jp134_pp52-53_organiser lead ups

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rganiser
UPS automatise
son centre de tri à Lyon
Logistique
Sur 8 000 m2, l’entrepôt a
bénéficié d’un investissement de 25 millions
d’euros, essentiellement dans les machines :
convoyeurs, scanner. Largement automatisé,
sa capacité de tri est trois fois supérieure au
précédent site de Feyzin, qui a fermé.
«
En lieu et place, UPS a complètement
rénové le bâti, installant une ligne de
tri flambant neuve, équipant les murs
de cloisons phoniques absorbant les
sons. Le nombre d’opérateurs est
nettement revu à la baisse.
Le logiciel de pilotage, baptisé Auto
Sort X, enregistre le mouvement
de tri et les éventuels incidents. Là
aussi, UPS a développé sa propre
solution logicielle. La dernière version
traite davantage de données, ce qui
permet, in fine, de tripler la capacité
UPS
Le site a déployé la
technologie de scanning
la plus avancée à ce jour »
annonce Laurent Wuattier,
directeur régional d’UPS.
Il s’agit de la technologie Global
Scanning System (GSS), développée
par UPS et qui en est à sa version
5. Des caméras vidéos lisent les
codes à barres sur les cinq faces
visibles du colis. Les informations
sont transmises en temps réel au
système de data d’UPS, permettant
de déterminer à quelle porte de
chargement le colis doit « chuter ».
Auparavant, le tri des colis s’opérait
manuellement, sur le site de Feyzin,
fermé depuis, avec les risques
d’erreur inhérent aux manipulations.
Le transporteur a automatisé son système de tri, autrefois manuel, via des
caméras vidéos lisant les codes à barres et transmettant les données au centre
de contrôle.
de traitement, désormais de 10 000
colis par heure. De quoi anticiper
la hausse du flux liée à l’explosion
du e-commerce… Les colis hors
normes (de grande taille) continuent
d’être traités manuellement par les
opérateurs.
Dans l’organisation UPS, chaque
journée se découpe en tranches : 5
précisément, selon la provenance ou
52 • Le Journal de la Production • N° 134 • Mars-Avril 2016
la destination, le service demandé
(livraison express ou standard). Dans
la tranche horaire 12h30 et 16h, les
colis à destination de l’Europe et du
local sont triés. De l’une des 7 portes
de déchargement, ils rejoignent
le convoyeur principal puis sont
scannés. Le tout s’effectue sous le
« regard » de 228 caméras, dont 9
dédiées au convoyeur qui renvoient
leurs images au centre de supervision.
”
« Le superviseur est en contact direct
permanent avec les opérateurs, et
peut intervenir de manière proactive
en distribuant des consignes en cas
d’encombrement du convoyeur. C’est
aussi là que s’opère le paramétrage
du convoyage » souligne Laurent
Wuattier.
1 200 colis par heure
Sous le hangar, 33 portes de chargement et 7 portes de déchargement accueillent les colis. La rapidité de traitement est déterminante, puisqu’elle
conditionne les délais de livraison. Le
site peut traiter 1 200 petits colis par
heure, proposant pour certains une
offre de service en 24h « satisfait ou
remboursé ». Pas vraiment droit à
l’erreur, donc.
L’ensemble de la chaîne est en outre
dotée d’un dispositif start & stop,
développé avec le fournisseur au
moment de la rédaction du cahier des
charges : en l’absence de colis, elle
s’arrête. Une déclinaison de ce que
les constructeurs automobiles ont
déployé dans les voitures, en quelque
sorte. Les quais de déchargement ont
eux aussi été rénovés : entièrement
réglables en hauteur et en longueur,
ils permettent un gain de temps
appréciable dans le flux.
Choix stratégique
L’ensemble de la chaîne est en outre
dotée d’un dispositif start & stop : le
convoyeur s’arrête en l’absence de
colis, ce qui permet d’économiser de
l’énergie.
Le choix de Lyon s’explique avant
tout par des raisons géographiques :
situé stratégiquement au centre de
l’Europe, à proximité de l’aéroport
de Lyon Saint-Exupéry et des accès
autoroutiers, le centre de tri est au
confluent de l’activité économique
européenne et peut desservir
facilement, par air ou par la route,
l’ensemble de sa clientèle locale, voire
italienne, via d’autres installations qui
livreront le client final. « Lyon est une
zone de transit routier entre l’Europe
du Sud et l’Europe du Nord » souligne
Laurent Wuattier.
UPS
Pourtant,
dans
l’entrepôt,
le
convoyeur de 3 km de long transporte
sa marchandise à 7 m/mn, ce qui
Le convoyage bénéficie d’un système
basses frictions, moins gourmand en
énergie car il limite les frottements.
Impossible pour l’heure de déterminer
l’économie réalisée, faute de recul,
puisque le centre est opérationnel
depuis novembre 2015.
UPS
“
La technologie
Global Scanning
System (GSS) lit
les codes à barres
sur les cinq faces
visibles du colis.
paraît peu : « l’important, c’est que
le convoyage soit fluide, qu’il y ait
peu d’arrêts. La vitesse du convoyeur
en elle-même importe peu » note
Laurent Wuattier.
Les containers d’une capacité de deux tonnes sont destinés au fret aérien, à
destination de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry, à 15 mn de là.
Le site lyonnais dessert en outre le
hub aérien d’UPS, basé à Cologne, en
Allemagne. De là, UPS dessert 220 pays
dans le monde. Le site lyonnais emploie
plus de 160 salariés, pour une flotte de
120 véhicules. L’entrepôt lui-même a
été totalement réaménagé en un temps
record pour accueillir les nouveaux
convoyeurs : lancés en mars 2015, les
travaux se sont achevés le 9 novembre
de la même année. Et UPS dispose
d’une belle marge de manœuvre, avec
des possibilités d’extension sur sa
superficie totale de 46 000 m2… 
Le Journal de la Production • N° 134 • Mars-Avril 2016 • 53

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