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rganiser UPS automatise son centre de tri à Lyon Logistique Sur 8 000 m2, l’entrepôt a bénéficié d’un investissement de 25 millions d’euros, essentiellement dans les machines : convoyeurs, scanner. Largement automatisé, sa capacité de tri est trois fois supérieure au précédent site de Feyzin, qui a fermé. « En lieu et place, UPS a complètement rénové le bâti, installant une ligne de tri flambant neuve, équipant les murs de cloisons phoniques absorbant les sons. Le nombre d’opérateurs est nettement revu à la baisse. Le logiciel de pilotage, baptisé Auto Sort X, enregistre le mouvement de tri et les éventuels incidents. Là aussi, UPS a développé sa propre solution logicielle. La dernière version traite davantage de données, ce qui permet, in fine, de tripler la capacité UPS Le site a déployé la technologie de scanning la plus avancée à ce jour » annonce Laurent Wuattier, directeur régional d’UPS. Il s’agit de la technologie Global Scanning System (GSS), développée par UPS et qui en est à sa version 5. Des caméras vidéos lisent les codes à barres sur les cinq faces visibles du colis. Les informations sont transmises en temps réel au système de data d’UPS, permettant de déterminer à quelle porte de chargement le colis doit « chuter ». Auparavant, le tri des colis s’opérait manuellement, sur le site de Feyzin, fermé depuis, avec les risques d’erreur inhérent aux manipulations. Le transporteur a automatisé son système de tri, autrefois manuel, via des caméras vidéos lisant les codes à barres et transmettant les données au centre de contrôle. de traitement, désormais de 10 000 colis par heure. De quoi anticiper la hausse du flux liée à l’explosion du e-commerce… Les colis hors normes (de grande taille) continuent d’être traités manuellement par les opérateurs. Dans l’organisation UPS, chaque journée se découpe en tranches : 5 précisément, selon la provenance ou 52 • Le Journal de la Production • N° 134 • Mars-Avril 2016 la destination, le service demandé (livraison express ou standard). Dans la tranche horaire 12h30 et 16h, les colis à destination de l’Europe et du local sont triés. De l’une des 7 portes de déchargement, ils rejoignent le convoyeur principal puis sont scannés. Le tout s’effectue sous le « regard » de 228 caméras, dont 9 dédiées au convoyeur qui renvoient leurs images au centre de supervision. ” « Le superviseur est en contact direct permanent avec les opérateurs, et peut intervenir de manière proactive en distribuant des consignes en cas d’encombrement du convoyeur. C’est aussi là que s’opère le paramétrage du convoyage » souligne Laurent Wuattier. 1 200 colis par heure Sous le hangar, 33 portes de chargement et 7 portes de déchargement accueillent les colis. La rapidité de traitement est déterminante, puisqu’elle conditionne les délais de livraison. Le site peut traiter 1 200 petits colis par heure, proposant pour certains une offre de service en 24h « satisfait ou remboursé ». Pas vraiment droit à l’erreur, donc. L’ensemble de la chaîne est en outre dotée d’un dispositif start & stop, développé avec le fournisseur au moment de la rédaction du cahier des charges : en l’absence de colis, elle s’arrête. Une déclinaison de ce que les constructeurs automobiles ont déployé dans les voitures, en quelque sorte. Les quais de déchargement ont eux aussi été rénovés : entièrement réglables en hauteur et en longueur, ils permettent un gain de temps appréciable dans le flux. Choix stratégique L’ensemble de la chaîne est en outre dotée d’un dispositif start & stop : le convoyeur s’arrête en l’absence de colis, ce qui permet d’économiser de l’énergie. Le choix de Lyon s’explique avant tout par des raisons géographiques : situé stratégiquement au centre de l’Europe, à proximité de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry et des accès autoroutiers, le centre de tri est au confluent de l’activité économique européenne et peut desservir facilement, par air ou par la route, l’ensemble de sa clientèle locale, voire italienne, via d’autres installations qui livreront le client final. « Lyon est une zone de transit routier entre l’Europe du Sud et l’Europe du Nord » souligne Laurent Wuattier. UPS Pourtant, dans l’entrepôt, le convoyeur de 3 km de long transporte sa marchandise à 7 m/mn, ce qui Le convoyage bénéficie d’un système basses frictions, moins gourmand en énergie car il limite les frottements. Impossible pour l’heure de déterminer l’économie réalisée, faute de recul, puisque le centre est opérationnel depuis novembre 2015. UPS “ La technologie Global Scanning System (GSS) lit les codes à barres sur les cinq faces visibles du colis. paraît peu : « l’important, c’est que le convoyage soit fluide, qu’il y ait peu d’arrêts. La vitesse du convoyeur en elle-même importe peu » note Laurent Wuattier. Les containers d’une capacité de deux tonnes sont destinés au fret aérien, à destination de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, à 15 mn de là. Le site lyonnais dessert en outre le hub aérien d’UPS, basé à Cologne, en Allemagne. De là, UPS dessert 220 pays dans le monde. Le site lyonnais emploie plus de 160 salariés, pour une flotte de 120 véhicules. L’entrepôt lui-même a été totalement réaménagé en un temps record pour accueillir les nouveaux convoyeurs : lancés en mars 2015, les travaux se sont achevés le 9 novembre de la même année. Et UPS dispose d’une belle marge de manœuvre, avec des possibilités d’extension sur sa superficie totale de 46 000 m2… Le Journal de la Production • N° 134 • Mars-Avril 2016 • 53