paris et ses femmes - Compagnie Sept

Transcription

paris et ses femmes - Compagnie Sept
PUBLIC CIBLE : adultes, à partir de 14 ans.
Durée du spectacle : 1h30
Synopsis :
1920, la guerre est finie. Elle laisse Paris exsangue, affamée. Les peintres sont
passés de Montmartre à Montparnasse. Les égéries renaissent, les cabarets sortent
du sommeil.
Une loge, quatre femmes y partagent leur quotidien de vie d’artistes. Elles confient leurs
amours, leur passé, leurs rencontres. Elles parlent des peintres pour qui elles posent, des
hommes qu’elles aiment et de la vie au Cabaret.
Puis la sonnerie les appelle en scène, elles viennent briller pour un instant et chanter leur gloire.
C’est le chant des pauvres, de la misère et des gloires éphémères !
Elles provoquent, gouaillent, rient et pleurent, dégringolent sur le trottoir ou brillent pour le ToutParis.
Presse:
«Les loges de la vertu, un régal pour les yeux, les oreilles et le coeur»
La Nouvelle République, le 9/02/2012
«Dans un amour du verbe tant poétique que théâtral, un festival de textes et de
chansons dévoilait l’intime, le social ou le spirituel de ces filles de cabaret. Sur fond de
Mistinguett ou d’airs de Gershwin, elles ont relaté leur vécu tumultueux, mélangeant leur
passé, leurs rencontres et leurs amours… Le tout rehaussé d’unpiquant décorum de
guêpière et porte-jarretelles.» La Nouvelle République, le 25/09/2012
Représentations 2012
3, 4 et 5/02/2012 Création, Théâtre de Vaugarni, com com Ridellois (37)
13, 14 et 15/09/2012 Théâtre de Vaugarni, com com Ridellois (37)
22/09/2012 Marigny-Marmande, com com Richelais (37)
Représentations 2013-2014
05/10/2013 Antogny-le-Tillac, com com Ste Maure (37)
12/10/2013
L’Escale, St Cyr-sur-Loire (37)
19/10/2013 Le Cube, Panzoult (37)
11/01/2014 Espace Cocteau, Monts (37)
22/03/2014 Salle Yves Renault, Chambray-les Tours (en négociation) (37)
Equipe de création :
Ecriture et mise en scène: Anne-Louise de Ségogne / Scénographie et lumières: Amandine
du Rivau / Costumes: Chantal Rousseau / Accessoires: Muriel Dupin-Guillard /
Régie lumières: Stéphane Foucher
Avec: Sonia Fernandez-Velasco, Emilie Hamou, Muriel Marschal, Anne-Louise de
Ségogne, Alexandre Rigaud (piano), Alexandre Voisin (contrebasse)
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PARIS ET SES FEMMES
Paris début du XXème, parisiennes des faubourgs. Artistes, modèles, traînes-savates, lappes-la-boue, nini-pattes-en-l'air, petites vertus, grandes égéries.
Femmes du music-hall, leur course permanente au cachet, le
rythme effréné des petites danseuses de cabaret courant d'une leçon à une répétition, à une revue, à une minuscule chambre mansardée et froide, avec un repas dans le corps pour une journée de travail. La santé fragile et le vieillissement prématuré de ces laborieuses.
Malgré la misère et l'âpreté de l'existence, un grand
éclat de rire sort des loges. Les femmes courage du musichall n'ont pas le temps de déprimer, il faut courir ! Alors, elles
trichent pour tromper la faim, elles mettent leur vertu dans leur
assiette, et cherchent le rupin à taquiner pour avoir le ventre plein.
Elles provoquent les hommes qui les dirigent, qui les exploitent,
qui profitent d'elles, qui les admirent, qui les trahissent, qui les
aiment...
Femmes dans l'entourage des peintres, modèles immobiles des ateliers glacés,
leurs rapports étranges faits de fascination et de camaraderie misérable, les artistes
sont les peintres et leurs muses sont souvent pauvres... Pour quelques pièces et toujours pour tromper la faim, elles se mettent à nu. On leur apporte parfois la protection,
parfois c'est l'amour qui survient, et même la gloire... parfois...
Femmes-fleurs de bitume, dont l'extrême pauvreté génère parfois une confusion
mentale. Alors, dans une hallucination, elles se mettent à prendre Dieu à témoin de
leurs souffrances, puisque la chaleur humaine leur est refusée.
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FRAGMENTS
Quand j'étais étudiante, j'ai découvert différents
textes qui traitaient de la vie des artistes du début du XXème
dont j'ai rêvé immédiatement. Ils secouèrent ma vie de jeune
artiste de l'époque, courant les cachets, s'accrochant au système moribond de l'intermittence... Je découvrais des artistes
brûlant par les deux bouts, prêts à n'importe quoi pour déployer
leurs ailes le soir sous la lumière du théâtre. Des artistes fuyant la
moiteur d'un cours de danse pour se jeter dans un autobus bondé, vers
la répétition mal payée, avec pour seul repas de la journée un café et du
tabac à rouler.
Puis le temps passant, toujours ses petites femmes de Paris dans le coin
la question de la dignité de la femme
qui m'a travaillé. Cette complexe confiance-compromission
qui lui fait chercher un protecteur, l'amour ou une soupe
chaude, et la livre au bon vouloir de l'homme tout puissant.
Et le corps de la femme, moyen de subsistance, outil de travail, monnaie d'échange contre la faim.
de l'oeil et de la tête, c'est
Alors j'ai eu envie d'évoquer les grandes Kiki qui, pour Etre : être femme,
être nourrie, être libre, ont racheté leurs corps à la convention sociale, à la
bonne société.
J'ai souhaité parler du grand éclat de rire, jugé comme une indigne provocation, de ces femmes sortant de l'hypocrisie des salons, et revendiquant leurs
corps comme leur propriété absolue.
C'est la femme libre, en dépit du scandale, et c'est le prix de cette liberté : la
solitude.
Elles rejoignent ainsi les ateliers glacés des peintres, dans la solitude âpre
de la création, et là encore c'est la misère toute puissante. Elles livrent leurs
corps à l'oeil aiguisé de ces artistes-peintres qui feront d'elles des déesses – ou
pas ! – selon la fortune et le dessein des dieux.
Vie d'artiste et vie de misère étaient étroitement liées à l'époque. Alors j'ai
glissé par la pensée...
Et je me suis intéressée à ces fleurs de trottoirs, à la pauvreté qui leur fait
descendre un par un les barreaux de l'échelle sociale.
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N'allons pas croire que les pauvres larmoient, se plaignent ou abandonnent!
C'est pour cela qu'il m'a semblé qu'il faudrait prendre du champ. Comme au cinéma une scène en gros plan, puis le plan s'élargit, livrant mille détails, éclairant
les mille reliefs dissimulés par le « trop près ».
Alors j'ai voulu livrer le revers de cette médaille triste et noire, par tâches
faire briller ces femmes, les nettoyer de leur misère du jour pour leur donner l'éclat du soir, la brillance de
leur désir enfin applaudi. Enfin le théâtre et ses lumières,
les hommages rendus enfin, après un dur labeur et avant le
recommencement de la course infernale.
successives ;
MUSIQUE
Des chants, qui seraient numéros de music-hall, intimité partagée, chants
d'espoirs.
Des chansons de Paris, qui donne des titres de propriété à ces pygmalions
et des chansons de caractère pour des femmes-courage, évoquant leurs rêves
de fortune et de gloire, de trahisons et d'amours perdus. Donc Mistinguett, Fréhel, Yvonne Printemps,... et Gershwin, Kurt Weil, Offenbach,...
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Nous souhaitons mettre en commun les talents de différents artistes, en
mêlant la musique au texte. Deux musiciens (contrebasse et piano), et quatre
chanteuses-comédiennes seront au service de ce spectacle.
Au cabaret, on croise différents univers, l'opérette et la chanson réaliste.
Afin de donner toutes ces couleurs à l'univers musical du music hall, nous souhaitons associer des chanteuses de compétences différentes : certaines chanteuses
issues de la variété, idéales pour incarner les modèles musicaux de l'époque,
comme Mistinguett ou Frehel, d'autres chanteuses issues du chant lyrique chanteront l'opérette (K. Weil, O. Strauss) pour donner « ce rien grandiloquent » au
cabaret insolite des années folles.
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Je cherche un millionnaire (Marc-Cab et Lima, Nacio Herb Brown)
Gosse de Paris (Léo Lelièvre, Henri Vantar)
Comme un moineau (J. Lenoir – M. Hély)
The man I love (Gershwin)
Les nuits d'une demoiselle (G. Breton - R. Legrand)
C'est un mâle (Charlys)
Surabaya Johnny (Kurt Weill)
My man (A. Willemetz/M. Yvain)
Je ne suis pas ce que l'on pense (Oscar Strauss)
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SCÉNOGRAPHIE
Un couloir, évasé à l’avant-scène, tantôt chemin étroit de la gloire, sous les rampes
des projecteurs, tantôt loges presque insalubres, aux lumières crues. Les femmes artistes passent en quelques secondes d’un monde à l’autre, hélées par la sonnerie du
labeur.
Au fond, l’éternel rideau rouge semble à la fois porte de la gloire et gouffre qui
avale ces femmes. Elles avancent sur un chemin de projecteurs, au bout duquel, le
public les attend.
Les loges, de part et d’autre de ce couloir de la vie rêvée. Au mur, de vieux papiers
peints usés, quelques affiches vestiges d’une gloire passée. Des glace-maquillage abimées sur lesquelles on a abandonné, épars, poudriers et bijoux de pacotilles. Au détour
d’un fard, quelques photos d’un ange poupon attendant le retour de la mère, ou d’une
famille laissée au fond d’une province.
A l’avant-scène, le bar du foyer, une étape, à mi-chemin entre le Théâtre et la rue,
lieu privilégié des confidences.
En présence constante, les deux musiciens, compagnons semi-proches, semi-lointains de ces quatre femmes.
Costumes:
Robes longues et tailles basses, boas, bandeaux et perruques garçonnes pour les numéros chantés.
Porte-jarretelles et peignoirs « chinois » pour les scènes dans les loges.
Manteaux de fourrures et bibis pour les scènes dans le bar du théâtre.
Oripeaux pour les scènes de rue.
Jaquettes, gilets, chapeaux melons et clacs pour les musiciens.
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Contact :
Marion Sibileau - chargée de diffusion
07 78 68 21 69 / [email protected]
Compagnie Sept-Epées
71 rue Anne de Bretagne 37130 Langeais
www.sept-epees.net
N° Siret : 439 281 668 00020
APE 9001Z
Licence Entrepreneurs du Spectacles : 2-128681
La Compagnie Sept-Epées est soutenue par
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