861
-5,6%
252.344
+3,5%
252.560
+0,1%
CCI-de Wallonie5
Taux de
Nombre de
croissance
paiements
à un an
199 700
+9,1%
210 411
+5,4%
217 708
+3,5%
215 061
-1,2%
205 607
-4,4%
195.460
-4,9%
200.649
+2,7%
199.096
-0,8%
Sources : Forem – Adg (STAT 92), Onem (STAT Info). L’évolution de la demande d’emploi wallonne et du nombre d’allocataires après emploi à temps plein ou études montre une tendance similaire à la baisse en 2007 et en 2008. A partir du mois de mars 2009, l’impact de la crise économique sur ces indicateurs du marché de 4
En raison de la suppression du pointage en janvier 2006 et du développement d’une nouvelle procédure visant à obtenir les informations nécessaires pour le calcul des statistiques du chômage, l’interprétation de l’évolution du nombre de demandeurs d’emploi inoccupés inscrits (DEI) de 2005 à 2006 et de 2006 à 2007 est délicate. 5
Chômeurs indemnisés après un emploi à temps plein et ayants droit à des allocations d’attente. 5 l’emploi est tangible : tant le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés que de chômeurs complets indemnisés progresse de manière significative, selon des taux de croissance à un an d’écart atteignant certains mois plus de 5%. La tendance s’inverse à partir du second trimestre 2010, avec des taux de croissance à un an d’écart négatif, mais n’efface pas l’effet de la crise. Ainsi, en moyenne, en 2010, la Wallonie compte 252.560 demandeurs d’emploi inoccupés et 199.096 chômeurs complets indemnisés, ces valeurs étant similaires à celles de 2009. Les ayants droit à des allocations payées par l’ONEM
Les chômeurs ne sont pas le seul public à percevoir des allocations de l’ONEM ; de nombreux
travailleurs bénéficient aussi d’un soutien de l’Office. Ainsi, en moyenne en 2010, ce sont 484.435 Wallons qui ont eu droit à des allocations payées par l’ONEM. Plus de la moitié d’entre eux (57,4%, soit 278.008 personnes) sont des chômeurs indemnisés qui bénéficient d’allocations après un emploi ou des études. Plus d’un quart (28,7%, soit 138.979 personnes) est constitué de « travailleurs soutenus par l’ONEM », principalement des chômeurs temporaires (57.285 personnes ‐ cf. infra), des chômeurs de longue durée bénéficiant d’une mesure d’activation (33.509 personnes), des travailleurs à temps partiel avec maintien des droits (21.286 personnes) et des chômeurs dispensés pour suivre des études ou une formation (19.833 personnes). Enfin, 13,9% des ayants droit à des allocations de l’ONEM (67.448 personnes) sont des travailleurs qui bénéficient d’un soutien de l’Office dans le cadre d’un aménagement de leur temps de travail, consistant le plus souvent en une réduction de prestations par le biais de l’interruption de carrière (20.708 personnes) ou du crédit‐temps (29.463 personnes). La demande d’emploi
Source : le Forem Fin février 2011, la Région wallonne de langue française compte 240.668 demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) inscrits au FOREM (la Région wallonne en ce compris la Communauté germanophone en compte 243.287). Parmi ces demandeurs d’emploi inoccupés inscrits au Forem, on dénombre 192.579 DEI demandeurs d’allocations (DEDA), qui perçoivent des allocations de chômage (sur base d’un travail à temps plein ou à temps partiel) ou des allocations d’attente, et 18.776 jeunes en stage d’attente d’allocations à la sortie des études (demandeurs d’emploi non indemnisés). 6 Parmi les 192.579 demandeurs d’emploi inoccupés demandeurs d’allocations, plus de la moitié a atteint au maximum le niveau de l’enseignement secondaire de deuxième degré. 29,8% ont moins de 30 ans et 25,8% ont 50 ans ou plus. 46,1% des DEDA sont inoccupés depuis au moins 2 ans ; parmi ceux‐ci, plus de la moitié sont sans emploi depuis 5 ans ou plus. Les 18.776 jeunes en stage d’attente ont pour la grande majorité moins de 25 ans et une durée d’inoccupation inférieure à un an. Leur niveau d’études est globalement supérieur à l’ensemble des demandeurs d’emploi. Cependant, trois jeunes en stage d’attente sur dix n’ont pas atteint le niveau de l’enseignement secondaire de troisième degré. A un an d’écart, le nombre de DEDA et jeunes en stage d’attente a diminué de 7,6 %, confirmant la tendance baissière entamée depuis le second trimestre 2010 et revenant même à un niveau légèrement inférieur à celui de janvier 2009. Cette évolution s’observe pour l’ensemble des niveaux d’études et des tranches d’âge, à l’exception des plus de 50 ans. Au‐delà des deux catégories principales formées par les DEDA et les jeunes en stage d’attente, on compte 19.388 DEI « inscrits obligatoires » (personnes exclues temporairement des allocations de chômage et demandeurs d’emploi à charge du C.P.A.S.) et 9.925 DEI « inscrits librement » (personnes n’ayant pas droit aux allocations de chômage mais pouvant bénéficier des services du Forem). 5.
Niveau d’instruction de la population wallonne
Le niveau d’instruction d’une population, défini par le niveau de diplôme le plus élevé obtenu, peut être considéré comme un indicateur de l’état de ressources humaines d’une région et par extension des besoins de formation. La formation initiale constitue également le socle sur lequel peut se développer ultérieurement la formation continuée ainsi qu’un facteur clé d’insertion sur le marché du travail. Elever le pourcentage de personnes détenant au minimum un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur constitue donc un objectif particulièrement important. Répartition des Wallons selon le niveau du diplôme le plus élevé obtenu, par genre et catégorie d’âge
(en %)
25-34 35-44 45-54 55-64
65
Total
Total
et +
2525-64 ans
64
2000
Hommes Primaire
ou
sans
8,4
10,6
15,2
23,8
38,9
14,4
19,5
diplôme
Secondaire inférieur
13,3
17,9
22,4
20,8
19,6
18,8
25,4
Moins que sec. sup.
21,7
28,6
37,6
44,6
58,5
33,2
44,7
Secondaire supérieur
48,5
43,0
37,8
31,9
22,6
40,2
31,6
Supérieur court
14,1
12,3
9,9
9,1
7,6
11,3
11,6
Sup.
niveau
19,9
17,5
15,3
14,6
11,7
16,8
12,1
universitaire
Sommes Hommes
104,2 101,3 100,7 100,2 100,3 101,5
100,0
Femmes
Primaire
ou
sans
diplôme
Secondaire inférieur
Moins que sec. sup.
Secondaire supérieur
Supérieur court
Sup.
niveau
universitaire
Somme Femmes
6,9
8,7
16,8
25,3
50,4
14,5
20,6
12,9
19,7
39,4
22,1
23,8
16,1
24,8
39,2
19,9
18,0
19,7
36,5
34,0
16,9
13,7
24,5
49,8
30,0
13,2
7,4
21,0
71,4
19,5
6,6
2,4
18,4
33,0
35,6
17,9
15,5
23,8
44,4
29,1
18,5
8,0
105,0
102,0
101,0
100,4
100,0
102,0
100,0
7 Total
Primaire
ou
sans
7,6
9,6
16,0
24,6
45,7
14,5
20,1
diplôme
Secondaire inférieur
13,1
17,1
21,1
22,7
20,4
18,6
24,5
Moins que sec. sup.
20,7
26,7
37,1
47,3
66,2
33,1
44,6
Secondaire supérieur
44,0
41,1
35,9
30,9
20,8
37,9
30,3
Supérieur court
18,0
16,1
13,4
11,2
7,0
14,6
15,1
Sup.
niveau
21,8
17,8
14,5
11,0
6,1
16,1
10,0
universitaire
Somme Total
104,6 101,6 100,9 100,3 100,1 101,8
100,0
Source : SPF Economie. Direction générale Statistique et information économique. Enquête sur les forces
de travail 2009 (moyennes annuelles). Calculs IWEPS.
En 2009, un tiers de la population wallonne ne détient au maximum qu’un diplôme inférieur au CESS, ce qui constitue une amélioration de plus de 10 points de pourcentage par rapport à l’année 2000 (44,6%). Cette évolution positive illustre l’élévation progressive du niveau d’instruction au fil des générations, sans cependant masquer que même parmi la catégorie d’âge la plus récemment sortie du système scolaire (25‐34 ans), un Wallon sur cinq ne détient qu’un diplôme inférieur au CESS. On relèvera également le basculement en termes de genre qui s’est opéré au cours des dernières années : parmi la catégorie d’âge la plus jeune (25‐34 ans), les Wallonnes sont à présent plus diplômées que les Wallons tant pour l’enseignement supérieur court (14,1% H pour 22,1% F) qu’universitaire (19,9% H pour 23,8% F). Répartition de la population (25-64 ans) selon le niveau du diplôme le plus élevé obtenu, par région et par genre (en %)
Région wallonne
Région flamande
Région Bruxelles-Capitale
Belgique
Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total Hommes Femmes Total
Total
Sec. inf.
32,7
32,3
32,5
27,7
27,2
27,4
30,5
31,5
31,0
29,4
max.
Sec. sup.
39,6
34,9
37,2
40,5
37,4
39,0
27,7
25,7
26,7
37,2
Supérieur
27,6
32,8
30,2
31,8
35,4
33,6
41,9
42,9
42,4
33,4
Total
Source :
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
100,0
SPF Economie. Direction générale Statistique et information économique. Enquête sur les forces de travail
2009 (moyennes annuelles). Calculs IWEPS.
La comparaison avec les autres régions du pays et en particulier la Flandre fait apparaître des différences importantes tant dans la part de la population de 25 à 64 ans ne détenant qu’un diplôme inférieur au CESS (32,5% en Région wallonne pour 27,4% en Flandre) que dans le pourcentage de diplômés de l’enseignement supérieur (30,2% en Région wallonne pour 33,6% en Flandre). Répartition de la population wallonne selon le statut BIT, selon le niveau de diplôme et par catégorie
d’âge, 2009
Population
en emploi
au chômage
inactive
totale
25-49 ans
Primaire ou sans diplôme
41,0
14,3
44,7
100
Secondaire inférieur
62,6
12,3
25,2
100
Secondaire supérieur
77,1
9,3
13,6
100
Supérieur court
89,9
4,5
5,6
100
Supérieur niveau universitaire
89,1
4,7
6,3
100
Total
75,5
8,7
15,9
100
50-64 ans
Primaire ou sans diplôme
Secondaire inférieur
Secondaire supérieur
Supérieur court
Supérieur niveau universitaire
Total
21,3
39,6
52,5
59,3
69,5
45,6
8 3,0
3,2
2,8
2,8
75,7
57,2
44,8
38,6
27,7
51,6
100
100
100
100
100
100
Source :
SPF Economie. Direction générale Statistique et information économique. Enquête sur les
forces de travail 2009 (moyennes annuelles). Calculs IWEPS.
Le niveau d’instruction initial constitue un élément déterminant pour l’insertion dans l’emploi. Parmi la population âgée de 25 à 49 ans, 90% des diplômés de l’enseignement supérieur court ou universitaire ont un emploi pour 41% des diplômés au maximum du primaire et 62% des diplômés de l’enseignement secondaire inférieur. Ces deux dernières catégories comptent un pourcentage beaucoup plus important de personnes inactives : 44,7% pour les diplômés du primaire, 25,2% pour les diplômés du secondaire inférieur, 13,6% pour les diplômés de l’enseignement secondaire, 5,6% pour les diplômés du supérieur court. 6.
Des objectifs européens : «Education et Formation 2020»
Depuis le début des années 2000 et le Sommet de Lisbonne, l’éducation et la formation tout au long de la vie sont considérées comme un objectif stratégique de l’Union européenne, tant en termes de compétitivité que de cohésion sociale. Si chaque Etat membre reste responsable de ses propres systèmes d’éducation et de formation, les politiques adoptées au niveau de l’Union européenne visent à soutenir les politiques nationales en fixant des objectifs stratégiques, des principes de base communs aux stratégies nationales et des critères de référence à l’horizon 2020. Succédant à la Stratégie de Lisbonne 2010, le Cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et la formation («Education et Formation 2020»), adopté en 2009, a fixé quatre objectifs stratégiques à l’horizon 2020 : o Faire en sorte que l’éducation et la formation tout au long de la vie et la mobilité deviennent une réalité. o Améliorer la qualité et l’efficacité de l’éducation et de la formation. o Favoriser l’équité, la cohésion sociale et la citoyenneté active. o Encourager la créativité et l’innovation, y compris l’esprit d’entreprise à tous les niveaux de l’éducation et de la formation. Ces objectifs généraux sont déclinés en activités plus précises (mise en place des cadres de qualifications nationaux en lien avec le cadre européen des certifications, améliorer la transparence et la reconnaissance des acquis de la formation, accroître la qualité des systèmes d’orientation, développer la mobilité des acteurs, relever le niveau des compétences de base et des compétences linguistiques et numériques, élaborer des systèmes efficaces d’assurance de la qualité, …) et assortis des critères de référence suivants : o Au moins 95% des enfants entre l’âge de quatre ans et l’âge pour commencer l’enseignement primaire obligatoire devraient participer à l’enseignement préscolaire. o Le taux moyen des jeunes de 15 ans ayant des lacunes en lecture, en mathématiques et en science devrait être inférieur à 15%. o Le taux moyen de décrochage scolaire devrait être inférieur à 10%. o Le taux moyen d’adultes entre 30 et 34 ans ayant une éducation de troisième cycle devrait atteindre au moins 40%. o Une moyenne d’environ 15% des adultes (de 25 à 64 ans) devraient participer à l’éducation et la formation tout au long de la vie. Deux de ces critères de référence en matière d’éducation et de formation ont été repris parmi les cinq grands objectifs fixés en 2010 par l’Union européenne dans «Europe 2020 : une stratégie pour une croissance intelligente, durable et inclusive». 9 Pourcentage de la population (30-34 ans) diplômés de l’enseignement supérieur, évolution
2002-2009 selon les régions
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Région
Bruxelles42,8
46,2
47,4
49,8
47,8
47,6
48,4
43,5
Capitale
Région flamande
36,2
37,5
40,7
40,0
42,7
42,0
43,6
43,1
Région wallonne
30,7
34,9
35,7
33,9
36,5
38,0
39,3
39,4
Belgique
35,2
37,7
39,9
39,2
41,4
41,5
42,9
42,0
Source :
SPF Economie. Direction générale Statistique et information économique. Enquête sur les
forces de travail 2009 (moyennes annuelles). Calculs IWEPS.
Pour ce qui concerne le pourcentage de la population âgée de 30 à 34 ans diplômée de l’enseignement supérieur, on observe que la Wallonie, même si elle se situe en retrait des deux autres régions du pays, a enregistré une progression de près de 10 points de pourcentage depuis 2002 et approche l’objectif de 40% en 2009. La situation est moins brillante en ce qui concerne la réalisation de l’objectif visant à limiter à moins de 10% le taux moyen de décrochage scolaire, objectif dont la réalisation est traditionnellement mesurée par le pourcentage de la population (18‐24 ans) qui n’a pas terminé l’enseignement secondaire et qui ne suit plus d’enseignement ou de formation. Pourcentage de la population (18-24 ans) qui n’a pas terminé l’enseignement secondaire
supérieur et qui ne suit plus d’enseignement-formation. Evolution 2002-2009 selon le genre et
les régions
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
H
14,4
14,8
13,3
13,2
11,9
10,9
9,6
9,9
Région
F
8,8
10,2
8,7
8,0
8,1
7,6
7,5
7,2
flamande
T
11,7
12,5
11,0
10,7
10,0
9,3
8,5
8,6
Région
wallonne
Région
BruxellesCapitale
Pays
Source :
H
F
T
H
F
T
H
F
T
19,7
12,6
16,1
26,4
18,7
22,4
17,1
11,0
14,1
19,2
12,8
16,1
21,9
15,8
18,8
16,9
11,6
14,3
18,1
12,4
15,3
19,4
16,9
18,1
15,4
10,8
13,1
17,0
12,1
14,6
20,4
18,4
19,4
15,2
10,5
12,9
18,4
11,0
14,8
22,1
16,7
19,3
15,1
10,0
12,6
16,1
12,5
14,3
23,4
17,3
20,2
13,9
10,3
12,1
17,0
13,3
15,2
22,1
17,9
19,9
13,4
10,6
12,00
16,2
11,4
13,8
18,2
13,2
15,6
12,8
9,3
11,1
SPF Economie. Direction générale Statistique et information économique. Enquête sur les
forces de travail 2009 (moyennes annuelles). Calculs IWEPS.
On observe ici qu’à la différence de la Flandre qui a réalisé ce critère dès 2006, la Wallonie ne progresse que lentement vers cet objectif, passant de 16,1% en 2002 à 13,8% en 2009. On relèvera la différence assez sensible en termes de genre sur cet indicateur : 11,4% pour les femmes, 16,2% pour les hommes. Parmi les objectifs de la Stratégie de Lisbonne, figurait celui de porter la proportion de personnes âgées de 22 ans ayant terminé l’enseignement secondaire supérieur à 85% en 2010. 10 Pourcentage de la population (20-24 ans) ayant terminé l’enseignement secondaire supérieur.
Evolution 2002-2009 selon le genre et les régions
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
H
83,5
81,1
82,3
81,5
84,3
84,9
86,4
85,5
Région
F
87,8
86,4
87,7
88,8
88,8
88,9
89,1
89,5
flamande
T
85,6
83,7
84,9
85,1
86,5
86,9
87,7
87,4
H
73,9
74,3
74,5
75,1
73,3
76,4
75,0
76,5
Région
F
82,9
83,2
83,3
83,1
84,1
81,7
79,5
82,5
wallonne
T
78,3
78,7
78,9
79,0
78,6
79,0
77,2
79,5
Région
H
63,7
70,7
73,2
71,4
69,2
68,3
66,7
70,9
Bruxelles- F
74,7
79,7
74,4
73,6
73,9
74,7
71,9
78,3
Capitale T
69,5
75,4
73,8
72,5
71,7
71,7
69,4
74,8
H
78,5
77,9
78,9
78,4
79,1
80,4
80,5
80,9
Pays
F
84,8
84,6
84,8
85,3
85,6
84,9
83,9
85,8
T
81,6
81,2
81,8
81,8
82,4
82,6
82,2
83,3
Source :
SPF Economie. Direction générale Statistique et information économique. Enquête sur les
forces de travail 2009 (moyennes annuelles). Calculs IWEPS.
Le constat est identique : à la différence de la Flandre, la Wallonie ne s’approche que lentement de cet objectif passant de 78,3% en 2002 à 79,5% en 2009. L’écart en termes de genre est ici encore davantage marqué : 76,5% pour les hommes, 82,5% pour les femmes. 7.
Des indicateurs de formation
Au niveau fédéral, les interlocuteurs sociaux se sont progressivement accordés pour reconnaître à l’éducation et la formation un rôle fondamental tant au niveau macro‐
économique par leur impact sur la croissance économique, la productivité et le taux d’emploi qu’au niveau micro‐économique par leur caractère déterminant sur le positionnement et la mobilité des individus sur le marché du travail ainsi que sur la sécurisation des trajectoires professionnelles. Dans le cadre des Accords interprofessionnels successifs et du Pacte de solidarité entre les générations, les interlocuteurs sociaux fédéraux se sont progressivement accordés sur trois objectifs en matière de formation continue : o Augmenter l’investissement financier des entreprises dans la formation pour l’amener au niveau des pays voisins, soit un objectif de 1,9% de la masse salariale globale. o Accroître le taux de participation des travailleurs à la formation pour le porter à 50% en 2010. o Réserver une part des ressources allouées à la formation continue, à certains groupes à risques, plus vulnérables sur le marché du travail (0,10%). Parallèlement, les interlocuteurs sociaux fédéraux ont convenu de la nécessité d’élaborer un instrument simple donnant une image claire de tous les efforts de formation. Leurs travaux ont débouché sur un tableau de bord de la formation qui a notamment nécessité l’adaptation et la simplification du bilan social, entrées en vigueur en 2008, de façon d’une part à mieux prendre en compte tous les coûts des entreprises alloués à la formation continue formelle et d’autre part, à appréhender quantitativement la formation continue moins formelle et informelle. 11 Tableau de bord de la formation des interlocuteurs sociaux
1998
2000
2002
2004
I. Investissement des employeurs en faveur des travailleurs – Bilans sociaux
Formation continue formelle
1,24% 1,34% 1,17% 1,09%
Format° continue form. et inform. +
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
cotisations
Format° continue form. et inform.
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
entreprises > 10 travailleurs, CK +
cotisations
II. Taux de participation – Bilans sociaux
Moyenne
29,6% 32,3% 31,7% 32,7%
Formation formelle Hommes
28,6% 32,3% 31,9% 32,6%
Femmes
28,4% 30,2% 31,6% 32,7%
Moyenne
n.a.
Hommes
n.a.
Femmes
n.a.
Enquête sur les forces de travail
Toutes formes de formation
n.a.
Avec intervention finan. de l’employeur
n.a.
Indicateur structurel Moyenne
4,4%
de Lisbonne (toutes Hommes
5,0%
formations,
24-65 Femmes
3,8%
ans, de 4 semaines
III. Heures de formation en % des heures prestées
Format° form.
0,72%
Format° inform.
n.a.
IV. Heures de formation par participant
Moyenne
34,9%
Format° form. Hommes
39,7%
Femmes
26,7%
Format° inform
n.a.
n.a. = non disponible
* = prévision
Source : Conseil Central de l’Economie, 2010
Formation informelle
2006
2007
2008
2009
1,08%
n.a.
1,13%
n.a.
1,15%
1,68%
1,10%
1,59%
n.a.
n.a.
1,88%
1,78%
32,5%
33,2%
32,7%
32,6%
34,8%
31,0%
31,4%
32,5%
30,8%
32,8%
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
15,0%
14,1%
16,5%
14,4%
n.a.
n.a.
22,7%
16,60%
7,5%
7,4%
7,6%
23,1%
17,30%
7,2%
7,0%
7,4%
22,0%
17,0%
6,8%
6,4%
7,2%
22,9%
17,7%
6,8%
6,4%
7,2%
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
6,2%
6,7%
5,7%
n.a.
n.a.
6,0%
5,9%
6,0%
n.a.
n.a.
8,6%
8,7%
8,5%
0,82%
n.a.
0,73%
n.a.
0,69%
n.a.
0,71%
n.a.
0,77%
n.a.
0,76%
0,32%
0,78%
0,30%
36,2%
41,1%
27,3%
n.a.
31,8%
36,0%
25,1%
n.a.
29,5%
32,8%
24,4%
n.a.
29,6%
33,3%
24,2%
n.a.
32,2%
35,5%
26,8%
n.a.
32,9%
36,4%
27,8%
29,7%
28,0%
32,0%
21,8%
25,7%
De 1996 à 2007 inclus, le volet formation du bilan social ne portait que sur les efforts de formation continue formelle. L’effort financier des entreprises en faveur de la formation est passé de 1,13% à 1,34% de 1997 à 2000, puis a diminué jusqu’à atteindre 1,06% en 2005. A partir de 2006, cet indicateur a légèrement augmenté (sans pour autant retrouver le niveau de l’année 2000) jusqu’à 1,15% en 2008. En 2009, sous l’influence probable de la crise, cet indicateur subit un léger recul en diminuant à 1,10%6. Depuis 2008, le nouveau bilan social permet de recenser les efforts de financiers des entreprises en matière de formation informelle et moins formelle. En 2009, cet indicateur se chiffre à 0,36% de la masse salariale. Il est donc à présent possible de calculer un indicateur financier global pour la formation formelle (1,15%), informelle (0,36%) en y imputant les cotisations manquantes versées par les entreprises en faveur du CEP et des groupes à risques/fonds de formation (0,132%). Pour 2009, cet indicateur financier global s’élève à 1,59% de la masse salariale en léger recul par rapport à 2008 (1,68%). Le même indicateur recalculé pour les entreprises de plus de 10 travailleurs se chiffre à 1,88% et 1,78% en 2009. Un indicateur financier ne fournissant cependant qu’une vision très partielle des efforts de formation, les interlocuteurs sociaux y ont adjoints un indicateur de taux de participation en lien avec l’objectif visant à porter ce taux à 50% en 2010. En 2009, le taux de participation à la formation continue formelle selon le Bilan social est de 32,8%. 6
Selon l’estimation provisoire sur base de l’échantillon constant de la BNB. 12 A partir de 2007, on observe la réapparition d’une différence de genre dans l’accès à la formation, différence qui s’était estompée depuis le début des années 2000. Cette différence de genre se marque particulièrement dans les durées de formation auxquelles les hommes (32h) et les femmes (21,8h) ont accès. Globalement, on observe que si le taux ce participation des travailleurs à la formation augmente, la durée des formations elle diminue (de 36h en 2000 à 28h en 2009). L’augmentation du taux de participation n’est pas nécessairement synonyme de démocratisation de l’accès à la formation. Le taux de participation varie en effet fortement selon le secteur d’activité et la taille de l’entreprise d’une part, selon l’âge et le niveau de qualification d’autre part. Les données disponibles au niveau régional illustrent ce dernier aspect. L’indicateur EFT, couramment utilisé pour l’évaluation des critères de référence au niveau européen apparaît comme un outil très imparfait pour la mesure globale du taux de participation à la formation7. Il fournit cependant une image assez fiable et éclairante des différences d’accès à la formation, selon notamment l’âge, le niveau de qualification et le genre. Evolution des taux de participation à l’enseignement ou à la formation continue selon le genre
et le niveau de diplôme le plus élevé (25-64 ans), Wallonie, 2000-2009
Secondaire
Secondaire
Supérieur
Tous niveaux
inférieur
supérieur
maximum
2000
2009
2000
2009
2000
2009
2000
2009
Hommes
2,0
2,3
5,5
3,7
10,0
8,9
5,0
4,7
Femmes
1,4
2,6
4,6
4,1
8,8
8,6
4,3
5,1
Total
1,7
2,5
5,1
3,9
9,3
8,7
4,6
4,9
Source :
SPF Economie, Direction générale Statistiques et Information économique. Enquête sur les
forces de travail 2009 (moyennes annuelles). Calculs IWEPS.
Le taux de participation à la formation de la population wallonne (25‐64ans) disposant au maximum du CESI se chiffre à 2,5% en 2009 pour 5,1% pour les détenteurs du CESS et 8,7% pour les diplômés de l’enseignement supérieur et universitaire. L’évaluation de certains dispositifs wallons de formation des travailleurs fournit également une vision plus concrète de ces différences d’accès à la formation selon le niveau de qualification8. Evolution des taux de participation à l’enseignement ou à la formation continue selon le genre
et l’âge (25-64 ans), Wallonie.
25-49 ans
50-64 ans
25-64 ans
2000
2009
2000
2009
2000
2009
Hommes
6,3
6,0
2,0
2,4
5,0
4,7
Femmes
5,3
6,7
2,0
2,4
4,3
5,1
Total
5,8
6,3
2,0
2,4
4,6
4,9
Source :
SPF Economie. Direction générale Statistique et information économique. Enquête sur les
forces de travail 2009 (moyennes annuelles). Calculs IWEPS.
Par ailleurs, si on observe depuis une dizaine d’années une tendance à l’égalisation voir un basculement du taux de participation à la formation des hommes et des femmes, les différences d’accès à la formation selon l’âge restent elles très marquées. En 2009, le taux de participation à la formation de la population âgée de 50 à 64 ans (2,4%) était près de trois fois inférieur au taux de participation de la population âgée de 25 à 49 ans (6,3%).
7
Pour les travailleurs, l’indicateur «Bilan social» apparaît plus pertinent. Cfr. Avis A.1026 «Evaluation 2009 du dispositif incitants financiers à la formation des travailleurs occupés dans les entreprises», adopté par le Bureau du CESRW le 14 mars 2011. 8
13