Partout, dans le Monde, notre but… Assurer votre Droit à l

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Partout, dans le Monde, notre but… Assurer votre Droit à l
Journal d’analyse de l’information - N° 005/Août 2011
Editorial
Kadhafi est parti, Bachad résiste… jusqu’à quand ?
Sommaire
Editorial ……………….……....P .1
Actualité nationale ………….. P. 2
Actualité internationale …........P.3-4
Point de Vue …………...............P.1-2
Si la diplomatie française a, hier, privilégié la stabilité politique pour soutenir les
dirigeants étrangers, aujourd’hui c’est le droit à la démocratie des peuples qui
détermine la politique extérieure française. Cette position, rappelée par le
gouvernement, semble être la ligne d’action d’aujourd’hui, à une nuance près : la
position française n’a jamais changé sur un point, celui de la sauvegarde de ses intérêts
économiques. La position française, américaine… souffre d’un handicape : le manque de
constance, faisant d’elle une justice à deux vitesses. Les explications données pour
justifier cette position par Monsieur le Président Sarkozy (l’intervention directe d’un
côté et la condamnation verbale de l’autre) laisse perplexe et dubitatif plus d’un
observateur, ceci d’autant plus qu’aucune raison n’est donnée pour l’étayer. Ceci
renforce l’idée que l’intervention extérieure est dictée avant tout par les intérêts
économiques ou par la faiblesse du pays donné, instaurant par la une justice à deux
vitesses au niveau international. Pourtant les droits de l’homme que la communauté
internationale est censée défendre condamnent toute sorte de discrimination, alors quels
droits de l’homme sont défendus par cette communauté internationale ? En tout cas, les
défenseurs des droits de l’homme que nous sommes aujourd’hui ont les yeux grands
ouverts pour observer les faits et gestes de cette « communauté internationale » pour
voir si toutes les élections présidentielles de l’Afrique, par exemple, vont l’intéresser
comme celles de la Côte d’Ivoire ; si les faits et gestes de tous les dirigeants vont,
désormais, être analysés avec toute objectivité et lucidité. Les diplomates doivent
désormais ouvrir leurs yeux et oreilles pour ne plus « être surpris » par les réalités des
pays dans lesquels ils se trouvent. L’ONU, du fait qu’elle soit une institution non
démocratique, mais plutôt dictatoriale, ne peut être la structure qui peut faire face aux
enjeux du moment, la preuve : les régimes syrien et israélien continuent de la défier, de
verser du sang (avec près de 2 000 morts en Syrie), l’ONU reste cependant incapable de
prendre une résolution concrète efficace… car les cinq dictateurs de l’ONU (La France,
Les USA, l’Union Soviétique, la Chine et le Royaume-Uni ) n’arrivent pas à s’entendre,
sortant chacun leur Jokker de Droit de Véto ! Jusqu’à quand existera cette disposition
anti-démocratique au sein de l’ONU, se moquant ainsi des voix de tous les autres pays ?
La démocratie que l’ONU est censée défendre est basée sur le principe d’une personne,
une voix, principe que l’ONU rejette au travers de cette disposition de Droit de veto
dont disposent les cinq pays ci-dessus-cités.
Partout, dans le
Point de vue
Enfin… une solution à la crise
budgétaire : la Règle d’Or !
Si Keynes a sorti le monde de la crise
de 1929, Sarkozy semble avoir trouvé
la solution à l’épineuse question de la
crise budgétaire qui menace le monde
d’une récession extraordinaire : la
règle d’or budgétaire qui est censée
ramener les budgets des différents
Etats à un niveau d’équilibre dans les
prochaines années. Car si les Etats
ont creusé des déficits, c’est parce
que les dirigeants n’avaient aucune
limite, aucune contrainte légale,
juridique. Seule la loi rend l’homme
sage. Si la loi n’existait pas, ce serait
la jungle dans toute société, et
l’appareil politique n’échappe pas à
cette réalité. Sans loi, nos hommes
politiques, nos ministres, ne peuvent
avoir la mesure des choses.
Dommage que cette géniale idée n’ait
pas germé plus tôt ! On aurait pu
éviter de voir les déficits publics
déraper.
(Suite à la page 2)
Monde, notre but… Assurer votre Droit à l’Alimentation…
« Les hommes naissent libres et égaux en droit et en dignité. Ils doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité » (Dudh, art1
1
Adios Xavier ! La Rue se souviendra de toi !
La rue se souviendra de Xavier Emmanuelli, créateur du Samu Social avec son numéro d’urgence qui est le
115, le numéro le plus connu des SDF. Avec sa démission de cette structure qu’il avait créée il y a près de 18
ans, c’est la preuve que la crise est entrée dans la rue !... L’hivers prochain va être chaud, pardon, froid, pour
tous ceux qui dorment dehors et qui deviennent de plus en plus nombreux. Les caisses de l’Etat étant vides,
sauf quand il faut sauvegarder la zone euros, toutes les couches de la population doivent
serrer la ceinture, y compris ceux qui dorment dans la rue ! En effet, les structures d’hébergement des Sans domicile fixe (SDF) ont
subi d’importantes coupes budgétaires (41 millions d’euros en moins en 2011), pendant que les campements de mal-logés se
multiplient à Paris, principalement au Square Bousicaut, dans l’arrondissement 7. Xavier Emmanuelli, par manque de moyens
financiers pour faire face à l’afflux des SDF, a dû jeter l’éponge. Si le gouvernement, par la voix de son secrétaire d’Etat Benoist
Apparu, justifie ces milliers de suppression de centres d’hébergements d’urgence par la doctrine de « Logement d’abord » qui
consisterait à reloger les SDF, la réalité semble être que beaucoup ne seront pas relogés et devront passer l’hiver dehors. Une chose
que ne semble pas comprendre le commun de mortel : pourquoi détruire des bâtiments, principalement des tours, pour ne pas avoir des
regroupements de beaucoup de personnes, alors que beaucoup de ces tours peuvent être réfectionnées et accordées aux SDF, quitte à y
mettre des militaires pour assurer la sécurité ? En outre, par la politique de relogement, l’Etat débourse des sommes colossales (environ
600 euros par mois pour une petite chambre d’hôtel ou chez un particulier)… La France, et les autres pays occidentaux, qui sont des
grandes puissances spatiales, ne peuvent-ils pas devenir des grandes puissances terrestres pour que celui qui ne veut pas dormir dehors
ait un toit ? La France, pays des droits de l’homme, ne peut-elle pas respecter ses propres lois, en l’occurrence la loi sur le logement
imposable (loi SRU) ainsi que la dudh dans son article 25 ?
Le Séké
Alerte ! L’école aussi est dans la tourmente budgétaire !
Un constat : 90% des enfants d’enseignants, 40,7% d’enfants d’ouvriers non qualifiés et 27.6%
d’enfants d’inactifs qui entrent en 6e obtiennent leur bac sept ans plus tard ! Pourtant la France a
pour vocation d’emmener plus de 80%d’une tranche d’âge jusqu’au bac. Pourtant le budget de
l’éducation nationale reste le premier. Pourtant l’éducation est toujours considérée comme la
priorité des priorités. Pourquoi alors cette discrimination dans le système éducatif français, système
qui est basé sur le postulat de liberté, égalité et fraternité ?
Sur la base des statistiques mentionnées, où est l’égalité ? La réalité semble être que la compétition est entrée à l’école à la place de
l’émulation. Toute compétition est meurtrière, exclusive et individualiste. Elle permet aux plus forts, aux plus riches, de s’en sortir
alors que ceux qui sont faibles, qui ont des parents pauvres, sont condamnés à sortir du système éducatif sans diplôme… Car
aujourd’hui, en France, le premier diplôme est le bac, surtout avec la suppression du BEP et le cycle de bac pro en 3 ans. Nous
l’avons déjà signalé, mais comme les politiciens sont préoccupés par les futures élections, nous allons alors nous adresser aux
candidats : En toute sincérité, que peut faire un jeune qui sort de l’école à 16 ans, c'est-à-dire après la 3e ? Quel est le but de l’école,
n’est-ce pas celui d’assurer l’insertion des jeunes dans la vie active ? L’école n’a-t-elle pas pour vocation de préparer le jeune à
prendre part à la vie sociale, à remplacer l’adulte au sein de la société ? Que vaut alors le postulat de la scolarité obligatoire jusqu’à
16 ans, si au terme de cette période l’adolescent est incapable de s’intégrer dans la société ? Il serait donc judicieux de considérer que
le nouveau seuil de scolarité obligatoire soit le bac, donc l’âge de 18 ans ! Ceci doit conduire à ce que tous les enfants aient les
mêmes chances jusqu’au bac, en particulier qu’il y ait la gratuité des ouvrages scolaires qui doivent être considérés comme des outils
didactiques, ainsi qu’une gratuité d’aide au devoir au sein des établissements où à la maison par des enseignants payés par l’Etat
lorsque, matériellement, il est impossible d’organiser l’aide à l’école ou dans une structure communautaire (regroupement dans une
salle municipale du village ou du quartier). Au nom de l’égalité, la République doit réagir !
Le Coq
(Point de vue, suite page 1)
Des planchers de recettes et des plafonds de dépenses seraient ainsi fixés annuellement. Tous les budgets votés par le
parlement devant ainsi se conformer à cette règle d’or, sous peine d’être annulés par le Conseil constitutionnel.
Rien de nouveau sous le soleil ! La règle d’or existe déjà chez les allemands depuis 1949 ! A-t-elle été respectée ? Non, car
l’Etat allemand s’est endetté comme les autres Etats de l’Europe et cette règle a été rejetée officiellement en 2009 pour la
remettre à partir de 2016 ! Sans compter que la règle d’or allemande ne concernait que les déficits structurels, et non
conjoncturels. La règle d’or, made in Franch, ne précisant rien en la matière, semble donc être globale : aucun déficit,
conjoncturel ou structurel. Les gouvernements européens auraient-ils trouvé la recette miracle pour maîtriser les aléas liés à la
conjoncture ? Une provision conséquente va-t-elle être mise en place pour faire face aux aléas conjoncturels ? Rien n’est dit
F. Baroin, ministre de
en l’espèce. Mais la fin justifie les moyens. Si la loi peut permettre à ces pays (la France, L’Espagne, l’Italie) ce que la
l’économie
sagesse, le bon sens, l’intelligence… n’ont pu faire, que demande le peuple ?
Cependant, nous le savons tous, la loi n’a de sens, de force et de raison d’être que si elle prévoit des sanctions en cas de violation. Quelles sont les
sanctions pour les gouvernements qui, pour une raison ou pour une autre, n’arriveraient pas à respecter l’équilibre budgétaire voté dans la loi des
finances ? Seraient-ils tous mis en prison, Président et ministres ? Ou diraient-ils, comme le général Mobutu à son ministre des finances : « Où a tu
déjà vu un pays qu’on a mis en prison ? Emprunte et on verra le reste après ! » ? François Baroin peut donc dormir tranquille : il n’ira pas en prison !
Le drame de la crise actuelle est celui de trouver, devant soi, non des patriotes véritables, des humanistes… mais des dirigeants qui, avant tout,
pensent à leurs carrières futures, au désir de rester le plus longtemps possible au pouvoir. Car celui qui s’attaquerait véritablement aux causes réelles
de la crise signera, par cet acte, son échec aux futures élections. Mais pourtant, il faut passer par là ! La règle d’or me fait penser au rêve de statue
fait par Nebucadnetsar : « La tête de cette statue était en or pur, sa poitrine et ses bras en argent, son ventre et ses cuisses en bronze, ses jambes en
fer, ses pieds en partie en fer et en partie en argile… ». Le rêve français a oublié la fin de cette histoire : par une pierre qui s’est détachée sans
aucune action humaine, cette statue s’est effondrée, car ses pieds étaient fragiles. La tête en or n’a pu rien faire. L’Etat est la tête de la société. Le
peuple, la population, forme les pieds. On a beau se doter d’une tête en or, mais si les pieds restent de fer et d’argile, croyez en Moi, la statue rêvée
par Sarkozy s’écroulera. Ce sont les pieds qu’il faut doter d’or, car ce sont eux qui font avancer la machine économique, ce sont eux qui soutiennent
tout le poids de la statue… Et la tête (pardon la règle) d’or tombera et se brisera ! Pas plus que les divers Etats européens n’ont pu respecter le seuil
de 3% du déficit budgétaire, ils ne pourront pas non plus le faire si rien n’est fait pour les pieds de la statue, règle d’or ou pas…
Ya kuba
2
Kabila-Tshisekedi, le duel fatal !
La bataille électorale qui s’annonce entre les deux protagonistes principaux des élections
présidentielles de novembre prochain au Congo démocratique laisse perplexe les congolais.
Ce peuple, assis sur l’une des terres les plus riches du monde, est traumatisée par son passé
dramatique, avec le génocide causé par les pays étrangers voisins ou lointains (voir le site
de RADSI, l’article le conflit au Congo, la Vérité dévoilée, au www.radsi.org ainsi que la
vidéo associée). Nous insistons auprès de nos lecteurs pour qu’ils puissent lire cet article
sur le site de notre réseau associatif, le Réseau Aquitain pour le Développement et la Solidarité Internationale (RADSI), pour mieux
comprendre les enjeux géo-politiques et électoraux qui vont se jouer au cœur de l’Afrique en novembre prochain. Etienne Tshisekedi
qui vient de rentrer des Etats Unis, avant de remplir le stade des Martyrs lors d’un meeting, qu’a-t-il ramené dans sa valise ? Que se
sont-ils dit avec Obama ? Qui est derrière Kabila ? Comment va se faire le partage des richesses de ce pays dans le futur ? Quels sont les
actuels dépositaires de ces richesses et comment vont-ils réagir ?... Voilà les vrais enjeux de cette élection qui verra s’affronter, dans
l’ombre, les grandes puissances de ce monde et les grandes firmes multinationales. Le commun de mortel verra les deux protagonistes
sur les rings se livrant à un duel fatal, avec pour arbitre éventuel un certain Vital Kamerhe qui est sans concession avec le pouvoir en
place. Le commun de mortel ne verra pas les managers qui, eux, seront cachés dans l’ombre. Le Président de la commission nationale
électorale indépendante (CNEI), le pasteur Ngoy Mulunda, doit déjà passer des nuits blanches et des jeûnes sur jeûnes pour implorer
l’intervention de la main divine sur ce pays… car rude va être la bataille. D’ors et déjà, notre association CDAE-DUDH lance ici un
vibrant appel à toutes les organisations de défense des droits de l’homme, à toutes les personnes de bonne volonté, à toutes les
puissances de ce monde, à tous les Présidents de ce monde qui veulent voir un véritable changement sur la terre, à tous ceux qui ne
veulent plus soutenir des présidents et des régimes en dehors de l’aspiration démocratique de leurs peuples… d’interpeller les grandes
puissances de ce monde pour que ces élections puissent avoir un intérêt identique à celui des ivoiriens auprès de la communauté
internationale. Que l’ONU, l’UE, l’UA, la France, les Etats-Unis, L’Union Soviétique, la Chine… puissent ouvrir les yeux et envoyer
des observateurs pour superviser ces élections. Qu’ils puissent tout faire, comme en Côte d’Ivoire, pour que la volonté du peuple
congolais puisse s’exprimer démocratiquement, librement et que ce lundi 28 novembre 2011 puissent porter au pouvoir le meilleur, non
pas par la corruption et les tricheries, mais par la volonté souveraine et libre de ce peuple tant martyrisé. Pour cela, qu’aucun papier ne
puisse sortir des urnes, pour que chacun y soit libre devant sa conscience. Que le dépouillement soit immédiat après le vote et que dans
chaque bureau, il y ait des observateurs étrangers, des militants de droits de l’homme et des journalistes indépendants. La France ne
manquera pas, sûrement, de remplir ce rôle, ni les Etats-Unis, vue leur implication et leur détermination à soutenir les peuples qui
aspirent à la démocratie. CDAE-DUDH veillera aussi. Ses militants de Kinshasa sont appelés à veiller et nous ne manquerons pas, tôt
ou tard, à dénoncer et à porter plainte, en cas de besoin ! Il est humainement inacceptable que pour des intérêts des firmes, des Etats, des
Présidents… tout un peuple soit rendu à la misère la plus cruelle, qu’il puisse être qualifié de pauvre alors que sa terre est très riche…
Qu’il puisse souffrir, mourir, pour ses propres richesses par d’autres personnes qui ne pensent qu’à l’argent, qu’à leur propre peuple…
Ne donner aucune valeur à la vie et à la mort des autres pour assouvir sa soif de pouvoir, de richesse… est la preuve la plus ignoble que
certains êtres humains n’ont d’humain que de nom, de stature debout, de langage mais qu’en réalité, ce sont des Bibulus, des animaux…
Regarder la vidéo ci-dessus mentionnée et vous me donnerez raison…
Le Corbeau (en colère)e
La nationalité française pour la 3e
Claude Guéant durcit les conditions d’obtention de la nationalité française : une bonne connaissance de la
de Jean Baptiste Poquelin devient indispensable, et cette bonne connaissance est celle qui est l’équivalent
d’un élève de 3e du collège. Plusieurs questions se posent, de quel troisième s’agit-il et de quel élève s’agit-t-il ? S’agit d’un niveau de troisième d’une école française en France, d’une école étrangère en France,
d’une école française à l’étranger ? D’un élève de nationalité française dans une école française ? D’un élève de nationalité étrangère
dans une école française ? D’un élève de nationalité étrangère dans une école étrangère ? La connaissance de la langue dont il s’agit estelle celle de l’orale, de l’écrit ? Beaucoup des questions qui restent à éclaircir. En effet, que peut signifier le niveau oral de 3 e pour un
élève français en France ? Que peut signifier le niveau oral de la 3 e pour un élève étranger né et grandi en France ? Pour ceux qui
arrivent tard sur le sol français et qui ne connaissaient pas la langue française, à quoi peut correspondre une connaissance orale de
français d’un élève de niveau de troisième ? S’agira-t-il, dans ce cas, de prendre comme repère le niveau oral d’anglais d’un élève
français de la 3e et qui a commencé ses cours d’anglais en 6e ? Le niveau d’un élève français de la langue espagnole, allemande… en fin
de troisième ? Monsieur le ministre n’a pas précisé les critères d’évaluation de ce niveau de connaissance de la langue française. Et si les
critères ne sont pas parfaitement définis, il faut craindre que l’évaluation ne soit laissée au bon plaisir de l’examinateur, ce qui d’emblée
ferait de la France un pays hors la loi en ce que le principe d’égalité de l’ensemble des postulants ne serait pas respecté. D’un
département à un autre, d’un examinateur à un autre, certains auraient plus de chance de devenir français que d’autres. Si la république
française, berceau des droits de l’homme, veut appliquer le slogan républicain de « liberté, EGALITE, fraternité », il faut que des
précisions soient apportées sur ce point, à moins que l’idée sous jacente ne soit celle de rendre arbitraires et floues les conditions d’octroi
de la nationalité pour, évidemment, diminuer le nombre de ceux qui pourraient l’obtenir ?..
Le Pigeon
Journal Droits
de l’Homme
Le Coq
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Equipe de rédaction : Jacob Madieta et Anonymes
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Gabon : Hommage à notre frère de lutte Marc Ona Essengui !
L’association CDAE-DUDH rend un vibrant hommage au militant des droits de l’homme qu’est Marc
Ona Essengui pour son courage et sa détermination dans la lutte qui est la sienne au Gabon. Nous savons
que la classe politique en générale, africaine en particulier, voit d’un mauvais œil les actions des ONG,
surtout lorsqu’elles s’intéressent aux affaires politiques. Alors, comme Ali Bongo, des remarques
similaires deviennent monnaie courante : « Vous connaissez M. Marc Ona Essangui, eh bien, conseillez
lui de créer un parti Politique et de se présenter aux prochaines élections. Il aura donc un mandat, pourra
proposer aux Gabonais ses idées et on verra alors s'il sera soutenu. En attendant, Je suggère qu'il
s'occupe de la défense de l'environnement puisque son ONG a été créée dans cet objectif-là ». Le
Président Bongo est de cette catégorie de personnes qui ne peuvent
suivre qu’un seul chemin à la fois. Qui ne peuvent avoir qu’une seule fonction, en l’occurrence la fonction politique, de père au fils. Il
ne peut ainsi comprendre qu’une personne puisse embrasser plusieurs combats, plusieurs domaines. En outre, les hommes politiques
ont tord de considérer que les associations des droits de l’homme font fausse route lorsqu’elles s’intéressent aux affaires politiques. Ils
oublient que « les affaires de tout le monde sont des affaires politiques et les affaires politiques sont les affaires de tout le monde »
comme le dit René Dumont. En l’occurrence, les associations des droits de l’homme qui sont censées défendre les droits des
individus, donc de la population, directement ou indirectement, sont-elles obligées de s’intéresser aux affaires politiques .
Evidemment, Marc a eu la mauvaise idée de demander une bonne gouvernance, une transparence dans la gestion des richesses du
pays, en l’occurrence du pétrole. Est-ce un tord, si un citoyen voudrait savoir comment sont gérées les ressources de son pays ?
Monsieur le Président Ali Bongo semble être un fervent artisan de la démocratie. De qui tire-t-il son mandat ? De qui tire-t-il sa
légitimité, n’est ce pas de la France, pardon, du peuple ? Et une fois élu ce peuple n’a plus le droit de se poser de questions ou de
critiquer ? Doit-il attendre le jour des votes pour exprimer ses opinions ? Si tout est transparent et si la gestion est saine, pourquoi ne
pas accepter qu’un audit indépendant soit fait pour apaiser le peuple et éviter toute suspicion ? Le Président Ali Bongo semble être de
ceux qui ne tolèrent pas des voix discordantes. Il semble ignorer les droits de l’homme qui donnent et reconnaissent la liberté
d’opinion et d’expression dans ses articles 18-19. Nous savons que notre frère Marc a mis le doigt là où il ne faut pas, car c’est par et
pour le pétrole que la France, pardon le peuple, l’a élu et a vite reconnu sa victoire, sans même chercher à vérifier si les
revendications de l’opposition étaient ou non fondées.
Bravo pour ton courage, vieux frère dans la fraternité universelle des droits de l’homme, et sache que tu n’es pas seul ! Le Pigeon
Le Cameroun face à son Destin !
Octobre s’approche et les cœurs des Camerounais commencent à battre la chamade. Certains pour la joie
d’aller voter leur candidat, d’autres pour être élus, d’autres encore par la peur de voir leur pays sombrer dans
des conflits postélectoraux, comme, hélas, cela se passe trop souvent dans beaucoup des pays africains. Au
pouvoir depuis novembre 1982, Biya, avec Compaoré et Sassou-Nguesso, est un vétéran de la politique
africaine. Accusé par l’Amnesty International de violation de Droits de l’homme (à tord selon le pouvoir
Paul Biya
camerounais), Biya est l’un des candidats aux élections camerounaises d’octobre prochain.
Face à lui, comme en 1992, il y a son principale rival John Fru Ndi. Candidat malheureux à quelques voix
près en 1992, Fru Ndi veut aujourd’hui assurer l’alternance à Biya, quoiqu’il part déjà déçu : le conseil
électoral d'Elections Cameroon (Elecam) censé superviser et organiser ces élections ne lui inspire pas
confiance malgré la présence en son sein de l'évêque de Bafoussam, Mgr. Dieudonné Watio. Pas plus que le
mode de désignation des membres de ce conseil. En effet, sur les 18 membres, seuls deux des six proposés
par Fru Ndi ont été retenus par Biya, avec l’obligation de ne porter aucune critique à l’Elecam, conduisant
Fru Ndi à déclarer : « Nous ne voulons pas sacrifier au rituel de parodies d’élections dont les résultats sont
longtemps connus à l’avance ». Car Fru Ndi sait que en la matière, son rival a une bonne longueur d’avance :
John Fru Ndi
il a toujours été élu aux trois précédentes élections (1992, 1997 et 2004).
Bernard Acho Muna (Alliance des Forces Progressistes) veut jouer les troubles fêtes. Cet avocat, ancien
procureur adjoint au tribunal pénal international pour le Rwanda, pourrait-être l’outsider de ce duel.
En tout état de cause, le choix ne va pas manquer aux camerounais, si l’occasion leur est donnée de choisir
librement et si ce choix est respecté. Trois femmes ont eu le courage et l’audace de se lancer dans ce combat
des gladiateurs : Edith Kah Walla (Cameroon People party), . Esther Dang Peuple (Branche pour la
Reconversion Intégrale du Cameroun) et Lamartine Tchana (Dynamique Conquérante Libérale des
Indomptables du Cameroun). Nous saluons ces camerounaises qui s’impliquent ainsi dans la vie politique de
Bernard Acho Muna leur
pays.
Les
électeurs
pourront
aussi
porter
leur
choix
sur
Monseigneur Mbétébé Eyébe Justin (Conseil national de démocratie et de prospérité) ou sur Justin Mouaffo (Nationalisme des
Pacificistes du Cameroun pour le bien être et l’Unité Réelle contre les Souffrances des Humains) dont le nom du parti donne déjà tout
un programme. Les camerounais sont libres de leur choix, ou plutôt doivent avoir la liberté de leur choix. Ici également, notre ONG
CDAE-DUDH veut interpeller les autorités camerounaises afin que le choix du peuple soit respecté. Nous voulons aussi lancer un
vibrant APPEL à l’ONU, à la France et à toute la communauté internationale qui, aujourd’hui, soutient l’autodétermination des
peuples pour la liberté, la justice et l’égalité, de ne pas « oublier » que le Cameroun va voter ! Nous voulons rappeler au
gouvernement français sa politique d’aujourd’hui qui n’est plus celle d’hier, mais celle de soutenir les président véritablement élus par
leurs peuples. Pour cela, il faudra sûrement se garder de tout soutien ou toute reconnaissance précipitée de la victoire d’un candidat
quand il y a contestation des autres, comme cela s’est passé pour Ali Bongo au Gabon. Il vaut mieux prévenir que guérir, il serait sans
aucun doute souhaitable que la communauté internationale puisse envoyer ses observateurs dans les différents bureaux de vote et
négocier afin que ces observateurs puissent y rester jusqu’aux dépouillements des résultats qui doivent se faire à la suite des votes,
quitte à veiller toute la nuit. Mais nous osons compter sur la sincérité du gouvernement français de ne plus soutenir ses amis au delà
de la volonté démocratique des peuples. Nous allons veiller
Le Salampongo
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