Note de politique internationale - Wallonie
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Note de politique internationale - Wallonie
Note de politique internationale 2 Introduction Quelle vision pour la politique de relations internationales de la Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles ? Comment Wallonie-Bruxelles agit-elle sur la scène internationale ? Si les relations internationales restent dominées par les Etats, les entités fédérées ou décentralisées de certains Etats occupent une place de plus en plus significative. C’est le cas des régions et communautés de Belgique dont l’organisation institutionnelle leur confère de larges compétences sur le plan international, compétences qui sont le prolongement des compétences régionales internes. Que ce soit dans les relations bilatérales ou au niveau multilatéral, les domaines d’action de Wallonie-Bruxelles à l’international sont donc nombreux, variés et concrets. • Une note de politique internationale dans la continuité du travail accompli sous la législature précédente par les gouvernements wallon et de la Communauté française Réaffirmant leur volonté d’être présentes, visibles et actives sur la scène européenne et mondiale, la Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles avaient élaboré la précédente note de politique internationale en août 2006. Celle-ci se présentait comme une stratégie intégrée pour les relations internationales de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles en fédérant au maximum les efforts conjoints des deux entités fédérées et de tous leurs acteurs. La précédente note de politique internationale entendait répondre à 4 préoccupations principales : - promouvoir un modèle de régulation internationale basé sur le multilatéralisme, la solidarité et la diversité, - faire valoir, avec un maximum d’efficacité, les priorités de la Wallonie et de la Communauté française dans la définition de la politique européenne, - approfondir la solidarité avec les pays en développement en vue de contribuer aux Objectifs du Millénaire, - articuler les relations internationales avec les projets de développement économique, social et culturel internes. En matière de coopération, cette note opérait un recentrage des priorités et opérait une distinction plus claire entre pays développés et en transition d’une part, pays en développement, d’autre part. Il était en outre proposé de structurer les actions internationales de la Communauté et de la Région en programmes pour une meilleure lisibilité des différents types d’aides mis en œuvre et une plus grande cohérence avec les objectifs stratégiques des deux Gouvernements. En matière d’affaires européennes et au niveau multilatéral en général, plusieurs axes d’intervention étaient avancés pour faire valoir les priorités de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles dans la définition de la politique européenne et internationale. • Des accents nouveaux pour la législature 2009-2014 Les déclarations de politiques communautaires et régionales ont réaffirmé cette nécessité d’entretenir une complémentarité étroite entre les compétences de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles et ce, afin de favoriser les synergies et l’optimalisation des moyens, sans nier leurs spécificités. Cela procède de l’intérêt de parler d’une même voix sur la scène européenne et internationale. Les Wallons et les Bruxellois, ensemble, veulent être partie prenante, à leur échelle, des changements qui vont devoir se produire au niveau international pour « sortir par le haut » de tous les dérèglements constatés aujourd’hui : crise alimentaire, crise financière, récession économique, changements climatiques, défis démographiques, etc. S’il s’inscrit naturellement dans la continuité de la note de politique internationale précédente, ce nouveau document de cadrage traduit de nouveaux axes stratégiques prioritaires d’ici à 2014. Ces axes résultent de l’évaluation des actions déjà menées, formalisent les priorités retenues dans les Déclarations de politique régionale et communautaire et déclinées dans les plans stratégiques wallons et communautaires tels que le Plan Marshall 2.vert, le Plan « Creative Wallonia » ou encore la Note-cadre Vers une stratégie intégrée de la Recherche et découlent évidemment du contexte international dans lequel la Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles évoluent. Ces nouveaux accents se matérialisent par une cohérence et une transversalité renforcées entre Région et Communauté, par un ciblage plus précis des partenariats tant géographiquement que sectoriellement, par la mise en place d’un véritable maillage de relais internationaux pour tous les acteurs de Wallonie-Bruxelles, par la volonté d’augmenter la mobilité internationale des jeunes et enfin, par le renforcement de l’attractivité et du positionnement international de Wallonie-Bruxelles. Tout d’abord, au travers de leur action internationale, les Gouvernements wallon et de la Communauté Wallonie-Bruxelles souhaitent accroître la cohérence de leurs actions internes et externes, régionales et communautaires, wallonne et bruxelloise, socio-économiques et culturopédagogiques. Ils considèrent que la définition d’objectifs communs, de même que la mise en commun d’outils et procédures, ne pourront que mieux servir les citoyens et les opérateurs dans leurs approches et actions à dimension internationale. Il importe de mener une stratégie de développement transversale, tout en veillant à assurer les échanges à visée économique et les échanges non-marchands fondés sur la solidarité et centrés sur l’enseignement et la culture. 2 Suivant la même logique, les gouvernements veulent donner leur pleine dimension internationale à des initiatives aussi essentielles que les pôles de compétitivité, dont le dynamisme intérieur postule d’emblée leur orientation à l’international. C’est par l’international que les entreprises, les centres de recherche développent leur savoir-faire, leurs technologies en captant de nouvelles expertises et de nouvelles connaissances. C’est pourquoi, ils entendent notamment contribuer à l’excellence de la recherche en soutenant la participation de chercheurs à des projets internationaux ou en favorisant la mise en réseaux. Les relations extérieures doivent être mises au service du développement économique, social et culturel durable de nos régions, ainsi que de celui de nos partenaires. Il est essentiel que les politiques poursuivies au niveau international prolongent – et donc renforcent – les grandes priorités politiques, sociales, économiques et environnementales des gouvernements wallon et communautaire. Il faut donc maximiser les synergies entre entités, entre politiques sectorielles (relations internationales, promotion touristique et agricole à l’étranger et commerce extérieur) mais également entre actions extérieures et intérieures pour ainsi bénéficier de plus d’efficacité tant pour les unes que pour les autres. Dans cette logique transversale figure également l’objectif d’optimalisation du réseau des délégations Wallonie-Bruxelles tout en visant l’adaptation et la consolidation de sa couverture géographique et l’amélioration de son efficience. Dans le prolongement de la logique qui a prévalu à la création de WBI, de nouvelles synergies seront mises en œuvre entre les réseaux de WBI, de l’Awex et de l’O.P.T., de même – le cas échéant – qu’avec les postes diplomatiques fédéraux et les autres entités fédérées. Il s’agit de créer les conditions d’existence d’une diplomatie optimalisée et articulée et de faire en sorte que Wallonie-Bruxelles soit présentée dans sa globalité et sur base d’un socle commun aux interlocuteurs étrangers. En d'autres termes et au-delà des missions spécifiques qui leur sont assignées, l'ensemble des représentants de la Wallonie et de la Communauté française seront en mesure d’assurer une mission générale d'information et de communication vis-à-vis des interlocuteurs étrangers. C’est toujours par cette intégration transversale de la dimension internationale que Wallonie-Bruxelles veut donner aux jeunes des opportunités de mobilité et d’échanges qui inscrivent concrètement la Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles dans des réseaux mondiaux . Cette démarche permettra à terme d’élargir le réseau de Wallonie-Bruxelles à l’étranger, en s’appuyant notamment sur ces personnes qui auront pu se constituer une expérience à l’étranger. L’identification des partenaires et des projets est une autre priorité ; l’ambition est de poursuivre une approche différenciée selon les pays partenaires : - en ce qui concerne les pays en développement, concentrer la coopération autour de quelques partenaires prioritaires ; - pour les pays développés, agir de façon souple et décloisonnée, tant par des programmes d’appui que par des accords bilatéraux mutuellement profitables. 3 Enfin, l’objectif est aussi de renforcer l’attractivité et de travailler sur une visibilité cohérente présentant ces deux réalités tant humaines, économiques, sociales que culturelles. Voilà pourquoi chacun des relais de la Wallonie et de la Communauté française à l’étranger doit savoir qu’un mouvement de fond est à l’œuvre en Wallonie et doit connaître le potentiel d’attraction de Bruxelles et qui a reconquis une place enviable sur les cartes des régions dans lesquelles investir. Cela doit être, pour chacun, non pas une source de vain chauvinisme mais un motif de confiance et même, de fierté. Les fleurons et les « success stories » de Wallonie-Bruxelles sont autant de motifs de confiance qui doivent conduire à adopter une attitude totalement décomplexée. Voilà pourquoi la stratégie internationale de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles doit s’appuyer sur ses atouts essentiels suivants : - Tout d’abord, la spécificité du système fédéral belge, qui prolonge les compétences internes au niveau international donne à la Wallonie et à la Communauté Wallonie-Bruxelles un avantage institutionnel significatif par rapport à d’autres régions en légitimant un large éventail des relations directes et en garantissant, vis-à-vis du partenaire et interlocuteur étranger, le contact avec le pouvoir compétent. - Ensuite, la localisation centrale, la connectivité, le caractère résolument ouvert et cosmopolite, les atouts culturels de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles fondent leur attractivité vis-à-vis des visiteurs, des clients, des investisseurs et des partenaires étrangers. • Des valeurs à défendre L’évolution du monde et sa nécessaire anticipation imposent à la Wallonie et à la Communauté Wallonie-Bruxelles de s’inscrire dans une culture de mondialisation juste, humaine et durable. Ainsi, le droit à la diversité, le socle des droits universels, la promotion du dialogue interculturel, l’égalité des genres, le développement durable ou encore la promotion des règles de bonne gouvernance sont autant de fondamentaux qui sous-tendent toutes les actions de Wallonie-Bruxelles. • Un seul outil La création d’une structure unique de gestion de la politique internationale, Wallonie-Bruxelles International (WBI), ainsi que la collaboration entre tous les acteurs inscrits dans une démarche d’internationalisation ont permis de mieux fédérer les efforts conjoints des deux entités fédérées (Wallonie et Communauté française). 4 La même préoccupation d’efficacité et de cohérence justifie la présidence et l’animation par WBI d’un conseil interdépartemental des relations internationales, chargé de veiller à la parfaite complémentarité des actions à dimension internationale. Au niveau administratif, WBI est en effet chargé de la cohérence des actions internationales de la Wallonie et de la Communauté dans leur ensemble, et dès lors joue un rôle transversal coordonnant les actions à réaliser et positions à exprimer par ou en relation avec les différentes composantes du SPW, du MCF, et des O.I.P concernés par les Relations internationales (voir liste en annexe). Ledit conseil se réunit au moins trois fois par an, entretient un réseau permanent d’échanges d’informations et établit un rapport annuel d’activités à l’attention des gouvernements. 1. Objectifs fondamentaux Ces objectifs s’organisent autour de quatre axes : - Défendre des valeurs politiques fondamentales pour une mondialisation juste, humaine et durable ; Renforcer la solidarité internationale de Wallonie-Bruxelles ; Promouvoir la mise en place d’une Europe forte, sociale et durable dans laquelle chaque région bénéficie des meilleurs conditions pour rencontrer les objectifs socio-économiques d’une union compétitive et tournée vers l’extérieur ; Renforcer la visibilité internationale, contribuer à l’attractivité et au développement de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles. - - 1.1. • Défendre des valeurs politiques fondamentales, pour une mondialisation juste, humaine et durable Une mondialisation juste, humaine et durable Le développement d’une mondialisation juste, humaine et durable, vise à lutter contre les causes des dérives de la mondialisation tout en valorisant les « bienfaits» de cette globalisation (tolérance par la connaissance, élargissement des contacts et des débouchés, cosmopolitisme lié à l’inter-culturalité, infinité des possibilités de réseautage, …) La Région wallonne, en partenariat avec la Communauté française, veut contribuer à rendre la mondialisation plus humaine et plus équilibrée. A cet effet, le Gouvernement contribuera, à son niveau, à réhabiliter la méthode multilatérale, en vue d’une meilleure régulation et d’un mode démocratique d’élaboration des règles internationales. L'un de nos défis est de valoriser les opportunités et la richesse liées à la diversité et à la culture des migrants qui s'installent en WallonieBruxelles. En ce sens, WB plaidera dans toutes les instances appropriées pour un traitement plus humain de la migration et pour le 5 respect des droits des migrants aux frontières de l'Europe et dans les Etats tiers voisins, particulièrement en Méditerranée ? Elle plaidera également en faveur d’une évaluation et d’une réforme du règlement Dublin II, de l'agence Frontex et de la Directive « Retour ». La Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles confirment le choix politique de promouvoir un modèle de régulation internationale basé sur le multilatéralisme, la solidarité, le développement du Sud et la diversité. Ce modèle s’appuie tant sur des services publics forts, performants et modernisés par rapport aux attentes du public que sur la capacité des citoyens à prendre des initiatives et à interagir avec l’Etat, grâce à une prise de conscience de leurs compétences et de leurs besoins tant au niveau individuel que collectif (appropriation). Dans le cas d’accords bilatéraux, y compris mixtes, la Région conditionnera son assentiment à la présence de clauses sociales et environnementales comportant des mécanismes de mise en œuvre et de contrôle effectifs. Le Gouvernement veillera à l’inclusion des clauses de respect des droits de l’homme et des normes fondamentales de l’OIT (dont les droits syndicaux et du travail). Le Gouvernement plaidera également pour l’inclusion de clauses sociales et environnementales, des libertés syndicales, des Droits de l’Homme dans la négociation et la conclusion d’accords aux niveaux européen et international. • La promotion du dialogue interculturel Corollairement, la Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles resteront attentives, par le biais de WBI, aux initiatives de plus en plus nombreuses sur le plan international de dialogue interculturel et de compréhension internationale (exemples : Forum Alliance des Civilisations, Année internationale du dialogue interculturel, …). En effet, le dialogue des cultures est une des conditions sine qua non à la paix dans le monde, en ce qu’il intègre tolérance et respect de l’autre, notamment des minorités. Le dialogue implique la connaissance de l’autre et cette connaissance ne peut se faire que par la rencontre. A cet égard, le soutien à la création artistique et à la mobilité des artistes concourt efficacement à cette préoccupation fondamentale et constitue par là même un objectif essentiel de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles au travers de l’action de WBI. Ainsi, la priorité sera accordée aux manifestations organisées en Wallonie et à Bruxelles en vue d’améliorer la rencontre et la connaissance des cultures des pays partenaires à l’image des événements tels que « Yambi, Congo » ou « Masarat, Palestine » ou à des actions visant la mobilité des artistes à l’occasion, notamment, de festivals internationaux. 6 Le soutien à la diffusion de la langue française en Europe et dans le monde s’inscrit également dans cette volonté de défense du pluralisme et de la diversité linguistiques. Enfin, l’interculturalité constitue elle-même une des valeurs ajoutées les plus fortes de Wallonie-Bruxelles, notamment en termes d’approche professionnelle de partenariats et de marchés étrangers. • Un socle de droits universels Alors que l’on vient de célébrer le 60ième anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme, la Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles inscrivent résolument leur action dans la défense et la promotion des droits de l’homme qui reposent sur la dignité et l’émancipation de la personne notamment la liberté d’expression, l’égalité des chances et de genre. Par ailleurs, pour que ces valeurs correspondent également à la demande du plus grand nombre possible, il est nécessaire de travailler avec des partenaires locaux, en bonne intelligence et sur un pied d'égalité, afin de permettre l'émancipation de tous et l'appropriation de ces valeurs. Concrètement, les deux entités entendent être particulièrement proactives dans le développement et la reconnaissance de ces Droits et notamment ceux dits aujourd’hui de la 3ème génération tels que le droit d’accès à l’eau potable, le droit à un environnement sain, le droit à la souveraineté alimentaire. Wallonie-Bruxelles International veillera à ce que ces principes et droits fondamentaux guident son action dans l’ensemble de ses programmes. Concrètement, le principe de l’égalité des genres sera ainsi appliqué en veillant, par la mise en œuvre de la discrimination positive, à une participation accrue des femmes aux processus décisionnels et de gestion des projets. Dans le même esprit, il sera veillé au respect de la parité hommes/femmes lors de l’octroi des bourses dans le cadre de la coopération directe au développement. Le soutien à l’Etat de droit, à la bonne gouvernance et aux pratiques de la démocratie, notamment grâce à l’émergence de contre-pouvoirs de qualité, constitue une forme de garantie vers l’exercice réel de ces droits. La Communauté Wallonie-Bruxelles participe à l’élaboration d’un cadre multilatéral francophone pour la régulation des médias parce que le rôle de la régulation est essentiel dans la promotion des droits de l’homme et du pluralisme des médias. La professionnalisation de ce réseau est un objectif que nous poursuivrons tant dans le cadre de notre politique multilatérale que bilatérale. Le droit à la souveraineté alimentaire doit être défendu par une Politique Agricole Commune qui permette le développement d’une 7 agriculture familiale durable alliant qualité de production et développement durable. Cela exige, au niveau mondial, l’égalité entre les hommes et les femmes, la promotion des produits locaux et régionaux, la production de revenus décents, le respect des normes sociales et environnementales, des modes de production durables et des filières courtes. Cela nécessite, au niveau européen, le maintien de mécanismes régulateurs des marchés, le maintien de la préférence communautaire et le maintien de clauses de sauvegarde dans les secteurs du sucre et de la viande bovine. Dans ce cadre également, l’expertise wallonne en matière de prise en charge des handicaps pourra être valorisée. • Une éducation de qualité pour tous Depuis fin 2007, la Communauté Wallonie-Bruxelles mène des actions de sensibilisation des Etats et Gouvernements afin que le droit à l’éducation soit repris dans tous les grands instruments de protection des droits de l’Homme. Ceci suppose un consensus à l’échelon international qui conférerait aux services éducatifs un statut particulier garantissant une éducation de qualité pour tous. Parce que le droit à une éducation de qualité pour tous constitue une véritable clé du développement partout dans le monde, un réseau de partenaires gouvernementaux particulièrement actifs tant au plan national qu’au plan multilatéral a été constitué. Il convient de le renforcer et de poursuivre la mobilisation pour s’assurer que le débat continue à s’élargir et gagner d’autres pays et organisations. Il s’agit pour la Communauté Wallonie-Bruxelles et la Wallonie tant de renforcer nos opérateurs d’éducation par une plus grande mobilité et ouverture internationales (partenariats et maillage) que de garantir, au niveau multilatéral mondial, la qualité de l’éducation et son accès à tous grâce au rôle régulateur joué par les Etats et puissances publiques compétentes. La Communauté Wallonie-Bruxelles favorisera la mobilité et l’attractivité pour des étudiants, des enseignants et des chercheurs au bénéfice de la connaissance universelle et veillera à soutenir tous les efforts qui seront déployés en vue d’accroître les passerelles entre les différents systèmes d’enseignement. Enfin, le renforcement de la mobilité et l’ouverture internationale de nos opérateurs d’éducation favorisera la visibilité internationale de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles sur base de la qualité et des bonnes pratiques de son système éducatif et de la qualité de sa recherche. • Le développement durable Le développement durable constitue également un objectif fondamental à défendre à l’échelon international. Citons à titre d’exemple phare, pour ce qui concerne le volet environnemental du 8 développement durable, la lutte contre les changements climatiques, la protection de la biodiversité, la lutte contre la désertification, la protection des forêts, etc. Outre la participation wallonne effective aux négociations internationales, ces principes se traduisent notamment par diverses actions concrètes telles que le transfert de technologies environnementales et énergétiques, le renforcement des capacités techniques et scientifiques chez nos partenaires du Sud ou la mise en œuvre de projets bilatéraux plus spécifiques. 1.2. Renforcer la solidarité internationale de Wallonie-Bruxelles Sans préjudice des compétences fédérales en matière de coopération internationale, les actions soutenues mettront l’accent sur les thèmes et secteurs où l’expertise de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles contribuera à renforcer les capacités locales, ce qui permettra l’établissement des meilleures conditions pour un développement soutenable des pays du Sud. La Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles veilleront au plein respect des principes de la Déclaration de Paris (CAD, OCDE) ainsi qu’à la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Pour ce qui concerne ces objectifs du Millénaire, il s’agira notamment de concentrer la majorité des moyens sur l’Afrique avec une stratégie de niche et en particulier sur la R.D. Congo, en liaison et en suivi du 50ème anniversaire de son indépendance. Dans un souci d’efficacité et d’utilisation optimale des moyens disponibles, une priorité sera accordée à la mise en œuvre de projets susceptibles d’engendrer un maximum d’effets multiplicateurs et de permettre une réelle appropriation de savoir-faire et de connaissances par les populations du Sud. L’effort d’innovation se traduira également par des actions visant la réduction de la pauvreté dans les pays du Sud et dans la concrétisation de la dimension « environnement durable ». Cette action est conçue et réalisée en interaction ave le Conseil Wallonie-Bruxelles de la Coopération Internationale (CWBCI), qui dispose en la matière d’une compétence consultative, au niveau notamment de propositions, d’avis et d’évaluations. 1.3. Promouvoir la mise en place d’une Europe forte, sociale et durable dans laquelle chaque région bénéficie des meilleures conditions pour rencontrer les objectifs socio-économiques de l’Union Quelle place pour les Communautés construction européenne ? et Régions dans la Rappelons d’abord que l’organisation de la représentation de la Belgique au sein des institutions européennes accorde une part significative aux entités fédérées et est basée sur deux principes : la 9 concertation de la position belge avec toutes les parties et le respect des compétences exclusives de chaque niveau de pouvoir. Ainsi, pour les filières des conseils relevant des compétences exercées exclusivement ou principalement par les communautés et régions, ce sont elles qui, au terme d’un accord de tour de rôle, occupent le siège belge aux conseils concernés. Les Régions et Communautés sont donc impliquées directement dans la représentation de la Belgique dans le processus décisionnel européen. De la sorte, la Région et la Communauté s’emploieront à poursuivre le processus de la construction européenne dans le respect du principe de subsidiarité, tout en réaffirmant la dimension régionale de l’Europe, par une pleine participation au processus décisionnel européen. Elles procéderont en priorité au travers d’une représentation plus forte de la Région et de la Communauté dans le cadre des différentes formations et groupes de travail du Conseil ainsi que d’une implication plus forte dans le dispositif intra-belge préparant les travaux du Conseil, et complémentairement au travers d’une participation aux travaux du Comité des Régions et du réseau des Régions à pouvoir législatif. Les questions européennes sont souvent d’une extrême importance pour l’avenir de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles (cohésion économique et sociale, réforme de la PAC, sort réservé aux SIG, aux SIEG, suivi communautaire dans les négociations OMC, etc.). L’issue de ces questions influe immanquablement sur la définition des politiques communautaires et régionales. La politique définie dans le cadre de l’Union européenne influe toujours davantage le devenir de l’économie et de l’emploi en Wallonie. Aussi, la Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles entendent renforcer la Région et la Communauté comme véritables acteurs de l'Union européenne et de sa construction en exploitant toutes les possibilités d’influencer les décisions prises à ce niveau et en y promouvant une Europe forte, sociale et durable, actrice de progrès pour les droits humains et le développement dans le monde ainsi que comme espace d’attractivité pour l’investissement, l’innovation et l’emploi. 10 Dans leurs positions européennes, la Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles veilleront à ce que cette prometteuse construction supranationale puisse correctement prendre en compte les préoccupations et projets de ses citoyens. Au travers des réalisations européennes comme celles des fonds structurels, des programmes-cadre de recherche et développement, … la Région et la Communauté sont d’ailleurs de véritables têtes de pont entre l’Europe et les citoyens ; elles la rendent tangible. Wallonie-Bruxelles plaidera également au niveau européen pour une politique volontariste de protection de l’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique qui intègre la dimension sociale et qui contribue à la création d’emplois décents dans les secteurs innovants. La Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles poursuivront pendant et après la Présidence belge du Conseil, un travail de sensibilisation et d’approfondissement sur les thèmes les mieux à même de mettre en place une Europe forte, sociale et durable, comme : • Une stratégie UE2020 s’inscrivant dans la Stratégie européenne de Développement durable, qui doit jouer véritablement le rôle de colonne vertébrale sur laquelle articuler toutes les politiques de l’UE ; • Une politique de cohésion économique et sociale renforcée qui permette à toutes les Régions européennes rencontrant des difficultés structurelles de poursuivre leur reconversion économique et de rencontrer les objectifs stratégiques européens notamment en matière de recherche, de formation et d’emploi et en particulier, dans les zones industrielles avec notamment l’articulation avec la Stratégie « UE 2020 » (en privilégiant le soutien au développement régional intégré et durable) et une articulation et une complémentarité accrues de la politique de cohésion avec les autres politiques communautaires ; • Une politique industrielle ambitieuse et durable s’appuyant sur davantage d’investissement en matière de recherche et de formation ; l’attractivité de l’Europe à l’investissement et la promotion de la compétitivité externe de l’UE ; la prise en compte des PME comme acteurs économiques majeurs (Small Business Act) ; l’innovation (technologiques, non-technologiques, sociaux et culturels, notamment l’éco-innovation) et l’agenda numérique ; • Des alliances Emploi-Environnement fortes, porteuses de création d’emplois durables et non délocalisables, prenant en compte les préoccupations sociales et touchant aussi bien les secteurs de l’économie, de la formation, de l’environnement, de l’enseignement, de la recherche ainsi que le secteur financier ; • Des politiques européennes qui soutiennent davantage la culture et sa diversité en Europe et dans le monde ; 11 • Une politique des relations internationales davantage orientée vers une interaction avec les politiques et programmes extérieurs de l’U.E., notamment la politique européenne de voisinage, l’espace euro-méditerranéen, le partenariat oriental, les stratégies macrorégionales réunissant les Etats membres et les Etats tiers, les accords de coopération avec les pays nord et sud. Au-delà, elles veilleront à promouvoir une Europe qui favorise le renforcement de l’Espace européen de la recherche et de la créativité, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques et consolide des services d’intérêt général. Elles œuvreront à la création d’une stratégie européenne de l’énergie renouvelable sous forme d’une coopération renforcée entre les Etats membres désireux d’y participer. 1.4. Renforcer la visibilité internationale, contribuer à l’attractivité et au développement de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles L’image de marque d’une région est un des atouts essentiels pour l’ensemble de ses opérateurs, entreprises, acteurs publics ou privés. La Wallonie et la Communauté française ont entamé depuis plusieurs années la promotion de leur image et entendent renforcer cette démarche. Comme le font la plupart des territoires actuellement, il s’agit de promouvoir un positionnement global, qui fédère tous les acteurs. Cela permet de diffuser un message beaucoup plus lisible et cohérent dans un contexte où la concurrence entre territoires ne fait que s’accroître. Il faut donc se différencier davantage, sur base d’éléments objectifs et de stratégies durables. A cet égard, la référence essentielle dans cette action globale est liée au Plan Marshall 2.vert, pierre angulaire du développement économique wallon mais aussi à la dynamisation de la complémentarité et des actions conjointes entre Bruxelles et la Wallonie. La politique internationale de Wallonie-Bruxelles a pour ambition primordiale de soutenir la mise en œuvre du Plan Marshall 2. vert et d’en amplifier les effets positifs par la dimension internationale. Une attention toute particulière est accordée à chacun des pôles (aéronautique et espace, sciences du vivant, logistique, génie mécanique et agro-alimentaire) ainsi qu’au 6e pôle de compétitivité en cours de constitution dans le créneau des technologies environnementales. D’autres projets tels que les échanges, les formations linguistiques ou les projets de centres agréés seront également examinés dans cette perspective. Le soutien au développement économique et technologique, par l’action internationale, constitue donc un objectif fondamental : renforcement de la visibilité internationale, valorisation des atouts pour renforcer l’attractivité, soutien au Plan Marshall 2.vert, aux pôles de compétitivité, à l’accueil des investisseurs étrangers, aux exportations, développement des volets économiques et scientifiques des accords de 12 coopération, mobilité des jeunes et des chercheurs, renforcement des pôles de développement transfrontaliers, accès des entreprises et des centres de recherche agréés aux programmes européens, notamment. Poursuivant la même dynamique, il est essentiel d’informer nos entreprises et différents partenaires qui travaillent à l’international des succès engrangés par nos entrepreneurs à l’étranger. Il s’agit par là de montrer la voie à d’autres, d’apporter par des exemples concrets un éclairage sur la façon dont les entreprises de Wallonie peuvent s’illustrer en dehors des frontières et même gagner des parts de marché importantes. 13 2. La mise en œuvre 2.1. • Via une approche par « objectifs » L’approche combinée bilatéral-multilatéral-sectoriel doit constituer une constante dans la réalisation des objectifs fondamentaux, avec WBI dans un rôle permanent de coordination et de partenariat avec l’ensemble des opérateurs publics de Wallonie-Bruxelles (SPW, MCF, paras…). Il s’agit donc de développer une approche par objectifs plutôt qu’une approche classique (bilatéral/multilatéral/européen, etc…) et ce, pour rendre opérants les principes d’action repris dans les déclarations de Politique régionale et de Politique communautaire 2009-2014 ainsi que les ambitions et programmes du Plan Marshall 2. vert, tout en articulant la politique internationale et l’action de WBI autour des objectifs stratégiques définis dans la présente note. La complémentarité bilatéral/multilatéral/sectoriel, en d’autres termes, une approche privilégiant la transversalité des objectifs et des acteurs, garantit une efficacité optimale des actions, projets et programmes de notre politique internationale. Ainsi, chaque fois que cela s’avère opportun, des missions conjointes seront organisées associant notamment des universités, des hautes écoles, des centres de recherche, des pôles de compétitivité et des entreprises de Wallonie-Bruxelles, le cas échéant dans un pays ou une région de coopération bilatérale. Pour ce qui concerne les pays du Sud, des processus de programmation conjoints seront recherchés. • Dans le même ordre d’idées que les missions « transversales », l’expression de notre solidarité internationale prend la forme de projets renforçant les capacités locales dans un secteur et un pays de coopération bilatérale, avec l’octroi de bourses d’études et de stages améliorant l’expertise commune, le tout en conformité avec les orientations et actions de l’Union européenne dans la même zone et auprès des mêmes opérateurs. Cela correspond bien à nos valeurs, notamment celle d’une mondialisation positive et durable, plus juste et plus humaine. Enfin, sans faire là de distinction Nord-Sud, la même approche plurielle doit être de mise pour les invitations de personnalités étrangères. 14 Focus sur le partenariat Wallonie-Suède, un bel exemple de coopération intégrée Capitalisant sur les fruits de l’immigration en Suède du XVIIème siècle, les relations avec la Suède ont connu d’importants développements. Les partenaires suédois ont le « réflexe wallon » et sont favorables à des coopérations prioritaires avec leurs « cousins méridionaux ». En 2009, l’on a pu enregistrer au sein du pôle SKYWIN des retombées des contacts noués en 2008 mais également déjà, des rencontres organisées en 2009. - - Accueil pour la première fois d’une importante délégation accompagnant le gouverneur de la province d’Östergötland, avec un programme centré sur les secteurs de l’aérospatial, des biotechnologies, de l’environnement et du tourisme ; Accueil du gouverneur de la province d’Uppland accompagné des Recteurs des deux universités d’Uppsala et de plusieurs représentants du monde de la recherche et de l’industrie; Fête de la Francophonie : mission du climatologue Jean-Pascal Van Ypersele; Accueil en Wallonie d’un groupe de descendants des immigrants wallons du XVIIème siècle ; Accueil à Liège d’une centaine de décideurs des collectivités locales de la Région du grand Stockholm ; Contacts en vue d’un jumelage entre villes autour du thème des énergies renouvelables ; Le « cousin » suédois nous a « ouvert son carnet d’adresses » et associé à des projets avec ses propres partenaires ; Préparation d’une publication sur les rapports entre Wallons et la Suède en prévision de la présidence européenne de la Belgique ; Mise en place d’un agent de liaison scientifique (ALS) à l’Université d’UPPSALA et recrutement du titulaire. 2.2. En fixant des priorités via une concentration géographique et sectorielle pour ce qui concerne les pays du Sud Les Gouvernements wallon et de la Communauté française souhaitent se fixer des priorités et concentrer les efforts de solidarité internationale sur quelques pays et quelques secteurs. Cette approche inclut nécessairement: • la prise en compte de l’évolution de quelques partenaires vers un statut de pays émergents (justifiant également l’appui aux opérateurs de Wallonie-Bruxelles comme objectif en soi) ; • l’analyse des secteurs dans lesquels les compétences de W-B sont en concordance avec les besoins des pays partenaires et permettent d’œuvrer en manière telle que son apport concourt de manière sensible et durable à en améliorer le fonctionnement au bénéfice des populations via une appropriation de l'expertise par les populations. Ces efforts porteront essentiellement sur l’éducation et 15 plus particulièrement la formation professionnelle, l’agroalimentaire, la gestion de l’eau, la santé, les medias et le développement culturel. Ces thèmes correspondent, entre autres, aux valeurs de diversité, d’éducation de qualité pour tous ainsi que de développement durable et de lutte contre le changement climatique. • la recherche d’un effet de rayonnement international (valorisation d’une expertise sur plusieurs pays constituant une région du monde). Qu’il s’agisse du secteur de la santé –tel qu’il fut abordé au Bénin dans le domaine de la kinésithérapie et des soins communautaires, notamment- de la protection de l’enfance- comme au Sénégal où l’ensemble du secteur concerné fut convié à modifier son appréhension de la problématiqueou du développement de produits agroalimentaires - de la culture de qualité à la mise en marché -, WBI veillera avec ses partenaires et les opérateurs associés à œuvrer là où sa présence contribue à un changement durable et ce, conformément aux valeurs de bonne gouvernance et de développement durable. Certains pays ayant connu une évolution économique plus favorable (voir infra : l’Algérie et le Vietnam) conserveront un statut de partenaire privilégié mais s’inscriront dans un type de relation prenant en compte leur émergence accentuée. Pour rappel, les pays prioritaires de coopération bilatérale au développement répondent à des critères spécifiques.* En revanche, il sera veillé à renforcer encore l’action en Afrique centrale, compte tenu de ces mêmes critères, tout en maintenant une pluralité linguistique dans la liste des pays (éducation interculturelle en Bolivie par exemple) et en amplifiant l’effet de rayonnement international précité. La recherche constante de cohérence constitue ici la référence méthodologique : les actions bilatérales, l’appui à des programmes multilatéraux et les positions défendues dans le cadre multilatéral, le soutien apporté aux opérateurs du développement, l’action culturelle, l’implication des jeunes et autres mesures transversales sont conçus et mis en œuvre en parfaite complémentarité et renforcement des actions existantes et des objectifs fixés. * • • • • L’indice PNUD de développement humain ; • L’adéquation de l’expertise de nos opérateurs (en particulier O.N.G. et universités) aux besoins de développement de ces pays. Les liens historiques et la continuité d’une relation existante ; La présence en Wallonie et à Bruxelles de populations d’origine étrangère ; Les possibilités de synergies avec la coopération fédérale, au sein de la Francophonie et dans le cadre UEACP ; • 16 2.3. Avec les partenaires « naturels » de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles Une recherche systématique de cohérence et de complémentarités efficaces correspondant à la valeur de bonne gouvernance est et sera effectuée entre d’une part, notre politique et nos actions internationales et d’autre part, celles de nos partenaires naturels que constituent : • Bruxelles, la Commission Communautaire française (COCOF) et les autres entités fédérées belges (ex : accueil conjoint de journalistes étrangers); • l’Etat fédéral (voir plus loin) ; • l’Union européenne et ses Etats membres (ex : partage d’expériences et expertises sur la gestion des fonds européens destinés à la coopération territoriale); • les organisations internationales, comme par exemple l’O.I.F., l’Unesco, la FAO, l’OIT, l’OCDE, (valorisation d’expériences de développement et de lutte contre la désertification); Il en va de même avec d’importants opérateurs de Wallonie-Bruxelles, comme : • les ONG (ex : recherche de la meilleure complémentarité possible entre leurs actions dans un projet et les projets qui y sont réalisés par WBI et l’APEFE) ; • l’APEFE (ex : synergies entre programmes APEFE et programmes bilatéraux de WBI) ; • la Commission Universitaire pour le Développement (CUD) (ex : participation conjointe à des projets avec WBI et l’APEFE) ; • l’Union wallonne des Entreprises (ex : valorisation internationale des atouts de la Wallonie notamment l’expertise et le savoir-faire de ses entreprises) ; • les organisations syndicales (ex : valorisation internationale des atouts de la Wallonie) ; • les partenaires sociaux précités (ex : savoir-faire en dialogue social, de conventions collectives, sectorielles et interprofessionnelles, culture des valeurs démocratiques et d’un modèle social) ; • les hautes écoles (ex : possibilité de présenter des projets de développement au cofinancement) ; • l’Union des Villes et Communes (ex : possibilité de présenter des projets de développement au cofinancement) ; • l’AWEX (ex : pôles de compétitivité, agents de liaison scientifiques,…) ; • l’OPT et le CGT (ex : utilisation du réseau WBI à l’étranger) ; • Le FOREM (ex : aide à la professionnalisation des services d’emploi à l’étranger : le FOREM travaille notamment avec les services d’emploi de RDC) 17 Focus sur les synergies avec l’APEFE De nombreuses convergences existent déjà avec cette association qui développe sa stratégie en l'intégrant dans celle de WBI. La plupart des programmes qu'elle met en œuvre actuellement comporte un ou plusieurs liens forts avec les programmes de travail bilatéraux. C'est le cas en Palestine, au Maroc, en Algérie, en Mauritanie, au Sénégal, au Burkina Faso, au Bénin, en RDC, au Burundi, au Rwanda, en Bolivie, en Haïti et au Vietnam. Les collaborations revêtent plusieurs formes : activités conjointes en vue d'atteindre un résultat spécifique ou bien financement par WBI de missions d'évaluation ou encore de missions d'identification ou de formulation qui, lorsqu'elles débouchent sur un programme de développement complet constituent un énorme effet levier. Ces synergies avec l'APEFE et les complémentarités qui les sous tendent seront renforcées. De manière générale, il sera veillé à assurer, comme par le passé et davantage encore, des synergies avec l’ensemble des opérateurs de Wallonie-Bruxelles agissant dans les pays partenaires prioritaires de Wallonie-Bruxelles. Ainsi avec les universités, il sera pris exemple sur la coopération remarquable entre WBI, l’APEFE, la CUD et ses universités membres et l’AUF (Agence universitaire de la Francophonie) en vue de diminuer sensiblement le déficit d’information scientifique des universités congolaises en favorisant par le biais du Centre de Documentation Universitaire et Scientifique de Kinshasa (CEDESURK) et de ses activités annexes, l’accroissement de l’accès au savoir pour les professeurs, chercheurs et étudiants et l’intensification des échanges scientifiques intra et extra-congolais. Dans la même perspective, l’ensemble des acteurs d’un secteur décrété prioritaire seront conviés, comme par le passé, à s’associer à la démarche proposée en fonction de leurs compétences et de leurs expertises. Des liens entre institutions, organismes ou associations œuvrant à des objectifs similaires chez nous et dans un pays du Sud pourront ainsi se nouer, concourant par là même tant au partage des savoirs qu’à la compréhension réciproque des défis et des démarches entreprises par les différents interlocuteurs pour les rencontrer. Simultanément, la connaissance mutuelle des gens et des peuples s’en trouvera renforcée. Toutes les valeurs porteuses de cette note se retrouvent dans de telles synergies et les induisent. 18 Focus sur les synergies avec le pouvoir fédéral Les synergies sont à renforcer avec le pouvoir fédéral, notamment pour favoriser la concertation autour des projets de coopération touchant les compétences régionales et/ou communautaires. Il s’agit en effet d’éviter les doubles emplois et de favoriser les économies d’échelle en rendant par la même occasion notre action de coopération au développement plus cohérente avec la politique développée au niveau fédéral. Il convient en la matière de renforcer le cadre de coopération entre les niveaux fédéral et fédéré. Tant à l’étranger qu’en Wallonie ou à Bruxelles, des concertations seront organisées avant l’élaboration de nouveaux programmes de coopération à un niveau ou à un autre et nos délégations et représentants sur le terrain seront appelés à poursuivre et à intensifier leur participation aux forums de concertation des bailleurs et de l’Etat concerné organisés dans les secteurs dans lesquels Wallonie-Bruxelles est actif. L’Etat fédéral sera sensibilisé à l’intérêt de telles concertations. De manière plus générale, il convient d’approfondir les accords de coopération conclus avec le pouvoir fédéral quant à l’exercice harmonieux des compétences respectives, tout en veillant à la finalisation au plus tôt des textes en négociation depuis plusieurs années. Ces accords doivent notamment permettre une clarification du statut et du rôle des représentants des Communautés et des Régions au sein des missions diplomatiques et consulaires et assurer une totale cohérence et complémentarité entre les différents acteurs. Ils doivent également permettre un exercice optimal des compétences de chacun, dans un esprit de totale coopération et de conjugaison des efforts. L’expertise et l’efficacité de Wallonie-Bruxelles en termes d’appui au développement résultent notamment de ses compétences, qui sont particulièrement concernées par l’ensemble des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Ces objectifs sont étroitement liés à toutes les valeurs porteuses de la présente note, particulièrement celles d’une régulation internationale fondée sur la solidarité et la diversité ainsi que d’une mondialisation positive, durable, plus humaine et plus juste. 2.4. Par la construction d’une image internationale transversale, globale et cohérente Quatre axes principaux guideront l’action de Wallonie-Bruxelles: • La sensibilisation des opérateurs aux enjeux de la dimension internationale ; • Le développement de réseaux ; • Le développement d’une culture partagée de l’image de marque ; 19 • Le renforcement de synergies avec la promotion du tourisme et du patrimoine Sensibiliser les opérateurs Il s’agit de sensibiliser les opérateurs de Wallonie-Bruxelles à la dimension internationale et les appuyer dans leur stratégie en la matière. Cet objectif passe également par la mise en œuvre dynamique et proactive des compétences et pouvoirs internationaux de la Communauté et de la Région, notamment en défense d’intérêts ainsi qu’en création et valorisation d’opportunités de progrès. Développer les réseaux Outre l’objectif énoncé plus loin sur le maillage des opérateurs et le développement accru ainsi que la coordination des réseaux de Wallons et Francophones à l’étranger, l’ambition est aussi d’élaborer un plan stratégique de contacts avec les milieux internationaux et européens présents à Bruxelles visant à leur faire découvrir les réalités institutionnelles, culturelles, linguistiques, scientifiques, économiques et pédagogiques de Wallonie-Bruxelles. Il est évident qu’il faut davantage saisir les opportunités liées à la présence à Bruxelles des principaux acteurs internationaux que sont l’Union européenne et l’OTAN ainsi que plus de 1300 organisations internationales qui y ont un siège. Développer une culture partagée de la promotion de l’image Un meilleur impact de communication peut être obtenu au profit de l’ensemble des opérateurs, de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles dans le cadre d’une campagne de communication internationale bâtie sur un socle commun aux différents secteurs d’intervention concernés (relations internationales, attractivité des investissements étrangers, exportations, tourisme). Ce socle commun rendra possible aussi bien des déclinaisons en fonction des différentes spécificités sectorielles qu’une plus grande intensité et une meilleure efficacité de communication globale, compte tenu de la pluralité des sources budgétaires et de la valorisation du lien Bruxelles-Wallonie. Il s’agit par conséquent de développer prioritairement une signature commune pour Wallonie-Bruxelles à l’étranger, une bannière sous laquelle toutes les dimensions des activités internationales de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles peuvent être promues, en se basant notamment sur la vocation internationale de Bruxelles. L’objectif s’inscrit dans une véritable démarche de promotion globale de la Wallonie et de la Communauté française à l’étranger, visant non seulement les entreprises qui s’implantent à l’étranger et la promotion des investissements étrangers mais également la mise en valeur à l’international de la culture, du tourisme et du patrimoine ; Wallonie-Bruxelles entend développer son image de marque à l’étranger en sorte que celle-ci soit identifiée à un véritable label. 20 Poursuivant cette logique, il est également important de systématiser et de renforcer les flux internationaux positifs, comme par exemple avec la RTBF et TV5 en termes de diffusion de valeurs, de savoir faire et des opportunités au bénéfice de tous les opérateurs de Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles. Enfin, Wallonie-Bruxelles entend mieux saisir les opportunités issues de l’organisation d’événements internationaux majeurs qui peuvent contribuer largement et durablement au rayonnement international de la Wallonie et de la Communauté française. Des événements tels que « Mons, capitale européenne de la culture » en 2015 et la candidature de Liège pour l’organisation de l’exposition internationale de 2017 ou encore la préparation de la candidature conjointe belgo-néerlandaise pour l’organisation de la Coupe du Monde de Football en 2018 constituent aussi des opportunités importantes. L’enjeu est d’attirer un public étranger sur place et de lui faire découvrir le caractère profondément multiculturel de Wallonie-Bruxelles, la qualité de vie qui y prévaut ainsi que tous les atouts économiques (connectivité, universités, TIC, …). Renforcer les synergies avec la promotion du tourisme et du patrimoine L’offre élaborée par les différents opérateurs touristiques de Wallonie-Bruxelles, avec le soutien de leurs groupements représentatifs et des autorités publiques, donne au secteur une triple dimension internationale : elle s’adresse aussi à un public étranger, à attirer sur base d’une véritable politique commerciale ; elle diffuse, par des campagnes de communication, une image internationale de la Wallonie et de la Communauté WallonieBruxelles pouvant susciter un intérêt plus large auprès du public étranger ; elle induit une dynamique d’amélioration des compétences linguistiques en Wallonie en réponse aux besoins de la clientèle et du marché. Cette réalité d’internationalisation appelle un renforcement des synergies entre l’OPT et les services publics en charge de cette dimension aux niveaux régional et communautaire. Pour compléter, les sites reconnus au patrimoine mondial matériel et immatériel feront l’objet d’une attention particulière pour le positionnement de la Wallonie sur les cartes touristiques mondiales. Un guide commun à la Wallonie et à la Communauté française doit pouvoir être diffusé et vu tant dans le cadre de notre réseau à l’étranger que dans les points principaux d’entrée de notre pays. 21 2.5. Par l’activation d’un réseau démultiplié • Dans le cadre de la stratégie transversale évoquée en introduction, il est capital de mener, au niveau fédéré, une diplomatie optimalisée et articulée, de développer un réseau qui doit présenter nos entités dans leur globalité. Les Gouvernements wallon et de la Communauté Wallonie-Bruxelles souhaitent optimaliser les formes et les missions de leurs délégations et en faire un réseau international ambitieux et pro-actif capable d’agir au profit des opérateurs wallons et bruxellois (entreprises, Universités, hautes écoles, centres de recherche agréés,…) et de susciter de nouveaux partenariats internationaux porteurs de projets concrets en matière de recherche, d’activité économique, d’emplois,... Ce réseau devra, dans l’esprit du Plan Marshall 2.Vert, faire en sorte que nos domaines d’expertise puissent bénéficier du rayonnement international pour s’étoffer au contact de partenaires performants et valoriser leur savoir-faire par la création d’activité économique. Les programmes de formation à destination des délégations prendront prioritairement ces matières en compte. Au vu de la localisation des délégations par rapport aux bureaux de l’AWEX, un membre du personnel dépendant de l’AEC de Ho-ChiMinh Ville et de Montréal pourra être localisé dans les locaux des délégations de Hanoï et de Québec avec une fonction d’accueil et de relais pour les entreprises wallonnes intéressées, comme c’est déjà le cas à Dakar et à Kinshasa (dans ces derniers cas, avec une action centrée sur les partenariats d’entreprises). En outre, les bureaux conjoints à l’APEFE et à WBI, situés à Cotonou, Ouagadougou, Bujumbura et La Paz pourraient remplir, une fonction d’antenne logistique vis-à-vis des Attachés économiques et commerciaux en charge de ces marchés. • Parallèlement, les délégations situées dans les pays du Sud participeront au développement d’un maximum de projets de solidarité permettant aux pays les plus pauvres, le plus souvent victimes de la mondialisation, de prendre leurs propres problèmes à bras le corps, qu’il s’agisse de protection de l’environnement, de lutte contre l’émigration par la création d’emplois stables ou encore du développement d’activités économiques profitables, de l’amélioration de la formation en vue de l’apprentissage de nouveaux métiers, de l’amélioration de la gouvernance par le biais de formations spécifiques ou d’actions de sensibilisation. Compte tenu de la spécificité de chacun des pays partenaires et de la nécessité de pouvoir apporter une réponse appropriée aux problématiques rencontrées, les grandes lignes de l’action de chacune des délégations seront définies dans le cadre d’un 22 document de référence ou lettre de mission. Ce document reprendra les grands axes de coopération devant faire l’objet d’une attention particulière et fera l’objet d’une réévaluation régulière, à la lumière des résultats obtenus et de l’évolution de la situation dans le pays partenaire. Les objectifs fixés dans les lettres de mission traduiront dès lors l’esprit et les ambitions de la NPI. • Dans l’esprit de partenariat développé au point précédent, la Wallonie et la Communauté Wallonie- Bruxelles réaffirment qu’une politique ambitieuse en matière de relations internationales ne peut être menée de manière isolée. Elle doit profiter de l’effet multiplicateur des réseaux des partenaires de la Wallonie et de la Communauté française. Il en est de même avec les instances fédérales - ici et à l’étranger sur pied d’égalité, dans une logique « gagnant-gagnant ». De même, la diaspora de Wallonie-Bruxelles, les expatriés, les réseaux de Wallons et de Francophones à l’étranger, ou encore les anciens étudiants doivent pouvoir se sentir mobilisés par ces enjeux. L’Union Francophone des Belges à l’Etranger (UFBE) constituera à cet égard un relais de premier ordre notamment pour jouer un rôle de veille et de promotion, pour valoriser au mieux les réussites et développer les coopérations. Le réseautage sera d’autant facilité par l’utilisation d’une base de données d’Alumni Wallonie-Bruxelles (universités, hautes écoles) et WBI (personnes ayant bénéficié du soutien de WBI, à l’envoi comme à l’accueil). Il convient aussi de renforcer et diffuser une culture WallonieBruxelles du maillage international au niveau de tous les opérateurs, avec disponibilité et le cas échéant, encadrement du groupe international Wallonie-Bruxelles, constitué de WBI, de l’AWEX et de l’APEFE. La proximité institutionnelle avec l’AWEX sera également valorisée afin de pouvoir s’inspirer de ses programmes de promotion des partenariats intégrés en faveur d’autres opérateurs que les entreprises au niveau de WBI. WBI collaborera avec l’AWEX dans le travail d’animation du réseau de Wallons et de Francophones à l’étranger (diplomates, hommes d’affaires, scientifiques, anciens étudiants,…) dans le but de valoriser au mieux nos réussites et développer nos coopérations. L’objectif est que chaque opérateur souhaitant s’investir dans une démarche internationale soit assuré de bénéficier d’un service ou d’un relais de qualité partout où la Wallonie ou la Communauté Wallonie-Bruxelles disposent d’un représentant formel ou informel, qu’il s’agisse d’un délégué, d’un lecteur, d’un ALS (Agent de liaison scientifique), d’un membre du réseau des décideurs, d’un membre 23 de l’UFBE,… Nos entreprises, nos pôles de compétitivité, nos clusters et l’ensemble de nos opérateurs économiques pourront compter sur le soutien inconditionnel des AEC en poste à l’étranger. L’ensemble de ces relais, chacun en conservant sa spécificité, jouera un rôle de facilitateur, de créateur de succès en mettant leurs réseaux, leur énergie au service de ceux qui entendent initier des projets. Une cartographie de tous ces relais internationaux sera réalisée et mise à disposition des opérateurs. • D’autre part, le réseau international des délégations WallonieBruxelles sera mieux impliqué dans la promotion des attraits culturels et touristiques. Ainsi, ce réseau pourra accueillir des agents locaux, chargés de la thématique touristique, placés sous la coordination du délégué, tout en relevant de l’autorité fonctionnelle de l’O.P.T. La mise en œuvre de ces dispositions se fera dans le cadre d’un espace permanent de concertation entre le C.G.T., l’O.P.T., WBI et l’AWEX. • Nos compatriotes à l’étranger : Les Belges à l’étranger constituent des relais et partenaires importants des actions internationales de Wallonie-Bruxelles. C’est pourquoi les contacts et les communications d’informations sont à améliorer avec eux, notamment par le canal de l’U.F.B.E. Mais il convient aussi de veiller à ce que l’expatriation (et dès lors la mobilité internationale) soit dépourvue de tout handicap, notamment dans la situation de retour en Belgique et au niveau des droits sociaux. La reconnaissance de la double nationalité a déjà constitué une avancée significative dans ce sens. Il s’agira notamment d’œuvrer en faveur de : L’approfondissement du principe constitutionnel d’égalité afin que la situation à l’étranger soit prise en compte pour l’exercice de droits en Belgique ; La simplification administrative dans les procédures d’inscription ou de réinscription scolaire sera également mis à l’ordre du jour de ce programme ; La désignation d’un chargé de mission à l’étude et à l’amélioration de la situation des Belges à l’étranger, en liaison avec l’U.F.B.E. (Union Francophone des Belges à l’Etranger) ; La poursuite de la négociation avec la France pour la diminution du minerval mais également en faveur d’un accès prioritaire pour nos compatriotes dans les lycées français. 24 2.6. Par le soutien à une coopération universitaire optimalisée (en vue de renforcer l’attractivité et l’innovation) • Sur base des conclusions des travaux de la table ronde de l’enseignement supérieur qui semble s’orienter vers la constitution de pôles d’enseignement autour des Universités et d’une confédération interuniversitaire pour la mission de recherche notamment, les structures de promotion internationale devraient, en collaboration avec tous les acteurs de l’enseignement supérieur, mettre tantôt en valeur l’enseignement (WB Campus), tantôt la recherche (Plateforme recherche). Les champs d’action de ces structures concernent notamment l’identification de pays-cibles, l’élaboration et la diffusion de documents de promotion, la gestion de sites internet, la préparation et l’organisation de missions et de contacts (salons, rencontres, etc…), l’examen –dans une approche mondialisée- de projets de brève mobilité de chercheurs ou des personnels enseignants. L’action se concentre sur les partenariats, les programmes et les projets les plus à même d’échanger davantage d’expertise entre la Communauté Wallonie - Bruxelles et le reste du monde, et de soutenir l’innovation et la création d’activités génératrices d’emploi, en tenant compte notamment des flux d’activités et partenariats créés ou préparés par nos opérateurs. • En ce qui concerne l’enseignement, Wallonie-Bruxelles Campus a été créé, axé sur la promotion internationale de notre enseignement supérieur et la politique des bourses a été renforcée et élargie sans référence à des limitations géographiques. Les missions de W-B Campus sont : 1) La coopération de nos universités et hautes écoles avec des structures identiques à travers le monde (le choix des pays cibles revenant à nos opérateurs) ; 2) La mobilité de nos jeunes ; 3) Le programme d’attractivité pour nos 3èmes cycles ; 4) Le soutien à l’internationalisation de nos entreprises via la participation de nos universités et hautes écoles aux missions économiques princières et royales. • La plate-forme « recherche », quant à elle, est centrée sur les aspects internationaux de la recherche, en liaison permanente avec tous les acteurs institutionnels de la Communauté et de la Région, notamment FNRS, DGO6 du SPW (Direction générale Economie, Emploi, Recherche), Conseil des Recteurs de l’Enseignement Francophone (CREF), association des hautes écoles, Liaison Entreprises-Universités (LIEU), coupole Accord Wallonie National Contact Point de l’UWE pour le programme-cadre européen de - 25 Recherche & compétitivité. Développement, représentants des pôles de • Le réseau des ALS (Agents de liaison scientifique et technologique), dont la première « tête de pont » est Uppsala, s’inscrit dans ce contexte et bénéficie du support financier du Plan Marshall 2. vert. Une concertation sera organisée avec les partenaires évoqués plus haut ainsi qu’avec les pôles de compétitivité, tous membres de la plate-forme recherche pour déterminer les futures localisations d’ALS. Sur base d’une analyse des besoins, des moyens complémentaires seront mobilisés à partir du programme des lecteurs et formateurs en faveur de la création de plus de postes ALS. 2.7. Par le soutien internationale à l’internationalisation et à la mobilité Il est veillé à renforcer la méthodologie de création et fonctionnement d’espaces d’encadrement à l’exportation d’encadrement à la mobilité internationale pour des secteurs créativité culturelle et éducative ou de jeunesse, telles que structures existantes : de et de les • BIJ (Bureau International Jeunesse) (création conjointe du MCF et de WBI) • WB Design & Mode (création conjointe de l’AWEX, du MCF et de WBI avec le soutien de Bruxelles Export) • WB Images • WB Musiques (créations conjointes du MCF et de Wallonie-Bruxelles, avec le soutien de l’AWEX et de Bruxelles Export) • WB Théâtre & Danse Il en sera de même pour des espaces en cours de constitution, centrés sur les thématiques suivantes : • La promotion internationale de notre enseignement supérieur (WB Campus, constitué par le MCF et WBI, le partenariat étant élargi à l’AWEX en 2ème phase) ; • La promotion internationale de notre secteur de l’architecture (WB Architecture, déjà constitué selon les mêmes modalités). Par ailleurs, WBI participe à la promotion de l’interculturalité dans des projets de développement à l’exportation. En effet, la Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles se caractérisent par leur diversité qui constitue réellement une valeur 26 ajoutée en ce qu’elle renforce l’ouverture sur le monde et la capacité à l’exportation et au partenariat international. Cet élément est aussi de nature à faire de l’immigration et de l’altérité des valeurs fortes, à l’encontre de courants existants. On sait que le droit à la diversité et à l’interculturalité font partie des valeurs porteuses de la présente note. C’est pourquoi, du point de vue tant des valeurs que de l’apport économique, l’interculturalité fera l’objet d’une approche de renforcement, en pleine collaboration avec l’AWEX et la Cité internationale, mettant l’accent sur : • La formation de jeunes à l’approche des marchés de pays dont leur famille est originaire • La sensibilisation des entreprises à la compréhension culturelle des mêmes pays. Un tel processus concernera en tout cas le Maroc, la Turquie, la Pologne et l’Arménie. Focus sur le centre Wallonie-Bruxelles à Paris Le 30ème anniversaire du Centre célébré fin septembre 2009 fut l’occasion pour les medias de rappeler le dynamisme et la créativité des équipes qui se sont succédées au Centre ainsi que les histoires à succès pour nos artistes. L’occasion fut mise à profit pour rappeler la mission de promotion et de diffusion auprès des décideurs culturels français (programmateurs et presse) dans tous les domaines artistiques avec une accentuation de l’approche pluridisciplinaire. Le Centre a poursuivi la mise en valeur des institutions culturelles de la Communauté Wallonie-Bruxelles en présentant la programmation des Nuits du Botanique, du Théâtre National ou encore du Festival du film francophone de Namur, en organisant des conférences de presse et des mini événements. Une nouvelle initiative a consisté à mettre en présence des jeunes comédiens français avec des auteurs de Wallonie-Bruxelles. La manifestation annuelle dédiée aux rapports entre culture et économie fut consacrée en 2009 aux technologies numériques en rapport avec le son : « Le son s’exp(l)ose » (en partenariat avec l’AWEX). Dans le même registre et faisant le pont avec l’édition précédente (consacrée à l’architecture), « Le PasseMuraille », installation d’arts numériques de Julien de Smedt Architects, présentée dans le cadre d’Espèces d’Architecte, a proposé une expérimentation spatiale devant procurer au visiteur une expérience de traversée de l’environnement de proximité, en l’occurrence la place Beaubourg et le Centre Pompidou. Pour la 2ème année consécutive, le Centre a proposé une manifestation plus particulièrement centrée sur Bruxelles, avec une carte blanche offerte à Marc Danval et dédiée au jazz. 27 2009 fut également l’occasion de mettre à l’honneur des artistes de la francophonie, ainsi que les arts numériques dans le cadre du Festival « Francophonie Métissée » : le duo québécois Purform (projection vidéo et musique électronique), la Cie libanaise 4120.Corps (performance danse et vidéo) et l’ensemble roumain Hypérion (musiques spectrales). Ce type de manifestation récurrente prônent les valeurs d’interculturalité et de droit à la diversité. Parmi les 1001 activités cinéma, le Centre a participé et soutenu une opération de visibilité et de promotion du cinéma de Wallonie-Bruxelles à la télévision française intitulée « Plus Belge la vie » sur CINECINEMA, mais surtout quatre émissions de trente-cinq minutes ont été réalisées lors d’un voyage en Wallonie et à Bruxelles. Ces émissions spéciales constituent un extraordinaire outil de promotion désormais libre de droits. Le Centre a bien sûr poursuivi ses habituels rendez-vous thématiques avec le public et les milieux professionnels que sont ses festivals « Objectif Doc », « Le court en dit long », « On y danse », « Théâtre en compagnie »,… 2.8. Avec les Organisations internationales La participation de la Wallonie et de la Communauté française aux travaux des Organisations internationales est un facteur important tant pour le positionnement que pour la visibilité des deux entités francophones que WBI sert, mais également au regard des principaux enjeux pour Wallonie-Bruxelles. Cette visibilité peut être démultipliée si WBI prend appui sur les organisations internationales. WBI peut ainsi relever l’intérêt pour la reconnaissance internationale de certains des sites historiques ou folklores de Wallonie-Bruxelles à l’UNESCO. Cette reconnaissance fait partie intégrante des priorités de WallonieBruxelles. De plus, WBI apporte son point de vue dans le cadre de travaux qui ont trait aux droits de l’homme, à la préservation de diversité culturelle ou au droit à une éducation de qualité pour tous et la protection de la nature. Cela vaut également pour certaines questions environnementales qui sont notamment traitées au niveau multilatéral. A titre d’exemple, la Wallonie et la Communauté française sont actives dans les organisations suivantes : A l’UNESCO : l’éducation de qualité pour tous WBI veillera à renforcer, dans les pays du Sud, des pôles de compétence en matière d’élaboration et d’évaluation des programmes éducatifs (cfr le programme de la Chaire UNESCO en Sciences de l’Education de Dakar –CUSE qui dote la région d’un pôle de haut niveau en la matière), la diversité culturelle, le patrimoine mondial matériel et immatériel. Relevons également l’Institut de UNESCO visant à la formation de gestionnaires forestiers en Afrique subsaharienne. ERAIFT qui est une 28 université UNESCO basée à Kinshasa forme des managers forestiers en 3ème cycle universitaire. Les pistes de collaboration avec les projets menés dans le cadre bilatéral seront systématiquement examinées en sorte que cette école puisse accueillir des stagiaires de la Communauté française alliant ainsi unicité bilatérale et multilatérale avec notre volonté d’offrir à nos jeunes une expérience internationale et de concrétiser nos valeurs relatives au développement durable et à la lutte contre le changement climatique. A l’OCDE : l’éducation de qualité pour tous et l’évaluation des performances des systèmes éducatifs (PISA,…), l’innovation et le développement régional pour le Plan Marshall 2.vert (évaluation et prospective) et l’agriculture. A l’ONU : les changements climatiques, les droits de l’homme, l’égalité des genres, la biodiversité, enfance-jeunesse et migration. Conseil de l’Europe : les droits de l’homme, la démocratie locale, la gouvernance et la protection des minorités. La participation de la Wallonie et de la Communauté française aux travaux des organisations internationales sera revue. Le but étant la mise en conformité de notre participation à ces travaux avec les priorités fixées par les deux Gouvernements. Ainsi, une note méthodologique ainsi que les objectifs et organisations prioritaires seront prochainement établis en concertation avec les membres des deux exécutifs. Afin de rester un partenaire privilégié des organisations internationales, Wallonie-Bruxelles International établira sur base de cette note, en particulier, une liste d’experts qui pourront intervenir notamment à la demande des Organisations multilatérales ci-dessus citées (organisation de séminaires de transferts de bonne pratique). 2.9. Avec la Francophonie La Francophonie est la seule organisation internationale qui reconnait la Communauté française de Belgique comme l’un de ses membres à part entière ; elle y siège au même titre que des Etats tels que la France et le Canada mais également la Belgique. Cette organisation est d’une grande importance pour la Communauté française puisqu’elle traite de matières qui, appréhendées dans un cadre de coopération multilatérale, donne une toute autre envergure à l’action de WBI. Le travail de coopération mené par la Communauté française dans ce cadre en matière d’éducation, de liberté de la presse ou de plurilinguisme et donc de diversité culturelle, en cohérence avec ses actions bilatérales (partenariats) bénéficie d’autant plus aux populations. En d’autres termes, ces actions qui contribuent à instaurer la démocratie ou à la renforcer dans certains pays, contribuent également au développement économique et humain. Cette philosophie d’action a toujours été l’axe prôné par la Communauté 29 française et la Région wallonne qui y met quant à elle principalement l’accent sur l’environnement et la formation. La sensibilisation générale de la francophonie internationale aux valeurs et objectifs de Wallonie-Bruxelles se concrétisera en renforçant le pragmatisme de l’O.I.F. L’OIF (l’Organisation Internationale de la Francophonie), espace commun de 70 Etats et Gouvernements membres, doit se centrer sur sa principale valeur ajoutée, basée sur la langue, l’éducation et la culture. Il convient d’y cibler des actions qui donneront de la visibilité à Wallonie-Bruxelles et apporteront de la complémentarité à l’action bilatérale (principalement vers les pays du Sud) de Wallonie-Bruxelles. La diffusion internationale de la langue française contribue à la diversité culturelle, notamment au travers des programmes relatifs à l’enseignement du français langue étrangère ainsi que du Plan d’action pour le français mené dans les institutions européennes par WallonieBruxelles avec l’O.I.F., la France et le Luxembourg. L’action internationale de Wallonie-Bruxelles s’inscrit ainsi dans cet objectif. Comme cela a été le cas pour la diversité culturelle et le rôle régulateur de l’Etat dans l’éducation, Wallonie-Bruxelles considère la francophonie internationale comme un espace privilégié pour promouvoir des valeurs en élargissant ainsi leur acceptation et leur diffusion, notamment auprès d’institutions internationales de la famille des Nations-Unies, comme par exemple l’UNESCO. La progression de ces valeurs passe également par la complicité et le rapprochement de points de vue résultant de relations bilatérales. La Communauté Wallonie-Bruxelles et la Wallonie lanceront ainsi les chantiers du caractère universel du socle des droits humains, de la mobilité internationale pour tous et de la démocratie économique. Il s’agira de susciter le débat autour des droits et valeurs que la diversité ne peut remettre en cause, notamment l’égalité hommefemme, en veillant à ce que chaque jeune puisse bénéficier d’une expérience internationale. Le rééquilibrage géographique en faveur de l’Afrique centrale y est également une des priorités de Wallonie-Bruxelles. La Francophonie doit pouvoir pleinement s’investir dans cette région qui est d’une importance première pour Wallonie-Bruxelles. Encore une fois, la convergence d’objectifs avec ceux ciblés dans les relations bilatérales est essentielle. WBI encouragera la participation des jeunes au programme de volontariat francophone développé dans le cadre de la Francophonie. Encourageant la mobilité Nord-Sud, cette action permet à des jeunes âgés de 21 à 34 ans, de valoriser leurs compétences tout en contribuant à des actions en faveur du développement. Les volontaires francophones offrent pendant 12 mois leurs compétences au profit d’actions menées par l’OIF, ses partenaires ou les opérateurs de la Francophonie dans l’espace francophone. 30 Focus sur l’Institut francophone d’administration et de gestion de Sofia (IFAG) L’IFAG est un projet qui allie promotion de la langue française et développement économique. Cet Institut créé par l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie) propose à une centaine d’étudiants deux masters en français : l’un en gestion des entreprises, l’autre en administration publique et européenne. Plusieurs universités de Wallonie-Bruxelles sont associées au projet et tout particulièrement l’ULg. Les étudiants proviennent essentiellement d’Europe centrale et orientale mais également d’autres pays. Pour l’année académique 2009-2010, ils représentent 26 pays : Albanie, Algérie, Arménie, Biélorussie, Bulgarie, RD Congo, Géorgie, Guinée, Kazakhstan, Kosovo, Liban, Lituanie, Macédoine, Maroc, Moldova, Pologne, Roumanie, Russie, Sénégal, Serbie, Tchad, Togo, Turquie, Ukraine et Vietnam. WBI y joue, depuis la création de l’Institut, un rôle important : il y a désigné le responsable, Chargé de développement, envoie des professeurs et offre aux étudiants des bourses pour effectuer des stages dans les entreprises wallonnes (en collaboration avec l’AWEX) ou les administrations de Wallonie-Bruxelles. C’est par ce biais que s’instaurent des partenariats « gagnant-gagnant ». 2.10. En impliquant la société civile Une meilleure implication des acteurs de la société civile doit être assurée, notamment en mettant en place des groupes chargés d’évaluer les débats thématiques en préparation ou en cours. Il s’agit de mener une réflexion sur les secteurs de la coopération, sur les méthodes utilisées ainsi que sur les acteurs à impliquer. Cette approche participative de démocratie citoyenne prend également en compte les missions confiées au Conseil économique et social de la Région wallonne (CESRW), au Conseil économique et social de la Communauté française (CESCF) ainsi qu’au Conseil Wallonie-Bruxelles de la Coopération internationale (CWBCI) et au Conseil de la Jeunesse ; Compte tenu de la montée de l’intégrisme et de l’intolérance, un programme «Dialogue et modernité» est mis sur pied. Il comprend toute une série d’actions permettant la rencontre d’artistes, de journalistes, de scientifiques, de jeunes créateurs et de femmes chefs d’entreprises autour du thème de la modernité. Des initiatives ont déjà été prises en ce sens avec l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Palestine et le Liban. Elles ont notamment permis d’aborder des thèmes aussi variés que l’engagement des femmes dans la société civile, le processus de démocratisation et la place du développement durable, le journalisme… 2.11. En valorisant les opportunités européennes Il est important d’identifier et de diffuser systématiquement des opportunités résultant, pour les opérateurs Wallonie-Bruxelles, des processus, décisions et programmes de l’Union Européenne, 31 avec diffusion de synthèses d’actualité communautaire. L’action conjuguée de la Délégation WBI auprès de l’Union européenne, de la MEWE (Maison de l’Entreprise wallonne auprès de l’Europe), de l’AWEX et du département « intégration européenne » de WBI renforcera la mission d’encadrement éclairant et appuyant les démarches de nos opérateurs. En particulier, les synergies avec la MEWE permettent de diffuser de nombreux programmes européens auprès des interlocuteurs concernés. Région et Communauté, avec leurs opérateurs, concrétisent ainsi la valeur de rencontre des objectifs socio-économiques de l’Union européenne. 2.12. Par le biais de WBI, bras armé des Gouvernements wallon et de la Communauté française en matière de relations internationales • WBI participe pleinement et de la manière la plus efficiente possible à la mise en œuvre de la présente note de politique internationale. WBI est en effet le point focal de l’internationalisation des opérateurs wallons et bruxellois (aux côtés du rôle de l’AWEX, point focal pour l’internationalisation des entreprises) et de l’appui aux approches internationales des différents opérateurs publics de la Région et de la Communauté (cfr le Comité interdépartemental évoqué plus haut). Pour ce faire, l’action de WBI se caractérise essentiellement par : L’orientation vers l’usager, considéré ici comme l’ensemble des personnes vers qui, grâce à qui ou en fonction de qui les services de l’institution sont organisés et fournis ; Le respect du destinataire ; La proactivité ; La qualité ; La culture du résultat et de l’évaluation ; • La responsabilité toute particulière de WBI en matière institutionnelle ne doit pas être négligée : il s’agit non seulement d’un organisme en situation d’exposition spécifique au niveau international mais aussi actuellement un des services publics précurseurs relevant à la fois de la Région et de la Communauté. WBI est donc un laboratoire de bonnes pratiques pour le service à rendre à cette dualité de pouvoirs. 2.13. Par des programmes et des méthodes adaptées à l’évolution des partenaires Les objectifs et modalités de mise en œuvre qui viennent d’être présentés ne peuvent pas toujours être finalisés sur base de méthodologies identiques selon que l’action concerne des pays 32 développés ou en transition d’une part, des pays en développement d’autre part. Il s’agit en effet, dans le premier cas, de positionner au mieux nos opérateurs par rapport à des opportunités de marché et dans le second cas, de contribuer au développement de populations en y renforçant les capacités locales. C’est pourquoi les programmes d’action se déclinent en programmes « Nord » et en programmes « Sud ». Ces programmes intègrent des aspects bilatéraux, multilatéraux, européens et sectoriels selon le cas, compte tenu de la meilleure intégration et complémentarité de ces différents aspects. En ce qui concerne les pays du nord, ils démontrent que la coopération bilatérale doit surtout permettre la mise en contact d’opérateurs susceptibles de pouvoir faire face ensemble aux défis de la mondialisation. Ainsi, la procédure des commissions mixtes bilatérales, générales ou sectorielles, sera maintenue là où elle apporte une véritable valeur ajoutée. Lorsque ce n’est pas le cas (ce qui peut arriver pour des pays développés ou en transition), les intérêts de nos opérateurs seront pris en compte sur base d’une autre approche. Pour ce qui concerne le Sud, l’évolution de pays partenaires, comme par exemple l’Algérie et le Vietnam, vers un statut de pays émergent améliorant notablement son PIB/capita, pourra entraîner une réorientation vers un partenariat de mise en contact d’opérateurs et de partage d’expertise, tout en s’inscrivant dans une approche régionale et en conservant à la coopération avec ces pays un caractère privilégié. 2.13.1 Programmes « Nord » a) Mobilité et citoyenneté des jeunes Ce programme vise à garantir un meilleur développement et un réel cosmopolitisme à la Wallonie et à Bruxelles en offrant aux jeunes, en particulier ceux qui ont moins d’opportunités, une expérience internationale, souvent accompagnée d’un apprentissage linguistique, ce qui renforce également leurs compétences et les perspectives d’insertion professionnelle. Un séjour actif à l’étranger constitue en outre une école de tolérance ainsi qu’un apprentissage de l’autonomie et de l’interaction dans un contexte de diversité. Pour ce faire, WBI mettra en place un guichet unique rassemblant toutes les opportunités d’expérience à l’étranger s’adressant aux jeunes (diplômés ou non), développées en Communauté Wallonie-Bruxelles que ce soit au travers de l’action du Bureau International Jeunesse, de l’Agence francophone pour l'Education et la Formation tout au long de la vie (programmes européens), du Forem, dans le cadre 33 d’Eurodyssée, via l’OQWBJ ( Office Québec Wallonie Bruxelles pour la Jeunesse) ou via WBI lui-même, ainsi qu’au travers des organisations internationales auxquelles Région et Communauté participent. Cette plate-forme unique aura pour objectif principal de faciliter la vie des jeunes désireux d’acquérir une nouvelle expérience ou de nouvelles connaissances, en particulier d’ordre linguistique, à l’étranger. Les dispositifs de WBI relatifs à l’enseignement du français à l’étranger seront également pris en compte dans cette démarche. L’enrichissement personnel est ici complété par les aspects liés à la promotion internationale de WallonieBruxelles et de ses opérateurs. Des efforts spécifiques seront également menés en vue d’améliorer la reconnaissance réciproque des diplômes et d’encourager la mobilité des étudiants. Les projets et programmes dits citoyens seront aussi pris en compte en ce qu’une telle dimension est indissociable de l’ouverture vers l’étranger (contacts avec la société civile, recherche d’une meilleure compréhension entre les peuples, apprentissage et vécu de la solidarité). Une attention particulière continuera à être accordée à l’envoi de stagiaires (experts juniors) dans les organisations internationales, idéalement dans celles définies comme prioritaires par les Gouvernements. Cette formule présente en outre l’avantage de mieux positionner WallonieBruxelles et ses opérateurs par rapport aux opportunités émanant de ces institutions. Focus sur la mobilité et sur l’enseignement du français en Pologne WBI emploie 6 enseignants de français en Pologne : 4 lecteurs en universités (Varsovie, Poznan, Katowice et Cracovie) et un formateur au lycée bilingue de Cracovie ; par ailleurs, en Silésie, Voïvodie pilote en matière d’enseignement du français, un conseiller pédagogique intervient en appui au plan polonais de développement du français dans l’enseignement secondaire (« Classes francophones de Silésie »). En lien avec les pouvoirs locaux, il suscite et anime dans la région des activités (concours, expositions, distribution de matériel…) visant à faire découvrir Wallonie-Bruxelles. Les effets de ces interventions se font sentir : augmentation du nombre d’étudiants intéressés par les études en langue française et niveau des examens de terminale nettement supérieur chez les élèves des classes francophones par rapport aux autres élèves ; augmentation des inscriptions au département de français de l’université de Katowice. 34 b) Recherche et enseignement supérieur Ce programme rencontre des préoccupations similaires à celles de l’axe précédent, mais particulièrement dans les circuits de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il convient d’y ajouter l’objectif d’acquisition de compétences à l’étranger (bourses et stages de spécialisation et de recherche, bourses d’été, etc.), afin notamment d’appuyer le processus d’innovation dans toutes ses dimensions en Wallonie et en Communauté française, dans l’esprit du Plan Creative Wallonia (pôles de compétitivité –considérés comme domaines prioritaires-, participation aux programmes internationaux et européens, création de spinoffs,…) et d’accentuer la mondialisation en cours (absence de limitation géographique) dans l’octroi des bourses d’excellence. Les actions de W-B Campus et la plate-forme recherche (v.supra) constituent un volet essentiel de ce programme en assurant la promotion de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles et en construisant les articulations nécessaires avec la politique interne d’innovation et de développement. Les ALS appuient l’identification et la diffusion d’opportunités pour les opérateurs, de même que les opportunités de partenariat. La position de la Wallonie et de Wallonie-Bruxelles intégrera ces éléments dans les concertations avec les autres entités fédérées belges ainsi que vis-à-vis des institutions européennes définissant des programmes dans ces domaines. c) Culture et audiovisuel Les entreprises culturelles constituent un secteur important dans l’économie et contribuent de manière significative, par leur qualité et créativité, à la promotion internationale de Wallonie-Bruxelles. Elles relèvent donc des mêmes incitants et encadrements à l’exportation que les autres entreprises, notamment dans le cadre de l’AWEX et par ailleurs de Bruxelles Export. Vu la spécificité du secteur et la nécessité d’un véritable coaching adapté à l’exportation et à la préservation des droits intellectuels, le programme est basé sur les objectifs suivants : • Intensifier la présence des artistes de WallonieBruxelles à l’étranger (audiovisuel, théâtre-dansemusique, arts visuels, littérature, édition, colloques, aide à la décentralisation culturelle, festivals, stylisme, design, architecture) ; 35 • • Favoriser leur accès à de nouveaux marchés, sans limitation géographique ; Valoriser l’image de marque et le patrimoine culturel de Wallonie-Bruxelles (d’une part par le soutien à l’accueil de programmateurs étrangers en WallonieBruxelles, mais également par la diffusion internationale d’expositions valorisant le patrimoine culturel de WallonieBruxelles et sa création contemporaine). Ce programme prend pour supports : • • • Un site internet explicitant les différents mécanismes de soutien à l’exportation, assorti de formulaires en ligne permettant l’introduction rapide et efficace de demandes d’intervention ; Un guichet unique à WBI (service culturel), centralisant les demandes d’intervention en évitant ainsi la dispersion et la prolifération d’interlocuteurs pour l’usager ; L’encadrement assuré par les agences spécialisées créées par WBI et le MCF, avec le support de l’AWEX et de Bruxelles Export (WB Images, WB Théâtre et Danse, WB Musique, WB Design & Mode, WB Architecture). Ce soutien au développement économique de leurs activités passe notamment par l’accompagnement à des événements incontournables du secteur. Ce type de soutien de participation à des événements est également opérationnel pour d’autres secteurs comme les arts visuels (biennales prioritaires comme Venise et Sao Paulo) et la littérature et l’édition (foires du livre à l’étranger, accueil de diffuseurs et librairies internationaux à la Foire du Livre de Bruxelles). Focus sur Blow up à Photoespaña 09 Dans le cadre de l’exposition internationale PhotoEspaña 09, WBI a présenté avec l’aide du Botanique une très belle exposition du collectif Blow Up, réformé à cette occasion. L’exposition s’est déroulée du 5 juin au 26 juillet 2009 à la Fondation Antonio Pérez à Cuenca (« Le lieu est prestigieux ; il s’agit tout de même de la plus importante Fondation d’art de la ville. D’aucuns nous on dit que nous avions le plus beau lieu d’Openphoto pour représenter la Communauté française de Belgique !... »). Elle a rencontré un important succès public ainsi qu’auprès des journalistes et des programmateurs internationaux présents chaque année à PhotoEspaña. Les artistes du collectif ont témoigné leur satisfaction devant cette première participation de Wallonie-Bruxelles à PhotoEspaña, qui leur a donné l’opportunité de faire aboutir des contrats (notamment aux Etats-Unis) en discussion depuis plusieurs années ou de nouer de nouveaux contacts : « Et le public a accroché. (…) Nous avons pu retrouver des journalistes influents. (…) Une occasion rêvée pour faire découvrir des talents belges à l’étranger (à un large public) et les mettre en contact direct avec des 36 personnes qui occupent une place importante dans le monde de la photographie internationale. (…) Nos photographies, exposées ensemble au Botanique en 2006, sortent de Belgique et s’exposent dans des lieux prestigieux. Au-delà de la fierté et de l’impact que cela peut avoir sur l’image de la Communauté française de Belgique, il y a le bonheur de partager ses images avec un large public, venant d’horizons divers… ». (Les citations sont extraites du rapport collectif de l’équipe de Blow Up). Focus sur Shanghai 2010 Par définition, une Exposition universelle constitue un événement de renommée mondiale qui permet à un pays, à une région ou à une communauté de valoriser son image auprès d’un public extrêmement large. C’est pourquoi, la Wallonie et la Communauté française ont souhaité profiter de l’Exposition Shanghai 2010, une des plus importantes expositions universelles jamais organisées, pour valoriser au mieux leurs opérateurs. Concrètement, les 80 millions de visiteurs attendus sur le site ont eu la possibilité de découvrir pendant 6 mois les multiples facettes de notre savoirfaire économique, touristique, culturel, gastronomique au sein du Pavillon belge qui présenta la particularité d’être commun avec celui, généralement très prisé, de l’Union européenne. D’autre part, une semaine a été spécifiquement consacrée à la valorisation des opérateurs de la Wallonie et de Bruxelles. Cette semaine a notamment permis de valoriser plusieurs secteurs économiques (Transport et Logistique, Sciences du vivant, TIC et Développement durable) mais aussi les parcs scientifiques wallons et universités francophones, sans oublier l’industrie culturelle de Wallonie-Bruxelles. La présence d’artistes wallons et bruxellois a permis en outre de donner un aperçu de la qualité de nos productions artistiques et de la diversité de notre offre culturelle. La participation extrêmement forte de la Wallonie et de la Communauté française de Belgique à cet événement planétaire est le fruit de la collaboration étroite de Wallonie-Bruxelles International et de l’Awex et de leurs services localisés en République populaire de Chine. C’est aussi le résultat d’un long travail de sensibilisation et de coordination mené auprès des différents opérateurs. d) Région-pilote en coopération territoriale La Wallonie est une terre de voisinages frontaliers, ce qui lui confère une proximité internationale encore renforcée par la fonction de capitale européenne remplie par Bruxelles. La dimension européenne et la fixation, par l’Union, de la 37 coopération territoriale comme objectif à part entière de sa politique de développement régional ont encore accentué cet atout significatif. Ce programme vise dès lors à valoriser au mieux toutes les possibilités de développement transfrontalier, transnational et interrégional en cohérence avec les orientations et politiques de l’Union européenne. Il s’agit ainsi à la fois de : • Continuer à faire de la frontière un élément non pas de coupure mais au moins de couture (supprimant ainsi l’effet-obstacle) et au mieux de commutation (augmentant l’offre de services pour les citoyens et faisant de l’espace transfrontalier un tremplin pour l’action commune vers une meilleure attractivité à l’investissement et un meilleur accès aux marchés extérieurs) ; • Favoriser l’approche décentralisée et « bottom-up » pour le dépôt et la sélection des projets auprès des programmes européens ; • Favoriser la multi-modalité via le développement de grands corridors de fret, notamment par les voies hydrauliques. • Améliorer la vie quotidienne des citoyens de Wallonie-Bruxelles, tout particulièrement ceux vivant en zone frontalière. La Wallonie constitue une région-pilote en la matière en raison de l’expérience et du savoir-faire de WBI, qui remplit ou a rempli la mission d’autorité de gestion dans plusieurs programmes transfrontaliers. C’est pourquoi le Gouvernement entend bien valoriser cet atout en : • Renforçant le développement de l’Eurométropole LilleKortrijk-Tournai et l’implication de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles dans cette structure novatrice, ainsi qu’en valorisant cette expérience pilote ; • Veillant à l’implication dynamique de la Région dans les programmes France-Wallonie-Flandre, Grande Région et Euregio Meuse-Rhin ; • Favorisant le partage d’expérience et d’expertise en la matière avec d’autres régions et espaces plurirégionaux d’Europe et du monde, au départ de l’action de WBI ; • Intégrant cette appartenance à des espaces eurorégionaux dans la promotion de l’attractivité de la Wallonie ; 38 • Prévoyant, dans le cadre de WBI, une fonction de facilitateur frontalier, centrée sur la résolution des problèmes restant liés à la frontière et l’appui au développement transfrontalier (fonction pouvant s’inspirer de celle du « grensmakelaar » néerlandais). Notre implication transfrontalière répond aussi à nos valeurs quant à une Europe forte, sociale et durable dont nous rencontrons les objectifs socio-économiques. 2.13.2 Programmes « Sud » a) Coopération directe Ce programme reflète l’effort mené par Wallonie-Bruxelles en termes de solidarité internationale et de partenariat direct avec des pays, régions et opérateurs locaux de pays du Sud. Dans un souci d’efficacité maximale de l’intervention, il s’appuie sur l’expertise disponible en Wallonie et en Communauté WallonieBruxelles au niveau des institutions publiques, des opérateurs d’éducation et de recherche ainsi que des entreprises (notamment dans les secteurs de l’eau et de l’environnement) et des autres opérateurs de Wallonie et de Bruxelles potentiellement concernés. Il vise essentiellement au renforcement des capacités locales prenant en charge le processus de développement, conformément à la valeur de bonne gouvernance. Dans le respect des principes de la Déclaration de Paris (à commencer par le principe de l’appropriation) et en relation avec les OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement), les lignes directrices de ce programme sont les suivantes : • Concentration de l’action au niveau géographique, avec 10 pays prioritaires de coopération bilatérale au développement, par ordre alphabétique, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, la Bolivie, Haïti, le Maroc, la Palestine, la République Démocratique du Congo, le Rwanda, le Sénégal. L’évolution économique favorable de l’Algérie et du Vietnam nécessitera une autre approche de relation bilatérale en dehors du champ classique de la coopération directe. Cette situation entraînera un recentrage du programme vers les actuels pays prioritaires en priorisant l’Afrique centrale. • Pour chacun de ces pays, en s’alignant sur leurs priorités et en recherchant l’harmonisation avec les autres bailleurs de fonds, resserrement aussi sur le plan sectoriel autour de 2 principaux secteurs prioritaires identifiés en fonction des besoins à l’intérieur de la liste suivante : l’éducation (en particulier la formation professionnelle, l’apprentissage des métiers – l’intelligence de la main), le secteur agro-alimentaire, l’environnement, 39 notamment la gestion de l’eau, la santé, les medias et le développement culturel (dans ce dernier cas, en liaison notamment avec les contributions volontaires de WBI au Fonds des entreprises culturelles de la Convention UNESCO). Vu l’intensité de notre coopération avec la R.D. Congo, quatre secteurs au maximum seront possibles dans ce pays ; • Valorisation et accompagnement de la relation bilatérale avec deux pays en émergence accentuée, en l’occurrence l’Algérie et le Vietnam, à l’instar de ce qui a été fait précédemment avec le Chili, le Liban et la Tunisie. Ce nouveau type de relation prend en compte de manière égale la réponse aux besoins du pays partenaire et la valorisation du savoir faire ainsi que la promotion d’opérateurs de Wallonie-Bruxelles, notamment les entreprises. L’évolution économique favorable de ces pays permet une prise en charge accrue par nos partenaires des projets sélectionnés conjointement. Cette dynamique n’enlève pas le caractère privilégié de notre coopération avec ces pays. • Valorisation des opportunités de rayonnement régional par la mise à disposition au profit de pays voisins, de l’expertise fournie dans un pays déterminé, là où les circonstances et le contexte le permettent, notamment en Afrique centrale et occidentale, au Maghreb et dans le Proche-Orient ainsi que dans les régions du Mékong et des Andes ; • Renforcement des mécanismes de suivi et d’évaluation des projets. Concrètement, des contacts réguliers entre le partenaire du Sud et Wallonie-Bruxelles seront organisés dans le but de suivre l’évolution de chacun des projets initiés et de permettre, chaque fois que c’est nécessaire, des adaptations éventuelles. En outre, les procédures propres aux commissions mixtes bilatérales seront maintenues et renforcées (évaluation des programmes à mi-parcours et en réunion de commission mixte, avec intervalle de 3 ans et liaison avec les décisions prises pour la période triennale suivante). • Harmonisation avec les interventions d’organisations internationales ainsi que d’autres bailleurs de fonds et opérateurs dans le pays concerné. Dans cet esprit, des convergences seront recherchées avec les actions d’autres régions du Nord, comme cela a été le cas avec le NordPas-de-Calais pour la lutte contre la bilharziose à St-Louis (Sénégal). • Compte tenu de l’expertise de Wallonie-Bruxelles en Afrique centrale (R.D. Congo, Burundi et Rwanda), 40 expérimentation de formules de coopération sur pays tiers. Elles auront pour but de conjuguer certains de nos efforts avec ceux d’un partenaire étranger et de développer avec lui des projets en Afrique centrale. Une expérience-pilote sera menée en ce sens avec le Brésil. • Référence aux normes internationales et à l’agenda du travail décent de l’OIT dans la mise en œuvre des actions ; • Information et consultation des acteurs de WallonieBruxelles de la coopération au développement quant aux différents accords bilatéraux et/ou multilatéraux, notamment dans le cadre de la préparation de réunions de commissions mixtes. Par ailleurs, une attention particulière sera accordée à l’égalité homme-femme ainsi qu’au bien-être et au respect des droits de l’enfant dans les pays du Sud. Elle se concrétisera notamment par un soutien tout à fait spécifique à un projet mis en œuvre par l’UNICEF au profit de l’un de nos partenaires prioritaires et s’inscrivant totalement dans les grands axes de notre coopération (gestion de l’eau, valeur éducative et effet multiplicateur). Focus sur la Palestine Après deux années d’intense préparation, 2008 fut l’année de MASARAT, saison dédiée à la création culturelle palestinienne contemporaine. Cette initiative a été lancée conjointement par le CGRI et la Délégation générale de la Palestine. Elle s’inscrit dans les valeurs d’interculturalité et de droit à la diversité. MASARAT : Quelques chiffres – Quelques faits 218 activités culturelles dont 55 en matière de cinéma ; • 73 lieux ; • 133 artistes palestiniens invités ; • Le Premier Ministre palestinien Salam Fayyad était présent pour l’inauguration officielle du 7 octobre ; • Masarat a permis de rendre hommage au poète Mahmoud Darwich, notamment lors d’une soirée spéciale en son honneur ; • Manifestations réparties à Bruxelles, en Wallonie, en Flandre (Antwerpen) et en France; • Fréquentation du public : 49.778 personnes ; • Fréquentation du site internet : 26.522 visites ; • 237 articles publiés en Belgique, en France et en Palestine, sans compter le reste de la presse arabe ; • 24 émissions télé et 26 émissions radio ont parlé de Masarat, invité des artistes ou consacré toute l’émission à Masarat ; • Masarat a recueilli aussi un grand intérêt dans les milieux européens et aux Etats-Unis 41 Focus sur les technologies pour la sécurité alimentaire au Sénégal ; Dans le prolongement du programme associant le Centre wallon de biologie industrielle et l’Institut de Technologie Alimentaire (ITA) dans la valorisation de produits agricoles sénégalais pour la production de denrées alimentaires locales, une dernière intervention de WBI vise l’incorporation de farines locales (mil, maïs) dans le pain. Par ailleurs, la production de café Touba et de jus de bissap, sous forme de poudre soluble, issue de la coopération scientifique, a atteint avec succès sa phase industrielle et commerciale. b) Appui aux acteurs de la solidarité Il s’agit, en plein respect du principe d’appropriation, d’aider les opérateurs de Wallonie et de la Communauté WallonieBruxelles à concrétiser des actions de partenariat avec les populations en développement. Le CWBCI dispose d’une importante compétence d’avis en la matière. Bien entendu, l’autonomie de ces différents opérateurs doit être pleinement respectée notamment en termes de choix géographique, tout en veillant à une complémentarité harmonieuse entre leurs actions et celles des autres acteurs, en ce compris la Région et la Communauté. Sont ainsi considérées au titre du programme et dès lors du cofinancement possible de projets, les ONG agréées, les villes, communes, provinces et intercommunales, les organisations représentatives des travailleurs, des employeurs et des agriculteurs, les institutions d’enseignement supérieur (universités, hautes écoles et écoles supérieures des arts), les mutualités et les organisations de solidarité internationale issues de la migration (OSIMs). Compte tenu de l’autonomie desdits opérateurs, la sélection des projets prendra en compte leur expertise des pays et régions dans lesquels ils envisagent des actions, ce dans une perspective d’efficacité maximale de l’intervention. Pour prendre l’exemple des organisations syndicales, celles-ci s’inscrivent naturellement dans la spécificité des coopérations intersyndicales, des formations syndicales au dialogue social, à la solidarité et à la défense du travail décent. La Wallonie et Bruxelles comptent un nombre important d’ONG disposant d’une expertise et de savoir faire de haut niveau dans la solidarité internationale de terrain. 42 D’autre part, les villes et communes disposent d’une véritable valeur ajoutée dans les actions visant à une meilleure gouvernance locale. L’appui aux acteurs passera également par un accompagnement des groupes citoyens désireux de concrétiser leurs valeurs de solidarité internationale, notamment vers l’agréation en qualité d’ONG de coopération au développement. Ce rôle important échoit à la CASIW (Cellule d’appui à la solidarité internationale wallonne), service de proximité de WBI. Ce service vise également à renforcer les synergies, réseaux et partenariats entre les acteurs locaux de la solidarité internationale. Il travaille aussi en collaboration avec le Conseil Wallonie-Bruxelles de la Coopération Internationale. c) Partenariats avec des entreprises du Sud Ce programme vise à prendre en considération les entreprises des pays du Sud comme vecteurs de développement et d’emploi. WBI intègre ces possibilités dans l’ensemble de son action, en complémentarité à l’action de base de l’AWEX et à sa coopération avec le CDE ACP-UE (Centre pour le Développement de l’Entreprise). L’Awex peut ainsi octroyer un subside aux entreprises wallonnes de 50% maximum des dépenses relatives à l’étude de faisabilité, à la préparation et au démarrage de projets de partenariat. Son action peut également intervenir en soutien du mécanisme géré par le CDE, où dans cette hypothèse elle intervient pour un tiers des dépenses, le deuxième tiers étant à charge du CDE et le dernier tiers à charge des partenaires privés. La francophonie internationale représente également un cadre favorable à ce type de rapprochements. Il sera veillé à ce qu’un système propre de certification puisse garantir l’efficacité des relais nationaux existant en la matière, notamment dans le cadre du Forum francophone des Affaires. d) Citoyenneté climatique Tout autant que la paix, la dignité humaine et les droits de l’homme, le développement durable est devenu une valeur constituant un enjeu planétaire essentiel fait de combinaisons d’actions de terrain au niveau local et mesures structurelles au niveau global. Wallonie-Bruxelles s’inscrit dans ce mouvement civique en : • prenant en compte comme critères de choix de projets leur effets sur les émissions de gaz à effet de serre du pays hôte ; 43 • donnant une priorité aux pays les moins développés de notre planète, dont certains sont particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique ; • créant, de par le renforcement des capacités, un contexte favorable à la mise en œuvre de projets additionnels par rapport à l’aide normale au développement en plus de l’objectif de 0,7 % du PNB/capita (objectifs de Monterrey) ; • mettant en œuvre le mécanisme de compensation des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de ses activités ; En guise de brève conclusion à cette note de politique internationale, la Wallonie et la Communauté Wallonie-Bruxelles assurent sur cette base tant leurs valeurs de solidarité que leur visibilité et l’émergence internationale de leurs opérateurs. C’est à la fois la prise de dimension internationale de nos talents, porteurs de créativité et de technologie, ainsi que l’expression d’une tolérance basée sur l’ouverture, l’accueil, le dialogue et une culture de partenariat. Ces trois « T » (talents, technologie, tolérance) voient leur portée encore élargie par un quatrième «T», celui de la transparence, élément essentiel de la bonne gouvernance. 44 Glossaire ACP : Groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique AEC : Attaché Economique et Commercial ALS : Agent de Liaison Scientifique APEFE : Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’Etranger AUF : Agence Universitaire de la Francophonie AWEX : Agence Wallonne à l’Exportation et aux Investissements étrangers BIJ : Bureau International de la Jeunesse CAD : Comité d’Aide au Développement de l’OCDE CASIW : Cellule d’Appui à la Solidarité Internationale Wallonne CDE : Centre pour le Développement de l’Entreprise (UE-ACP) CEDESURK : Centre de Documentation Universitaire et Scientifique de Kinshasa CESCF : Conseil Economique et Social de la Communauté Française CESRW : Conseil Economique et Social de la Région Wallonne CGT : Commissariat Général au Tourisme CINECINEMA : Ensemble de chaînes de télévision française consacrées au cinéma COCOF : Commission Communautaire Française de la Région de BruxellesCapitale CREF : Conseil des Recteurs de l’Enseignement Francophone CUD : Commission Universitaire pour le Développement CUSE : Chaire Unesco des Sciences de l’Education CWBCI : Conseil Wallonie-Bruxelles de la Coopération Internationale DGO6 : Direction Générale Opérationnelle de l’Economie, de l’Emploi et de la Recherche ERAIFT : Ecole Régionale post-universitaire d’Aménagement et de gestion Intégrés des Forêts et Territoires Tropicaux Eurodyssée : Programme d’Echange de l’Assemblée des Régions d’Europe FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FNRS : Fonds National de la Recherche Scientifique FOREM : Service Public Wallon de l’Emploi et de la Formation IFAG : Institut Francophone d’Administration et de Gestion ITA : Institut de Technologie Alimentaire LIEU : Liaison Entreprises-Universités MCF : Ministère de la Communauté Française de Belgique MEWE : Maison de l’Entreprise Wallonne auprès de l’Europe NPI : Note de Politique Internationale OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economiques OIF : Organisation Internationale de la Francophonie OIP : Organisme d’Intérêt Public OIT : Organisation Internationale du Travail OMC : Organisation Mondiale du Commerce ONG : Organisation Non Gouvernementale OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement ONU : Organisation des Nations Unies OPT : Office de Promotion du Tourisme de Wallonie et de Bruxelles OQWBJ : Office Québec Wallonie Bruxelles pour la Jeunesse OSIMs : Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations OTAN : Organisation du Traité de l’Atlantique Nord PAC : Politique Agricole Commune de l’Union Européenne PIB: Produit Intérieur Brut 45 PISA : Programme for International Student Assessment PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PME : Petites et Moyennes Entreprises R.D.C. : République Démocratique du Congo RTBF : Radio Télévision Belge Francophone SIEG : Service d’Intérêt Economique Général SIG : Service d’Intérêt Général SKYWIN : Skywin Wallonie est le pôle de compétitivité du secteur aéronautique et spatial wallon SPW : Service Public de Wallonie TIC : Technologies de l’Information et de la Communication TV5 : Chaîne internationale de télévision francophone U.E. : Union Européenne UFBE : Union Francophone des Belges à l’Etranger ULg : Université de Liège UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance UWE : Union Wallonne des Entreprises WBI : Wallonie-Bruxelles International 46 Table des matières 0. Quelle vision pour la politique de relations internationales de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles 1-5 Objectifs fondamentaux 5 Défendre des valeurs politiques fondamentales, pour une mondialisation juste, humaine et durable 5 • une mondialisation juste, humaine et durable 5 • la promotion du dialogue interculturel 6 • un socle de droits universels 7 • une éducation de qualité pour tous 8 • le développement durable 8 1.2. Renforcer la solidarité internationale de WallonieBruxelles 9 1.3. Promouvoir la mise en place d’une Europe forte, sociale et durable dans laquelle chaque région bénéficie des meilleures conditions pour rencontrer les objectifs socio-économiques de l’Union 9 1.4. Renforcer la visibilité internationale, contribuer à l’attractivité et au développement de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles 12 La mise en œuvre 14 2.1. Via une approche par « objectifs » 14 2.2. En fixant des priorités via une concentration géographique et sectorielle pour ce qui concerne les pays du sud 15 2.3. Avec les partenaires « naturels » de la Wallonie et de la Communauté Wallonie-Bruxelles 17 2.4. Par la construction d’une image internationale transversale, globale et cohérente 19 2.5. Par l’activation d’un réseau démultiplié 22 2.6. Par le soutien à une coopération universitaire optimalisée (en vue de renforcer l’attractivité et l’innovation) 25 2.7. Par le soutien à l’exportation et à la mobilité internationale 26 1. 1.1. 2. 47 2.8. Avec les Organisations internationales 28 2.9. Avec la Francophonie 29 2.10. En impliquant la société civile 31 2.11. En valorisant les opportunités européennes 31 2.12. Par le biais de WBI, bras armé des Gouvernements wallon et de la Communauté française en matière de relations internationales 32 2.13 Par des programmes et des méthodes adaptées à l’évolution des partenaires 32 Programmes « Nord » 33 a) Mobilité et citoyenneté des jeunes 33 b) Recherche et enseignement supérieur 35 c) Culture et audiovisuel 35 d) Région-pilote en coopération territoriale 37 2.13.1 2.13.2 Programmes « Sud » 39 a) Coopération directe 39 b) Appui aux acteurs de la solidarité 42 c) Partenariats avec les entreprises du sud 43 d) Citoyenneté climatique 44 48