DP_F_Réminiscences _2 - Musées de Strasbourg
Transcription
DP_F_Réminiscences _2 - Musées de Strasbourg
RÉMINISCENCES. DESIGN/ALSACE/TRADITION MUSÉE ALSACIEN 15 MAI / 20 OCTOBRE 2014 Relations avec la presse Service communication des musées Julie Barth [email protected] Tel.: +33/(0)3 88 52 50 15 Fax: +/33(0)3 88 52 50 42 www.musees.strasbourg.eu DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 1. PRÉSENTATION PAGE 2 2. LES ACTEURS PAGE 3 3. L’EXPOSITION PAGE 6 4. AUTOUR DE L’EXPOSITION PAGE 13 5. PARTENAIRES DE L’EXPOSITION PAGE 14 6. INFORMATIONS PRATIQUES PAGE 15 7. PAGE 16 VISUELS PRESSE 1 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 1. Présentation Le Musée Alsacien présente l’exposition « Réminiscences » mettant en regard des objets du patrimoine ancien et des créations du design contemporain inspirés de ces objets. L’objectif consiste à créer un dialogue et à mettre en lumière la dynamique d’évolution des arts et traditions populaires d’Alsace. « Réminiscences » est une exposition dont les étapes sont disséminées dans les espaces du musée. Ainsi, les collections permanentes retrouvent un nouveau souffle et les visiteurs peuvent pleinement profiter du cadre architectural du musée. Cette exposition présente 18 productions aux démarches créatives diverses, nées de ce projet, ou co-existantes. La réminiscence est un emprunt fait inconsciemment à des lectures, des représentations. Celui-ci s’insère dans le processus de création sans le brider dans une vision passéiste ou une simple mise au goût du jour. L’exposition réunit, comme autant de variations sur ce thème : - des productions issues d’une collaboration entre des lycées professionnels (Lycée du Haut-Barr, Lycée Jean Rostand, Lycée Louis Marchal, Lycée Louis Couffignal) et des designers (Sonia Verguet, Nathalia Moutinho, V8 Designers, Alix Videlier, Arnaud Finix) - des objets conçus par ces mêmes designers ou d’autres dans un cadre strictement professionnel (Philippe Riehling, Aurore Daunis, Jean-Luc Weimar, Sandrine Ziegler-Munck) - des réalisations d’élèves de l’enseignement supérieur (Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués du Lycée le Corbusier à Illkirch, section design de la Haute Ecole des Arts du Rhin). Via une installation participative conçue en collaboration avec IKEA, « Réminiscences » interroge également le statut des productions de niche face aux logiques de consommation de masse, mais aussi et surtout le rôle qu’un musée comme le Musée Alsacien peut avoir dans ce cadre. Au-delà du rendu final, cette démarche vise à construire un partenariat pérenne avec les acteurs locaux du design. En effet, l’identité et les collections du Musée Alsacien sont, pour une part au moins, fondées sur la valeur esthétique d’éléments utilitaires, agencés au service d’une ambiance, d’une idée de la culture régionale. La mise en œuvre de tels projets co-construits avec des acteurs locaux s’inscrit comme un axe structurant du développement du musée. Le projet « Réminiscences » fait partie des 15 projets finalistes au prix national de l’Audace artistique et culturelle 2014. 2 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 2. Les acteurs • Les designers : Aurore Daunis De par son activité, Aurore Daunis a eu l'opportunité de traverser quelques territoires et de s’inspirer de savoir-faire locaux qui ont nourri sa créativité (la coutellerie à Thiers, la verrerie et la cristallerie en Alsace, le football à Saint-Etienne, le bassin minier dans le Nord ou encore le recyclage en Autriche). Bien qu’étant attachée au design de produit et en particulier au matériau verre, son travail n’est pas ancré dans une pratique particulière. Qu’il soit question de carton, de bois, de verre ou de terre, que l'on s'adresse à un public jeune ou initié, à une salle de classe ou à un séminaire d’entrepreneurs, le design est avant tout une question d’attitude. Qu'elle travaille sur des projets en solo ou avec des groupes, sa démarche s’inscrit habituellement dans le schéma méthodique analyse / recherche / développement, avec une préférence pour les études sur le terrain : visites de chantiers, d’ateliers, d’établissements, etc. Ainsi chaque projet se présente comme un nouveau défi à la matière, au temps et à l’espace dans son univers de designer. Contact : http://adaunis.ultra-book.com/ / [email protected] Arnaud Finix Designer et plasticien, Arnaud Finix collecte de petits objets en grand nombre, qu’il découpe, assemble pour recréer de nouvelles textures. A partir de cette base, il conçoit des objets inattendus, modifiables aux volontés de son utilisateur. Des objets parfois fonctionnels, parfois autonomes, se situant à la frontière entre art et design. Etudiant à l'Ecole des arts décoratifs de Strasbourg de 2005 à 2010, il a obtenu son diplôme DNSEP Design en 2010 en créant du mobilier modulable. Sa réflexion s’est articulée autour du parcours d’un objet, de sa conception à son utilisation. Contact : http://www.arnaudfinix.com Nathalia Moutinho Designer de formation, Nathalia Moutinho exerce depuis 1993 en profession libérale. Spécialisée dans la réalisation de projets culturels, elle a su constituer au fil des expériences une large palette de compétences. Passionnée par le monde du textile, Nathalia a toujours conçu des motifs textiles dont certains ont été imprimés pour des projets particuliers. Contact : http://nathaliamoutinho.com Philippe Riehling Expérimenter les possibilités des matériaux, des savoir-faire et être attentif à leurs qualités environnementales… …Interroger les provenances, les consommations énergétiques, les moyens logistiques pour déjouer les fausses évidences… …Réfléchir les collaborations dans une équité sociale et impulser des interactions entre celles-ci… …Rassembler et s'approprier ces contraintes pour jongler entre une idée, une fonction, une faisabilité technique et une réalité économique… C'est l'éco-logique utilisée par Philippe Riehling comme levier d'une réelle créativité pour aboutir à un produit juste, à l'identité marquée au-delà d'un (simple) choix formel Contact : http://www.riehling.com Sonia Verguet Sonia Verguet est designer indépendante. Elle répond à des travaux de commandes de toutes sortes (privées/publiques) et vise à faire éditer des projets personnels. Elle travaille dans le domaine de l’objet, celui de l’espace et aussi dans celui du design culinaire (soniaverguet.com). Elle est associée au cuisinier Olivier Meyer (soniaetolivier.com) Contact : [email protected] Alix Videlier Alix Videlier est né dans le jura en 1987. Après l'obtention d'un bac ES, il part faire ses études à Strasbourg. Titulaire d'un DEUG en Arts visuels ainsi que d'une Licence design, il s'engage dans le master design au sein de l'université de Strasbourg qu'il obtient en 2011. En 2012, il s'installe en indépendant à Strasbourg. C'est en questionnant le passé des objets, en prenant en compte les contraintes du présent, qu'Alix VIDELIER envisage la création. Les interrogations autour de l’imagerie 3 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 collective d’un même objet, de son utilisation, de son histoire, de sa fabrication, de son matériau sont autant d’ingrédients permettant à la création de s’opérer… Contact : [email protected] V8 designers (Sébastien Geissert et Pierre Bindreiff) V8 designers est le nom sous lequel travaillent Pierre Bindreiff et Sébastien Geissert. V8 parce que pour eux, le design devrait être plus une question de moteur que de carrosserie. Ils déploient leurs interventions de design à différentes échelles avec toujours pour intention de déplacer quelques codes et d’aller vite, droit devant, sans forcément savoir où, mais en sachant pourquoi. Contact : http://www.v8designers.com/ Sandrine Ziegler-Munck Créatrice, designer, artiste autodidacte, Sandrine Ziegler-Munck est à l’origine de nombreux produits vendus dans le monde au travers de la marque Mérésine. Elle est aujourd’hui consultée pour la création de collections par diverses sociétés. Avec une vision transversale de l’entreprise, elle créé des gammes de produits complètes, intégrées dans les tendances actuelles, et les met en valeur au travers de cahiers de tendances ou de catalogues complets. Ses domaines de prédilection sont la décoration et la mode, où elle insuffle son expertise dans les tendances, mais également sa touche poétique et son regard décalé. Contact : www.sandrineziegler.com • Les établissements : Lycée Le Corbusier à Illkirch, DSAA In situ lab Le Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués (DSAA) spécialité Design a vocation à développer des compétences transversales à partir de profils d’étudiants issus de filières différentes mais complémentaires relevant des champs du design. La mise en présence de ces profils divers doit favoriser le travail en équipe et préparer à assumer la responsabilité de la démarche et de la mise en œuvre de projets au sein d’une institution, d’une entreprise, d’une agence ou comme indépendant. Il s’agit donc de former des professionnels capables d’agir sur les différentes interfaces participant à l’élaboration de problématiques et de stratégies de design. La méthodologie orientée usager, propre au DSAA In Situ Lab de Strasbourg, constitue une démarche créative plaçant l’usager/utilisateur au cœur du dispositif de conception, et qui convoque et rassemble les différentes compétences du designer (espace, produit, graphisme) dans une convergence à la fois technologique, culturelle, humaine et sociale. Elle met en œuvre une démarche associant les principes du «design thinking » et de la co-conception. Contact : http://lyceelecorbusier.com/dsaa/ Lycée du Haut-Barr à Saverne Parmi les 491 élèves et étudiants accueillis au lycée, c’est la classe de seconde Bac Pro Plastiques et Composites (19 élèves) qui a participé à « Réminiscences ». L’objectif de ce bac professionnel consiste à réaliser des analyses techniques de produits de conception plastique, mettre en œuvre les procédés d’obtention de la plasturgie. Les élèves ont l’occasion de réaliser un projet technique ainsi que de découvrir et s’intégrer aux entreprises du domaine. Contact : http://www.hautbarr.net Les enseignants : Fabrice Caddéo, Anne-Marie Spitzer, Michaël Ambry Les élèves : Romain Arnold, Quentin Aron, Léon Bruder, Colin Feger, Alexis Heschung, Charly Kiefer, Alexis Kirn, Julian Maier, Arnaud Antoni, Maxime Mazellier, Antoine Metz, Arnaud Mosser, David Muller, Michel Ohl, Tony Peter, Brice Schwoob, Brandon Voelkel Lycée Jean Rostand à Strasbourg Spécialisé dans le textile, le Lycée Jean Rostand forme notamment des élèves au Diplôme de Technicien des Métiers du Spectacle, option Techniques de l’habillage, accessible aux titulaires d’un bac professionnel. Il s’agit de participer à la fabrication, la gestion et l’organisation des costumes pour un spectacle. Encadrés par l’équipe enseignante, douze élèves de cette section ont participé au projet Corselets pour « Réminiscences ». Contact : http://www.lycee-jean-rostand.fr/ Les enseignantes : Barbara Koch, Stéphanie Debes, Bénédicte Stoll-Audebeau Les élèves : Laurène Bailleux, Sandra Breiner, Mandy Cadillon, Constance Jouart, Manon Koch, Mathilde Lopes Condé, Cassandre Losser, Noémie Naegel, Léa Perron, Elodie Riebel, Christine Stern, Lucas Wild 4 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 Lycée Louis Couffignal à Strasbourg Le Lycée Louis Couffignal à Strasbourg propose des formations scientifiques et techniques allant du CAP à la Licence et accueille 1380 élèves. Ce sont les 22 élèves de première Bac Pro Artisanat et métiers d’arts, option ébénisterie qui ont travaillé sur le projet « Totem », encadrés par trois de leurs professeurs. Cette formation permet aux élèves d’acquérir des compétences artistiques et techniques indissociables et complémentaires. Ils sont à son issue en mesure de maîtriser toutes les techniques de fabrication, mais aussi la rénovation, l’adaptation du mobilier et les éléments d’aménagement intérieur. Contact : http://www.lyc-couffignal-strasbourg.ac-strasbourg.fr/bois Les enseignants : Audrey Herrburger, Xavier Mouillebouche, Samir Elouazzani Les élèves : Achille Bernhart-Schoenfelder, Joeffrey Kister, Laura Ledda, Virginie Pfatt, Constant Plessis, Morgane Schaaf, Nicolas Sergeant, Antoine Simon, Yaniv Vanmak, Stéphane Volkringer, Alexiane Willem Lycée Louis Marchal à Molsheim Le Lycée Louis Marchal à Molsheim propose de nombreuses formations de la voie générale et technologique. L’Alsacienne et l’Autel ont été réalisés par les 14 élèves de 2ème année de BTS CRCI, 9 élèves de terminale Bac pro chaudronnerie industrielle, ainsi que 21 élèves de 1ère bac pro chaudronnerie industrielle. Contact : http://www.lycee-marchal.com/ Les enseignants : Claude Enderlin, Marc Leroux, Sylvie Roos Les élèves : 1ere TCI : Pierre Ade , Vincent Coudret, Fabrice Furchmuller, Virginie Grasser, Luc Habsiger, Maxime Hahn, Mickaël Hartz, Maxime Jacht, Brandon Kuss, Arnaud Lehmann, Jordan Leroy, Kevin Loeber, Maxime Lossel, Dylan Masson, Valentin Mitsch, Jonathan Muller, Basile Richert, Frédéric Rieger, Fabien Roussel, Jérémie Taraud, Nicolas Wenger T bac Pro Chaudronnerie : Céline Engel, Céline Dos Santos, Laurent Klemann, Thomas Lecoquiere et Charlie Girard. Bts 1tsci : Frederic Arenz, Antoine Barault, Robin Deckert, Jacques Diebolt, Anthony Dietsch, Haris Dzanic, Arnaud Habsiger, Jérémy Muller, Xavier Muselet, Loïc Nietge, Maximilien Reisz, Pierre Ulmer, Anthony Victor, Maxime Volkringer Haute Ecole des Arts du Rhin/ section design Le design au sein de la Haute École des Arts du Rhin s’envisage discipline complexe. Il évolue sur un terrain souvent équivoque associant les préoccupations techniques aux dimensions symboliques, les usages quotidiens aux interrogations prospectives. L‘efficacité serait l’une de ses premières exigences, mais elle ne suffirait plus à en délimiter les contours tant à cet « ici et maintenant » – qui traduirait trop simplement la marchandise – se sont substitués une multitude de lieux et de moments, de strates sensibles et de natures de problématiques. Ce design doit pouvoir croiser avec les pratiques artistiques certains de ses questionnements théoriques, sociaux et politiques, parfois formels. Il songe à des mécanismes économiques, à des modes et coûts de fabrication, à des destinataires – parce qu’il peut rarement oublier ceux auxquels son travail s’adresse. Chez l’ingénieur, auprès de l’industriel et du chercheur, il envisage des sciences plus dures. Il sait identifier des tensions, celles auxquelles son travail s’adresse toujours. C’est Nathalia Moutinho, enseignante dans le cursus design, qui a coordonné le concours « Couronnes de l'Avent » en lien avec le Musée Alsacien. Pyro, le projet lauréat présenté dans « Réminiscences », est celui de Léa Cruard ([email protected]) Contact : http://www.hear.fr/arts-plastiques/design_design.php 5 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 3. L’exposition 18 objets ou ensembles installés au fil des salles du Musée Alsacien, dont : - Les productions nées des workshops designers/lycées professionnels organisés pour « Réminiscences », avec le soutien du GIP ACMISA : • Bouillote (Sonia Verguet + Lycée du Haut-Barr) Salle du chauffage (vitrine des Bettstein) L'ancêtre de la bouillotte, les pierres chauffe-lits ou Bettstein, étaient des objets souvent richement décorés d'éléments fins. Ces décors se sont perdus avec le temps et nos bouillottes sont aujourd'hui froides. L’idée consiste à allier un objet plus fonctionnel et un travail sur la chaleur esthétique de l'objet. En effet, la forme classique de la bouillotte actuelle ne permet pas de s'adapter facilement aux formes du corps (pour soulager une cuisse douloureuse par exemple). Ainsi la taille standard de la bouillotte est agrandie et affinée : elle devient presque petite couverture. Son aspect doux et presque réconfortant (que l'on attend d’ailleurs d’un tel objet), est travaillé grâce à un aspect nouveau : le capitonnage. Ce dernier renvoie à quelque chose de moelleux, de confortable. Une esthétique et une forme qui font corps pour signifier le double sens du mot chaleur. Plusieurs opérations ont été conduites afin de se rendre compte de ce qu’allait donner ce nouvel objet. Une modélisation en 3D a été réalisée afin de fabriquer la pièce à l’aide d’une commande numérique. Sonia Verguet a réalisé une contre-forme de sa bouillotte en plâtre afin que les élèves puissent en tirer plusieurs exemplaires : ceci afin d’affiner le matériau à utiliser, de définir l’esthétique et le système pour intégrer le bouchon. • Corselets (Nathalia Moutinho + Lycée Jean Rostand) Salle des costumes Le choix de concevoir un projet à partir de la notion de corset a été proposé par le lycée Rostand au démarrage de la collaboration. Le corset est un vêtement permettant de valoriser les compétences des lycéennes. Inspiré du costume alsacien féminin traditionnel, le corselet ou corset fait partie de la tenue régionale, quel que soit le village. Rigide, il avait pour fonction de marquer la taille sans être serré au corps. Le projet vise à projeter le corset dans le monde contemporain, sans connotation « lingerie ». Il est envisagé dans sa première fonction, à savoir une partie du vêtement soulignant la taille, sans la contraindre, tout comme pour les vêtements alsaciens. Ce sont finalement deux projets, qui s’articulent autour de vêtements « universels » ou « archétypaux » à savoir, le tablier et le poncho. Ils sont considérés ici comme des vêtements interculturels, davantage liés à une activité rurale qu’à une région particulière. Corselet associé à un poncho : Le vêtement est taillé dans un grand rectangle. Il est conçu comme un vêtement simple, ample qui se pose sur les épaules dont le centre est découpé pour laisser passer la tête. La teinte sombre et le motif de petites fleurs reprend les couleurs très présentes dans les costumes alsaciens. Les coutures sont invisibles, le vêtement est volontairement sobre et laissant la fluidité du vêtement opérer. Ce vêtement rejoint la notion de cape et de châle qui existe dans la tenue alsacienne. Corselet tablier : Le tablier-jupe est réalisé en coton et présente un motif coloré de très petite taille sur fond bleu foncé. Le tablier se porte comme une jupe courte. Un retournement de textile crée des poches colorées ajoutant une fonction au vêtement. Ces poches sont en continuité du jeu de plis à la taille du corset. Le laçage du tablier se fait dans le dos et marque une ligne droite sur le corps. • L’Alsacienne (V8 designers + Lycée Louis Marchal) Salle du mobilier polychrome Comme l’Autel, présenté dans les salles consacrées à la religion, ce projet revisite un poncif du mobilier domestique alsacien, la chaise à pieds divergents. 6 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 L’Alsacienne, chauffeuse en bois et en acier, assemble deux formes emblématiques des arts et traditions populaires d’Alsace : la coiffe et les pieds de chaises divergents. Loin d’une citation « motà-mot », celles-ci sont épurées et effacées jusqu’à trouver l’équilibre entre confort, esthétique et modernité. Inspirée par la rencontre d'une coiffe et d'une chaise traditionnelle, l’Alsacienne devient un petit fauteuil en tôle, loin de l'aspect pittoresque de ses références. Réalisée en pliage comme une coiffe, le dessin du dossier peut évoquer le «nœud» de l’Alsacienne mais propose d’abord une assise accueillante et enveloppante, loin du modèle de chaise de l’époque. La mise en œuvre d'un objet et son processus de fabrication sont intimement liés à sa conception. V8 designers a cherché à laisser cette question ouverte, en laissant la liberté aux étudiants d’intervenir sur les techniques de réalisation. Ce qui a donné lieu à d’intéressantes propositions qui ont participé à nourrir l’objet et renforcer la cohérence entre l’idée et les solutions techniques. Ainsi, pour reprendre leur formule « des Alsaciennes il y en a deux, une bien roulée avec sa tôle cintrée, l'autre avec une belle mise en plis. » • L’Autel (V8 designers + Lycée Louis Marchal) Salle des religions Comme l’Alsacienne, présenté salle du mobilier polychrome, ce projet s’appuient sur un classique du mobilier domestique alsacien : le meuble de coin. « Petit meuble de coin (ou pas) » réinterprète la petite armoire de coin de la pièce de vie principale de la ferme alsacienne, où sont rangés les papiers de famille et la bouteille de schnaps dont un verre est offert à tout visiteur. Généralement, cet angle de la pièce est appelé "coin du Bon Dieu" (Hergottswinkel), car les images religieuses et la bible y sont également regroupées. La forme est rationalisée et adaptée aux modes de vie contemporains. L'Autel, devient un meuble particulier, dont la fonction pose la question des objets qui pourront y prendre place. Par extension, il questionne ce en quoi nous croyons aujourd'hui. • Lampe Réminiscence (Alix Videlier + Lycée du Haut-Barr) Cuisine Le projet « Réminiscence » a choisi de prendre comme point de départ un objet emblématique de la culture alsacienne. Et quoi de plus emblématique en Alsace que le moule à kougelhopf ? Son architecture alliant simplicité et complexité attire et questionne. Cet objet faisant partie de la culture alsacienne transcende les frontières et c’est en cela que l’idée de la création d’un projet ayant pour base ce moule à kougelhopf parait pertinente. L’idée était de créer un produit nous interpellant, nous renvoyant à une image floue de ce moule. Le tout, en s’éloignant de la forme archétypale de base. Le but étant de trouver un juste milieu subtil entre souvenir et détachement. Partir sur un objet volontairement éloigné mais pouvant reprendre quelques caractéristiques du moule correspondait à l’idée même de la thématique : la lampe à poser d’appoint se prête aisément à l’exercice. Il a été décidé après plusieurs consultations, de partir sur l’impression 3D. Un processus qui permet de générer une formalisation avec le moins de contraintes possible. L’idée a donc été de s’adapter aux possibilités de la machine. Cette dernière offrant une contrainte de dimension, il a fallu étudier la manière la plus pertinente de proposer un modèle de lampe. Au vu des tailles possibles, il a été entendu de créer une petite lampe d’appoint. Cette lampe reprend les codes caractéristiques du moule à kougelhopf par sa double paroi. Le motif est également issu des trames qui entourent le moule. Cette trame devient plus évidente lorsque la lampe fonctionne d’où l’intérêt de proposer un modèle avec une certaine transparence. • Totem (Sonia Verguet + Arnaud Finix + Lycée Louis Couffignal) Salle Dommel Les co-créateurs du projet ont ici décidé de ne pas revisiter un seul mais de valoriser la richesse des collections présentées au musée (tant sur la diversité des formes, des couleurs, des matérialités...). Ainsi un objet est né rassemblant plusieurs objets du quotidien : une assise, une table basse, une lampe, un élément de rangement. Totem est un objet se composant de plusieurs éléments de mobilier empilés les uns sur les autres (assise, table basse, lampe, rangements). Il est pensé pour les petits espaces type studio. Ces éléments ont tous pour base une forme, une couleur, un système d'assemblage empruntés au mobilier traditionnel alsacien. Le totem érige en quelque sorte l'esthétique alsacienne tout en la rendant pratique: le décor par exemple devient outil visuel permettant de réunir les pièces les unes 7 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 sur les autres (un mode d’emploi). Les éléments sont réalisés en bois. Deux totems se rencontrent, l’un étant entièrement conçu et réalisé par les élèves avec les conseils des professionnels, l’autre par les designers. En premier lieu a été réalisée une étude des éléments se trouvant au musée : liste des formes, des couleurs, des motifs, des systèmes d’assemblage et des matériaux. De cette étude, ont été isolés les éléments les plus caractéristiques du mobilier alsacien (les regards des élèves et des professionnels sur ces points-ci diffèrent et c’est pourquoi deux totems différents sont nés). Les éléments ont ensuite été repensés pour créer un tout esthétique et pratique. Le dessin du totem est né. A ce stade, des maquettes ont permis de réaliser l’assemblage des pièces entre elles et ont permis de voir comment elles allaient s’imbriquer. Enfin des dessins techniques ont été conçus pour penser la fabrication des éléments. -Les productions nées de collaborations avec l’enseignement supérieur : • Pyro de Léa Cruard (HEAR+Musée Alsacien), projet lauréat du concours Couronnes de l’Avent revisitées (parcours de Noël 2013) Salle Noël en Alsace Rituel aujourd'hui bien ancré dans les Noëls d'Alsace, la couronne de l'Avent apparaît très récemment, dans la première moitié du XXe siècle, d'abord dans les milieux protestants. Traditionnellement, elle est constituée de branches végétales assemblées en cercle, agrémenté de décors et surmonté de quatre bougies rouges. Elle est posée au centre de la table et, chacun des quatre dimanche avant Noël, on allume une bougie supplémentaire. C'est un rituel d'attente du moment si particulier qu'est Noël pour une famille, comme l'est aussi le calendrier de l'Avent, duquel on ouvre chaque jour de décembre une fenêtre. Battant en brèche la référence à un passé figé et catégorique, le Musée Alsacien et la Haute École des Arts du Rhin partagent l'idée que les traditions s'inventent et évoluent au fil du temps et des sociétés. C'est pourquoi, à l’occasion de l’exposition-parcours « Enchantements. Décors des Noëls d’Alsace », un partenariat les a liés afin de créer et présenter des couronnes de l'Avent contemporaines, réalisées par les étudiants de la section Design. Pleines de créativité et de modernité, elles ont réinventé cet objet traditionnel, dans sa forme, ses matériaux ou ses usages. Ces 19 couronnes ont été soumises au vote des publics, qui a plébiscité le projet Pyro, de Léa Cruard. Pyro est un support pérenne qui reste dans la maison durant l’année. L’utilisation ponctuelle de cet objet constitue un événement, c’est le support de l’attente d’un jour important. La poésie de ce rituel réside dans l’utilisation ponctuelle du feu. Il est vecteur de rassemblement, il fascine. La notion de support prend son sens avec l’utilisation des réceptacles, contenant un gel inflammable produisant une flamme qui se propage en cercle le long des contours de l’objet pour ensuite s’évaporer. Une fois la dernière flamme allumée et le gel consommé, Pyro reste dans nos intérieurs comme souvenir des événements passés dans l’attente d’être rechargé et admiré de nouveau. La couronne a été réalisée en céramique, matériau traditionnellement très présent dans la vie domestique, traitée en blanc pour lui conférer un aspect contemporain. Noël, moment précieux et sacré, est restitué par le choix de la feuille d'or. • Mon musée demain (DSAA1 In situ lab du Lycée le Corbusier+ Musée Alsacien), projet de design global sur un futur Musée Alsacien, centré autour des besoins de ses usagers Salle Ott Comment faire (re)venir le public strasbourgeois au musée alsacien ? Dans le cadre de leur parcours de formation, les étudiants du DSAA DESIGN In situ lab du lycée Le Corbusier ont été invités à répondre à ce questionnement. Cette mission a constitué le prétexte à un travail collaboratif mettant l’usager au centre du dispositif. La commande qui leur a été passée portait moins sur l’élaboration d’un projet, que sur les conditions d’émergence de celui-ci, et la proposition d’hypothèses prospectives, voire utopiques. Au cours d’une première phase, les étudiants, constitués en équipes pluridisciplinaires (associant des compétences relevant du design de produit, design d’espace, et design graphique) ont procédé à une analyse de la situation : collecte des données par le biais d’outils collaboratifs (dits «brise glace») spécialement conçus pour la circonstance, testés auprès des usagers des musées, et des strasbourgeois. À partir de l’ensemble des informations ainsi recueillies, il leur a été demandé dans un second temps, de formuler des problématiques et dessiner des axes de réflexion, permettant l’élaboration d’hypothèses de réponse au problème posé, rendues tangibles. 8 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 Plusieurs axes de travail ont été envisagés, allant de l’extension/réamanagement du musée, à des applications numériques pour smartphone et tablette. Ô Perché consiste en une extension de verre, en porte-à-faux, agissant comme un signal, et qui offrirait un espace pour des expositions temporaires et thématiques. Volontairement contemporaine, la construction cite néanmoins l’architecture vernaculaire par un motif de colombage sérigraphié sur les vitrages. La façade en verre manifeste la double fonction d’ouvrir le musée sur l’extérieur et de se donner à voir comme un écran, où seraient projetés court-métrages et témoignages de visiteurs. Pour compléter ce dispositif, une structure légère et mobile serait installée dans Strasbourg et signalerait ainsi le musée hors les murs. Conçue comme un observatoire ouvert sur la ville, cette construction serait le lieu de micro-expositions ainsi qu’un support d’informations. Musée Alsacien 2.0 propose une nouvelle expérience de visite mettant l’accent sur l’interactivité en exploitant les ressources du numérique : une application pour smartphone permettant de visiter la ville et le musée, en réalité augmentée ; des bornes d’échanges, disposées dans les principales salles du musée, permettraient de recueillir des témoignages liés aux objets présentés dans les collections, et viendraient enrichir le contenu d’un site web, prolongeant ainsi l’expérience de la visite. Le projet Musée hors les murs propose trois parcours urbains thématiques (historique, gastronomique, artisanal), dans lesquels le musée constituerait soit une étape, soit le but. Pour chacun de ces parcours seraient proposés des kits, disponibles dans différents points de vente : plans ludiques, jeux, applications pour smartphone... • Chez les potiers d’Alsace (DSAA2 In situ lab du Lycée le Corbusier+association Potiers Nord Alsace) Salle des Céramiques Pendant plusieurs mois en 2013, des étudiants de deuxième année du DSAA In situ lab du Lycée le Corbusier à Illkirch ont été accueillis en immersion chez des potiers de Soufflenheim et de Betschdorf. Chacun a élaboré des propositions créatives, centrées sur les besoins des professionnels et les attentes des clients. - Robin Marzin et Marie Pratdessus : les grès de Remmy à Betschdorf Les grès de Remmy travaillent avec le grès de cuisson, une terre qui permet de faire des plats qui vont au four. Le souci de cette matière est qu’elle reste chaude et sa manipulation compliquée. Le projet a donc été de trouver des solutions pour remédier à ce problème. Le travail s’est organisé en alternant les phases de réflexion, de propositions et de réalisation avec Catherine Remmy. - Mellie La Roque et Timothée Schulze : la poterie Siegfried Burger et Fils à Soufflenheim Bettstein, la pierre de lit en alsacien, est une galette de terre servant de bouillote les soirs d’hiver. Inspirée de ses ancêtres, les briques chauffantes, celles-ci sont remises au goût du jour par une relecture formelle et fonctionnelle, alliant tradition et contemporanéité. Bettstein se place quelques minutes au micro-ondes, ou bien au coin du feu. Une housse vient l’envelopper pour en faciliter la saisie et permet de diffuser une chaleur douce grâce au feutre naturel. Ainsi, elle se glisse sous nos draps, nous réchauffe confortablement installé dans notre canapé. Bettstein est un objet du quotidien, pratique et singulier, fruit d’un regard croisé entre design et artisanat. Cette collaboration avec la poterie Siegfried Burger et Fils s’est déroulée sous le signe de l’échange de savoir-faire et de l’effervescence créative. Expérimentations, croquis et discussions, ont rythmé les rencontres faisant naître une multitude d’idées retranscrites dans les livrets. C’est ainsi que le projet Bettstein est apparu comme une évidence, mettant en avant modernité et authenticité ; deux notions qui reflètent la poterie Siegfried-Burger et fils. Cette expérience, rendue possible par l’association des Potiers d’Alsace et le Lycée le Corbusier, s’est avérée enrichissante tant sur le plan humain que sur la découverte d’un savoir-faire. La collaboration témoigne d’un intérêt commun pour l’artisan et le designer, deux métiers aux visions complémentaires. - Audrey Le Guern et Audrey Jauberthie : la poterie Hausser à Sessenheim L'intégralité de la production de la poterie Hausser s'inscrit dans un registre traditionnel et original, constitué de petites séries et de pièces uniques. Un des enjeux de cette collaboration a été d'associer le regard de jeunes designers avec le savoirfaire des artisans ainsi que rester en cohérence avec l'univers de la poterie Hausser, dont la production est majoritairement axée autour de la cuisine et des arts de la table. Plat multi-cuisson : le ‘Hammam de la morue’ Il s’agit d’un nouveau plat proposant plusieurs modes de cuissons au four. L'ajout de cette plaque amovible, permet de surélever les aliments à cuire. De cette manière, la graisse peut s'écouler dans 9 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 le fond du plat lors de cuissons de viande. Cela permet également une cuisson vapeur pour d'autres aliments en plaçant de l'eau sous la plaque et en plaçant le couvercle sur le plat. Schtamp : N. Hausser dispose d'une bibliothèque de moules à Springerles conséquente dont il se sert pour la fabrication de pièces décoratives. L’idée était de revaloriser cet héritage issu du patrimoine local et lui redonner une application contemporaine plus proche de son usage d'origine, c'est-à-dire la confection de petits gâteaux. Nous avons donc sélectionné certains de ces motifs pour la création de tampons à biscuits. - Noémie Bidet : les poteries Remmy à Betschdorf L’atelier de taille modeste a été le terrain idéal pour l’élaboration de petits objets ainsi qu’un questionnement basé sur l’outil et les décors. Épicez-tout : Épicez-tout est un ensemble pour la dégustation du vin chaud. Le produit se compose d’un filtre et d’un gobelet. Un rappel est effectué entre les perforations du filtre et les décors appliqués sur le gobelet. L’objet explore la tradition hivernale du vin chaud tout en mettant en avant le grès gris ainsi que le savoir-faire des potiers de Betshdorf. Graines de roi : Graines de roi est une collection de fèves réalisées pour l’épiphanie. Les fèves sont vendues sous différentes thématiques (couronnes, visages...) dans des pochettes en tissu. - Camille Gross : La Poterie Wehrling à Soufflenheim Par de nombreuses techniques différentes, les potiers réalisent des pièces de type utilitaire, mais on note aussi un côté très décoratif lié à l’histoire de la poterie alsacienne traditionnelle. Chaque pièce est minutieusement décorée à la main, et chaque décor possède sa symbolique. L’idée était de réaliser un projet permettant de transmettre le patrimoine alsacien lors de l’achat des pièces. Transmettre ce souvenir semble important, toutes les histoires liées aux objets et aux usages de ceux-ci permettent aux usagers de créer du lien affectif aux produits. Le premier projet a abouti à un packaging permettant de révéler les usages actuels des poteries Wehrling, on y trouve les recettes de cuisine associées aux moules, ainsi que l’histoire de ces objets. Le second projet est la proposition d’un dispositif mettant en avant les différentes formes des moules disponibles chez les Wehrling. En effet, l’atelier possède une grande variété de moules, associés chacun à une forte symbolique. Ainsi ces tangibles permettent de transmettre des informations de types utilitaires, tout en offrant la possibilité de voir dans l’atelier l’étendue de la variété des moules. Cet objet facilite le travail des potiers, en offrant une bibliothèque de forme aux usagers, ceux-ci pourront passer commande des différents moules, qui auparavant était rangés dans l’atelier. La collaboration avec l’atelier s’est aussi basée sur différentes recherches formelles mettant en avant les anciens usages des poteries, on note des recherches sur l’association bimatérielle : céramique-silicone. - les productions des designers professionnels : • 220V, gamme de mobilier alsacien (Alix Videlier et Malo Mangin) Salle Dommel La création de cet ensemble obéit à une logique éco-responsable et économique, basée sur un patrimoine, des savoir-faire et des circuits locaux. Au cœur de la réinvention de cet archétype du mobilier alsacien, le matériau bois et les techniques traditionnelles d’assemblage ont fait l’objet de recherches poussées. • Archicouleur (Sonia Verguet) Salle de l’Habitat Gamme de sacs en tissu sérigraphié, créé en 2012. Archi, c’est l’architecture mais aussi le superlatif de l’enthousiasme. La couleur, composante marquante des façades pour qui a déjà traversé un village alsacien, est ici appliquée au colombage, repère structurel et structurant de l’habitat traditionnel. • Châle (Nathalia Moutinho) Salle Ott Lié au projet des Corselets, le châle est né de la carence de motifs textiles évoquant les poncifs alsaciens tout en étant contemporains. Il propose une confrontation entre les motifs à fleurs et les motifs à « smileys ». Tandis que le langage des fleurs se perd, celui des SMS et des e-mails nous proposent d’exprimer nos sentiments sous de nouvelles formes. Symbole d’amour pur et de liberté, 10 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 l’œillet évoque, sur un rythme à la fois léger et répétitif, les motifs décoratifs floraux, très courants dans le répertoire alsacien. Dans la lignée de la dimension symbolique du costume régional féminin, ce châle est un support de dialogue et de messages potentiels, que le destinataire peut choisir de comprendre ou non... • Folklore (Sonia Verguet) Salles des âges de la vie (vitrine Mariage) Série de trois imprimés créés en 2012, cette gamme de linge de table s’inspire du kelsch, tissu bicolore très présent dans les intérieurs traditionnels alsaciens, en y mêlant de subtiles références architecturales ou culturelles. Motifs et couleurs visent à restituer une image graphique dynamique de la forme de la maison à colombages qui est peu travaillée. Elle trouve toute sa place dans l’esthétique du design d’aujourd’hui. • Lignée (Philippe Riehling) Galerie des dossiers de chaise Philippe Riehling pratique un design éco-logique, qui veut mettre en cohérence écologie, économie, créativité et lien social. Conçu en 2012, le banc Lignée prolonge la chaise alsacienne et son dossier au décor symbolique, donnant un nouveau souffle au tour de main qui préside à sa fabrication. • Hopla (Sandrine Ziegler-Munck) Salles des âges de la vie (vitrine Naissance) Ce fauteuil à bascule est fabriqué en panneau de bois contreplaqué. Son dossier reprend sur une partie le dessin d’une chaise traditionnelle alsacienne, l’autre partie développe un modèle plus libre. Le modèle enfant est en bois naturel, tandis que le modèle adulte présente un coloris noir et une cocarde rappelant celle ornant la coiffe noire de l’Alsacienne, égérie de la province perdue puis revenue à la France au fil des guerres de la fin du XIXe et de la première moitié du XXe siècle. • Mikado (Sonia Verguet) Salle de l’Habitat Conçu en 2011, ce délicieux colombage est réalisé à partir du fameux biscuit longiligne recouvert partiellement de chocolat. Le design culinaire, un champ particulièrement intéressant et novateur, dont le musée, ne peut que conserver le processus et l’image dans la durée… • Minikoug (Idee + Poterie Siegfried Burger &fils) Salle des moules à gâteau C’est dans le cadre d’un concours organisé par la Région Alsace en 2007 qu’est né Minikoug, sous l’inspiration de Jean-Luc Weimar. La réalisation de cette barre de cinq mini-kougelhopfs a été suivie par l’association de designers IDee. La poterie Siegfried-Burger à Soufflenheim a relevé le défi de produire ce nouveau modèle, qui est aujourd’hui partie intégrante de son catalogue. • Œnocure (Aurore Daunis) Salle des productions agricoles (Vin et Fromage) Production agricole emblématique de l’Alsace, le vin possède dans nos sociétés un statut ambivalent, entre poison et délectation. Œnocure propose une solution mi thérapeutique mipromotionnelle, qui joue avec les codes du « scientifiquement prouvé ». Des industries pharmaceutiques ou des entreprises viticoles, qui croire ? 11 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 - L’installation participative du Musée Alsacien, Quelle Stub au musée aujourd’hui ? (Musée Alsacien+IKEA) Stub de Wintzenheim Inspiration : Le projet « Réminiscences » ne portait au départ que sur l'animation et la mise en valeur de processus de création de design inspirés des arts et traditions populaires d'Alsace. Il s'agissait d'explorer une voie possible de développement des collections de la thématique « Vie domestique » du Musée Alsacien. Le choix du design respectait l'alliance des valeurs esthétiques et utilitaires qui président depuis les origines de l'institution à la politique d'acquisition. En effet, les collections du musée n'ont pas été constituées sur un modèle scientifique exhaustif, mais sur la recherche du beau et du typique, mettant en exergue la spécificité d'une identité alsacienne sublimée. Elles sont mises en scène dans des intérieurs reconstitués, vecteurs d'une ambiance qui constitue le fondement du discours proposé aux visiteurs. La dimension sociale du projet « Réminiscences » s'est développée par la promotion d'initiatives créatives co-construites avec des designers indépendants et des structures d'enseignement artistique et professionnel. L'idée était de répondre à « l'angoisse de la perte » couramment exprimée par certains hérauts du patrimoine régional, déplorant la disparition des savoir-faire et le désintérêt des jeunes générations. Au fil du projet, s'est posée à l'équipe scientifique la question de la légitimité d'une telle démarche. Un musée de société peut-il intervenir ainsi, même à cette modeste échelle, dans la production de nouveaux objets de la vie domestique alsacienne? Son rôle primordial n'est-il pas uniquement de recueillir, conserver et restituer les usages sociaux caractéristiques, donc dominants, sur un territoire? Nous souhaitions ouvrir ce débat avec les publics. Intention : Il fallait trouver un moyen clair et marquant de communiquer ce questionnement au sein de l'exposition. Nous présentions jusque-là un seul pan du design, avec les productions de jeunes créateurs et des projets ad hoc: des objets-prototypes, spécifiques et au tirage très limité. Qu'y a-t-il à l'autre extrémité? IKEA, son « design accessible » revendiqué et ses productions de masse au succès mondialisé nous ont paru la réponse la plus évidente. Restait maintenant à matérialiser l'autre dimension du questionnement: l'impact possible sur la politique d'acquisition et la présentation des collections. Les créations du design « de niche » sont présentées en dialogue avec les objets patrimoniaux qui les ont inspirés. De chaque côté se retrouve le caractère de spécificité, de rareté. Or, la relation ancien/contemporain ne se joue pas de la même manière quand on cherche à intégrer les objets usuels de notre quotidien, caractérisés par leur standardisation formelle, l'absence de traits typiques relatifs à un territoire. Le plus évident était de rejouer les mises en scènes thématiques et les intérieurs reconstitués, « marques de fabriques » du Musée Alsacien. Il fallait évoquer ce que pourrait donner un tel agencement basé sur la collecte et la reproduction d'une Stub, pièce à vivre, aujourd'hui en Alsace. Et quoi de plus frappant que de s'attaquer la Stub de Wintzenheim, l'une des « Joconde » du musée? Production : Certes, le propos est caricatural et rares sont les intérieurs exclusivement composés de mobilier et accessoires IKEA. Mais rares aussi sont les intérieurs qui n'en possèdent aucun. Qu'on le loue ou qu'on le déplore, cette marque est puissamment et largement évocatrice de la vie domestique contemporaine. La firme, représentée par son magasin de Strasbourg, a donné un écho favorable à la proposition de partenariat offerte par le musée. Dans le catalogue, ce dernier a fait son choix, en essayant de trouver l'équivalent contemporain à chaque élément ancien présent dans la Stub de Wintzenheim. Réciproquement, la Stub ancienne a été réinstallée, sous forme de photographies, dans la magasin de Strasbourg. Le Musée Alsacien et IKEA sont très attachés à recueillir les réactions des visiteurs à cette proposition, c'est pourquoi un dispositif participatif a été développé à cet effet. 12 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 4. Autour de l’exposition Pour préparer votre visite : • Un blog de documentation du projet :http://museealsacien.tumblr.com/ • la page Facebook du Musée Alsacien :http://www.facebook.com/MuseeAlsacien • le site des Musées de la Ville de Strasbourg : http://www.musees.strasbourg.eu Disponibles à la caisse du Musée Alsacien : • Un parcours-jeu pour les familles : Créatifs ! Itinéraire d’un objet design • Des traductions en anglais et en allemand • Une brochure, souvenir du projet, disponible gratuitement Visites/ateliers : Juin : Samedi 14 juin de 15h à 18h : rencontre avec les acteurs du projet, sur le thème « Que fait le designer de la tradition ? » Juillet : Lundi 6 juillet de 14h30 à 17h : les ateliers des vacances pour les 7-12 ans : « Créatifs ! Itinéraire d’un objet design » Dimanche 27 juillet à 11h : Visite commentée de l’exposition Août : Mercredi 6 août à 15h : musées en famille : « Se meubler aujourd’hui en Alsace » Dimanche 24 août à 11h : Visite commentée de l’exposition Lundi 25 août à 14h30 : les ateliers des vacances pour les 7-12 ans : « Créatifs ! Itinéraire d’un objet design! « Septembre : Dimanche 28 septembre à 11h : Visite commentée de l’exposition Ainsi que des visites pour les groupes avec les médiateurs du service éducatif des musées (plus d’informations sur le : www.musees.strasbourg.eu), possibilité d’organisation à la carte. 13 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 5. Partenaires de l’exposition Organisation de l’exposition : Exposition labélisée par : Avec le soutien de : En partenariat avec : 14 DOSSIER DE PRESSE « RÉMINISCENCES. DESIGN / ALSACE/ TRADTION» MUSÉE ALSACIEN, 15 MAI – 20 OCTOBRE 2014 6. Informations pratiques Musée Alsacien Lieu : 23-25, quai Saint-Nicolas, Strasbourg Tél. : +33 (0)3 88 52 50 01 Tram : Porte de l’Hôpital. Parking : Austerlitz Horaires : Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h00 à 18h00 Des horaires spécifiques sont réservés aux groupes accueillis par le service éducatif des musées ou par les guides de l’Office du Tourisme de Strasbourg. Accueil des groupes : Pour toute visite de groupe de plus de 10 personnes, la réservation est obligatoire au 03 88 88 50 50 (du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30). Tarifs : Tarif normal : 6,5 € (réduit : 3,5 €). Gratuité : moins de 18 ans carte Culture carte Atout Voir carte Museums Pass Musées carte Édu’Pass visiteurs handicapés étudiants en art et en histoire de l’art personnes en recherche d’emploi bénéficiaires de l’aide sociale agents de la CUS munis de leur badge pendant la nuit des musées et les journées du Patrimoine Gratuité pour tous : le 1er dimanche de chaque mois Pass 1 jour : 12 €, tarif réduit 6 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs expositions temporaires), Pass 3 jours : 18 €, tarif réduit 12 €, (accès à tous les Musées de la Ville de Strasbourg et à leurs expositions temporaires), Museums Pass Musées – 1 an, 250 musées : Plus d’informations sur www.museumspass.com 15