Bruxelles, le Objet : projet d`aide de l`Union Européenne pour le
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Bruxelles, le Objet : projet d`aide de l`Union Européenne pour le
Mr Louis Michel Commissaire européen en charge du Développement et de l'Aide humanitaire Avenue de la Loi, 200 -BERL 10/165 - Belgique [email protected] Bruxelles, le Objet : projet d’aide de l’Union Européenne pour le secteur sucrier en République Dominicaine Monsieur Louis Michel, Monsieur le Commissaire, En tant que citoyen(ne) européen(ne) avisé(e) des conditions infrahumaines des coupeurs de cannes à sucre en République Dominicaine, je voudrais vous faire part de ma révolte. En effet, une grande partie du projet d’aide de l’Union Européenne pour le secteur sucrier en République ira aux grandes oligarchies responsables de ce drame humanitaire, sans aucune contrepartie en termes de droits de l’Homme. Si les motivations premières de l’Union Européenne, à savoir une modernisation des moyens techniques du secteur et des investissements pour la transformation en biocarburants, sont louables, il serait intolérable d’occulter la réalité vécue dans les ‘bateys’, lieux de non droits pour des milliers d’être humains, dont la majorité viennent d’Haïti. Je souhaite ardemment que les deniers des contribuables européens dont je fais partie, soient utilisés dans le respect des droits de l’Homme. En l’occurrence, je demande que cette aide soit accompagnée des conditions sine qua non: amélioration des conditions de vie des coupeurs de cannes (logements salubres, salaires dignes et payés de façon régulière et transparente) ; reconnaissance officielle et surtout effective de leurs droits de travailleurs par les grands propriétaires de sucrerie (document d’identification légal et numéro de sécurité sociale, droit d’aller et venir, droit de s’organiser en syndicat) ; respect du droit à la nationalité dominicaine pour ceux nés en République Dominicaine (inscrit dans la Constitution dominicaine). En outre, l’Union Européenne doit mettre en place une commission indépendante, seule capable de monitorer durablement les évolutions sur place et de s’assurer du respect des droits humains les plus élémentaires, jusqu’à maintenant bafoués. Persuadé(e) de votre humanisme et de votre souhait de ne jamais associer l’Union Européenne à une exploitation digne de l’époque de l’esclavage, et consternée par le sort réservé aux immigrants haïtiens en République Dominicaine, je vous remercie d’accueillir favorablement ma requête. Veuillez agréer, Monsieur le Commissaire, mes sentiments les plus distingués, NOM ADRESSE COMPLETE